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juin 7, 2010

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Le mercredi 16 juin à 14h les 6 jeunes militants de la Réunification arrêtés le 30 décembre 2008 passeront devant la cour d’appel de Rennes pour répondre d’actes de résistances symboliques à la partition de la Bretagne. Ils avaient écopé lors de leur première comparution de 32 000 euro d’amende, 2 mois de prison avec sursis et 100 heures de TIG. Une peine démesurée et inacceptable au vue de la légitimité de leurs actes et des dégâts réels occasionnés par la peinture et le coaltar qu’ils ont projetés sur du mobilier estampillé Pays de la Loire©. Une peine à l’échelle des gardes à vues (40 heures) et perquisitions qu’ils ont subi et de la répression qui touche ceux qui remettent en cause la partition administrative de notre pays.

Nous appelons donc logiquement aux actions de soutien prévues les samedi 12 juin et mercredi 16 juin à Rennes (13h place du parlement pour les deux journées), d’autant que trois des inculpés font partie de BREIZHISTANCE. Jeunes, et prévenus quelques jours avant seulement, ce procès tombe au même moment qu’une période d’examen pour la plupart d’entre eux.

Ce procès se déroule quelques jours après que le parlement français ait refusé d’examiner une motion concernant la Réunification portée au texte sur la réforme territoriale par des députés bretons de la majorité présidentielle. En effet après des mois à nous dire que la réforme territoriale serait l’occasion de réunifier la Bretagne, nous nous rendons maintenant compte qu’il n’en sera rien et que cette réforme n’apportera rien de positif à la Bretagne. La situation institutionnelle reste donc bloquée comme elle l’est depuis des décennies, avec un veto antidémocratique de la région Pays de la Loire et des départements « ligériens » imposé par l’Etat Français. C’est d’ailleurs une situation analogue que l’on retrouve en ce moment au conseil régional de Bretagne avec certains élus PCF et PSF qui souhaitent bloquer toute évolution vers l’intégrité territoriale de la Bretagne en imposant aux Pays de la Loire© de se prononcer dans un projet qui ne les concerne pas.

La question de l’unité territoriale de la Bretagne est revendiquée depuis trop longtemps. Elle est un des points les plus importants de la politique « régionale » comme l’on déjà admis le préfet de région, le président français, et les candidats des dernières élections régionales. Face à cette situation de blocage démocratique et institutionnelle, que nous reste-t-il si ce n’est de résister à l’entreprise d’assimilation des habitants du Pays Nantais par la région Pays de la Loire©.

La revendication d’unité territoriale est montée en puissance ces dernières années, et il est temps de de l’intégrer pleinement à l’ensemble des droits politiques et démocratiques que nous réclamons pour la Bretagne. C’est un statut particulier dans le cadre d’une Bretagne Réunifiée qui doit être exigé par la société civile et ses représentants dans la discussion autour de la réforme territoriale. Les collectivités Bretonnes, à commencer par la Région et le département de Loire-Atlantique, doivent se regrouper autour d’un projet pour un statut particulier, et les députés réclamer l’amendement de l’article 13bis du texte sur la réforme pour permettre aux collectivités qui le désirent d’exiger un statut particulier et non plus aux seules régions administratives préexistantes. Nous avons besoin d’un statut qui nous assure un minimum démocratique et une supériorité sur les autres collectivités pour un territoire plus équitable et juste.

Évidemment ceci implique une réelle volonté politique de ceux qui se déclarent aujourd’hui pour l’unité de la Bretagne. Cette volonté et cet engagement Hoel, Youen, Awen, Ewan, Kevin et Mael, eux l’ont eu et nous leur apportons toute notre solidarité.