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juin 17, 2010

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Près d’une centaine de personnes se seront réunies mercredi pour soutenir les 6 jeunes militants poursuivis pour s’être opposés symboliquement à la partition de la Bretagne et à la propagande des Pays de la Loire© en jetant de la peinture et du coaltar sur le Palais de Région PdL et sur des TER.

Condamné à une peine clairement politique le 12 février 2009 en première instance, puisque les 32 400 euro très largement sur-évalué et réclamé sans devis d’expert par la région Pays de la Loire© et les TER PdL, avaient été suivis par le procureur et le juge. D’un point de vue purement factuel, les condamnations à deux mois de prison ne correspondent absolument pas aux condamnations requises pour des « dégradations » à la peinture. D’ailleurs, il y a quelques mois un tribunal parisien à reconnu que le fait de barbouiller à la peinture de la propagande ou des panneaux publicitaires était du domaine de la libre expression et avait relaxé des prévenus.

Ce procès se déroulait dans un climat assez particulier puisque quelques jours avant, une motion visant à faciliter et à démocratiser à minima le processus de Réunification avait été déposé au texte sur la Réforme Territorial à l’assemblée nationale française, pour être en fin de compte refusé au vote. De même lors de la session du Conseil régional de Bretagne du mois d’avril 2010, la motion déposée par le groupe UDB était reportée au vote à la fin du mois de juin par des élus de la majorité (PSF, PCF, Bretagne Ecologie), alors même que ceux-ci avait voté en à l’unanimité une résolution plus ambitieuse en 2004 qui proposait alors que le CG 44 et CR B4 « engagent sans attendre un processus de coopération dans les domaines de compétence obligatoires et facultatifs des deux collectivités » dans l’objectif de poser les jalons de l’unité administrative. Ce contexte de blocage démocratique et institutionnel permanent, ne fait selon nous que renforcer la légitimité des actes de résistance symbolique à la partition administrative de notre pays, pour lesquels comparaissaient les 6 militants.

Malgré ces faits, la cour d’appel de Rennes aura refusé d’entendre les témoins venus assistés au procès et qui aurait permis de contextualiser les faits. La parole donnée aux avocats de la SNCF et des Pays de la Loire©, leur aura permis dès le début de se justifier contre tout attaque contre les devis non valides qu’ils avaient présentés en première instance. Selon eux il y a eu un « bug informatique », qui n’enlèverait selon eux rien à la somme réclamée initialement. Le procureur les suivra dans les peines requises. Cependant il y aurait peut-être moyen de se rassurer pour nos compatriotes. En effet l’avocat des Pays de la Loire© glosa sur le fait que 44=Breizh avait dans un communiqué « condamner » les barbouillages des panneaux « naoned » à l’entrée de Nantes. Ceci à une époque ou P. Mareschal, J,M. Ayrault ou J. Auxiette intervenaient dans la presse pour condamner les barbouillages pro-réunification sans s’émouvoir une seule fois des barbouillages anti langue Bretonne. Il s’esclaffa donc en compagnie du procureur, du fait que si 44=Breizh condamnaient les barbouillages « anti breton », les prévenus ne pouvaient pas être surpris d’être condamné à leur tour. Outre le fait que ces propos attestent du peu de considération portée à la langue Bretonne et ses locuteurs par l’avocat des Pays de la Loire© et le parquet, qui les mettent donc à un même niveau d’estime qu’une circonscription administrative, nous pouvons donc considérer, suivant ces déclarations, que les prévenus doivent s’attendre à une condamnation équivalente à celle porté par 44=Breizh sur les barbouillages hostiles à l’existence de la langue Bretonne. C’est à dire symbolique…

Bref, alors que le délibéré sera prononcé le 13 juillet, la lutte civile et populaire pour l’unité territoriale doit se renforcer coûte que coûte pour que cesse ce déni démocratique qui dure depuis maintenant trop longtemps. La répression appelle à la solidarité et à l’unité, obtenir l’unité administrative de la Bretagne c’est avancé vers un vrai pouvoir démocratique en Bretagne.