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septembre 2017

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Suite à la désertion d’une partie de la direction de Bretagne Réunie, qui a décidé contre l’avis de sa base d’annuler le rassemblement pro réunification du 30/09, nous tenons à apporter les précisions suivantes :

Les adhérents de Bretagne Réunie qui travaillaient au succès de la journée de mobilisation et qui se sentent floués doivent savoir que :

  • Par deux fois nous avons demandé une rencontre bilatérale entre Bretagne Réunie et la Gauche Indépendantiste pour faire part de nos réelles intentions et donner des garanties : nous nous sommes heurtés à un refus méprisant des coprésidents qui répondaient aux mails.
  • Nous avons proposé de faire intervenir à la tribune du rassemblement du 30/09 un représentant élu du parlement catalan à la veille du référendum. Là encore nous avons essuyé un refus. Nous pensons que tous ces faits comme l’annulation de la manif ont eu lieu dans le dos des adhérents de Bretagne Réunie.

La réalité est que cette même direction, ou fraction de la direction, a cédé devant quelques fascistes comme elle s’est vautré dans le déshonneur capitulard en cédant au chantage de la préfecture qui leur a imposé l’annulation faute de service d’ordre.

Nous avons besoin d’un vaste mouvement populaire multiforme apartisan qui mette la société bretonne en mouvement pour librement se déterminer pour un autre modèle institutionnel , social et environnemental au bénéfice du plus grand nombre et subvertir les institutions françaises et s’affranchir de ses politiciens tout comme de son calendrier électoral.  Nous souhaitons y contribuer en toute franchise et sans jamais rien cacher de notre identité politique indépendantiste et anti-capitaliste et féministe.

Rendez-vous à Nantes samedi !

En Bretagne comme en Catalogne,
c’est nous qui déciderons !

Démocratie, Autodétermination !

Ken disadorn e straedoù kerbenn hor bro !

Bevet Breizh dieub ha sokialour !

La Gauche Indépendantiste.

NB : le média droitier et confusionniste ABP (Agence Bretagne Presse), par la plume de son omnipotent animateur P. A., a souligné que cette manifestation de samedi serait “illégale”. C’est un appel à la répression, une invitation faite à la police et justice française à nous réprimer. Nous ne souhaitons pas sa présence samedi, pas plus que celle de la surnommée Mélize (L. D.), animatrice du site 7 seizh qui semble avoir de très lourdes responsabilités dans la rédaction du communiqué d’annulation de la manif de Bretagne Réunie contre l’avis du CA, et des adhérents.

De nombreuses personnes et organisations commentent la décision de Bretagne Réunie de ne pas manifester à Nantes le 30/09. Parmi les contributions reçues, voici celle de Jean-Do Robin. Les organisations du cortège anticapitaliste, la Gauche Indépendantiste et 44=Breizh communiqueront leurs consignes dans les heures qui viennent.

Messieurs les coprésidents de la mal nommée “Bretagne Réunie”,

C’est en tant qu’ancien adhérent du CUAB et de ce qui fut, jadis, sous le nom de “Bretagne réunie”, une organisation unitaire et démocratique œuvrant efficacement à la réunification administrative de la Bretagne historique, que je vous adresse cette lettre ouverte.

Votre communiqué de ce jour, 27 septembre 2017, annonçant l’annulation du rassemblement prévu à Nantes samedi prochain est en effet d’une lâcheté et d’une hypocrisie consommées.
En effet, en vous présentant comme les victimes de comportements extrémistes que vous vous refusez à identifier clairement :

1° Vous continuez à faire l’impasse sur les responsabilités de “Bretagne réunie” elle-même, à l’origine de la division actuelle du mouvement pour la réunification de la Bretagne, en particulier sous la présidence du très contestable Jean-François Le Bihan.
Qui, en effet, peut oublier l’alignement, en 2013-2014, de la direction de “Bretagne réunie”, sur l’appel du patronat breton, incarné par Alain Glon, à une journée pour “libérer les énergies en Bretagne”, autrement dit :

  • pour remettre an cause aussi bien les quelques normes environnementales qui protègent tant bien que mal la Bretagne des ravages de l’agriculture intensive et de l’agro-chimie, incarnés justement par M. Glon et ses compères de l’institut de Locarn,
  • pour remettre en cause les cadres juridiques qui préservent encore le droit des salariés à des conditions de travail et à des revenus récents (Alain Glon, université d’été de l’Institut de Locarn, septembre 2013, en réponse à un journaliste qui lui demande s’il ne faudrait pas instituer un Smic régional : « J’irai plus loin. Il faudrait rendre la liberté au travail et pour autant qu’employés et employeurs se mettent d’accord sur des dispositions qui leur conviennent, ça peut se faire au cas par cas, ou entreprise par entreprise. » Chacun pensera ce qu’il voudra d’un tel point de vue qui trouve aujourd’hui sa concrétisation dans la loi El Khomry et dans les ordonnances Macron. Mais il s’agit là d’un positionnement politique de fond, d’un choix de société sur lequel il était totalement déplacé qu’une association comme Bretagne réunie prenne position, dans un sens comme dans l’autre.
  • En rejoignant le très confus mouvement des “Bonnets Rouges”, au point de s’y fondre presque, Bretagne Réunie a alors apporté sa caution à un discours, pour ne pas dire à un programme économique (libéral et productiviste), outrepassant le cadre très strict qui fut toujours celui de l’ancien et regretté CUAB,
  • Cette inscription de Bretagne Réunie dans une logique libérale fut alors confirmée par le soutien affiché de son président en exercice Jean-François Le Bihan à Marc Le Fur, candidat UMP aux élections du conseil régional de Bretagne en 2015 et grand défenseur de toujours de l’élevage porcin intensif… JF Le Bihan dont l’apparition publique sur la liste de le Fur fut à peine consécutive à sa démission de pure forme et très provisoire de la présidence de Bretagne Réunie…
  • Enfin, le ponpon de cette dérive fut certainement l’entré au CA de Bretagne Réunie, sans aucune opposition de ses co-lisiers,  du néo-nazi Kevin Blackwell, ancien membre du PNFE, célèbre depuis sa condamnation pour la tentative d’incendie et l’agression violente dont il se rendit coupable, contre des militants de l’UDB sur le stand qu’ils tenaient lors du festival de Lorient en août 1999. Comment s’étonner alors de la présence de plus en plus visible, agressive et structurée d’énergumènes issus de l’extrême droite, xénophobe et raciste, dans les manifestations organisées par Bretagne Réunie, tandis que de nombreux démocrates les désertaient et que des adhérents de longue date du CUAB, et c’est mon cas, mettaient fin au paiement de leur cotisation.

