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juin 9, 2015

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Des élections législatives ont eu lieu le dimanche 7 juin en Turquie/Kurdistan Nord : le HDP (Parti Démocratique des peuples), un parti de gauche pro-kurde présent sur l’ensemble du territoire de l’état turc, a remporté 13,12%. C’est la première fois qu’une liste pro-kurde dépasse le palier des 10 % nécessaire à l’entrée dans le parlement et 80 députés font leurs entrée à l’assemblée dont 31 femmes. Cette victoire a été le fruit d’une incroyable mobilisation de la société civile kurde et turque qui n’a pas faibli malgré la répression des milices d’extrême droite et de l’état : les attaques des meetings du HDP, de ses locaux et de ses militants se sont succédées durant toute la campagne entrainant plusieurs morts, des centaines de blessés et des milliers d’arrestations. La fin de la campagne électorale n’a d’ailleurs pas calmé les attaques des milices : outre les fraudes le jour de l’élection et l’arrestation de 1200 assesseurs du HDP, des affrontements meurtriers ont eu lieu aujourd’hui (09/06) à Diyarbakir entre les kurdes et des militants d’extrême droite. Le score élevé fait par le HDP marque une prise de conscience de la question kurde et de la démocratie directe au delà des frontières du Kurdistan nord au sein des classes populaires et des mouvements progressistes turcs. Ainsi à Istanbul le HDP remporte 12 % des suffrages. Cette campagne a également mis en avant les tensions qui traverses le mouvement de libération nationale kurde. Si l’ensemble de la gauche kurde (PKK, PYD, et PJAK) appelait à voter pour le HDP, la droite menée par le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani a affirmé son soutien à l’AKP montrant clairement que la lutte de libération nationale ne transcende pas les clivages politiques.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance) se joint bien évidemment aux félicitations venant de toute l’Europe de Podemos à Syriza en passant par le PCF ou EELV, et espère que ce soutien au HDP fera évoluer les organisations françaises ou espagnoles vers une reconnaissance du droit à l’autodétermination des nations sans états, et leurs droits à vivre, décider et travailler dans leurs langues.

Nous réaffirmons par ailleurs notre solidarité avec l’ensemble des organisations Kurdes légales ou non, les détenus politiques kurdes,  et les révolutionnaires turcs qui combattent avec les Kurdes contre DAESH et enfin nous  assurons la communauté kurde de Bretagne de toute notre amitié.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

C’est le blog du NPA 35 et le bulletin NPA de la Janais qui revient longuement sur les raisons d’un débrayage massif à l’usine PSA de la Janais à Rennes. Motifs : changement d’horaires et supression de la prime d’équipe.

Bulletin PSA La Janais du NPA – Juin 2015

Mardi 2 juin 800 ouvrier-e-s ont cessé le travail sur le site de PSA Rennes suite à une provocation de la direction annonçant vouloir leur supprimer la prime d’équipe, qui représente 110 euros par mois, et la fin de transport du personnel. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Des reculs sociaux prévus de longue date…

Pour mieux comprendre la situation du site de La Janais qui a perdu plus de 2000 emplois depuis 2010 et qui est l’un des premier à mettre en place la ligne ultra moderne EMP2 qui sera expérimentée sur le site de Mulhouse également, il faut comprendre que les effectifs n’ont pas cessé de baisser, jusqu’à arriver à une seule équipe du matin depuis un an. Voilà que la direction dans sa recherche d’économie permanente veut imposer maintenant un nouvel horaire en journée. Mais là où le bât blesse, c’est que cela est censé se faire avec la suppression de la prime de doublage et des bus.

Pour éviter de la fatigue aux ouvriers, on leur pique 110 euros !

L’argument de la DRH Pascale Tschaen, très connue pour sont sens inné du social (Tschaen était l’ancienne DRH de PSA Mulhouse), a été présenté dans un briefing improvisé dans les ateliers. Le changement est censé « permettre de lutter contre la fatigue des ouvrier-e-s ». La seule condition, en revanche, c’est d’être disposé à être moins fatigué au prix de 110 euros par mois.

Une colère qui a traversé tout le site comme une traînée de poudre !

Avec un effectif de 2700 salarié-e-s et 1400 ouvrier-e-s de production sur le site de La Janais, la CGT a appelé les travailleur-se-s a un arrêt de travail le mardi matin de 9h45 à la fin de la prise de poste de 13h00, suivi par la CFDT. 800 ouvrier-e-s, principalement de production, ont débrayé en défilant dans les ateliers avec une grande détermination.

Ne pas en rester là. Ce n’est qu’un début…

A l’heure actuelle, la direction n’a pas reculé sur son projet de passer tous les salarié-e-s en horaire de journée, ni sur la suppression de la prime d’équipe. Néanmoins, avec ce premier coup de semonce, les travailleur-se-s ont commencé à poser les conditions d’un rapport de force qu’il faut amplifier dans les jours qui viennent et ainsi mettre en échec total la direction. La lutte des salariés de Rennes vaut pour tout le groupe PSA comme partout où la classe ouvrière commence à mener des batailles.

Ce lundi 8 juin les salarié-e-s ont débrayé lors de la 1/2h supplémentaire imposée par la direction (qui ne sera pas payée la semaine prochaine !!) de 13h à 13h30 à environ une centaine pour mettre la pression sur la direction qui veut supprimer cette prime d’équipe ! Il faut poursuivre le combat ces prochains jours en étant toujours plus nombreux-ses !! Seule la lutte paie !!

Rendez-vous sur le site à l’initiative du secteur automobile du NPA !
AUTO CRITIQUE
Toute l’actualité des luttes dans l’automobile !
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