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novembre 2011

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Rendez-vous pour une action contre l’agression publicitaire, samedi 3 décembre, 10h30 à l’angle de la rue Galilée et du boulevard Coty (arrêt de tram Duchaffault ou Egalité) près du collège de Chantenay.

Comme dans beaucoup d’agglomération urbaine la publicité prolifère à Nantes. La mégalopole, championne des surfaces commerciales, est d’ailleurs dans le haut de la liste des agglomérations ne respectant pas la législation à cet égard et notamment le décret n° 80-923 du 21/11/1980. Elle s’autorise même l’apposition de panneaux 4x3m aux abords d’établissements scolaires, qui vanteront bientôt l’achat de telle ou telle console. Pourtant la loi dite Grenelle 2, permet à Jean-Marc Ayrault de s’opposer à cette agression et cette manipulation publicitaire. Nous sommes étonnés que certains élus de la majorité ne se saisissent pas de ce dossier, à commencer par ceux d’EELV qui disent s’engager contre la prolifération publicitaire. Mais c’est vrai ! Nantes a déjà été élue ville verte 2013 par la commission européenne ! Il y avait même R.Dantec, nouveau sénateur EELV à s’être déplacer pour recevoir le prix avec J.-M. Ayrault… La commission européenne, chantre de l’idéologie de la croissance, de la consommation, du productivisme et de la concurrence libre et non faussée, semble en fait être mal placée pour parler d’écologie et encore moins pour remettre en cause l’invasion publicitaire.

Alors accord ou pas accord, ville verte de chez verte ou pas, les élus nantais réellement de gauche doivent cesser les doubles discours et agir contre la prolifération publicitaire, à commencer par enlever les panneaux publicitaires aux abords des écoles.

Breizhistance-IS Pays Nantais.

Décrochons de leurs conneries ! Halte à la con-soumission !

Stoppons l’agression publicitaire, pilier du capitalisme, de la déshumanisation et de la destruction écologique

Elle envahie les espaces sans que cela ne semble gêner la majorité municipale. Alors que noël arrive, la propagande publicitaire se déchaîne pour embrigader chaque individu dans la consommation la plus irréfléchi qui soit. La publicité impose à tous son idéologie anti sociale. Elle est devenue totalement envahissante. On ne peut plus y échapper. Prospectus, logos, panneaux… Derrière les discours parlant d’art, de création, de couleur dans la ville la publicité n’est qu’une propagande visant à stimuler l’envie d’acheter. Avec toutes les conséquences anti-écologiques, anti-sociales et déshumanisantes.

– Le système publicitaire monopolise toujours plus l’espace public : rues, transports, cinémas, écoles… Il parasite les activités culturelles et pervertit le sport. Il y a en France plus d’un million de panneaux publicitaires et assimilés, dont un tiers sont illégaux ; 40 kilos de prospectus par an et par boîte à lettres. Son matraquage est incessant et ses intrusions toujours plus sournoises : TV et radio, téléphone et télécopie, Internet, tables de cafés creuses, autobus et métro emballés, sacs, vêtements, objets, etc…

– Il incite à la surconsommation et donc à la pollution. En poussant vers une consommation superflue, la publicité contribue à l’épuisement des ressources et à la création de déchets.

– Elle pousse à l’individualisme égoïste et à des comportements irresponsables. En entretenant la convoitise et la frustration, elle est source de surendettement, de délinquance, de violence pour les plus démunis. Il réduit l’existence à la consommation…

– Les médias financés par la publicité sont condamnées à la course à l’audience, perdent leur liberté éditoriale en s’interdisant de critiquer les principaux annonceurs (nucléaire, automobile, pétrochimie, agroalimentaire, grande distribution…) qui sont les plus polluants, qui pillent les peuples en imposant grâce à la complicité des professionnel(le)s de la politique des politiques de plus en plus anti sociales.

– La publicité propage des idéologies néfastes : sexisme, ethnocentrisme, culte de l’apparence, compétition, violence, en une escalade sans but et sans fin.

– Les publicitaires sacrifient la santé et l’écosystème au commerce et au culte du profit en occultant les conséquences sanitaires et en se moquant du principe de précaution.
– Enfin c’est le consommateur qui paie la publicité : en moyenne 500 € par an et par personne. Le coût de la publicité est répercuté sur le prix des produits. Son seul objectif est de pousser à la consommation au mépris des réalités humaines, écologiques et sociales.

En matière de publicité, l’affichage constitue l’agression majeure, la plus ancienne, celle à laquelle personne n’échappe. On est libre ou non de regarder la télévision, d’écouter ou non la radio, d’acheter ou non un journal, pas de circuler sans être confronté à un incessant défilé d’images et de slogans publicitaires commerciaux.

