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La Gauche Indépendantiste ( War-Sav ) invite à rejoindre l’initiative du samedi 10 juin à Douarnenez pour un meilleur accès au logement en Bretagne. Cette initiative intervient à point pour souligner l’absence de régulation du marché de la location de courte durée par une loi toujours repoussée, le manque évident de volonté de la Région Bretagne à revendiquer le droit de percevoir la surtaxe sur les résidences secondaires ( ce que peut faire le Conseil de Paris ) et plus largement la capacité à gérer ici en Bretagne la politique du logement.

Alors que la majorité actuelle du conseil Régional de Bretagne se targue de construire une improbable autonomie, la société civile bretonne se voit obligée à construire un agenda de mobilisation pour répondre à cette urgence sociale criante.

La combativité des collectifs initiant ce rassemblement est à saluer et à soutenir à travers ce rendez-vous, en signant et en faisant signer la pétition que plus de 10 000 bretons et bretonnes ont déjà paraphée pour exiger le classement de la Bretagne en zone tendue, la relance du logement social et public et en construisant partout en Bretagne des collectifs logements.

Rendez-vous le samedi 10 juin à partir de 12h au port du Rosmeur pour un temps de discussion puis à 15h pour la manifestation.

 

La Gauche Indépendantiste War-Sav

 

La gendarmerie de Guingamp a donc procédé depuis quelques semaines à l’audition de deux conseillers municipaux de Guingamp pour un rassemblement de soutien au peuple Kurde s’étant déroulé le 25 novembre 2022. Deux parkings déserts avaient été traversés sans dépôt de parcours ainsi qu’une départementale tout aussi peu fréquentée à la nuit tombante à la hauteur d’un feu rouge.

Le 9 mai c’est le secrétaire de l’Union Locale CGT de Guingamp qui a été convoqué et entendu pour ce même rassemblement puis dans le cadre du mouvement des retraites  pour   une manifestation non déclarée le 16 mars contre le 49.3. Et enfin des prétendues « violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique » le 28 mars

Ce 31 mai ce sont deux militants de la Gauche Indépendantiste membres l’AG des Luttes du pays de Guingamp qui ont été entendu pour leurs participation prétendue à un blocage de trains en gare de Guingamp le 06 avril, pour une casserolade matinale à proximité du domicile d’un député macroniste le 1er mai ( Deux autres personnes connues pour leurs engagements indépendantistes et antifascistes ont été entendu pour le blocage de voies ferrées du 06 avril et le réveil matin du député macroniste de Lannion)  et…..pour l’organisation d’une manifestation non déclarée. En l’espèce la casserolade du 24 mai suite à la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp. ( vous avez bien lu )

Ce militant avait déja été arrêté de façon arbitraire lors de la manifestation du 28 mars avant d’être relaché sans charge ( et en s’étant exprimé en breton tout au long de la procédure ) comme tous les autres camarades arrêtés ce jour là.

A tout cela s’ajoute la pluie d’amendes contre les militants de la CGT ou de l’AG des luttes pour des opérations escargots.

Aucune des procédures dont nous parlons là n’est étayée par des atteintes à des biens ou des personnes. Aucun coup, aucune dégradation n’est imputable aux personnes convoquées.

Nous invitons chacun a garder en tête que la  Compagnie de Gendarmerie départementale de Guingamp intervient dans cette ville et alentours mais comprend aussi la brigade de Gendarmerie  de Callac.

C’est dans cette même commune de Callac que l’extrême-droite a pu semer un climat de terreur documenté et ce en toute impunité pendant des semaines pour s’opposer à un projet de solidarité avec des migrants . Sans que cela ne débouche sur aucune convocation ou procédure et encore moins inculpation.

On voit bien où sont les priorités politiques des gendarmes à Guingamp et alentours.

Là ou nous vivons et travaillons , tout le monde nous connaît. Nous assumons nos engagements au quotidien et au grand jour.

Nous sommes fiers d’être harcelés par la gendarmerie française pour des manifestations internationalistes, pour notre engagement dans le  fabuleusement populaire  mouvement contre la réforme des retraites et encore plus pour la défense de l’hôpital public et de la maternité et la garantie de l’accès au soin pour tous et toutes partout en Bretagne.

Soyons présents en nombre au prochaines échéances contre la réforme des retraites et pour la défense de la maternité de Guingamp le 17 juin.

Construisons la solidarité avec les inculpés et réprimés du mouvement social.

Les militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne du Pays de Guingamp ( War-Sav )

 

 

 

 

 

Comme dans d’autres villes de Bretagne où le mouvement contre la réforme des retraites a pris une ampleur certaine de nombreux militants à Morlaix se retrouvent en but à la répression. Parfois sous des prétextes grotesques mais qui s’inscrivent bien dans un contexte de harcèlement policier et judiciaire contre ceux et celles qui ont animés un puissant mouvement sociale qui n’est pas éteint.

A Guingamp, Lorient, Quimper la répression a aussi été notable, même si elle prend des formes moins spectaculaires que dans les métropoles ( Brest, Rennes, Nantes). Il convient de la subvertir de faire perdurer le cycle de confrontation avec la bourgeoisie qui rentre dans une nouvelle phase.

Nous y reviendrons. En attendant, prenez part aux initiatives pour les camarades de Morlaix.

Des militants de la Gauche Indépendantiste participants au mouvement contre la réforme des retraites.

Voici les différents texte de soutien et rendez-vous anti-répréssifs.

