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Les pêcheurs sont toujours dans l’incertitude quand à la pérennité de leur activité à cause d’une législation française qui conduit à construire des navires énergivores, mais c’est aussi le cas des ouvriers des chantiers navales. Après la Sobrena, plus grand chantier de réparation navale de l’hexagone toujours en difficulté, c’est au tour des Chantiers de l’Atlantique-STX Saint Nazaire de faire les frais du mépris de la classe dirigeante parisienne pour l’industrie navale, malgré les emplois en jeu.

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En effet, dans le domaine ultra concurrentiel de la construction de paquebots, qui connaît une grave crise, STX Saint Nazaire, dans une situation difficile avait annoncé une bouffée d’oxygène en décembre avec la commande par la compagnie Viking Cruise River de deux “petits” paquebots de luxe (230 mètres de long pour 26.5 mètres de larges tout de même !). Mais depuis… Rien ! Car il y a un problème, c’est la garantie de financement. Et l’état français qui détient un tiers du capital du chantier nazairien n’a toujours rien fait ! Il existe pourtant un organisme, la Coface, qui gère pour le compte de l’état ces questions de garanti mais ce dernier n’a toujours pas donné son feu vert. Et le temps presse ! Car les deux principaux concurrents de STX que sont l’allemand Meyer Werft et l’italien Fincantieri (qui a construit notamment le Costa Concordia) font tout pour récupérer ce contrat. Sans cette commande, ce serait une situation dramatique pour l’emploi dans les chantiers nazairiens chez STX comme pour ses sous traitants.

L’état français, qui se vante d’avoir le plus grand nombre de kilomètres de côtes juste derrière les Etats-Unis, grâce à ses colonies, montre encore une fois qu’il méprise le secteur maritime, au détriment notamment de la Bretagne. La politique est faite par Paris pour Paris. L’industrie navale bretonne ne pourra préserver ses emplois et être renouvelée dans son mode de production, qu’avec un parlement démocratique breton maîtrisant le secteur économique maritime et ayant une représentation direct au sein des instances européennes.

Pour Breizhistance, pays nantais, V. Jacob

Breizhistance-IS appelle le plus grand nombre à participer à la grande manifestation du 24 mars à Nantes pour l’arrêt du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Au regard du contexte électoral, seule la mobilisation populaire pourra faire stopper ce projet.

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Aujourd’hui, la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne peut faire empêcher de penser aux grandes luttes qu’a mené le peuple breton contre les projets de centrales nucléaires à Plogoff et au Carnet. Elle trouve un écho dans les luttes récentes ou plus anciennes que nous avons connu pour la préservation de nos terres et de notre environnement contre les marées noires ou avec celle du “peuple des dunes”, tout comme avec les luttes qui commencent, comme celle contre la centrale à gaz à Landivisiau.

Elles ont toutes en commun de dénoncer le productivisme de ces projets, souvent menés de manière antidémocratique, qui se montent contre l’intérêt du plus grand nombre, dans une logique de profit destructeur des tissus sociaux et économiques locaux et des intérêts écologiques.

Pour la défense de la terre et de ses paysans, contre le désaménagement du territoire qui concentre de plus en plus les services, les infrastructures et les richesses dans les métropoles de l’est de la Bretagne, au détriment d’un aménagement harmonieux de notre territoire, Breizhistance-IS appelle le plus grand nombre à être présent à Nantes le 24 mars et à le rejoindre à 12h30 rond-point de Rennes à Nantes.

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LE 24 MARS, PRENONS NANTES
3 CORTÈGES POUR RENTRER DANS LA VILLE

Au Nord :
Tracteurs, vélos : rdv 12h au Cardo
Piétons : rdv 12h30 rond point de Rennes

A l’Est :
Tracteurs, vélos : rdv 12h à la Haluchère
Piétons : rdv 12h30 rond point de Paris

Au Sud :
Tracteurs, vélos, piétons : rdv 12h à Pirmil

MANIFESTATION DANS LE CENTRE VILLE

Départ de la manifestation

13h30 Place pont Morand (devant la préfecture)

Le 24 mars à Nantes, affirmons ensemble notre détermination à stopper l’un d’entre eux : la projet d’aéroport à NDL

Des mouvements de résistance existent partout contre : l’extraction des gaz de schiste, la construction d’une centrale à gaz à Brest, d’une ligne THT dans le Cotentin, d’une ligne TGV en Val de Suze (Italie), d’une autoroute en forêt de Khimki (Russie), l’installation d’une mine d’or à Rosa Montana (Roumanie)…
La convergence des luttes s’organise.

Ces projets servent à en premier lieu les intérêts de banques, d’actionnaires de multinationales et de politiciens. Ils s’imposent par la force quand les simulacres de concertation (débats, enquêtes …) n’ont pas suffit à faire taire les oppositions.

Concernant l’aéroport, une lubie de Jean-Marc Ayrault, l’État en a confié la réalisation ainsi que la gestion pour 55 ans à la multinationale Vinci. Alors que des plans de rigueur sont à l’œuvre, les décideurs sont capables d’assumer un discours sur l’austérité tout en conduisant ce projet au coût délirant.

Depuis plus de 40 ans, une épée de Damoclès.

Dès la première heure, la mobilisation paysanne.
En 2000, le PS ressort le projet des cartons. Associations, mouvements politiques et divers collectifs se sont organisés pour s’y opposer.
Information, rassemblements, perturbation des études préliminaires, recours juridiques, études indépendantes, occupation de maisons et de terres sur la zone menacées, pression sur les décideurs et les entreprises impliquées, la lutte déterminée des opposant-e-s revêt des pratiques différentes unies dans un SEUL BUT : L’ARRÊT DU PROJET.

