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septembre 2015

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Fellout a ra da zizalc’hourien an tu-kleiz e Breizh kas o salud d’an div listennad dizalc’hour a zo aet ar muiañ niver gante e dilennadegoù Katalonia.

Gourc’hemennoù d’hor c’hamaladed eus ar c’HUP a zo deuet a-benn da lieskementiñ dre dri o niver a gannaded er parlamant hep klouaraat o frezegenn a-enep d’ar c’hevala.

N’eus nemet dre ur stourm hollek ha ledan e c’hello pobl Katalonia tizhout e bal a zizalc’hiezh, nac’het dezhe betek bremañ gant Stad Spagn, Stad C’hall hag unvaniezh Europa.

Degouezh dizalc’hiezh Katalonia e metoù politikel Europa zo ur c’hemennad a spi evit an holl vraodaoù hep stad.

Muioc’h eget biskoazh e tleomp difenn en un doare digemplezh gwir pobl Breizh d’en em dermeniñ da vare dilennadegoù rannvro miz Kerzu.

Gael Roblin evit dizalc’hourien an tu-kleiz.

L’esquerra independentista bretona saluda la victòria de les llistes independentistes catalanas que ara són la majoria.

Felicitem calorosament als nostres companys de la CUP que triplica la seva presencia parlamentària sensa deixar el seu compromís anticapitalista.

És a través de la mobilització massiva del poble català que sera independentista, cosa qu’el l’Estat espanyol i L’Estat Francès i també la Unió Europea els neguen fins ara.

L’aparició de l’independència català en l’àmbit polític europeu és un missatge d’esperança per a totes les nacions sense estat. Ara, defensem el dret a la autodeterminació del poble Bretón de manera desinhibida en les eleccions regionals de desembre.

Per la Esquerra Independentista de Bretaña : Gael Roblin

Luc’hskeudenn/Fotografie : Oriol Clavera.

Hop, direction la Catalogne. Mais quelle Catalogne ? Alors que nous étions attelés à la préparation du festival, on nous a parlé de plusieurs Catalognes : celle située dans l’état français, celle des îles, celle du pays de Valence et bien sûr, la plus connue avec pour épicentre Barcelone, celle de la Révolution de 1936, des Indignés, celle aussi que l’on voit moins…
Nous allons donc nous ouvrir à cet espace du monde en proposant aux « Catalans » de venir à Brest.
Cette invitation à la rencontre se fera cette année sur le Parc à Chaînes avec l’arrivée d’une nouvelle salle, ce qui nous permet de proposer plus de films, de débats, de rencontres dans un même espace.
Au delà de la langue catalane, nous allons faire se délier les langues sur le Parc à Chaînes avec du breton, de la LSF (langue des signe française), du français, de la LSC (langue des signe catalane) de l’espagnol, le tout se mélangeant au fil des rencontres et des échanges pour créer un melting-pot culturel et explosif durant une semaine (minimum…)
Bon festival à vous !
L’équipe du festival

