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novembre 2010

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Ou comment l’attitude de certains dirigeants de collectivités locales en Bretagne reproduit les schémas économiques néo coloniaux des dictateurs françafricains.

BREIZHISTANCE-IS dénonce avec fermeté l’occupation militaire de Notre-Dame-des-Landes et de ses environs. Hier, lundi 22 novembre, aux gardes mobiles déjà présents ont été ajouté des CRS, empêchant la consultation de l’enquête publique par les habitants n’étant pas propriétaires. Depuis le début de l’enquête publique le bourg de Notre-Dame est littéralement assiégé, dans les campagnes, les militaires (gardes mobiles de la gendarmerie) quadrillent les environs des périmètres étudiés par les géologues, dans les champs, fourrés, et chemins, repoussant les promeneurs et ceux qui entretiennent leur terre.

Nous rappelons que ce projet est rejeté par la population, que depuis le début Etat, département, région et métropole nantaise, essayent de passer le projet en force sans aucuns soucis de concertation démocratique. Rappelons que ce sont plus de 115 000 000 d’euro d’argent public qui doivent être injecté ! Pour un projet largement sous-estimé, qui nous coûtera nécessairement plus cher au final, et qui financera le premier aéroport international de l’Hexagone totalement PRIVE ! D’ailleurs le vote sur le financement du projet à la région Bretagne, a bulletin secret, a permit de constater qu’un nombre important d’élus ne croyaient pas au projet puisque le vote ne s’est retrouvé majoritaire que de 10 voix. Certains élus doutent mais n’osent pas s’exprimer publiquement auprès de leurs hiérarchies.

Les responsables des collectivités promettent un «retour sur investissement» d’ici 2050 …. Rien n’est moins garanti car comme le signifiait la présence d’Ayrault, Mareschal et Auxiette à Copenhague l’an dernier, il n’est pas question d’utiliser le pétrole comme nous le faisons aujourd’hui d’ici 30 à 40 ans. S’accommodent ils de la contradiction en se disant que d’ici 2050, ils ne seront plus là pour constater les dégâts ?

Encore une fois l’armée protège les intérêts d’une multinationale, Vinci, et d’une caste dirigeante mégalomaniaque au service du capital, au détriment de la population locale. Les mêmes interactions que BREIZHISTANCE-IS, dénonçait lors de notre manifestation contre la présence de l’armée française dans le monde, à Rennes jeudi 11 novembre, sont à l’œuvre en ce moment chez nous !

Lorsqu’ Areva, Total, Vinci, etc, vont en Afrique ou ailleurs, ils s’y installent pour extraire des matières premières, construire les installations le permettant, etc… Avant tout pour leurs propres bénéfices. En même temps ils négocient un contrat avec le dictateur et les autorités locales, pour être sûr de garder la main mise sur le gros du pactole en échange d’un soutien économique voir plus au régime en place. Evidemment au bout d’un moment le peuple, qui vit là où les multinationales pratiques leurs activités industrielles antisociales, et souvent polluantes, se rebelle. Il demande qu’elle est son intérêt à lui et à sa terre ? C’est alors que les dirigeants politiques envoient leurs armées nationales et que les multinationales françaises demandent aux autorités françaises d’envoyer la leur. Pour protéger l’intérêt des multinationales et du capital, jamais celui du peuple autochtone. C’est ce qu’on a vu en République Démocratique du Congo, et qui c’est se qui se passe en ce moment au Niger.

Qu’est ce qui se passe d’autre ici ? Un dirigeant mégalomane, en la personne d’Ayrault, installé là depuis des décennies, octroie à Vinci (aidé de l’Etat et des autres collectivités) de la terre qui ne lui appartient pas, avec qui plus est de l’argent public en prime. Vinci qui pilotera un projet anti écologique et anti social, servant avant tout les intérêts du groupe. Comme en Afrique, on nous dit «création d’emploi, infrastructure, etc…», en oubliant que la majeure partie du boulot sera proposé sous type de contrats précaires, ou comme nous l’avons vu par exemple sur les chantiers de l’Atlantique, qu’il consistera en fait certainement à une importation de main d’œuvre indienne, ukrainienne, etc … peu cher réduit à une situation de semi-esclavage. En attendant, nous, le peuple, la population vivant autour de Notre-Dame, on comprend que cet aéroport ne nous servira pas vraiment. Des emplois agricoles directs et indirects vont disparaître, on perdra nos terres, on contribuera à la désertion économique des coins en difficulté comme le centre Bretagne, on paiera et on ne sera pas plus riche… en plus la retraite on a même de moins en moins de chance de la voir ! Alors les gens se rebellent ! Du moins un certain nombre, pour l’instant, mais certainement appelé à grandir. Et que font donc nos dirigeants ? Ils envoient l’armée !

