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Nous transmettons ici le communiqué écrit par les comités de solidarité avec le peuple basque “Euskal Herriaren Lagunak”, qui étaient réunis la semaine dernière pour des réunions regroupant des comités du monde entier. Des membres des comités bretons de Rennes et Nantes y étaient également présents.

La rédaction de Bretagne-Info.

EHL-Etxerat_Bretagne_info
Comme chaque année, les EHL (Euskal Herriaren Lagunak) sont venus au Pays Basque pour participer aux réunions organisées par Askapena. Ils ont pu recevoir une formation, participer à des activités publiques et définir les lignes de travail pour l’année prochaine.
Une année politique dans laquelle nous visons, à travers notre travail de solidarité, continuer à apporter humblement notre soutien dans la lutte de ce peuple pour sa libération nationale et sociale. Le processus de libération est confronté à de nombreux obstacles répressifs à la fois de la part de l’Etat français mais aussi espagnol, qui hier comme aujourd’hui se mettent constamment au travers  du chemin d’émancipation d’Euskal Herria. Mais comme vous, à partir du réseau des EHL, avons conscience que la lutte continue, et que tôt ou tard les souhaits du peuple basque, qui sont aussi les nôtres, se matérialiserons.
De cette façon, la désactivation des mesures répressives contre les prisonniers et les réfugiés et contre le militantisme indépendantiste basque est une priorité urgente. Par conséquent, en plus de dénoncer le raid du 30 Septembre contre le collectif Herrira et la poursuite des arrestations et emprisonnements de militants basques populaires, nous voulons montrer notre rejet le plus retentissant de la conclusion imminente des deux procès politiques contre les jeunes indépendantistes et de nombreux dirigeants de Batasuna.
Dans ces attaques, par laquelle l’État espagnol, veut à tout prix empêcher l’entrée dans une phase décisive et démocratique du conflit, nous voulons exprimer notre solidarité envers les personnes inquiétées et exprimer notre soutien à la manifestation qui se tiendra en ce samedi 26 octobre à Bilbao.

Parce que votre lutte est notre lutte !
Gora Euskal Herria askatuta !

Les EHL du monde entier.
Traduit du castillan
http://askapena.org/eu/content/%C2%A1porque-vuestra-lucha-es-nuestra-lucha

Lemoa_Bretagne_info.

Alors que de très nombreuses organisations s’apprêtent à manifester à Lannemezan (Occitanie) devant la prison où est incarcéré Georges Ibrahim Abdallah et ce le samedi 26 octobre prochain, plusieurs organisations politiques et syndicales de Bretagne vous proposent plusieurs rendez vous de solidarité.

-Rassemblement place de la Petite Hollande à 10h30 (Nantes) arrêt T1 Médiathèque
- Participation à la manifestation antifasciste à St-Aubin du Cormier (35)
- Projection-débat d’une interview d’Ahmad Saadat, secrétaire général du FPLP, bar le 1675 (Rennes), 19h

Nous reproduisons ci-dessous le texte parut sur le site de l‘Organisation Communiste Marxiste Léniniste Voie Prolétarienne annonçant les mobilisations de Nantes et Rennes ce même jour.