La construction n’a pas commencé et ne commencera pas !

Vinci planifie, l’État exécute mais devra vider la zone (expulsions, expropriations) avant le début des travaux. La répression est forte. Elle vise à intimider les habitant-e-s et diviser les opposant-e-s. Le mouvement collectif de révolte s’intensifie face à l’aveuglement et à la surdité des porteurs du projet.
Nous vous invitons à vous y engager.

Hier soir, la réunion du collectif organisant la manifestation du 24 mars contre le projet d’aéroport a été écourtée pour s’opposer à l’expulsion d’une maison occupée au carrefour des ardillières.

Dans l’après-midi, une société privée s’est déplacée au village des ardillières afin d’apposée des grilles anti-effraction contre les ouvertures de la maison. Cette habitation, située hors de la zone d’aménagement était louée jusqu’alors en bail précaire par le conseil général. En fin d’après-midi une dizaine de personne s’est opposée à la fermeture de la maison et à commencé à l’occuper. Vers 18h, plusieurs dizaines de gardes mobiles sont venus déloger les occupants, l’action se soldant par trois arrestations dont un blessé. Au fur et à mesure de la soirée, plusieurs dizaines de personnes se sont massés autour de la maison en soutien aux occupants qui étaient montés sur le toit, des barrages ont été levés sur les deux routes menant à la ZAD pour protéger les autres occupations d’incursions policières.

Vers 22h30, la centaine de gardes mobiles s’est retirée après avoir lancé quelques jets de gaz lacrymogène et brisé les vitres de l’habitation. La maison est toujours occupée.

Le Conseil Général en ne prolongeant pas la location de l’habitation, pourtant située hors de la zone d’aménagement, souhaite vidée la commune d’habitant. Breizhistance-IS dénonce cette opération alors que de plus en plus de personnes souffrent de problème de logement et que rien n’empêchait le conseil général de continuer à louer l’habitation en bail précaire.

A l’occasion du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima, plusieurs actions auront lieu un peu partout en Bretagne, ainsi qu’une grande chaîne le dimanche 11 mars à Lyon. La coordination antinucléaire de la région nantaise, dont fait partie Breizhistance-IS, appelle à une action pour la sortie du nucléaire civil et militaire à 14h place du Commerce à Nantes.

Le tract breizhistance du 15 octobre
*Liste des organisations membres de la coordination de la région nantaise à ce jour :

les Alternatifs 44, les Amis de la Terre 44, Attac 44, Breizhistance, CAORRE, Confédération Paysanne 44, les eecoopéractifs de l’ouest, Europe Ecologie-Les Verts Pays de la Loire, Fac Verte Nantes-l’écologie Universitaire, Gauche Unitaire 44, Greenpeace Nantes, Independent-WHO, Moine et Sèvre pour l’avenir, Mouvement des Objecteurs de Croissance 44, Natur-Action, Nature Avenir, Nouveau Parti Anticapitaliste 44, Parti de Gauche 44, Solidaires 44, Sortir du Nucléaire Loire et Vilaine, Solidarités Écologie, Union Démocratique Bretonne 44

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A cette période charnière où se pose la question du remplacement du parc nucléaire hexagonal (49 réacteurs sur 58 atteindront 30 ans de vie avant 2018), et où le nucléaire civil a encore une fois fait la preuve de sa tragique fragilité, plongeant durablement des populations japonaises dans l’horreur,

Nous, habitant-e-s, associations, syndicats, partis politiques, de la région nantaise, signataires du présent texte d’orientation,

Considérant :

• que le nucléaire a des conséquences mortifères sur l’homme et irréversibles sur son environnement;
• la spécificité du danger de la radioactivité, qui n’est détectable par aucun sens humain;
• les risques d’accidents majeurs, dont les conséquences sont irrémédiables et sans commune mesure sanitaire, temporelle et géographique avec tout autre accident industriel;
• les risques pour la santé, liés à la pollution radioactive à faible dose due à toute installation nucléaire, y compris en fonctionnement normal, la sous-estimation de ces risques par la puissance publique nationale (IRSN, ASN, autorités sanitaires) et mondiale (OMS, CIPR etc…), qui ainsi ne remplissent pas entièrement leur mission d’intérêt général;
• les dangers permanents que l’accumulation des déchets radioactifs fait courir aux générations présentes et futures, l’absence de solution fiable pour leur gestion, et le fait que toute centrale nucléaire, au delà de sa production actuelle d’électricité n’est qu’une usine à produire des déchets nucléaires mortellement dangereux;
• les dangers que font courir aux populations les nombreux transports de matières radioactives nécessaires au fonctionnement de la filière nucléaire, et dont certains traversent régulièrement la région nantaise;
• les risques inacceptables pour la santé des travailleurs du nucléaire en général, et en particulier pour les sous-traitants et intérimaires, renforcé par un contexte de concurrence et de course au profit;
• le coût réel très élevé mais dissimulé de la filière nucléaire civile : en effet, le prix du kWh nucléaire n’intègre que très partiellement les coûts de recherche et développement, de démantèlement des installations (une immense tâche à venir), de gestion des déchets, de
sécurité etc.. ces coûts énormes étant pris en charge par les contribuables;
• que la technologie nucléaire consacre, dans l’opacité la plus totale, le règne de certains technocrates et impose une société sécuritaire et centralisée, sans démocratie, sous influence des lobbies des filières nucléaires civiles et militaires;
• que la technologie nucléaire nécessite et engendre une société énergivore et productiviste, qui met à mal le bien être humain par des  logiques de surexploitation des hommes, des ressources, et des écosystèmes;
• que l’arme nucléaire est éthiquement inacceptable, que le nucléaire civil favorise directement ou indirectement la prolifération du  nucléaire militaire, et que le “nucléaire pour la paix” est un leurre;
• qu’en important à 100% son uranium, le nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de la France, dont la consommation énergétique finale reste dépendante à 75% des énergies fossiles;
• que le nucléaire exploite honteusement des terres et des populations comme au Niger afin d’y extraire de l’uranium;
• que le nucléaire qui ne représente aujourd’hui que 2,3% de la consommation d’énergie finale mondiale, ne peut pas être une solution au problème, par ailleurs très préoccupant, du changement climatique,
• L’opposition répétée de la population en pays nantais, et plus largement en Bretagne, à l’énergie nucléaire à travers les luttes du Pellerin, du Carnet et jusqu’à Plogoff.

