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2017

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Vivian Petit militant Rennais et auteur de “Retours sur une saison à Gaza“, ouvrage solidaire sur la Palestine que nous avions interviewé continue sa tournée de réunions publiques en Bretagne et ailleurs.

Nous vous recommandons vivement de vous rendre à un de ces rendez-vous pour vous procurer l’ouvrage et participer à ces débats sur la solidarité avec le lutte de libération nationale du peuple Palestinien. La page Facebook du livre est là.

Pour commander le livre chez Scribest on passe par là.

  • 14 novembre : Châteaubriant (44), Bar La charrue, 20h.
  • 15 novembre : Rennes (35), Université Rennes 2, 18h. (En compagnie de Julien Salingue).
  • 17 novembre : Plourin les Morlaix (29), Centre social Ti An oll, 18h. (A l’occasion de l’inauguration d’une exposition de l’ACAT, du CCFD et de l’AFPS à propos de Gaza).
  • 18 novembre : Locquirec (29), Maison occupée Poul Rodou, 18h. (Suivi d’une projection du documentaire “The lab”, de Yotam Feldman).
  • 21 novembre : Rennes (35), Institut d’Études politiques, 18h15. (A l’invitation de l’association Ysegoria et de la librairie Planet io).

La Gauche Indépendantiste Bretonne salue avec enthousiasme la nouvelle République catalane ! Sa proclamation prouve qu’un peuple déterminé, uni et combatif peut vaincre la peur de la répression, l’indifférence complice des institutions et États européens en poussant ses propres élus à exercer le droit à l’autodétermination.

Le soutien sans faille de Macron, Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Valls à la monarchie espagnole démontre que lutter pour la Catalogne c’est lutter pour nos propres droits tant la peur de la contagion démocratique transpire de leurs propos en solidarité aux héritiers de Franco.

Cette victoire déterminante sur la route de la liberté du peuple catalan est un message d’espoir pour toutes les nations sans État, dont la Bretagne, et  un encouragement à toutes celles et ceux qui pensent que l’action collective peut changer le cours de l’histoire.

Seule notre mobilisation internationaliste garantira la survie de la république catalane c’est pourquoi nous appelons les bretons à se mobiliser en solidarité avec le peuple catalan et contre la violence répressive lors des échéances suivantes :

  • Le dimanche 29/10 à Carhaix à 17h30 devant le Glenmor.
  • Le mardi 31/10 à Nantes 18h place du commerce.
  • Le jeudi 02/11 à Guingamp place de l’échiquier 18h.
  • Le vendredi 03/11 à 14h à Rennes quai Chateaubriand devant la maison internationale de Rennes lors de la permanence mensuelle du consul honoraire d’Espagne.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

Militer, ce n’est pas faire le pitre ou faire de l’ironie devant ses détracteurs quand on a cherché la condamnation à force de provocations orales et virtuelles.

Militer, ce n’est pas faire croire que l’on est chef d’une agence de presse en carton sur internet.

Militer, ce n’est pas s’approprier les luttes des autres auxquelles on ne participe pas sans payer soi-même de sa personne.

Militer, ce n’est pas recevoir un collier de breloque, fut-il herminé

Mais militer, ça peut être aussi être au service d’une classe, d’un ordre social et colonial, comme toute sa famille… en l’ayant caché, passé sous silence…

Militer, c’est faire des choix politiques et les assumer. In real life…

Nous verrons comment Argouarc’h Philippe, autoproclamé « rédacteur en chef » de l’Agence Bretagne Presse, assume dans la vraie vie la mise en perspective à laquelle nous allons nous livrer, de son investissement fidèle au service du colonialisme français, de l’impérialisme et du capitalisme.

Nous verrons aussi par la suite comment assument ceux et celles qui prétendent porter dans leurs actions culturelles, politiques, associatives ou syndicales un projet émancipateur en Bretagne, le fait d’avoir été bernés pendant des années par un individu qui a tu son passé, ses véritables opinions, son entourage politique immédiat.

Nous leur demandons de se poser la question suivante :

« Est-ce que des républicains Irlandais auraient confiés leurs communication virtuelle à un serviteur de la couronne royale dont la famille serait liée au complexe militaro-industriel Britannique ? »

ou alors celle ci :

« Est-ce que des indépendantistes Catalans auraient mis leur médias entre les mains d’une famille liée à la Garde Civile Espagnole et nostalgique de la Grande Espagne et du Franquisme ? ».