Face à cela les professionnels de la politique ne font rien. Bien au contraire. Ils ne cessent de permettre l’installation de panneaux contre des financements qui rapportent surtout et avant tout au système publicitaire et au capitalisme dont on voit actuellement les terribles ravages. Ils participent clairement au capitalisme, à l’idéologie de la sur-croissance et du productivisme.

 

Lundi 29 novembre, place du chai à Saint-Brieuc, près d’une cinquantaine de personnes, auxquelles se sont jints des militants de Breizhistance-IS, se sont rassemblés pour montrer leur opposition au projet de construction de l’aéroport prévu à Notre Dame des Landes. L’appel à rassemblement était initié par le collectif des “indigné-e-s” et des opposants au projet. Les riverains ont pu consulter des documents démontrant l’absurdité du projet ainsi que signer la pétition de l’ACIPA. Après la manifestation à Paris, l’opposition à ce projet ne faiblit pas et se généralise un peu partout en Bretagne. Un projet technocratique, entre autres fer de lance de la construction administrative du “Grand Ouest” et du déséquilibre urbain en Bretagne.

Partout en Bretagne, disons au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

Les bulldozers de Vinci ne passeront pas !
Les bulldozers de Vinci ne passeront pas !

Breizhistance invite Jean Marc Ayrault à s’inspirer de la décision du président bolivien Evo Morales et de prendre des leçons de démocratie directe de sa part. Celui-ci a en effet déclaré concernant le projet gigantesque de construction d’une autoroute au cœur de l’Amazonie : « laissons le peuple de Cochabamba et Beni décider du futur de ce projet ». Celui-ci était vivement combattu par les populations indiennes locales.

Morales a donc refusé finalement de céder à l’idéologie à court terme du développement et de la croissance au profit d’une vision à long terme préservant l’écologie et donc l’humain. Il a aussi su écouter les populations locales et accepter le fait que la démocratie c’est bien le pouvoir du peuple et non celui d’une petite minorité de professionnels de la politique, de dirigeants économiques et d’experts dont on voit aujourd’hui les résultats de leurs choix depuis 30 ans. A savoir la plus grave crise économique et sociale depuis 1929, auquel s’ajoute en plus la crise écologique. Qu’attend donc Monsieur Ayrault pour laisser la population de Notre Dame des Landes décider du sort du (futur ex_) projet d’Aéroport ?

Eric Bainvel, pour Breizhistance-IS Pays Nantais

Le comité BREIZHISTANCE-IS du pays nantais soutient la manifestation contre la casse gouvernementale de la sécurité sociale qui aura lieu à Nantes samedi 26 novembre à 14h30 devant le CHU. Alors que les bretons luttaientt il y a deux ans pour préserver leurs hôpitaux de proximité, que les salariés des hôpitaux de Saint-Nazaire et Nantes luttent contre les privatisations déguisées de leurs établissements, il est important de dénoncer la privatisation de l’ensemble du secteur de la santé publique. Tout comme la confiscation du secteur socio économique aux mains des banques à provoqué la crise que l’on connaît, le gouvernement central en imposant une libéralisation du secteur, au profit des assurances privés, précipite un système de santé à plusieurs vitesses. Ceux qui pâtissent de ce choix politiques seront encore les mêmes. Il devient urgent de créer les conditions démocratiques d’un système de santé juste et égalitaire en Bretagne pour contrer les choix du gouvernement central.

Le tract d’appel à la manifestation :

En 1945, au sortir de la 2ème guerre mondiale, la France a mis en place la Sécurité Sociale : un projet novateur, économique, rationnel organisant un système de soins solidaire.
La socialisation des dépenses de santé basée sur le principe  “chacun cotise selon ses moyens et est soigné selon ses besoins”  reste une importante avancée sociale.

La casse de la Sécu : une fatalité ?

Déficit de la Sécu, déficit budgétaire, dette publique, le gouvernement nous prêche l’austérité.
L’ austérité pour qui ?

Régulièrement le gouvernement agite le chiffon rouge du « trou de la Sécu » pour nous infliger de nouvelles potions amères qui creusent les inégalités et remettent en cause le principe même de la Sécurité Sociale. Les franchises, les dépassements d’honoraires, les forfaits hospitaliers ont eu pour résultat d’encourager le recours à des assurances complémentaires privées, un système de plus en plus inégalitaire. Ces derniers mois, près d’une personne sur trois déclare avoir dû différer ou renoncer à des soins. La fermeture d’hôpitaux de proximité, les transformations du système hospitalier liées à la loi Bachelot  diminuent progressivement l’accès et l’offre de soins couverts par l’assurance maladie.