Nous tenons à apporter notre total soutien aux 15 militants syndicaux et politiques ayant à subir la répression des forces de police dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites. Les 8 premiers d’entre-eux seront auditionnés au commissariat de Morlaix le mercredi 17 mai à partir de 8h30, les 7 autres à une date ultérieure. Par ailleurs, nous dénonçons la série de verbalisations, souvent grotesques comme l’usage du klaxon en pleine journée, que subissent là aussi les militants syndicaux et militants politiques investis dans le mouvement social contre la réforme des retraites.
Nous dénonçons vivement cette répression qui vise à criminaliser le mouvement social, l’engagement syndical et l’engagement militant contre une réforme que 90% des travailleuses et travailleurs rejettent.
L’intersyndicale a dénoncé ces convocations en conférence de presse le jeudi  20 avril, tout autant que l’injustice d’une réforme des retraites profondément antisociale.
Alors que le président Macron déclarait le lundi 17 avril se donner 100 jours pour renouer le lien avec la population et retrouver un climat social apaisé, on peut mesurer la contradiction, une fois de plus, entre la parole et les actes.
Nous appelons à un rassemblement de soutien, calme et déterminé, devant le commissariat de Morlaix, le 17 mai, à partir de 8h15.
Signataires actuels :
PCF Morlaix et 29, France Insoumise Morlaix, Ensemble 29, NPA Morlaix, Kreiz-Breizh et 29, Gauche Indépendantiste, UDB Morlaix et 29, EELV Morlaix, Révolution Permanente Brest, CNT Brest, Confédération paysanne 29, LDH Morlaix, AFPS Morlaix, Comité des luttes du pays de Morlaix, AG des luttes Guingamp, Comité Retraites de Landerneau
 
– Conseillers régionaux : Christian Troadec (Vice-président, régionaliste), Gladys Grelaud (PCF), Nil Caoussin et Gael Briand (UDB), Aziliz Gouez (Breizh a-gleiz), Christine Prigent (EELV)
– Conseillers départementaux : Olwen Denes (EELV 35), Ismael Dupont (PCF 29), Pierre Le Goff (socialistes et démocrates 29), Philippe Guillemot ( Régionaliste 29), Corinne Nicol (Régionaliste 29)
– Maires : Sébastien Marie (Plouneour-Menez), Pierre Le Goff (Guimaec)
– Conseillers municipaux : Anton Burel (Cintré), Jean-Luc Bonis (St-Pol-de-Leon), Ismael Dupont (Morlaix), Taran Marrec (Brest-PCF), Jean-Marie Goater (EELV-Rennes), Glen Dissaux, Nathalie Chaline, Marion Maury, Gwendal Quiguer et Gaëlle Morvan (EELV Brest), Eric Bainvel et Primael Petit (St Herblain à Gauche Toute), Valerie Faucheux Conseillere Ville de Rennes Rennes Métropole co-présidente éluEs écologistes.

 

Depuis le début de la lutte contre la réforme des retraites, des mobilisations relativement importantes et remarquées ont eu lieu dans des villes petites ou moyennes. La ville de Châteaubriant (12.000 habitant·e·s) dans le Pays Nantais en fait également partie. Une foule importante (entre 3.000 et 4.000 personnes) a participé aux dernières manifestations, et quelques actions de blocages ont aussi été menées à la Gare ou à la Sous-Préfecture, par exemple.

Ces actions ont provoqué l’irritation de Alain Hunault, Maire de Châteaubriant, qui a dénoncé dans la presse l’un des protagonistes de ces actions collectives.

Le comité d’action castelbriantais contre la réforme des retraites nous a fait parvenir le texte publié ci-dessous, qui explique les dessous des dernières semaines de mobilisations et les tentatives de coup de pression du baron local.

La rédaction de Bretagne Info.


Samedi dernier, Alain Hunault, maire de Châteaubriant, s’est exprimé sur l’occupation des locaux de la sous-préfecture de Châteaubriant par une soixantaine de personnes, en dénonçant une action « extrêmement grave »[1]. Tout en revenant sur le déroulé des faits, les membres du comité d’action castelbriantais contre la réforme de retraites souhaitent dénoncer les propos outranciers du maire et rappeler les valeurs de justice sociale et de démocratie qu’ils portent. Nous l’appelons dans les jours qui viennent à mesurer ses propos et exigeons des explications sur ce qu’il entend par « acter des actions à l’encontre » d’une personne arrêtée lors de l’occupation.

L’occupation de la sous-préfecture

L’occupation de la sous-préfecture s’est déroulée dans un cadre non-violent et sans aucune dégradation, si ce n’est quelques pique-niques écrasés sur le sol de l’accueil par les forces de l’ordre. Nous sommes entrés vers 11h30 et en avons été expulsés vers 12h30. Quelques minutes après notre arrivée, le sous-préfet, M. Chauleur, était présent. Celui-ci a exigé une délégation pour nous entendre et pouvoir négocier notre départ. Ce à quoi nous avons consenti pour une délégation paritaire (2 femmes et 2 hommes) et avec la possibilité pour une autre partie des présents de pouvoir écouter l’entrevue. Ensuite, il est parti plusieurs fois chercher les clefs de la salle de réunion, sans succès, avant de demander que tout le monde sorte. Puis finalement, sans recevoir de délégation, il est revenu prendre en note notre réclamation, à savoir joindre un cabinet ministériel par téléphone pour faire part directement au gouvernement de nos protestation. Trois minutes après, il est revenu après nous avoir dit qu’il ne pouvait pas, et à demander aux forces de l’ordre de nous évacuer. Les gendarmes ont soulevé et poussé vers l’extérieur les occupantes et occupants. Alors qu’un occupant était projeté au sol vers la sortie en criant, des personnes qui avaient déjà été expulsées se sont rapprochées pour savoir ce qui se passait. L’un d’eux s’est vu infliger un coup de poing dans le nez avec une bombe lacrymogène, en même temps qu’une aspersion liquide à bout portant, directement dans les yeux. La puissance du produit projeté à une distance peu règlementaire et le nez en sang de notre camarade, lui ont procuré de très vives douleurs et suffocations pendant plusieurs minutes. Au bout de cinq bonnes minutes, n’arrivant pas à estomper les effets, au sol, ne disposant d’aucun matériel de soin adéquat, il été pris d’une certaine panique qui l’a amené à taper du côté du poing la portière de la voiture près de laquelle il se trouvait, un véhicule municipal. Arrêté et menotté sans ménagement, il a été envoyé à l’hôpital puis en garde à vue, où il a été entendu pour la « dégradation » du véhicule. Nous joignons une photo (voir photo de couverture) pour que tout le monde puisse constater de là qu’aucune dégradation n’est visible.

