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Ce mardi deux opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes passaient devant le tribunal de Saint-Nazaire. Des militants de Breizhistance-IS étaient présents et ont tenu à faire part du témoignage de cette journée et de notre soutien aux deux prévenus.

Plus de 500 personnes devant le tribunal de Saint-Nazaire
Plus de 500 personnes devant le tribunal de Saint-Nazaire

Procès de la mobilisation du 21 juin 2012

Le 21 juin 2012, ils participaient à un rassemblement contre le déroulement des 5 enquêtes publiques préalables à la réalisation du projet d’Aéroport Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes qui se sont déroulées pendant l’été, et qui portaient notamment sur les zones humides. Rassemblement devant la mairie, blocage des entrées par des tracteurs et des serrures collées, occupation du toit, des centaines de personnes marquaient ainsi leur opposition à ce projet contre lequel elles luttent depuis des années, la violence des forces de l’ordre était particulièrement élevée ce jour là face à l’organisation des opposants. Les élus et les associations dénonçaient notamment le processus anti démocratique des enquêtes, multiples, réalisées sur un temps court et en plein été, elles ne répondaient pas non plus à certaines questions fondamentales en terme de compensations environnementales. La mobilisation du 21 juin aura au moins permis l’audition de représentants de la communauté de communes d’Erdre et Gesvres écartés à l’origine. C’est dans ce contexte que Sylvain et Clément étaient arrêtés.

Près de 150 tracteurs avaient fait le déclacement de toute la Haute Bretagne
Près de 150 tracteurs avaient fait le déclacement de toute la Haute Bretagne

Les deux inculpés

C’étaient les 37e et 38e personnes inculpées dans le cadre de la lutte contre l’aéroport qui passaient devant le tribunal de Saint-Nazaire ce 28 août. Ils sont accusés de « violence avec arme (en l’occurrence un tracteur) sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « d’attroupement illégal » pour Sylvain Fresneau (porte-parole de l’ADECA), ainsi que « d’attroupement illégal », « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique», «refus de fichage ADN» pour l’autre, Clément, arrêté un mois après les faits à son domicile.

Clément, occupant de la ZAD, aurait été reconnu par un garde mobile comme étant celui qui lui aurait arraché son casque au moment du refoulement de la place de la mairie de Notre-Dame le 21 juin (habituel lieu de rassemblement à Notre-Dame contre les enquêtes publiques). Sylvain, agriculteur de Notre-Dame, opposant connu et historique à l’aéroport, est lui accusé d’avoir utilisé son tracteur comme «arme», afin de briser un cordon de garde mobile, voire pour blesser les forces d’occupation.

Maître Erwann Lemoigne et Sylvain Fresneau
Maître Erwann Lemoigne et Sylvain Fresneau

Une audience sous la pression populaire

150 tracteurs et plus de 500 personnes s’étaient réunis pour soutenir les deux prévenus, une mobilisation importante en cette fin d’été qui continue de témoigner de l’opposition populaire et solidaire à ce projet. La venue de quelques personnalités médiatiques comme José Bové aura permis une médiatisation relativement importante de l’événement. D’ailleurs, durant les presque deux de procès, les cris de soutiens aux deux prévenus venant de l’extérieur se seront constamment fait entendre.

Clément, sera relaxé pour le délit d’attroupement, son avocat faisant état de l’absence de PV des forces de l’ordre quant à l’effectivité de sommations… mais 2 mois de prison avec sursis seront requis pour chacun des autres chefs d’inculpation.

C’est ensuite Sylvain qui comparaît. Comme il l’a toujours répété, s’il a manœuvré son tracteur devant les gardes mobiles s’était uniquement pour protéger les manifestants de la violence des premiers. D’ailleurs il roulait à quelques km/h comme les vidéos le prouvent. Le gendarme ayant porté plainte (absent, comme d’habitude) déclarera dans sa déposition avoir eu la «trouille de sa vie» après avoir «manqué s’être fait renversé». Déclarations qui feront bien rire la salle après avoir vu celui-ci sur une vidéo projetée lors de l’audience, monter d’un coup sur le tracteur avec ses collègues, matraques et bombes lacrymo aux poings, pour aller déloger Sylvain dans sa cabine. Après l’audition des témoins, la procureure réclame des peines pour les deux chefs d’accusation ! Pourtant, Clément, passé juste avant s’est fait relaxer pour le chef d’ «attroupement», pourtant, les gardes mobiles dans leurs dépositions témoignent à leur insu que la procédure de sommations n’a pas été respectée ! La procureure s’offusquera aussi qu’on est pu faire «rentrer la politique dans le tribunal», rappelant «l’indépendance de la justice» avant de requérir des peines dont le caractère politique n’échappera à personne : amende de 800 euros, interdiction de manifester pendant un an à Notre Dame des Landes, confiscation et interdiction de porter des armes (le tracteur n’étant cependant ici plus une arme).

