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avril 29, 2010

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boutonCatalunyaLes media hexagonaux n’en parlent pas mais se tenait le week end dernier un évènement démocratique et populaire sans précédent et d’un genre nouveau. En effet c’était la troisième et plus importante vague de la consultation populaire sur l’indépendance de la nation catalane.

Initié en 2009 par le maire d’une petite ville côtière, le référendum populaire, fait suite à l’échec du projet de dévolution proposé par le gouvernement catalan qui comportait notamment l’inscription d’une compétence référendaire. Depuis l’action des habitants d’Anarys de Munt à fait des émules dans la Généralité, le 13 décembre c’était les habitants de 122 communes qui rentraient dans la bataille, suivi le 28 février de 80 communes, et donc de 214 communes le 25 avril. Les prochaines grandes consultations auront lieu le 30 mai et le 20 juin. Pour l’instant l’organisation du referendum n’est pas prévu dans les autres Pays Catalans, mais une manifestation à réuni 20 000 personnes la veille de la consultation à Valence pour rappeler l’unité des Pays Catalans, qui souffrent eux aussi d’un morcellement administratif.

L’enjeu du scrutin de dimanche dernier était grand car c’était la première fois que des villes aussi importantes que Girona et Lleida, ainsi que des villes de banlieue de Barcelone votaient. Certaines de ces localités habituées à l’abstention massive avaient valeurs de test. C’est ce phénomène qui entraîne une légère baisse de la participation (de 27% à 20%) par rapport aux éditions précédentes, mais dont le chiffre reste encourageant pour la prochaine vague. C’est en effet une véritable réussite pour cette initiative qui s’organise en dehors de tout cadre institutionnel, territoriale ou municipale.

Les conclusions à retenir de ce référendum sont très positives. Malgré certaines menaces de l’Etat ou de l’extrême droite tous les votes semblent se passer sereinement. Initiée par les militants de la gauche indépendantiste catalane, au fur et à mesure les initiatives pour la consultation réalisent l’unité politique autour de la question de l’indépendance. Au delà de la Gauche Indépendantiste radicale et institutionnelle, les nationalistes divers droites de Convergence i Unio soutiennent désormais le référendum ainsi que certains élus catalans du PSOE.

En plus de la question de l’indépendance et du symbole politique fort que représente ce vote, c’est à une nouvelle forme de démocratie à laquelle nous assistons. Quelques semaines après l’initiative catalane, la votation citoyenne contre la privatisation de la Poste dans l’Hexagone réunissait plus de 2 millions de votants en un week end (pour une participation estimée entre 8 et 10%). Au mois de mars dernier la plateforme Batera au pays Basque Nord comptabilisait près de 20 % des habitants inscrits sur les listes électorale dans plus de 160 communes et malgré la volonté de la préfecture de le faire interdire. La consultation sur l’indépendance de la nation Catalane aura réuni en trois vagues successives près de 500 000 votants pour une participation d’environ 23% de l’électorat (dont 93,4% pour).

sipalestineAu vue de la participation, de l’organisation, du nombre de bénévoles mobilisés et de la durée dans le temps de cette campagne, on comprend mieux l’importance sociétale que revêt ce vote pour les catalans. Réalisé en toute transparence, malgré les réquisitions des listes électorales par le pouvoir central madrilène, le référendum se déroule de tel manière qu’il manifeste la responsabilité du peuple catalan tout en renouvelant et faisant évoluer la démocratie. En effet cet événement est notamment l’occasion de proposer une offre démocratique différente de celle réservée jusqu’alors au seul Etat espagnol, avec la participation au vote des mineurs âgés de plus de 16 ans, celle des immigrés, ou encore la possibilité pour les non-voyants de tester un système de vote nouveau promut par la coordination nationale. Des dizaines de délégations internationales étaient même invitées à venir observer le déroulement du vote.

Cette nouvelle forme de revendication populaire et démocratique est un véritable exemple d’auto-organisation et de dépassement des schémas institutionnels sclérosés. La valeur du vote est symbolique mais participe à la conscientisation et la confiance des catalans en leur destin national dans une mesure nouvelle, tout en étant un geste politique fort que le pouvoir central, tout comme la gouvernement catalan, seront obligés d’entendre s’ils ne veulent pas être dépassé.

video : La Catalogne et les \”voix\” de l\’indépendance.

Jonathan Guillaume

Goulenn a ra Breizhistance-SSB digant e izili ha mignoned chom war evezh evit dibunadegoù ar c’hentañ a viz Mae. Nullet eo bet manifestadeg ar strollad nevez faskour bet  raktreset e Landivizio a-drugarez da labour stourmerien enep faskour bro-vrest. Riskloù zo memes tra e teufe ar faskourien da blantañ jeu e manifoù all dreist-holl e gwalarn ar vro. Ar strollad lesanvet “Jeune Bretagne” a c’halve da vanifestiñ e Landivizio n’en deus ket bet aon da glozañ e gemmenadenn gant al lugan-mañ : “Molti nemici, molto onore” (kalz enebourien, kalz a enor, ha bremañ skarzhet diouzh o lec’hienn). Da lâret eo ul lugan ijinet gant an diktatour faskour Mussolini.

Diskouez a ra kement-mañ n’en deus mann ebet da welet ar strollad -e gant ar stourm evit Breizh Dieub pe gwirioù al labourerien. Ur strollad faskour an hini eo ha netra ken.

Setu ma c’halvomp hon izili da vont niverus da Wengamp da 10e30. Adembann a reomp e chomomp prest da genlabourat muioc’h gant strolladoù, kevredigezhioù, sindikadoù evit taliñ ouzh ar ouennelouriezh hag an tu-dehoù pellañ.

 

BREIZHISTANCE-PSB demande à ses sympathisant et adhérents de rester vigilant pour les défilés du 1er Mai. En effet la manifestation prévue à Landivisiau par un groupe fasciste a été interdite, grâce à la pression des militants du pays brestois. Néanmoins il demeure le risque que les militants de ce groupe fasciste viennent perturber les manifestation du 1er Mai dans d’autres villes. Les Identitaires, entre autres ceux du groupe « Jeune Bretagne » et de Paris qui avaient appeler à manifester à Landivisiau, tentent depuis quelques temps de lisser leur image et de devenir respectable. En Bretagne ils ont ainsi pu s’implanter dans des endroits qui leurs sont hostiles ou auraient dû le rester, comme à Guerlesquin ville connu pour sa résistance antifasciste ou sur le site Agence Bretagne Presse qui les accueillent désormais. Malgré cela nos compatriotes et camarades doivent continuer de les prendre pour ce qu’ils sont : des fascistes, « Jeune Bretagne » n’a en effet pas hésiter à reprendre à la fin de son communiqué sur le 1er Mai la devise fasciste formulée par Benito Mussolini « Molti enemeci, molto onore ». (désormais retiré de leur site internet)

Ce groupe fasciste n’a rien à voir avec le combat pour une Bretagne libre et les droits des travailleurs. Pour un 1er mai antifasciste qui reconnaît le droit à l’autodétermination des peuples comme prenant part à la lutte pour la justice sociale, nous appelons à manifester à Guingamp à partir de 10h30, où se tiendra ensuite notre Congrès.