C’est bien la direction de Bretagne Réunie qui, depuis 4 ans, porte l’entière responsabilité de la profonde division qui est aujourd’hui celle du mouvement pour la réunification de la Bretagne historique.

Il n’y a donc rien de surprenant à ce que des organisations proches de la gauche indépendantiste bretonne aient estimé nécessaire de mettre fin à cette hypocrisie et appellent à un cortège distinct, au sein du rassemblement prévu samedi prochain, pour dénoncer la récupération de notre mouvement commun par les forces politiques au service du capitalisme sauvage et par l’extrême droite xénophobe, dont la seule présence est haïssable en ce qu’elle dénature et discrédite les fondements démocratiques qui inspirent notre revendication.

Les termes-mêmes de votre communiqué sont en effet un illustration éclatante de la mansuétude avec laquelle vous accueillez l’extrême-droite à vos côtés, réservant, sans avoir la franchise de les nommer, la qualification d’extrémistes aux seuls mouvements de la gauche indépendantiste bretonne et du mouvement antifasciste en Bretagne : “ces groupuscules extrêmes ont décidé avec détermination d’exploiter notre rendez-vous annuel à des fins partisanes et ont la vive intention de scander des slogans n’ayant rien à voir avec la réunification de la Bretagne. Ils entendent récupérer et instrumentaliser notre manifestation festive pour la placer dans le contexte des mouvements sociaux en germination.

Ce ne sont donc pas ces militants anti-fascistes qui doivent être tenus pour responsable du fiasco de votre appel au rassemblement du 30.09.2017, mais bien vous-mêmes et votre honteuse indulgence envers les récupérations les plus nauséabondes de notre mouvement démocratique. C’est aussi pourquoi, tout en déplorant la division de notre mouvement, j’avais choisi d’apporter ma pierre à la dénonciation de l’omerta dont bénéficient vos turpitudes depuis 4 ans, en participant, moi aussi, au cortège pour une Bretagne anti-fasciste et anti-capitaliste.

Jean-Do ROBIN, le 27.09.2017,

ancien adhérent du CUAB,

ancien président de l’Union des Enseignants de Breton,

ancien vice-président du Conseil Culturel de Bretagne.

Avortement, les femmes décident !

Pour le droit à l’avortement dans toute l’Europe !

Aujourd’hui, le droit à l’avortement au sein de l’Europe relève de la compétence de chaque État. Interdit à Malte, sous hautes contraintes en Irlande, en Hongrie et en Pologne, le droit à l’avortement, même légalisé est, peut ou pourrait être remis en question par le maintien de la clause de conscience des médecins (Italie), l’absence de structures hospitalières adéquates (Grèce, Bavière), les restrictions de personnels et les suppressions des centres pratiquant l’avortement lors de restructurations hospitalières (France), et, dans tous les pays, par l’élection de gouvernements réactionnaires, conservateurs et rétrogrades.

Nous réaffirmons que :

• L’accès à l’avortement est un droit ;

• L’avortement est un choix personnel – mon corps m’appartient, je choisis ma vie ;

• Des moyens financiers doivent être donnés pour que les centres pratiquant l’avortement et les centres de planification soient accessibles à toutes sur les territoires ;

• Des campagnes tous publics sont nécessaires ;

• L’éducation à la vie sexuelle doit être prodiguée à toutes et à tous pour qu’elles et ils puissent avoir des choix libres et éclairés ;

• La formation aux techniques d’avortement et à l’accompagnement doit faire partie intégrante de la formation initiale des professionnel/les de santé ;

• La clause de conscience des professionnel-les de santé doit être supprimée ;

• Les délais légaux pour avorter doivent être harmonisés sur ceux des pays les plus progressistes en Europe et les États doivent dépénaliser totalement l’avortement.

Partout en Europe, partout et dans l’état français des mobilisations sont organisées le 28 septembre 2017 pour défendre le droit des femmes à disposer de leur corps et à avoir accès à des avortements sécurisés .

En voici trois en Bretagne :

– Douarnenezjeudi 28 septembre 2017 à 19h Rassemblement Place de la Mairie

– Rennes : Jeudi 28 septembre, 18h Rassemblement et manifestation, place de la République

– Saint-Brieuc : Jeudi 28 septembre place Allende 12H

Le site de la campagne internationale est là.