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais âgé de 62 ans, arrêté à Lyon en 1984, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actions revendiquées par les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Il entrera le 24 octobre 2013 dans sa 30ème année de détention.
C’est un résistant qui a combattu l’invasion israélienne du Liban en 1978. Il a combattu, notamment comme membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, contre l’occupation de la Palestine.
Il a terminé sa peine de sûreté depuis 1999. Son maintien en captivité est un choix politique de l’État français appuyé par Israël et les États-Unis. A ce sujet, la DST (service secret français) a déclaré en 2007 : « Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un évènement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans la lutte révolutionnaire ».
Le rejet de sa huitième demande de libération conditionnelle en avril 2013, après de nombreuses manoeuvres politico-judiciaires, montre bien la volonté de ne pas le libérer. Ce qui lui vaut cet acharnement, c’est de rester un militant anti-impérialiste et pro-palestinien implacable et de n’avoir jamais renié ses opinions.
Au Liban, dans le Monde arabe, mais aussi en Europe et dans le reste du monde, la lutte pour sa libération s’amplifie. Car seule une forte mobilisation populaire fera sortir Georges Abdallah de prison.
L’appareil judiciaire aux ordres des intérêts impérialistes de la France s’acharne contre un militant exemplaire pour la la libération de la Palestine, la solidarité internationale et le combat communiste. Cet acharnement contre le plus vieux prisonnier politique sur le territoire se poursuit malgré tous les changements de gouvernement, de droite comme de gauche. Alors que l’impérialisme français redouble d’agressivité et porte la guerre en Afrique comme au Moyen-Orient, l’État emploie tous les moyens pour réprimer la résistance à sa politique de pillage, d’exploitation et de destruction.
Le 26 octobre est organisée une journée combative pour arracher la libération de notre camarade. Une manifestation centrale a lieu à 14h à Lannemezan (65), devant la prison où il est enfermé.

A Rennes et Nantes, des militants participent à cette campagne de soutien. Ils te proposent également de te joindre à la manifestation antifasciste contre la venue de Marine Le Pen : pour crier STOP à toute la politique raciste, anti-ouvrière et nationaliste, qu’elle soit portée par le FN ou les partis « démocratiques » au sommet de l’Etat – pour affirmer pas de frontières entre exploité-e-s ! luttons pied à pied contre les capitalistes, les divisions racistes et ceux qui voudraient nous réduire au silence !
Comme le proclame Georges : « Ensemble, camarades, nous vaincrons et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons ».
Rejoins-nous le samedi 26 octobre, prends contact pour faire connaître
ces initiatives et organiser le covoiturage !

Rassemblement place de la Petite Hollande à 10h30 (Nantes) arrêt T1 Médiathèque
- Participation à la manifestation antifasciste à St-Aubin du Cormier (35)
- Projection-débat d’une interview d’Ahmad Saadat, secrétaire général du FPLP, bar le 1675 (Rennes), 19h

-Libérons Georges Ibrahim Abdallah !
Contre la classe capitaliste, les impérialistes, les sionistes et leur guerre, vive la solidarité internationale des exploités !

Pour en savoir plus sur les initiatives de solidarité : Libérons Georges.

Comité Libérez Georges – Nantes Contact : liberezgeorges@gmail.com
Dont sont membres : Génération Palestine, OCML-Voie Prolétarienne, Gauche Indépendantiste (Breizhistance) , Sud Etudiants, AFA, Alternative Libertaire,Front Anticapitaliste 44, les Alternatifs…

D’ar sadorn 19 a viz Here ez eo mui pe vui 15 000 den o doa dibunet e straedoù Barcelona dindan ar ger-stur « Independencia per canviar-ho tot » (An dizalc’hiezh evit cheñch pep tra).

Galvet e oa bet gant dizalc’hourien an tu-kleiz radikal evit embann e ranko servij Katalounia dizalc’h da ziazezañ ur raktres a zieubidigezh sokial evit mad ar bobl, an demokratelezh, ar servijoù publik, gwirioù ar merc’hed, hep ankouaat gwirioù broadel ha demokratel Katalaniz.