Exigeons :

• une décision immédiate de sortie du nucléaire, incluant l’abandon des chantiers d’EPR en cours;
• l’arrêt des recherches sur les réacteurs nucléaires à fission, notamment ceux dits de “4ème génération”, sur les réacteurs nucléaires de fusion (ITER notamment), et sur toute technologie d’armement nucléaire ou radioactif;
• l’arrêt des projets d’enfouissement des déchets radioactifs;
• l’arrêt de la dangereuse et polluante manipulation du combustible usé à la Hague, et de l’utilisation du plutonium à des fins énergétiques (combustible MOX);
• l’arrêt des exportations par la France de toute technologie de production d’énergie ou d’armement nucléaire;
• la décision immédiate de réduire drastiquement le recours à la sous-traitance privée pour l’exploitation des centrales, ainsi que leur démantèlement et la gestion des déchets radioactifs;
• la sauvegarde et la sécurisation des emplois actuellement liés à cette énergie;
• l’abolition et l’élimination de toutes les armes nucléaires ou radioactives.

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C’est possible, avec :

• la mise en place, par la puissance publique, sous le contrôle de la population et en toute transparence, d’une autre politique énergétique basée sur :
• Avant tout, et urgemment, des économies d’énergie (sobriété et efficacité) massives, possibles dans tous les domaines, et pour tous les usages énergétiques (chaleur, déplacements, électricité spécifique)
• Une utilisation de l’énergie électrique plus parcimonieuse (la réserver à des usages qui lui sont spécifiques ou pour lesquels elle apporte une réelle plus-value) et plus “intelligente” (adaptation offre/demande), notamment interdiction du chauffage électrique dans le neuf et lors de rénovations;
• L’arrêt des productions de biens inutiles ou superflus et la lutte contre l’obsolescence programmée ou perçue;
• Une production de biens plus locale et décentralisée en petites unités, qui minimise les pertes d’énergie au niveau de la production et du transport;
• Pour couvrir les consommations restantes, un développement massif et décentralisé des énergies renouvelables adaptées aux contextes locaux, fortement créatrices d’emplois et non délocalisables;
• le recours, en phase transitoire, à des techniques de production électrique à partir de ressources fossiles les moins néfastes possibles pour l’environnement (centrales au gaz à haut rendement…), étant entendu que d’une part ce recours sera temporaire et d’autant plus bref que les baisses de consommation électriques et le développement des renouvelables seront rapides, et que d’autre part cette hausse du recours aux fossiles pour l’électricité sera plus que compensée par la baisse des consommations de fossiles pour les autres sources énergétiques (80% des consommations finales d’énergie françaises ne sont pas de l’électricité);
• l’adaptation progressive des réseaux (et stockages) électriques aux nouveaux modes de production et consommation électriques;
• le développement massif des filières de démantèlement des installations nucléaires et de gestion des déchets et matières radioactives; l’intégration de tous les salariés du nucléaire dans ce service public, et la mise en place d’un grand programme de formation et de mise à
niveau de ces salariés afin qu’ils accompagnent l’évolution de cette filière ou se reconvertissent dans les nouvelles filières énergétiques;
• la réaffectation vers les mesures précédentes des crédits et moyens publics -si besoin abondés- jusqu’à présent affectés au  développement et fonctionnement de l’énergie et de l’armement nucléaires.

Nous sommes déterminé-e-s à contribuer, par l’information et les mobilisations populaires, au rapport de force qui engendrera les décisions politiques et les mesures ici exposées.

Maiwenn Salomon souhaite affirmer sa solidarité avec le jeune homme interpellé samedi pour avoir collé des autocollants sur les murs de la poste de Guingamp.

La revendication d’Ai’ta pour l’utilisation de la langue bretonne dans le service public postal est juste. Le service public devrait être au service de tous les bretons de Brest à Clisson, tous les usagers devraient être accueillis dans la langue du pays s’ ils le souhaitent.

Il existe une autre route que celle de la répression !

Il faut créer une atmosphère sereine pour trouver une solution au problème mis en évidence par Ai’ta.

Nous demandons à la direction de la Poste de ne pas porter plainte contre les membres d’Ai’ta.

Nous demandons à la direction de la Poste d’accepter toutes les demandes de formation émanant des salariés de cette entreprise pour apprendre la langue bretonne.

Nous demandons à la direction de la Poste de mettre la langue bretonne en évidence de façon claire dans leurs bâtiments et leurs communications.

Nous demandons aux syndicats des salariés de la Poste de faire connaitre leur positions.

Nous réaffirmons que nous lutterons jusqu’à l’officialisation de la langue bretonne !

Malgré la répression de l’état français les bretons ont continuer à parler leur langue, les jeunes d’Ai’ta vaincront !  Continuons la lutte !

Maiwen Salomon et Pacal Richard candidats Breizhistance Indépendance et Socialisme sur la circonscription de Guingamp.


