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2015

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Le refus du Sénat de ratifier la Charte Européenne des Langues Minoritaires est un coup dur surtout pour Marc Le Fur et ses alliés régionalistes, mais aussi pour tous ceux qui pensent que l’avenir de la langue bretonne se jouera à Paris. Encore une fois, le très conservateur Sénat français nous prouve que la lutte pour que la langue bretonne ait un statut co-officiel en Bretagne est indissociable de la lutte pour la construction d’un pouvoir politique breton indépendant.

Il faut aussi que le mouvement culturel breton rompe avec ses pratiques de lobbying auprès des partis de Paris, qu’il soit du PS ou des Républicains, et retrouve le chemin de la lutte.

A court terme, seule la lutte collective et radicale nous permettra d’obtenir les outils nécessaires pour que la langue bretonne s’épanouisse dans la vie publique, dans l’éducation, la formation, les médias, les actes de la vie administratives, tout en prenant en compte la diversité linguistique (gallo et langues issues de l’immigration). La construction d’un tel rapport de force aboutira à la renégociation de la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne qui vient d’être signée et ne contient rien ou presque en raison de du manque de cohérence de la majorité régionale PS-PC-UDB et de la dépolitisation des revendications linguistiques par le mouvement culturel breton.

Pour la Liste Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm,
Gael Roblin

Nous publions ici les premières orientations du programme de la liste “Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm” impulsée par la Gauche Indépendantiste qui prendra part aux prochaines élections régionales en Bretagne administrative.

Dans quelques jours nous rendrons public notre programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique applicable immédiatement dans le cadre des institutions actuelles.

N’hésitez pas à faire circuler nos orientations générales pour que nous rendions incontournable nos revendications dans la campagne.

Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes

 

Le 6 décembre prochain, les Bretons seront appelés à voter pour élections régionales. Le mécontentement social est bien palpable et c’est le gouvernement et ses relais locaux qui en portent la responsabilité.

La révolte populaire face à la classe politique en place, ne doit pas être manipulée au profit de l’extrême-droite et de la droite extrême, toute aussi xénophobe que la première.

Pire, chaque jour, par l’intermédiaire des provocations du Ministre-Banquier Macron, chacun perçoit plus clairement combien ce gouvernement est au service des plus riches et veux faire subir aux plus pauvres une politique d’austérité qui ne dit pas son nom mais dégrade nos conditions de vie.

C’est pourquoi pour nous, militants syndicaux, associatifs, féministes, écologistes, impliqués dans des dynamiques de luttes anticapitalistes en Bretagne nous pensons qu’il faut construire ici une alternative démocratique indépendante du PS et de ses ex et futurs alliés régionalistes au premier comme au deuxième tour des élections régionales.

Une alternative affirmant clairement qu’elle veut se faire l’écho des luttes sociales, environnementales, linguistiques et démocratiques de Bretagne et que l’indépendance de la Bretagne est la seule perspective sérieuse de rupture institutionnelle pour en finir avec les politiques d’austérité imposées par Paris, l’Union Européenne, la Banque Mondiale et le FMI.

Une liste qui affirmera clairement et sans complexe que seule la lutte collective dans la rue, dans les usines, les quartiers et les campagnes permettra de combattre la politique antisociale des gouvernements de Paris et de mettre à l’agenda politique la perspective de l’indépendance bretonne.

De plus, cette élection se déroulera dans le cadre d’un changement institutionnel concernant directement les régions et la démocratie locale, mais s’étant décidé à Paris et sans aucune consultation des habitants ! La réforme territoriale a entraîné un réel sentiment de frustration dans la population et ne respecte aucune des aspirations démocratiques qui se sont exprimées, notamment en Bretagne, le pays Nantais reste exclu de notre territoire.

Aucune des listes déclarées pour ce scrutin ne semblent prendre mesure de cette situation et proposer un changement institutionnel en Bretagne, capable de créer, ici, les outils démocratiques nécessaires à une alternative à un système capitaliste à bout de souffle.