Les panneaux annonçant l'enquête publique jetées derrière les grilles du tribunal
Les panneaux annonçant l’enquête publique jetées derrière les grilles du tribunal

Les procès se multiplient mais l’opposition ne faiblit pas !

Restons solidaire, accentuons la mobilisation, le combat contre ce projet inutile et imposé n’est clairement pas fini ! Breizhistance-IS vous donne rendez-vous le 11 septembre à Saint-Nazaire pour les délibérations. Ce même jour, dans le même tribunal, ce sera aussi l’occasion de venir soutenir la famille Herbin, résidente de la commune au lieux-dit le Liminbout depuis les années 90 et qui a été mise en demeure de quitter les lieux par la société Vinci.

Intervention de Julien Durand devant le tribunal

Du breton partout ! devant le tribunal de Rennes !

Prés de 50 personnes s’étaient déplacées pour soutenir Corentin et Yoann natifs de haute-Bretagne lors de leur jugement le 16 août à Rennes pour avoir barbouillés des panneaux dans le secteur. Parmi elles beaucoup de militants de la gauche indépendantiste , du SLB, d’Ai’ta, des membres du PS mais aussi un élu de Redon (Emile Granville) et une élue PC de Thorigné-Fouillard. Nos camarades n’ont pu se défendre en breton alors qu’ils avaient eu droit à un interprète lors de leur garde à vue. Beaucoup d’articles de presse ont été consacrés à cette affaire, d’émissions de radio en Bretagne comme à l’étranger. Une excellente campagne à l’actif de Breizhistance qui a éclairée sur la vulnérabilité du statut juridique de notre langue nationale.

Voici la déclaration de nos deux camarades:

Le Jeudi 16 Août 2012, nous étions appelés à comparaitre devant la justice française pour des faits de barbouillage. Nous avions décidé de comparaitre en langue bretonne lors de cette audience, bien mal nous en a pris, puisque, même si le verdict de ce procès était déjà tombé avant qu’il ne commence, le choix d’utiliser le breton le breton pour nous exprimer a suffit aux juges pour nous soustraire tous moyen d’expression.
Nous avons donc eu le droit de nous taire, d’écouter et entendre le pire des discours jacobin qu’il puisse être. Le procureur de la république avait refusé de mettre à disposition un interprète, et celui-ci de nous le rappeler en nous disant que nous connaissions suffisamment la et l’unique langue nationale en France pour nous exprimer. La présidente a bien sûr suivi la voix de son maître et dès le début pris parti, ouvertement et maladroitement, pour monsieur le procureur de la république française en dénonçant des frais supplémentaire, occasionnés à la société par ce procès en plus des « bêtises » que nous avions déjà pu faire, selon elle, et alors qu’aucun jugement n’était prononcé. Elle nous reprocha aussi le fait que nous ayons appris la langue Bretonne dans un centre d’apprentissage pour adultes et non dans nos propres familles, montrant ainsi son ignorance totale de la situation de notre langue et plus particulièrement en Haute-Bretagne. Il n’aura pas fallu plus de cinq minutes aux trois juges présent à l’audience pour nous condamner aux peines maximum requises par monsieur le procureur : 1500€ et 1000€ d’amende, inscription au bulletin numéro 2 du casier judiciaire. La messe était dite.
Cependant, face à cette situation, nous tenons à remercier l’ensemble des personnes qui se sont déplacés ou qui nous ont adressé leur soutien. En tant que militants, nous entendons ce soutien comme celui qui permettra à la langue bretonne de prendre sa juste place dans notre société. Nous remercions plus particulièrement l’association Skoazell Vreizh sans qui il serait encore plus injuste et encore plus difficile de se défendre face à l’état Français.
Nous avons décidé de quitter la bataille judiciaire face à l’Etat car nous considérons que ce n’est pas là que se gagnera le combat, nous ne ferons donc pas appel. Nous préférons mettre l’ensemble de ces forces ailleurs afin de récolter le fruit d’un travail quotidien, local, autrement plus prolifique.

Amplifions le rapport de force, exigeons la possibilité de s’exprimer en breton partout et y compris dans leurs tribunaux !


