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janvier 2018

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Ur vaouez kreñv a zo marvet hiziv. Arouez an holl vammoù frailhet o c’halonioù gant marv o bugale.

Gant Gerry Adams, prezidant Sinn fein, ez eo bet roet da c’houzout e oa marvet Rosaleen Sands. Atav e oa chomet mamm Bobby Sands sonn ha kalonek evit kenderc’hel gant ar stourm, daoust d’ar pezh he doa gouzañvet e 1981 e Iwerzhon an Norzh gant marv he mab.

Bobby Sands a voe kaset voe d’an toull-bac’h e 1972 abalamour ma oa ezel eus an IRA. Deuet e oa maez met adpaket e oa bet da c’houde e 1976. E-pad ma oa bac’het e Long Kesh en doa kendalc’het da stourm, en ur skrivañ testennoù, barzhonegoù…

Ur poltred tapet eus Bobby Sands e toull-bac’h Long Kesh.

E 1981 e kemeras perzh d’ur c’houlzad yuniñ, gant un toulladig all a gamaladed, evit stourm evit o gwirioù hag evit kaout ur statud a brizonidi bolitikel. War ar renk ez eas zoken evit dilennadegoù betek bezañ dilennet (en toull-bac’h hag o yuniñ !) d’an 9 a viz Ebrel. Daoust da-se ha d’ar bruderezh graet d’o stourm ne voe ket selaouet an Iwerzhoniz, ha nac’het e voe atav gant Margaret Thatcher e vije bet roet ur statud ispisial d’ar brizonidi bolitikel.

Bobby Sands a voe an hini gentañ da vervel d’ar 5 a viz Mae 1981 da 27 vloaz, goude 66 devezh hep debriñ. Nav stourmer iwerzhonad all a varvas d’e heul…

Sed aze ur barzhoneg a oa bet skrivet gant Bobby Sands d’he vamm :

Dear Mum

Dear Mum, I know you’re always there

To help and guide me with all your care,

You nursed and fed me and made me strong

To face the world and all its wrong.

*

What can I write to you this day

For a line or two would never pay

For care and time you gave to me

Through long hard years unceasingly.

*

How you found strength I do not know

How you managed I’ll never know,

Struggling and striving without a break

Always there and never late.

*

You prayed for me and loved me more

How could I ask for anymore

And reared me up to be like you

But I haven’t a heart as kind as you.

*

A guide to me in times of plight

A princess like a star so bright

For life would never have been the same

If I hadn’t of learned what small things came.

*

So forgive me Mum just a little more

For not loving you so much before,

For life and love you gave to me

I give my thanks for eternity.

Rosaleen Sands o kemer ar gaoz er straed e Falls Road, da vare devezh kentañ ar yun.

Les organisations syndicales impliquées dans le mouvement de grève qui touche de nombreux bureaux de poste de Rennes semble prendre de l’ampleur. Sud PTT évoque des taux de participation entre 40 à 90 % de grèvistes sur les dépots de l’agglo de Rennes.

Tout à commencer le 09 janvier au dépot Henri Fréville avec pour principal motif un refus de la réorganisation des journées qui pourrait augmenter fortement le nombre de taches à effectuer et le rythme de travail.

Le site de contre info l’Expansive évoque les iniatives de solidarité.

Voici le texte que vous ne trouverez pas intégralement dans les grand médias, c’est le communiqué de SUD PTT 35 , lisez le , diffusez le pour soutenir les travailleurs de la Poste en grève. Gageons que notre soutien leur permette d’être victorieux comme leurs collègues de Karaez/Carhaix ces dernières semaines. Le texte appelant à l’extension du mouvement est là. Cela nous concerne tous , tous le courrier de Bretagne administrative transite par les centres de tris Rennais.