La Gauche indépendantiste bretonne organise vendredi 29 septembre un meeting de solidarité avec le peuple catalan.

Il est fondamental après les déclarations de Jean-Yves Le Drian en faveur d’une Espagne forte et unie que le bretons se mobilisent pour faire respecter le droit à l’autodétermination du peuple catalan.

On y parlera aussi de l’appel international de soutien au peuple catalan que nous avons initié et signer par de nombreuses organisations de nations sans état sous domination française et de la manifestation pour l’unité de la Bretagne qui se déroulera le lendemain à Nantes.

Nous recevrons Gautier Sabrià, membre de la CUP (Gauche indépendantiste catalane), pour nous expliquer la situation actuelle en Catalogne, où sera organisé dimanche 1er octobre un référendum d’autodétermination, malgré l’interdiction du pouvoir central de l’état espagnol. Gautier Sabrià nous expliquera le processus qui a amené à l’organisation de ce référendum, et il nous éclairera également sur la situation du Nord de la Catalogne situé dans l’état français.

Rendez-vous vendredi 29/09 à 20h00 au Centre culturel breton “Yezhoù ha Sevenadur” à Saint-Herblain / Sant-Ervlan (44).

Infos pratiques :


Tram ligne 3, Bus 50 & 54 — Arrêts “Sillon de Bretagne”, “Angevinière”.

Galvet eo ar bobl gatalan da vont da votiñ d’ar 1añ a viz Here ha da reiñ e soñj neuze war dizalc’houriezh Katalonia dre ur referundom aozet gant ar gatalaniz o-unan. Ur referendom hag a zo e-maez lezenn hervez ar Stad Spagn.

Klask a ra ar Stad Spagn da spontañ aozerien ar referundom gant diarbennoù a bep seurt : furchadegoù en embregerezhioù a vije gouest da sevel dafar votiñ, mont-ha-dont forzh pegement eus arme ha polis Spagn war douaroù Katalonia, taolioù evit klask difenn lec’hienn internet brudañ ar referundom, galvet eo dirak ar justis muioc’h evit 700 dilennad dibabet gante reiñ an aotre d’o c’humun aozañ ar referundom, strishadurioù war ar gwir d’en em vodañ…

Faot a ra d’hon aozadurioù staliet e-barzh broadoù hep Stad dindan dominasion gall embann hon souten adarre :

  • d’ar gwir diaralladus ha reizh he deus ar bobl gatalan da zibab he dazont hep redi nag aon.
  • d’ar gwir he deus ar bobl gatalan da ziskleriañ ur republik gatalan dizalc’h goude ar referundom.

Gervel a ra hon aozadurioù an demokrated, ar pobloù ha labourerien ar bed met da gentañ penn e-barzh ar Stad C’hall da embann o souten en un doare foran gant ar bobl gatalan. Embann o souten peogwir, gant e youl, e lak ar bobl katalan ur renad unpennel da dreuzigellañ, ur rennad unpennel hag a ya war goshaat, ur rennad unpennel a teu eus diktatouriezh Franco.

Ar bobl gatalan a ro ster adarre d’an demokratelezh, sur ha n’eo ket marteze.

An argezh katalan evit tizhout an dizalc’houriezh zo kentelius-tre peogwir e tispleg splann ne c’houlenner ket ar gwir d’en em dermeniñ met e vez graet gantañ hep goulenn an aotre digant ar Stadoù pe Unvaniezh Europa.

Ar bobl gatalan a ro ster adarre da veur a veizad : ar souvereniezh, ar fed d’en em c’houarn, d’en em aozañ en ur prantad ‘lec’h e vez savet an eskemmoù ekonomikel bedel da vat en desped da soñj ar pobloù, diwar-goust darn vrasañ an dud hag hini an endro.

Ur bern aozadurioù a zieubidigezh ar pobloù all dindan dominasion Spagn a souten an argezh katalan met ni a embann ivez ur wech c’hoazh emañ ar Stad C’hall oc’h aloubiñ un tamm eus ar broioù katalan. Embann a reomp groñs ivez e nac’h ar Stad C’hall ar gwir da zibab o dazont.

Hor souten etrevroadelour agnt ar bobl gatalan ne oar ket petra eo an harzoù etre Bro C’hall ha Bro Spagn hag e embannomp du-war-wenn e rankfe ar gatalaniz evel an holl bobloù dindan dominasion gall ober gant o gwir d’en em dermeniñ evit sevel ur framm politikel disheñvel, sokial ha diazezet war an endro. Ur framm politikel a dalvezo evit an darn vrasañ eus an dud evit en em zizober eus ar c’hapitalouriezh, an trevadennerezh hag an impalouriezh.

Kensinet eo bet ar galv gant meur a aozadurioù etrevroadel :

Martinik : ar CNCP hag ar PKLS

Gwiana : an MDES

Katalonia an Norzh : CUP Perpinyà

Korsika : A Manca

•Polinezia : an Tavini Huiratira

Breizh : an Tu Kleiz Dizalc’hour Breton

Flandrez : ar V-SB

Euskal Herria : Askapena hag Euskal Herria Bai (dizalc’hourien an tu kleiz eus Euskal Herria an Norzh, Sortu en o zouesk).

