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2017

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En ce 8 mars 2017, 110 ans après la création de l’internationale socialiste des femmes par Clara Zetkin, une fois de plus les institutions et les partis de gouvernements, ceux et celles qui veulent gérer la misère en refusant la perspective de lutte anticapitaliste ainsi que les médias de la bourgeoisie voudront marquer ce 8 mars, journée internationale de lutte pour le droit des femmes, du sceau de la dépolitisation, en niant le caractère revendicatif de classe de cette date. Le Bataillon International de Libération que nous soutenons pour son implication dans le processus révolutionnaire au Kurdistan et aux alentours a publié un hommage à Ivanna Hoffman militante communiste, lesbienne, noire, internationaliste, morte à 19 ans au combat face à DAESH.
Vous pouvez contribuer à soutenir les camarades de ce bataillon en faisant un virement ici pour l’achat de matériel médical. Nous reproduisons ici leur communiqué.

Ivana_hoffmann

Il y a deux ans mourrait Ivanna Hoffmann, première femme martyre internationaliste qui a inspiré la création du Bataillon International de Libération. A cette occasion, le bataillon a publié un hommage que nous traduisons ici :

Souvenons nous aujourd’hui de notre chère camarade Ivana Hoffmann, nom de guerre Avaşin Tekoşin Güneş, morte ce jour il y a deux ans, dans la bataille de Tal Tamir. Avaşin était internationaliste de la plus pure des façons, de nationalité allemande et d’origine africaine (togolaise). Comme tant d’entre-nous elle a grandi comme une migrante non-européenne, et c’est à travers cette expérience qu’elle est entrée en contact avec les jeunes migrants turcs et kurdes, desquels elle a étudié le marxisme non-dilué qui allait façonner sa vie. Non seulement, son martyre à 19 ans frappe toutes les femmes, puisqu’elle est la première martyre internationale, mais aussi les personnes LGBT, puisqu’elle était lesbienne. Ce sont des fondations sur lesquelles nous pouvons nous appuyer au Rojava. A travers l’altruisme désintêressé, l’engagement dévoué à la cause du socialisme, nous démontront nos valeurs les uns aux autres. Nous défendons Ivanna comme un symbole de notre époque, comme un signe de la lutte grandissante entre les forces de l’égalité et celles de la réactions qui se répandent sur le globe. Peu après sa mort, nous avons répondu à la vague d’émotion et de volontaires que son martyre a évoqué : nous avons formé le Bataillon International de Libération ! Ainsi, Ivanna Hoffmann est immortelle ! Shehid Namirin !”

tkpml

https://www.youtube.com/watch?v=65-82Vr0kNA

Voici un texte diffusé initialement sur le site Expansive.info et qui explique le pourquoi d’une campagne d’abstention active en Bretagne pour les élections présidentielles 2017.

La rédaction de Bretagne Info.

 

Selon les pronostics, l’abstention sera comme toujours la grande gagnante des élections du printemps 2017. Néanmoins, il semble qu’une fois encore les politiques ne vont pas la prendre au sérieux. Une infime minorité aura donc à nouveau le droit de faire la loi, quelqu’un sera reconduit à la tête de l’État, l’assemblée des vieux blancs corrompus se remplira à nouveau. Pour remédier à ce problème, c’est à dire pour que la France ne vienne plus nous déranger avec ses élections et ce qu’il en résulte, des militantEs de la gauche indépendantiste bretonne ont décidé de répondre favorablement aux appels internationaux à une piraterie de classe contre les présidentielles.

Notre participation au cirque électoral par une campagne d’abstention active s’est imposée comme une évidence. Qu’importe qui fera reculer les droits sociaux, nous refusera toujours le droit de décider collectivement du sort de nos territoires, passera en force sur les projets inutiles et imposés, niera fidèlement le droit du peuple breton à se gouverner lui-même de Ouessant à Clisson. S’il faudra lutter contre l’une ou l’autre de ces personnes après l’élection, autant commencer dès le début de la campagne. Nos voix seront dans les rues et sur les murs, pas dans les urnes. Il est d’autant plus impensable en Bretagne, d’accepter passivement cette énième injonction à aller choisir qui va continuer à ne pas nous représenter ; pas après avoir expérimenté sur la ZAD le fait se représenter soi-même, pas après avoir montré pendant le mouvement contre la loi travail notre capacité à s’organiser contre ce monde, et pas à un seul instant tant que notre peuple est privé de son droit à s’autogérer.