Langue bretonne, langue officielle en Bretagne ! Du breton partout et aussi dans vos tribunaux !

Corentin Le monnier, Yoann Colas

Evit kas arc’hant da Skoazell Vreizh , pour envoyer de l’argent à Skoazell Vreizh : Skoazell Vreizh

brezhoneg ofisiel !

Goude prosez Roazhon

Brezhoneg e pep lec’h ! dirak lezvarn Roazhon !

Un hanter-kant den bennak a oa deuet da harpañ Corentin ha Yoann genidik a vreizh-uhel pa oant bet barnet d’ar 16 a viz Eost e Roazhon evit bezañ livet e miz Meurzh panelloù hent kostez Roazhon.
En o zouesk e oa kalz a izili eus Breizhistance, SLB, Ai’ta, izili ar PS met ivez ur  c’huzulier-kêr eus Redon (Emile Granville) ha un dilennadez eus ar PC eus ti-kêr Torigneg-Fouilharzh. N’eus ket bet tu d’hor mignoned en em zifenn e brezhoneg p’o doa gellet kaout ur jubennour pa oant dindan dalc’h ar polis.Kalzig a bennadou a oa bet embannet diwar-benn an afer-se e mediaoù ar vro hag er broioù estren, ur c’houlzad kabaliñ a feson kaset a-benn gant Breizhistance en deus diskouezet pegen goan eo statud lezennel hor yezh vroadel.

Sed aze diskleriadur hon daou gamalad:

D’ar c’hwezek a viz Eost e oamp bet barnet gant justis bro c’hall evit bezañ lakaet livaj war panelloù-hent unyezhek. Dibabet hor boa en em zifenn  e brezhoneg dirak al lez-varn, ar pezh zo bet nac’het deomp gant ar varnerez.  Forzh penaos eo anat e oa bet dibabet peseurt disoc’h a vije bet d’ar prosez en e raok.
Ar gwir hor boa bet  eta da serriñ hor beg, selaou ha klevout ar washañ prezegenn jakobin . Nac’het e oa bet da c’hervel  ur jubenour gant prokuror ar republik abalamour ez eomp gouest da gomz galleg, yezh vroadel bro c’hall hag an hini nemeti. Presidantez al lezvarn he doa heuliet mouezh he mestr e penn-kentañ ar prosez en ur lavarout  e oa bet dispignet re a  arc’hant publik ganeomp en ur zistruj pannelloù, hag en ur zeskiñ brezhoneg en ur greizenn stummañ.. Rebechet e oa deomp bezañ desket brezhoneg er-maez eus hon familhoù. Diskouezet e oa bet ganti pegen dianav e oa eus  stad ar brezhoneg e Breizh-Uhel.
Neubetoc’h a bemp munutenn o doa bet ezhomm ar varnerien evit dibab hag embann ar c’hastiz ar barn , da lavaret eorik ar pezh a oa bet  goulennet gant ar prokuror : 1500€ ha 1000€ kastiz da baeiañ, hag ur menneg  war bilhed niverenn 2 ar roll varn.
Koulskoude hon eus c’hoant da drugarekaat an holl dud a oa tremenet devezh ar prosez hag o doa  soutennet ac’hanomp. Trugarekaat a reomp ar gevredigezh Skoazell Vreizh evit he harp, enepti e vije bet diaesoc’h,  ha direizhoc’h c’hoazh bezañ difennet dirak justis bro c’hall.
Dibabet hon eus kuitaat tachenn brezel-varn peogwir e oaromp n’eo evel-se e vo gounezet traoù evit ar brezhoneg dirak ar stad. Setu ma na  raimp ket galv.
Gwelloc’h eo deomp lakaat hon nerzh asambles en ul lec’h-all evit gounit ar stourm war ar pemdez. N’eo ket echu ar stourm ne ra nemet kregiñ, goulennomp groñs ar gwir da gaozeal e brezhoneg e pep-lec’h.
Brezhoneg yezh ofisiel e Breizh ! Brezhoneg e pep-lec’h, dirak ho lezioù-barn ivez !

Corentin Le monnier, Yoann Colas

Le 16 août seront jugés Corentin Lemonnier et Yoann Colas au tribunal de grande instance de Rennes. Il est reproché aux militants de Breizhistance-IS d’avoir peinturluré un panneau routier dans le pays de Rennes.

La place accordée à la langue bretonne dans la vie publique a toujours été peu présente sur le pays de Rennes. Malgré quelques progrès, l’action et la volonté des collectivités publiques et communes reste bien insuffisante pour développer la langue bretonne dans la vie publique.

