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2014

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E-korf un nebeud sizhunvezhioù ez eus bet aozet un toullad mat a zarvoudoù evit difenn ar gouezeleg en Iwerzhon. Ur mor a dud en doa kemeret perzh e Rith (Redadeg ar vro !) ha da heul e oa bet div vanifestadeg ledan a-walc’h e Dulenn hag e Belfast.

Ur vreizhadez yaouank harluet eno evit he studioù he deus kaset deomp un testenni a embanomp amañ dindan.

Trugarez vras dezhi evit ar skrid !

Kentelius ez eo gouzout e talc’h Iwerzhoniz kar-o-yezh gant o stourm enep youl fall parlamant Stormont an Hanternoz a chom dindan beli Rouantelezh-Unanet koulz hag e republik ar c’hreisteiz daoust m’emañ sañset kenofisiel  ar gouezeleg el lodenn se eur ar vro.

Keleier Breizh Dieub ha Sokialour.

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“An lá Dearg” e Belfast

6 sizhunvezh goude ar vanifestadeg bet dalc’het e Dulenn anvet « Lá Mór na Gaeilge », (devezh bras ar gouezeleg)  e lec’h e oa en em vodet kalz eus gouezelegerien  Iwerzhon (eus an norzh kement hag ar Su) manifestet zo bet adarre evit o yezh vroadel e  Belfast d’ar sadorn 12 a viz Ebrel dindan ar ger-stur “An lá Dearg”, (an devezh ruz) a oa  krog e Cultúrlann da 2e GM hag echuet er Custom House Square e kreiz-kêr Belfast.

Pal ar vanifestadeg a oa goulenn kevatalder, gwirioù ha justis evit ar gouezeleg hag evit an dud a gomz ar yezh.

Sed aze azgoulennoù ar c’houlzad :

• Ul lezenn diazez evit gwirioù ar gouezeleg en Hanternoz.

• Ma vije ret da c’houarnamant lec’hel an Hanternoz (hini parlant Stormont) lakaat e pleustr un hentenn a zeskadurezh en Iwerzhoneg.

• Ma vije arc’hantaouet ha harpet en un doare dereat kumuniezh ar ouezelegerien.

Arru  eo skuizh an dud gant ar gouarnamant na ziskouez interest ebet evit ar gouezeleg. Seán Ó Cuirreáin, komiser ar yezhoù ofisiel e Bro-Iwerzhon en doa roet e zilez rak ar santimant en doa bezañ dic’halloud dirak ar gouarnamant.

Hervezh an aozerien e oa bet betek 10 000 den o vanifestiñ e straedoù Belfast, « Dearg lá Fearg ! » (Fuloret ruz) a veze huchet gant an dud gour kement hag ar re vunud.

War an hent ez eus bet tro da welet un dornadig lealourien gant banniel ar Rouantelezh-Unanet oc’h ober saludoù nazi d’an dud o vanifestiñ pa oa pell muioc’h a re all o stlakañ o daouarn evit diskouez o skoazell a-hed an hent.

Ul leurenn a oa bet staliet er Custom House Square evit degemer an dud. Kemeret e oa  bet ar gaoz gant skolidi o c’houlenn doareoù trueuzdougen evit mont d’ar skol* ouezelek, gant an aozerien met ivez gant sonerien ha danserien. Aozet zo bet ur sonadeg vras diouzh noz gant strolladoù rock, punk ha reggae a gan e Gouezeleg.

Hervez an aozerien, ar pal a zo aozañ un dra nevez e Gouezeleg bep 6 sizhun  da zerc’hel gant ar c’houlzad . Ne vije dre ret ur vanifestadeg, met sonadegoù pe darvoudoù all , evit diskouez diskouez o youl da vezañ trec’h ha diskouez emañ ar gouezeleg perzh eus o vuhez pemdeziek. Kredapl eo  eta ne ra nemet kregiñ ar stourm nevez evit m’az afe war-raok yezh an Iwerzhoniz en daou du eus an harz .