A l’occasion d’une marche de solidarité avec le peuple catalan sur le Menez Bré en Bretagne, dans le cadre de l’université d’été de la Gauche Indépendantiste Bretonne, a été rendu public un document unitaire. Il s’agit d’un manifeste de solidarité avec le peuple catalan signé par de nombreuses organisations évoluant dans les nations sans état sous domination française. Il souligne les implications dans l’état français du processus catalan et appelle à renforcer le mouvement de solidarité avec le peuple catalan.

Manifeste de solidarité avec le peuple catalan.

Le 1er octobre, le peuple catalan est invité à se prononcer sur l’indépendance de la Catalogne dans le cadre d’un référendum auto-organisé dont la légalité est contestée par le pouvoir Espagnol.

Les mesures d’intimidation diverses se succèdent : perquisitions des entreprises susceptibles de fabriquer du matériel de vote, déploiement ostensible de l’armée et de la police espagnoles, tentative d’interdiction du site internet de promotion du référendum, convocation judiciaire de plus de 700 élus s’étant engagés à favoriser dans leurs communes la tenue du vote, restrictions du droit de réunion…

Nos organisations implantées dans des nations sans état sous domination française tiennent à réaffirmer leur soutien :

  • Au droit inaliénable et légitime du peuple catalan à choisir sans contrainte et sans peur son avenir.

  • Son droit à proclamer à l’issue de ce vote une république catalane indépendante.

Par ailleurs, elles invitent les démocrates, les peuples et les travailleurs du monde et en premier lieu dans l’état français à exprimer publiquement leur soutien au peuple catalan qui fait vaciller par sa détermination à voter un régime monarchique vieillissant issue de la dictature franquiste.

La contribution du peuple catalan à redonner du sens à la démocratie est incontestable. Le processus catalan pour l’indépendance est riche d’enseignements car il explique de façon éloquente que le droit à l’autodétermination ne se quémande pas mais qu’il s’exerce sans attendre l’autorisation des états ou de l’Union Européenne. Il redonne du sens aux concepts de souveraineté, d’auto-gouvernance, d’auto-organisation à un moment ou les échanges économiques mondiaux se construisent plus que jamais au mépris de l’avis des peuples et au détriment du plus grand nombre et de l’environnement.

Beaucoup d’organisations de libération des autres peuples sous domination espagnole soutiennent le processus catalan mais nous rappelons que l’état français aussi occupe une partie des pays catalans et lui nie tout droit à choisir librement son destin.

Notre solidarité internationaliste envers le peuple catalan ne connaît pas les frontières franco-espagnoles et nous affirmons également que les catalans comme tous les peuples sous domination française devraient pouvoir exercer eux aussi leur droit à librement se déterminer pour construire un autre modèle politique, social et environnemental aux bénéfices de la majorité pour se débarrasser du capitalisme, du colonialisme et de l’impérialisme.

Organisation signataires :

Catalogne : CUP Perpinya

Corse : A Manca

Flandres : V-SB

Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

Martinique : CNCP, PKLS

Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

Guyane : MDES

Polynésie : Tavini Huiratira

 Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

La gauche indépendantiste bretonne condamne avec la plus grande fermeté la répression grandissante que subi le peuple catalan depuis une semaine. Si le référendum sur l’indépendance de la Catalogne prévu pour le 1er octobre a été illégalisé par le gouvernement espagnol, il est bon de rappeler que le parlement autonome catalan démocratiquement élu l’a lui adopté par une loi.

Nous dénonçons vivement la grave dérive autoritariste et anti-démocratique de l’État Espagnol qui essaye par tous les moyens de museler la revendication de création d’une république catalane. En l’espace d’une semaine ont été interdites des réunions publiques, saisi la bagatelle de 1,3 millions d’affiches et 45000 convocations d’assesseurs, mis sous tutelle économique ce qui est aujourd’hui la province autonome de Catalogne.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ce qui se déroule à Barcelone ce mercredi 20 septembre. La répression tous azimuts du gouvernement espagnol a franchi un pas qui fait dire au président catalan, Carles Puigdemont que l’État Espagnol « a suspendu de facto l’autonomie de la Catalogne et appliqué de facto un état d’urgence ». En effet, la police espagnole a envahi le ministère de l’Économie et divers organismes des finances catalanes dont l’Agence du Trésor, le ministère des Affaires Extérieures, ainsi que le ministère des Affaires Sociales. Le chef du gouvernement espagnol a décidé aussi de procéder ce mercredi 20 septembre à des arrestations politiques au plus haut sommet du gouvernement catalan. 14 hommes politiques du gouvernement autonome catalan de Barcelone, parmi eux, le secrétaire général de la vice-présidence de Catalogne, Josep Maria Jove, ainsi que 13 hauts responsables ont été arrêtés.

Nous nous déclarons pleinement solidaires de l’exécutif catalan, dont nos camarades indépendantistes et socialistes de la CUP, qui appellent à répondre à la répression en se rassemblant ce jour sur les Ramblas de Barcelone et en allant voter massivement pour l’indépendance de la Catalogne le 1er octobre.

Ici, en Bretagne, nous nous mobilisons pour soutenir les partisans de la création d’une république catalane. Nous invitons tous les partisans du droit à l’autodétermination des peuples à deux rendez-vous d’ici la fin de la semaine :

• rencontrer le vendredi 22 septembre à 14h00 à Rennes (rendez-vous devant le bâtiment l’Ereve de l’université de Rennes 2) les représentants de Universitats per la Republica, plateforme juvénile catalane de promotion du référendum dans et hors de Catalogne, dans les universités. Délégation qui participera comme celle d’Arran ( Jeunes de la Gauche Indépendantiste Catalane ) à notre université de rentrée.

