BREIZHISTANCE appelle à la manifestation du jeudi 27 mai dans plusieurs villes de Bretagne. Il est clair que la réforme des retraites dans laquelle le gouvernement veut entraîner les travailleurs se fait encore une fois contre le progrès et la justice sociale.
Depuis maintenant des années la droite française fait campagne sur l’épuisement des caisses de retraites publiques pour favoriser les fonds de pension privés au détriment du système de retraite par répartition. Encore une fois ceci fait peser la dette publique de l’Etat Français sur le dos des travailleurs alors que les mesures de défiscalisation des entreprises et des hauts revenus de ces dernières années accentuent cette dette et entraînent d’un autre côté une répartition des richesses de plus en plus inégalitaire.
Il n’y aurait plus d’argent pour financer les retraites des travailleurs alors que les chiffres nous montrent sur les 20 dernières années une augmentation sans égal des profits, avec plus de 47 milliards de bénéfices pour les entreprises du CAC 40 malgré la crise pour la seule année 2009. Malgré cette augmentation à aucun moment les gouvernements français successifs n’ont voulu procédé à une augmentation des cotisations patronales.
Face à cette situation l’unique, solution proposée par le gouvernement français serait l’allongement de l’age de départ à la retraite, et la paupérisation des retraités qui ont vu depuis 1992 leur pouvoir d’achat baissé de – 8 % à – 16 % suivant les caisses. Associer aux cadeaux fiscaux accordés aux banques et aux grandes sociétés d’assurances pour les fonds d’épargnes type Assurance-Vie, au détriment notamment d’un système d’épargne solidaire et du mutualisme, cette politique créée les conditions injustes d’une privatisation des retraites par capitalisations individuelles.
Dans cette conception purement capitaliste et néo-libérale on en vient à montrer l’allongement global de notre durée de vie comme un problème alors qu’il est un élément fondamentale du progrès social. Ce système de pensée introduit de plus une vision discriminante contre les retraités qui sont vus comme un poids pour la société, alors qu’ils participent à sa richesse sociale d’une part par leurs activités socio-culturelles mais aussi à la création indirecte d’emploi (services à la personne, activités générées par le temps libre, …). Ceci est d’ailleurs d’autant plus vrai que les retraités sont jeunes. De plus l’allongement de l’age de départ à la retraite ne ferait que dévier le problème puisqu’on constate déjà dans l’Hexagone que l’age moyen de départ à la retraite est de 61,5 ans alors que celui de la cessation d’activité est de 58,5 ans. Les salariés préfèrent en effet restés quelques années au chômage ou en pré-retraite pour ensuite toucher une retraite à taux plein. Une retraite à 65 ans reviendrait donc à alourdir les dépenses sociales liées à l’inactivité salariée et augmenter la baisse des revenus des 55-65 ans, alors qu’ils sont encore des consommateurs actifs.
En même temps que le gouvernement français allonge l’age légal du départ à la retraite, celui-ci met en place des systèmes fiscaux facilitant, notamment pour les entreprises, l’emploi à temps partiel des retraités (devenu pour certains nécessaires face à la baisse du pouvoir d’achat). Alors même que le taux de chômage des jeunes n’a jamais été aussi haut. Le premier problème à résoudre dans l’organisation du système de retraite semble donc être avant tout celui de l’emploi des jeunes, et donc du taux de cotisation de ceux qui sont aujourd’hui les moins employés, plutôt que l’allongement de la durée de cotisation.
Les solutions imposées par le gouvernement avantagent clairement les hauts revenus au détriment de la masse des salariés. Face à l’augmentation des inégalités sociales il est impératif de préserver, tout en l’améliorant, un système de retraite solidaire entre les générations et les salariés. Il nous paraît essentiel de créer ici en Bretagne les conditions qui nous permettront d’assurer un système social juste et équitable face au projet de casse sociale imposée par le gouvernement français.
Manifestons le jeudi 27 mai à
ANCENIS/ANKINIZ, 10h00 : Devant la sous-préfecture
BELLE-ILE/PORZH LAE, 10h30 : Mairie – Le Palais
BREST, 10h30 : Place de la liberté
CHATEAUBRIANT/KASTELLBRIANT, 10h : Place de la Mairie
DINAN, 11h30 : Esplanade de de la Résistance
FOUGERES/FELGER, 10h45 : Place Gambetta
GUIMGAMP/GWENGAMP, 10h30 : Devant l’Echiquier
LANNION/LANNUON, 11h : Devant Tribunal
LORIENT/AN ORIANT, 10h30 : Maison des syndicats, Bd Dumanoir
MORLAIX/MONTROULEZ 10h30 : Place de la Mairie
NANTES/NAONED, 10h00 : Place du Commerce
PONTIVY/PONDI, 10h30 : La Plaine
QUIMPER/KEMPER, 10h30 : Place de la Résistance
QUIMPER/KEMPERLE : 10h30 : Coat Ker
REDON, 10h30 : devant la sous-préfecture
RENNES/ROAZHON, 11h : Place de la Gare
ST BRIEUC/ST BRIEG, 10h30 : Place de la Liberté
ST MALO/ST MALOU, 11h00 : Place de l’Ancienne Gare
ST NAZAIRE/ST NAZER, 10h00 : au Ruban Bleu
VANNES/GWENED , 10h30 : La Rabine – Le Port
VITRE/GWITREG, 11h : Place de la Gare