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mars 9, 2015

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Nous reproduisons ici le communiqué pour la marche de nuit du 11 mars à Rennes. par ailleurs les adhérentes du SLB universités et de la Gauche Indépendantiste ont décidés de se joindre à cette initiative.

MARCHE DE NUIT EN NON MIXITE
FEMMES, LESBIENNES, TRANS

Qui sommes nous ?
Nous sommes des femmes, des lesbiennes, des trans, des bisexuelles, des hétéras, des queers, des personnes intersexes, des noires, des grandes, des voilées, des communistes, des libertaires, des grosses, des camionneuses, des maquillées, des non maquillées, des à jupes, des maigres, des petites, des épilées, des à poil, des jeunes, des vieilles, des étudiantes, des mécaniciennes, des infirmières,des travailleuses du sexe, des ingénieures, des mères, des sœurs, des filles, des sans enfants, des sans papiers, des françaises, des bretonnes, des immigrées, des filles d’immigrées, des asexuelles, des libertines. Bref, nous sommes tout ça et nous en sommes fières.

Pourquoi une marche ?
Pour se réapproprier l’espace public et sortir de l’espace privé où la société patriarcale veut nous cantonner.
Pour oser prendre la parole et être visible sans honte ni peur.
Pour affirmer son droit à être dans la rue à n’importe quelle heure et dans n’importe quelle tenue, voilée, en jupe, avec des talons, en short, en pyjama, en survet’…

Pourquoi de nuit ?
Parce qu’on veut se réapproprier la nuit, parce que la nuit nous plaît !
Parce que la plupart d’entre nous ont peur quand elles sont seules la nuit, de se faire juger, évaluer, interpeller, suivre, agresser, violer, arrêter….
Parce que la société nous place dans une position de vulnérabilité par un discours «elle l’a bien cherché».

Pourquoi non-mixte ?
Pour se réapproprier notre indépendance.
Parce qu’on ne devrait pas avoir besoin d’hommes cisgenres pour se sentir bien la nuit.
Parce que «Ne me libère pas, je m’en charge !»
Pour la sororité, pour valoriser la solidarité entre nous, dans la rue, dans les luttes, dans la vie…
Parce que les comportements sexistes et LGBTIphobes se reproduisent quelque soit l’endroit : en manif, au bar, dans le milieu militant, chez soi, dans le métro, rue de la soif, à l’université, au resto, au boulot…

OSONS REPRENDRE LA RUE ! FEMINISTES TANT QU’IL LE FAUDRA !

Mercredi 11 mars 19h30 place Hoche
Solidaires étudiant-e-s, CNT, RUSF35, Le collectif Antifasciste Rennais, des militantes de l’UNEF et des individues concernées.

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Communiqué de la section universitaire du SLB Rennes 2.

Après la « semaine de résistances » nantaise (16-22 février 2015), le mois de mars apporte à Rennes de nouvelles occasions d’échanger, de s’organiser et de se montrer solidaires face aux violences de la police, dans les manifs, les quartiers et les ZAD.
Chaque manifestation apporte son lot de violences policières et de condamnations. La dernière en date, le 21 février à Nantes, ne fait pas exception. La police a encore tiré sur la foule à hauteur de tête avec des « lanceurs de balles de défense ». Mais c’est quatre manifestants qui ont été lourdement condamnés suite à la manifestation (prison, avec ou sans sursis, interdiction de se rendre en Loire-Atlantique, dommages et intérêts à verser aux flics). Pourtant, ces personnes n’ont fait que répondre à la violence des mêmes policiers qui, au même endroit l’année dernière, crevaient l’oeil de trois manifestants et en blessaient des dizaines d’autres.

La répression des manifestations qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse a été systématique. Le 18 décembre 2014 par exemple, 200 personnes manifestent à Rennes contre la venue le lendemain de Manuel Valls et sa politique sécuritaire, patronale et xénophobe. Ils font face à 400 CRS. Une centaine de manifestants se retrouve finalement bloquée trois longues heures par ce dispositif policier hallucinant (rue Vaneau). Lorsque la police décide de libérer les manifestants elle procède à de nombreux contrôles d’identité et embarque plusieurs personnes (il faut bien faire un peu de chiffre). Plusieurs d’entre elles passent en procès à Rennes à la fin du mois pour « outrage » ou encore « violence ».

Dans les quartiers populaires, la pression policière est constante et la police tue plusieurs personnes chaque année, en toute impunité. Du 16 au 20 mars se tiendra à Rennes le procès de deux des policiers qui poursuivaient Zyed Benna et Bouna Traoré lorsque, le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, ceux-ci ont tenté de trouver refuge dans un transformateur EDF et sont morts électrocutés. Même s’il y a peu de chances que ce procès apporte « vérité et justice » et condamne la police il sera certainement l’occasion d’échanger et de s’organiser plus largement face aux violences policière. Nous appelons donc à participer aux initiatives organisées à Rennes du 16 au 18 mars :
– cantines-rassemblements devant le tribunal correctionnel tous les midis du 16 au 20 mars et discussions en soirée dans différents lieux à Rennes.
– manifestation mercredi 18 mars à 15h au départ de la Cité Judiciaire.
(plus d’info : novembre2005.wordpress.com)

Rappelons aussi qu’Enguerrand vient de passer neuf mois et demi en prison pour avoir lancé un fumigène artisanal (qui n’a blessé personne) lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes contre le projet d’aéroport à NDDL. Quant aux policiers qui ont mutilé, qui ont assassiné Rémi, Zyed, Bouna tous et les autres, ils sont toujours en liberté et n’ont rien à craindre de la justice. Ils ont le droit avec eux. Mutiler et tuer fait partie de leur métier.
La police française est largement raciste. Elle mutile dans les manifestations, elle a tué à Sivens et elle tue régulièrement dans les quartiers populaires.

Alors contre l’union nationale et ses flics, vive l’unité populaire !
Breizh dieub ha sokialour !

Sindikad Labourerien Breizh (SLB) Skol-Veur.