Corentin Lemonnier
Corentin Lemonnier

La langue bretonne est employée quotidiennement dans le pays de Rennes : au travail par les adultes (écoles,médias, services linguistiques de la langue,animation….), par des centaines d’enfants dans les écoles bilinguespubliques et privées , dans les écoles immersives Diwan, des centaines d’adultes l’apprennent, des évènements et projets de toutes sortes (théâtre,cinéma, musique, sport..) voient le jour grâce à un nombre de bénévoles conséquent, et dans la vie quotidienne par des personnes de toutes générations pour échanger. La place de la langue bretonne doit être plus forte dans toute la Bretagne, c’est-à-dire aussi en Haute-Bretagne où elle est une langue vivante.

C’est pour cela que ces deux militants ont choisi de défendre la langue bretonne dans le pays de Rennes. C’est pour cela qu’ils ont choisi la désobéissance civile afin de faire connaître leurs revendications.


Les deux militants indépendantistes parleront uniquement breton pendant leur procès car notre langue nationale doit être employée en toute circonstance et en tout lieu comme n’importe quelle autre langue officielle.

C’est ce qu’ils ont déjà fait lors de leur garde à vue dans les locaux de la gendarmerie à Mordelles lors de leurs interpellations. Les services de gendarmerie avait dépêché un interprète sur les lieux, l’intégrale de la garde à vue s’est donc  déroulée en Breton !Ce qui prouve que les bretons peuvent faire respecter leurs droits linguistiques par la lutte !

Yoann Colas
Yoann Colas

Nous exigeons la signalisation bilingue de tous les panneaux routiers et le développement de la langue bretonne dans la vie publique, c’est à dire le droit de l’utiliser devant la justice, la police ou n’importe quel service sensé être au service du public.

Nous verrons quel sera l’attitude des juges rennais le 16 aout prochain car dans cette même ville un juge français avait ramené la langue bretonne au rang  de baragouin lorsqu’un militant indépendantiste avait tenté de parler dans sa langue à la cour d’appel. Relisez notre récit et communiqué.

Luttons pour que la langue bretonne devienne officielle  partout en Bretagne !

Venez nombreux soutenir nos deux camarades devant le tribunal de grande instance de Rennes le 16 Août à 14h30 !

Breizhistance-IS Bro Roazhon.

Daou stourmer dizalc’hour dirak al lezvarn evit ar brezhoneg

D’ ar c’hwezek a viz Eost e vo barnet Corentin Lemonnier ha Yoann Colas e lez-varn Roazhon. Rebechet e vez d’an daou stourmer eus Breizhistance-IS bezañ livet ur panell-hent e bro Roazhon.

Plas ar brezhoneg zo bet treut he jeu a viskoazh e bro Roazhon. Daoust da araokadennoù zo, ar strollegezhioù publik hag ar c’humunioù zo berr o youl c’hoazh evit diorren da vat plas ar brezhoneg er vuhez foran.

Koulskoude e vez implijet bemdez yezh ar vro e tro Roazhon : el labour gant an dud deuet (skolioù, mediaoù,bed ar buheziñ, servijoù yezhel ar brezhoneg..), gant kantadoù a vugale er skolioù divyezhezek publik pe prevez , er skolioù Diwan, kantadoù a dud deuet a zesk brezhoneg , darvoudoù ha raktresoù a-bep seurt (c’hoariva, sonerezh, sinema, sport..) a vez aozet gant ur bern tud a-youl-vat, er vuhez pemdeziek gant tud a bep seurt rummadoù evit eskemm.

E Breizh a-bezh e rank bezañ kreñvoc’h plas ar brezhoneg da lâret eo e Breizh-Uhel ivez e lec’h e bev-mat ar yezh.

Abalamour da se o deus dibabet an daou stourmer difenn ar brezhoneg e bro Roazhon. Abalamour da se o deus dibabet an disentidigezh keodedel a-benn lakaat da c’houzout hoc’h arc’hadurioù.

E-pad o frosez e vo brezhoneg nemetken an daou stourmer dizalc’hour evit en em zifenn rak e rank hor yezh vroadel bezañ implijet e n’eus forzh peseurt darvoud, n’eus forzh peseurt lec’h evel n’eus forzh peseurt yezh ofisiel.

Kement-mañ o doa graet pa oan dindan dalc’h an archerien e Morzhel e miz Meurzh hag e oa bet asantet e teufe unan da jubenniñ, ar pezh a ziskouez mat tre e c’hell ar vretoned lakaat o gwirioù da vezañ doujet dre ar stourm !