Comme beaucoup nous ne nous déplaçons pas pour aller voter car nous ne ressentons rien pour les mascarades présidentielles. Choisir entre le pire et le différemment pire ne fait pas vibrer grand monde. Que cela s’exprime par un discours militant ou non, les beaux succès permanent de l’abstention et la disparition du vote de conviction au profit du vote de dépit sont plus que des aveux d’échec. Ils sont aussi des frontières qui existent entre un monde politique coupé du réel, et les classes populaires qui subissent sa loi sans rien pouvoir obtenir autrement que par la lutte. Ce monde clos est à ce point loin des réalités qu’il fait même une élection sous un état d’urgence devenu semi-permanent.

Nous savons déjà de quoi sera fait le débat : concours de casse sociale, nationalisme tricolore outrancier et va en guerre, racisme, sexisme, course au renoncement écologique. A l’inverse, pour construire une Bretagne indépendante, réunifiée, anticapitaliste, féministe, écologiste, brittophone et solidaire, notre programme passe donc par la perturbation des élections présidentielles françaises. Puisque nous n’avons pas notre place dans les médias pro-élections, nos propositions s’écriront sur les murs et dans la nature. Nous invitons les volontaires à répandre cette dynamique à travers tout le pays. Exprimez-vous dans cet espace électoral conçu pour être verrouillé, portez y l’affrontement, tournez-le en ridicule, sabotez-le, à vous de trouver vos méthodes. Organisons-nous pour lancer dès à présent la riposte. Pour une fois nous prendrons la parole, en tant que partisanes et partisans du boycott de 2017, en tant que bretonnes et bretons.

Sabordons les élections, à l’abordage !

Bretagne_Info_Election_Francaise_Abstention_Revolutionnaire_Bretonne_Dispach

Le blog communiste Occitan “Servir le Peuple” a eu l’excellente idée de traduire un communiqué de l’organisation républicaine et socialiste Irlandaise Eirigi sur l’utilisation la croix Celtique par le GUD. Un communiqué qui tombe à point après la parade puante de 20 nervis du GUD “Bretagne” samedi dernier à Rennes en parallèle d’un rassemblement de solidarité avec des migrants.

Eirigi

Les néo-nazis n’ont aucun droit à se revendiquer de Pádraig Pearse et du républicanisme irlandais !

Comme il apparaît qu’un groupe français d’extrême droite, le GUD (Groupe Union Défense) a tenu une réunion publique en tentant de récupérer Pádraig Pearse et la liberté de l’Irlande, Éirígí affirme qu’il n’y aucune place pour les néo-nazis, racistes ou fascistes au sein de lutte révolutionnaire irlandaise.

Le républicanisme socialiste irlandais est une idéologie internationaliste, laïque et inclusive, avec une longue et fière histoire d’opposition à la menace fasciste, qu’elle ait montré sa tête affreuses dans les rues de Dublin ou sur les champs de bataille de l’Espagne. Depuis plus de 200 ans, le républicanisme irlandais a eu pour objectif de donner plus de pouvoir aux petites gens, indépendamment de leur religion ou leur nationalité, et a cherché à construire sur cette île un système social qui mettrait fin à toutes les formes d’exploitation. De tels principes reposent sur une totale opposition à l’idéologie d’extrême droite.

En tant que signataire de la Proclamation de 1916, Pádraig Pearse s’est battu pour les libertés civiques et religieuses, des droits égaux et des opportunités égales pour tous, et a finalement donné sa vie dans la tentative d’établir une République irlandaise qui chérirait tous les enfants de la nation de manière égale. L’absurdité de la suprématie raciale prêchée par l’extrême droite ne saurait être plus éloignée des convictions politiques de Pearse.

En tant que républicains socialistes irlandais, Éirígí rejette toute tentative de la part de l’extrême droite de récupérer le combat pour la liberté de l’Irlande. Nous affirmons que la lutte en Irlande est une lutte socialiste de libération nationale.

Nous affirmons, avec les mots de James Connolly, que “le salut de l’Irlande ne peut venir que du socialisme” !

