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octobre 2014

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Cet article est tiré du site des Amitiés Kurdes de Bretagne, association animée par des Bretons et des Kurdes et qui oeuvre depuis bien longtemps en faveur des droits du peuple Kurde.

La gauche Indépendantiste Bretonne se joint comme de nombreuses organisations à la mobilisation qui aura lieu le 1er novembre en faveur de la résistance Kurde de Kobane. Pour nous les forces auto-organisées au Kurdistan constituent la seule alternative à la barbarie fasciste de l’état islamique mais aussi à l’impérialisme Turc et Étasunien et à la dictature des El Assad en Syrie, une alternative d’émancipation nationale pour le peuple kurde mais aussi une force de transformation sociale et d’émancipation féministe.

Outre le rendez vous de Rennes (11H place du colombier), il y aura des rassemblements le même jour à :

– Douarnenez : 12h aux halles
– Nantes : 16h Place Royale

Soyons nombreux aux cotés du peuple Kurde !

1er novembre : journée mondiale pour Kobanê

Depuis le 15 septembre, l’organisation terroriste qui se fait appeler l’Etat islamique (EI) mène de vastes offensives contre Kobanê (Ain al Arab), l’un des trois cantons autonomes kurdes du Rojava (Kurdistan de Syrie). Malgré la mobilisation et la résistance acharnée des YPG (Unités de Protection du Peuple du Rojava) et des YPJ (Unités de femmes combattantes), les djihadistes se sont emparés d’une soixantaine de villages autour de Kobanê, quasiment encerclée, tuant des civils et provoquant l’exode de milliers de personnes. C’est pour défendre leur terre et leurs valeurs que les Kurdes de Kobanê combattent. C’est aussi pour sauvegarder un modèle d’organisation de la société civile et politique basé sur une démocratie participative.

La résistance historique de cette petite ville a ému le monde entier et a redonné espoir à tout un peuple, et, au-delà, à tous ceux et à toutes celles qui, dans le monde entier, luttent pour plus de démocratie et contre l’obscurantisme. Le combat pour la défense de Kobanê revêt donc une dimension symbolique internationale. Sous le slogan « Kobane n’est pas seul » (Kobane is not alone), des manifestations auront lieu le 1er novembre à Paris, Marseille, Rennes, Strasbourg, Bâle, Cologne, Hambourg, Berlin, Brême, Francfort, Nuremberg, Freiburg, Stuttgart, Oslo, Stockholm, Göteborg, Copenhague, Vienne, Athènes, Nicosie, Londres, La Haye, Bruxelles, Helsinki, mais aussi en Amérique latine, aux Etats-Unis, au Japon, en Inde et au Pakistan.

Les Kurdes de Bretagne, les militants des forces politiques, syndicales et associatives, les Rennais et les Rennaises sont invités à se rassembler à Rennes ce samedi 1er novembre :

  • 11h : rassemblement dalle du Colombier.
  • 11h30 : marche dans les rues de Rennes.
  • 12h30 : arrivée place de la Mairie. Prises de parole. Dislocation

Suite à la mort de Remi Fraisse, ce jeune homme de 21 ans tué par l’armée française samedi lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens dans le Tarn en Occitanie, de nombreuses manifestations de rues se sont déroulées.

En Bretagne nous avons dénombrés des rassemblements plus ou moins importants à Rennes, Nantes, Saint Brieuc, Brest, Redon, Quimper. Ces rassemblements et défilés ont été massifs dans les métropoles bretonnes (plus de 600 personnes à Nantes le lundi 27 et 300 à Rennes le même jour). Une grande partie des manifestants étaient jeunes, sans encadrement de type parti ou syndicat traditionnels, mais déterminés à dénoncer les violences policières que subissent les opposants aux grands chantiers inutiles de Notre Dame des Landes au barrage du Testet, mais aussi les jeunes des quartiers populaires.

Si la mobilisation est plus dense en Bretagne qu’ailleurs c’est parce que tous ceux et celles qui se sont un tant soit peu mobilisés contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes savent que ce qui s’est passé à Sivens n’est pas un accident et arrivera sans aucun doute sur la ZAD du bocage Nantais si le gouvernement socialiste tentait de repasser en force.

