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juin 2014

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Le gouvernement veut imposer une loi ferroviaire qui, au lieu de ré​unifier la SNCF, la diviserait en 3. Les cheminots défendent une autre réforme pour revenir à une seule entreprise de service public réintégrant la gestion du réseau ferré RFF (les rails) séparée depuis 1997.

Le projet de loi ferroviaire ne résoudra pas les problèmes de trains, il les aggravera. Il ne fait que préparer la privatisation par activités du chemin de fer public pour satisfaire les futurs actionnaires des multinationales. Cet éclatement de la SNCF est imposée par les lobbys patronaux de l’Union Européenne, les mêmes qui nous imposent des politiques d’Austérité et s’attaquent aux droits des salariés, chômeurs, intérimaires, intermittents…

Les cheminots font grève aujourd’hui pour assurer la sécurité ferroviaire, éviter les accidents comme Brétigny et St-Médard, celle des usagers, pour qu’il reste des trains accessibles à tous dans le pays, ​pour développer le transport demarchandises écologique ​ à la place des nombreux camions​, pour favoriser le maintien ou la réouverture de lignes de proximité, pour les trains du quotidien TER des travailleurs et scolaires avant les LGV (Lignes à Grandes Vitesse).

Ils défendent aussi leur statut car cela permet aux salariés de ne pas risquer le licenciement s’ils dénoncent un problème de sécurité ferroviaire face à la pression patronale qui priorise la rentabilité financière.

Aujourd’hui le gouvernement plutôt que d’écouter les cheminots essaie de mobiliser la population contre eux. Cela fait plus de 2 ans que les cheminots expliquent au gouvernement et à la direction de la SNCF que ce projet de loi est mauvais et qu’il faut écouter ce qu’ils disent dans la plateforme unitaire des syndicats CGT-SUD-UNSA. Ils n’ont pas choisi d’être en grève pendant le BAC. C’est le gouvernement qui essaie de passer en force cette loi ferroviaire déjà reporté il y a un an.

Les cheminots luttent pour nous

Soutenons-les !

Venez manifester votre soutien aux cheminots en grève

Rassemblement devant la gare de Rennes lundi 16 juin à 17​h30​

Toutes les propositions de soutien seront les bienvenues

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Collectif des usagers solidaires

Nous publions ici le texte très pédagogique du syndicat SUD Rail Bretagne qui explique sa participation aux cotés de la CGT au mouvement de grève contre la réforme ferroviaire.
Ce texte explique les conséquences déjà perceptibles de la casse du service public du rail en Bretagne (Pays Nantais inclus) et pointe les responsabilités.

A savoir :

-Celles des directives de l’Union Européenne qui imposent d’ouvrir le marché du rail à la concurrence.

-Celle de l’état central qui organise cette mise en concurrence via la SNCF et impose des restrictions drastiques de personnel et des fermetures de lignes.

-Celle du Conseil Régional de Bretagne qui accompagne des grands projets couteux type LGV et ne fait rien pour contrer la privatisation du fret en Bretagne au profit de grands groupes capitalistiques type Combiwest. Ce groupe derrière le quel se cache la SICA (les gros légumiers productivistes du Leon) ne respecte pas non plus les conventions collectives du rail pour ses salariés.

La grève des cheminots qui vient d’être reconduite partout en Bretagne (le 12 juin) n’est pas une lutte corporatiste, comme le sous-entendent les grands médias, mais bien une grève pour la défense du service public de proximité (fret et voyageurs), leurs actions continuent :  soutenons-les !

La rédaction de Bretagne-Info.

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Texte de Sud Rail Bretagne

La SNCF est déjà privatisée de l’intérieur La réforme ferroviaire ne résoudra pas les problèmes de trains… elle les aggravera !

La SNCF est déjà privatisée de l’intérieur depuis 1997 et la création de RFF gestionnaire séparé des rails. La séparation des activités en interne, la logique de rentabilité financière ont amené à supprimer des milliers d’emplois de cheminots, à économiser sur la maintenance, le service rendu et finalement sur la sécurité. C’est pour cette raison…
- que les tarifs augmentent chaque année
- que la queue devant les guichets s’allonge faute de vendeurs laissant les voyageurs face à des bornes automatiques
- que les gares sont de moins en moins ouvertes pour accueillir les usagers (comme celle de Rosporden prochainement) et qu’il y a de moins en moins de cheminots pour renseigner les voyageurs
- que des trains sont supprimés faute de trains ou de cheminots en nombre suffisant
- qu’arrive des accidents comme Brétigny, St– Médard…
- que les passages à niveau les plus dangereux ne sont pas supprimés (St-Médard, Betton…) alors qu’on en supprime 41 sur les lignes TGV en Bretagne.
- que des correspondances sont supprimés sur la ligne Brest-Quimper et que les travaux de modernisation n’ont toujours pas commencé.
- que la ligne entre Paimpol et Guingamp est limitée à 45 km/h !
- que la ligne Rennes-Nantes par Chateaubriant est coupée à Chateaubriant plutôt que de continuer directement jusqu’à Nantes
- que de plus en plus de camions encombrent les routes parce que des trains de Fret ont été supprimés en Bretagne