Étant donné que l’extrême droite à travers le monde se sent pousser des ailes depuis la victoire de Donald Trump, nous rappelons aux groupes tels que le GUD que toute tentative néo-nazie de s’organiser en Irlande a été empêchée par le Peuple irlandais, qui a sans cesse démontré qu’il est déterminé à affronter l’idéologie de la haine.

Aucune tribune ne sera donnée aux racistes, fascistes ou néo-nazis et leur soutien n’est pas le bienvenu. No pasarán !

Eirigi.

Patrick Pearse
Patrick Pearse

A-benn ar Gwener 12 a viz Mae 2017 e vo barnet pevar den deus Bro-Dreger ‘ba lez-kastizoù Gwengamp. Barnet e vefont ‘vit bezañ bet e-mesk an dud o devoa klasket sac’hañ trenioù kostez Plouared etre miz Mae ha miz Even 2016, pa oa bet bec’h abalamour d’al lezenn El Khomry. Tremen a refont dirak al lez-varn abalamour d’ur c’hlemm douget gant an SNCF. 3 bloavezh toull-bac’h ha 45000 euro tell-gastiz a c’hellfe bezañ lakaet war chouk pep hini anezhe.

E miz Mae 2016 e oa bet aloubet gar Plouared gant tremen kant a dud, en o mesk sindikalisted ha maered deus ar vro ha kement-se meur a-wezh. Ar re-seoù a oa aet da heul « Galv Plouared » an 19 a viz Mae 2016 a c’hoûle gant tud ar vro dont da sac’hañ red an ekonomiezh hag evel-se souten labourerien an hentoù-houarn o devoa diskroget diouzh o labour, sevel ‘enep al lezenn El Khomry, ‘enep ar stad a zifrae (l’état d’urgence) hag ‘enep feulster ha gwaskerezh ar gouarnamant gall hag e bolis.

N’eo ket hep rezon e tremeno e- tal al lez-varn ar pevar den-se nemetken. Faot a ra d’ar polis ha d’ar justis gwaskañ war tud deus ar vro anveet evit bezañ tomm-hardîouzh ar brezhoneg, evit bezañ dizalc’hourien, peotramant evit bezañ e- barzh ar strollad Nuit Debout Lannuon, ha dreist-holl evit bezañ perzh deus ar stourmoù sokial bev-bev e-barzh hon bro a-enep raktresoù ar gapitalisted : toullañ an douaroù evit gounit mengleuz, tennañ traezh eus bae Lannuon…

Faot a ra d’ar polis ha d’ar justis gwaskañ dre-se tout ar re a gemer perzh mod pe vod er stourmoù sokial en Breizh hag er Frañs.

Evit talañ ha souten ar pevar den-se eo galvet tout an dud da zont da vanifestiñ

  • D’ar Sadorn 11 a viz Meurzh dirak Ti-Gar Plouared da 11 e beure evit un emvod kelaouiñ hag ur vanif da heul
  • D’ar Sadorn 6 a viz Mae 2017 ‘ba kreiz-kêr Gwengamp !

A-enep ar gapitalisted, a-enep feulsterioù ar polis hag ar justis ha evit difenn ur mod all da vevañ ha da ren an traoù e-barzh hon bro !

Breizh O Stourm

 

Alors que les partisans de Le Pen et Fillon font campagne pour que pendant la présidentielle leurs héros millionnaires bénéficient d’une trêve judiciaire, le parquet de Saint-Brieuc a eu la brillante idée d’audiencer à Guingamp le 12 mai prochain un procès contre quatre opposants à la loi travail pour avoir prétendument bloqués des trains en gare de Plouaret au printemps dernier suite à une plainte de la SNCF.

Trop heureux de pouvoir bénéficier de ce prétexte pour mobiliser de nouveau contre la loi El Khomri et son monde, les quatre compères et l’appel de Plouaret à l’origine de ces mobilisations en milieu rural donnent rendez-vous aux résistants à l’ordre capitaliste dans la perspective de cette échéance.