Brezhoneg e pep lec’h !

Fellout a ra da vMaiwenn Salomon embann ez eo skoaz-ouzh-skoaz gant ar paotr yaouank bet harzhet disadorn abalamour m’en doa lakaet pegsunioù ouzh mogerioù an ti-post e Gwengamp.

Azgoulenn Ai’ta evit ma vo implijet ar brezhoneg e servij publik ar post zo ur goulenn reizh. Ar servij publik e Breizh a dleefe bezañ e servij an holl vretoned eus Brest betek Klison, rankout a rafe an holl dud a fell dezhe ober gant ar brezhoneg bezañ degemeret e savadurioù an ti-post e yezh ar vro ma blij dezhe en ober.

Estroc’h evit hent ar waskerezh a c’heller tapout !

Ret eo krouin un aergelc’h seder evit rein un diskoulm d’ar gudenn lakaet war wel gant Ai’ta.

Goulenn a reomp digant renerezh ar post chom hep sevel klemm a-enep da stourmerien Ai’ta.

Goulenn a reomp digant renerezh an ti-post sentin ouzh kement goulenn stummadur evit deskiñ brezhoneg a vo savet gant gopridi an embregerezh-se.

Goulenn a reomp diganto avat lakaat ar brezhoneg war wel en un doare splann en o savadurioù hag en o doareoù kehentiñ.

Goulenn a reomp digant sindikadoù labourerien ar post reiñ o soñj.  Adembann a reomp e stourmimp betek ma vo ofisiel ar brezhoneg.

Daoust da wask ar stad o deus kendalc’het ar vretoned d’ober gant ar brezhoneg , trec’h e vo tud yaouank Ai’ta !

Dalc’homp gant ar stourm !


dessin de Cabu paru dans le canard enchainé
dessin de Cabu paru dans le canard enchainé

Le 27 novembre 2007, en plein mouvement contre la LRU, lors d’un rassemblement de lycéens et de salariés devant les grilles du rectorat à Nantes, Pierre, 17 ans, perdait un œil à cause d’un tir de flashball. L’ensemble des syndicats avaient alors dénoncé la violence policière. Plus de quatre ans après les faits, le policier qui avait procédé à un tir tendu sans justification, toujours en fonction, sera jugé les mardi 6 et mercredi 7 mars devant le tribunal correctionnel.affiche_procs2

A l’occasion de ce procès, le collectif contre les violences policières nantais appelle à se mobiliser à 14h le mercredi 7 mars devant le palais de justice à Nantes. Les policiers violents et dangereux ne doivent pas restés impunis. Le comité Breizhistance-IS Nantes-Naoned s’associe à l’appel à rassemblement pour dénoncer la politique du chiffre et la légitimation de abus et violences policières menées sous l’ère Sarkozy.

voir le site du groupe 27 novembre 2007

Breizhistance-IS

 

Mercredi à Guingamp  c’est plus de 150 personnes qui ont répondues à l’appel local contre les politiques européennes d’austérité. Sur la place de l’échiquier les manifestants réunis à l’appel de la CGT , de la FSU et de Solidaires ont écouté Thierry Perenes de l’UL CGT rappeller que la crise n’est pas celle des travailleurs mais du capital et des spéculateurs.

Parmi les manifestants Maiwenn Salomon et Paskal Richard candidat de la gauche indépendantiste Bretonne sous l’étiquette Breizhistance dans la circonscription législatives de Guingamp étaient présents.

Voici leurs points de vue diffusé à la presse locale :

La dette n’est pas la notre : refusons de la payer !

Les plans d’austérité sont illégitimes !

 Nous étions présents aujourd’hui auprès des syndicalistes qui se sont rassemblés sur la place de l’échiquier à Guingamp afin de dénoncer la politique française et européenne. Nous tenons à dire haut et fort que cette dette n’est pas la notre et qu’il faut refuser de la payer comme l’ont déjà fait l’Islande et l’Equateur.

Partout en Europe les gouvernements expliquent que la dette augmente parce que nous vivons au-dessus de nos moyens et que nous devons donc accepter l’austérité et des coupes sombres dans les budgets sociaux. Quel mépris pour les millions de chômeurs/chômeuses, de travailleurs/travailleuses pauvres, de retraités dans la misère, d’ouvriers licenciés sur l’autel des dividendes versés aux actionnaires ! La dette est le résultat de 30 années de politiques libérales qui ont asséché les caisses de l’Etat, l’amenant à emprunter pour pourvoir aux besoins sociaux. La dette a explosé ces 3 dernières années à cause du sauvetage du capitalisme en ingurgitant des centaines de milliards d’euros dans les banques pour éviter qu’elles s’effondrent.

Si les plans d’austérité se succèdent en France comme partout en Europe, c’est pour sauver le système capitaliste, sauvegarder et augmenter les profits d’une minorité de riches qui contrôle l’économie et n’en ont strictement rien à faire de nos conditions de vie et de travail. Nous n’avons aucun intérêt à secourir ce système économique qui ne propose que survie pour les uns et luxe pour les autres. En France, la droite est à l’attaque mais les socialistes ailleurs en Europe mènent la même politique : rembourser la dette, donner des gages aux marché financiers, servir la soupe aux intérêts égoïstes du patronat et des actionnaires. Et tout cela avec la bénédiction de l’Union Européenne, monstre bureaucratique au service du grand patronat, de la banque centrale européenne et du FMI.

On nous parle de sortir de la crise mais c’est bien la sortie du capitalisme qui doit être à l’ordre du jour. Il n’y a pas de fatalité à ce système économique qui va droit dans le mur. Des mesures radicales s’imposent contre les intérêts et le pouvoir des capitalistes dans la société et les entreprises.