Comme à Plogoff ou au Carnet, inversons le rapport de force et mobilisons nous pour empêcher ce projet qui s’annonce désastreux en terme social comme pour l’environnement. Résistons face à l’occupation de Notre-Dame par l’armée française et empêchons l’enquête publique sur l’aménagement foncier de passer en force.

Soyons présent, notamment, samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre devant les bungalows de la mairie dès 8h, pour la venue de la commissaire à l’enquête.

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»

Le 11 novembre dernier a été une journée de mobilisation importante pour les militants de la gauche indépendantiste bretonne du pays de Rennes. Le matin près de 300 personnes ont répondu à l’appel du collectif antifasciste de Rennes pour manifester à Noyal Châtillon sur Seiche contre la venue de Marine Le Pen. Aux côtés de  habitants de cette commune, des militants de Breizhistance IS, du NPA, du PCF, des syndicalistes de Sud Rail, Sud Santé, SLB et CNT.

La réunion du FN a visiblement été perturbée par cette initiative visant à souhaiter la malvenue à ses membre en terre antifasciste. Du propre aveu de sa Le Pen fille le FN a du appelé le préfet pour que l’accès à la salle de  réunion de la Chesnaye soit garantie à leurs délégués. Malgré la pluie et les gaz lacrymogènes les antifascistes ont passé un barrage de gendarmerie et perturbé le rassemblement interne du FN. C’est un fort déploiement de l’armée française qui a permis à Le Pen fille de vomir en petit comité son discours xénophobe et tricolore.

A 14 h près de 80 personnes ont troublé la quiétude de la journée du 11 novembre rennais en défilant dans les rues en scandant sans complexe des slogans contre la présence de l’armée française en Bretagne, en Afrique et au Moyen Orient. En breton ou en français les manifestants ont rappelé leurs opposition aux célébrations de propagande française qui révise l’histoire et présente la guerre de 14-18 comme un moment de gloire. Des centaines dizaines de tracts et  des dizaines d’affiches sont été distribués ou collés. En fin de parcours l’un des innombrables bâtiments occupés par l’armée française dans la vieille ville de Rennes a reçu notre visite. Des affiches ont été collées sur sa façade et un drapeau français a brulé .

Une prise de parole a expliqué que la campagne de Breizhistance IS contre l’armée française allait continuer.   Aprés les lycées de la région Guinguampaise, les manifs rennaises c’est les lycéens de Vannes, Rennes et Nantes qui recevront notre visite pour leur dire de rejoindre la Breizhistance et pas l’armée française.

Breizhistance Indépendance et Socialisme.

Breizhistance Indépendance et Socialisme (comité de Rennes ) donne deux rendez-vous a ses militants et sympathisants pour le 11 novembre.
Soyons unis pour un 11 novembre antifasciste, antimilitariste et internationaliste !

Le premier pour dire non à la venue de Marine Le Pen le 11 novembre à Noyal Chatillon sur Seiche ! Nous relayons ici l’appel du collectif antifasciste rennais qui organise un contre rassemblement à 11H RDV sur le parking du super U de Noyal Chatillon sur Seiche
Le deuxième à Rennes à 14 h place du parlement pour une manifestation antimilitariste ouverte à tous ceux et toutes celles qui partagent les analyses du texte suivant :

La gauche indépendantiste bretonne a décidé depuis plusieurs semaines de mener une campagne antimilitariste en Bretagne. En effet nous nous opposons traditionnellement à la présence de cettearmée sur notre sol, nous rejetons ses valeurs sexistes et racistes et de soumission et son rôle clef au service de l’impérialisme français de par le monde. Nous avons porté ce message dans de nombreux lycées lors des JAPD pour empêcher de jeunes bretons d’aller mourir pour la France et les marchands, en cédant à la propagande de recrutement. A l’approche du 11 novembre nous voulons donner un nouvel élan à cette campagne. Car à cette date, il est coutume de voir fleurir les bouquets tricolores au pied des monuments aux morts où se rassemblent les représentants de l’état français avec képis et casquettes. La « Marseillaise » clôt cette cérémonie à la gloire de « nos braves combattants de 14 » et de la France, bonne mère, qui n’oublie pas ses enfants courageux.