Nous nous félicitons de cette action, comme des centaines d’autres ayant eu lieu partout sur le territoire. Nous regrettons que le sous-préfet et le préfet ne nous aient pas pris au sérieux en n’entamant pas de réelles discussions, qui auraient permis d’éviter l’incident de vendredi, dont la première victime est le blessé. Malgré les intimidations, notre détermination reste la même. Nous appelons à continuer et amplifier le mouvement pour réagir au vote de la motion de censure. La violence inutile s’étant exercée à notre encontre, une première dans le mouvement social castelbriantais de ce siècle, témoigne malheureusement d’un certain état de la situation sociale.

Notre mobilisation face à la réforme des retraites et au 49.3

En choisissant de nous mettre deux ans de plus au travail, parmi une multitude d’autres solutions possibles[2], le gouvernement dit nous faire combler des déficits prévisionnels à moyen terme de 10 à 20 milliards d’euros, c’est à dire 3 à 4% seulement des ressources globales générées par le système de retraite. Pendant ce temps, les exonérations de charges pour les grandes entreprises et les cadeaux fiscaux aux plus fortunés fleurissent : 20 milliards par an via le CICE, 90 milliards en 2023 à travers les différents dispositifs de niches fiscales[3]. Résultat, une vie de plus en plus dure pour la majorité de la population, et des profits qui s’envolent pour les plus riches : les milliardaires français augmentent leur fortune individuelle de 38 milliards par an, les 42 plus grosses fortunes françaises pèsent 545 milliards. Tous les observateurs, et même le gouvernent à demi-mot, reconnaît que la réforme vise essentiellement à « rassurer les marchés financiers », marchés qui enrichissent les principaux bénéficiaires des niches fiscales et dispositifs d’exonérations de charge. La boucle est bouclée. Tout le monde a compris la manœuvre, c’est pour cela que 90 % des salariés et 70% de la population[4], sont opposés à la réforme. En choisissant de se passer d’un vote à l’Assemblée Nationale, en allant contre l’avis de la très grande majorité de la population, qui peut dire qu’il y ait quoique ce soit de juste et démocratique dans cette manière de gouverner, dans cette façon d’imposer à la majorité et aux plus faibles la volonté des plus puissants ?

Alain Hunault, un élu bien mal placé pour faire des leçons de démocratie

Contrairement à ce que dit le maire de Châteaubriant, ce qui est « grave » ce n’est pas notre occupation pacifique de la sous-préfecture, mais bien l’état de la démocratie et de la justice sociale. Ses leçons de démocratie sonnent creux : « La démocratie, c’est de s’exprimer au moment des actions, c’est de discuter, mais sans violence. Sinon, c’est le début de l’anarchie, et là, tout est possible ». Elles ont un arrière-goût de la novlangue gouvernementale qui nous dit que cette réforme est « juste » et qu’ils sont « l’écoute des françaises et des français ».

Surtout, il perd complètement son sang-froid en parlant du blessé : « Depuis des mois, des années, il s’illustre que de cette façon-là, en bafouant la loi, en portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens et en insultant les autorités, ceux qui ont la légitimité ». Pourquoi faire reposer la responsabilité de cette action collective sur ce dernier avec de tels propos outranciers ? Commerçant de 2013 à 2019 en centre-ville de Châteaubriant, candidat aux élections législatives en 2012, ce militant de nombreuses causes castelbriantaises, de la justice sociale à l’environnement, de la réunification de la Bretagne à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, peut être considéré comme un « opposant politique » au maire. Le plus inquiétant, pour quelqu’un qui nous parle pourtant de « non-violence » et de « dialogue », ce sont ces intimidations : « Je souhaite que des actions soient actées à l’encontre de celui qui a pris symboliquement à partie un véhicule, celui de la police municipale. On ne peut admettre de tel comportement ». De quoi parle-t-il, alors que le prévenu a déjà accepté la composition pénale proposé par le procureur de « 35h de TIG et 500 € de dédommagement à M. Le Maire de Châteaubriant » ? On peut sincèrement se poser la question lorsque l’on sait que notre camarade a déjà été menacé en pleine rue par un adjoint du maire en avril 2018. S’offusquant qu’un sac de douilles de lacrymogènes tirées sur la ZAD ait été déversé par le comité NDL local devant la mairie, il l’avait menacé « Puisque c’est comme ça moi aussi je vais venir dans ton bar foutre le bordel (…) comme tout est à tout le monde là-bas on va venir tout casser ». La scène avait été filmée par un journaliste local, on entendait alors l’élu municipal répondre à la question « – Est-ce une menace ? », « Oui, je pense bien que ça va se faire ». Le soir même, la vitrine de l’établissement était cassée. Dans la foulée, le maire portait plainte contre le cafetier et une autre militante pour dégradation et dépôt d’ordure sauvage. L’affaire était jugée le 1er juillet 2019 au tribunal de police de Nantes. Après avoir soulevé l’absence de représentation de la municipalité à la barre et de justification permettant au maire de se constituer partie civile au nom de la mairie, l’officier du ministère public mis en avant l’absence de fondement de la plainte et relaxa les prévenus. Ce qui pose problème à Alain Hunault, c’est plutôt la liberté d’expression et de manifestation, surtout si elle est susceptible d’égratigner sa toute-puissance. Les représailles contre des syndicalistes ou opposants politiques ne sont pas nouvelles à Châteaubriant. En 2008 déjà, le syndicaliste Gilles Barracand subissait aussi des représailles pour son opposition à un projet municipal[5]. On peut également relever les dénonciations publiques du maire contre Pierre Hinard, lanceur d’alerte qui avait dénoncé les fraudes à Castel Viande[6]. À l’occasion d’un procès, le parquet avait lui-même révéler les pressions exercées par maire sur les forces de l’ordre pour qu’elles inquiètent ses opposants[7].