Le programme est

Le site de Canal Ti Zef

Une fois de plus, après VINCI et l’aéroport de Notre dame des Landes, après l’autorisation donnée à la société CAN d’extraire du sable marin dans la baie de Lannion et de détruire tout un éco-système au mépris de la population qui s’est clairement et massivement opposée à ce projet, c’est au tour de la société capitaliste VARISCAN de recevoir les largesses du gouvernement français par le biais de son ministre-banquier Emmanuel Macron. En effet, l’entreprise-fonds de pensions Variscan Mines vient de recevoir l’aval des autorités pour lancer la prospection de minerais dans la zone dite de Loc Envel et qui concerne pas moins de 25 communes sur une superficie de 336 km2, et ce contre l’avis de la population et de presque tous les élus concernés. Depuis des mois, le comité d’opposants Douar Didoull informe les habitants et les élus des dangers irrémédiables encourus si ce projet se réalise et ce dès la prospection. Les mines propres n’existent pas et partout où les sociétés minières modernes sont passés, elles ont laissé derrière elles une zone dévastée, nappes phréatiques polluées par les métaux lourds, terrains ravagés par l’exploitation ( rappelons qu’une mine est considérée comme rentable à partir de 5g d’or ou de tungstène par tonne de terre retirée, faites le calcul pour 100kg d’or…), forêts et talus détruits pour faire passer les camions… Une fois de plus donc, l’état français sait mieux que les bretons ce qui est bon pour eux, Paris décide que la Bretagne sera une zone minière (pas moins de 9 projets comme celui-ci sur les cinq départements!) et les bretons devraient accepter car c’est pour leur bien mais ils ne le savent pas, il est vrai que pour le banquier-ministre, le peuple n’est qu’un ramassis d’illettrés ( GAD)! Et ils nous refont le coup du chantage à l’emploi par voie de presse alors même que les dirigeants de Variscan affirmaient devant les élus lors d’une réunion en préfecture qu’il n’y aurait aucune retombée d’emploi, seulement de gros profits réalisés pour eux et leurs actionnaires et le prestige pour l’Etat français de relancer l’activité minière. Le gouvernement socialiste est complètement vendu aux entreprises capitalistes et ne cesse de leur distribuer des cadeaux alors même que l’essence de ces entreprises n’est pas de se préoccuper du bien-être des populations mais bien d’ accumuler plus de profits pour eux-seuls. Ce projet avait vu le jour sous le gouvernement Ayrault où siégaient des élus Europe écologie et a ensuite été repris par le gouvernement de Manuel Valls et son nouvel icône Mr Macron. Ce gouvernement n’a jamais été de gauche, il a toujours privilégié les intérêts privés au bien être des populations.
Nous appelons tous les habitants des zones concernées par ces projets inutiles et destructeurs à se mobiliser dans les semaines qui viennent, à rejoindre ou à créer des collectifs d’opposants et à utiliser toutes les formes de luttes contre la loi du capital et l’impérialisme qu’il soit économique ou territorial; La seule solution pour se débarrasser de ces projets est de changer de société et prendre nous même nos affaires en main. Les bretons peuvent décider eux-mêmes de leur avenir et n’ont pas besoin que des nantis à la solde des multinationales et de l’Etat centraliste décident pour eux.
A bas le capital, solidarité avec les habitants de la zone de Loc Envel.
Vive la Bretagne libre et socialiste, respectueuse de l’humain-e et de son environnement.

Breizhistance IS- la gauche indépendantiste.

Nous publions le communiqué du NPA de Bretagne suite à leur réunion de ce week-end. Nous nous réjouissons de cette prise de position relative à notre appel “Une Autre Bretagne est possible” pour une liste anticapitaliste aux élections régionales de décembre en Bretagne administrative. Nous souhaitons redire notre souhait que d’autres que le NPA puissent rejoindre cet appel unitaire, à titre collectif ou individuel. Nous communiquerons dans les jours qui viennent sur notre calendrier.

La Gauche Indépendantiste.

Les militantEs du NPA Bretagne se sont réuniEs à Carhaix le 27 septembre 2015. Ils travaillent à la constitution d’une liste anticapitaliste ouverte pour une alternative féministe, sociale, démocratique et écologiste en Bretagne.
Nous défendrons nos idées d’interdiction des licenciements notamment dans l’agroalimentaire, la défense intransigeante des services publics, la fin immédiate du projet de Notre Dame des Landes, la mise en place d’un nouveau modèle agricole écosocialiste, l’ouverture des frontières et l’accueil de touTEs les migrantEs,pour le droit à l’autodétermination de la Bretagne, pour le rattachement de la Loire-Atlantique à La Bretagne,…

Pour cela, le NPA Breton répond positivement à la proposition de Breizhistance pour la constitution d’une telle liste. Nous rencontrerons rapidement les militantEs de Breizhistance en vue d’aboutir à un accord. Cette liste sera 100% indépendante du PS et de ses alliés au premier et au deuxième tour, combattra pied à pied la droite ultra-réactionnaire et l’extrême droite.
Cet accord sera soumis au vote des comités locaux du NPA début octobre.