Goulenn a reomp groñs divyezhegezh an holl banelloù hent ha diorren ar brezhoneg er vuhez foran, da lâret eo ar gwir d’he implij dirak ar polis, ar justis gall hag e kement servij zo sañset bezañ e servij ar publik.

Gwelet e vo eta d’ar 16 a viz Eost peseurt emzalc’h a vo gant barnerien Roazhon da geñver hor yezh vroadel.211180_451549838198449_937595799_n-1

N’hon eus ket disoñjet ez eo e lezvarn engalv Roazhon e oa bet lakaet ar brezhoneg da drefoedaj gant ur barner p’en do klasket ur stourmer dizalc’hour all galvet da dest d’ober gant e yezh. Sellit ouzh ar pennad bet skrivet d’ar c’houlz-se.

Stourmomp evit ma vo ofisiel ar brezhoneg e Breizh a bezh !

Deuit niverus da harpañ hon daou gamalad dirak lez-varn Roazhon d’ar 16 a viz Eost da 2e30 !
Breizhistance-IS Bro Roazhon


Rennes, le 13 juillet 2012,

Monsieur Le Député,

Le 21 juillet 2012, le nouveau ministre français de la Défense, Monsieur Jean-Yves Le Drian, viendra assister au baptême de la classe des élèves-officiers, promotion «Edouard De Castelnau père et fils » à l’école militaire de St-Cyr Coëtquidan sur la commune de Guer, dans la circonscription que vous représentez au palais Bourbon à Paris.

Ces sulfureuses références en témoignent, l’armée française ne manifeste visiblement pas la volonté de changement chère à la majorité présidentielle que vous avez soutenue lors de votre campagne législative. Vous ne pouvez ignorer l’idéologie que véhicule le nom proposé par des élèves de l’école des élèves-officiers de St-Cyr Coëtquidan pour baptiser leur promotion. De Castelnau, général français connu dans l’entre-deux-guerres pour avoir été président de la Ligue des Patriotes, ligue xénophobe et antisémite, le vicomte sera un des soutiens du dirigeant fasciste Franco et de son coup d’État militaire en 1936.

Ce choix s’inscrit dans la continuité d’une longue tradition à St-Cyr honorant la mémoire et les noms des généraux français, partisans de l’ « attaque à outrance » qui conduisit tant d’ouvriers et de paysans de Bretagne et de France au carnage de 14-18.

Ce choix de baptiser ainsi la promotion a été avalisée par le prédécesseur de Jean-Yves Le Drian à l’Hôtel de Brienne, Gérard Longuet, ancien militant du groupe d’extrême-droite « occident ». Il laisse ainsi la trace d’une belle dédicace brune à son successeur.

On aurait pu attendre d’un ministre dit socialiste, ancien président de la région Bretagne, qu’il témoigne au moins un peu de sa désapprobation, voire qu’il revienne sur ce choix. Jean-Yves Le Drian est visiblement mal à l’aise sur la question, et la pirouette transformant le nom de la promotion “Edouard de Castelnau”  en “Edouard De Castelnau père et fils” ne trompe personne.

Monsieur Le Député, lors de votre départ de la présidence du Conseil Culturel de Bretagne, vous aviez remercié l’actuel ministre de la Défense et ancien président de la région Bretagne pour sa “vision de la Bretagne”. N’y a t-il pas là une flagrante contradiction avec les idées véhiculées par le nom de De Castelnau ?

Vous lui rendiez hommage à cette même occasion, Monsieur Le Député, en disant qu’il avait « fait sortir la Bretagne de l’ère coloniale où les Régions ne devaient pas exister face à Paris ». Force est de constater que ce baptême de la promotion de St-Cyr, organisé avec la complaisance du pouvoir central, est en contradiction avec l’idée d’une « Bretagne décolonisée ». L’armée française en Bretagne occupe toujours une partie de notre territoire à commencer par la la présence du camp de Coëtquidan sur la circonscription dont vous êtes le député, mais aussi de l’Île Longue à Saint-Aubin du Cormier, en passant par Gâvres et La Montagne.

Ces officiers de la promotion « De Castelnau » seront peut-être de ceux qui prendront les rennes du Centre de commandement de la Force nucléaire à l’ Ile Longue et de son projet de nouveau missile nucléaire M51 qui y est développé en contradiction avec le traité de non-prolifération des armes.

Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons d’une Bretagne « sortie de l’ère coloniale », et nous sommes sûr que ce n’est pas la vôtre non plus. D’autant que sont toujours attendues les dispositions qui nous permettront enfin d’accéder à une collectivité bretonne réunifiée dotée de pouvoirs législatifs rapprochant le peuple breton de ses élus.

En ce sens, et en tant que député de la circonscription, défendant les idées d’une Bretagne unie, ouverte et démocratique, nous attendons que vous preniez la parole sur le sujet de cette promotion « De Castelnau » à Saint-Cyr, que vous représentiez celles et ceux en Bretagne qui refusent les idées xénophobes et rétrogrades du passé.

Veuillez agréer, Monsieur Le Député, l’expression de nos sincères salutations et de nos sentiments respectueux.

Pour Breizhistance -IS, J.Guillaume.

Roazhon d’ar 17 a viz Gouere 2012

Aotroù Kannad,

D’an 21 a viz Gouere e rank Maodiern gall an Difenn, An Aotroù Le Drian, dont da gemer perzh e badeziant ar rummad dañvez-ofisourien, anvet « Edouard De Castelnau tad ha mab » e skol vrezel St Cyr Coetquidan e kumun Gwern Porc’hoed er pastell-vro m’oc’h bet dilennet ennañ evit parlamant Pariz.

Kement-mañ a ziskouez mat ne fell ket d’an arme gall kemer perzh er cheñchamant bras embannet gant tu ar muiañ niver ho peus skoazellet da vare ho koulzad kaballiñ.

N’hoc’h ket evit chom hep anavezout an ideologiezh a vez treuzkaset gant an anv bet dibabet evit badeziant ar rummad ofisourien. De Castelnau , ur jeneral gall brudet etre an daou vrezel brudet evit evit bezañ bet prezidant kevre ar vrogagourien, ur c’hevre estrengasour hag a-enep yuzev, ar bezkont De Castelnau a voe ivez unan eus harperien ar faskour Franco hag e daol-stad milourel e 1936 er stad Spagn.

An dibab-mañ az a da heul ul lignez a hengoun e St Cyr graet evit enoriñ anvioù ar jeneraled gall a save a-du gant mennozh « an argad betek-re » a gasas kement a beizanted hag a vicherourien eus Breizh ha deus ar Frañs d’al lazhadeg meur etre 1914 ha 1918, a oa bet kadarnaet gant an hini a oa a-raok Jean-Yves Le Drian e leti Brienne , Gerad Longuet e anv, bet ezel eus ar strollad eus an tu-dehoù pellañ anvet « Kornog ». Laoskel a ra evel-se ur sinadur gwall deñval d’an hini en deus kemeret e blas.

Gellet hon dije gortoz a-berzh ur maodiern a embann bezan sokialour, bet e penn rannvro Breizh , e embannje splannoc’h bezan chalet bras, pe e raje un dibab all. Jean Yves le Drian na seblant ket bezañ en e vleud da geñver ar gudenn-mañ, ha ne vo touellet den ebet gant an dibab en deus graet evit adavadezin ar rummad ofisourien diwar anv « Edouard de Castelnau tad ha mab ».

Aotrou kannad , pa oa bet dleet deoc’h kuitaat prezidantelezh kuzul Sevenadurel Breizh ho poa kavet reizh trugarekaat an hini zo hiziv an deiz maodiern an difenn ha bet prezidant rannvro Breizh evit « e sell diwar-benn Breizh. » Ne gav ket deoc’h ez eo kement-mañ kontrol penn da benn da vennozhioù De Castelnau ?

Aotroù Kannad , rentet ho poa enor d’e anv er memes koulz, en ur lâret en doa Jean Yves LeDian « sachet Breizh e maez ar c’houlzad trevadennin na roe ket an tu d’ar rannvroioù da vevan e-tal da bPariz ».

Ret mat eo embann ne glot ket ar badeziant-mañ evit rummad saint Cyr gant mennozh Bro Vreizh didrevadennet . An Arme gall a vez c’hoazh oc’h ac’hubiñ un tamm mat deus hor bro da gentan penn e Koedkidan e lec’h m’hoc’h bet dilennet, met ivez e Enez Hir , e Sant Albin an Hiliber, hep ankouaat ar C’havr hag ar Menez. Ofisourien ar rummad anvet « « De Castelnau » a vo marteze e penn ar greizenn renerezh evit an nerzh nukleel en Enez Hir gant he raktres fuzeenn nukleel M51 a zo bet kaset a-benn en desped d’an emglev evit chom hep skignañ armoù.