*(nac’het eo bet dezho an transportoù pe ar yalc’hadoù peogwir emaint o vevañ tost diouzh ar skol  a vefe tu dezhe mont  war-droad betek enni. Diaes eo en ober  , kar ez eo ret treuziñ ur c’harter protestant .Ar  pezh a chom dibosubl d’ober en en ur mod didrabas  c’hoazh hiziv an deiz e Belfast . Bemdez e savont da 6e30 evit kemer ur bus a ra un distro vras evit mont  betek ar skol)

belfast gouezeleg

 gaielge

Kalzig a dud a zo gortozet e straedoù Naoned a-benn disadorn evit goulenn groñs ma vo unvanet hon bro ha savet ur parlamant e servij ar vretoned.

Un toullad aozadurioù etrebroadel o deus roet da c’houzout e oant skoaz-ouzh-skoaz gant ar vretoned a zibuno niverus.

Iwerzhoniz Republican Sinn Fein o doa embannet un nebeud deizioù zo o “Solidarity with our comrades in the struggle for Breton réunification & Indépendance from France” evel m’o doa graet d’o heul Kembreiz “Yr Aflonyddwch Mawr” .

En ur pennad embannet war o lec’hienn, DARREU aozadur an dispac’hourien yaouank a vro Astur a embann int ivez o c’hengred gant pobl Breizh. Liammet eo DARREU gant ar strollad Andecha Astur a zo e darempred gant dizalc’hourien an tu-kleiz amañ e Breizh abaoe meur a vloaz.

Okitaniz ha dispac’hourien ar strollad Okitan LIBERTAT o deus roet da c’houzout e teufont betek Naoned da zibuniñ ha da lakaat o bannieloù ruz da strakal a gevred gant re manifesterien Naoned, kerzhet a refont gant dizalc’hourien an tu-kleiz.

 

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Dans le cadre de la journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques le 17 avril, la gauche indépendantiste (Breizhistance IS) organise un rassemblement devant le consulat américain à 19h pour exiger la libération de George Ibrahim Abdallah ainsi que celle de tous les prisonniers politiques.

George Ibrahim Abdallah a « fêté » il y a quelque jours ses 63 ans, dont 30 ans passés dans les geôles françaises. Libérable depuis 15 ans, l’état français refuse de relâché le militant révolutionnaire libanais sous les pressions américaines et israéliennes car il n’a pas renoncé à son engagement communiste anti-impérialiste et anticolonialiste. Cet engagement l’a mené à s’engager aux côté des résistants du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) dès 1971 et a participer en 1979 à la création du FARL (Fraction Armée Révolutionnaire Libanaise) dont il dirigea les opérations dans l’état français. Arrêté en 1984 par la DST il fut condamné à la réclusion à perpétuité et maintenu en détention depuis, chaque demande de libération échouant face au véto américain. A ce sujet la DST a déclaré en 2007 « Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un événement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans la lutte révolutionnaire ». Mais le cas de George Ibrahim Abdallah n’est pas isolé. Dans l’état français comme dans les autres pays impérialistes, la répression est de plus en plus forte à l’encontre des masses populaires. Toujours plus de militants corses, basques, bretons, français, kurdes, turcs … sont envoyés en prison et la situation des prisonniers politiques se dégradent : dispersion, isolement, éloignement, aggravation des conditions de vie, élargissement de peines infligées … cherchant à anéantir nos camarades en tant que personnes et militants politiques. Leurs libération dépend de notre mobilisation et de notre capacité à fédérer la solidarité internationale pour les prisonniers politiques révolutionnaires. Voila pourquoi la Gauche indépendantiste appelle l’ensemble des organisations et militants progressistes à se rassembler devant le Consulat américain le 17 avril à 19h pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques.

«Ensemble, Camarades, nous vaincrons, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons». (G.I. Abdallah)

Pour en savoir plus : LIBERONS GEORGES

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Alors que la décentralisation et le découpage territorial se profilent, Bretagne Réunie et 44=Breizh appellent à une manifestation pour la réunification, à Nantes le samedi 19 avril.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) a appelé à se joindre en masse à la manifestation par le présent communiqué. Lors de la manifestation «Bretagne en résistance» en faveur de la réunification, le 18 juin 2011 à Nantes, la Gauche Indépendantiste Bretonne avait contribué à faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques du peuple breton.

Manifestation" Résistance en Bretagne". Nantes.2011
Manifestation “Bretagne en Résistance” à Nantes en 2011.