Par le renforcement du pouvoir métropoles, le gouvernement va aggraver le déséquilibre et la mise en concurrence des territoires et accentuer une re-centralisation antidémocratique et la désertification rurale. Ici, en Bretagne plus qu’ailleurs, les attentes étaient grandes et les espoirs déçus. Le peuple breton, comme les catalans et les écossais, a le droit de s’exprimer par voie référendaire sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne de Brest à Clisson.

La situation du peuple Grec qui a clairement affirmé à plusieurs reprises son désir d’en finir avec les politiques d’austérité imposée par l’Union Européenne. Aucun changement social radical au bénéfice des travailleurs ne peut intervenir si l’on ne remet pas en cause l’ensemble de ces institutions antidémocratiques.

Les luttes en faveur de la défense de l’environnement que le gouvernement prétendument socialiste de Paris veut saccager aux profits d’une minorité de capitalistes, comme à Notre-Dame des landes, contre les projets d’extraction de sables à Lannion, de minerais dans le Trégor et ailleurs, le projet de central à gaz à Landivisiau… démontrent que plus que jamais nous n’avons aucun pouvoir de décision sur notre cadre de vie la Bretagne.

Il y a des nombreuses mobilisations dans les services publics notamment dans les domaines hospitaliers, de l’éducation et du transport pour garantir à tous et toutes y compris dans les territoires ruraux l’accès à ces services qui ne doivent en aucun cas être soumis aux politiques d’austérité imposé par l’Europe, Paris et que nos politiciens locaux ne manqueront pas de mettre en œuvre à l’échelle de la Bretagne, fussent-ils « régionalistes ».

Nous ne nous présentons pas pour prétendre gérer l’institution régionale d’une autre façon, tout cela n’est qu’illusion, nous voulons y être élu pour y être le cheval de Troie des mouvements sociaux, des salariés en lutte et y faire entendre leurs voix.

Les compétences dévolues à la région ne nous conviennent pas plus que la constitution de 1958. Dans le domaine des transports, des lycées, de sports, de la formation, de la politique culturelle, l’État se décharge sur une collectivité sans pouvoir, ni politique ni économique.

Le budget de la région, déjà bien maigre avant la politique d’austérité du gouvernement Valls-Hollande, est réduit à la stricte gestion des compétences, il n’existe aucune marge de manœuvre. Et cette marge de manœuvre va aller en se réduisant car en 2014 les députés du PS et leurs alliés ont voté le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. 11 milliards de ces 50 milliards seront économisés sur le fonctionnement des collectivités territoriales. Cela aura forcément un impact sur les services publics locaux, les subventions aux associations, comme en témoigne déjà la baisse de dotation aux communes. Ceux qui prétendent gérer la région demain sans poser la rupture avec ce sous-statut pour la Bretagne n’auront d’autres choix que d’appliquer ici ces mesures d’austérité.

Cela prouve bien qu’il n’y a plus aucune différence entre la droite et le PS et ses alliés. Et ce sont les mêmes droite et PS qui renforcent les concentrations de pouvoirs et d’équipements de prestige dans les métropoles (Brest, Rennes) au détriment des zones rurales où des villes plus petites.

Nous voulons contrôler et décider nous-mêmes, là où nous vivons et où nous travaillons, pour le bénéfice du plus grand nombre.

 

Nous serons la vraie alternative, celle qui osera, par la pratique de l’auto-organisation et l’exercice de l’autodétermination :

  • Stopper les projets inutiles et destructeurs : comme l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, les projets miniers et d’extraction de sable et de central à gaz (Landivisiau).