• nous rejoindre pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple catalan cosignée par 10 organisations de nations sans état sous domination française. Casse-croûte et animations au sommet. Rendez-vous dimanche 24 septembre à 12h dans le bourg de Tréglamus (22).

La gauche indépendantiste bretonne / Breizhistance-IS

NOUS AVONS LE REGRET D’ANNONCER LE DÉCÈS DE BAUTISTA ÁLVAREZ, FONDATEUR DE L’UNION DU PEUPLE GALICIEN (UPG).

Nous reproduisons ici in extenso en français le communiqué de UPG suite au décès d’un de leurs fondateurs et nous nous associons aux salutations internationalistes nombreuses qui ont soulignés son engagement fidèle de communiste et indépendantiste Galicien.

Bretagne-Info.

Aujourd’hui, 16 septembre 2017, Bautista Álvarez est décédé. Grand patriote galicien et militant communiste exemplaire, fondateur de l’Union du Peuple Galicien (UPG) le 25 juillet 1964, il fut l’un des principaux artificiers de la transformation de l’UPG en un parti communiste patriotique dont il a été le Président pendant trente ans.

La lutte pour l’indépendance nationale de la Galice et le socialisme a perdu un personnage de référence. BAUTISTA ÁLVAREZ SERA TOUJOURS PARMI NOUS.

BRÈVE NOTE BIOGRAPHIQUE

Bautista Álvarez naquit en 1933 à Loucía, un lieu-dit de la paroisse de Lás dans la commune de San Amaro près de Carballiño dans la Province d’Ourense.

Il participa à la fondation de l’Union du Peuple Galicien (UPG) le 25 juillet 1964 et fut l’un des rédacteurs des célèbres ‘10 points’ programmatiques. A ses débuts, l’UPG fonctionnait surtout comme un groupe de formation et de sensibilisation idéologique nationaliste basé notamment à Vigo et à Madrid.

En 1965 il partit faire son service militaire à Madrid où il suivit ses études de Philosophie et Lettres à l’Université Complutense. C’est là qu’il entra en contact avec la communauté galicienne, la plupart étant des étudiants. Il fut l’un des membres fondateurs du groupe ‘Brais Pinto’ de Madrid ainsi que promoteur et Président du Séminaire de Culture Galicienne du Club des Amis de l’Unesco de Madrid.
Poursuivi à plusieurs reprises par les forces de répression, lors l’état d’exception de 1969 il entra dans la prison de Carabanchel, accusé d’afficher des idées « séparatistes marxisantes ».

Il retourna en Galice pour y poursuivre la lutte pour la souveraineté nationale et le socialisme, s’installant au début de 1973 à Vigo et commença à travailler pour une entreprise de O Porriño. C’est à ce moment-là qu’il entra dans la clandestinité politique dans le Comité Exécutif de l’UPG. Suite à la mort de Franco, il fut arrêté pour avoir participé à une manifestation en faveur de l’amnistie à Vigo au mois de décembre 1976. Tout au long de 1977, il passa 15 jours en prison à Vigo, fut jugé par le Tribunal d’Ordre Public, fut retenu dans dépendances de la Garde Civil de Cangas, Verín et Pontevedra et fut victime de tortures.

Il fut également Président de l’Association Culturelle de Vigo de 1975 à 1978, où il publia de nombreux textes sur les questions culturelles.
Il publia aussi de nombreux articles dans différentes publications sur des thèmes politiques tout au long de ses 60 ans de militance. La Fondation Terra e Tempo, dépendante de l’UPG, a édité ses Œuvres choisies en trois tomes qui réunissent une petite partie des articles et discours politiques du Camarade Bautista Álvarez.

Lors du Iº Congrès da UPG fin août 1977, il fut élu Président tout comme dans les congrès suivants jusqu’au XIIème, en novembre 2008 où il exprima son souhait de ne pas se présenter. Ainsi, il fit partie de façon ininterrompue des organes de direction du Parti. De même, il participa à la fondation du Bloc Nationaliste Galicien (BNG), étant membre de sa Commission Permanente de 1982 à 2002.

Il fut élu député au Parlement galicien aux premières élections célébrées le 20 octobre 1981 pour la circonscription de la Corogne et fut expulsé avec ses camarades de la coalition électorale Bloque (AN-PG/UPG)-PSG, Lois Diéguez Vázquez et Claudio López Garrido, pour refuser de jurer la Constitution espagnole de 1978, avec caractère rétroactif, car ils exerçaient déjà depuis quelques mois leur travail comme élus. Il fut également élu pour la circonscription de Pontevedra dans la IIe, IVe, Ve et VIe législature. Il fut Vice-secrétaire du Parlement au IVe et Vice-président au Ve.

Ces dernières années, il a participé aux activités de l’UPG et du BNG et a publié plusieurs œuvres littéraires.

Vivian Petit est un militant anti-capitaliste et anti-impérialiste, originaire du Havre que nous côtoyons depuis de nombreuses années dans les mobilisations sociales à Rennes. Il est également investi dans la solidarité avec le peuple Palestinien.

Il vient de signer un ouvrage, préfacé par Julien Salingue, sur son expérience internationaliste : “Retour sur une saison à Gaza” chez Scribest. Il viendra présenter cet ouvrage le samedi 23 septembre à l’université de la Gauche Indépendantiste (vente et signature sur place). Nous lui avons posé quelques questions.

Bonjour Vivian. Ton livre est en partie un témoignage de ton séjour à Gaza, en 2013. Peux-tu nous dire dans quel cadre tu t’y es rendu ?