Nous invitons les organisations s’étant retrouvé autour de cet appel pour une Bretagne unie, rebelle et solidaire, autour de l’appel démocratie et réunification pour la Bretagne le 15 décembre 2012 à Morlaix, à se retrouver à Nantes samedi 19 avril à 14h 30, place Bretagne près du magasin Go Sport.

Affiche 44=BZH
Affiche 44=BZH

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS).

La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) appelle à participer massivement à la manifestation en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne organisée le Samedi 19 avril à Nantes par 44=BREIZH et Bretagne Réunie. 44breizh_tract-a4-manif-19-04-14

La réunification de la Bretagne correspond à une évolution institutionnelle nécessaire. Elle va dans le sens d’un territoire égalitaire favorisant le travail en commun plutôt que la concurrence entre les métropoles et les territoires. C’est l’espace le plus pertinent pour permettre une maîtrise de nos ressources et de nos richesses en faveur de leur répartition et de la transition énergétique.

Cette manifestation intervient à un moment crucial. En effet, les volets 2 et 3 de la de décentralisation seront bientôt présentés en conseil des ministres, ainsi qu’à l’Assemblée Nationale et au Sénat. On sait que ce projet ne répondra en rien aux attentes des peuples sous domination française, qu’ils soient Corse, Basque, Kanak, Guadeloupéen, Martiniquais ou Breton. Le droit à l’autodétermination, à une réelle démocratie, à des institutions correspondant aux réalités et attentes des populations, sont loin d’être une priorité du gouvernement dans cette réforme. Si la ministre Lebranchu dit avoir fait preuve de « démocratie » en consultant les élus locaux pour cet « Acte III de la décentralisation », on ne peut pas dire que la société civile y ait été associée d’une quelconque manière. Dans cette « consultation » sur la décentralisation, on ne s’étonnera pas que la pérennité des départements ait été essentiellement défendue par les présidents des conseils généraux socialistes comme Jean-Louis Tourenne ou Claudy Lebreton, des conseillers généraux. Il n’est pas surprenant non plus que les maires des grandes villes, comme Rennes ou Nantes, aient applaudi des deux mains à la création d’un statut plus avantageux et d’un nouvel échelon administratif pour certaines métropoles.
Cette réforme présente aussi un réel danger de disparition de la Bretagne en tant qu’entité régionale et administrative. L’objectif de diminution du nombre de régions, affiché en janvier par le président français, a encore été rappelé avec la formation du nouveau gouvernement. Si cet objectif pouvait conforter les partisans de la réunification de la Loire-Atlantique à la région administrative, il se peut en réalité qu’il s’appuie sur la création d’une région « Grand Ouest ». C’est notamment la position défendue par la ministre en charge de la réforme de l’Etat et de la décentralisation depuis sa nomination, qui aurait transmis un dossier en ce sens aux présidents de Régions ces dernières semaines (1).

Manifestation en faveur de l'unité de la Bretagne à Morlaix (ville de Marylise Le Branchu) décembre 2012
Manifestation en faveur de l’unité de la Bretagne à Morlaix (ville de Marylise Lebranchu) décembre 2012.

De même, et malgré le vœu du 8 février dernier voté par le conseil régional de Bretagne en faveur de la Réunification, il est à craindre une position ambiguë de plusieurs parlementaires et élus régionaux bretons (2). Certains se positionnent en effet comme défenseur de la réunification pour mieux défendre un projet de Bretagne élargie ou Grand Ouest alors  que d’autres font campagne pour une collectivité unique sans y intégrer forcément la Loire-Atlantique. Si la Gauche Indépendantiste Bretonne s’est depuis longtemps engagée en faveur d’une fusion de la région Bretagne et des départements, c’est évidemment en y intégrant la Loire-Atlantique et pour doter la Bretagne en tant que telle d’une gouvernance propre : un Parlement. Risquer une nouvelle décentralisation sans répondre à la question territoriale, c’est compromettre pour très longtemps la possibilité de réunifier le territoire breton comme le demande pourtant la population depuis 40 ans !

En 2012, Breizhistance initiait aux côté de 44=Breizh de l'UDBy et et des jeunes écologistes de Rennes un rassemblement en faveur d'un parlment et d'une collectivité unique sur les 5 départements devant le Conseil Régional à Rennes
En 2012, la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance-IS) initiait aux côté de 44=Breizh, de l’UDB-jeunes et des jeunes écologistes de Rennes un rassemblement en faveur d’un parlement et d’une collectivité unique sur les 5 départements devant le Conseil Régional à Rennes.