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  • Combattre le centralisme parisien mais aussi celui des métropoles (Brest, Rennes, Nantes) dont le pouvoir renforcé par la nouvelle organisation territoriale reproduit ici un schéma de concentration des pouvoirs et ressources au détriment des zones rurales et des petites communes.
  • Assurer une véritable transformation énergétique écologique et créatrice d’emplois.
  • Maintenir et créer de nouveaux services publics sous contrôle local en faveur de la petite enfance et des anciens.
  • Mettre en place l’alternative radicale au productivisme agricole qui pollue, tue et est un suicide collectif, culturel et social. Ce qui signifie défendre une agriculture paysanne qui cesse de privilégier l’agrandissement et qui remet à plat le système de répartition des terres par la création d’un organisme public local doté d’un droit de préemption (remplaçant la SAFER) afin de récupérer les terres vacantes et de les mettre à la disposition de projets vacantes, des projets à taille humaine, bio et écologiquement responsables, créateurs d’emplois et privilégiant les circuits courts.
  • Lutter contre les OGM : ces dernières années plusieurs départements, communes et régions administratives, comme la région Bretagne, ont décidé de prendre des arrêtés ou de voter des motions interdisant la culture d’Organismes Génétiquement Modifiés sur leur circonscription. Ces arrêtés sont pris généralement au nom du principe de précaution sanitaire et écologique, de l’inutilité sociale des OGM et du refus par les populations des cultures OGM. Plusieurs communes, de tous les départements de Bretagne, se sont fait déférer en justice par les préfets de leurs départements au nom de l’illégalité de ces arrêtés. Dans ce domaine comme dans d’autres, les représentants non-élus de l’État français dans les territoires restent donc les vrais maîtres de la politique territoriale.

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  • Défendre l’accès pour tous au logement : en dotant de plus de compétences l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les communes à préempter les bâtiments vides et briser la spirale spéculative. Mesure indispensable en attendant de prendre la capacité locale de réquisitionner les résidences secondaires ou de les taxer pour augmenter nos ressources fiscales locales.
  • Garantir une plus grande visibilité des femmes dans les luttes et les espaces de prise de décisions.UNE_Libre_Feministe_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015 2-01
  • Mettre en place la démilitarisation de la Bretagne et mettre en échec le lobby militaro-industriel en fermant les bases de sous-marins nucléaires, en posant la perspective de la réquisition des terres bretonnes confisquées par l’armée française, en œuvrant à la reconversion des usines d’armement.
  • Se donner les moyens d’une politique linguistique cohérente d’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson en respectant notre diversité linguistique (gallo et langues de l’immigration). Brezhoneg ofisiel !

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  • Donner la parole au peuple breton qui a droit à l’autodétermination et qui de Brest à Clisson est le seul habilité a donner son avis sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (y compris l’indépendance).
  • Mettre en place une politique migratoire généreuse en faveur des réfugiés qui fuient la guerre tout en défendant une vision inclusive et radicalement antiraciste de l’identité bretonne.

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  • Construire la solidarité avec les peuples en lutte dans le monde contre l’impérialisme notamment en Palestine et au Kurdistan et avec les prisonniers politiques (Basques, Corses, communistes et anarchistes) en luttant contre les lois antiterroristes qui rongent nos libertés.

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Prés de 400 personnes ont pris part à Lannemezan au rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui  y entame sa 32 ème année d’incarcération en raison de son combat contre l’impérialisme et le sionisme au Liban, son pays, et en Palestine. Parmi eux une petite délégation de la Gauche Indépendantiste Bretonne, mais aussi nos camarades Occitans de Libertat et de l’OCML/VP,  nous reproduisons ici le texte lu par nos camarades.

La gauche indépendantiste bretonne réaffirme sa solidarité avec George Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais emprisonné par l’état français depuis 1984 et libérable depuis 1999. Soutenir George Abdallah, c’est soutenir la lutte des masses populaires palestiniennes et de leurs avant-garde combattantes contre le colonialisme et l’impérialisme américain comme français soutien sans faille de l’apartheid. C’est pourquoi nous portons depuis des années le combat pour sa libération en Bretagne en organisant réunion d’information, rassemblement et manifestation pour popularisé la lutte de ce combattant exemplaire de la cause palestinienne, et que nous avons tenu à être présent à Lannemezan pour exiger sa libération après 32 ans de détention ça suffit !

La résistance du peuple palestinien à l’occupant sioniste est toujours aussi forte malgré la terrible répression auquel elle fait face nous tenons donc à exprimer notre soutien complet à la résistance palestinienne dans toute ses composantes et particulièrement au FPLP.