Bonjour. C’était en effet en 2013, je me suis décidé à y aller assez rapidement. Je n’imaginais pas pouvoir aller à Gaza un an ou deux avant mon voyage… Depuis 2006, Gaza est sous blocus terrestre et maritime, un siège mis en place par Israël mais aussi par l’Egypte. Mais la situation s’est un temps améliorée à partir de 2012, avec l’élection des Frères musulmans en Egypte faisant suite à la chute de Moubarak. En 2013, après avoir travaillé à Paris pour l’Agence Media Palestine et à Londres auprès de la représentation du Boycott National Committee, j’avais envie de retourner en Palestine (j’étais allé quelques années plus tôt en Cisjordanie et à Jérusalem, avec des membres de SUD-Etudiant). Puisque le passage de Rafah, où se situe la frontière entre Gaza et l’Egypte, n’était plus infranchissable à ce moment, j’ai décidé de saisir l’occasion.

Pour passer la frontière et obtenir un visa de la part des autorités gazaouies, il me fallait un emploi à Gaza et une organisation se portant garante du fait que je n’étais pas un espion (et dont le membre me « sponsorisant » risquait d’être inquiété si j’étais accusé d’avoir enfreint la loi). J’ai pu trouver un poste de chargé de cours en Français Langue Etrangère à l’université Al-Aqsa de Gaza, et un étudiant, membre de l’association Baraka City, s’est occupé de toutes les démarches vis-a-vis des autorités. Je suis arrivé à Gaza en février 2013. J’ai pu me lier aux militants de l’ISM, l’International Solidarity Movement, organisation de militants venus de différents pays, tentant comme ils le peuvent de soutenir la résistance des Palestiniens, par exemple en se rendant avec les paysans sur leurs terres lorsqu’ils risquent d’être attaqués.

Deux mois et demi après mon arrivée à Gaza, je suis allé passer une semaine en Egypte. Une semaine plus tard, lorsque j’ai voulu comme prévu retourner à Gaza, la carte de séjour d’un an qui m’avait été délivrée à Gaza par les autorités ne suffisait plus à ce que les garde-frontières me laissent passer. Après avoir fait des pieds et des mains pour tenter de passer la frontière les jours suivants, je suis finalement rentré en France au mois de mai 2013. Moins de deux mois plus tard, la frontière était finalement totalement fermée suite au coup d’Etat de l’armée en Egypte. Depuis, la situation n’a fait qu’empirer. De janvier à août 2017, le passage de Rafah (qu’un ami palestinien appelle maintenant le « barrage de Rafah ») est resté totalement fermée, à l’exception de 13 jours durant lesquels des Gazaouis ont pu passer au compte goutte pour se rendre en pèlerinage à la Mecque. Ces dernières années, pour couper tout contact entre le Sinaï et Gaza et éviter la reconstruction des tunnels, qui permettaient tout de même de passer cette frontière dans le dos de l’armée égyptienne, l’Etat égyptien est allé jusqu’à faire raser les habitations de la partie égyptienne de la ville de Rafah et à transférer les habitants à plusieurs dizaines de kilomètres de là…

La littérature sur la lutte de libération nationale du peuple palestinien est riche, en quoi d’après toi ton livre peut apporter un autre point de vue ?

Je ne suis probablement pas le mieux placé pour dire ce que mon livre aurait de plus ou de moins que les autres. Je peux par contre expliquer pourquoi il existe, et ce que j’ai tenté de faire en l’écrivant. Ce bouquin est centré sur Gaza, où rentrent peu d’étrangers en raison du blocus, et il se situe à mi chemin entre le témoignage et l’essai. J’essaie à la fois de faire un récit de ce que j’y ai vécu, de décrire la vie quotidienne à Gaza, et de mettre politiquement en perspective les évènements, sur le moyen terme. On ne compte plus les chroniques de la vie à Gaza tentant de nous surprendre en nous expliquant que Gaza est peuplée d’êtres humains comme les autres, avant d’insister sur le fait qu’il y a en dehors des massacres des jours très tranquilles… Pour ce qui est de la couverture de ce qu’il se passe à Gaza par les grands médias, celle-ci se borne le plus souvent à faire le récit des bombardements. Je tente de me détacher de cette temporalité médiatique, pour expliquer en quoi les bombardements sont le prolongement direct du siège et de l’étouffement de toute forme de vie.  Je tente d’expliquer en quoi ce qui est peu couvert (le siège, l’organisation de pénuries, les tentatives menées par Israël pour faire de certaines parties de la Bande de Gaza des zones désertiques, etc) peut au contraire permettre d’expliquer ce qu’il se passe lors des massacres en Palestine, dont les médias parlent beaucoup mais pour ne pas dire grand chose.


Peux tu en quelques mots expliquer en quoi il est incorrect de parler de « regain de tension » lorsque Israël utilise la force militaire en Palestine ?

Je crois avoir eu l’idée de ce livre à l’été 2014, au cours duquel 2 310 habitants de Gaza ont été tués par l’armée israélienne. Un peu plus d’un an après mon retour de Gaza, je reconnaissais certains des lieux bombardés sur les images diffusées par les chaînes d’information, tout en trouvant consternant le discours qui l’accompagnait, avec toute la série de poncifs sur un « regain de tension » ou un « cycle de la violence entre Israël et le Hamas ». Une partie du mouvement de solidarité en France reprenait en partie ce discours, s’en distinguant seulement en insistant sur l’asymétrie des forces en présence. Je pense au contraire qu’il n’y a pas de « cycle de la violence » ni de « regain de tension », tout au plus une routine du blocus, et une volonté israélienne d’étouffer Gaza, avec simplement des variations d’intensité dans les moyens employés selon les périodes.