Il faut dire que l’édile municipal gère sa commune comme un véritable fief féodal. Son père instaura la dynastie après un règne de 30 ans sur la municipalité et la députation, de 1959 à 1989 pour la mairie, de 1962 à 1993 pour la circonscription législative. L’un de des ses fils, Michel, obtint la députation de 1993 à 2012, son jumeau, Alain, obtint la mairie à partir de 2001. Avec plus de 60 ans de gouvernance familiale presque continue, il faut dire qu’on peut vite s’abroger certains passe-droits. Comme par exemple celle d’avantager certains de ses amis avec l’argent public, au détriment de l’intérêt général. En effet, le 3 juillet 2019, Alain Hunault était condamné par le tribunal de commerce pour avoir illégalement évincé un bureau d’étude qui ne lui plaisait pas d’un marché public[8]. Rien d’étonnant pour un élu qui baigne dans le conflit d’intérêt permanent, en exerçant la fois la charge de maire et notaire de la ville. Les castelbriantaises et castelbriantais savent qu’il vaut mieux prêter allégeance au maire si on ne veut subir certaines difficultés personnelles ou associatives[9].

On remarquera également son jugement à double vitesse sur ceux « qui bafouent la loi » suivant qu’ils soient puissants ou non. Lors de la condamnation de Jeff Viol à six mois d’emprisonnement avec sursis pour « tromperie sur le produit et mise sur le marché de produits d’origine animale préjudiciables à la santé », le maire prit publiquement la défense du chef d’entreprise castelbriantais. Alain Hunault fut aussi un de principaux soutiens de François Fillon, condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux fermes pour emplois fictifs[10], mais aussi de Claude Guéant condamné à de l’emprisonnement à de multiples reprises pour détournement de fond et trafic d’influence[11].

Bref, bien qu’il ait tendance à se croire omnipotent à Châteaubriant et dans les lignes de l’hebdomadaire local, Alain Hunault devrait avoir en tête que sa gestion de la chose publique et de la cité pourrait très bien être le sujet d’une enquête journalistique, et éventuellement judiciaire, dépassant les frontières de son fief électoral. Qu’il garde son sang-froid et mesure ses propos à l’avenir.

Mobilisons-nous massivement demain à Châteaubriant, vive la lutte !

 

Le comité d’action castelbriantais contre la réforme des retraites.

Contact : 06 43 20 47 36

[1] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/reforme-des-retraites-vive-reaction-du-maire-de-chateaubriant-apres-les-incidents-a-la-sous-prefecture_58197157.html

[2] https://france.attac.org/se-mobiliser/retraites-pour-le-droit-a-une-retraite-digne-et-heureuse/desintox-sur-les-retraites/article/financer-les-systemes-de-retraite-sans-report-de-l-age-legal-c-est-possible

[3] https://blogs.mediapart.fr/les-infiltres/blog/300123/retraites-qui-soutient-encore-la-macronie

[4] https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/reforme-des-retraites-les-chiffres-d-une-opposition-croissante-exclusif_214741.html

[5] https://journal-la-mee.fr/13852-degradations-sur-la-voiture-d-un.html

[6] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/affaire-castel-viandes-apres-ses-revelations-pierre-hinard-est-devenu-un-paria-c723b7b8-c609-11ec-9d59-fb23aa78f5fe

[7] https://www.youtube.com/watch?v=iijtHc7JNpk&t=13s

[8] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/la-ville-chateaubriant-pourrait-etre-condamnee-apres-appel-doffres-trop-peu-transparent_25672532.html

[9] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/chateaubriant-clap-fin-la-rue-rale-la-fete-la-soupe_24872465.html

[10] https://www.actu44.fr/les-droles-de-relations-dalain-hunault/

[11] https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Gu%C3%A9ant

La Gauche Indépendantiste Bretonne ( War-Sav) tient à faire part de sa volonté de participer à toute initiatives pouvant perturber ou critiquer la mise en place expérimental à caractère obligatoire du Service National Universel dans le département du Finistère.

De tous temps des bretons ont refusé la conscription dans l’armée française, qui reste une armée étrangère en Bretagne dont nous questionnons la légitimité à autant peser dans notre économie à travers le lobby militaro-industriel malheureusement fortement implantée dans notre pays la Bretagne.

L’armée française et toutes les formes de conscriptions ont toujours été un outil d’assimilation du peuple breton pour imposer aux jeunes esprits une conscience nationale française et la langue française. L’armée française participe à des guerres de rapines impérialistes et néo-coloniales à travers la planête, au service de l’expansion de l’OTAN qui n’a jamais été un outil de libération.
Elle véhicule des valeurs sexistes, nationalistes, militaristes et homophobes dont il faut préserver les jeunes bretons.

Douze jours de SNU pour les jeunes finistériens et finistériennes c’est douze jours de trop à l’ombre d’un drapeau qui n’est pas le notre.
Ce seront douze jours sous le coup d’une propagande qui sous des objectifs avoués d’éveil des consciences aux valeurs de la République Française n’est que propagande militariste, autoritaire et nationaliste.

Comme d’autres nous constatons en plein mouvement de défense des retraites qu’après la mise en place de cette expérimentation , le coût de l’obligation généralisée de la mesure serait égal à plus de 20% du déficit de la caisse des retraites à horizon 2030.

