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juillet 2015

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250 personnes ont marché samedi dernier entre Belle Isle en Terre et Gurunuhel pour s’opposer au projet minier dans la zone dite de « Loc Envel ». Une mobilisation réussie pour le collectif Douar Didoull qui une de fois de plus a confirmé son ancrage local en réunissant des gens forts différents mais d’accords pour que le sous-sol et l’environnement breton ne soient pas livrés aux projets nocifs de multinationales comme Variscan ou d’autres et ce avec l’appui des autorités gouvernementales.

La fresque humaine sur le terrain de foot de Gurunuhel ne fut que le prélude de la soirée Fest-Noz qui a rassemblée aussi plusieurs centaines de danseurs et musiciens opposés à ces mêmes projets.

projets miniers

Élus présents ou anonymes craignent qu’au cours de l’été les services de l’État n’accordent un permis exclusif de recherches de mines (Perm), attendu depuis 2013 après une enquête publique bâclée et réalisée par internet.

D’autres opposants de la zone de Silfiac concernés par les mêmes projets de la même multinationale étaient présents tout comme des habitants du secteur de Guéméné-Penfao, Abbaretz, St Mars la Jaille concernés par un projet similaire en Loire-Atlantique (PERM de Beaulieu) pas très loin de la ZAD de Notre-Dame des Landes et qui s’ajoute donc au PERM de Dompierre (entre Fougères et Vitré) et celui de Merléac.
Tous dénoncent l’opacité des prises de décisions pour les PERM (déjà accordés pour Merléac et Beaulieu) et le mirage que représentent les promesses d’emplois locaux et les mensonges parlant d’extractions sans risque pour l’humain et l’environnement.

Un autre projet minier est en cours dans les Monts d’Arrée, par une société SGZ France (PERM dit de Penlan, 5 communes dont Brasparts, Pleyben…).

En tout c’est près de 150.000 bretons dont les conditions de vie pourraient être dégradées. Un problème avant tout environnemental mais qui pose aussi la question de l’absence de pouvoir décisionnel sous contrôle populaire en Bretagne.

Pour en savoir plus : http://alternatives-projetsminiers.org/

Les militants de la Gauche Indépendantiste présents samedi.

variscan

Dec’h, d’an8 a viz Gouere, e oa bet barnet un den tost eus ar strollad 44= BZH e kêr Naoned. Rebechet e oa bet dezhañ bezañ bet o livañ ur voger eus ar c’huzul-meur e-pad un tolpadeg stourm bet dalc’het e miz Even 2014.

Roet e ao bet disoc’h ar varnadenn diouzhtu da heul : un toullad eurvezhioù labour a laz hollek en do d’ober ( 70 eurvezh etre tout).

Ma n’eo ket kriz ar c’hastiz e ranker chom hep ankouaat ez eo ur 15 ezel bennak eus 44 = BZH hag a zo bet kondaonet betek bremañ evit fedoù damheñvel. Lod anezho a vez c’hoazh o paieañ bep miz ur sammad arc’hant evit rezteurel d’ar stad an tell-kastiz a-bezh.

Degas a reomp d’ho soñj eo deuet a-benn ar stourmer bet barnet dec’h d’en em zifenn  gant e vreutaer a-drugarez da harp Skoazell Vreizh.

 

Goude 132 bloaz a drevadenniñ gwadus e oa bet krouet stad Aljeria d’ar 5 a viz Gouere 1962. 152 863 moudjahidin a oa aet da anaon evit dieubiñ o bro eus krabannoù ar c’hallaoued. 4 614  a soudard gall o devoa kollet o buhez etre 1954 ha 1962, en o zouez kalz a vretoned.

Tennañ kentel eus ar brezel se e 2015 zo d’ober c’hoazh, ar bobl eo an haroz nemeti heñchet gant ur strollad a zieubidigezh vroadel zo gouest d’en em zizober eus chadennoù ar gwasker.

Ha kement chom gwir memes pa seblant bras divent menezioù  hag armoù ideologel ha politikel an enebour.

 

 

Ci-dessous une tribune de Anezo Olivier et Ludovic Colin, représentants syndicaux de « Sud tabac » qui nous expliquent comment la SEITA/Impérial Tobaco après les avoir licenciés eux et leur camarades du site de Nantes/Carquefou l’an dernier malgré une mobilisation forte du personnel, tente de saboter leur projet de création de SCOP ( Société Coopérative et Participative)  dont le nom est « Breizh Tobaco ». Nous les avions rencontré à plusieurs reprises il y a un an lors des mobilisations contre la fermeture et c’est bien volontiers que nous leurs offrons cette modeste tribune pour faire connaître leurs cause.