Nous tenons également à exprimer notre solidarité avec les 6 camarades de la gauche indépendantiste basque emprisonné à Lannemezan : Didier Agerre, Frederic Haranburu, Iñaki Esparza Luri, Juan Ibon Fernandez Iradi, Jose Ramon Lete Alberti et Joseba Segurola Kerejeta. Ils ont tous été condamnés pour des actions de résistances à des peines très lourdes allant de 17 ans d’emprisonnement pour Didier Aguerre à la prison à perpétuité pour Frederic Haranburu ces condamnations sont intolérables d’autant plus que les perspectives de libération déjà lointaine sont sous la menace constante d’une extradition vers l’état espagnol qui signifierait la torture et de nouveau l’emprisonnement pour de longue peine. C’est également pour cela que nous sommes ici, pour exiger L’amnistie de tous les prisonniers politiques basques, le droit au retour des réfugiés basques qui ont dut fuir la répression de l’occupant et le droit à l’autodétermination du peuple basque. Aministia Ta Askatasuna !

Palestine Vaincra, Libérez George Abdallah !

lannemezan

Le calendrier de rendez-vous revendicatifs était particulièrement chargé en Bretagne ces 23, 24 et 25 octobre.

Le vendredi, les partisans du désarmement de la police s’étaient rassemblés à Pont-de-Buis à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse pour exiger la fermeture de l’usine Nobel Sport.

pontdebuis

Malgré un dispositif policier impressionnant c’est plusieurs centaines de personnes qui ont participé tout au long du week-end aux marches et débats questionnant sur la répression policière et judiciaire. Les initiateurs du rendez-vous peuvent se féliciter de la fréquentation de ces journées revendicatives. En donnant la parole à ceux et celles qui ont été éborgnés par les armes de la police ils ont réussi à créer un débat public sur la violence des forces de répression et l’inutilité sociale de cette usine d’armement.

Là, comme dans les autres rendez-vous du week-end, nous nous sommes efforcés de venir renforcer cette initiative militante par notre présence. Une façon pour nous de dire que cette manifestation était pour le moins salutaire à nos yeux et complémentaire des revendications en faveur de la démilitarisation de la Bretagne.

Le samedi 25/10, le collectif Douar Didoull a réussi un petit tour de force en rassemblant plus de 1000 personnes dans les rues de Guingamp, pour redire son opposition aux projets miniers au Trégor ou ailleurs. C’est une manifestation qui fera date dans la mobilisation contre les 7 projets miniers en cours sur la Bretagne historique, une mobilisation qui comme nous l’avions souhaité s’est élargie à de très larges secteurs de la population. Alors que le ministre Macron a autorisé par décret le débuts des recherches au profit de la multinationale Variscan, les habitants de la zone dite de Loc Envel ne veulent pas plier et on ne peut que souhaiter que leur indignation contamine d’autres secteurs de Bretagne et qu’au delà du simple refus de ce projet néfaste sur le plan écologique se pose la question de l’absence de pouvoir décisionnel populaire en Bretagne.

A Karaez.
A Karaez.

En début d’après midi, plusieurs milliers de personnes ont répondus à l’appel des associations linguistiques pour réclamer un statut pour la langue bretonne dans une Bretagne réunifiée. On retiendra de cette journée la faiblesse de la mobilisation et le flou des mots des mots d’ordre et bien sur les sempiternels numéros de clowns électoralistes du PS ou des républicains venus vendre du vent et des promesses électorales.

Pour notre part, nous avons bien mobilisés à travers un cortège jeune et dynamique réclamant sans aucun complexe l’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson et, rappelant que seule la lutte revendicative radicale sur cette question nous permettra d’arracher des avancées autres que celle de la convention État-Région sur la politique linguistique. Un rendez vous est d’ors et déjà fixé pour le 21 novembre à Rennes pour une action en faveur de la langue bretonne dans l’éducation.

Un week-end bien rempli pour nos militants et sympathisants, une fin de semaine avec des mobilisations ayant connu des fortunes diverses mais qui avait comme en parfum de Bretagne en luttes !

Emgav warc’hoazh da 1 eur 30 dirak Ti-Gar Karaez evit manifestiñ a-dreñv giton « SAB » ! Da heul ez imp davet Ai’ta evit dibuniñ a-dreñv d’o c’hamion.
Niverenn diwezhañ Labour (sellet dindan) a vo skignet da vare ar vanifestadeg a-benn sevel kinnigoù pleustrek evit lakaat war-raok gant ar brezhoneg er vuhez pemdeziek.