Gouez d’al lec’hienn http://www.llibertat.cat/ e embann an aozerien bezañ laouen eus an niver a dud deuet da vanifestiñ. Darn anezho a oa deuet eus Bro Valencia (a zo perzh eus ar broioù Katalan met en diavez da dirder Katalounia), menneg zo bet graet eus lodenn ar broioù-se ac’hubet gant ar Frañs ivez. E-touesk ar vanifesterien e ranker ober anv eus kannaded ar c’hCUP (Canditura d’Unitat Popular), ar strolladoù Endavant pe MDT, re yaouank Arran, ar sindikad COS, met ivez implijidi a stourm evit difenn postoù labour en o embregerezh…

N’eo ket echu ar c’houlzad « Independencia per canviar-ho tot » eme an aozerien, en em ledanaat a ray e pep korn ar broioù Katalan er mizioù da zont. Gant ar pal rediañ Arthur Mas (prezidant ar Generalitat) da zerc’hel d’e c’her : aozañ ur referendum evit goulenn gant ar bobl ha sevel a ra a-du evit ma vo Katalounia ur stad dizalc’h. « El sí guanyarà si és per fer un país més just i ètic »  da laret eo  « Ha tizhet e vo ar pal mard eo evit sevel ur vroad reizhoc’h ha divezel » eme c’hoazh e katalaneg flour David Fernàndez, unan eus kannaded ar c’hCUP e parlamant Barcelona.

Ober ur republik sokialour Katalan unvan eus Perpinya da Alicante eo pal an dizalc’hourien bet o vanifestiñ disadorn.

Keleier Breizh dieub ha sokialour.

Hier à Nantes ce sont 1000 manifestants et une dizaine de tracteurs qui se sont retrouvés à l’appel de multiples comités de lutte locaux de la capitale bretonne contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour réaffirmer leur ferme opposition à sa création et rappeler qu’il y a un an tout juste débutait l’ “opération César”.

Cette violente opération militaire orchestrée par le gouvernement PS-EELV au service du grand capital et concessionnaire de l’aéroport, Vinci, s’était soldée par un lamentable échec pour l’État expulseur et destructeur.
Un an après notre lutte est plus que jamais d’actualité alors que le premier ministre en déplacement à Nantes déclarait au quotidien Presse-Océan  que l’aéroport se ferait et que les collectivités locales PS et leur fers de lance Jacques Auxiette (président de la Région Pays de la Loire) et Philippe Grosvalet (président du conseil général de Loire-Atlantique) ont multiplié les déclarations maintenant que les travaux commenceraient à court terme.
Hier à Nantes les occupants de la ZAD et les citoyens opposés au projet ont défilé avec Copain 44, des représentants de l’ACIPA, de la Confédération Paysanne, du Comité Anti-répression, du Collectif Nantais Contre l’Aéroport, du Collectif des étudiants Nantais Contre l’Aéroport, du collectif Un Toit Pour Tous et Toutes et la gauche indépendantiste. Un défilé où les représentants d’EELV étaient aux abonnés absents, cherchant peut-être à ménager leurs alliés gouvernementaux socialistes avec qui les alliances ne manqueront pas de se faire au deuxième tour des prochaines élections municipales, voire dès le premier tour comme à St-Herblain.

En s’arrêtant devant une résidence occupée par des réfugiés sans-papiers, les manifestants ont tenu à montrer leur solidarité alors que le gouvernement qui a tenté d’expulser les habitants de la ZAD expulse sans vergogne les sans-papiers, les Roms et les enfants scolarisés.

La manifestation s’est déroulée dans le calme malgré une mobilisation policière démesurée et s’est finie devant l’ile de Versailles où une cuisine mobile, la Locomotiv’ qui permettait aux manifestants de se restaurer à partir de matériel de récupération.

 

Nous avons reçu le texte suivant de Jean-Do Robin qui est retraité de l’Education Nationale.

Il est connu pour son engagement de longue date pour l’enseignement bilingue, la langue bretonne, la justice sociale et la solidarité internationaliste avec notamment la Palestine et le Pays Basque. Il réagit ici au refus des instances académiques d’afficher en breton la devise de la république Française aux frontons des écoles.

 

La rédaction de Bretagne-info.

 

Tribune libre

19.10.2013

 

Frankiz, ingalded, breudeuriezh !