Je peux citer quelques exemples. Les territoires les plus bombardés à l’été 2014 sont soit les infrastructures construites sur les terrains des anciennes colonies, que le blocus, les restrictions sur les importations ou les coupures d’électricité ont (entre autres) pour but d’empêcher de fonctionner, soit des territoires situés près des « frontières », dont Israël souhaiterait faire un 
no man’s land, prétextant des questions de sécuritéEn 2013, au sud est de la Bande de Gaza, à Kuza’a, j’avais vu des jeeps et des chars israéliens faire des aller-retour pour effrayer les habitants. L’un des paysans qui, malgré les menaces, continuait à se rendre sur ses terres (parfois en compagnie de militants internationaux), m’avait appris que seule la culture du blé était autorisée par Israël, qui menaçait d’attaquer Kuza’a si des arbres étaient plantés, car des « terroristes » pourraient se cacher derrière… Une française membre de l’ISM qui se rendait plus fréquemment que moi aux côtés de ces paysans de Kuza’a m’avait raconté les tirs des snipers qui se positionnaient près de Kuza’a, visaient régulièrement des animaux, ou tiraient près des paysans et de leurs familles pour les faire fuir… Ils avaient aussi menacé un jour de tirer sur une délégation internationale plus nombreuse qu’à l’accoutumée. Voilà donc ce à quoi ressemble une période de paix à Gaza. A l’été 2014, Israël a donné ordre aux habitants de Kuza’a, qu’ils souhaitent expulser depuis longtemps, de quitter leurs terres. 30% d’entre eux sont tout de même restés, sans qu’on sache combien l’ont fait pour résister, et combien n’avaient simplement aucun autre endroit où aller, ou étaient dans l’impossibilité physique de marcher plusieurs kilomètres. Suite à cela, en une nuit, plusieurs dizaines des habitants de Kuza’a restés dans leurs habitations sont morts sous les bombardements. Je pense qu’on comprend mieux ce qu’il s’est passé à l’été 2014 en sachant ce qu’il se passait un an avant, plutôt qu’en imaginant une période de paix qui aurait été rompue et dont ce massacre serait l’exact opposé…


On pourrait multiplier les exemples… En 2015, près de Kuza’a, à Al-Qarra, mais aussi à 
Wadi as-Salqa, au centre de la Bande, Israël a décidé de bombarder les terres agricoles en y déversant des pesticides… Certes, personne n’est directement mort de ces épandages le jour où ils ont eu lieu, mais connaître ces évènements pousse à mépriser d’avance toute personne qui, lors de la prochaine « opération » qu’Israël ne manquera pas de déclencher contre les habitants de la Bande de Gaza, affirmera que « le Hamas a rompu la trêve qui courait depuis 2014 »…


Quelles doivent être d’après toi les tâches prioritaires de ceux et celles qui s’affirment solidaires du peuple palestinien en Europe ?

Passées l’émotion et les grandes manifestations qui ont lieu lors des périodes de bombardements, il n’est pas toujours évident de faire perdurer le soutien concret à la résistance palestinienne. Ca me paraît cependant important, ne serait-ce qu’en raison de la continuité coloniale et policière des régimes. A ceux qui parlent d’« importation » de cette question en France, je rappelle que Vincent Auriol, président de la République française en 1948, raconte dans son journal que la raison principale du soutien de la France à la création d’Israël est qu’une victoire des Palestiniens aurait risqué de renforcer la lutte du FLN en Algérie … Je rappelle aussi qu’Israël est un modèle pour tous les pays occidentaux en ce qui concerne les interventions militaires, l’antiterrorisme et le maintien de l’ordre… Comme le dit un ministre israélien, « si Israël vend des armes, c’est parce que les acheteurs savent qu’elles ont été testées »…

Puisqu’il ne faut pas se contenter d’incantations sur la révolution mondiale, se rendre en Palestine est parfois utile, pas seulement parce que cela permet de percevoir plus finement les enjeux et de témoigner à son retour, mais aussi parce que certaines actions sur place peuvent produire des effets. Par exemple celles consistant à assurer une présence sur des terres ou dans des maisons dont les habitants sont menacés d’être expulsés pour être remplacés par des colons.

Pour ce qui est des actions menées en Europe, si je suis favorable au boycott des produits israéliens, ce n’est pas parce que je croirais dans la possibilité d’une moralisation du capitalisme, mais parce que cela s’inscrit dans une campagne politique, Boycott, Désinvestissements, Sanctions, appellant à faire preuve d’une solidarité internationale en tentant de faire payer le prix de l’occupation à Israël comme à ses complices. Pour ce qui est des manières dont des militants tentent de s’en prendre concrètement aux responsables de l’occupation de la Palestine, des sabotages menés contre des usines d’armements en Grande-Bretagne lors de l’opération « Plomb durci » sont un exemple (les militants du collectif Smash EDO et de l’International Solidarity Movement interpellés après cette action avaient d’ailleurs été relaxés lors de leur procès, le tribunal reconnaissant que leur action avait pour but d’empêcher des crimes de guerre). Le blocage de cargos israéliens en Amérique du nord à l’été 2014 en est un autre.