Le samedi 19 avril sera donc tout autant une mobilisation pour l’unité de la Bretagne que pour son existence en tant que territoire administratif et politique ! Malgré un gouvernement français fermé aux aspirations démocratiques des bretonnes et des bretons, la manifestation du 19 avril peut sonner le début d’un printemps social et politique pour la Bretagne, un printemps pour l’emploi et pour un parlement breton sur les 5 départements !
Tout d’abord, le gouvernement vient de subir un revers sans précédent aux dernières élections contraignant Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et opposant à l’unité administrative de la Bretagne, à démissionner de son poste de premier ministre. Par ailleurs, les revendications institutionnelles en faveur de l’unité administrative de la Bretagne et d’un parlement breton se sont clairement fait entendre lors la mobilisation des bonnets rouges à l’automne dernier. Une mobilisation qui part le rapport de force qu’elle a enclenché a ébranlé le gouvernement français en Bretagne. Dans ce contexte, soyons mobilisés pour saisir les opportunités s’offrant à la lutte en faveur de l’unité  de la Bretagne !

Le samedi 19 avril, tous ensemble pour l’unité de la Bretagne !

(1) Journal YA, du 4 avril 2014
(2) C’est le cas du sénateur Ronan Dantec (ancien président du Comité pour l’Unité Administrative de la Bretagne) qui défend une Bretagne-Mayenne dans le magazine Bretons n°96 ou du député Jean-Jacques Urvoas http://www.urvoas.org/2014/01/15/une-collectivite-unique-en-bretagne/

Dans le cadre de la 8e Semaine de Solidarité avec le Peuple Basque « Euskal Herriaren Lagunak Roazhon » organise deux projections au 1675 (44, rue Legraverend 35000 Rennes/Roazhon, Métro Anatole France)

- Le 8 avril « Tximeletak » sur l’évolution du mouvement de la jeunesse indépendantiste.

- Le 9 avril : « Itsasoaren alaba » (La fille de la mer) sur la vie d’une victime des GAL (Groupes Anti Terroriste de Libération)

 

8e semaine

Nous reproduisons ici un texte publié par le site l‘IMPRIMERIE NOCTURNE avec leur aimable autorisation.

Il relate les récents développements du mouvement des intermittents en lutte contre la nouvelle offensive patronale contre les droits à l’assurance-chômage des demandeurs d’emploi, travailleurs précaires, intérimaires et intermittents du spectacle. Nous invitons nos lecteurs et lectrices a relayer l’info et à participer aux actions de la coordination Chômeurs Intermittents Précaires.

C’était avant-hier, mardi 1er avril. Et ce n’était pas un poisson que les décisions du Medef. Près de 90 personnes s’étaient donné rendez-vous aux Ateliers du Vent à 18h en réaction aux accords de l’Unédic.

Petit rappel : dans la nuit du 21 au 22 mars dernier se sont déroulées d’âpres négociations entre patronat (Medef, CGPME, UPA) et syndicats (CFDT, FO, CFTC, CGT, CFE- CGC) sur la mise en place de nouvelles règles régissant les droits à l’assurance-chômage des demandeurs d’emploi, travailleurs précaires, intérimaires et intermittents du spectacle. Le Medef avait alors reculé sur l’une de ses propositions qui consistait à mettre fin au régime spécifique des intermittents. En contre-partie, il réclame à leur encontre :

– un plafonnement immédiat de l’allocation à 5745 euros brut mensuels maximum,

– une hausse des cotisations des intermittents et de leurs employeurs

– et l’ouverture de discussions avec l’État en vue d’une réforme de plus grande ampleur.

Avant d’être définitivement adoptée, cette nouvelle convention Unédic doit être signée officiellement par les partenaires sociaux engagés sur le projet (seuls la CFDT, FO et la CFTC ont signé pour le moment ainsi que le Medef, la CGPME et l’UPA). Elle devra être ensuite agréée par le gouvernement. Les dates de signatures ne sont pas arrêtées. Toutefois, il semblerait que tout devrait être réglé d’ici fin avril, début mai.