Un manque de financement et une gestion peu rigoureuse entretiennent ce que le gouvernement nomme « déficit » : un « déficit » créé et organisé.

Le gouvernement refuse d’élargir la base des cotisations sociales alors que la part des salaires dans la richesse produite a fortement diminué en 20 ans au profit des revenus financiers. Ceux-ci échappent aux cotisations ou sont faiblement taxés : Une augmentation de 1 % de la masse salariale représenterait 2 milliards supplémentaires dans les caisses de la Sécu. Une taxation des revenus financiers aux taux actuels de la cotisation patronale représenterait 40 milliards pour la maladie, 25 pour la retraite et 16 pour la famille. 30 milliards en 2009 de dégrèvements de cotisations sociales, dont les dégrèvements sur les heures supplémentaires, sont offerts aux entreprises sans en vérifier l’opportunité au regard de l’aide à l’emploi. La politique du médicament est peu transparente et comporte des anomalies coûteuses. Avec 35 milliards d’euros en 2009, la dépense de la France est bien au dessus de celle de ses voisins européens. La dette sociale cumulée,136 milliards d’euros fin 2010, constitue une anomalie – à des dépenses doivent correspondre des recettes – et le coût des intérêts de la dette sur les marché financiers se monte à 4 milliards d’euros par an.

Ce « déficit » est le prétexte à une privatisation rampante de la Sécurité Sociale qui augmente fortement les dépenses de santé, le plus souvent au bénéfice des fonds de pension et des assurances.

Soulignons que les frais de gestion d’une complémentaire santé se montent à 22 %, ceux de l’assurance maladie à seulement 3% ! Le système de tarification à l’activité et la « rentabilisation » du secteur hospitalier a des effets pervers inflationnistes (fortement accentués dans le privé, par exemple 45 % de césariennes dans certaines cliniques privées pour 15 % dans les Etablissements Publics) Dans les partenariats public-privé mis en place, les secteurs les plus « rentables », susceptibles de dépassements d’honoraires sont, comme on peut le deviner,  dévolus au privé.

Les conséquences, refusons de les subir :

Une organisation technocratique de la Santé sans contrôle démocratique
Un abandon de ses missions de service public
Une privatisation des secteurs les plus lucratifs de la Santé
Une médecine de prévention délabrée notamment dans le secteur scolaire
Une remise en cause de la médecine du Travail
Des Inégalités devant la maladie et devant l’espérance de vie qui se creusent dangereusement
Une offre de soins mal répartie sur tout le territoire qui renforcent ces inégalités
Une augmentation importante du « reste à charge » pour les patient-es
Handicap, longue maladie de moins en moins pris en charge et pesant lourdement sur les proches
La mise en grande difficulté du secteur psychiatrique
Des coupes budgétaires qui se font sur les effectifs et des salarié-es de la Santé à bout de souffle
Un système hospitalier «malade de la rentabilité».

La casse de la Sécu est un choix politique
Pour une Santé égalitaire et solidaire
Remettons en cause ces réformes illégitimes
Ce que nous voulons :

Un accès à des soins de qualité pour tou-tes sur l’ensemble du territoire
Une couverture intégrale des soins par l’assurance maladie
Un financement solidaire de la Sécurité Sociale
La prise en charge de la perte d’autonomie dans le cadre de la Sécurité Sociale avec la garantie d’un droit universel assuré à 100 %
La gestion démocratique des besoins de la population associant usager-es, professionnel-les et élu-es.

Vive la Sécurité Sociale ! Défendez-la !
Rendez-vous le samedi 26 Novembre 14h30 devant le CHU

BREIZHISTANCE-IS s’associe aux soutiens de Natacha Aussibal, militante CGT du pays de Loudeac, qui l’ont sollicité dans le cadre de la manifestation qui aura lieu pour sa réintégration à la CIDERAL (Communauté de commune de Loudeac), le mardi 22 novembre à Loudeac à 17h au 36 rue Moncontour. En effet il y a plus d’un an le maire de Gausson et président de la CIDERAL, a décidé de révoquer (sans indemnités, droit au chômage et possibilité de réembauche dans la fonction publique) l’agent territoriale et représentante syndicale, pour une distribution de tract !

En effet le mardi 6 juillet 2010, date du dernier conseil communautaire, quatre représentants de la CGT Cidéral territoriaux, syndicat minoritaire, distribuent des tracts aux élus. Un document sur lequel le syndicat dénonce un manque de concertation.