C’est pourtant ce que ceux et celles qui ont publié sur l’ABP et défendu son unique rédacteur en chef ont fait ici en Bretagne.

***

A l’origine de l’ABP et sur la biographie de son fondateur.

D’après Wikipédia, « lAgence Bretagne Presse (ABP) a été créée en octobre 2003 par Philippe Argouarch et Ronan Le Flécher. L’idée originale et la réalisation technique reviennent à Philippe Argouarch. ABP est devenu un projet collectif à la fois un agrégateur de communiqués émanant de la société civile et un média de presse dans lequel écrivent plusieurs chroniqueurs aux points de vue variés et qui analysent la politique un peu comme un hebdomadaire. À l’occasion, des reportages sont publiés, principalement sur des manifestations publiques concernant la Bretagne » .

Ce point ne nous paraît pas contestable. Mais cet article ne dit pas que Argouarc’h était un parfait inconnu en Bretagne, dans les milieux autonomistes ou indépendantistes, avant le début des années 2000. Et pour cause, il vivait et travaillait aux États-Unis (il a gardé la nationalité étasunienne) au service notamment de la Wells Fargo Bank, troisième banque de cet état.

Certains prétendent que Argouarc’h a fui aux États-Unis pour échapper au service militaire. Il faut dire que son père était militaire de carrière et gradé dans l’armée française et a servi en Indochine et en Algérie…

C’est à cet environnement familial qu’il faut s’intéresser.

Son père sera arrêté car proche des officiers putschistes pro-Algérie française. Pour comprendre combien le Philippe Argouarc’h adulte a du mal avec la vérité historique sur la présence française en Algérie et trouve des excuses à l’inexcusable, laissons lui la parole :

J’ai vécu cette guerre de 1959 à l’été 1961, de 10 à 12 ans. Mon père commandait un camp qui faisait partie d’un vaste programme de pacification qui comportait entre autres des “opérations psychologiques”. Il s’agissait de transformer les Algériens ramassés dans des zones rurales, et d’en faire de bons citoyens français. Les stages duraient je crois six mois, nourris logés, et je ne me souviens plus s’ils étaient forcés ou pas mais c’était de toute évidence dur de s’en échapper car le camp était au beau milieu du camp de plusieurs régiments de la Légion étrangère à Zéralda.

Vous avez bien lu « Je ne me souviens plus si ils étaient forcés ou pas »… Donc l’internement n’était pas forcé et les sinistres opérations psychologiques deviennent des « stages de 6 mois nourris, logés »… Que l’enfant n’ait pas perçu la cruauté de l’œuvre coloniale est plausible, mais c’est Philippe Argouarc’h adulte qui a écrit ces lignes. Voila comment ce directeur d’« agence de presse » présente les faits (source).

Un des frères de Philippe s’appelle Jean-Paul Argouarc’h et c’est lui le frère ainé dont parle Philippe dans sa chronique. Ce n’est pas lui faire injure de dire qu’il est resté jusqu’à nos jours pro-Algérie Française. C’est à lui de parler :

Je revois ma famille sur les hauteurs de Birmandreis, je suis l’aîné d’une famille de neuf enfants. Et puis nos espérances, les barricades, le putsch. Tous les soirs c’était la prière en famille pour que l’Algérie reste française, c’était la prière de l’Algérie chrétienne et aussi celle de nombreux musulmans. Nous étions dans l’espérance, on attendait un miracle ! (source)

C’est ce que l’on appelle une famille « catho tradi » d’extrême-droite colonialiste.

Manifestation anti “Mariage pour tous” de Jean-Paul Argouarc’h, frère de Philippe… (Paris, 1er avril 2013, source)

Ce frère qui est ecclésiastique revendique haut et fort cette identité politique et nous vous invitons à lire ses désopilantes aventures par ici. Car pour nous il ne s’agit pas de prouver que Philippe est un « fasciste » (nous ne le pensons pas) par l’engagement de ses frères ou sœur, nous souhaitons simplement souligner combien sa lecture de l’histoire coloniale est indulgente avec la France et l’on comprend mieux, au regard du parcours de ses frères et de sa sœur (Adélaïde — active dans la librairie virtuelle d’extrême-droite de Chiré — et ses autres frères hauts-gradés ou gestionnaires de contrats et de marchés publics auprès du Ministère de la Défense), pourquoi Philippe n’attaquera jamais l’extrême-droite avec la même vigueur qu’il cassera (verbalement) du gauchiste.