Il y a donc urgence. Et c’est cet état d’urgence qui a mené ces intermittents du spectacle, chômeurs mais aussi quelques plasticiens à créer le CIP Bretagne (Coordination des Intermittents et Précaires).
Plus qu’un enjeu culturel, il s’agit pour eux de défendre et de relayer une parole sociale, celle des 2,2 millions de chômeurs, travailleurs précaires, intérimaires et intermittents visés par cette réforme.
Leur réclamation : le non-agrément à l’accord de l’Unédic avec pour volonté de ré-entamer un dialogue avec les différents partenaires sociaux et l’État par la suite.

Une première manifestation aura lieu le vendredi 4 avril, sur la place de la Mairie à 16h30.

Suivre sur facebook la CIP Bretagne.

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La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) dénonce vivement les peines prononcées le mardi 1er avril par la justice française à l’encontre des manifestants du 22 Février dernier à Nantes.

Quatorze manifestants avaient déjà été interpellés le jour de la manifestation ayant rassemblé plus de 50000 opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le 24 février, cinq d’entre ont été jugés en comparution immédiate et condamnés à des peines allant du T.I.G. à plusieurs mois de prison ferme, notamment pour des jets de canettes («violence sur agent») ou la participation à la manifestation («participation à un attroupement armé»).
Du juge en passant par la presse, force était alors de reconnaitre qu’en aucun cas les personnes interpellées n’avaient à voir avec les «groupe armés et organisés», les «black blocs étrangers», dénoncés par les responsables locaux du PS et de l’UMP, lesqualifiant même de «lampistes».

Le 31 mars au petit matin, neuf personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées à leur domicile en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine. Un des deux mineurs âgé de 16 ans sera déféré devant le juge pour enfants pour avoir jeté des pétards et s’être trouvé à proximité d’un local Vinci saccagé sur le parcours de la manifestation. Quatre autres militants anti-aéroport jugés en comparution immédiate sont condamnés à de la prison ferme et de la prison avec sursis.

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Encore une fois on est loin des «black blocs» et autres « groupes armés zadistes » fustigés par le va-t’en guerre Jacques Auxiette et le ministre de l’Intérieur de l’époque, aujourd’hui premier ministre, Manuel Valls. Les parcours  des prévenus sont très différents. L’un est condamné à deux mois de prison avec sursis car on le voit sur des photos prendre une veste et deux T-Shirts dans un des locaux de la TAN alors qu’il était trempé par les canons à eux. Un autre, Philippe, 53 ans et militant du DAL 44 sans aucune condamnation, reconnait avoir «renvoyé des pastilles lacrymogènes», il est condamné à quatre mois de prison avec sursis. Le dernier, déjà condamné pour violences lors de manifestations, est condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir fabriqué des fumigènes et jeté des canettes. Il est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Carquefou. Un comité de soutien vient de se mettre en place, vous pouvez retrouver toutes les informations sur leur page Facebook.  Il est par ailleurs prévu un rassemblement de soutien devant la maison d’arrêt tous les samedi.

Ces condamnations clairement démesurées, le lot d’opérations menées dans le cadre des interpellations, témoignent une fois de plus du fonctionnement impartial de la justice et de l’État français dans le traitement des dossiers  des prévenus contestant les politiques étatiques. Nous avons à faire à une justice d’État qui criminalise et emprisonne les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes quand l’État lui-même protège les exactions des forces de l’ordre. Quid des agissements des forces de police le jour de la manifestation que nous avons, comme d’autres, dénoncés vigoureusement ? Ces méthodes ultra-violentes ayant entraîné des mutilations subies par les manifestants, deux ont notamment perdus un œil, sont-elles exemptes de sanctions et poursuites judiciaires ? Non.

Le lendemain de résultats électoraux calamiteux, le PS et le gouvernement favorables à la construction de l’aéroport à Notre-Dames-des-Landes se devaient de redorer leur blason en montrant leur détermination face aux militants anti-aéroport. Ces arrestations et condamnations politiques renforcent la détermination des opposants quels qu’ils soient.

Solidarité avec les opposants à l’aéroport condamnés et incarcérés !

Luttons jusqu’à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dames-des-Landes !

Manifestation anti-nucléaire 2011. Rennes
Manifestation anti-nucléaire 2011. Rennes

A quelques jours du second tour des élections municipales nous faisons ici le point sur les tendances lourdes du premier tour en Bretagne et l’entre-deux tours.
Comme ailleurs dans l’État français, la progression de l’abstention est spectaculaire. La bonne tenue de la droite et une certaine progression de l’extrême-droite sont à noter.
Toutefois, voici quelques tendances locales et résultats dont les médias n’ont peu ou pas évoqué.