Bretagne Info

Communiqué :

LE 9 JANVIER 2018 : GREVE DES POSTIERS d’Ille et Vilaine

RASSEMBLEMENT Devant le bureau de RENNES CRIMEE ((101 av Henri Fréville)

2018: la direction a décidé de multiplier les réorganisations à la distribution, à La PIC de Rennes Armorique et dans les bureaux de Poste

Selon la direction, il faudrait faire de « l’adaptation continue » en raison d’une baisse supposée du trafic courrier alors que la branche « service courrier colis » représente 45% du chiffre d’affaire total de la Poste. La direction prévoit donc de moduler la durée hebdomadaire du travail (suppression de RTT) du facteur en fonction de l’activité, notamment de l’activité saisonnière.

  • Selon la direction, il faut aussi supprimer des locaux en concentrant les sites. Les facteurs deviennent alors des employés « hors sol ». C’est ce que l’on appelle la « tournée sacoche », comme ce qui est mis en place pour Retiers (et qui ne marche pas !) et comme ce qui est envisagé pour la réorganisation de Romillé ou de Pleurtuit-Dinard, par exemple..
  • Selon la direction, il s’agit d’optimiser la charge de travail maximale tous les jours de la semaine par un système de « distribution pilotée », c’est-à-dire qu’une partie du courrier est retenu au centre de tri et est reversée en distribution 2 ou 3 jours dans la semaine au détriment des usagers.
  • Il faut supprimer la tournée unique et la remplacer par 2 tournées coupées par la pause méridienne afin de faire une deuxième tournée au-delà de 16h30 !

Tous les bureaux d’Ille et Vilaine vont être « réorganisés » tout au long de 2018 selon ce modèle : Rennes Crimée, Rennes Legast, Janzé, Martigné-Ferchaud, Combourg, Romillé, Dinard, Mordelles, Cesson, etc…

Le but de cette adaptation continue est de supprimer rapidement 15% des 700 tournées de facteurs en Ille et Vilaine.

L’expertise indépendante diligentée le CHS-CT concernant la « réorganisation » de Rennes Crimée indique : « …Le principal risque auquel sont exposés les agents est celui d’une surcharge de travail et d’un allongement de la journée de travail. Ils seront source de fatigue, d’usure, de troubles musculo-squelettiques (TMS), de baisse de vigilance et d’exposition accrues au risque routier… »

Il est donc clair que ces réorganisations modifient les régimes de travail et les conditions de vie des facteurs. Ce qui n’est pas acceptable. Les facteurs n’en veulent pas.

Mais la branche  « courrier » n’est pas le seul en ligne de mire…

La suppression d’1/3 des 19 bureaux de poste à Rennes et la mise en place de ESCI (espace service client intégral) a pour conséquence la modification des positions de travail et la modification des horaires dans le réseau et l’augmentation de la fréquence du travail le samedi.

Evidemment, la modification du métier de facteur et de la distribution entraine la modification du traitement du courrier dans les plates formes industrielles courrier (PIC).

La direction veut donc imposer la modification des horaires de 150 agents de la PIC de Rennes Armorique d’abord en jour et ensuite en nuit. La concentration du traitement des flux de courrier sur quelques centres (Tout le courrier de la Bretagne mais aussi de la Sarthe et de la Mayenne) vient aujourd’hui à Rennes pour repartir dans les départements), le transfert des trieuses de tournées de facteurs sur les PIC intensifient le travail Mais surtout, cela impacte considérablement les horaires de travail et touche à notre vie privée.

Il est clair que l’ensemble des postiers est fatigué de cette situation.

Les dirigeants de La Poste enfilent les réorganisations comme on enfile les perles sans aucune négociation..

En conséquence, le syndicat SUD se voit donc contraint de prendre les moyens de se faire entendre fortement. C’est pourquoi nous appelons les facteurs et les postiers du département à la grève et à se rassembler devant le bureau de poste de Rennes Crimée le 9 janvier 2018 à partir de 10h !