Les deux “œuvres” du Révérend Père Jean-Paul Argouarc’h…

Redonnons la parole à Philippe Argouarc’h sur ses années de petit colon en Algérie :

La mixité des communautés n’existait qu’à l’école et j’y ai vécu des bagarres qui vous restent toute votre vie et en particulier un coup de têtes (au pluriel car le coup fut mutuel) qui m’a quasi assommé. La violence était partout et oui, j’ai joui quand, quelques jours plus tard, l’instituteur a jeté cet Algérien au sol devant toute la classe pour avoir apporté à l’école un jeu de cartes porno.

Donc Philippe Argouarc’h avoue avoir « joui » devant une scène de violence sur mineur. C’est troublant. Et contrairement à lui, nous n’avons pas eu recours à des méthodes calomniantes ou à des ragots invérifiables pour souligner son rapport à la violence.

Philippe Argouarc’h au temps (béni ?) de l’Algérie “française”… (source)

Et, décidément, de ses années Algériennes, Argouarc’h n’arrive pas à s’en défaire et il en tire les conclusions suivantes, très clairement hostiles à la présence d’immigrants nord-africains dans l’Hexagone :

Ce que je pense aujourd’hui ? La France n’aurait jamais du débarquer en Afrique. Les Africains n’auraient dû venir travailler chez nous que sous des contrats à durées déterminées. Le prix des voitures et le prix des repas au restaurant auraient été un peu plus chers et on aurait perdu encore plus de marchés industriels mais on n’aurait pas d’attentats terroristes aujourd’hui qui, de toutes façons, vont encore coûter plus cher à l’économie. Personne n’investit dans un pays où les gens peuvent se faire égorger chez eux ou se faire descendre comme des lapins à la terrasse des cafés ou à un concert.

Un extrait de texte éclairant encore une fois car il s’y positionne comme bon français (cf : « chez nous ») et surtout on notera le subtil raccourcit digne d’un militant du FN : attentats islamistes = musulmans = immigration.

Car Philippe Argouarc’h, qui combat l’influence des rouges dans le mouvement culturel et politique breton, comme son papa jadis en Algérie (mais lui, uniquement sur internet…), ne se positionne jamais en faveur de l’indépendance de la Bretagne, son projet régionaliste se trouve résumé ainsi sous sa propre plume :

Le Breton lambda, qui, les sondages le montrent, aimerait bien un peu d’autonomie, un peu plus de langue bretonne et la réunification de la Bretagne historique tout en gardant une économie libérale génératrice d’emplois loin de toute aventure.

C’est du régionalisme clairement pro-libéral et anti-indépendantiste.

En 2009 déjà, la Gauche Indépendantiste soulignait la double langage et la proximité de Philippe Argouarc’h avec l’extrême-droite, ce qui amenait logiquement un certains nombres de contributeurs à prendre leur distance avec lui et son site. Il ne nous l’a jamais pardonné. C’est une motivation importante à sa hargne contre nous.

Nous remarquons aussi que sa dernière attaque visant nommément un de nos militants intervient comme par hasard après que le groupuscule islamophobe Adsav ait également appelé à mettre à l’index ce militant. Convergence d’initiatives délatrices pour le moins éloquentes. Les deux rageant de n’avoir pu défiler dans Nantes le 30 septembre dernier.

Argouarc’h utilise la même rhétorique anti-casseurs que l’extrême-droite (jamais contre la FNSEA…) en écrivant :

Si la Bretagne veut avancer, il faudra que le mouvement soit unitaire, pacifiste et démocratique, à l’image des mouvements nationaux catalan, écossais et aujourd’hui corse. Il devra écarter vigoureusement tous les boulets, tous les saboteurs, les provocateurs, les casseurs de distributeurs de billets et de vitrines qui surgissent de nulle part lors de manifestations à Rennes ou à Nantes et écarter tous ceux qui voient des fascistes partout. Il nous faut être intolérant avec les intolérants et les extrémistes car il n’y a que comme cela que nous ferons l’unité et il n’y a que comme cela que nous pourrons avancer.

Cet appel pathétique dirigé contre Gael Roblin, à qui se résume d’après Argouarc’h la Gauche Indépendantiste Bretonne, en dit long sur ses raccourcis intellectuels. Ceux qui « voient des fascistes partout » selon lui seraient à écarter… Peut-être pour tenter de les empêcher de faire émerger une certaine réalité, celle de sa collusion avec la droite la plus extrême qui a toujours toutes les excuses à ses yeux. Mais surtout parce que Philippe Argouarc’h — qui n’a jamais milité dans un cadre collectif — se fait ainsi théoricien et porte-parole sans mandat aucun de toute une mouvance qui a publié sur son site en y trouvant une alternative à l’hostilité des médias traditionnels souvent hostiles au fait politique et culturel breton.