Ce soir-là, Natacha Aussibal, déléguée du personnel et assistante à la pépinière d’entreprise, assiste également au conseil communautaire. Pendant lequel elle tente de prendre la parole. Guy Le Helloco, président de la Cidéral, la reprend vertement : « Vous n’avez pas droit à la parole ou alors c’est à moi de décider de vous la donner. Et j’estime que les perturbations de distributions de tracts sont largement suffisantes. Les contre-vérités n’ont pas de place dans notre assemblée. »

Ce même jour, Natacha Aussibal reçoit un courrier du président de la Cidéral lui signifiant sa révocation de la fonction publique avec effet immédiat. La raison : la distribution d’un tract (NDLR. : pas le même que celui distribué le jour du conseil communautaire) où apparaissent des éléments qui auraient dû rester confidentiels.
Rapidement, la CGT Cidéral territoriaux lance une pétition en ligne pour soutenir Natacha Aussibal. Guy Le Helloco n’a pas respecté « la procédure réglementaire : le conseil de discipline n’a été saisi, ni dans les temps, ni dans les formes prescrites ».

Malgré l’opposition du conseil de discipline et du tribunal au licenciement, Natacha n’a toujours pas été réintégré.


L’attitude de certains élus en Bretagne, comme Guy Le Helloco atteste d’un comportement autoritaire et despotique en contradiction total avec les droits des travailleuses et des travailleurs. Soutenir Natacha, c’est dénoncer la politique antidémocratique de certains notables encore trop nombreux en Bretagne et militer pour un véritable contrôle démocratique des intercommunalités.

Les associations 44=Breizh et Skoazell Vreizh lancent un appel à soutien aux 6 jeunes barbouilleurs pro-réunification poursuivis par la région Pays de la Loire dans le cadre d’actions symboliques contre la partition de la Bretagne. Récemment un de ces jeunes s’est vu directement retirer 2800 euro sur son compte par le Trésor public. Les barbouilleurs dénoncent cette méthode injuste socialement. Alors que la région Pays de la Loire refuse toujours le débat sur l’unité de la Bretagne et qu’elle intensifie ses dépenses de propagande visant à imposer la partition administrative, nous faisons suivre une lettre de Skoazell Vreizh aux élu-e-s, et appelons à la solidarité, notamment financière, avec les deux organisations et les militants poursuivis.

BREIZHISTANCE-IS pays nantais

Six jeunes militants bretons détroussés : Lettre ouverte de Skoazell Vreizh

À destination des Députés parlementaires, Présidents de collectivités territoriales, Maires, adjoints et conseillers municipaux, ayant émis un vœu pour la réunification de la Bretagne ou pour la mise en place d’un référendum sur cette question

Madame, Monsieur,

Lors des années passées, à travers votre collectivité ou votre mandat, vous vous êtes prononcés en faveur de la réunification de la Bretagne. Ces dernières années ont vu également fleurir un certain nombre de sondages d’opinion réclamant la disparition du décret Pétainiste divisant administrativement la Bretagne sur deux entités distinctes. Le Conseil Régional de Bretagne a maintes fois émis le vœu de voir la Bretagne retrouver son unité territoriale (1998, 2001, 2004, 2008, 2009). Le Conseil Général de la Loire-Atlantique s’est à son tour positionné en 1972, 2001 et 2008, également à travers un vœu, pour le retour de son territoire au sein de la Bretagne administrative. De nombreuses autres collectivités bretonnes ont lors des dernières années suivi en émettant à leur tour des vœux revendiquant la fin de ce déni démocratique.

Nous souhaitons porter à votre connaissance que le 13 juillet 2010, 6 jeunes du pays de Nantes ont comparu devant la 3ème chambre des Appels correctionnels de la Cour d’Appel de Rennes pour « dégradation ou détérioration de biens destinés à l’utilité ou la décoration publique ». En faits réels, il a été reproché à ces 6 jeunes d’avoir porté des inscriptions de peinture d’ordre revendicatif et réclamant le droit à la réunification de la Bretagne sur un bâtiment appartenant au Conseil Régional des Pays de Loire ainsi que sur 4 wagons TER appartenant à la SNCF. Ces dégradations, similaires sur la forme aux tags de peintures visibles sur des centaines de mobiliers urbains et autres immeubles de nos villes ont valu à leurs auteurs de verser aux parties civiles (SNCF et Région Pays de loire) à titre de dommage-intérêts, 21500 euros ainsi que, pour chacun d’eux, une peine de deux mois de prison avec sursis. Ces jeunes comparaissaient avec un casier judiciaire vierge et pour la première fois devant la justice. Certains n’étaient pas encore majeurs aux moments des faits.