Nouveau Parti Anticapitaliste

La Gauche Indépendantiste bretonne tient à saluer la victoire des listes indépendantistes aux élections catalanes qui sont désormais majoritaires.

Nous félicitons chaleureusement nos camarades de la Gauche Indépendantiste CUP (Candidatures d’Unité Populaire) qui triplent leur représentation parlementaire, tout en restant ferme sur leur engagement radicalement anticapitaliste.

Seule la mobilisation de masse du peuple catalan sera le garant de son accession à l’indépendance, que l’état espagnol et l’Union Européenne leur refusent jusqu’à maintenant.

L’irruption de l’indépendance catalane dans le champ politique européen est un message d’espoir pour toutes les nations sans état. Plus que jamais, nous devons défendre de manière décomplexée le droit à l’autodétermination du peuple breton dans le cadre électoral des prochaines élections régionales de décembre.

Pour la gauche Indépendantiste : Gael Roblin

Communiqué

Le collectif Douar Didoull « Pour la préservation de notre terre et contre le projet minier » prend acte, de l’arrêté publié au Journal Officiel, aujourd’hui vendredi 25 septembre 2015, stipulant : «Par arrêté du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique en date du 14 septembre 2015, le permis exclusif de recherches de mines de tungstène, molybdène, cuivre, zinc, plomb, étain, or, argent et substances connexes dit « permis de Loc-Envel », d’une superficie d’environ 336 km2, portant sur les territoires des communes de Belle-Isle-en-Terre, Bourbriac, Bulat-Plestivien, Calanhel, Callac, Coadout, Grâces, Gurunhuel, La Chapelle-Neuve, Loc-Envel, Loguivy-Plougras, Lohuec, Louargat, Maël-Plestivien, Moustéru, Pédernec, Plésidy, Plougonver, Ploumagoar, Plounevez-Moëdec, Plourac’h, Pont-Melvez, Saint-Adrien, Saint-Péver et Tréglamus, est octroyé à la société Variscan Mines pour une durée de cinq ans à compter de la publication du présent extrait au Journal officiel de la République française, compte tenu de l’engagement financier minimal de 11,8 millions d’euros.

Le Collectif Douar Didoull dénonce cette décision (qui concerne également la demande de permis de Silfiac) prise par Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique et entend s’opposer fermement à toute tentative d’exploration du sol et du sous-sol sur le périmètre concerné, que ce soit par voie aérienne, suivant la technique aéroportée pévue de magnétométrie et de gravimétrie potentielle méconnue en France – c’est à dire, pendant de nombreuses semaines, des survols à très basse altitude (environ 40 mètres) dont les lignes de vol seront espacées de 100 m pour un total de 3 360 km et qui émettront un bouquet d’ondes dont l’impact sur la santé ne sera jamais mesuré, s’accompagnant de nuisances sonores quotidiennes pertubant les habitants concernés, la faune, les troupeaux et plus généralement l’activité économique locale dans son ensemble – ou par des prospections sur le terrain des employés de Variscan Mines, dont une communication bienveillante préalable annoncera la venue, avec leur petites pelles tout d’abord, préfigurant l’arrivée des engins et des foreuses destructives ; rappelons qu’il est prévu 48 km de forages prospectifs (dont certains à plus de 1500 m de profondeur utilisant des produits polluants), des tranchées de plusieurs centaines de mètres dont l’impact et les perturbations sur les eaux de surfaces et les masses d’eau souterraines, sur cette zone qu’on peu considérer comme le château d’eau de la Bretagne, seront irréversibles pour les communes et les bassins versants concernés.