Philippe Argouarc’h s’est servi de ce relatif monopole d’être le lieu de publication de toute une mouvance pour y banaliser des idées et des points de vues réactionnaires, y libérer la parole de la droite décomplexée. II l’écrit d’ailleurs pour justifier son choix de ne publier que certains commentaires :

Vous ne pensez quand même pas qu’il existe une presse qui ne soit pas d’opinion ? Tous les médias sont des médias d’opinion y compris Le Monde et même l’AFP et bien sûr la PQR. Tout d’abord dans la sélection des actualités et ensuite dans leur interprétation et le choix des interviewvés (sic) pour AFP par exemple. Toute communication humaine est subjective sauf les papiers scientifiques. Oui ABP est un média d’opinion, on a nullement la fausse prétention d’être généraliste.

Sa proximité avec les idées de haine de ceux qui, comme lui, regrettent la présence massive d’Africains et Arabes en Europe nous amène à souligner combien l’émergence d’Adsav (qui n’a jamais pu se développer comme parti) et l’émergence de l’ABP sont concomitantes entre 2000 et 2004, au moment où la Gauche Indépendantiste subissait une répression féroce et jetait ses forces dans la défense des détenus politiques bretons. Comme cette formation raciste il plaide pour l’union autour du drapeau breton. Rien n’est dû au hasard.

Ce n’est pas par hasard si vous ne trouverez jamais sur l’ABP d’articles relatifs aux mouvements de défense du « Mariage pour tous » en Bretagne ou à la mort de Clément Méric, jeune breton libertaire et antifasciste tué par des militants d’extrême-droite.

Ce n’est pas par hasard que vous n’y lirez pas la moindre évocation des exactions ultra-violentes du « GUD Bretagne » et de son entourage direct à Nantes, qui ont ensanglanté les rues de cette ville ces derniers mois. Exactions commises par un groupe de gens bien identifié et que Philippe Argouarc’h ne voit aucun inconvénient à accueillir dans les manifestations du mouvement pro-réunification.

Ce n’est pas par hasard non plus que Philippe Argouarc’h a assisté à un congrès d’Adsav, le groupuscule nostalgique des années 40, et qu’il a interviewé son porte-parole en 2009, et écrit sans jamais le renier qu’Olier Mordrel (théoricien national-socialiste breton) était un auteur digne d’intérêt.

Ce n’est pas par hasard que tout ce que la Bretagne compte de pseudo-journalistes d’ultra-droite a d’abord commencé à publier sur son site ABP  :

  • Boris Le Lay dans sa période pro-Sioniste pour l’association « Breizh-Israël » sous les pseudonymes de Hervé Bohan et Kevin Ar Meur (source) ;

  • Louis-Benoit Greffe écrivaillon intégriste « pro-life » pour le faux-nez du FN « Breizh Info » sous son propre nom mais aussi celui de Louis Bouveron pour 150 articles sur ABP (source 1 et source 2) ;

  • Marie Duvell signant à l’époque en tant que « chargée de communication » d’Adsav (aujourd’hui plus connue sous le pseudonyme de Melize Danet/Meliz Erre, de son vrai nom Laurence D.).

Ce n’est pas par hasard non plus qu’un militant d’extrême-droite surpris à Nantes l’an dernier à ficher des militants anticapitalistes a pu être présenté complaisamment par Argouarc’h comme « journaliste » en taisant son engagement anti-migrants.

***

Il faut relativiser les forces du média d’Argouarc’h qui semble isolé et démasqué. De son propre aveu ils ne seraient que deux à alimenter le site, et l’attaque nominale contre Gael Roblin ne servirait pour beaucoup qu’à buzzer comme semble s’en réjouir Argouarc’h :

Pratiquement on est que deux à alimenter ABP avec autre chose que l’agenda ou des communiqués. Vous trouvez ça normal ?

Sa violente charge, dont la Gauche Indépendantiste et les militants ostracisés se remettront tant ils en ont vu d’autres, pourrait même se retourner contre lui… les masques sont tombés. Ses outrances verbales dues a son anti-communisme halluciné le font qualifier la placide Union Démocratique Bretonne de groupe d’extrême-gauche, ce qui en fait sourire plus d’un. Sa présence sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, est nulle.