Une manifestation à l’échelle de la Bretagne est annoncée samedi 1er novembre à 14h devant la préfecture de Nantes. Nous en reproduisons ici l’appel émanant d’occupants de la ZAD de Notre Dame des Landes.

La rédaction de Bretagne-info.

Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont convergé sur la zad du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient. En fin d’après midi puis plus tard dans la nuit, des dizaines de personnes s’en sont pris aux forces de l’ordre qui protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi. Elles ont été repoussées à coups de flashballs, de grenades assourdissantes, de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D’après les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les forces de l’ordre. La Préfecture affirme ne rien vouloir déclarer à ce sujet avant le résultat public de l’autopsie lundi. Le gouvernement a déjà commencé à stigmatiser les manifestants, et tente de diviser pour noyer le poisson. Mais ils savent bien que, quoi qu’ils fassent, cette mort aura des conséquences explosives.

Ce décès révoltant n’est malheureusement pas surprenant dans ce contexte. A Notre dame des landes, au Testet et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement crû de la violence d’État. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu’ils ne nous feraient aucun cadeau. Pendant les mois d’expulsion de la zad de Notre Dame des Landes, de nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de flasballs et grenades. Sur la seule manifestation du 22 février 2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flashballs ont perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi et d’autres accidents tragiques ont été évités de justesse lorsque des opposants se sont faits délogés, notamment des cabanes qu’ils avaient construites dans les arbres. Pourtant c’est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l’occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d’aéroport de Notre dame des landes est aujourd’hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C’est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd’hui l’aménagement marchand du territoire.

Plus quotidiennement la répression s’exerce face à ceux qui luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées, plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et insoumissions, la démocratie libérale montre qu’elle ne tient pas seulement par la domestication minutieuse des individus et des espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais aussi par un usage déterminé de la terreur.

Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout dès demain, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’Etat. Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non létales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tous ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, barrage de Sivens mais aussi avec tous ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’ils rêvent d’anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n’oublierons pas !

Pour marquer le 30eme anniversaire de l’incarcération du communiste Libanais Georges Abdallah de nombreux rassemblements auront lieu le 24 et 25 octobre notamment à Bordeaux, Toulouse, Bruxelles et devant la prison de Lannemezan où il est détenu.

À Rennes, plusieurs sensibilités se sont retrouvés pour être dans la rue le 24 octobre dans la  logique “d’une solidarité que nous continuerons à développer à Rennes, dans la dynamique des manifestations de cet été, quand Gaza était détruite par les bombes, que plus de 2100 personnes étaient massacrées, et que messieurs Hollande et Valls assuraient l’État d’Israël de leur amitié indéfectible…
Nous reproduisons ici leur texte, publié sur le site de l‘UJFP. En Bretagne un autre rassemblement aura lieu à Nantes le samedi 25/10.

 

georgesabdallah

PALESTINE VIVRA !! PALESTINE VAINCRA !!

MANIFESTATION le 24 octobre à 18H place du Parlement à Rennes

Appel au rassemblement :
Association France Palestine Solidarité, Breizhistance, Collectif BDS-Rennes, NPA, PCF-Rennes Métropole, SLB, Union Juive Française pour la Paix

 

Le 24 octobre 2014, cela fera exactement 30 ans que Georges Ibrahim Abdallah est emprisonné en France…

En 1982, l’armée israélienne envahit le Liban… Après une longue série d’assassinats commis partout dans le monde et notamment en France par les services secrets israéliens à l’encontre de dirigeants palestiniens, c’est l’heure du massacre de la résistance palestinienne et de la gauche libanaise… Le siège de Beyrouth, Sabra et Chatila, les camps d’Ansar et de Khiam, terribles centres de torture et de détention…
Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste, proche du FPLP participe à la fondation des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), qui décident de mener la lutte contre l’agresseur et ses soutiens “partout où ils se trouvent” l’attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris et le responsable du Mossad en France sont exécutés. Georges Ibrahim Abdallah est arrêté et accusé pour ces faits. Le gouvernement de l’époque (Chirac- Pasqua-Pandraud) tente également de lui coller sur le dos tout une série d’attentats aveugles commis à la même époque à Paris, accusations finalement démenties par l’enquête. Il est pourtant condamné à la réclusion à perpétuité en 1987. Israël et les USA, qui ont multiplié les pressions, sont satisfaits…

Georges Ibrahim Abdallah est désormais l’un des plus anciens prisonniers politiques au monde !