Le collectif Douar Didoull s’indigne sur la manière dont s’est déroulée l’instruction de ce dossier : les populations ne sont pas considérées (plus de 4500 personnes ainsi que de nombreuses associations environnementales historiques de Bretagne se sont prononcées négativement face à ce projet lors du simulacre de consultation publique via internet en juin dernier), le rôle des élus est bafoué, l’avis des municipalités n’est pas pris en compte (une grande majorité des 25 communes s’est prononcées contre ce projet), chantage à l’emploi et mensonges en tout genre. Ainsi donc Douar Didoull annonce d’ores et déjà que son opposition au PERM de Lok Envel se mènera également sur le terrain juridique. Il s’étonne d’ailleurs que les services de l’Etat aient validé un tel projet au vu du dossier présenté. En effet, des failles apparaissent tout au long de la procédure et Douar Didoull ne se fera pas prier pour les exploiter les unes après les autres. Rendez-vous est donc pris !

Bien conscient de la propension de l’Etat à passer en force avec ce genre de projet (extraction de sable à Lannion, centrale à gaz à Landivisiau…) le collectif Douar Didoull attire l’attention sur le fait que seule une opposition de masse des populations concernées fera obstacle de manière définitive à ce projet. Des actions seront menées très prochainement et vous en serez informé. Empêcher l’exploration c’est empêcher l’exploitation.  Non aux mines, ni ici ni ailleurs ! »

Le 11,12 et 13 septembre dernier s’est déroulé la première université d’été de la Gauche Indépendantiste. Ce fût, comme l’a rappelé en breton Maiwenn Salomon sur Radio Breizh, un succès.

En effet un peu moins d’une centaine de personnes ont pris part à l’ensemble des ateliers et activités proposés. Les participants étaient venus de la région de Guingamp, de Rennes, Brest, Lorient, du Centre-Bretagne, de St Brieuc sans oublier un fort contingent du pays nantais. Un élément important à souligner est la moyenne d’âge des participants qui devait se situer aux alentours de la trentaine.

Malgré quelques modifications l’ensemble des thèmes proposés en ateliers ont pu être abordés, même si certains rendez-vous auraient mérités plus de participants notamment pour le seul débat en langue bretonne et la réunion d’info sur la Galice.

le débat sur la situation en Galice
Le débat sur la situation en Galice

Sur le plan de l’accueil, le cadre bucolique du Dibar à Plougonver et l’efficacité des ses animateurs nous a permis de travailler et réfléchir dans les meilleurs conditions.

Nous nous étions fixés plusieurs objectifs à travers l’organisation de cette première université d’été. D’abord rassembler pour un moment de réflexion à ceux et celles qui partagent nos objectifs politiques qu’ils soient membres ou non de Breizhistance. 
Des objectifs stratégiques inchangés, la construction d’une Bretagne libre, réunifiée, brittophone, socialiste et féministe.

Universite_Ete2015_Breizhistance_Gauche_Independantiste_Gast_1

Deuxièmement amener ceux et celles qui sont nos compagnons de luttes sociales, environnementales à intégrer dans leur revendications celle en faveur d’une Bretagne indépendante, seule à même de permettre de construire une démocratie de proximité, pour élaborer une autre projet institutionnelle, économique et sociale au bénéfice du plus grand nombre et non d’une minorité. Sans indépendance pas de socialisme !

Mais aussi apprendre de notre passé et de nos prédécesseurs pour tirer des enseignements de leurs expériences de luttes et les transmettre à la jeunesse qui doit trouver toute sa place dans la revendication indépendantiste et acquérir ainsi une culture politique nécessaire pour renforcer ses armes idéologiques.

Même si nous aurions pu et du faire mieux en termes de participation et d’organisation technique nous avons atteint ces objectifs et d’ors et déjà nous avons comme nouvel objectif de faire de notre université d’été un rendez-vous annuel.

Chaque atelier à rassemblé entre 15 et 60 participants. C’est — actualité oblige — celui sur les élections régionales qui a rassemblé le plus de participants. Parmi  eux il faut signaler la présence de militants libertaires, d’adhérents du NPA, de décroissants, ou de militants autogestionnaires intéressés par notre appel à la constitution d’une liste anticapitaliste aux élections régionales de décembre 2015. Les échanges furent longs et fructueux et à l’issue de ce rendez-vous nous avons pu annoncer à la presse qui s’en fit largement l’écho que nous comptions mener à bien ce projet.