Le temps est aux idées réactionnaires, à l’affirmation décomplexée d’une pensée ultra-libérale et raciste… Beaucoup de médias y concourent, Argouarc’h à son niveau y est un peu parvenu dans une mouvance sociale et culturelle pourtant plutôt hostile à ces postures, l’attribution du collier de l’Hermine, vieille breloque qu’affectionnent les régionalistes, a fini de lui conférer une certaine légitimité militante “bretonne” qui lui fait en réalité cruellement défaut, en tout cas pour ceux qui veulent bien fermer les yeux sur son entregent troublant avec l’appareil politico-militaire français, le complexe militaro-industriel et les caniveaux de l’extrême-droite pétainiste et pro-OAS.

Que les militantes et militants œuvrant à l’émancipation sociale et nationale en Bretagne en tirent les conclusions qui tombent sous le sens en renforçant les médias offensifs, indépendantistes, féministes et anticapitalistes. Un terrain qui, comme on le constate, a trop longtemps été négligé.

Bretagne info.

Mise à jour du 29/10/2017 :

Nous publions comme la loi nous y contraint le droit de réponse de Argouarc’h Philippe.

Nous constatons à sa lecture qu’il ne conteste en rien les proximités dont nous parlons. Nous ne manquerons pas de réagir plus tard sur ce droit de réponse.

Texte du droit de réponse ci-dessous :
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La biographie publiée par Bretagne-info et non signée est un tissu de mensonges  s’en prenant en particulier à ma famille qui n’a rien àvoir avec mes opinions et mon militantisme en faveur de l’indépendance de la Bretagne.

Je suis indépendantiste depuis l’âge de 12 ans. Mon père m’avait alors donné à lire une histoire de Bretagne que j’avais trouvée passionnante. Je savais déjà à 12 ans que j’étais différent des autres Français de ma classe mais en lisant cette histoire et écoutant les explications de mon père, j’ai commencé à m’intéresser au pays de mes
origines même si une partie de ma famille est vendéenne. Dans les différentes écoles que j’ai fréquentées, j’ai commencé à dévorer tout ce que je trouvais sur la Bretagne et les Bretons, bien sûr les classiques de la littérature française de Marie de France à Chateaubriand et à Renan mais aussi tous les poètes bretons de Brizeux à Corbières. Quand j’avais épuisé la bibliothèque du lycée j’allais à celle de la ville.

Fils de militaire, nous n’habitions pas en Bretagne mais dans des villes de garnisons. La Bretagne devint alors pour moi un pays mythique, une sorte d’eldorado jardin d’Eden objet de fantasmes. Mon premier contact réel avec ce pays imaginé fut un stage de voile aux Glénans que je me suis payé à 18 ans après mon premier boulot comme
aide-cuisinier dans un restaurant.  Après une brève période gauchiste juste après mai 68, en particulier à la Gauche prolétarienne de Nancy où j’étais étudiant, période où j’ai vendu la Cause du Peuple à la porte des restau U, je suis arrivé à Rennes où j’ai commencé à militer dans le mouvement breton mouvance extrême gauche. J’ai commencé à m’intéresser au journalisme et j’ai participé au lancement du journal Gwirionez qui n’a du avoir que deux ou trois numéros tout au plus.
Adepte du terrain, je suis parti à Jersey ramasser les pommes de terre dans le but  de faire un reportage sur les centaines de travailleurs saisonniers bretons qui partaient tous les étés y faire les récoltes.

En tant que Breton j’ai refusé le service militaire mais le certificat fait par le brave docteur GC recommandant qu’on me dispense et basé sur ma personnalité n’y fit pas. Appelé sous les drapeaux en septembre 1972, j’ai déserté trois mois plus tard (1) le 13e régiment d’infanterie de Marine. Dans mon armoire de soldat, j’y avais laissé
une grammaire de Roparz Hémon et un cours de Breton. J’avais en effet commencé les cours par correspondance de Marc’harid Gourlaouenn.