Rennes le 4 janvier 2018

le secrétaire départemental adj

S. Bourgin

 

Grande manifestation à Bilbo : un Rendez-vous important pour Euskal Herria. Samedi 13 janvier aura lieu à Bilbao au Pays Basque la grande manifestation pour les prisonnier.e.s politiques basque. Cet événement est devenu un RDV annuel depuis que la société basque est entrée dans un processus de paix suite à l’arrêt de la lutte armée de ETA. Rassemblant jusqu’à 130 000 personnes, cette année plus que jamais la mobilisation devrait être forte. La réussite de la mobilisation de Paris le 9 décembre dernier qui à réuni plus de 10 000 manifestant.e.s laisse entrevoir de possibles avancés du côté de l’Etat français, tout en restant prudent.e.s. La question du rapprochement des prisonnier.e.s et la libération des prisonnier.e.s malades est au centre de la revendication de la société civile basque. Nous rejoignons l’appel de solidarité d’Askapena et de tous les comités de solidarité avec le peuple basque ci-dessous : « Vivent les luttes des peuples! Notre solidarité va avec les prisonnier.e.s politiques, les deporté.e.s et exilié.e.s basques ! Cela fait longtemps que nous travaillons pour les droits de nos camarades basques oppressé.e.s. Cela fait longtemps que nous portons notre solidarité à la lutte qui se mène en Euskal Herria pour sa libération nationale et sociale. Dans cette lutte pour la liberté et la résistance face au capital et aux États, la répression a été systématique et nous avons toujours ressenti très profondément le besoin de montrer notre solidarité internationaliste. Les états continuent de réprimer la dissidence basque et, ni les conséquences ni les causes du conflit politique ne sont aujourd’hui résolues. Le droit à l’autodétermination du peuple basque est nié, la liste des procès devant l’audience nationale continue d’augmenter et de nouveaux et nouvelles prisonnier.e.s politiques continuent de remplir les prisons espagnoles : Altsasu, Orereta, Amurrio… rien de nouveau. Dans l’état français 62 prisonnier.e.s politiques sont toujours derrière les barreaux. C’est pour cela que nous soutenons toujours le peuple basque, et tant qu’il luttera nous le soutiendrons. Camarades basques, si vous continuez de lutter pour la libération nationale et sociale de votre peuple vous ne serez pas seul.e.s. Vous aurez toujours des camarades dans tous les lieux du monde. Nous avons toujours compris que votre triomphe sera aussi le nôtre. Puisque si le projet indépendantiste et socialiste basque avance, nous avançons aussi. Si la lutte pour l’amnistie et les droits de vos prisonnier.e.s, deporté.e.s et exilié.e.s avance, avancera alors aussi la lutte pour les droits des nôtres, la lutte de peuples. Euskal Herria ne marche pas seule ! Gora Euskal Preso político, deportatu eta exiliatuak! Gora Euskal Herria sozialista! »

Les comités bretons de solidarité avec le peuple Basque/ Euskal Herriko Lagunak Breizh

5 prisonnières politiques Basques et Catalanes condamnées pour leur engagement au sein d’ETA purgent leur peines à Rennes.

Vous pouvez leur écrire :

  • Marina Bernado Bonada 8613
  • Lola Lopez Resina Maria Dolores 7075
  • Areitio Azpiri Alaitz 7992
  • Aranalde Ijurko Maite 8740
  • Sanchez iturregi, Saioa 8899

18 bis, Rue de Châtillon B.P. 3.107 35.031 Rennes/Roazhon Cédex

Abaoe pevar bloaz e klask ur strollad mammoù ha tadoù eus takad Lannolon e Bro-Oeloù digeriñ ur skol vrezhonek dre soubidigezh. Meur a emvod publik ha gouelioù zo bet aozet. Kalzig a dud zo dedennet, trawalc’h hervez-kont da zigeriñ ur skol buan. Siwazh n’eus ket bet kavet diskoulm ebet da gaout ur savadur a zerefe gant o ezhommoù.

Dre ar rouedadoù sokial e c’halv kuzul skoazell Diwan Goueloù da zont d’ar sadorn 20 a viz Genver adalek 10e30 e leur-genweturañ kumun Lannolon a-benn mont da lakaat ur giton da strakal war ar groashent-tro zo just e-kichen.

Pal an tolpadeg zo d’ober trouz er vro a-benn kavout savadurioù publik pe prevez evit dont a-benn da zigeriñ ur skol Diwan all e bro Oeloù e miz Gwengolo 2018.