Rendez-vous demain à 13h30 devant la Gare de Carhaix pour manifester ensemble derrière la banderole « SAB » ! Nous irons ensuite rejoindre Ai’ta pour défiler derrière leur camion-sono.
Le dernier numéro de Labour (voir ci-dessous) sera diffusé pendant la manifestation et présentera des propositions concrètes à mettre en œuvre afin que la langue bretonne puisse progresser dans la vie quotidienne.

 

Bretagne en Luttes ! Breizh o stourm !” c’est donc le nom de la liste impulsée par la Gauche Indépendantiste pour les élections régionales 2015 en Bretagne administrative.

Les premières têtes de liste départementales sont maintenant connues et seront : Alan Le Cloarec (23 ans) pour le Morbihan, Charlotte Bleunvenn (21 ans) pour le Finistère, Yoann Colas (27 ans) pour les Côtes d’ Armor et Gael Roblin (43 ans) pour la tête de liste régionale. La tête de liste en Ille-et-Vilaine sera dévoilée début novembre.

Bretagne_En_Luttes

Lors de la conférence de presse, ils ont tous tenu à rappeler leurs présence dans les mobilisations de jours qui viennent contre les projets miniers, pour le désarmement de la police, contre la centrale à gaz de Landivisiau, pour la langue bretonne à Karaez.

En étant la seule liste ouvertement indépendantiste et anticapitaliste, liant luttes sociales et environnementales à celle pour l’indépendance de la Bretagne, cette démarche se veut être capable d’être force de propositions en obligeant les autres candidats à se positionner sur les revendications dont elle se fera l’écho.

Ce qui est déjà notable c’est que la liste est presque bouclée et que sa moyenne d’age, qui s’annonce très jeune, tranchera avec le style des autres listes qui sont là pour recycler du personnel politique. Elle traduira ainsi le renouvellement générationnel de l’indépendantisme révolutionnaire. Il est aussi à noter que près d’une dizaine de militants issu du NPA ont choisis de rejoindre la démarche en tant qu’activistes anticapitalistes indépendants.

C’est la première fois dans l’histoire politique de Bretagne que la Gauche Indépendantiste se donne les moyens de proposer une alternative démocratique et sociale à cette échelle.

C’est une démarche dynamique et enthousiasmante qui reste ouverte aux militant-e-s féministes, syndicalistes, antiracistes, antimilitaristes qui veulent construire ici en Bretagne l’unité populaire en faveur de la démocratie et de la justice sociale.

Le reste de l’agenda de la liste qui s’annonce chargé sera communiqué dans les jours qui viennent.

Pour rester informé et prendre part, vous pouvez nous contacter et nous suivre via nos comptes Twitter et Facebook.

Skritell_Affiche_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

Nous diffusons ici un appel à la solidarité avec le Kurdistan qui aura lieu ce week-end à Lorient, et notamment avec l’organisation d’une manifestation à Lorient le samedi 17 octobre à 16h30, au départ de l’église de Kerentrech.

La rédaction de Bretagne-Info.

3 JOURNÉES NATIONALES DE SOLIDARITÉ AVEC LE KURDISTAN
(16-17-18 octobre 2015)

Il y a tout juste un an, à l’automne 2014, le monde regardait Kobanê et s’étonnait de l’incroyable résistance kurde aux assauts des djihadistes de Daesh, lourdement armés, les mêmes qui avaient balayé l’armée irakienne en si peu de temps, quelques semaines plus tôt. L’armée turque, postée sur les collines au- dessus de Kobanê, attendait tranquillement que Daesh finisse de massacrer ces Kurdes qui avaient le culot de vouloir établir un Rojava démocratique, féministe et autogestionnaire à sa frontière.