En tant qu’indépendantistes nous revendiquons le droit à l’autodétermination du peuple breton, afin de disposer des outils démocratiques qui pourront nous permettre de reprendre notre destin en main faces aux forces impérialistes et capitalistes.”

Depuis plusieurs semaines maintenant Maiwenn Salomon et Paskal Richard mènent campagne sur la circonscription législatives du pays de Guingamp au nom de Breizhistance.

Ils défendent sans complexe aucun la cause de l’indépendance et du socialisme , ils proposent une alternative basée sur le droit à l’autodétermination nationale du peuple Breton.

Maiwenn bien connue pour son engagement en faveur des écoles en langue bretonne et des prisonniers politiques, entre autres, a ces dernières semaines été présente dans de nombreuses mobilisations:

-A Karaez en janvier pour soutenir les défenseurs de l’Hopital public poursuivis par la justice.

-A Guingamp pour protester contre la présence de Michele Alliot Marie , ex fan de la dictature Tunisienne venue soutenir la candidate UMP Valérie Garcia.

-Hier 29/02 dans les rues de Guingamp dans le cadre de la journée européenne d’action contre les plans d’austérité.

 

Son comité de soutien réunit jusqu’a trente militants actifs. Vous pouvez vous aussi prendre part à la campagne en rejoignant ce comité de soutien. Appelez le 06 45 38 55 11.

Voici par ailleurs sa réponse reprise par la presse locale à la proposition de la candidate UMP qui se distingue par son discours sécuritaire.

Souriez, vous êtes filmés : voilà le projet de l’UMP

Dans la même logique que son parti, Valérie Garcia préfère s’attaquer à de faux problèmes plutôt qu’aux réels malaises qui nous touchent. En s’attardant sur des faits divers elle espère faire augmenter un sentiment d’insécurité et orienter la campagne sur ce thème.

La présence militaire, à travers la gendarmerie, est déjà omniprésente : Guingamp est devenu une ville-garnison depuis l’arrivée de la nouvelle gendarmerie.

Le contrôle de la population n’étant à priori pas suffisant pour Madame Garcia, elle propose maintenant de mettre des caméras de surveillance et des policiers municipaux armés afin que ceux-ci puissent tirer sur les grands délinquants qui déboitent les gouttières dans la rue où se trouve le local UMP !

Soyons sérieux les vrais priorités sont l’éducation, la santé, le social, la culture, la jeunesse… : tout ce que l’UMP s’acharne à mettre en miettes.

Plutôt que des caméras de surveillance, outils de flicage quoi qu’il en soit et de surcroit inefficaces et horriblement onéreux, il serait nécessaire de donner la parole aux jeunes à travers une démocratie directe, de leur donner les moyens de s’exprimer autrement en mettant en place, par exemple, des maisons de jeunes autogérées, la perspective d’un avenir, d’un emploi…

La jeunesse n’est pas un problème, elle est l’avenir de notre pays !

Maiwenn Salomon, candidate aux législatives pour Breizhistance-IS

Le 24 mars, une grande manifestation contre l’aéroport de notre-Dame-des-Landes aura lieu à Nantes

-Alors qu’en Bretagne des luttes s’organisent contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les lignes THT, les centrales à gaz, les porcheries industrielles, qu’ailleurs, en Italie, au Pays Basque des luttes importantes ont lieu contre les lignes LGV, il n’y a pas de débat prégnant sur le projet de TGV reliant Rennes à Paris ni le plan Bretagne Grande Vitesse.

-Le projet est déjà acté pour tous ceux qui comptent : les élus locaux, le gouvernement central et leurs laquais , Ouest-France…

Les élus n’ont bien sur pas proposé de débat:

Ce projet tous et toutes devraient l’approuver sous prétexte d’écologie (le train pollue moins que l’avion), de désenclavement de la Bretagne (Rennes ne sera plus qu’à une 1heure 30 de Paris, de développement économique (les touristes viendront en masse et les cadres et ingénieurs d’Ile-de-France pourront habiter dans l’est de la Bretagne et être à l’heure à la Défense).

Pour nous le projet de ligne à grande vitesse aura d’autres conséquences pour les Bretons

-Accentuation de la gentrification: par l’augmentation des loyers dans le centre-ville de Rennes (phénomène constaté à Strasbourg après l’arrivé du TGV)

-Augmentation des disparités territoriales (Rennes sera plus près de Paris que de Quimper ou Brest)

-Perte de terres agricoles (avec la construction de nouvelles lignes) ralentissement du développement du TER (les 703 millions d’euros de la part des collectivités bretonnes sauront autant de moins pour les lignes TE

Se poser la question de la LGV et de l’aéroport de notre-Dame-des-Landes c’est se poser la question de la démocratie en Bretagne, le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir décider des projets qui vont influer sur leur vie.

Pour participer au débat sur la question de la LGV, Breizhistance Pays de Rennes proposera une fois par mois une discussion/débat sur le thème de la LGV en invitant des interlocuteurs de différents horizons.

L’objectif de ces débats est de développer de la liaison entre ceux qui luttent contre la gentrification, contre les grands projets destructeurs de l’environnement, contre le mythe de la ré-industrialisation et de la croissance verte, pour la terre, pour des transports véritablement écologiques au service des usagers, pour le vivre et travailler au pays, pour une véritable démocratie en Bretagne.

Aéroport, LGV la même lutte

Le 24 mars une grande manifestation contre l’aéroport aura lieu à Nantes.