Ma fell deoc’h sikour anezhe e mod pe vod tremenit dre o fajennad facebook.

Cette info a été reprise sur le site du CDR Paris qui œuvre en solidarité pour l’indépendance Catalane depuis Paris. C’est une reproduction d’un article paru sur l’Indépendant de Perpignan. Nous le rediffusons pour créer des débats et initiatives dans les organisations syndicales en Bretagne, bien silencieuses sur la situation en Catalogne sud. Plusieurs semaines après la parution de cette info la situation répressive en Catalogne s’est aggravée par le maintien en détention de certains dirigeants indépendantistes, des menaces de poursuites contre d’autres militants de différentes sensibilités.

L’Occitanie ici évoquée correspond à la région française administrative du même nom, pas au territoire revendiqué par les occitanistes. (NDLR)

Des  syndiqués CGT militants à la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Réunie les 5 et 6 décembre à Carcassonne pour sa première conférence régionale, la CGT Occitanie fraîchement créée, issue de la fusion des comités régionaux Languedoc-Roussillon et Midi Pyrénées a voté jeudi une motion de soutien « aux travailleuses et travailleurs de Catalogne et leurs organisations syndicales représentatives ».

230 Cgtistes, leur nouveau bureau et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez condamnent la « répression policière » : « En envoyant la police réprimer l’organisation du référendum et en emprisonnant ses opposants politiques, le gouvernement Rajoy a délibérément fourni des arguments à ceux qui voulaient une déclaration unilatérale d’indépendance. Avec nos camarades des syndicats de Catalogne, nous exigeons l’arrêt immédiat des détentions et actions policières au sein des institutions catalanes. »

« Fidèle a ses principes fondateurs, la CGT exige le respect et la garantie des droits fondamentaux, dont le droit du peuple à choisir son avenir, partout dans le monde (…) Incarcérer des membres de l’ex-gouvernement catalan alors que des élections régionales sont convoquées revient à vider le débat démocratique de sens. On ne saurait régler une question politique par la voie judiciaire et invoquer les formes de l’Etat de droit pour mieux en ignorer l’esprit »… En fin de motion, le syndicat « appelle le gouvernement français à sortir de sa position bienveillante vis à vis des violences policières et violations des libertés. Le gouvernement français et l’Union Européenne doivent oeuvrer pour une sortie de crise qui soit respectueuse de l’expression de la diversité des opinions qui existent en Espagne et en Catalogne ».

Pour la CGT, « les premières victimes des conflits sont toujours les travailleurs-euses », affirmation développée dans le dernier paragraphe de la motion :

« Le grand capital qui capte autoritairement les richesses que nous produisons reste toujours la principale cause des conflits. En Catalogne, en Espagne comme en France, les cures d’austérité, les attaques coordonnées contre les droits sociaux et du travail génèrent l’appauvrissement des travailleurs-euses par la captation des richesses. le capital, sur tous nos territoires, et ses soutiens zélés que sont les gouvernements actuels espagnols et français portent une lourde responsabilité dans ces situations » affirme encore la CGT Occitanie dans sa motion de soutien.

Depuis plusieurs semaines, une campagne médiatique s’est mise en place pour préparer les esprits à une évacuation violente de la ZAD, « quoiqu’il se passe ». Alors qu’un appel unitaire à la mobilisation a été lancé pour fêter la fin de validité de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet, le samedi 10 février à la ZAD.

De l’abandon du projet…

Le rapport des médiateurs remis au président Macron le 12 décembre dernier a clairement mis en relief la possibilité d’un réaménagement de l’aéroport existant. C’est ce qui est proposé depuis de nombreuses années par les opposant.e.s. et notamment l’étude économique du cabinet CeDelft commandé par le Cedpa en 2011. D’une certaine manière ce rapport est un camouflet pour l’Etat, il reconnaît à demi-mot que la solution d’une modernisation de l’aéroport actuel a constamment été occultée depuis le débat public de 2002/2003 jusqu’à la consultation départementale de 2016. 15 ans de mensonges. L’entêtement des édiles locaux, le manque d’honnêteté et de démocratie auront donc amené à installer un des principaux foyer de résistance à l’Etat central en périphérie de la métropole nantaise. Macron a annoncé qu’«une décision définitive (…) sera prise au plus tard en janvier», c’est à dire juste avant la fin de validité de la DUP (qui peut néanmoins être prolongée). Beaucoup croient donc aujourd’hui à un abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes au profit d’un réaménagement de Nantes-Atlantique.