Enfin, et c’est le plus important pour l’avenir, de nombreux échanges ont soulignés l’importance et la pertinence de la création d’une nouvelle structure militante regroupant les forces anticapitalistes en Bretagne et assumant nos objectifs en faveur de l’autodétermination du peuple breton au delà de la seule participation au jeu électoral.

 Nous ne manquerons pas de communiquer sur ces sujets dans les délais les plus brefs.

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Ce mercredi 9 septembre, prés de 250 personnes ont défilés dans Rennes contre les agressions dont ont été victimes de nombreux Kurdes, leurs quartiers, les médias et les organisations de luttes de la part de nationalistes turcs.

La communauté Kurde du pays de Rennes était bien représentée mais dans la petite foule on comptait aussi des militants des Amitiés Kurdes de Bretagne, de la JC, du NPA, de l’UDB, de la Gauche Indépendantiste, des libertaires venus affirmer leurs solidarité avec le peuple Kurde et les démocrates et révolutionnaires de Turquie.

Voici le texte distribué à la manifestation.

Bretagne-info.

Communiqué urgent du KNK – Attaques de foules coordonnées et lynchages contre les Kurdes dans l’ouest de la Turquie

Des centaines de civils kurdes ont été blessés dans l’ouest de la Turquie et plusieurs ont été tués dans des attaques commises par des foules auxquelles la police a participé.

Le Président turc Erdogan et son parti, l’AKP, ont incité des groupes racistes, nationalistes et fascistes à des manifestations violentes. Ceux-ci ont entrepris des actions de terreur contre les civils kurdes dans de nombreuses villes de l’ouest de la Turquie, notamment à Istanbul, Ankara, Kirsehir, Kocaeli, İzmir, Balikesir, Malatya, Mulga, Mersin, Keçiören, Tuzluçayır, Beypazarı, Balgat, Isparta, Konya et Antalya. Ils ont mené des attaques coordonnées contre les maisons, commerces et établissements des Kurdes, ainsi que contre les bureaux du HDP. Ces attaques durent depuis 48 heures.

Des centaines de civils kurdes ont été blessés au cours de ces attaques et plusieurs ont été tués. Des centaines de Kurdes sont par ailleurs bloqués dans différents bureau du HDP où ils se sont réfugiés pour se protéger des lynchages de foule. Les groupes racistes ont démoli les enseignes, cassé les vitres et scandé des slogans contre les Kurdes et le HDP. Cependant, la police turque n’est pas intervenue pour faire cesser ces actes de terreur et de vandalisme.

Depuis le début de la guerre menée par la Turquie contre les Kurdes, soit depuis 32 ans, c’est la première fois que l’on assiste à des violences commises à une aussi large échelle. Ces violences racistes et nationalistes sont directement et délibérément provoquées par Erdogan et l’AKP. Il y a deux jours, Erdogan a officiellement ordonné aux forces de police de tirer à vue sur tout civil considéré comme représentant une « menace ». Il a par ailleurs appelé la population à dénoncer tout individu jugé « suspect ». Ceci reflète une volonté de diviser la société, d’attiser les conflits interethniques et de stimuler le racisme anti-kurde.

Les violences contre les Kurdes sont planifiées et coordonnées via les réseaux sociaux. En l’espace de 48 heures, 128 bureaux du HDP ont été attaqués, leurs enseignes ont été détruites et remplacées par des drapeaux turcs. Plusieurs bureaux ont par ailleurs été incendiés. Les groupes de violence ont stoppé des bus de longue ligne et contrôlé les identités de passagers afin d’identifier ceux qui étaient kurdes. Quand les chauffeurs ont essayé de poursuivre leur trajet afin d’échapper aux groupes enragés, la police est intervenue pour stopper les bus, exposant les chauffeurs et les passager à davantage de violences. A plusieurs reprises, on a vu la police participer aux attaques commises contre les Kurdes par les groupes fascistes.

Les agressions contre les Kurdes se poursuivent dans les villes de l’ouest, menaçant des centaines de milliers de personnes.