Mais Kobanê a tenu, et les choses se sont compliquées pour le président turc Erdogan quand il est devenu évident que Daesh bénéficiait de la complicité et de l’assistance du gouvernement turc. Déjà affaibli par la violence de la répression contre les manifestants du parc Gezi, qui réclamaient seulement un peu de liberté et de démocratie en Turquie, Erdogan a vu s’envoler ses rêves de devenir Président à vie d’une « République » islamique aux élections législatives du 7 juin en Turquie, où le Parti Démocratique des Peuples (HDP), qui défend les droits de toutes les minorités, a remporté 80 sièges, privant le parti d’Erdogan, l’AKP, de la majorité absolue, lui qui espérait les deux tiers des sièges pour modifier la constitution.

Stratégie de guerre civile du gouvernement turc. Qui a commandité l’attentat de Suruç, petite ville à la frontière syrienne où 32 jeunes militants qui s’apprêtaient à partir aider à la reconstruction de Kobanê ont été tués par une bombe ? Attribué à Daesh, cet attentat a cependant servi de prétexte à Erdogan pour mettre fin à un processus de paix avec le PKK bien engagé depuis 2 ans, ordonner des vagues d’arrestations d’élus du HDP, mais aussi de militants d’extrême gauche, inciter ses partisans à attaquer systématiquement les locaux du HDP en Turquie.

Dans le même temps, les avions turcs bombardaient les camps d’entraînement du PKK en Irak, mais pas ceux de Daesh bien sûr. De nombreuses villes du Kurdistan de Turquie sont sous couvre-feu et la police y provoque tous les jours des affrontements meurtriers. Les policiers qui ont traîné au bout d’une corde, derrière leur véhicule, le corps d’un jeune manifestant qu’ ‘ils venaient d’exécuter à Sirnak, se comportent exactement comme Daesh.

En réponse à la répression, la population s’auto-organise. Erdogan a tout fait pour provoquer de nouvelles élections en empêchant la formation d’un gouvernement de coalition. Le 1er novembre, date fixée pour les élections, il espère que le climat de peur et de guerre civile qu’il a créé profitera à son parti. Pendant ce temps, le Rojava et Kobanê restent privés des armes et des couloirs humanitaires qui permettraient leur défense et leur survie face aux assauts de Daesh. Ce n’est pas un hasard si le petit Alyan, retrouvé mort sur une plage turque, venait avec sa famille de Kobané.

Nous devons être aux côtés des Kurdes et des démocrates turcs pour les soutenir dans leur lutte contre l’oppression et pour la paix.

Le 17 octobre, nous appelons à une manifestation à Lorient à 16h30 au départ de l’église de Kerentrech.

Nous nous réunirons pour exiger la paix en Turquie et l’arrêt des violences de l’état Turc.

 

EXIGEONS de la TURQUIE :

• L’arrêt des massacres et de la répression

• La reprise du processus de paix

• La garantie d’élections libres

 

EXIGEONS du GOUVERNEMENT FRANÇAIS :

L’arrêt de la collaboration avec Erdogan !

solidarite-bretagne-kurdistan-Lorient-An-Oriant_Affiche_Skritell

La candidature officielle de Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de la guerre du gouvernement Valls, dans le cadre des régionales en « Bretagne » (quatre départements) démontre plus que jamais la nécessité d’une liste bretonne radicalement anticapitaliste et totalement indépendante du PS au premier comme au second tour. C’est la seule alternative crédible à gauche pour faire entendre la voix de ceux et celles qui s’opposent à la politique antisociale de ce gouvernement, qui travaille ouvertement en faveur des plus riches comme en témoignent les provocations incessantes du ministre Macron.

Un gouvernement qui a souverainement méprisé l’avis des bretons lors de la réforme territoriale en refusant de les consulter sur l’évolution institutionnelle et la réunification de la Bretagne.

L’implication de Jean-Yves Le Drian le marchand de canons dans les guerres de rapines impérialistes au Moyen-Orient ou en Afrique ne trouve pas plus grâce à nos yeux. Bien au contraire, il faut faire entendre depuis la Bretagne une voix internationaliste affirmant sa solidarité avec le peuple Kurde, exigeant que le gouvernement français rompe ses relations avec le régime autoritaire de Erdogan qui laisse massacrer les révolutionnaires et les progressistes et que les résistants du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) ne figurent plus sur la liste des organisations terroristes interdites en Europe.

Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance).

Gael Roblin

Voici une petit vidéo réalisée par le comité DIBAB de Saint-Herblain (44) qui organise la votation de dimanche prochain (18/10) :

Pour les herblinois et les herblinoises, voici donc le lien vers DIBAB pour tout savoir sur la votation citoyenne (qui peut participer, horaires, lieux des bureaux de vote, etc.) :

http://dibab.org/fr/tout-savoir-sur-la-votation-de-st-herblain/

A-benn arc’hoazh (15 a viz Here) e vo sinet an « emglev arbennik war yezhoù Breizh » etre dilennidi rannvro Breizh hag ar Stad-c’hall. Ouzhpenn treut eo an emglev-se ha n’eo ket souezh pa n’eus gant ar bolitikourien a sino anezhañ tamm interest ebet da welet ar brezhoneg o vont war-raok er gevredigezh.

N’hon eus ket fiziañs er Stad ha biken n’hon devo fiziañ enni. Na kennebeut e dilennidi ar rannvro pa n’eus gante tamm youl ebet da sevel ur politikerezh yezh a vefe kad da ginnig d’an holl dud e Breizh ur servij publik a zeskadurezh klok eus ar skolioù-mamm betek ar skolioù-meur.

Ne dalv ket boan ivez manifestiñ d’ar 24 a viz Here e Karaez ma n’eo ket evit goulenn traoù resis ha krediñ stourm da vat en amzer da zont. Ar re a ra war-dro aozañ manifestadeg Karaez n’o deus ket teurvezet goulenn kontoù digant dilennidi ar rannvro hag ar Stad abaoe ar promesa sinañ an emglev e miz Kerzu 2013. Un tamm mat a giriegezh o deus ivez ma ‘z eo ken reuzeudik an emglev. Met marteze e kave dezhe e tlee ar Vretoned hag ar Bretonezed derc’hel da gaout fiziañs en o renkad politikel a lak lostoù leueoù da dremen dre o genoù abaoe keit-all. Ne gav ket deomp-ni ez eus peadra da fiziañ hon dazont hag hini hon yezh er bolitikourien avat. An darn vrasañ anezhe ne reont ket gant ar brezhoneg, nag e-kerzh emvodoù ar c’huzul-rannvro, nag e-barzh o buhez pemdez.

N’eo ket goulenn digant dilennidi ar rannvro hag ar Stad a vo graet ganeomp, met rediañ anezhe d’ober ar pezh a fell deomp e rafent. Kemer a rimp ar pezh a zo dleet deomp evit sevel un dazont d’hor yezh, ha da gregiñ ganti e pledimp gant an deskadurezh hag e c’hounezimp ar pezh a zo e-barzh al listennad resisaet e-barzh an trakt-mañ.

Lod zo aet skuizh-mat o vevañ diwar ar pezh zo bet gounezet gant reoù all bloavezhioù zo. Marteze a-walc’h e kav dezhe eo erru poent en em vodañ evit sevel ul luskad stourm nevez evit kas ar brezhoneg war-raok, war bep tachenn, ha da gentañ penn hini an deskadurezh. Un toullad eus labourerien ha labourerezed an deskadurezh vrezhonek a c’hellfe bezañ dedennet da genlabourat muioc’h, da brederiañ ha da stourm asambles, hep aon, gant youl ha plijadur…ha disfiz bras e-keñver tud ar galloud, pe e vefent pell du-hont e Pariz, peotramant tost deomp.

Ar Stad hag ar rannvro n’o deus ket echu da gaout bec’h ganeomp. Adalek bremañ e labourimp da sevel ur c’heñver nerzh a-du gant stourmerien ha stourmerezed ar brezhoneg. Deuit ‘ta ganeomp !

Emgav zo roet d’ar 24 a viz Here da 1e e Karaez, DIRAK AN TI-GAR,  a-drek un giton “Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel (SAB)” ! A-raok manifestiñ asambles gant ar re all.