La Gauche « radicale » et/ou anti-libérale

Sant-Ervlan/Saint-Herblain : Nous ne pouvons pas ne pas noter l’excellente prestation de Primael Petit (militant de la Gauche Indépendantiste) et des ses colistiers de « Saint-Herblain à Gauche Toute » qui totalisent 10,06 % des suffrages et ont décidé de se maintenir dans le cadre d’un quadrangulaire dans cette ville tenue par le PS. Avec 1525 voix dans cette ville qui est une des 10 plus grandes villes de Bretagne cette liste est la seule dans une commune de cette taille (43.000 habitants !) à proposer une alternative indépendante du PS en Bretagne.

Karaez/Carhaix : Soulignons l’excellente prestation du NPA de cette commune du centre Bretagne menée par Matthieu Guillemot qui envoi un élu au conseil municipal et un à la communauté de commune (477 voix, 13,06 %).

Douarnenez : La liste Initiatives Citoyennes, qui a demandé à ne plus être étiquetée « Front de Gauche » et sur laquelle figure un de nos adhérents passe devant la liste PS/UDB/EELV. Avec 23,44 % (1763 voix) elle affrontera seule la liste du sénateur-maire UMP sortant Philippe Paul.

Un vote anti-aéroport Notre Dame-des-Landes ?

Ailleurs dans l’ensemble de l’est de la péninsule on peut noter des très hauts scores pour les listes s’affirmant opposées à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et ce quelles que soient leur attitudes au second tour à l’encontre du PS. A Nantes, si l’on additionne les voix Front de Gauche et EELV, le score atteint avoisine les 20 %, Rezé prés de 10 %, idem à Saint-Herblain, Bouguenais, Saint-Nazaire, Rennes et Saint Brieuc.
En ce qui concerne les alliances électoralistes de second tour sur Nantes entre la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV et la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV-FDG à Rennes, comment le FDG et EELV pourront justifier cet accord à leurs électeurs et militants opposants de longue date au projet ?

Défiance grandissante vis-à-vis du PS et quid de l’avenir du Front de Gauche ?

Nous ne reviendrons pas ici sur nos divergences avec cette coalition notamment avec les positions militaristes et jacobines hystériques du PG de Mélenchon, ni sur le fait que bien souvent le PCF était aux cotés du PS dés le premier tour.
Toutefois on peut noter qu’à Saint-Malo l’ensemble de la liste PCF/FdG/NPA (près e 6% des suffrages) se refuse à voter PRG/PS au second tour. A Nantes, la liste « Place au Peuple » ne donne pas de consigne de vote, et à Rezé la liste « A Gauche Toute » se maintient au 2ème tour et refuse de fusionner avec le PS.
Voilà qui tranche singulièrement avec la posture du « Front de Gauche » de Rennes qui se retrouve sur la liste de Nathalie Appéré (PS) avec EELV. Cette députée qui a renoncé au non cumul des mandats après avoir déclaré en février dernier : « Je reste anti-cumul et je souhaite une loi dès 2014 si il le faut. Je me l’appliquerai si je suis élue maire de Rennes en mars 2014. Je démissionnerai de mon mandat de députée», qui voté l’Accord National interprofessionnel, le pacte de compétitivité réjouissant le MEDEF, le TSCG, la réforme des retraites…. Mme Appéré aussi qui lorsqu’elle était première adjointe (jusqu’en juin 2012) a activement participé à la politique de gentrification (phénomène urbain transformant le profil d’un quartier au profit d’une classe sociale supérieure par l’arrivée d’habitants plus aisés s’approprient un espace initialement occupé par des habitants moins favorisés) comme le prouvent les projets immobiliers sur le Mail, de la Courrouze. Elle encore, qui comme tous les cadres de sa liste, ont fait partie de l’équipe municipale ayant fermé nombres d’espaces autogérés et expulsé des sans-papiers, mis sur les rails le Centre des Congrès des Jacobins et la transformation du quartier de la gare pour le projet Eurorennes. Une équipe sortante qui a figurez-vous comme slogan « Rennes créative et solidaire »…
Même scénario à Kemper/Quimper où la liste de Naig Le Gars (pourtant élue UDB à la région dans le cadre de la majorité dominée par le PS) se refuse à appeler à voter pour Bernard Poignant, conseiller personnel du président Hollande.