DES MESURES D’EXCEPTION INTOLÉRABLES…

Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 2003. Une première décision de justice est prise en ce sens, cette année-là. Perben, ministre de la justice de Chirac, fait casser cette décision. Le 20 décembre 2007, une nouvelle demande de libération conditionnelle est examinée en appel. L’audience est fixée le 31 janvier 2008, puis reportée au 17 avril, puis au 4 septembre, puis au 8 janvier 2009, et pour finir, au 26 mars 2009 !!! La cour va se baser sur un avis de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté de Paris rendu le 22 janvier 2009 concernant Georges Ibrahim Abdallah : “Il revendique ses actes et les justifie par son engagement politique ; il se présente comme un « résistant » qui, à l’époque, luttait par la violence contre l’occupation du Liban par Israël, avec la complicité des États-Unis. (…) La commission constate que Georges Ibrahim ABDALLAH n’a aucunement renoncé à la lutte armée et à l’action terroriste, y compris en France. Sa dangerosité est démontré par son indifférence pour le sort des victimes et la force intacte de ses convictions qui peuvent à nouveau, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable. La commission émet un avis défavorable à la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah.

En février 2012, l’État Libanais, demande officiellement la libération de celui qu’il considère à juste titre comme un prisonnier politique : sans succès… Puis en 2013, après une nouvelle décision de justice, Manuel Valls, ministre de l’intérieur, obéissant aux injonctions israéliennes et états-uniennes, refuse à nouveau de signer son ordre d’expulsion au seul motif de sa “non-repentance”, notion totalement étrangère au droit français… Au total, ce ne sont pas moins de huit demandes de libération qui sont ainsi repoussées !

L’AVEU DES GRANDS VALETS

“Nous n’avons aucune preuve contre Georges Ibrahim Abdallah. La seule chose dont nous pouvons l’accuser, c’est d’être en possession d’un faux- passeport.” (J.Attali)
Ce qui s’est passé était “une conspiration illégale du Renseignement’ …/… “Nous nous sommes vraiment comportés comme des criminels dans cette affaire…” (Y. Bonnet)

L’ACHARNEMENT DE L’ÉTAT…

… Qui ne doivent rien au hasard : elles sont à l’image de la politique de la France, systématiquement complice de l’État colonial israélien, en raison d’intérêts géopolitiques, économiques et militaires communs.
La France est ainsi le seul pays au monde où l’ordre a été donné aux procureurs de poursuivre les militants qui appellent au boycott de l’État sioniste (circulaire Alliot- Marie). Messieurs Hollande et Valls, en maintenant cette circulaire, ont affirmé la continuité de leur politique avec celle de leurs prédécesseurs.
La France a été le seul pays à interdire des manifestations de solidarité avec les victimes de l’agression de Gaza en juillet et août 2014. Plusieurs personnes interpellées à Paris dans ces manifestations sont encore emprisonnées, et des organisateurs sont poursuivis.
Mais la France laisse les mains libres aux colons et aux volontaires de nationalité française qui s’engagent dans les rangs de l’armée israélienne ! Elle encourage la coopération d’entreprises et d’universités françaises avec Israël, elle contribue même financièrement à travers les investissements de la Caisse des Dépôts et Consignations à développer la colonisation !

LIBERTÉ POUR GEORGES IBRAHIM ABDALLAH ET POUR TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES PALESTINIENS !

Avec Georges Ibrahim Abadallah, nous sommes solidaires du peuple palestinien et des quelques 7000 prisonniers politiques détenus dans les geôles sionistes. Parmi eux plus de 200 enfants !
Notre rassemblement s’inscrit dans le cadre plus global de la solidarité avec le peuple palestinien et sa résistance. Une solidarité que nous continuerons à développer à Rennes, dans la dynamique des manifestations de cet été, quand Gaza était détruite par les bombes, que plus de 2100 personnes étaient massacrées, et que messieurs Hollande et Valls assuraient l’État d’Israël de leur amitié indéfectible…