La mobilisation contre l’aéroport ne faiblit pas alors que dans le même temps il n’existe pas encore de lutte contre la ligne grande vitesse, Rennes-Le Mans

Ces 2 projets destructeurs de l’environnement partagent pourtant beaucoup de similitude, projets pour une minorité, construits par des multinationales du béton: vinci/ eiffage pour défendre le culte de la vitesse…

Le 7 mars Breizhistance Rennes propose une discussion débat pour :

-discuter et populariser la manifestation du 24 mars

-comprendre quelles seront les conséquences de l’aéroport dans la vie des habitants de Rennes, les conséquences en terme de métropolisation et de gentrification et de destruction de terres agricoles ?

-Quelles conséquences pour l’équilibre territoriale en Bretagne ( concentration des pouvoirs et des équipements sur la façade est de la péninsule) ?

-faire le lien entre les 2 chantiers et leurs projets satellites: dans la métropole rennaise comme le quartier d’affaires euro-rennes, centre des congrès d’affaires au couvent des jacobins…

-attaquer l’argument que la construction de la LGV permettrait d’éviter l’aéroport

Pour en savoir plus sur cette mobilisation :

http://24marsnantes.noblogs.org/

Aéroport / Ligne grande vitesse : la même lutte

Mercredi 7 mars 19h salle du Champ de Mars RENNES

Avec des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Depuis quelques temps, une à une, les communautés de communes de Loire-Atlantique adoptent un nouveau mode de collecte des déchets : la poubelle à «puce» accompagnée de sa redevance individuelle dite « incitative » (ou REOM Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères). Derval, Ancenis, Nozay, tout le monde semble condamné à y passer ! Mais dans la communauté de commune d’Erdre et Gesvres, ça résiste… On refuse d’y vendre sa terre à Vinci, ce n’est pas pour se faire pucer par Véolia !

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Le comité Breizhistance- Pays de la Mée, nous livre ici son analyse sur la REOM et la poubelle à puce :

C’est quoi cette mode ?!

En 2006, la communauté de commune de Derval, 10 000 habitants, est la première du département à signer un contrat avec Véolia pour passer à la redevance incitative avec puçage des poubelles. En 2010, la communauté de commune d’Ancenis passe un contrat avec Véolia pour liquider sa régie publique d’enlèvement de déchets, et mettre en place le système des poubelles à puce et de la redevance. Chemin que prend quelques temps après la communauté d’Erdre et Gesvres avec le même prestataire, la communauté de communes de Nozay privilégiant son prestataire privé habituel la COVED.

La redevance consistant en un prix forfaitaire à l’année, la puce placée dans les poubelles permettra de comptabiliser le nombre annuel de levées. Au-delà d’un certain nombre, celles-ci seront facturées en plus.

Sur Erdre et Gesvres : eeg

Sur le secteur de Nozay :

Les élus ayant fait ce choix se justifient en présentant ce nouveau dispositif comme une «obligation» due aux loi du Grenelle de l’Environnement. Mais, voilà ce que dit Grenelle 1 :

  • Réduire la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant les cinq prochaines années
  • Diminuer de 15 % d’ici 2012, les quantités de déchets incinérées ou enfouies
  • Instituer une tarification incitative dans un délai de 5 ans
  • Généraliser les plans de prévention auprès des collectivités

ou Grenelle II :

  • Les collectivités territoriales responsables de la collecte ou du traitement des déchets ménagers et assimilés doivent définir, au plus tard au 1er janvier 2012, un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés indiquant les objectifs de réduction et les mesures mises en place pour les atteindre.Grille Tarifaire A5 recto.indd

Ceci n’implique donc en rien le puçage des poubelles, et la «tarification incitative» ne précise pas que celle-ci doit se faire par le biais d’une redevance individuelle… Une publication annuelle du bilan des collectes en poids et en coût avec des objectifs collectifs de baisse peut tout à fait être considérée comme une tarification incitative.

Un impact environnemental pas si positif

rfid1Depuis la mise en place du système de tri volontaire dans les points de collecte on observe une baisse de plus de 10%s du poids des ordures ménagères par individu, sur l’ensemble des territoires concernés. Sur Erdre et Gesvres la production d’OM/hab est passée de 220kg en 2005 à 190kg, une baisse de 13,5%, sur le secteur de Nozay elle est passée de 216kg en 2006 à 189 kg en 2011, soit une baisse de 12,5%. Cette baisse exprime un réel changement des habitudes qui prend nécessairement du temps. On peu donc penser que la mise en place de politiques pédagogiques et la multiplication des points de tri a été efficace.

Le passage à la puce et à la redevance semble être plus provoqué par la nécessité de se conformer aux volontés du gouvernement central et de l’ADEME, que par une infructuosité des politiques menées localement jusqu’à présent. Certes le secteur de Derval, qui est passé dès 2006 à ce nouveau système, a vu les chiffres de sa production d’ordures ménagères par habitant baisser deux fois plus vite, mais l’on a dans le même temps constaté la multiplication des décharges sauvages, des brûlis et des dépôts dans les poubelles de communautés de communes alentour.

dépôt sauvage d'ordures
dépôt sauvage d’ordures

De même, il faut prendre en compte la suppression des bacs collectifs dans les villages par des bacs individuels. Ceci entraînera une augmentation du parcours de la collecte, et donc de production de CO2. Ceci pourra même se révéler dangereux lorsque le camion devra s’arrêter à plusieurs reprises au milieu de grandes routes départementales.

Il faut de plus compter l’utilisation de 72 grammes de produits chimiques (dont beaucoup sont toxiques) pour un cm2 de puce, de 32 litres d’eau potable et d’1,6 kg de carburant fossile, suivant une étude publiée le 10 décembre 2010 dans la revue Environmental Science and Technology. Sans oublier le coût pour la production de nouveaux bacs individuels.