C’est alors qu’a commencé un long exil qui dura de novembre 1972 à août 2001 soit au total quasiment 29 ans, en passant par la Belgique, le Cornwall, l’Irlande, le Canada et finalement les États-unis où je suis resté 24 ans. Mon arrivée aux Etats-Unis sans-papiers en traversant la frontière avec le Canada clandestinement, ainsi que mon
aventure américaine, pourra faire l’objet d’une chronique régulière sur ABP si les lecteurs y trouvent un intérêt. Pour le moment il est important de dire que c’est lors de mon séjour dans la Silicon Valley que je suis vite passé d’un gauchisme puéril et romantique franco-breton au libéralisme entrepreneurial californien qui construisait le monde du futur devant mes yeux et générait des millions d’emplois à travers le monde. Oui Steve Jobs, Sergueï Brin, Larry Page ou même Zuckerberg ont fait plus pour l’humanité que tous les politiques français et américains réunis. Je reviendrai sur la philosophie californienne un autre jour ou dans un autre contexte.

J’ai eu aussi la chance d’être au bon endroit au bon moment car j’ai travaillé sur le premier site web aux Etats-Unis et en fait le deuxième ou troisième au monde, celui du SLAC, du Stanford Linear Accelerator Center, ou j’ai travaillé pendant plus de 7 ans.  Si j’avais été plus commercial ou plus intéressé pour devenir riche,j’aurais pu persister dans les start-ups californiennes dont plusieurs sont devenues des google mais non, je ne suis rentré en France par passion pour la Bretagne et ajouter ma pierre à cette nouvelle Bretagne que nous construisons sur la route d’une indépendance dans une Europe des peuples.

Mon militantisme breton n’a pu reprendre qu’à mon retour en France. J’ai alors rejoint le tout nouveau Parti Breton, un parti indépendantiste de centre droit, devenant un moment secrétaire de la section Ile-de-France et membre du Conseil National.

A mon travail, comme directeur technique du site web de l’International Herald Tribune, et en lisant la PQR, le Ouest France que l’on trouve dans les kiosques parisiens, je suis consterné par le vide des pages régionales consacrées, le plus souvent consacrées aux accidents de la route. J’ai alors réalisé qu’il fallait lancer au plus vite un web-média breton. L’internet, cette invention du “grand satan ou du grand capitalist pig américain”, selon les obédiences islamistes ou gauchistes, offrait des possibilités inattendues.

En octobre 2003, j’ai lancé avec l’aide de Ronan Le Flécher, le webmedia Agence Bretagne presse ou ABP, devenu 14 ans plus tard abp.bzh. Un site consacré uniquement à la Bretagne. A l’époque les blogs et wordpress n’existaient pas. Cela a représenté un sacré boulot, et plusieurs nuits blanches, de mettre tout ça en place.  J’y ai écrit bénévolement 2191 articles presque tous en défense des iintérêts bretons :

https://abp.bzh/monmur-abp.php?name=Philippe%20Argouarch

Pour cause d’incompatibilité avec mes activités dans la presse, j’ai quitté le Parti Breton quelques années plus tard. Je me positionne aujourd’hui comme un indépendantiste breton du centre droit, en fait très proche politiquement d’un Carles Puigdemont en Catalogne.

Philippe Argouarch

(1) Condamné à 15 mois de prison avec sursis pour désertion en 1981 mais dispensé du service militaire pour “soutien de famille”.

Resevet hon eus ar galv zo da-heul. Ho kervel a reomp da gemer perzh en darvoud kinniget a-benn difenn gwir ar Gatalaniz da gaout ur republik dizalc’h. Evel ma vo goulennet groñs frankiz evit o frizonidi politikel.

Pa vo bodet kalz a dud tomm o c’halon ouzh pobloù ar bed a fell dezho kaout muioc’h frankiz, e Karaez da geñver saloñs al levrioù, e kinnigomp en em vodañ en un doare arouezhel dirak Leurenn Glenmor d’ar Sul 29 a viz Here da 5e30 a-benn embann hor c’henskoazell da bobl katalonia.
Pedet eo an dud da zont gant bannieloù Breizh ha Katalonia pe broioù all, ket bannieloù ar strolladoù politikel.

emglev.bro.karaez@gmail.com 06 32 70 12 51

Le festival du livre de Karaez a souvent une coloration politique assumée par ses organisateurs. Cette année c’est la Corse l’invitée d’honneur et leader indépendantiste Jean-Guy Talamoni sera présent. C’est déjà une bonne raison d’aller y faire un tour.

Actualité oblige nous reproduisons ici un communiqué du regroupement culturel Emglev Bro Karaez que nous vous invitons à diffuser.