 

Le refus opposé par le Nonce académique à la question posée par le président du Conseil régional de savoir si la devise de la république – qui devra désormais s’afficher au fronton des écoles publiques – pourrait être déclinée en breton, a au moins le mérite d’être clair :

La langue bretonne n’a pas sa place dans la république française.

 

On se demande au passage quelle mouche a piqué Pierrick Massiot pour qu’il interpelle le recteur Kere à ce sujet, puisque les écoles sont communales et ne relèvent pas de la compétence régionale. Le président du Conseil régional aurait pu épargner aux communes un tel oukase…. auxquelles elles restent d’autant moins obligées de se soumettre que les bâtiments leur appartiennent et que certaines ont, depuis longtemps déjà, bravé l’excommunication…

 

Aï’ta a certainement raison d’écrire, documents historiques à l’appui, que « les républicains de 1793 étaient plus tolérants envers la langue bretonne que le recteur d’académie en 2013 ». C’est pourtant peu dire…

 

Il est loin en effet le temps des Savary, Bayrou, Jospin et autres Jack Lang qui tentèrent de faire fleurir dans le terreau ingrat de la France post-napoléonienne, la devise pleine d’espoir de l’Union Européenne : Unité dans la diversité.

 

Voici venu le temps des Valls-Hortefeux-Mélenchon-Lepen : celui du repli nationaliste et des triliv brandis à la face du monde ; pour les uns, le temps des charters remplis de sans-papiers, des enfants rroms ou congolais qu’on emprisonne et qu’on rejette vers la misère et les pogroms… et pour tous, celui du refus de la reconnaissance des minorités linguistiques et culturelles de l’Union Européenne… Voici venu le temps des généreuses devises qu’on affiche d’autant plus qu’on les vide de leur sens. Voici venu le temps des proconsuls décomplexés qui, à peine nommés à la tête de l’académie de Rennes, proclament fièrement qu’ils seront le « fossoyeur de l’enseignement du breton ».

 

Comment s’étonner d’une telle réponse, lorsque la pensée politique française, renouant avec sa vieille tradition coloniale, s’enfonce dans le nationalisme le plus abject, continuant de confondre citoyenneté et nationalité ; n’acceptant d’autre intégration que l’assimilation totale à une langue et à une culture uniques ; et, comble de la perversion, détournant l’idéal laïque pour en faire une arme d’exclusion.

 

Quelle liberté d’expression dans un Etat où l’appel au boycott de marchandises issues de colonies implantées dans les territoires palestiniens occupés, en violation du droit international, vaut d’être condamné pour « incitation à la discrimination » ?… alors que des appels semblables visant cette fois le Mexique ou la Chine bénéficient de l’appui bienveillant, voire sont initiés par des représentants de l’Etat ?

 

Quelle égalité dans cet Etat qui manie l’anathème sélectif du « communautarisme », à l’encontre de tous ceux, Bretons, musulmans, Basques ou Rroms dont l’altérité culturelle est  ainsi marginalisée… tandis que d’autres formes d’identités sont érigées au rang de la normalité française… et, par conséquent, supposées incarner l’universalisme républicain ? Quelle égalité territoriale dans cet Etat dont les politiques économiques brouillonnes enferment la Bretagne dans l’impasse de la mono-production agricole intensive, asservissante, destructrice de l’emploi, de l’environnement et de la qualité de vie ?

 

Quelle fraternité dans cet Etat qui lance des opérations policières, chiens et bulldozers à l’appui, pour priver d’abri et d’accès à l’éducation, des populations déshéritées qui avaient cru trouver refuge à la lisière de nos villes ?

 

Comment s’étonner ensuite des mouvements centrifuges qui, des hauteurs de Corti aux cités de Villiers-le-Bel, du portique à éco-taxe de Lanrodeg aux rues de Clichy, des venelles de Baiona aux quartiers nord de Marseille, viennent de plus en plus fréquemment déchirer le voile de l’unité de façade de cette république-peau-de-chagrin qui n’a toujours pas compris que la diversité n’est pas l’antithèse de l’unité, mais qu’elle est, au contraire la marque de son authenticité et la condition de sa permanence.