Et les autres listes défendant une forme de souveraineté pour le peuple Breton ?

Bien sur le maire Carhaix/Karaez membre du MBP,  l’autonomiste Christian Troadec est réélu au premier tour avec 65 % des voix. Des proches de son mouvement était en lice à Spezet mais doivent se contenter de quelques élus d’opposition.
A Rennes la centriste-régionaliste (Mouvement Rennes Bretagne Europe) Caroline Ollivro ne passe pas la barre des 4% mais ne donne pas de consigne de vote pour l’UMP/UDI comme certains pouvaient le penser.
A Lanester (7% des voix) et Kemper (6,05 %) l’UDB avait accumulé suffisamment de force pour se présenter sur des listes autonomes. C’est une tendance nouvelle qui souligne que dans cette formation aussi il y a des velléités d’indépendance vis à vis du PS plus fortes qu’auparavant. Ailleurs cette formation était souvent dès le 1er tour sur les listes PS/PC.
Le Parti Breton (autonomiste de Centre Droit) a impulsé une démarche indépendante à Vannes autour de Bertrand Deléon mais n’a pas passé la barre des 2% et à Rennes son président Yves Pelle figure en bonne place sur liste de Bruno Chavanat (UDI/UMP ) aux cotés d’opposants connus au mariage pour tous. Voilà qui règle définitivement les problèmes d’identité politique de cette formation.

En guise de conclusion

Nous ne donnons pas ici de consignes pour le second tour mais il est clair que nous nous réjouissons du vote ou de l’abstention sanction contre le gouvernement central et le PS. Nous affirmons que l’heure est au développement de pratiques, d’outils et de luttes autonomes sans les forces impliqués dans des majorités de gestion PS/EELV locales ou gouvernementales. En clair au regroupement des forces anticapitalistes sur la base d’accords prenant en compte les spécificités bretonnes et non dans le cadre d’accord d’état majors parisiens type « Front de Gauche ».

Après les rencontres avec les candidats Primael Petit à St Herblain, Arno Vannier à Douarnenez, Lionel Henry à Montreuil le Gast, nous vous proposons aujourd’hui un entretien réalisé avec Yoann Colas, membre de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) et candidat à Plésidy, commune située à une dizaine de kilomètres au sud de Guingamp.

Yoann Colas
Yoann Colas

Bonjour. Pouvez-vous vous présentez en quelques lignes ?

Yoann Colas, 28 ans, je suis enseignant d’histoire-géographie au collège Diwan de Plésidy. J’ai fait des études de géographie dans les universités de Rennes et Brest. Je suis adhérent et militant à la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) depuis 2011. En 2011, j’étais candidat aux cantonales dans le canton de Liffré où j’ai fait un peu plus de 2% des voix. J’ai été adhérent et bénévole dans de nombreuses associations et collectifs, sur mon ancienne commune Thorigné-Fouillard comme sur Brest pendant mes études. 

Pouvez-vous présenter succinctement votre commune ? 

Plésidy est une commune de 630 habitants avec un bourg et de nombreux “villages”. Ces villages que l’on retrouve un peu partout sur la commune hébergent plus de la moitié de la population, les personnes y vivant sont soient retraitées, soit des agriculteurs. Il y a trois établissements scolaires à Plésidy, l’école publique (40 enfants), l’école privée (40 enfants) et le collège Diwan (220 adolescents). Deux commerces ont été rouverts récemment dans le bourg, une épicerie et un bar-restaurant. L’activité économique dominante de la commune aujourd’hui est la production d’œufs (800 000 poules pondeuses environ). Plésidy est donc une commune rurale, agricole, avec cependant une moyenne d’âge de sa population qui est assez jeune. Ceci s’explique par la proximité avec Guingamp où ne nombreux habitants vont travailler tous les jours.

Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes du programme de votre liste en matière économique, sociale, d’aménagement du territoire et écologique ?