Ils encourent jusqu’à 45 000 EUROS D’AMENDE ET 3 ANS D’EMPRISONNEMENT POUR « ENTRAVE À LA MISE EN MARCHE OU À LA CIRCULATION D’UN TRAIN ». Plus précisément, « avoir occupé, dans le cadre d’une manifestation, la gare de Plouaret, et avoir occupé illégalement la voie ferrée en empêchant la libre circulation des trains, au préjudice de la SNCF ». Ceci sur une période définie entre le 19 mai et le 24 juin 2016.

Il n’échappe à personne proche de ces camarades qu’il n’y aucun élément permettant de les impliquer dans l’ensemble des blocages survenues dans cette gare et qu’il n’étaient pas plus identifiables que d’autres lors des rassemblements à Plouaret.

Il est évident qu’ils sont poursuivis parce qu’ils sont connus pour leur engagement anticapitaliste, en faveur de la langue bretonne, l’antifascisme et le droit à l’autodétermination du peuple breton. En effet, Kaou Davay milite activement à Nuit Debout Lannion et Guillaume Bricaud, Gael Roblin et Yoan Colas à la Gauche Indépendantiste.

L’appel de Plouaret vous donne rendez-vous pour affirmer notre opposition à la Loi Travail et en solidarité avec les inculpés :

  • Le samedi 11 mars à 11 h pour une conférence de presse et une manifestation devant la gare de Plouaret
  • Le samedi 6 mai à Guingamp pour une manifestation de soutien.
  • Le vendredi 12 mai toujours à Guingamp dés 08h pour le procès et un rassemblement de soutien.

D’autres initiatives de soutien auront lieu.

Skoazell Vreizh / Le Secours Breton prend en charge les frais d’avocats. L’UL CGT Guingamp, la FSU locale et l’UL Solidaires ont fait part de leur solidarité et volonté de s’impliquer dans les initiatives de soutien.

Prenant prétexte des manifestations antifascistes survenues lors de sa venue à Nantes récemment, Marine Le Pen, qui pensait sans doute aussi aux zadistes, a déclaré au journal “national catholique” (pétainiste…) “Présent” : « Là on sait très bien à qui on a affaire. À des milices d’extrême gauche, utilisées par le gouvernement et utilisées notamment pendant la loi El Khomri pour discréditer le mouvement populaire de rejet de cette loi. Des milices qui régulièrement cassent les centres-villes de Paris, de Nantes, de Rennes, dans le cadre d’une impunité absolument totale » et s’est donc engagée à dissoudre dés son arrivée au pouvoir les groupes antifas actifs “notamment à Rennes et Nantes…“. Elle semble avoir oublié les milliers de personnes violentées par la police et la justice en raison de leur engagements contre la loi travail. Pas nous.

Nous nous n’avons pas oublié non plus que cette proposition (peu réaliste) de dissolution juridique des collectifs antifascistes est l’idée, entre autres, de Marc Le Fur, “leader” de la droite républicaine à la région Bretagne.

Comme nous le rappelions dés décembre 2015, celui-ci a déposé un projet de loi à Paris avec l’arrière banc de la droite la plus extrême allant dans le même sens. Et ce comme nous l’écrivions “dans un contexte pour le moins trouble et funeste qui intervenait après l’assassinat à Paris par des fascistes d’un jeune brestois libertaire et antifasciste nommé Clément Méric, ce qui avait abouti à la dissolution de deux groupes de l’extrême-droite la plus radicale”.

Une convergence de vues qui en dit long sur le cordon sanitaire républicain face au Front National chez certains élus bretons, auxquels certains “régionalistes” avaient trouvé bien des qualités…

Photo : Marc Le Fur, à droite, aux côtés de Jean-François Le Bihan à gauche (président de Bretagne Réunie et n°11 dans les Côtes d’Armor sur la liste de Marc Le Fur aux élections régionales 2015).

Le ministre de la défense français et président de la région Bretagne s’est rendu à Beyrouth capitale du Liban ce 06 mars. Sa venue n’a pas manqué de susciter une manifestation de nombreux Libanais en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Ce communiste Libanais est incarcéré en France depuis 1984 pour avoir soutenu la résistance Palestinienne et Libanaise à l’occupation Israélienne, il est libérable depuis 2007 et maintenu en détention sur ordres des Etats-Unis et d’Israel.