Jonathan Guillaume.

Scop Breizh Tobaco versus Seita groupe Imperial Tobacco

Non satisfait d’avoir détruit des centaines d’emplois et autant de familles, après, rappelons-le, avoir engrangé des bénéfices records l’an passé et en usant de dumping social en délocalisant la production afin d’augmenter ses bénéfices pharamineux, la Seita, groupe Imperial Tobacco, continue de jouer et de plonger des salaries dans la tourmente après avoir nourrit de faux espoirs quand au devenir des outils de production. En effet, à l‘initiative avec mon collègue, Ludovic Colin, un projet de SCOP dans le tabac a vu le jour dans l’espoir de tenter de sauver une douzaine d’emplois au vu des maigres propositions de reclassement de la Seita, qui fait suite à la fermeture du site de Carquefou. Mais aussi, afin de diminuer à moindre échelle la désindustrialisation déjà bien avancée de l’hexagone.

Notre projet est simple : créer de l’économie solidaire, pouvoir décider par nous-même et pour nous-même, c’est pour cela que la scop nous séduit. Aussi après la délocalisation que nous avons subi, le local, le territoire nous est apparu comme une évidence. C’est pourquoi, nous voulons récupérer une partie des outils de production afin de fabriquer une cigarette Bretonne de qualité, fabriquée en Bretagne, en Loire-Atlantique avec des partenaires locaux. Dans ce but, nous avons présenté notre projet global à la direction générale à Paris, afin de pouvoir récupérer des groupes de fabrication et ainsi également participer à la revitalisation du bassin d’emploi qu’ Imperial Tobacco a contribué à sinistrer. Après plusieurs échanges, il nous a été confirmé l’octroi des outils de production. A partir de ce moment-là, dix salariés nous ont rejoint et ont repris espoir. Ils se sont raccrochés moralement à ce projet, pour tenter de rebondir face à la menace d’un chômage grandissant.

Aujourd’hui, Impérial Tobacco refuse de nous céder 3 groupes de fabrication qui sont destiné à la destruction, au seul motif qu’ils ne sont pas assurés du devenir de ces machines, obligation qui leur incomberait selon les accords de lutte contre la contrebande. Ils nous demandent de leur fournir bon nombre de documents, dont certains sont confidentiels pour la bonne marche de notre future entreprise. Ce prétexte fallacieux ne tient pas ! Pourquoi :

Il serait complètement incohérent de penser que nous ne ferons pas face à nos obligations légales vis-à-vis des douanes et de l’état Français.

Nous avons déjà fourni un prévisionnel à la personne responsable des créations/reprises d’entreprise de l’Espace Information Conseil. Prévisionnel qui est imparfait, puisqu’il ne tient pas compte d’un coût éventuel de cession des groupes car il ne nous a pas été communiqué par Impérial Tobacco malgré plusieurs demandes et relances.

Rien, ne justifie la transmission de notre plan marketing et notre plan commercial, sauf à ce que les rencontres se fassent de façon confidentielle. C’est le but du courrier envoyé le 18 juin dernier à M. Bart Alkemade, Président de la Seita et M. Ian King, directeur des opérations Europe de l’Ouest d’Impérial Tobacco par notre avocat de façon à avancer sur le dossier.

Très récemment nous apprenons, suite à la tenue d’un CHSCT que la destruction des machines commencerait début juillet. Impérial ne cherchant, depuis le départ qu’à gagner du temps et ne nous laisse aucune chance de récupérer ces groupes et ainsi espérer sauver une douzaine d’emplois, et au mieux une vingtaine.

Alors qu’elle sortie choisira Impérial Tobacco ? Feront ils face à leurs obligations de reclassements, ou choisiront ils la solution de la destruction des machines et forcément des emplois induits ? Pour l’instant grâce à nos mandats syndicaux nous ne pouvons que pénétrer sur notre ancien site de production pour vérifier que le matériel est toujours là.

Le collectif Douar Didoull « pour la préservation de notre terre et contre le projet minier » appelle l’ensemble des habitants des 25 communes concernés par le Permis Exclusif de Recherche Minières (P.E.R.M.) dit de « Lok Envel », ainsi que l’ensemble des populations des 7 permis de Bretagne à s’opposer à ces projets le samedi 4 juillet 2015 tout au long de la journée.

