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juin 17, 2018

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Ur wech all c’hoazh zo bet dour beuz e kreiz-kêr Montroulez e penn-kentañ miz Even 2018. Ul liamm a zo etre dour beuz ha kleuzioù. Ur barrad glav e-pad div eurvezh zo bet a-walc’h evit lakaat ster Jarlot hag ar C’heffleut da dic’hlannañ. Live an dour zo chomet uhel-tre betek hanternoz a-raok ma diskennfe ar sterioù d’an 3 a viz Even. Er stalioù e oa dour e-leizh hag ar gonversant.ed/ezed zo bet gwallsouezhet ken buan eo erruet an dour beuz : “ar c’hav oa leun a dilhadoù, pep tra zo bet distrujet gant an dour” eme ur c’honversant.

N’eo ket ar wech kentañ e c’hoarvezh ur gwallzarvoud evel-se : ar wech diwezhañ oa e 2013. Maorvat e c’hoarvezhe gwechall dija, met an doare da virout an douaroù e krec’h Montroulez na sikour ket. Rak e-pad bloavezhioù ha bloavezhioù e veze diskaret kleuzioù ha gizhier, met hiziv an deiz c’hoazh e vez graet ha peurliesañ e vez graet diaotre. Gwelet e vez a-wechoù tachennoù gleb pe toulloù dour sec’het gant an agrikultourien. Pezh zo sklaer ne ya ket war wellaat an traoù, da skouer e Sant-Seo ez eus ur raktres a distrujfe tregont hektar deus un natur gleb en ur sevel un dachenn ekonomikel gant makadam war ar gorre. Met pa vez lâret d’an Aotrou maer Yvon Hervé eo difennet distrujañ an tachennoù gleb hervez al lezenn e respon hennezh : « l’économie doit primer. Sur un tel endroit stratégique, on ne reste pas s’embêter avec des grenouilles ou telle ou telle plante ». Ret eo gouzout eo pouezus kenañ tachennoù a seurt-se evit mirout an dour rak evel spouennoù int pa ra glav. Hag ar c’hleuzioù zo pouezus-tre ivez evit mirout an douar er parkeier. Poent eo cheñch an doare da labourat an douar, en ur adplantañ kleuzioù ?

N’eo ket nemet un istor dour beuz, ar gizhier hag ar c’hleuzioù zo tiez al loened hag al loened a sikour al labourerien douar da chom hep implij produioù chimik. Un dra all zo pouezus iviz, seul vravoc’h eo ar vro, seul blijusoc’h eo ar vuhez.

J.A.G.

Plus de 4000 personnes ont pris part ce 16 juin à la Pride Rennaise. Contrairement à ce que beaucoup croient en raison de la dépolitisation croissante il ne s’agit pas d’une technoparade mais d’une journée revendicative commémorant une émeute. Un cortège radical s’est organisé pour lutter contre la dépolitisation de cette journée de lutte et de fierté pour toutes les personnes LGBTQI. Nous avons sollicité un des animateurs. Voici son récit : 

Roazhon, fière et révolutionnaire !

Ce samedi 16 juin 2018, les rues rennaises accueillirent la Pride 2018, petit retour sur le cortège radical.

L’organisation d’un cortège radical pour la Pride de Rennes s’est faite cette année dans l’urgence. Voyant que rien n’avait été prévu moins d’une semaine avant, un appel à la formation d’un Pink-Bloc a été diffusé par le compte Twitter @LobbyLGBTBreton ; ce communiqué appelait toute personne voulant redonner un message politique à la Pride, à converger et prendre la tête du cortège rennais pour faire entendre ses revendications sur les oppressions systémiques mises en place (et perpétuées) par l’Etat Français comme le patriarcat, ou encore le racisme.
Dans le même temps, un second collectif monté pour l’occasion, a lui aussi produit un appel similaire.
Profitant de cette aubaine, certaines personnes mal intentionnées et ne voulant pas voir de revendications politiques faire de l’ombre au CGLBT Rennais qui organise l’évènement, en ont profité pour faire courir des rumeurs, notamment en diffamant le compte @LobbyLGBTBreton qui serait tenu par des « homonationalistes bretons », ce qui est profondément faux.

Quoi qu’il en soit, après quelques cafouillages de début résultants de l’organisation « à la va-vite » de ce cortège ainsi que des diffamations susmentionnées, les deux groupes se sont rapidement réunis pour ne former qu’un seul bloc, portant haut et fort des revendications communes.
Malgré l’itinéraire absolument ubuesque imposé au cortège par la Préfecture, qui relève très clairement d’une volonté d’invisibiliser les luttes LGBTQI et de ne surtout pas déranger les bourgeois et touristes qui profitaient de leur petit samedi après-midi dans le centre-ville rennais, les militant·e·s finirent par atteindre la Place de la Mairie, où eurent lieu des prises de paroles de la part des organisateurs et organisatrices, qui se félicitèrent du succès de leur technoparade encadrée par le service d’ordre de la CFDT. Le cortège reprit ensuite sa marche jusqu’à l’Esplanade Charles de Gaulle, d’où il était parti.

Les militant·e·s se félicitent de la réussite de leur action. Malgré une organisation tenant quasiment de l’improvisation et des officiels tentant de briser cet élan, plus d’une centaine de personnes étaient réunies en tête de cortège où elles ont pu revendiquer un féminisme total, queer, antiraciste, anticapitaliste, et anticolonialiste, face à un Etat Français refusant de nous entendre.
Les deux ensembles ayant produit des communiqués se sont retrouvés en fin de manifestation pour mettre les choses à plat sur ces rumeurs crées de toute pièce et ont convenu de travailler ensemble pour organiser l’an prochain quelque chose de bien plus puissant.

Parce qu’en Bretagne, les luttes LGBTQI sont intimement liées à la question Française, nombre d’entre nous seront présent·e·s le 29 Septembre à Nantes pour réclamer la réunification et le droit à décider ; le droit à une Bretagne libre, antifasciste, débarrassée de l’autoritarisme français. Le droit à une Bretagne où chacun·e peut être débarassé·e·s tant du patriarcat, que du genre, du racisme, et du colonialisme.

Dalc’homp mat, stourmomp betek an trec’h !

Le @LobbyLGBTBreton