Nous sommes à la disposition des parents et des jeunes inquiets par cette mesure pour en contrarier le déploiement et pour refuser la normalisation militariste et nationaliste française en Bretagne.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (War-Sav )

Abaoe un nebeud deizioù e weler pennadoù er c’helaouennoù diwar-benn ur sinadeg, bet harpet gant hogos 10 000 den , evit goulenn ma vo cheñchet ar reolennoù a c’hellfe sterniañ marc’had al lojañ e Breizh.

Dont a ra da heul un tamm mat a vanifestadegoù, emvodoù a-bep seurt diwar-benn an hevelep problemategezh.

Pal ar re o deus roet lañs d’ar c’houlzad se zo bountañ war meur a live, hini ar stad evit ma vo lakaet kumunioù Rannvro Breizh en takad tenn , met ivez goulenn gant Rannvro diskouez he youl da verañ kembeli al lojañ.

Sed aze testenn glok ar galv da sinañ bet lakaet e brezhoneg. Evit sinañ e ranker tremen dre aze.

 

TRAWALC’H GANT ENKADENN AL LOJAÑ ! BREIZH TAKAD TENN !

Kalz a stourmoù zo bet e-doug ar bloaz 2022 o tennañ da enkadenn al lojañ ha d’an diskoulmoù evit klask he disteraat. N’eus ket bet ur sizhun hep na vefe anv er media eus an diaez m’eo kavout lojeiz e Breizh. E pep lec’h war ar maez, war an aod hag an inizi, er meurgêrioù ha betek e Kreiz-Breizh hag a seblante bezañ gwarezet betek-henn, emaomp gant enkadenn al lojañ !

Hiziv an deiz ez eo diaes-bras chom da vevañ, dont pe distreiñ da Vreizh evit an darn vrasañ eus an dud. Goullonderet e vez kumunioù ha karterioù zo hag a zeu da vezañ mirdioù. Dister eo ar c’hinnig lojeiz a-hed ar bloaz hag e pep lec’h e kan an traoù evit a sell ouzh priz ar feurmoù ha prizioù ar prenañ.

Kement-mañ a redi an dud da bellaat diouzh al lec’hioù bevañ ha labourat pe da asantiñ koll galloud prenañ evit gallout chom. Heuliadoù eeun zo d’an dra-se : kresk ar saotradurioù liammet ouzh an dilec’hiañ ha kresk an digevatalderioù ha kreizennadur ar pinvidigezhioù.

Anavezet mat eo abegoù :

    • Re a eiltiez e takadoù zo.
    • Diorroadur sofkont ar Feurmoù Berrbad ha diouzh ar c’houlz.
    • Digresk arc’hantadur ar parkad lojeiz sokial publik
    • An diouer a bolitikerezh youlek da gaout nebeutoc’h a lojeizoù vak, dinatur ha diyac’hus..

Diskoulmoù da lakaat e pleustr zo koulskoude : goulenn a reomp groñs ma vo astennet an takad tenn e Breizh a-bezh, ar pezh a roio an tu da lakaat un toullad diarbennoù da dalvezout :

  • sterniadur ar feurmoù,
  • bevenniñ ar feurmoù berrbad,
  • dreisttaosañ an eiltiez hag an tiez vak.

 

 

Diarbennoù all zo ret a-hend-all :

Adarc’hantaouiñ al lojeiz sokial publik kement ha ma’z eus ezhomm ha kreskiñ ar Skorennoù Personelaet evit al Lojeiz (SPL)

– kelaouiñ, broudañ, rediañ obererien ar parkad tiez prevez ha publik da nevesaat ha da adkempenn al lojeizoù vak, dinatur, diyac’hus hag al lojeizoù difuet fall.

– Lemel al logoù kemedel war ar feurmoù berrbad.

– Suraat ha frammañ diorroadur an annez kevelourel, pennaenn ar c’hen-feurmiñ, an annez skañv hag ar font kengred hag enep-arvrokañ.

– P’emañ 50% eus al lojeizoù da feurmiñ e dalc’h 3,5% eus ar boblañs, e rank ur politikerezh kemedel uhel e balioù stourm a-enep dreisttolpadur ar berc’henned vras. Evit Stourm Asambles a-enep enkadenn al lojañ e c’houlennomp groñs :

1) digant dilennidi ha dilennadezed ar strollegezhioù lec’hel (kumunioù, etrekumunelezhioù, departamantoù) mont e darempred gant an holl ensavioù evit ober diouzh ar gwellañ gant ar binvioù reoliñ zo anezho ha bezañ sikouret en o difrae.

2) digant Kuzul-rannvro Breizh e vefe goulennet gantañ en ur mod ofisiel digant ar Stad an aotre d’ober e vad eus ar Gwir d’an arnodiñ evit a sell ouzh an Annez hag al Lojeiz hag e vefe rummet Breizh evel Takad tenn.

3) digant ar Gouarnamant e respontfe a-du gant goulennoù ar C’huzul-rannvro.

4) digant ar gannaded ha kannadezed, senedourien ha senedourezed ober o mad eus lezenn-reizhañ ar finañsoù evit degas hag ouzhpennañ elfennoù lezennel a yafe muioc’h a-du gant koazhadur enkadenn al lojañ.

Ur gwir eo kavout da lojañ ha n’eo ket ur gwir-dreist, sinomp ar sinadeg, deuit da stourm ganeomp.

Sinerien gentañ :: Douarnenez Droit à la Ville, DouarnVendez, Tregor Argoat Goelo Zone Tendue, Tous et Toutes Un Toit Lorient,Comité Logement du pays de Morlaix.