Enfin, le prix écologique de la puce électronique n’est pas pris en compte. Un rapport de la WWF indique que la fabrication d’une puce électronique induit la production de 164 kg de déchets. Sur la communauté de commune de Nozay le poids des ordures ménagères est estimé à 189 kg/habitant/an. Une réduction de 7% sur 5 ans induit donc une baisse de près de 13,2 kg/habitant. Sachant qu’une puce RFID a une durée de vie d’une dizaine d’années et qu’elle n’est pas recyclable, étalé sur cette période de temps, le passage à la puce augmentera globalement la production de déchets par an de 16,4 kg par unité. Largement de quoi relativiser une baisse de 7% de la production d’ordures ménagères. Certes les déchets auront diminués sur la communauté de communes, mais globalement ils auront augmenté ailleurs.

Une mesure socialement injuste

 

publicité de la société UCAR en 2008

Plusieurs réunions publiques ont été organisées dans les différents territoires pour présenter les nouveaux dispositifs. Des réunions souvent présentées comme des événements de «démocratie participative» par les responsables des communautés de communes, à la «rencontre de la population». Une drôle de manière de concevoir la démocratie puisqu’à chaque fois ces réunions ont eu lieu une fois la décision prise. A aucun moment il n’y a eu de consultation préalable de la population sur les dispositifs à employer pour réduire les déchets. Lors de ces réunions il a souvent été exposé l’objectif de rendre les citoyens «éco-responsables», mais on se garde bien de les associer à des prises de décision collectives sur une question qui l’est éminemment.

En plus d’une multiplication des dépôts sauvages et des brûlis, ce dispositif induit une notion de méfiance entre voisins. Dans les endroits où ce dispositif a été mis en place, les habitants se sentent obligés de mettre des cadenas à leur bac de peur de voir leur voisin utiliser le leur pour ne pas payer de levées supplémentaires. Les élus insistent auprès des habitants pour qu’ils rentrent régulièrement leurs poubelles afin d’empêcher ces «incivilités», mais en oubliant que tout le monde ne dispose pas d’un espace de vie suffisant pour le permettre. Sept ans après la mise en place du dispositif, le Super U de Nozay se plaint toujours de recevoir des dépôts d’habitants de la zone de Derval dans ses bacs ! De même, la puce de poubelle est d’ores et déjà piratable .

Ce dispositif de redevance individuelle et de puce introduit encore une fois la question du contrôle social de la population par le pouvoir politique, mais aussi par des entreprises privées. On introduit aussi une individualisation des responsabilités et des consciences sur les questions environnementales, qui concernent pourtant l’ensemble de la collectivité. On présente encore une fois la nécessité écologique comme une punition pour des habitants qui subissent en même temps une précarisation économique croissante. Le geste «éco-citoyen» se résume alors une mécanique simpliste et culpabilisante « tu fais pas bien ton tri ? Et ben tu payes ! ». D’autant plus difficile à accepter quand on sait qu’aucune des grandes surfaces des territoires concernées (Super U, Intermarché, etc …) n’a appliqué la loi qui l’oblige depuis juillet 2011 à mettre en place un point de dépôt des emballages à la sortie des caisses.

poubellewatchingyou

Le système de Taxe contrairement à la Redevance individuelle, préservait jusqu’alors un minimum de solidarité au sein de la population. La vieille dame grabataire qui ne peut se déplacer pour aller jusqu’au point de tri, la nourrice qui remplit ses poubelles de couches, payaient plus ou moins la même chose que le jeune couple qui faisait gentiment son tri et son compost. Personne ne se plaignait de payer un peu plus cher par rapport à ce qu’il jetait si ça permettait une répartition solidaire entre les habitants de la commune des coûts d’enlèvements de déchets.

De même, les communautés de communes ont toutes mis en place un dispositif permettant d’acheter un composteur à 12 euros. Elles insistent sur la part des déchets compostables qui représentent entre 25 et 30 % des déchets ménagers. Mais les personnes résidant dans les habitations sans jardins des bourgs et centre-ville, en l’absence de compostage collectif, sont dans l’incapacité matérielle de composter leurs déchets. Elles remplissent donc plus vite leur poubelle. Alors que ces personnes représentent souvent la part la plus précaire de la population, la redevance reviendra à une taxation des plus pauvres.

Lors d’une réunion publique organisée sur la commune de la Grigonnais, une petite dame s’est plainte du surcoût qu’induirait pour elle la redevance incitative. Dans l’impossibilité de conduire, ayant des difficultés à se déplacer, elle ne se voit par faire à pied les 2kms qui la sépare de la première benne de tri. De plus, incontinente et souffrant de problèmes de santé, elle remplit aisément son bac de 120 l une fois par semaine. Alors qu’avec l’ancien système, elle payait 93 euros de taxe par an, lui ramenant sa levée hebdomadaire à une moyenne d’1,85 euro, le nouveau dispositif avec un forfait à 141 euros et une levée complémentaire à 4,15 euro, lui fera payer sa levée hebdomadaire 6 euro ! Un prix trois fois supérieur pour le même service !

Bientôt la police des poubelles !
Bientôt la police des poubelles !

A qui profite le crime ?

Ces dernières années plusieurs communes de droite comme de gauche ont remunicipalisé leur service d’eau, après plusieurs années de délégation de ce service public à une entreprise privée, très souvent Véolia. En effet, beaucoup se sont aperçues qu’il coûtait plus cher à la collectivité comme aux usagés d’utiliser une entreprise privée avant tout là pour faire des profits, plutôt que pour participer à une redistribution et un partage de l’eau.