Ce verdict démesuré a été considéré par le président de cette Cour, Monsieur Dillange, selon des termes précis qu’il nous semble important de porter à votre connaissance (termes repris dans le rendu du tribunal). En voici quelques détails notables :

« Considérant en l’espèce, indépendamment de l’appréciation qui suit des réparations civiles sollicités, que la nature des dégâts causés n’est pas « légère » en terme de coût; que la revendication du caractère « politique » de ce délit est seulement ridicule; Considérant, sur la peine, qu’aucun des prévenus n’a déjà été condamné pour des faits similaires; qu’à leur décharge doit encore être retenu qu’ils apparaissent comme des jeunes gens dépourvus d’esprit critique, manifestement instrumentalisé par des « penseurs » autoproclamés qui les amènent à considérer une délinquance infantile comme un fait d’arme, tout en leur laissant assumer seuls les conséquences -notamment pécuniaires- de leurs actes; qu’il convient en conséquence de les faire bénéficier des dispositions de la loi relatives au sursis, selon les modalités précisées au dispositif du présent ».

Autrement dit, ils doivent leur sursis au seul fait d’être « des jeunes gens dépourvus d’esprit critique, manifestement instrumentalisés par des « penseurs » autoproclamés ». En tant qu’accompagnateur de ces jeunes sur le plan juridique et moral uniquement (Skoazell Vreizh, non engagé politiquement, est une association à but humanitaire, basée depuis plus de 40 ans sur la solidarité citoyenne), nous sommes dans le devoir de vous faire part des éléments sur lesquels le président du tribunal s’est basé pour fixer ce jugement lourd de conséquence. Ces éléments ne sont rien d’autres que ceux utilisés par les 6 jeunes militants pour étayer leur défense.

Il s’agissait globalement pour eux de présenter au Tribunal ce qui les a poussé et encouragé à réaliser ces actes délictuels, non-violents ont-ils toujours soutenus, mais il est vrai préjudiciables. Concrètement, il a été rappelé au tribunal par ces 6 jeunes et leur avocat Me Erwan Lemoigne (Saint-Nazaire), que la Loire-Atlantique a été séparée de la Bretagne administrative en 1941 par un décret signé de la main de Pétain, que la population bretonne, Loire-Atlantique incluse, s’est manifestée à maintes reprises en faveur de la réunification de la Bretagne, etc. Et il a surtout été porté à la connaissance de la Cour les nombreux votes émis par des dizaines de collectivités bretonnes. Leurs actions ont clairement été encouragées par le positionnement de ces instances et acteurs de la démocratie dont vous représentez un élément incontournable en Bretagne.

Chaque composante d’une société dite démocratique a, dans le respect des autres, le droit à l’expression. La démocratie pousse ce droit à porter et à assumer la responsabilité de nos expressions. Ces 6 jeunes citoyens l’ont démontré de part leur attitude devant la cour : loin de faire porter le poids de leur engagement à d’autres personnes, ils ont expliqué en quoi leur acte leur a semblé nécessaire. Ces 6 jeunes bretons se trouvent aujourd’hui dans une situation difficile puisqu’ils deviennent privés de certains droits (accès aux concours de la fonction publique, privation de vote aux prochaines élections, etc.) et doivent verser des sommes astronomiques et donc inaccessibles au regard de leurs situations précaires. Contrairement à l’avis affiché du Président de la Cour d’Appel et au regard de la lourdeur de la peine infligée, cette sanction est la démonstration d’un regard politique sur la question de la réunification. Jamais quelques tags ont valu une peine de prison à des jeunes au casier judiciaire vierge. Plus incroyable encore, fort de cette sanction juridico-politique déraisonnée, la collectivité régionale « Pays de Loire », en ce mois de novembre 2011, est allée, sournoisement et de manière lâche, se servir directement dans les comptes bancaires des jeunes en questions !!! Quelle morale et quelle leçon derrière ce détroussage en règle d’étudiants et jeunes précaires ?