M. Le Drian a déclaré, d’après le journal Libanais L’orient le Jour : “La France est extrêmement attachée à l’intégrité et à la souveraineté du Liban. Cela passe (…) par l’existence de forces armées libanaises structurées et solides”, à l’issue d’un entretien avec son homologue libanais Yaacoub Sarraf.

Sur la pancarte centrale : "Georges Abdallah est un résistant, et la résistance n'oublie pas ses prisonniers chez les geoliers" Sur celle de gauche : "la liberté, la souveraineté, l'indépendance perdent leurs valeurs quand les combattants restent en prison
Sur la pancarte centrale : “Georges Abdallah est un résistant, et la résistance n’oublie pas ses prisonniers chez les geoliers”
Sur celle de gauche : “la liberté, la souveraineté, l’indépendance perdent leurs valeurs quand les combattants restent en prison.

Une affirmation pour le moins hypocrite tant la France semble méprisée impérialement la volonté de nombreux Libanais pour le retour de Georges Abdallah dans son propre pays et l’accord du gouvernement de cet état souverain pour l’accueillir. C’est ce que sont venus dénoncer des nombreux manifestants, notamment communistes, devant les grilles de l’ambassade de France. Vous pouvez consulter sur la page Facebook de son comité de soutien les vidéos du rassemblement.

En Bretagne la Gauche Indépendantiste s’est mobilisée avec d’autres pour la libération immédiate de Georges Abadllah qui se refuse à renier sa fidélité à son engagement révolutionnaire, anti-impérialiste et antisioniste.

Les actions internationales en sa faveur sont nombreuses et relayées ici.

 

Daou vreton a zo kouezhet dindan taol ar justis n’eus ket keit se. Tamallet zo dezhe bezañ laosket ur vombezenn dirak ur greizenn finañsoù ha bezañ bannet kokteloù Molotov ouzh daou archerdi.
N’eo ket diwar o fenn e vo komzet hiziv met reiñ a ra digarez deomp da zont en-dro war oberiantiz ur gevredigezh, Skoazell Vreizh, bet savet ouzhpenn daou ugent vloaz zo evit harpañ familhoù ar stourmerien bolitik harzet p’o deus kaset oberiadennoù ‘maez-lezenn, p’eo doareet o stourm evel-se gant ar gwir gall. Fabris Kadou, sekretour Skoazell Vreizh…

Le collectif Douar Didoull organisera une manifestation à Guingamp / Gwengamp le samedi 18 mars prochain. Voici leur communiqué de presse.

La rédaction de Bretagne-Info.

Le printemps de Douar Didoull

Communiqué de Presse 23/02/17

Le collectif Douar Didoull appelle à se rassembler massivement le 18 mars 2017 à Guingamp (Place du Champ au Roy à 10h30) afin de rappeler à l’Etat et à Variscan que nous ne voulons de ce projet ni ici, ni ailleurs.

Les dernières actualités tendent à nous donner raison quant à la nécessité de résister contre les projets miniers et leurs porteurs : depuis deux mois, Variscan conteste la légitimité de nos éluEs à protéger la santé et la sécurité de leurs administrés ; en effet Variscan vient d’assigner en justice six communes ayant pris des délibérés d’interdiction de survol d’aéronefs qui exposent la population à des champs magnétiques dont l’innocuité n’est pas démontrée.

Malgré une opposition farouche de la population et les promesses du gouvernement (à travers M. Macron, ministre de tutelle à l’époque) aux éluEs de rejeter les projets miniers s’il n’y avait pas une réelle acceptation de la population, les programmes de travaux ont été déposés à la préfecture de Saint-Brieuc pour les 3 permis costarmoricains (Merleac, Silfiac et Lok-Envel)

Face à l’attitude de cowboys de Variscan et aux promesses non tenues du gouvernement, nous appelons la population à venir manifester notre opposition à ces projets miniers et rappeler notre détermination à empêcher la venue des foreuses. Car ces projets mortifères vont polluer l’eau potable en arsenic et radon pour des centaines d’années, détruire de larges pans de l’économie locale et dénaturer le territoire.

Et cela pour une poignée de dollars australiens.