… à l’évacuation de la ZAD ?

La certitude d’un abandon du projet, beaucoup l’ont acquise lors de l’impressionnante mobilisation de l’automne 2012, dans et autour de la ZAD, qui a fait échouer l’opération d’évacuation et rend toute nouvelle tentative extrêmement complexe. Mais cette certitude en accompagne une autre, celle que l’État ne toléra pas une zone d’autonomie de 1600 hectares à 20 bornes de Nantes. La campagne médiatique de criminalisation orchestrée ces derniers jours par le gouvernement et une partie de la presse tend à l’infirmer. Son caractère fabriquée et hallucinée, à l’image des techniques éprouvées localement en amont des manifs nantaises de 2012 et 2014, amènera même le JDD et les services de gendarmeries à se prendre les pieds dans le tapis en se faisant épingler pour avoir publié de fausses photos secrètes de la ZAD.

Vers la première commune libre de Bretagne

Contrairement aux affabulations médiatiques, les opposant.e.s au projet savent que leur force ne réside pas dans une ingéniosité capable de « souder des lames de rasoir sur des boules de pétanques ». Ils et elles ont en commun plus de 10 ans de luttes sans interruptions ! Des dizaines de projets, regardés de par le monde entier, se sont construits dans la ZAD, les vies se sont entremêlées. L’histoire vécue entre les diverses composantes de la lutte est commune et indissociable et ce que sera l’avenir de ce territoire et de leurs habitant.e.s. Malgré les conflits internes, une solidarité extrêmement forte existe entre les occupant.e.s de la ZAD, et au-delà parmi toutes celles et ceux qui ont contribué à la lutte. Le socle de cette solidarité, qui garantit l’existence tant des nouveaux.elles arrivant.e.s que des ancien.ne.s, s’exprime dans les 6 points pour l’avenir de la ZAD, texte rédigé fin 2015 toujours d’actualité et affirmant un cadre unitaire de revendication des occupant.e.s :

  1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation ou d’expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leur droits
  2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l’usage, recouvrir leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
  3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mouvement d’occupation en terme d’expérimentations agricoles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
  4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l’usage de ces terres.
  5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.
  6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mise en oeuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C’est à nous tout-e-s, dès aujourd’hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Nous le voyons, la proposition sous-jacente au mouvement après l’abandon, c’est bien de la pérennité de la ZAD dans son caractère autonome et auto-organisée, parvenir à la gestion collective des terres, en faire un commun indépendant de l’autorité de l’État sur le domaine foncier.

La ZAD nous l’avons gagné, nous nous battrons pour la garder

En cas d’abandon, le gouvernement français et son président seront pressés d’évacuer la ZAD le plus rapidement possible, en attaquant d’abord les nouveaux occupant.e.s. En intervenant vite, il risque alors de se heurter à la solidarité pleine du mouvement. Les 6 points tiendront les différentes composantes du mouvement entre elles, les organisations citoyennistes et paysannes défendront les « nouveaux.elles habitant.e.s » face aux tentatives d’évacuation. Peu de médias ont souligné la mobilisation des comités locaux que l’annonce gouvernementale ou présidentielle de janvier et la manifestation du 10 février vont réactivés. La profusion de leurs actions déconcentrées (blocages, manif, sabotages, …), cruciales lors de l’opération César, sera encore déterminante et témoignera du niveau de solidarité avec la ZAD. Il y aura sans doute des tentatives de dissensions du gouvernement avant toute toute tentative d’interventions (la criminalisation d’une part du mouvement en est une), nous devrons rester vigilant.e.s et défendre l’unité autour des 6 points pour la sauvegarde de la ZAD.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes a cristallisé depuis près de 15 ans beaucoup d’espoir dans l’ensemble des mouvements écologistes et anticapitalistes, alors que les mouvements sociaux subissait trop régulièrement des échecs. Elle est aujourd’hui un terrain d’expérimentation sociale, politique et écologique emblématique en Bretagne que nous devons défendre. Nous devons garder ce « territoire perdu de la République » !