Des emplois sont supprimés et la direction veut en supprimer encore plus : C’est moins d’emplois pour les familles, d’opportunités d’embauche pour les jeunes et les chômeurs et les précaires. C’est plus de chômage pour la population déjà assez touchée !

La privatisation totale de la SNCF et son éclatement en 3 morceaux ne feront qu’accentuer les problèmes actuels et nous ferait revenir un siècle en arrière !

Le projet de loi ferroviaire ne résoudra pas les problèmes des usagers.

Soutenez les cheminots en grève

St-Médard : Ils n’ont rien fait pendant 4 ans !

Cela fait deux ans et demi qu’a eu lieu le terrible accident du passage à niveaux de St-Médard au Nord de Rennes qui a fait 3 morts et 45 blessés dont treize grièvement. Le passage à niveaux n’est aujourd’hui toujours pas supprimé et la direction de la SNCF refuse de mettre ne place un ralentissement comme le demande les syndicats de cheminots. Depuis 2006, 41 passages à niveau ont été supprimés. 310 millions d’€uros vont être dépensés en tout pour gagner 4 à 5 minutes sur les lignes de Rennes-Brest et Rennes-Quimper. Et il n’y aurait pas moyen de supprimer celui de St-Médard ? Le drame de 2011 a été précédé d’un autre accident en 2007, le Bureau Enquête Accident (BEA-TT) préconisait de faire des travaux. Rien n’a été fait jusqu’au drame de 2011 ! Le service rendu au public, la priorité à la sécurité ferroviaire et aux intérêts de la population a été abandonnée et c’est contre cela que se mobilise les cheminots.

EAS : Bientôt le Far West à bord des TER ?

La direction de la SNCF en complicité avec le Conseil Régional Bretagne ont le projet de supprimer les contrôleurs systématiquement à bord des trains de la périphérie de Rennes. Leur objectif est de supprimer encore des emplois. Les trains sans contrôleurs, c’est l’abandon des voyageurs en cas d’incident en ligne et le développement de zone de non-droit sur les trains comme dans le RER parisien. SUD-Rail est fermement opposé aux trains sans contrôleurs qui sont là avant tout pour assurer la sécurité, assurer un lien de proximité avec les voyageurs et les renseigner.

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La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à participer aux rassemblements organisés par 44=Breizh et Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale qui auront le mardi 3 Juin à :
Nantes : Rassemblement devant la préfecture entre 17h et 20h.
– Rennes : Rassemblement à partir de 17h00 devant la préfecture 3 rue Martenot
– Quimper :Rassemblement devant la préfecture à partir de 17h30
– Brest : Rassemblement devant la mairie à partir de 17h
– St-Brieuc : Rassemblement devant la préfecture à partir de 17h
– Vannes : Rassemblement devant la préfecture place Général de Gaulle à partir de 17h
Affiche 44=BZH
Affiche 44=BZH
Après avoir suscité beaucoup d’espoir, la réforme territoriale, comme lors des précédentes réformes sur la décentralisation, laissera une amère déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces dernières années pour l’unité administrative de leur pays. Les silences ou le radical changement de position d’élus sont les témoins d’une classe politique bretonne trop faiblement mobilisée face au pouvoir central. La responsabilité de cet échec repose aussi sur celles et ceux qui ont donné des gages à ce gouvernement en leur accordant une certaine confiance quant à la perspective de cette réforme. Les maires des métropoles bretonnes se sont aussi appropriés le débat sans jamais donner la parole à la société civile.
Nous sommes passés d’une manifestation réclamant une Assemblée de Bretagne à 5 départements avec 10 000 personnes à Nantes le 19 avril, à des élus se rabattant la veille de l’annonce de cette réforme, sur le statu-quo institutionnel en Bretagne (comme le fait aujourd’hui J.-J. Urvoas).
Comme le défendait la Gauche Indépendantiste au sein de la plateforme « Libérons les énergies en Bretagne », il y a urgence à mettre en place les conditions pour un référendum d’autodétermination organisé à la base, et prenant la forme d’une votation citoyenne sur la création d’une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements.
Non à la partition, Non au grand Ouest, Bretagne unie, libre et solidaire !
La Gauche Indépendantiste Bretonne.