Indifférent devant des centaines de tags et de graffs aussi laids les uns que les autres, la région Pays de Loire a pourtant dépouillé un de ces 6 jeunes de 2 800 euros sur les 3 000 que contenait son compte bancaire, soit toutes ces économies d’étudiant !!! Ce type de comportement indigne d’une collectivité publique laisse penser que se sont bien des jeunes militants défendant une cause partagée par un grand nombre de personnes, simples citoyens et élus, et non des jeunes « délinquants infantiles » qui ont été visés. A quel type de pouvoir public avons-nous à faire ici ? Ces jeunes sont bien sûr soutenus par un grand nombre d’acteurs associatifs et politiques publiquement positionnés pour la réunification de la Bretagne. Néanmoins, manque à l’appel des voix, notamment celles des élus et collectivités qui ont émis des vœux en faveur de la réunification. Ces Voix sont pourtant prépondérantes dans notre société puisque représentantes, porteuses et surtout garantes de celles des citoyens. Il ne s’agit pas bien sûr à travers cette affaire de cautionner des actes délictuels mais d’apporter un regard sur leur situation. Ce ne sont pas des délinquants ! Parce qu’ils ont exprimé à leur manière, peut-être maladroitement, un souhait populaire alors ils devraient être mis au ban du jeu démocratique ?

Nous vous informons en outre que Skoazell Vreizh, dont l’existence repose exclusivement sur la solidarité des bretons, a donné la possibilité à ces jeunes et à leur demande explicite, de se pourvoir en cassation. Ce pourvoi a été rejeté.

Nous espérons que ce courrier ne restera pas sans réponse de votre part, non pas pour notre association mais pour ces jeunes et leurs familles. Le soutien des organisations « attendues » est une chose, celui des représentants démocratiques engagés publiquement sur ce souhait populaire breton en est une autre.

Lors des différentes audiences, ces jeunes adultes ont fait preuve de responsabilité mais aussi de respect vis-à-vis de la justice et de l’ensemble des collectivités, élus et citoyens qu’ils ont cités. Nous souhaitons qu’il soit tenu à leur égard le même niveau de respectabilité.

Au regard de ce qui est écrit ci-dessus, nous nous tenons à votre disposition pour vous rapporter plus précisément cette situation, moralement difficile à vivre pour ces jeunes militants.

Sous le signe de la Solidarité et de la Démocratie, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos sentiments bretons sincères,

A galon,

Cordialement,

Skoazell Vreizh

Ça y est ! La forme de l’accord entre Europe Ecologie et le PSf semble être finalisée après une ultime péripétie au sujet du MOX. De cette semaine ressortira principalement l’accord sur une soixantaine de circonscription en faveur d’EELV, et l’impossibilité de sortir le PS d’une vision productiviste et polluante de la politique énergétique en france.

Ce que nous avait dit EELV sur l’accord avec le PS

A propos du projet de réacteur nucléaire EPR dans la Manche, Eva Joly avait affirmé sur France 3 : “Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n’y aura pas d’accord“. “Si nous achevons cet EPR-là, nous aurons l’énergie nucléaire pour les 50 prochaines années, ce qui rend la sortie du nucléaire impossible. Nous voulons sortir du nucléaire“. “Nous ne céderons pas sur ce qui est notre combat historique et très légitime pour quelques circonscriptions, c’est une question de courage politique“, a-t-elle dit.

Les propos d’Eva Joly ont été jusqu’alors les mêmes sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. En juillet pendant les 3 jours de résistance à l’aéroport, elle avait affirmé que NDDL était une condition « incontournable », et la porte-parole d’EELV, Cécile Duflot, nous disait « l’accord de 2012 avec le PS, s’ils ne lâchent pas sur Notre-Dame-des-Landes, ce sera non ». Il y a seulement quelques jours, samedi dernier, lors de la manifestation des opposants à l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, José Bové déclarait « Si le PS maintient ce projet et passe en force, l’état de grâce est terminé avant d’avoir commencé.  On ira partout à la bataille, au rapport de forces, et le PS risque d’avoir des surprises. Il fait une erreur. » Autrement dit, EELV se présenterait sans le PS aux législatives s’ils maintiennent le projet en l’état.

Ce qu’on peut en dire

Les responsables d’EELV parlent eux même d’un accord de « basse intensité », « à minima », « il vaut mieux la moitié de quelque chose, que rien … », au moins ils ne feignent pas l’emballement ! N’empêche que sans accord sur les dossiers réels comme l’EPR ou l’Aéroport on a du mal à prendre au sérieux les accords sur « une réduction de la part du nucléaire » significative, ou le «réexamen de tous les projets d’infrastructure planifiés et financés par l’Etat (aérien, ferroviaire, routier), (…) sur la base de critères de moindre impact environnemental et énergétique, de meilleure efficacité des fonds publics, du droit à la mobilité du plus grand nombre, du renforcement des proximités, lutte contre l’étalement urbain ». On retira surtout de cet épisode EELV-PS le nombre de circonscription pour EELV, une soixantaine dans l’Hexagone, cinq en Bretagne, qui pourrait donné du poids à EELV à l’assemblée nationale, ils espèrent une quinzaine d’élus, mais qui les fait clairement reculer sur le plan du « courage politique » et de la cohérence idéologique.