La gauche indépendantiste bretonne appelle donc ses militant.e.s et sympathisant.e.s à se mobiliser dans les comités ZAD-NDDL locaux pour préparer la résistance aux tentatives d’évacuation. Soyons réactif.ve.s dès l’annonce de janvier. Soyons le plus nombreux.ses possible le samedi 10 Février à Notre-Dame-des-Landes !

 
Quand un membre important de Produit en Bretagne défiscalise son entreprise en Grande Bretagne… une affaire qui illustre bien l’attitude ambigüe des patrons sur la Bretagne, dont ils parlent avec des tremolos dans la voix, surtout quand elle leur rapporte, mais sans rien dépenser pour l’émanciper.
Situé à Saint-Agathon, dans la périphérie de Guingamp, le cabinet Setti s’est fait une bien curieuse spécialité : celle de créer des sociétés en Grande-Bretagne. Passer la Manche permet quelques avantages. Le gérant échappe aux cotisations du RSI, ce qui peut constituer une jolie économie chaque année. De plus, en cas de contrôle Ursaaf ou fiscal, c’est la société qui est visée, mais pas son ou ses actionnaires. Ces derniers peuvent donc organiser leur insolvabilité.
Setti a ainsi « déménagé » plusieurs centaines d’entreprises, particulièrement en basse Bretagne. Selon un expert-comptable local : « c’est la défiscalisation pour de pauvres gens, qui n’ont pas les moyens ou l’idée de faire appel à un avocat spécialisé. Franchement, même en restant en France, il y a des moyens plus performants que çà. »
La plupart des clients de Setti sont en effet des artisans ou des petits commerçants qui n’emploient pas ou peu de salariés. A une exception notable, deux entreprises, Menthe poivrée et Ad Augusta, dont le principal actionnaire est Jacques Fitamant. Un nom qui n’est pas inconnu.
 
Culture bretonne offshore ?
A la tête de quelques magazines professionnels, notamment dans l’agroalimentaire, Jacques Fitamant est aussi l’éditeur de l’ancienne revue de référence Ar Men qu’il a racheté en 2003. Un beau coup à l’époque pour quelqu’un qui n’a jamais forcément brillé par sa culture. Depuis, il n’a guère cherché à développer le titre dont la chute des ventes s’est brutalement accélérée dans les années 2010. Depuis quelques années, la revue peine à retrouver des lecteurs déroutés par un changement de ligne éditoriale qui privilégie désormais l’esthétique au fond.
C’est sans doute Ar Men qui a permis à Jacques Fitamant d’intégrer Produit en Bretagne. Émanation de la bourgeoisie bretonne, cette association de patrons œuvre officiellement pour la relocalisation de l’emploi en Bretagne et défend des valeurs éthiques. Avec Jacques Fitamant, c’est réussi puisqu’il a choisi le moment où il présidait le collège « Culture et création » pour se défiscaliser… en Grande-Bretagne, où cet employeur condamné aux prudhommes risquait sans doute moins gros…
Alors que depuis des années, on ne cesse de nous en raconter sur les lobbys des patrons bretons, leur puissants réseaux et clubs. Alors que depuis des années, les plus médiatiques d’entre eux multiplient les déclarations fracassantes sur l’indépendance ou la régionalisation, le cas Fitamant illustre en fait le vide politique intersidéral du patronat breton. La Bretagne n’apparaît plus que comme un argument marketing qui permet de se faire plus d’argent qu’on optimise ensuite à l’étranger. A la différence des élites catalanes, écossaises ou basques, pratiquement aucun de ces patrons n’apporte de soutien financier à ce qui aurait pu devenir l’embryon d’un parti de droite ou de centre droit régionaliste ou indépendantiste. Forts en gueule, mais pauvres en actes, mais toujours « exploiteurs en Bretagne ».