Nous appelons la communauté internationale à soutenir les Kurdes face à ces agressions extrêmement inquiétantes menées de façon coordonnée et à appeler immédiatement le gouvernement d’Erdogan à mettre un terme à ses politiques de division prônant la violence et le racisme.

Congrès National du Kurdistan (KNK)

8 septembre 2015

kurdesroazhon

L’organisation Corse (A Manca, c’est à dire “la Gauche” proche du NPA) a fait connaitre sa position sur les futures élections territoriales. Contrairement aux autres forces revendiquant le droit du peuple Corse à maitriser son destin, elle ne participera pas au scrutin de décembre. Nous reproduisons ici leurs analyse et vous pouvez entendre ici une interview de l’une de leur militante.

Bretagne-Info.

A Manca appelle au boycott actif des élections territoriales de décembre 2015.

Cette position ne constitue pas une remise en cause du principe « un homme, une voix ». Elle est la conséquence de la prise en compte, pour notre part, des contextes corses et internationaux.

En effet, les partis politiques français et européens ont, à plusieurs reprises, foulé aux pieds les résultats des consultations électorales classiques ou référendaires, tout en ne cessant de faire l’éloge de leur prétendu modèle démocratique.

La démonstration a été faite au moins à deux reprises. Le rejet populaire de la constitution libérale européenne a été ignoré par le gouvernement français et ses alliés européens. Faute d’obtenir l’assentiment des urnes, ces derniers ont concocté un accord au sommet qui a débouché sur le traité de Lisbonne. Plus récemment, c’est la volonté majoritaire du peuple grec qui a été bafouée par les moyens d’un chantage exercé par la Banque Centrale Européenne, le Fond Monétaire International et la Commission Européenne.

Ces deux événements nous démontrent que les véritables dirigeants ne sont pas les détenteurs de mandats électoraux puisque les décideurs sont dans la réalité des puissances financières dont les gouvernements ne sont que les commis de commerce. Par ailleurs, cette dictature financière qui redoute les mouvements collectifs, contribue à l’atomisation des individus et à son corollaire liberticide, la délégation de pouvoir.

La Corse n’échappe en rien à ce contexte. Le pouvoir étatique nie l’expression des votes démocratiques de l’Assemblée de Corse quand ceux-ci remettent en cause, même à minima, le processus colonial. Les clanistes traditionnels et les néo clanistes collaborent activement à maintenir et imposer des institutions au seul profit d’un libéralisme qui, pour l’heure, satisfait à la défense et à la promotion de leurs seuls intérêts de classe.

Ainsi, le prochain toilettage institutionnel consacre le rapprochement des fractions politiques en défense des intérêts de la petite bourgeoisie. En relation étroite avec la puissance étatique française, une caste politique badigeonnée aux couleurs de la Corse tente un hold-up sur les consciences en faisant miroiter un avenir qui se voudrait l’émanation des volontés du peuple corse.

Cette escroquerie politique, pour qu’elle puisse trouver un aboutissement, suppose que notre peuple limite ses ambitions au seul périmètre des institutions françaises. Cela implique également qu’il fasse du système capitaliste un horizon indépassable.

L’ illusion la plus pernicieuse qui alimente cette escroquerie politique, illusion dont les premières victimes sont les patriotes corses, n’est rien d’autre que la réactivation incantatoire et séculaire du mythe de l’unité du mouvement national.

Ne nous y trompons pas, en dépit de ce qui nous sera immanquablement asséné par tous les canaux médiatiques jusqu’au mois de décembre, l’unité de la dite famille nationaliste n’a jamais existé au cours des quarante années écoulées, pour la bonne et simple raison que la direction du mouvement national a toujours été, dans ses composantes majoritaires du moins, de nature interclassiste. Cela revient à dire qu’elles ont favorisé l’éclosion électorale des représentants de la petite bourgeoisie corse défendant clairement, dans les projets de société qu’ils portent, leurs intérêts de classe.