Et maintenant ?

Certains opposants au projet d’aéroport se demandent clairement ce que va faire EELV au sein de la lutte contre le projet et même au sein de la coordination anti-aéroport, soit. Ce qu’on sait c’est que contrairement à ce que nous disait EELV jusque là, il n’y a donc aujourd’hui plus aucune perspective électorale en 2012 qui permettrait de stopper les chantiers de l’EPR et de NDDL. De même, Jean-Luc Mélenchon, autre candidat à l’élection présidentielle, qui n’a pas souhaité prendre une réelle décision sur le nucléaire « en proposant un référendum “,  ne s’est toujours pas prononcé sur le sujet de l’aéroport, alors que sa formation politique, le Parti de Gauche, est bien un membre actif de la coordination anti-aéroport. En fait rien d’étonnant quand on sait que le candidat du Front de Gauche fait aussi campagne pour le vieux PCf farouchement favorable à l’aéroport, autant qu’au nucléaire.

"Le dossier de l'aéroport avance tranquillement à Notre-Dame-des-Landes"
“Le dossier de l’aéroport avance tranquillement à Notre-Dame-des-Landes”

Si le chantier de l’EPR est bien entamé, celui de l’aéroport ne l’est pas. Le champs politique (entendez celui des élus) témoigne aujourd’hui de son incapacité à proposer une solution, reste donc le champ juridique et l’opposition sur le terrain. Les différents recours portés par les opposants n’ont pour l’instant pas réussi à empêcher la marche forcée vers les travaux et la destruction du bocage de Notre-Dame-des-Landes. José Bové, représentant EELV à Paris a déclaré « que si le PS s’obstinait il allait à l’affrontement », que « s’il le faut il faudra aller vers l’illégalité » qu’EELV « sera là pour s’opposer physiquement aux bulldozers de Vinci ». Si certains espèrent encore une solution juridique pour arrêter le chantier de NDDL, notamment sur le dossier des zones humides, elle n’est envisageable que dans le cas où elle représentait une porte de sortie pour le gouvernement centrale face à une opposition massive et directe sur le terrain. Au vue des positions de chacun on ne voit pas d’autre possibilité d’arriver à un abandon du projet. Nous attendons donc d’EELV qu’il s’inscrive dans le cadre stratégique esquisser par leur représentant à Paris, tout comme nous ne doutons pas désormais que nous reverrons régulièrement José Bové à Notre-Dame-des-Landes pour « s’opposer physiquement » aux bull de Vinci ou aux forces militaires qui occupe la zone.

Nucléaire, Aéroport, OGM, etc … démocratie et autodétermination !

La mascarade des élections présidentielles, dont la campagne commence à peine, nous montre à quel point ce processus s’écarte d’un vrai contrôle démocratique des décisions par la population. Revendiquer le droit à l’autodétermination du peuple breton, de posséder son propre pouvoir démocratique et législatif dans le cadre d’une Bretagne réunifiée, c’est construire les outils institutionnels qui pourront nous permettre de mettre en place une industrie énergétique non polluante et débarrassé du nucléaire français, de dépasser les vœux sans effet du Conseil régional pour interdire réellement les OGM sur notre territoire, de changer les processus de décision qui impose un mode d’aménagement et de développement déséquilibré et injuste de la Bretagne.

Dimanche 6 novembre les militants de la section Rennaise de Breizhistance organisaient pour la deuxième fois la fête de leurs section locale.

Dés 10h30 un débat autour du thème “Le caractère plurinational de l’état français et le droit à l’autodétermination des peuples qui le composent” rassemblait prés de 25 participants.

Outre  Jonathan Guillaume porte parole de Breizhistance IS et Gael Roblin d’autre militants sont venus échanger sur ce thème.IMG_1681

-Cyril Cogneras conseiller municipal de Limoges , favorable la cause de l’Occitanie membre du parti des “Alternatifs” il est connu pour ses prises de position en faveur des prisonniers politiques Bretons et Basques.

-Jean-Marie Goater ex conseiller municipal des Verts à Rennes connu comme d’autres membres d’Europe Ecologie pour des prises de position favorables à une certaine forme de pouvoir politique en Bretagne.

-Gildas de Rennes militant communiste libertaire animateur de la revue Offensive Libertaire et Sociale qui vient de consacrer un dossier  aux luttes de libération nationale

-Pierre Chapa membre de la direction départementale 35 du Nouveau Parti Anticapitaliste.

-Julien Le Bot représentant des jeunes de l’Union Démocratique Bretonne.