Rassemblement – Manif
Le 18 mars 2017 à 10h30
Place du Champ au Roy – GUINGAMP/GWENGAMP

Contact : douardidoull@riseup.net

Bretagne_Info_Affiche_Douar_Didoull_Manifestation_Contre_Projets_Miniers_Guingamp_Gwengamp

Le candidat indépendantiste Polynésien et maire de Fa’a, Oscar Temaru, était en Bretagne samedi 18 février dans le cadre de sa campagne présidentielle.

En effet, son parti le Tavini Huiratira veut profiter de cette échéance pour tenter de gagner la majorité des suffrages lors de cette élection en Polynésie et ainsi entamer un processus de création d’un état souverain.

Il explique ainsi sa démarche : « Le 17 mai 2013 nous avons franchi une nouvelle étape dans l’histoire de la décolonisation de la Polynésie française. L’ONU a adopté la résolution 67/265 qui réinscrit Mä’ohi nui sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser d’où elle avait été retirée illégalement et unilatéralement à la demande de l’État français en 1963 alors qu’elle figurait dans la liste initiale établie en 1946. Aujourd’hui, je souhaite me présenter aux élections présidentielles de 2017 afin de faire connaître mon Pays, mon Peuple et notre Histoire passée et contemporaine aux français du monde entier. Je souhaite colorer cette élection d’un visage nouveau, celui d’un ultra-marin engagé, celui d’un Polynésien, d’un Maohi déterminé dans sa lutte pour la décolonisation et pour la démocratie ».

Comme nous, il affirme donc le caractère plurinational de l’état français et précise : «Les problématiques de Mä’ohi nui sont également présentes dans d’autres régions ou territoires français. A des degrés divers, de la Corse à la Martinique en passant par l’Occitanie ou la Bretagne, des populations insoumises au jacobinisme, ou des Peuples sans État aspirent à plus d’autonomie ou à l’indépendance. Avec tous ceux-là je veux travailler pour faire entendre notre voix ! ».

Son parti avait d’ailleurs marché avec les militants de la Gauche Indépendantiste en 1997 lors d’une marche pour l’indépendance de la Bretagne organisée par Emgann, signé des déclarations communes et salué la naissance de Breizhistance.

Considérant que sa présence dans ce scrutin permettrait de visibiliser la soif d’indépendance du peuple Polynésien et permettrait d’affirmer les droits de tous les peuples sous domination française — dont le peuple breton — à maitriser leur destin, plusieurs militants indépendantistes de gauche tentent d’œuvrer en faveur de cette candidature.

Ainsi Jañ-Mai Salomon, Herve ar Beg, Gael Roblin et quelques autres ont organisé des rencontres entre des élus, notamment le maire de Loc-Envel et des collectifs revendicatifs en Bretagne.

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Les militants de Douar Didoull, qui s’opposent aux projets de prospection de la multinationale Variscan, attendaient Oscar Temaru à Loc-Envel, la commune la plus petite des Côtes d’Armor et située au cœur de la zone des 25 communes concernées par le projet minier.

Sensibilisé à  la logique coloniale de ce type de projet Oscar Temaru a fait part de problématiques similaires dans son pays.

Il a invité les opposants bretons aux projets miniers à venir témoigner de la surdité du pouvoir central français qui fait fi des oppositions locales à ces projets devant la quatrième commission de l’ONU qui statue sur les “‘Politiques spéciales et la décolonisation”. Y ayant accès en tant que “territoire non autonome à décoloniser”, les Polynésiens peuvent inviter ceux qui comme eux peuvent subir les politiques prédatrices de l’état central français. Les opposants et élus de la zone des projets miniers de Loc-Envel ont semblé réceptifs à cette proposition.

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Le même jour, le candidat a rencontré le collectif 44= Breizh, notamment Josselin Liotard porte-parole dans le Trégor. Un échange enrichissant sur la revendication référendaire et la réforme territoriale à suivi. Oscar Temaru semblait bien au fait de la bretonnité du pays Nantais.

Ces deux revendications ont pu apparaitre clairement dans les médias dans le cadre de cette pré-campagne, comme en témoigne les articles de Ouest-France et du Télégramme.

Au moment où nous écrivons ces lignes, peu de signatures manquent à Oscar Temaru pour mener à bien son projet. Si votre maire ou conseiller régional ou départemental, député ou sénateur souhaite apporter son parrainage, contactez le comité breton de soutien à Oscar Temaru !

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