Ne soyons pas dupes, l’arrivée au pouvoir possible à l’Assemblée de Corse pour des nationalistes libéraux, suite au choix électoral de l’unité patriotique, ne permettrait en aucune manière la désaliénation des classes populaires corses et ne servirait que les intérêts d’une minorité.

Dans ce contexte, vouloir l’unité du mouvement national, c’est donc faire le choix du maintien du système capitaliste, c’est feindre de croire que tous les nationalistes s’accordent sur un projet de société satisfaisant les intérêts de tous. Or, qui peut croire sérieusement que les intérêts de la bourgeoisie, qu’elle soit liée au totalitourisme, au BTP ou à la grande distribution, soient ceux du monde du travail ? Promouvoir l’unité des exploiteurs et des exploités relève bien de l’escroquerie politique.

La question du corps électoral corse et celle de l’autogestion demeurent des sujets centraux. Ils posent à la fois les questions de la citoyenneté, du processus de désaliénation et donc d’un projet de société en rupture radicale avec le modèle encore dominant.

Nous lançons ce jour un appel à toutes celles et ceux qui se refusent à la résignation et au fatalisme. Ensemble, il nous faut réfléchir, échanger et agir. Le premier objectif est d’ôter tout caractère de légitimité à la mascarade du mois de décembre prochain.

 Pour se faire, nous proposons un boycott actif par les moyens d’une campagne publique. Il ne s’agit pas d’un appel à l’abstention, ni au vote blanc. Parce qu’elles conduisent à la passivité et à l’impuissance, ces deux dispositions doivent être rejetées et combattues. La voix de la Corse qui veut vivre doit se faire entendre dans le camp du droit à l’autodétermination et en dehors des institutions voulues par le Capital.

A Manca prendra toute sa place dans cette campagne qui doit consacrer d’abord le renouveau de la résistance, puis la construction d’un rapport de force afin de débarrasser notre pays des forces coloniales, de leurs complices et de ce libéralisme prédateur qui ruine notre société.

De nouvelles votations DIBAB en octobre et novembre !

Pour la première fois les habitants d’une ville de plus de 40 000 habitants organiseront une votation ! Ça sera à Saint-Herblain, troisième ville de Loire-Atlantique en nombre d’habitants.

Cette votation herblinoise, qui aura lieu le 11 octobre, sera accompagnée d’autres consultations dans les communes de Treffieux (44), le 4 octobre, de la Chapelle-Caro (56), Malestroit (56) et Saint-Rivoal (29) le 18 octobre et dans les communes de Plougonver (22), Plésidy (22), Soulvache (44) et Locmélar (29) courant novembre (les dates précises seront bientôt communiquées).

Celles-ci font suite aux précédentes votations organisées à Saint-Viaud (44), Langouet (35), Soudan (44), Plounevez-Moedec (22), Le Cloitre-Saint-Thegonnec (29), Commanna (29), Chevaigné (35), Nozay (44), Rougé (44), Riantec (56), Petit-Auverné (44).

Les habitants de ces 11 communes avaient pu s’exprimer lors de ces votations. En moyenne, 12 % des citoyens s’étaient déplacés pour voter à 85,7 % en faveur de la réunification de la Loire-Atlantique à la Région Bretagne et à 81,1 % en faveur d’une Assemblée de Bretagne fusionnant départements et région.

La réforme territoriale et le remodelage des régions a déçu cette attente en ne voulant pas résoudre l’éternelle question de la réunification de la Loire-Atlantique aux autres départements bretons, et surtout en ne proposant de véritable projet démocratique et politique pour la région. Malgré cela, les résultats des votations et la dynamique générée par DIBAB montre une véritable aspiration dans la population.

Avec cette nouvelle série de votations, et notamment à Saint-Herblain, ville où Jean-Marc Ayrault, ex premier ministre, fût élu maire pour la première fois, l’association DIBAB – Décidez la Bretagne compte bien peser dans le débat lors des prochaines élections régionales et profiter du droit d’option qui permettra aux départements de changer de région à partir de janvier 2016.

L’association DIBAB – Décidez la Bretagne