 

IMG_1676Ce fût un moment formateur, riches d’échanges qui a permit à chacun de rappeller ses engagements en faveur de la démocratie locale. Gageons que cette expérience sera porteuse d’autres moments de convergences et de travail en commun.

C’est plus de 50 personnes qui ont été servies au repas populaire organisé par les militants de Breizhistance.

Au cours de journée qui s’est déroulée dans une athmosphère conviviale c’est plus de 80 personnes d’horizons diverses qui se sont retrouvées  en musique ou autour d’une planche de palets.

Les tables de presses de Breizhistance, du comité de solidarité avec le peuple basque , et de la Redadeg ont permis à chacun de s’informer .

Une expérience positive qui sera renouvellée l’an prochain, sans aucun doute.

 

Breizhistance-indépendance et socialisme rend hommage en ce vendredi 11 novembre 2011 à toutes les victimes des guerres impérialistes et en particulier aux soldats bretons morts sous l’uniforme français durant le premier conflit mondial.

Il est coutume de voir fleurir les bouquets tricolores au pied des monuments aux morts où se rassemblent les représentants de l’état français avec képis et casquettes. La « Marseillaise » clôt cette cérémonie à la gloire de « nos braves combattants de 14 » et de la France, bonne mère, qui n’oublie pas ses enfants courageux.

Cette guerre était une guerre impérialiste et capitaliste. Ces milliers de noms qui figurent en lettres dorées sur les monuments aux morts de nos villes et villages, nous ne devons pas les oublier. Ce sont les nôtres, les noms de nos pères tués par une guerre qui ne les concernait pas. Le 11 novembre breton doit être à la fois la condamnation de cette guerre française et capitaliste et le rappel que 200 000 Bretons ne sont pas morts pour la France mais par la France. Laisserons-nous plus longtemps les nationalistes français travestir la réalité historique de cette ignoble boucherie ?

Pourquoi cet immense sacrifice a-t’il été nécessaire ? Pour libérer les peuples des empires centraux ?

Non bien sûr ! Les militaires français voulaient prendre leur revanche sur les allemands suite à leur défaite de 1870 et reprendre une province si peu française, l’Alsace. L’appétit féroce des industriels et la bêtise des hommes politiques firent le reste !

Pour nous Bretons, cette victoire s’est traduite par la mort de 200 000 des nôtres, sacrifiés par ordre du gouvernement français.

En faire des héros ne coûte pas cher alors qu’ils ne savaient pas vraiment, trompés par la propagande, pourquoi ils devaient quitter leur famille et leur pays pour aller mourir à Verdun ou dans la Somme.

Et pour cause, beaucoup d’entre eux ne savaient pas un mot de français avant de partir au front ! La Grande Guerre ce fût aussi cela : un énorme facteur d’acculturation et de francisation de notre peuple. Ce que l’enseignement obligatoire de Jules Ferry n’avait pas encore réussi à faire avant 14 allait être rendu inexorable après la guerre. 14-18 sonne en effet le glas du breton, le carnage de ses locuteurs sur les champs de bataille accélérant le déclin tant espéré par les gouvernements français successifs.

Rejetons les cérémonies des militaristes et impérialistes français qui ont conduit au massacre de 10 millions de paysans et d’ouvriers. Aujourd’hui comme hier combattons la propagande militariste de l’état français ! Pas un breton pour l’armée française !

Au départ de Notre-Dame
Au départ de Notre-Dame

Le week-end dernier une centaine de cycliste et une vingtaine de tracteurs sont partis de Notre-Dame-des-Landes, pour une nouvelle “tractovélo” sur Paris. Lors de chaque étape est organisée une réunion d’information où les élus locaux sont appelés à se prononcer sur le projet. L’objectif de la coordination opposée à l’aéroport est d’organiser pour le samedi 12 novembre à Paris, jour d’arrivée de la tractovélo, une manifestation sur le Sénat et l’Assemblée, dans le but de bousculer le gouvernement central. Des militants de BREIZHISTANCE-IS, membre de la coordination, feront le voyage en car vers Paris. L’arrivée se fera dans Paris par la porte d’Orléans vers 10h30.

La tractovélo entrant à Nort-sur-Erdre
La tractovélo entrant à Nort-sur-Erdre

Ce n’est pas la première fois que des paysans rentreraient avec leur engin dans Paris pour manifester, mais hier les cyclotracteurs en étape vers Sablé/Sarthe (ville du premier ministre), ont appris que le dossier de la manifestation du samedi 12 novembre était remonté de la préfecture au ministère de l’Intérieur qui a décidé d’interdire l’entrée des tracteurs dans la ville. On verra ….