Embann a reomp amañ stumm brezhonek kemmenadenn ar gelaouenn Poher Hebdo bet kaset deomp. Kement-mañ da gelaouiñ hol lennerien deus doareoù feulst ar faskourien e Breizh met ivez da ziskouez omp skoaz-ouzh-skoaz gant skipailh kelaouennerien ar Poher Hebdo. Abaoe ma oa bet skignet an destenn se ez eus bet ur bellgomzadenn e sez ar gelaouenn da adspontañ ar skipailh o prometiñ e vefe lakaet ur volotenn  e penn Erwan Chartier.

Bretagne Info.

Ar «Poc’hêr hebdo », savet e 1996, a zo ur gelaouenn a ro keleier hollek war dachenn kreiz Breizh. En abeg d’an dra-se hon eus savet pennadoù diwar-benn an darvoudoù, ar reuz hag ar manifestadegoù a zo bet en-dro d’an degemer repuidi e Kallag (Aodoù-an-Arvor). Daoust d’an aergelc’h stenn, hon eus rentet kont eus ar c’heleier-se hag aterset tud eus ar vro ha dilennidi war ar raktres-se. Hon soñj ne oa ket sevel a-du pe get gant ar raktres, na da reiñ hor soñj war ar reizhwir a zo d’e zifenn pe da gavout abeg ennañ, met, dav eo el lavarout en-dro, rentañ kont nemetken.

Graet hon eus hon labour kazetennerien. Hon labour kazetennerien eus ar vro hag a anavez mat an dachenn ma labouromp warni bemdez.

D’ar Meurzh 31 a viz Genver, hon eus degemeret ur postel war voest-lizher ar gelaouenn, ur postel gouennelour ha gourdrouzus-tre e zoare, titlet : « Chartier on  va te crever ». Douget ez eus bet klemm evit gourdrouz a varv raktal, an hevelep deiz, e archerdi Karaez.

Ne c’heller ket asantiñ gwelout kazetennerien bezañ kunujennet, gourdrouzet, setu perak hon eus douget klemm dirak ar Justis. Lezel a ran anezhi ober he labour. Evit pezh a sell eus skipailh «Ar Poc’hêr », ne c’houlenn nemet kenderc’hel d’ober e labour kazetennerezh, seder ha rentañ kont eus ar c’heleier hep an disterañ bec’h warnañ eus forzh pelec’h e teufe.

Erwan Chartier-Le Floc’h

Penngazetenner

 

Nous avons consacré de nombreux articles et communiqués au projet de ferme usine à saumons prés de Guingamp sur la commune de Plouisy.

Le dossier vient de connaitre un rebondissement important. Le 2 février la majorité des élus de l’Agglomération de Guingamp-Paimpol vient de se prononcer contre le projet. Cette même assemblée avait pourtant en juin 2021 accepté de vendre du terrain à la multinationale se cachant derrière le projet. Le conseil d’agglo s’est engagé à émettre un avis défavorable lors de l’enquête publique. Par ailleurs de nombreuses communes de l’agglomération ont voté contre le projet en conseil municipal.

Le collectif Dourioù Gouez souligne avec justesse que la lutte n’est pas finie : “Le collectif Dourioù Gouez ne peut que se réjouir de la décision du conseil de GPA de ne pas soutenir le projet Smart Salmon de Plouisy. Lors du débat du 2 février de nombreux intervenants ont, par la richesse de leur argumentation, balayé les thèses des soutiens de ce projet. Bien qu’elle ne bénéficie plus d’aucun soutien ni dans la société civile ni dans les collectivités, la procédure d’installation de Smart Salmon est toujours en cours. Dourioù Gouez ne cessera ses actions que lorsqu’elle sera définitivement abandonnée.”

 

Les militants indépendantistes de gauche du pays de Guingamp étaient trés investis contre ce projet et ont livré leurs ressentis et analyse après ce vote.

Nous nous réjouissons du vote du conseil d’agglomération démontrant que désormais une large majorité sociale refuse ce projet néfaste pour l’environnement. En juin 2021 nous avions été les premiers lors de la campagne des élections départementales à dénoncer la folie de ce projet. Nous avions le 12 juin 2021 organisé la première réunion publique d’information sur ce thème. Le 28 juin 2021 Gael Roblin conseiller municipal avait le premier élu du territoire à contester le projet lors d’un conseil municipal à Guingamp. Il avait dressé l’inventaire des questions et oppositions qui ne manqueraient pas d’émerger.

 

La mobilisation pédagogique de Douriou Gouez, d’Eau et Rivières de Bretagne , de la Confédération Paysanne ont permis de faire comprendre à la population et aux élus les risques majeurs du projet de Smart Salmond.

Le vote largement majoritaire d’hier soir vient démontrer que les opposants à ce projet dans leur diversité ont su tels des saumons, remonter le courant et porté un coup à la logique de prédation environnementale des desseins de Smart Salmond et Aquamaof, l’entreprise Israelienne partie prenante du projet qui voulait blanchir ici grâce à sa technologie l’argent de l’apartheid que subit le peuple palestinien. C’est une victoire d’étape importante pour les opposants, la Bretagne n’a pas vocation à servir de terre d’expérimentation permanente aux projets délirants du lobby de l’agrobusiness , fussent-ils repeints des couleurs du “Greenwashing” qui veulent nous faire croire que les capitalistes se soucient de l’avenir de la planète.

Les militants de la gauche indépendantiste ( War-Sav ) :  Gael Roblin et Maiwenn Salomon.

 

Sed aze an destenn vrezhonek bet skignet da reiñ arguzennoù da gemer perzh en harz-labour da zifenn al leveoù. Savet eo bet gant stourmerien ha stourmerezed an tu-kleiz dizalc’hour diwar arguzennoù sindikalourien zo.

Goude berzh an devezh stourm hag harz-labour bet dalc’het d’an 19 a viz Genver e vo gortozet an 31 evit an devezh emgann a-stroll.