Ne zere ket e mod ebet gant ar mennozh hon eus ni eus ur vro en dije kuitaet ar c’houlzad trevadennin hag omp sur ez eo heñvel evitoc’h. Ha kement-mañ peogwir emaomp o c’hortoz c’hoazh an doareoù a servijo evit lakaat da wir ur strollegezh unvan e Breizh gant barregezhioù lezenniñ a dostaafe pobl Vreizh eus he dilennidi.

Abalamour d’an traoù-se e c’hortozomp diganeoc’h , peogwir oc’h kannad ar pastell vro, tomm e galon eus mennozh Breizh Unvan, e kemerfec’h ar gaoz diwar-benn ar rummad ofisourien « De Castelnau » e anv ar re a nac’h mennozhioù estrengas ha kilstourmel an amzer gent.
Ho pediñ a reomp, Aotroù Kannad, da zegemer hor gwellañ sonjoù.

E anv Breizhistance -IS, J.Guillaume.

Breizhistance, avec la coordination des opposants au Projet d’Aéroport à Notre-Dame-des-Landes, se félicite du succès du 2ème Forum Européen contre les Grands Projets Inutiles Imposés qui s’est tenu à La Paquelais-Vigneux de Bretagne (44), auquel nous avons activement participé.

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Plus de 8000 personnes ont participé aux 5 jours d’ateliers, d’échanges et de conférences et à la fresque humaine contre les grands projets inutiles. Ce forum, où se sont retrouvés opposants aux grands projets nuisibles et ruineux de toute l’Europe, aura donc précédé la déclaration du gouvernement sur l’abandon de 11 projets de lignes LGV dans l’Etat français. Il semble que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, fasse à la crise économique, ait dénié tendre l’oreille à ce que disaient les opposants depuis plusieurs années «les lignes LGV sont des projets ruineux qui ne servent que d’une petite partie de la population». En effet, l’Etat français et ses collectivités avait jusqu’à présent prévu de construire 2000 km de LGV pour un coût de … 190 Mds d’euros en argent public !

Malheureusement, il ne semble pas que l’ancien maire de Nantes soit prêt à revenir sur “son” projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ni sur la ligne LGV Le Mans-Rennes), alors que ce forum aura pourtant permit de mettre en avant ce point commun, le gaspillage économique, existant entre ces multiples projets de grandes infrastructures sur notre continent.

Cependant la lutte continue, comme nous la montrée ce forum. La qualité des interventions et le travail remarquable des interprètes et de l’équipe d’organisation ont concouru à faire de celui-ci un moment extrêmement fort, qui fera date dans la convergence des luttes en Europe. Comme l’ensemble des participants, nous repartons motivés et déterminés, fort d’une déclaration commune à l’ensemble des opposants aux Grands Projets Inutiles et Imposés d’Europe.

Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour le Forum Social Européen de Florence du 8 au 11 novembre 2012, une journée d’actions décentralisées et coordonnées le 8 décembre 2012 (3ème journée européenne contre les Grands Projets Inutiles et Imposés), le Forum Social Mondial de Tunis en mars 2013 et le 3ème Forum contre les GPII à Stuttgart à l’été 2013.

Après l’échec de inefficace sommet de Rio +  20, le combat pour la solidarités internationale contre les projets du capitalisme destructeurs pour la planète est bien présent en Bretagne et passe notamment par Notre-Dame-des-Landes !

Pour Breizhistance, Jonathan Guillaume.

Le 21 juillet 2012, le nouveau ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, viendra à St-Cyr Coëtquidan assister au baptême de la classe des élèves-officiers, promotion «Edouard De Castelnau».

Sans doute n’aime-t-on pas trop le « changement » dans l’armée française, car on y garde de biens douteuses références. Comme le nom proposé par des élèves de l’école des élèves-officiers de St-Cyr Coëtquidan pour baptiser leur promotion, De Castelnau. Général français connu dans l’entre-deux-guerres pour avoir été président de la Ligue des Patriotes, ligue xénophobe et antisémite, le vicomte sera un des soutiens du dirigeant fasciste Franco et de son coup d’Etat militaire en 1936.

Cela fait longtemps à St-Cyr qu’on aime honorer la mémoire des généraux qui conduisirent tant d’ouvriers et de paysans au carnage de 14-18. Mais il faut avouer que c’est là une belle dédicace brune que nous laisse Gérard Longuet, ex-ministre de la Défense et ancien militant du groupe d’extrême-droite « occident ». Il a en effet avalisé la décision juste avant de céder sa place à Jean-Yves Le Drian.