Le festival du livre en Bretagne rassemble de nombreux bretons et visiteurs sensibles à la cause des peuples minoritaires. Nous profiterons de cet évènement pour proposer un rassemblement de soutien au peuple catalan le Dimanche 29 octobre devant l’Espace Glenmor de Carhaix à 17h30.
Nous invitons à un rassemblement symbolique avec drapeaux catalans et bretons ou d’autres pays, de préférence aux bannières de partis politiques.

Les organisateurs nous indiquent qu’un acte symbolique de solidarité avec le peuple catalan et ses prisonniers politiques est en préparation. Venez nombreux !

 

N’eo ket alies e vez bannet filmoù brezhonek er salioù du. Sinema ar gorriganed e Gwengamp a zegemero ar sevenour Mickael Baudu a deuy da vannañ e deulfilm “Open the Border” d’ar 6 a viz Du da 8e noz.

An teulfilm-se bet produet gant Gwengolo prod,  zo bet skignet e Skaer, Plougonveur, Douarnenez… Bep tro e teu maez an arvesterien deus ar sal frommet gant tonkad kriz ar repuidi bet taolennet gant ar sevenour hag e skipailh war hent an harlu. Saif ar yezidi a oa bet graet anaouedegezh gantañ gant Mikael Baudu e-keit ma oa o treiñ evit e film all anvet “Kurdistan, huñvre un nevez amzer”. Liesyezhek eo an teulfilm, kurdeg, arabeg, saozneg ha brezhoneg a glever kemesket e oberenn Mikael Baudu. Ur prenestr digor e brezhoneg eo “Open the Border” war safar ha trubuilhoù ar bed, un abeg e-touesk re all da zont da arvestiñ ouzh an teulfilm e Gwengamp pe da aozañ ur skignadenn en ho pro a-benn sikour tud zo o deus poan marteze o kompren petra zo kaoz e laka lod o buhez en arvar war hentoù an divroañ.

Skignet eo ar film da geñver koulzad DIGOR.

Gwagenn TV en doa aterset Arno Vannier da vare gouel ar filmoù e Douarnenez diwar-benn e labour a gameraman evit “Open the Border” :

 

Kêrbenn ar stad Islamour zo kouezhet dindan taolioù an FDS (Nerzhioù Demokratel Siria) a vod ar stourmerien Kurd hag Arab a nac’h diktatouriezh El Assad koulz ha faskouriezh ar Stad Islamour en Irak hag er Sav-Heol.

Raqqa a oa deuet da vezañ unan eus kerioù pennañ ar stad nevez, adalek al lec’h-se eo e veze aozet kalzig eus ar gwalldaolioù gwadus bet kaset a-benn gant djihadourien DAESH en Europa.

N’emañ ket Raqqa en ul lodenn eus tirder ar gurded daoust da se stourmerien ha stourmerezed ar YPG/YPJ (tost ouzh ar PKK) zo bet e penn dieubidigezh Raqqa.

Giton an NDS/FDS e Raqqa, poltred tapet gant ar stourmerien

80% eus ar savadurioù zo bet distrujet goude meur a viz a emgannioù taer. 1130 sivil ha 270 bugel  zo bet lazhet koulz ha 2120 stourmer deus an daou du.

Brudet e oa Raqqa evit reiñ bod d’an djihadourien deuet eus an Europa da harpañ sponterien faskour DAESH, kalz nebeutoc’h a bennadoù zo bet diwar-benn an estranjourien aet d’en em gannañ a-gevred gant ar gurded.

Sportva Raqqa lakaet da doull-bac’h ha lec’h jahinañ gant DAESH

Stourmerien etrebroadelour Batailhon Etrebroadel an Dieubidigezh evel re an Tabur Enternasyonal a oa el linennou kentañ war an talbenn.

En o zouez e kaver kalz a stourmerien sokialour, komunour hag anarkour deuet deus ar bed holl da harpañ ar gurded hag ar re all da sevel ur gevredigezh reizhoc’h er Rojava (lodenn su ar c’hKurdistan) ha dre vras e hanternoz stad gozh Siria. Italianed, Gresianed, Gallaoued, Saozon, met ivez Euskariz, Iwerzhoniz ha Breizhiz zo aet di da reiñ ur c’henskoazell pleustrek tre d’ar YPG/YPJ.

Unan eus ar vretoned zo war an talbenn a gas e saludoù deomp dre video. Addegas a ra da soñj an holl eo deuet evel kalz deus e gamaladed da harpañ a-benn sevel ur gevredigezh reizhoc’h a-bep keñver diazezet war mennozhioù ar c’hengevreadelezh demokratel diwar soñjoù Abdullah Ocalan.