C’est aujourd’hui 111 communes qui sont touchées par ces permis sur une surface totale de 143 000 hectares. Le colectif Douar Didoull dénonce l’opacité qui règne autour de ces projets et affirme qu’une « mine propre » ça n’existe pas. Les pollutions futures sur l’eau, l’air et le sol (même au cours de la phase d’exploration qui pourrait durer 5 ans) sont inévitables si de tels projets aboutissaient (qui eux pourraient durer 50 ans !) tout en désiquilibrant le tissu économique local.

Trop de mensonges ont été relayés par les représentants de la sociétés Variscan Mines et les services de l’Etat ! Les milliers d’habitants, à qui ces projets sont imposés, apparaissent comme quantité négligeable face à ces monstres de la finance spéculative internationale qui se cache réellement derrière ces permis.

Le collectif Douar Didoull proposera donc une Rando­manif le samedi 4 juillet 2015 d’environ 9 km.

Départ 14h Belle­Isle­ en Terre. Arrivée à Gurunuhel à  18h , réalisation d’un slogan humain vu du ciel sur le terrain de foot. Buvette et restauration sur place.

Fest noz à partir de 19h.

(Une navette en car, après la réalisation du slogan humain, sera proposée aux personnes le désirant)

Ur stourmer tost eus ar strollad 44=Breizh a vo barnet d’ar meurzh 7 a viz Gouere e Naoned evit bezañ skrivet war ur voger « 44=BZH » e-doug ur vanif bet dalc’het d’an 3 a viz Even 2014 er memes kumun.

Izili 44=Breizh a embann o c’hengred gantañ hag e kav dezho ez eo direizh e vefe barnet c’hoazh un den evit traoù ken dister (barnet e vo evit « dégradations légères ») pa vez nac’het d’ar vretoned reiñ o soñj diwar-benn unvaniezh hag emdroadur ensavadurel o bro dre ur referendom.

Degas a reont da soñj ez eo ouzhpenn d’ur 15 stourmer bennak a zo bet barnet evit abegoù damheñvel abaoe 2007.

Menneg a ranker ober eus harp Skoazell Vreizh a zo, ur wezh ouzhpenn, war an dachenn evit ma c’hello ar stourmer en em zifenn en un doare dereat dirak ar justis gall.

(Lennit ar pennad e galleg war o lec’hienn)

Les militants de la Gauche Indépendantiste ont choisis d’explorer deux formes distinctes de participation au prochain scrutin « régional » :
En différenciant deux façons de travailler, une spécifique en Loire-Atlantique (intégrée à la Région Pays de la Loire) et une autre en « région » Bretagne. Le découpage imposé amène des enjeux et des rythmes politiques divergents, rendant la critique des institutions et de leurs gestionnaires différente d’un côté et de l’autre de la frontière administrative.
 
En Loire-Atlantique : nos militants soutiennent et participent aux travaux de la http://cooperativepolitique.bzh/.
Ils se retrouvent avec différentes sensibilités politiques bretonnes s’étant engagé à œuvrer pour le « progrès social » et le « partage des richesses », voire la charte signée par les coopérateurs. La volonté d’agir spécifiquement sur la question démocratique pour répondre au maintien de la partition administrative de la Bretagne a permis ce rassemblement. Cette plateforme est pour l’instant basée sur des adhésions individuelles.

En Bretagne « administrative » :  les enjeux et rapports de forces sont autres et nous souhaitons impulser un regroupement des forces anticapitalistes assumant la question de l’autodétermination et du partage des richesses sur la base du texte suivant que nous vous invitons à diffuser le plus largement possible. Ce n’est pas un programme mais un cadre de discussions pour regrouper sur des bases claires et déterminées localement, et non par des cartels parisiens, individualités ou formations partageant notre analyse sur la nécessité de l’unité des anticapitalistes à la base, pour résoudre les contradictions de classes et démocratiques là où nous vivons et travaillons.

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance)

UNE AUTRE BRETAGNE EST POSSIBLE !

Pour une candidature anticapitaliste bretonne !

Les élections régionales de décembre 2015 interviendront dans un contexte spécifique par bien des aspects :

1- Nous subissons une dynamique réactionnaire et xénophobe, accentuée par les politiques en place et bénéficiant aux courants d’extrême-droite. Celle-ci se développe à l’échelle continentale et touche à présent des endroits où elle était faible jusqu’à présent, comme la Bretagne. Cette situation a été accentuée par la crise financière et renforcée par la frénésie nationaliste d’une classe politique française cautionnant la participation de leur pays aux guerres de rapines impérialistes. Les premiers à en subir les conséquences sont les étrangers, les minorités religieuses et les femmes.