 

« La France, tu l’aimes ou tu la quittes », qu’il disait l’autre…

Cette république-là, si elle ne nous aime pas, c’est sûr, nous la quitterons.

 

Ne viens pas alors, demain, pleurer sur les ruines de tes prétentieuses façades, sur tes drapeaux brûlés et sur tes devises exsangues, parce que nous aurons enfoncé la porte de sortie… en quête d’oxygène ; en quête de cette République espérée des Bretons lorsqu’ils sonnèrent, à Rennes le 26 janvier 1789, le premier acte de la Révolution « française ».

 

 

Jean-Do Robin, indigène indigné

La lettre du recteur :

 

 Nous avons reçu le texte suivant de syndicalistes de la région Brestoise et c’est bien volontiers que nous le diffusons, car il invite à l’auto-organisation populaire et à la solidarité face à la crise qui frappe durement la classe ouvrière de l’industrie agro-alimentaire en Bretagne.

Nous invitons nos lecteurs à relayer cette initiative qui intervient après celle de Carhaix qui a regroupée plus de 600 personnes. Premier rendez-vous du comité pour le maintien de l’emploi en Centre-Bretagne vendredi 18 octobre.

La rédaction de Bretagne-info.

Bonjour à tou-te-s,

Depuis plusieurs mois les annonces de plan de licenciement se multiplient dans les usines agroalimentaires du Finistère : GAD, Doux, Marine Harvest, Tilly Sabco… Près de 6000 emplois directs sont menacés.

Le 14 octobre dernier, des salariés de ces usines appelés par leurs syndicats et des agriculteurs ont mené ensemble plusieurs actions : occupation du tarmac de l’aéroport de Guipavas, opération escargot sur la RN12 et blocage du pont de Morlaix.

A cette occasion a été décidée la création de comités de lutte et de soutien pour le maintien des emplois menacés.
Des réunions sont prévues à Landivisiau et Guerlesquin.
Vendredi 18 octobre 600 personnes se sont réunies à Carhaix et ont créé le premier comité. Salariés de Marine Harvest, syndicalistes, élus locaux, paysans, commerçants et habitants du centre Bretagne sont tous déterminés à se battre pour sauver leurs emplois comme il l’ont fait en 2008 pour garder leur hôpital. Le mouvement est lancé en centre Bretagne !
Mais c’est tout l’ouest de la Bretagne qui est menacé de désertification si les usines continuent de fermer.
A Brest nous sommes aussi concernés  et c’est toute la population Brestoise qui doit se mobiliser !
 
Comme à Carhaix réunissons nous :

mardi 22 octobre à 18h au centre social de Kerangoff
rue Franchet d’Esperey (rive droite) Brest
pour la création d’un comité de soutien

Quelques syndicalistes et militant-es du Collectif en marche contre l’injustice sociale qui ont participé aux actions de lundi et assisté à la réunion Carhaisienne.

contacts : jcpacp810(at)gmail.com ou mariterez(at)riseup.net

Gael Roblin inaugure notre rubrique “tribune”, il est membre de la direction de la Gauche Indépendantiste.

La rubrique tribune est ouverte à tous et toutes.

Merci Christian !

Le 10 octobre dernier le rapporteur général du budget de la Région Bretagne, c’est à dire Christian Guyonvarc’h membre de l’Union Démocratique Bretonne (UDB) se faisait remarquer en déclarant sur sa page facebook « Si l’indépendance est la seule voie qui nous est laissée pour éviter le pire, il faudra la prendre »… Un ex vice président de la région Bretagne gouvernant cette institution sans réel pouvoir avec le PS qui se prononce pour l’indépendance de la Bretagne, voilà qui a tout de suite suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. On peut le comprendre !