Dans les entreprises françaises complices de l’occupation et de la colonisation, on peut prendre l’exemple de Véolia. De 2005 à 2015 (date de la fin de ses activités en Palestine occupée), pendant que des Palestiniens sabotaient parfois les infrastructures du tramway (reliant Jerusalem ouest aux colonies israéliennes en territoires occupés) pendant des manifestations, les pressions populaires sur les élus ont fait perdre à Véolia près de 15 milliards de dollars de contrats signés avec des municipalités du monde entier. Il y a aussi Orange, qui a alimenté en Cisjordanie les antennes et les relais implantés sur des terres confisquées aux Palestiniens pour les communications de l’armée israélienne et des colons, et qui a même parrainé deux unités de l’armée israélienne lors du massacre à Gaza en 2014… En 2015, Orange a perdu de gros contrats en Égypte, a été boycotté au Maroc, et des rassemblements répétés devant ses boutiques en France ont parfois contraint les gérants à baisser momentanément le rideau. A la suite de cela, Orange n’a pas renouvelé son contrat avec Partner Communications, leur entreprise israélienne partenaire. Il y a aussi une campagne contre AXA, qui est actionnaire de trois banques israéliennes ainsi que d’Elbit Systems, l’une des principales sociétés d’armement israéliennes (celle là même qui est accusée d’avoir fabriqué les bombes au phosphore blanc qui ont servi à bombarder Gaza…). Il y a aussi les actions contre le salon de l’armement à Paris, la critique de la manière dont la Palestine sert de laboratoire à l’évolution des techniques de contre-insurrection … A Rennes, des étudiants de Sciences-Po mènent une campagne contre le partenariat de leur école avec l’Université de Tel Aviv, qui, comme toutes les universités israéliennes, est engagée dans des programmes de recherche militaire.


Enfin, les campagnes pour la libération des 7 000 Palestiniens emprisonnés par Israël me paraissent elles aussi importantes, même s’il est difficile d’en mesurer les effets. Il y a d’ailleurs un rassemblement ce 20 septembre à Rennes, pour la libération de Salah Hamouri, militant franco-palestinien emprisonné par Israël sous le régime de la détention administrative… Et des manifestations régulières à Lannemezan, dans le sud de la France, où est incarcéré Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais emprisonné depuis 33 ans par la France, pour 
complicité dans des actes de lutte armée revendiqués par un groupe d’extrême-gauche libanais, des actes qui répondaient à l’invasion israélienne du Liban en 1982.

Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
@Crédit Bretagne-Info

Le 30 septembre prochain défilera à Nantes la traditionnelle manifestation pour la réunification de la Bretagne. L’an dernier, celle-ci avait été l’occasion pour une centaine de militants d’extrême-droite de défiler impunément dans les rues de Nantes en scandant des slogans racistes.

Depuis, ces mêmes militants néo-nazis ont tabassés un jeune homme de 18 ans le soir du second tour des présidentielles, le laissant pour mort, et ont été inculpés pour diverses agressions racistes à Angers et à Nantes.

Pour autant, cela ne semble pas perturber Bretagne Réunie, l’association organisatrice de la manifestation, qui réaffirme que « la réunification de la Bretagne n’est ni de droite, ni de gauche »  et qu’elle « accueillera à Nantes tous les supporters de la Bretagne à 5 », refusant ainsi de condamner l’extrême-droite et la jugeant même bienvenue dans son cortège.

Yaouankiz Breizh, la même organisation qui menait le défilé de l’extrême-droite l’an passé, a d’ors et déjà appelé à contrer le cortège anticapitaliste le 30 septembre. Les récents événements de Charlottesville aux États-Unis, où une militante antifasciste a été assassinée par un néo-nazi, rappellent la dangerosité de laisser des fascistes défiler. La Bretagne est une terre de luttes et de résistances. Il donc impensable que la manifestation pour la réunification de la Bretagne soit encore une fois l’occasion pour les groupuscules les plus radicaux de l’extrême droite violente de venir parader dans les rues de Nantes.

Afin de rappeler à l’extrême-droite qu’elle n’est pas la bienvenue dans nos rues, nous appelons à former un cortège antifasciste, féministe et anticapitaliste le 30 septembre à 15h, place de la Petite Hollande.

Nantes, le 14 septembre,

Les différents groupes organisateurs du cortège anticapitaliste.

Quelques sources sur les innombrables agressions commises

par l’extrême droite à Nantes :

Octobre 2014 : 2 matons qui partaient de la manifestation bretonne font des saluts nazis dans le tramway à Nantes.

http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-prison-avec-sursis-apres-les-saluts-nazis-15-10-2014-132157

Novembre 2015 : « Nantes. Deux cocktails Molotov jetés dans le squat des migrants »

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/incendie-criminel-deux-cocktails-molotov-dans-le-squat-des-migrants-3825345

Juin 2017 : 4 militants du GUD arrêtés pour un tentative d’homicide contre des adolescents à Nantes :

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/agression-du-chaffault-les-quatre-suspects-ont-ete-ecroues-5084218

Août 2017 : « Extrême droite. Entre Nantes et Angers, un long feuilleton de violences racistes »

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/entre-nantes-et-angers-un-long-feuilleton-de-violences-racistes-5214967

Septembre 2017 : « Nantes L’étudiant d’extrême droite soupçonné d’avoir commis d’autres violences »

https://www.presseocean.fr/actualite/nantesletudiant-dextreme-droite-soupconne-davoir-commis-dautres-violences-08-09-2017-244626