Peadra da lakaat ac’hanoc’h moarvat da dremen dre aze d’ober un dreuzvankadenn da harpañ ar Skoazell Ruz da brenañ lienennoù hemostatek evit ar stourmerien etrebroadelour zo war an talbenn. 16 000 euro zo bet rastellet dija ha kaset eo bet an dafar e lec’h ma oa ezhomm, kendalc’homp ! Gallout a rit tremen dre aze dre baybal (menneg ROJAVA).

Le 30 septembre dernier alors que Bretagne Réunie, ou tout au moins une partie de sa direction, se refusait au dernier moment à défiler dans Nantes pour l’unité de la Bretagne, le collectif 44=Breizh et la Gauche Indépendantiste avaient eux décidés d’occuper les rues de la capitale historique de la Bretagne.

Prés de 400 personnes ont bravé les appels à la démobilisation. Le cortège s’est déroulé sans aucun incident et dans une atmosphère déterminée mais familiale. Beaucoup de drapeaux de nations sans état coloraient le cortège, tout comme les drapeaux féministes et antifascistes. Les banderoles de 44=Breizh et de la Gauche Indépendantiste rappelaient clairement que la ligne politique à mettre en avant dans le combat pour la réunification est celle du droit à décider en tant que peuple, celui du droit à l’autodétermination.

On pouvait rencontrer dans le cortège des vieux routiers du mouvement pour le retour du pays Nantais en Bretagne comme Yann Chouq, ou Patrick Mareschal, Jean-Do Robin, Per Vari Kerloc’h mais aussi beaucoup de militants de Bretagne Réunie de Pornic ou Saint-Nazaire par exemple, déboussolés par la désertion de leur dirigeants.

Beaucoup ont noté la moyenne d’age très peu élevée du reste des participants, et la banderole de la Gauche Indépendantiste était exclusivement portée par des femmes. Les militants des autres composantes du cortège anticapitaliste ont eux aussi contribué au succès relatif de ce cortège jeune, dynamique, clairement anti raciste, pour réclamer le retour de Nantes en Bretagne. Bref, l’ambiance inverse de celle qu’on a pu voir dans les manifestations passéistes et infiltrées par l’extrême droite ces dernières années. 

Les fascistes eux n’ont pas montré le bout de leur nez, et les responsables au sein de Bretagne Réunie qui semblent avoir prit en catimini les décisions d’annulation contre l’avis de leur base en évoquant des risques de troubles et de violences vont devoir s’expliquer sur les responsabilités réelles de leur fiasco, tant politiques que conjoncturelles, tout comme de leur étrange complaisance revenant à mettre sur le même plan l’extrême-droite et les antifascistes.

La Gauche Indépendantiste a lu la déclaration de solidarité internationale avec le peuple catalan à la veille du 1er octobre, en breton et en français, puis une militante a lu le message suivant :

Nous sommes bretons et de Brest à Clisson, de Fougères aux Glénans et nous pensons qu’il est légitime que nous puissions décider collectivement de notre destin en tant que peuple. Le premier de ces choix que seul le peuple à le droit de faire est celui de déterminer le périmètre institutionnel de notre pays, la Bretagne. Nous devons œuvrer ensemble pour réunir les conditions permettant au peuple breton de librement se déterminer pour un autre modèle, institutionnel, démocratique, social et environnemental sur l’ensemble de la Bretagne historique.

Pour ce faire nous avons besoin d’un nouveau cadre d’action collectif, trans-courant, apartisan, ouvert, accueillant sans discrimination d’origine, de confession, ou d’orientation sexuel tous ceux et celles attachés à cet objectif. Ce nouvel espace de conquête de droit démocratiques ne peut se construire en ayant la moindre complaisance ou ambiguïté avec les ennemis de la démocratie et ceux qui instrumentalisent les identités pour tenir un discours de haine xénophobe. Nous avons besoin d’un espace participatif, imaginatif traduisant notre vision inclusive de l’identité bretonne et notre désir commun de construire ici en Bretagne une démocratie de proximité aux bénéfices du plus grand nombre.

C’est ce que nous proposons de faire par un cycle de réunions ouvert à tous ceux qui partagent cet objectif et qui commencera le 9 décembre à Saint-Herblain.

C’est ce message qui doit être diffusé et cette date qui doit être dans tous les agendas. Pour qu’en plus de reprendre nos rues aux fascistes nous construisions ensemble des outils d’émancipation.

La Gauche Indépendantiste.