Certains reprochant à Christian Guyonvarc’h le manque d’indépendance de son organisation vis à vis du PS dans les institutions locales, d’autres appelant à l’union, d’autres enfin rappelant que Christian Guyonvarc’h n’exprimait qu’une opinion personnelle n’engageant que lui…

Poser l’indépendance de la Bretagne comme option politique éventuelle étant une alternative « pour améliorer les conditions de vie et la cohésion sociale » et au fascisme, voilà des propos qui ne peuvent que réjouir la Gauche Indépendantiste.  C’est affirmer que la  revendication indépendantiste bretonne se doit d’être au service du mouvement social car de la même manière il est évident que revendications écologistes et revendications sociales se sont interpénétrées en Ecosse dans les Pays Catalans pour élargir et renforcer la palette de l’opposition à l’ordre capitaliste. La revendication du droit à l’autodétermination (qui inclut l’indépendance comme option politique) comme légitimité démocratique pour s’opposer aux réformes néo-libérales et à l’ordre économique, doit pénétrer le mouvement social et l’ensemble de la société en Bretagne. Et oui, cela donne clairement plus de force à nos revendications et dame le pion à l’extrême droite sur le plan identitaire.

Mieux disant social !

On peut supposer que la vigueur du débat autour de l’indépendance en Catalogne (et dans les pays Catalans) et en Ecosse a poussé Christian Guyonvarc’h a faire cette déclaration étonnante… et réjouissante !

Car si dans ces deux nations sans état (plus pour très longtemps !) sont aux portes de l’indépendance c’est bien parce que des forces politiques ont portés sans complexe aucun pendant des années, des décennies, la perspective de l’indépendance comme option politique… et ceci en étant parfois très minoritaires.

Si Arthur Mas, président nationaliste Catalan de centre-droit, a promis de tenir en 2014 un référendum d’auto-organisation (avant de se raviser) c’est parce que ces forces ont imposés après des décennies de travail cette option indépendantiste comme une possibilité de plus en plus réaliste aux yeux du peuple Catalan comme un alternative crédible à la crise économique et au discrédit des institutions locales, étatiques, européennes…

Et si demain il tient parole, cela sera uniquement grâce à la mise en place au sein du peuple  (pas dans les institutions vieillissantes) d’un vaste mouvement de rupture démocratique qui l’y obligera, avec ou sans l’accord de Madrid et parce qu’aura progressé l’idée de la souveraineté populaire Catalane liée à la défense et la promotion d’une identité inclusive et ouverte basé sur un mieux disant social.

Qui  à part la Gauche Indépendantiste bretonne peut assumer d’avoir ici en Bretagne porté pendant des décennies et sans aucun complexe et ce  à travers diverses organisations légales ou non, l’indépendance de la Bretagne basée sur une perspective de mieux disant social ?

Ce n’est pas pour devenir les gardiens du temple d’une cause sacrée que nous le rappelons mais pour que tout le monde s’approprie cette option, et en débatte… Christian Guyonvarc’h y a contribué avec sa « petite phrase ». Merci à lui.

Independencia per canviar ho tot !  L’indépendance pour tout changer !

C’est le slogan de la gauche indépendantiste radicale des pays catalans, mais c’est aussi le notre ! Nous ne voulons pas changer de drapeau mais construire une démocratie locale garantissant au peuple breton le maximum de souveraineté pour construire une alternative à la crise économique, au chômage, à la destruction des services publics à la loi cruelle du marché et à la montée du fascisme, à l’oppression de classes et de genres.