La moindre des choses pour un ministre prétendument socialiste aurait sans doute été de témoigner de sa désapprobation. Mais, pour l’instant, l’ancien président de la Région Bretagne ne trouve rien à redire.

D’autant que ce baptême de la promotion De Castelnau surviendra quelques jours après le triste anniversaire du coup d’Etat militaire franquiste du 17 juillet 1936 déclenchant la guerre révolutionnaire antifasciste des peuples et des travailleurs de l’Etat Espagnol, les pertes innombrables de combattants antifascistes basques, catalans, galiciens, asturiens, espagnols ou encore andalous sans oublier les Brigades Internationales qui comptaient en leur sein des travailleurs bretons.

Nous rappelons que l’armée française occupe toujours des terres en Bretagne et qu’elle n’a rien à y faire, y possède nombres de garnisons (Gavres-Quiberon, Landivisiau, St Aubin-du-Cormier, Guer, Bruz, Rennes…) et dispose d’une base de sous-marins nucléaires à l’Ile Longue. Il y a peu le nouveau député de la circonscription où se trouve le camp de Coëtquidan, Paul Molac, rendait hommage à l’ancien président de Région en disant qu’il avait « fait sortir la Bretagne de l’ère coloniale ». Force est de constater qu’il reste un long chemin à parcourir ! Nous n’avons pas eu l’occasion de l’entendre s’exprimer à ce sujet, ni lui ni ses amis d’EELV avec qui il siège à l’Assemblée nationale française.

Non à  l’idéologie impérialiste véhiculée par l’école de St-Cyr ! Non à la présence de l’armée française en Bretagne !

Pour Breizhistance- IS, Jonathan Guillaume.

Ce matin alors que s’ouvrait une nouvelle enquête publique sur l’eau à la mairie de Notre-Dame-des-Landes, et que 5 autres suivront en plein été, nombre d’habitants s’était réuni pour protester contre ces procédures en catimini symboles de la marche forcée et antidémocratique du projet d’aéroport. Alors qu’il déplaçait son tracteur pour le mettre face à la mairie, Sylvain Fresneau, président de l’Association Des Exploitants agricoles Concernés par la projet d’Aéroport, les militaires de la gendarmerie l’ont arrêté,. Il serait poursuivi pour violences volontaires avec arme par destination (son tracteur !) sur dépositaire de l’ordre public. Après la procédure d’expulsion engagé contre des habitants du Liminbout malgré l’accord signé en Mai avec les responsables du PS. Cette arrestation est inadmissible. A seulement quelques jours de la fin des élections législatives, il semble que les responsables politiques locaux et la préfecture cherche à réalimenter un climat de tension et à mettre la pression sur les opposants. Breizhistance condamne fermement cette arrestation et cette stratégie de répression contre les opposants qui défendent leur terre.

Avec un total de 2161 voix, soit 4,46 % des suffrages, nous avons obtenu un score plus qu’ honorable portant les voix dans les urnes d’un discours assumant clairement la nécessité de la défense de l’environnement, du maintien de l’activité agricole et de l’accès à la terre pour les jeunes comme axes centraux de l’action politique, préoccupations indissociables de l’engagement anticapitaliste et de la lutte pour le droit du peuple breton à décider lui même de son avenir dans le cadre d’institutions locales spécifiques.

Il est évident que Dominique Julaud (candidat Alliance Centriste soutenu par l’UMP ) ne peut même pas essayer de nous faire croire qu’il partage ces préoccupations.

Pour autant à quelques heures du deuxième tour il ne saurait être question d’appeler servilement à voter pour le candidat du PS. C’est à Jean-René Marsac de s’engager clairement en faveur de l’arrêt du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes dans la circonscription voisine de Chateaubriant-Ancenis et contre les tentatives d’expulsions qui viennent d’y reprendre contrairement à l’accord signé entre les opposants et le PS le 8 mai dernier. Jean-René Marsac ne pourra se réclamer du projet pour lequel on voté ceux et celles dont les nombreux suffrages se sont portés sur mon nom et celui de mon suppléant, qu’en se positionnant sans ambiguïté sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, ainsi qu’en faveur d’une institution démocratique de proximité au service de tous les bretons, dans une Bretagne réunifiée nous permettant de décider ici et non à Paris ou à Bruxelles ce qui est bon pour nous et notre terre.

Eloise Cordier, candidate pour Breizhistance-IS dans 4e circonscription d’Ille et Vilaine