2- Cette élection se déroulera dans le cadre d’un changement institutionnel concernant directement les régions et la démocratie locale, mais décidé à Paris sans aucune consultation des habitants ! La réforme territoriale a entraîné un réel sentiment de frustration dans la population et ne respecte aucune des aspirations démocratiques qui se sont exprimées, notamment en Bretagne. Par le renforcement du pouvoir des métropoles, le gouvernement va aggraver le déséquilibre et la mise en concurrence des territoires et opèrera une re-centralisation antidémocratique. Ici en Bretagne plus qu’ailleurs, les attentes étaient grandes et les espoirs déçus. Le peuple breton comme les catalans et les écossais a le droit de s’exprimer par voie référendaire.

3- Il y a sur notre territoire une multiplicité de micro-conflits sociaux, portant notamment sur les salaires et les conditions de travail et accrue par une crise latente dans l’automobile, les télécoms et l’industrie-agroalimentaire Cette situation se trouve aggravée par de vraies difficultés d’accès au logement. Ce mécontentement sociale réel est peu audible faute de perspectives d’actions de masses.

4- Dans le même temps les mobilisations écologistes à Notre-Dame des Landes, contre les projets d’extractions de sables, les projets miniers ou celui de centrale à gaz dans le Finistère, démontrent une réelle remise en cause des choix imposées à la population par les multinationales en connivence avec les institutions étatiques. Cette combativité face à ce types de projet est mise en convergence avec la lutte de paysans de plus en plus nombreux à s’inscrire dans modèle agricole relocalisé et respectueux de l’environnement.

5- Des mobilisations nombreuses dans les services publics, hospitalier, de l’éducation et des transports notamment pour garantir à tous et toutes, y compris dans les territoires ruraux, l’accès à ces services. Les politiques d’austérité imposées par l’Europe et Paris, soutenues par les politiciens de gauche et de droite, ont montrées leur inefficacités et sont clairement contestées par les populations.

Répondre à la situation !

Aucune des listes déclarées pour ce scrutin ne semblent prendre mesure de cette situation et proposer une rupture institutionnelle en Bretagne, capable de créer, ici, les outils démocratiques nécessaires à une alternative à un système capitaliste à bout de souffle. La révolte populaire face à la classe politique et les institutions européennes en place, ne doit pas être manipulée au profit de l’extrême-droite. Une autre voix que l’alternance « droite-gauche » traditionnelle est possible prenant en compte notre désir de démocratie réelle à tous les échelons, en Bretagne comme dans le reste de l’Europe.

Il existe un espace à la gauche du PS et de ses ex-, futurs et actuels alliés pour une telle liste, un espace radical capable de proposer une alternative à l’extrême-droite, la droite, aux mirages sociaux-libéraux et au régionalisme et au déficit démocratique également incarné par les institutions européennes.

Nous serons la vraie alternative, celle qui osera, par la pratique de l’auto-organisation qu’elle défendra :

– organiser la solidarité et le partage des richesses et du travail,

– assurer une véritable transformation énergétique écologique et créatrice d’emplois

– maintenir et créer de nouveaux services publics

– mettre en place l’alternative au productivisme agricole

– garantir une plus grande visibilité des femmes dans les luttes et les espaces de prise de décisions

– donner la parole au peuple breton qui à droit à l’autodétermination et qui de Brest à Clisson est le seul habilité a donner son avis sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne.

– donner un statut officiel à la langue bretonne et défendre la diversité linguistique de notre pays.

– protéger la population sans distinction d’origine des attaques fascistes, racistes, sexistes, islamophobes, homophobes, etc…

C’est avec la volonté de profondément changer la situation et la société en Bretagne que nous lançons cet appel à constituer une liste anticapitaliste bretonne aux prochaines échéances électorales régionales. Néanmoins il n’appartiendra qu’à celles et ceux qui s’y retrouveront de déterminer si nous aurons la capacité, la volonté et la nécessité de le faire. Ce rassemblement doit être la traduction de la convergence entre ceux et celles impliquées dans les luttes précitées et non un simple cartel d’organisations.

DIFFUSEZ L’APPEL !

Nous vous invitons à en discuter le 12 septembre à Carhaix/Karaez en votre nom propre ou au nom de votre organisation.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_recto

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_verso