Ar bodad
Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel (SAB)

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Nous avons pris connaissance du contenu de la convention spécifique sur les langues de Bretagne qui sera signée dans quelques jours entre l’État et la région Bretagne. Sans surprise il exprime clairement la volonté de l’actuelle mandature régionale et de l’État d’éviter à tout prix la construction d’une politique linguistique qui permette d’assurer le développement de la langue bretonne (notamment dans l’éducation). Cette convention est une coquille vide rédigée par une classe politique qui n’a aucun intérêt à ce que le peuple breton se réapproprie sa langue, socialement et politiquement. Nous exigeons que les élus de la région renégocient la convention et y intègrent l’ensemble des revendications suivantes* :

Faire évoluer les règles de l’enseignement bilingue : suppression du seuil pour l’ouverture d’une nouvelle classe, nommer un poste entier par cycle (maternelles, cycle 2 et 3) pour les écoles en zone urbaine et pour toute nouvelle création de poste ou de classe bilingue, acter un engagement de la création d’un poste pour 3 ans ;

Renforcer le soutien à l’enseignement associatif par immersion proposé par le réseau Diwan (financement de Kelenn et de l’accueil des élèves du second degré en internat, mise en place d’un dispositif de pérennisation des employés non enseignants…) ;

Missionner l’Office Public de la Langue Bretonne pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de développement pluriannuel de l’enseignement bilingue et de l’enseignement de la langue bretonne pour une adoption d’ici 2017, comme le fait déjà l’Office public de la langue basque ;

Développer les sites de proximité pour la formation des futurs enseignants bilingues et mettre en place un pôle de formation bilingue dans chaque Université pour les futurs enseignants bilingues. Porter à 20 % minimum le nombre de postes bilingues ouverts au concours dès 2016 et à 40 % au terme de la convention, soit en 2020 ;

Développer au sein des ESPE (Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation) et des Universités chargés de la formation initiale des enseignant, un module d’initiation aux langues et aux cultures de Bretagne pour l’ensemble des futurs enseignants monolingues ;

Généraliser l’initiation à la langue bretonne tout au long du primaire en le proposant à toutes les écoles, et atteindre, d’ici 2021, 3 heures par semaine à l’image de la Corse ;

Développer un nouveau service au sein de l’Office Public de la Langue Bretonne afin de traiter des nouvelles technologies ;

Augmenter l’enveloppe annuelle d’aide pour les formations longues afin d’atteindre 500 personnes aidées chaque année dès 2016 ;

Organiser une campagne « Quêteurs de mémoire – Klaskerien ha treizherien soñjoù » à l’échelle de la Bretagne ;

Création d’au moins une crèche et d’un centre de loisir en langue bretonne par canton et formation de personnel bilingue compétent.

Nous dénonçons également la passivité et l’inaction d’une partie du mouvement culturel breton qui depuis la promesse d’une « convention spécifique sur les langues de Bretagne » (annoncée par Jean-Marc Ayrault, premier ministre, en décembre 2013) n’a pas daigné demander des comptes aux élus de la région et à l’État.

L’État français n’a aucun intérêt à ce que la langue bretonne se développe. Quant aux élus de la région, ils ont prouvé qu’ils n’avaient pas l’intention de faire évoluer la situation.

Par cette première action contre un des symboles de l’opposition au développement de la langue bretonne nous annonçons la création de la plateforme SAB (« Stourmomp Asambles ‘vit ar Brezhoneg ofisiel »), plateforme de lutte apartisane avec laquelle la prochaine mandature régionale et l’État français devront dorénavant composer.

Nous lançons avec force un appel aux travailleuses et travailleurs de la langue bretonne (notamment dans l’éducation) pour qu’ils s’organisent et développent entre eux des liens de lutte et de solidarité.

Afin d’amorcer cette campagne pour l’éducation en langue bretonne nous appelons à participer à la manifestation qui aura lieu à Carhaix le 24 octobre prochain. Toutefois nous refusons l’apolitisme et l’inaction des organisateurs et proposons aux gens de se rassembler à 13h devant le château de Kerampuilh, et derrière une banderolle « Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel » avant de rejoindre le défilé.

Des membres de la plateforme de lutte SAB (Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel).

* revendications déjà formulées par le collectif Ai’ta (25 septembre 2015)