Cette guerre était une guerre impérialiste et capitaliste. Ces milliers de noms qui figurent en lettres dorées sur les monuments aux morts de nos villes et villages, nous ne devons pas les oublier. Ce sont les nôtres, les noms de nos pères tués par une guerre qui ne les concernait pas. Le 11 novembre breton doit être à la fois la condamnation de cette guerre française et capitaliste et le rappel que 200 000 Bretons ne sont pas morts pour la France mais par la France. Laisserons-nous plus longtemps nos ennemis se servir de nos morts pour la gloire de la France ? Pour nous Bretons, cette victoire s’est traduite par la mort de 200 000 des nôtres, assassinés par ordre du gouvernement français. En faire des héros ne coûte pas cher, alors qu’ils ne savaient pas pourquoi ils devaient quitter leur famille, leur pays pour aller pourrir à Verdun ou dans la Somme. Et pour cause, beaucoup d’entre eux ne savaient pas un mot de français avant de partir au front ! La Grande Guerre ce fût aussi cela. Un énorme facteur de francisation de notre peuple. Ce que l’enseignement obligatoire de Jules Ferry n’avait pas encore réussi à faire avant 14 allait être rendu inexorable après la guerre. 14-18 marque en effet le sommet et le déclin du breton au point de vue du nombre de ses locuteurs.

Rejetons les cérémonies des militaristes et impérialistes français et allemands qui ont conduit au massacre de 10 millions de paysans et d’ouvriers. Aujourd’hui ils font la guerre aux pauvres et aux libertés. Comme en témoigne le renforcement des lois antiterroristes qui réduisent nos libertés et augmentent le nombre de détenus politiques. Combattons la propagande militariste surtout en ces temps de lutte sociale  !

Selon une instruction interministérielle de mai 2010, le ministère de la Défense prévoit de déployer dans le cadre d’un plan spécial 10 000 militaires sur l’hexagone en « cas de crise majeure ». Le SGDSN (Secrétaire Général à Défense et la Sécurité Nationale) dans la revue Armées d’octobre 2010, définissant un « cas de crise majeure » comme « Un événement – pandémie, attaque terroriste, catastrophe, crise d’ordre public – Dont la gravité et la portée conduise les autorités gouvernementale à activer le dispositif interministériel ».

Alors que le gouvernement s’entête depuis maintenant deux mois à ne pas entendre le grondement de la rue, que les arrestations de manifestants se multiplient depuis ces derniers jours, avec des condamnations (notamment en Bretagne, à Saint-Nazaire) à plusieurs mois de prisons ferme pour des jets de canettes, c’est avec une grande méfiance que nous accueillons cette nouvelle. Cette semaine l’Etat français n’a d’ailleurs pas hésité à envoyer les CRS et les gendarmes mobiles sur les piquets de grèves bloquant des dépôts de carburant, notamment en Bretagne, à Vern-sur-Seiche. Alors que la mobilisation sociale contre le réforme des retraites enfle à mesure de l’autoritarisme du gouvernement français, savoir que celui-ci a déposé cette instruction quelques jours avant la remise du rapport de projet de réforme aux syndicats, inquiète quant à la manière dont il pourrait traiter la résolution d’un conflit social dur et général.

Nous ne pouvons tolérer cette politique militariste ! Disons le haut et fort Jeudi 11 Novembre à Rennes, 14h00 place du Parlement !

Rappelons que la France est toujours un pays en guerre ! Pour un 11 novembre antimilitariste !

Hausse du budget militaire , engagement de l’armée française en Afghanistan, défense des intérêts capitalistes et génération de conflits en Afrique, propagande de recrutement sur la jeunesse, répression … Les raisons de remettre en avant l’antimilitarisme comme revendication du mouvement social sont multiples. De même l’accaparement du territoire en Bretagne par l’armée (Camp de Coëtquidan, Base nucléaire de l’Ile Longue, Base aéronavale de Lann-Bihoué, …) et la récente fausse alerte à la bombe il y a quelques jours provoquée par la base aéronavale de Landivisiau, sont toutes de bonnes raisons de se rassembler Jeudi 11 novembre à Rennes pour dire :

« Afrique, en Afghanistan, Bretagne : Armée française dehors ! »

voir aussi :

10 000 militaires français mobilisables en cas de « crise d’ordre public ». 11 novembre : Armée française hors des manifs !

http://www.breizhistance.tv/2010/10/17/10-000-militaires-francais-mobilisables-en-cas-de-%C2%AB-crise-dordre-public-%C2%BB-11-novembre-armee-francaise-hors-des-manifs/