Social / Sokial

Scop Breizh Tobaco versus Seita groupe Imperial Tobacco

Pinterest LinkedIn Tumblr

Ci-dessous une tribune de Anezo Olivier et Ludovic Colin, représentants syndicaux de « Sud tabac » qui nous expliquent comment la SEITA/Impérial Tobaco après les avoir licenciés eux et leur camarades du site de Nantes/Carquefou l’an dernier malgré une mobilisation forte du personnel, tente de saboter leur projet de création de SCOP ( Société Coopérative et Participative)  dont le nom est « Breizh Tobaco ». Nous les avions rencontré à plusieurs reprises il y a un an lors des mobilisations contre la fermeture et c’est bien volontiers que nous leurs offrons cette modeste tribune pour faire connaître leurs cause.

Jonathan Guillaume.

Scop Breizh Tobaco versus Seita groupe Imperial Tobacco

Non satisfait d’avoir détruit des centaines d’emplois et autant de familles, après, rappelons-le, avoir engrangé des bénéfices records l’an passé et en usant de dumping social en délocalisant la production afin d’augmenter ses bénéfices pharamineux, la Seita, groupe Imperial Tobacco, continue de jouer et de plonger des salaries dans la tourmente après avoir nourrit de faux espoirs quand au devenir des outils de production. En effet, à l‘initiative avec mon collègue, Ludovic Colin, un projet de SCOP dans le tabac a vu le jour dans l’espoir de tenter de sauver une douzaine d’emplois au vu des maigres propositions de reclassement de la Seita, qui fait suite à la fermeture du site de Carquefou. Mais aussi, afin de diminuer à moindre échelle la désindustrialisation déjà bien avancée de l’hexagone.

Notre projet est simple : créer de l’économie solidaire, pouvoir décider par nous-même et pour nous-même, c’est pour cela que la scop nous séduit. Aussi après la délocalisation que nous avons subi, le local, le territoire nous est apparu comme une évidence. C’est pourquoi, nous voulons récupérer une partie des outils de production afin de fabriquer une cigarette Bretonne de qualité, fabriquée en Bretagne, en Loire-Atlantique avec des partenaires locaux. Dans ce but, nous avons présenté notre projet global à la direction générale à Paris, afin de pouvoir récupérer des groupes de fabrication et ainsi également participer à la revitalisation du bassin d’emploi qu’ Imperial Tobacco a contribué à sinistrer. Après plusieurs échanges, il nous a été confirmé l’octroi des outils de production. A partir de ce moment-là, dix salariés nous ont rejoint et ont repris espoir. Ils se sont raccrochés moralement à ce projet, pour tenter de rebondir face à la menace d’un chômage grandissant.

Aujourd’hui, Impérial Tobacco refuse de nous céder 3 groupes de fabrication qui sont destiné à la destruction, au seul motif qu’ils ne sont pas assurés du devenir de ces machines, obligation qui leur incomberait selon les accords de lutte contre la contrebande. Ils nous demandent de leur fournir bon nombre de documents, dont certains sont confidentiels pour la bonne marche de notre future entreprise. Ce prétexte fallacieux ne tient pas ! Pourquoi :

Il serait complètement incohérent de penser que nous ne ferons pas face à nos obligations légales vis-à-vis des douanes et de l’état Français.

Nous avons déjà fourni un prévisionnel à la personne responsable des créations/reprises d’entreprise de l’Espace Information Conseil. Prévisionnel qui est imparfait, puisqu’il ne tient pas compte d’un coût éventuel de cession des groupes car il ne nous a pas été communiqué par Impérial Tobacco malgré plusieurs demandes et relances.

Rien, ne justifie la transmission de notre plan marketing et notre plan commercial, sauf à ce que les rencontres se fassent de façon confidentielle. C’est le but du courrier envoyé le 18 juin dernier à M. Bart Alkemade, Président de la Seita et M. Ian King, directeur des opérations Europe de l’Ouest d’Impérial Tobacco par notre avocat de façon à avancer sur le dossier.

Très récemment nous apprenons, suite à la tenue d’un CHSCT que la destruction des machines commencerait début juillet. Impérial ne cherchant, depuis le départ qu’à gagner du temps et ne nous laisse aucune chance de récupérer ces groupes et ainsi espérer sauver une douzaine d’emplois, et au mieux une vingtaine.

Alors qu’elle sortie choisira Impérial Tobacco ? Feront ils face à leurs obligations de reclassements, ou choisiront ils la solution de la destruction des machines et forcément des emplois induits ? Pour l’instant grâce à nos mandats syndicaux nous ne pouvons que pénétrer sur notre ancien site de production pour vérifier que le matériel est toujours là.

Write A Comment