Leun mat e oa bet straedoù er c’herioù bras, met ivez er c’humunioù etre ( Montroulez, Gwengamp, Pondi, Karaez, Gwitreg, Komborn…) betek enez Groe pe ar Gêrveur.

Ouzhpenn 200 000 o doa manifestet e Breizh, tro 10 % deus hollad ar vanifesterien a oa bet er c ‘hwec’hkorn d’an devezh-se.

Gwelloc’h vo graet d’an 31 a viz Genver ?

 

 

Labourat muioc’h da c’hounit nebeutoc’h ?
Ne raimp ket ! Biken !

Dibabet zo bet gant Emmanuel Macron da lakaat da dremen dre nerzh adreizh al leveoù en desped da ali kontrol an holl sindikadoù ha pep brasañ ar bobl.

Evel m’hor boa graet e 2020, p’hor boa rediet ar gouarnamant da chom a sav gant e raktres leve dre boentoù, ez eomp gouest hiziv da cheñch penn d’ar vazh dre ar stourm a-stroll.

 


Ha tout-se evit stankañ un divigad par da 12 miliard e 2032… Pa vefe tu da arc’hantaouiñ e meur a zoare evit ma c’hellfe an holl mont war e leve d’an oad a 60 vloaz, da skouer :

– Implij mod all ar 157 miliard a euroioù roet dre sikourioù publik d’an embregerezhioù.

– Tapout arc’hant diwar ar ranndalioù ha gounidoù an embregerezhioù. Degas a reomp d’ho soñj ez eo 80 miliard a zo bet roet da gevranneien ar gCAC 40 e 2022, biskoazh kement all !

– Kreskiñ azez ar skodennoù hag embarzhiñ ennañ adc’hoproù ar gargidi, evel ar perzhiañ hag ar c’heitrañ war ar gounidoù.

– Lakaat un termen d’an diforc’h a 28 % zo etre gopr ar baotred hag hini ar merc’hed. Degas a rafe 6 miliard a euroioù er c’hefoù bep bloaz.

– Lakaat ar skodennoù da greskiñ deus 1 poent ar pezh a zegasfe 15 miliard a euroioù gounezet.

 

 

Ret eo hep termal muioc’h :

– Chom a sav gant an adreizh

– E c’hellfe pep hini mont war e leve d’an oad a 60 vloaz gant feurioù leun

– E c’hellfe mont ar re a ra labourioù poanius d’an oad a 55 bloaz pe gounit un trimiziad dre vloavezh labour gant ur vicher rust evir ar c’hopridi da gemer e kont ar boaniusted.

– Suraat ul leve (feur erlec’hiañ) gant ul leve par da nebeutañ ouzh 75 % deus korvoder ar red-micher.

– Kreskiñ al leve betek leve ar GIK (gopr izek kresk) da nebeutañ evit ur red-micher klok.

– Lakaat al leveoù da heuliañ emdroadur ar goproù hag ar prizioù.

– Kemer e kont ar bloavezhioù studi en ur dalvoudekaat ar c’houlz ma kroger da bourchas labour evit ar wezh kentañ dre an enskrivadur e Pol Implij.

– Lakaat e plas ur politikerezh youlek da ingaliñ ar goproù etre ar merc’hed koulz ar baotred, da wellaat retred ar maouezed hag arc’hantouiñ evel-se reolioù al leveoù.

 

Avant d’aller manifester à Roscoff samedi 21 janvier il est intéressant de lire et diffuser les arguments des défenseurs de projet. La réouverture de la ligne est défendue par les militants UDB et PCF depuis de long mois. Les militants de la Gauche Indépendantiste aux cotés d’autres forces sont venus renforcés la dynamique et seront présents pour défendre ce choix logique au regard de l’urgence climatique.

Nous pensons que ce genre de dynamiques locales renforcent l’idée que la Bretagne est un espace cohérent pour construire des politiques publiques notamment en matière environnementale, un espace de mobilisations citoyennes où le peuple donne son avis sur les politiques d’aménagement.

Nous ne cachons toutefois pas nos profondes réserves concernant les arguments déployés autour de la LGV/TGV qui pour nous est un facteur de mise en concurrence des territoires et de la flambée des prix de l’immobilier.

Les militants de la Gauche Indépendantiste du pays de Morlaix.

Voici les arguments du collectif :

 

Nous vivons une période charnière en matière d’écologie et toute décision engageant l’aménagement du territoire ou des choix d’investissements sur l’avenir devrait en tenir compte.

Sur l’axe Morlaix Roscoff, c’est 5 millions de voyages quotidiens à l’année, tout mode de transports confondus. Les transports représentent plus du quart des émissions carbonées et les stations balnéaires, desservies par la route seule, connaissent des problèmes d’embouteillage.

Sur Morlaix/Roscoff, à l’heure du réchauffement climatique et en raison de l’importance du trafic routier (9000 véhicules/jour en basse saison et 13 000 en été selon les données de 2015), pourquoi vouloir renoncer à cette voie ferrée et la supprimer, alors qu’elle nécessiterait quelques millions de travaux que l’on consent facilement pour la route ou pour subventionner des équipements qui ne profitent qu’au transport routier?

3500 personnes vivent à Roscoff à l’année et 3500 y travaillent.

Cette ligne Morlaix-Roscoff a une vraie raison d’être. Au niveau économique: en raison du poids de l’enseignement supérieur à Roscoff, de la station biologique, de Perharidy et de la fondation Ildys, mais aussi des travailleurs et stagiaires de l’AFPA, du GRETA, des lycéens et étudiants qui pourraient se déplacer quotidiennement sur cette ligne, mais aussi du potentiel pour le fret ferroviaire.

Le train dans ce contexte de changement climatique devrait être l’épine dorsale des mobilités sur ce territoire en complémentarité des autres moyens de transport (bus, vélo…).