Il n’y a pas que Christian Guyonvarc’h que l’idée d’indépendance ne laisse pas vraiment de glace… Ne serait ce qu’au conseil régional… je sais que cette option politique a été un temps celles d’autres conseillèrEs régionales que j’ai cotoyées dans un autre siècle au sein et autour de la Gauche Indépendantiste…

Mais à quoi ça sert le Conseil Régional ? Surement pas à faire avancer des débats sur plus de démocratie locale, Christian Guyonvarc’h l’a aussi rappelé sur son compte facebook : «  le Conseil régional de Bretagne attend toujours une réponse du gouvernement à sa “contribution au débat national sur la décentralisation” votée le 21 mars dernier, il y a bientôt 7 mois… »

L’avenir, l’indépendance se construit aussi ailleurs, dans la rue, tous les jours et dans les mobilisations sociales, comme option et perspective d’émancipation collective !

Disons le franchement et sans complexe :  Breizh dizalc’h evit cheñch pep tra !

Gael Roblin

Capture d’écran de la déclaration
sur facebook de Christian Guyonvarc’h,
cliquez sur l’image pour la lire :


Un an après le début des destructions et des expulsions sur la ZAD et l’opération César, la résistance est plus que jamais debout.

La Gauche Indépendantiste se joint à l’appel des comités locaux de Nantes à se rassembler demain samedi 19 octobre à 14h Place Bretagne à Nantes afin de montrer notre détermination intacte  contre le projet.

                                                  

Ur bloavezh goude emgannioù bras, skarzhadennoù ha distrujadennoù war dachennoù Kernitron-al-Lann da vare “Opération César” e talc’h penn  ar stourmerien.

Gervel a ra an tu kleiz dizalc’hour da gemer perzh en tolpadeg lañset gant komiteoù lec’hel Naoned a-enep an aerborzh. Emgav a roomp deoc’h e Naoned d’ar sadorn 19 a viz Here da 2e gm plasenn Vreizh.

                                                         

 

Une vingtaine de personnes se sont réunies hier soir devant la préfecture de Loire-Atlantique à Nantes afin d’affirmer leur solidarité envers l’association Herrira venant en aide aux prisonniers politiques basques et à leurs familles.

Interview d’Ewan Thébaud,
porte-parole “Euskal Herriaren Lagunak Naoned”

Ce rassemblement s’est fait à l’appel du comité nantais de soutien aux prisonniers politiques basques, “Euskal Herriaren Lagunak Naoned”. Appel relayé par la Gauche Indépendantiste/Breizhistance-IS et l’Union Démocratique Bretonne. Il intervient peu après une série d’interpellations qui a frappé le Pays Basque le 30 septembre dernier. Dix-huit membres d’Herrira ont en effet été interpellées dans plusieurs locaux de l’association au Pays Basque sud placeés en garde à vue quatre jours puis libérées sous caution pour certains à hauteur de 20.000 € et soumis à strict contrôle judiciaire.

La situation au Pays Basque paraît pourtant favorable puisque qu’ETA a déclaré un cessez-le-feu depuis bientôt 2 ans. La société civile basque essaye également d’enclencher un processus qui permette à la fois d’apaiser le conflit et d’aller vers plus de droits pour le Pays Basque. Un processus qui se traduit dans les urnes par les scores historiques de la gauche indépendantiste abertzale à toutes les dernières échéances éléctorales. Mais l’Etat Espagnol ne cesse de mettre de l’huile sur le feu en jetant en prison des militants indépendantiste pour leur engagement, en engageant des poursuites à l’encontre d’autres, jusqu’à s’attaquer maintenant à des membres d’une association de soutien telle que Herrira. L’Etat Français n’est pas en reste et le gouvernement PS-EELV témoigne de sa complicité sans faille alors qu’un texte vient d’être co-signé par le Ministre de la Justice espagnole Alberto Ruiz-Gallardón et la Garde des Sceaux Christiane Taubira. Cet accord de coopération qui vise à “renforcer le dispositif de lutte contre le terrorisme” est une fois encore l’expression de la volonté conjointe des Etats espagnols et français de saboter le processus de paix en cours au Pays Basque.