Nous souhaitons conduire une réflexion sur l’habitat. Beaucoup de logements sont vides, pas forcément plus qu’ailleurs, mais ils sont surtout inoccupés. Nous souhaiterions donc améliorer le parc locatif afin de réoccuper des logements vides. La situation est bien souvent la suivante, des anciens quittent leur logement et leurs héritiers ne souhaitent pas s’occuper de celui-ci pour des raisons diverses (coût, distance, problèmes d’héritage …).

Nous mettrons en place des moyens de communications en plus des actions de la mairie auprès des habitants. Il existe un bulletin, édité deux fois dans l’année, nous aimerions développer également un site internet ou un tableau d’échange utilisable par l’ensemble des plésidiens.

Un parc éolien est en projet sur la commune, nous y sommes favorables et accueillerons une enquête auprès des habitants d’ici peu. Nous souhaitons favoriser ce projet car il permet de diversifier les énergies utilisées, les relocaliser auprès de ceux qui les utilisent, développer une énergie renouvelable et dont la commune est fortement pourvue.

Quel travail a été effectué et sera effectué par l’équipe municipale en place sur la langue bretonne ?

Sur la commune se trouve le collège Diwan Bro Dreger, ce sont 220 adolescents et une équipe de 40 personnes qui assure l’encadrement. Le collège restant officiellement un établissement privé, nous ne pouvons pas l’aider à proprement parler. Cependant, au vu de son existence, la commune a dû revoir certains de ces réseaux afin de les calibrer par rapport à la capacité de l’établissement, je pense notamment au réseau des eaux usées. Une association culturelle de la commune “Studi-ha-Dudi” a pour but la mise en valeur du patrimoine local, de nombreuses actions sont menées comme des stages de langues, camps de vacances en breton. Une de ces missions est également l’entretien des locaux loués au collège par la mairie, nous travaillons ensemble pour l’agrandissement et l’amélioration du site. Pour ce qui est de l’utilisation de la langue autrement, nous n’avons pas eu à débattre au sein de notre équipe lors de la rédaction de notre profession de foi, si nous ne parlons à aucun moment de la langue dans notre programme, il n’en est pas moins bilingue … totalement et l’a été distribué tel quel à la population. Quand nous parlons d’améliorer la communication, il va de soi que notre langue y aura sa place. Le breton est une langue vivante sur notre commune, vous pouvez l’entendre n’importe où à la croisée des conversations, il faut reconnaitre cependant que l’on ne le voit pas beaucoup.

Quelle est la position de votre liste et la vôtre sur la réunification ?

Nous n’avons pas pris position sur la réunification de la Bretagne. Pour ma part, je suis pour et milite depuis quelques années afin que la Loire-Atlantique soit réintégrée à ce que l’Etat français appelle Région Bretagne, la région Bretagne étant pour l’instant la seule instance politique bretonne.

La Catalogne a organisé une consultation populaire par vote sur l’indépendance de leur pays. Ce type d’auto-organisation a été repris en Bretagne par 44=BZH lors d’une votation citoyenne sur la réunification de la Bretagne. Quelle est votre position sur ce type de consultation ?

C’est aux gens de décider, à ceux qui habitent et vivent dans un pays de décider de leur avenir. Nous n’avons rien à attendre de ceux qui nous gouvernent sur ces questions-là.

Si vous êtes élu, quelles sont vos attentes pour le prochain mandat ?

Ce que je souhaite le plus sur ma commune est conserver et voir renforcer les liens sociaux entre les personnes. Lors de la campagne, nous allons de maison en maison visiter les personnes. Je ne connaissais bon nombre des personnes âgées, j’habite le bourg et ne les voit jamais. En effet, ceux-ci habitent souvent des villages isolés et n’ont plus les moyens de se déplacer, nous pourrions nous auto-organiser afin de proposer des covoiturages pour aller faire des courses, se balader, visiter des personnes … Nous avons pensé mettre en place un système d’échange comme le “sel”, c’est à dire échanger des services entre les personnes ou pour le bien commun, se mobiliser nous-même pour que soit fleuri le centre-bourg par exemple. Je souhaite également que nous avancions sur le projet d’éoliennes, c’est à dire, en cohérence avec celui-ci, adhérer à une coopérative énergétique afin de montrer notre envie de consommer une énergie locale et assumée, nous pourrions voter un vœu comme le refus de consommer de l’énergie issue de l’industrie nucléaire sans aucune contradiction.

Merci beaucoup et bonne fin de campagne électorale !