De notre côté, nous pensons que pour les transports du quotidien, pour les transports réguliers domicile-travail, ou plus occasionnels, le train et les lignes ferroviaires de proximité sont l’avenir.

 

 

En raison de la crise écologique et climatique tout d’abord: les transports qui produisent le moins de CO2, les transports durables, ce sont les transports en commun, et d’abord les trains. Or, la France a plus d’un train de retard dans l’investissement sur les mobilités ferroviaires: on y consacrait en 2021 45 euros par habitant, contre 103 euros par habitant en Italie, 124 euros par habitant en Allemagne, ou 271 euros par habitant en Autriche. Sur 9000 km de voie ferrée, 1200 km sont en Bretagne, mais de nombreuses lignes sont en voie d’être abandonnées au profit du seul TGV ou des lignes les plus rentables.

Or, le train est un transport d’avenir également en raison de la crise sociale, de l’inflation qui touche nos concitoyens, touchant notamment le carburant, mais aussi des inégalités devant la mobilité, qui touchent particulièrement les ruraux, les jeunes, les personnes âgées, les moins fortunés. Un abonnement TER, c’est -25 euros par mois, et les entreprises et employeurs peuvent contribuer, c’est à relier avec le coût d’un plein d’essence ou de gasoil.

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Une véritable réfection de la ligne Morlaix-Roscoff, pour un coût d’environ 50 millions d’euros, nous engagerait sur les 50 ans à venir. En amortissement, cela représente 1 million d’euros par an, c’est vraiment pas grand chose pour un financement croisé entre l’État, la SNCF, la région, voire les collectivités locales de référence.

La ligne Morlaix-Roscoff, ce n’est pas qu’un coût, c’est aussi une valeur. Elle a une valeur patrimoniale, financière, touristique, économique, sociale. Elle a coûté de l’argent, beaucoup d’argent. On ne peut pas laisser ce patrimoine se dégrader et être ruiné ou détruit sans réagir parce que l’État ne jouerait plus leur rôle d’aménageur du territoire et d’investissement dans les infrastructures, pour leur entretien et leur modernisation. La SNCF n’a plus d’argent pour investir mais l’État n’utilise pas 10 milliards de taxes qu’il perçoit fléchés sur les infrastructures de transport, mais la SNCF fait 1 milliard de bénéfice cette année, avec son principal actionnaire, l’État.

Cette ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff est abandonnée depuis juin 2018 suite à un éboulement localisé sur la zone de Sainte-Sève. Cette pluie d’orage est tombée à pic puisque SNCF Réseau avait prévu dans le cadre d’une politique de délaissement des lignes secondaires de desserte du territoire au profit du plus rentable l’abandon de la ligne en janvier 2019 . Cet abandon n’est que la suite d’une chronique amorcée par l’épisode de gestion du réseau par RFF qui qualifiait les petites lignes de « sans avenir » et d’une époque où on substituait les besoins de maintenance de la voie par des limitations de vitesse justifiées par la sécurité, mais expliqués réellement par les défauts de maintenance, qui rendaient le transport ferroviaire plus lent et moins attractif.

 

Cette ligne a été inaugurée le 10 juin 1883, à l’issue d’un chantier long de trois ans, construction du viaduc enjambant la Penzé comprise. Jusqu’en 1971, les trains de voyageurs quittaient Morlaix et s’arrêtaient dans les haltes ou gares suivantes : Taulé, Taulé-Henvic, Henvic-Carantec, Plouénan-Kerlaudy, Saint-Pol-de-Léon et Roscoff (et, une fois par an, à l’occasion des courses hippiques de, le train s’arrêtait en face de l’hippodrome saint-politain).

Entre 1957 et 1981, des centaines de wagons, par jour, quittaient la gare de Saint-Pol-de-Léon pendant la saison des primeurs (choux-fleurs, artichauts et oignons) à destination des autres régions de France, mais aussi vers l’Allemagne. Saint-Pol-de-Léon était la première gare légumière de France, voire d’Europe. Dans les années 60-70, la ligne employait une centaine de personnes.

En janvier 1984, la suppression de l’annexe B ter est notifiée (il s’agissait de réductions de l’ordre de 15 à 20 % consenties aux clients fret dans le cadre général d’une politique de désenclavement de la Bretagne).

En septembre 1990, la SNCF annonce la fin du trafic marchandises sur la ligne à partir du 28 janvier 1991 et laisse planer … une forte menace sur l’avenir du trafic voyageurs.

C’est le résultat et le lourd héritage des politiques d’abandon successives, laissant la part belle à la concurrence routière.

L’étude socio-économique de 2018 a révélé un potentiel de 230 000 voyages annuels (quotidien, étudiants, occasionnels et touristiques). A cela s’ajoute que dans les grandes métropoles françaises 1/3 des habitants ne possèdent pas de voiture. Et ce phénomène risque de s’accentuer car il est prévu la fin de la vente des véhicules à carburant fossile d’ici 2040 voire avant pour favoriser l’achat de véhicules électriques. Véhicules électriques chers à l’acquisition et qui de surcroît ne résoudront pas la problématique des encombrements sur la route…

L’attractivité de la voie ferrée Morlaix Roscoff serait forte pour le trafic voyageurs avec la liaison avec la desserte TGV et l’attractivité du littoral léonard, surtout avec une augmentation de la vitesse du train à 80 ou 100 km pour mettre Roscoff à 20-25 mn de Morlaix. Avec une augmentation des cadencements en privilégiant sur certaines heures des arrêts plus fréquents à Taulé, Plouénan, Henvic, PN 24 bis, etc. si on veut privilégier les trajets domicile-travail, les étudiants, les élèves. On peut aussi imaginer des trains spéciaux orientés plus pour le tourisme en haute saison avec des arrêts plus nombreux, une plus faible allure privilégiant les points de vue.