Le budget des ordures ménagères sur une communauté de commune comme Redon représente 63 euro par habitant. Sur celle de Nozay on arrive à un chiffre global de 73,69 euro par habitant pour la collecte. Avec des forfaits commençant pour une personne à 164 euro sur la communauté d’Erdre et Gesvres et à 141 euro sur celle de Nozay, sans compter les levées supplémentaires, on observe une différence de prix impliquant nécessairement un profit net pour l’entreprise privée. Et pour dire la vérité, c’est encore plus vrai pour celles qui ont signé un contrat avec Véolia.

Marche indifféremment avec le PS ou l'UMP
Marche indifféremment avec le PS ou l’UMP

On nous dit qu’au fur et à mesure, la tournée hebdomadaire de collecte descendra à une collecte toutes les deux semaines, faisant ainsi baisser le prix forfaitaire. A Derval, après cinq ans d’utilisation du système, le prix du forfait au premier grade (bac de 120 L) est passé de 148 euro à 134 euro, et il est resté fixé à 419 euro pour le dernier grade (320 L). Pour un camion-benne qui roule deux fois moins qu’avant, on observe une baisse de seulement 0% à 10% ! sans parler de diviser le prix par deux on aurait pu s’attendre une baisse plus significative.

On vend déjà sur le territoire d’Erdre et Gesvres des terrains à Vinci pour construire un aéroport privé, dont le coût sera porté par les collectivités, les nuisances par les habitants et les profits pour la société privée. De la même façon, on nous oblige à acheter plus cher la collecte de nos déchets pour des profits qui iront à Véolia. L’aéroport à Notre-Dame-des-Landes sera de «Haute Qualité Environnementale», la puce de Véolia sera «éco-responsable».

Tout est fait pour inciter à vendre les missions de service public aux entreprises privées. Les collectivités qui seront passées à la REOM et qui auront privatisés leur système de collecte, toucheront une subvention publique de plusieurs dizaines milliers d’euro de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie). De l’argent public donné pour privatiser ! De même, les entreprises privées se dispensent de toute information au public, les communautés de communes se chargent de leur payer la communication et l’information aux habitants. Des dizaines de milliers de dépliants informatifs sont distribués par les communautés de communes pour faciliter la mise en place du système qui profitera ensuite à la société privée. En fait la population payent de tous les côtés pour financer de nouveaux marchés à Véolia et au groupe Séché (dont la COVED fait partie).

Il n’est plus étonnant de voir des élus, même de gauche, sacrifier l’intérêt commun au profit des logiques néolibérales, mais dans la communauté de commune d’Erdre et Gesvres, la pilule ne passe plus.

Résister et proposer

à Héric

Si la considération financière est la première à mobiliser les habitants, il est intéressant de noter que la revendication d’un service réellement public s’est imposé rapidement au sein l’ADICEG (Association citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs des habitants de la Comcom Erdre et Gesvres). Après avoir refusé de se faire pucer leur bac, avoir rapporté leurs détritus lors des réunions publiques ou devant les mairies, réuni plus d’un millier de signatures en pétition, ces habitants en colère appellent à une manifestation Mercredi 29 février à 18h30, rue Marie Curie à Grandchamp des Fontaines, devant et pendant le conseil communautaire. Cette manifestation a pour but «d’annuler les augmentations exorbitantes de la collecte des ordures» et de «mettre en œuvre un service public se traduisant, à service équivalent pour les citoyens qui s’engagent dans une démarche de recyclage et de diminution de leurs déchets, par une réduction des tarifs qui étaient appliqués précédemment».

De même, on peut penser qu’une multiplication des points de tri, plus près des habitations, ou la mise en place d’un tri plus collectif pourrait participer aisément à diminuer les ordures ménagères sans induire de puçage et de hausse élevée et individualisée des tarifs. Plusieurs collectivités en Europe ont imposé un ramassage collectif des déchets ménagers et recyclables (tel jour est déposé la poubelle avec les cartons, tel jour le compost, tel jour les ordures, etc … avec un roulement et un passage hebdomadaire). Le fait que les systèmes de collecte soient si semblables d’une intercommunalité à l’autre montre que les conseillers communautaires ont privilégié la facilité plutôt que la réflexion collective. Ils se sont laissés guidés par les propositions gouvernementales, facilitées par l’ADEME, dont on sait à quel point elles peuvent croiser les intérêts particuliers de quelques grands patrons… la nomination «secrète» de Boorlo à la tête de Véolia n’en étant qu’un exemple récent.1169209036

Le problème est que ceux qui ont refusé de se faire pucer restent sans collecte de leurs ordures, et sans moyen de les faire accepter à la déchetterie. Selon les élus, il n’y aurait pas moyen de s’opposer à cette décision autoritaire de puçage à la chaîne. Lors d’une réunion publique à la Grigonnais il a été demandé aux responsables politiques d’autoriser la mise en place d’une coopérative de collecte des déchets. Un peu sur le fonctionnement des AMAP, une cinquantaine de foyer pourrait se réunir, louer un camion une fois par mois, participer au maximum un après-midi dans l’année à la collecte, parier sur la responsabilité collective pour faire le tri, et amener soit même les déchets au centre d’enfouissement (l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux des Brieulles à Treffieux). Tout ça revenant évidemment à une participation financière d’au maximum une vingtaine d’euro par an. Alors que le centre de traitement des déchets, sous régie public, est sous administration des conseillers communautaires, ceux-ci ont de suite refusé d’envisager concrètement la question.

 

Nous le voyons les alternatives existent. Un peu plus de démocratie dans la conduite des projets aurait pu permettre d’éviter cette situation de frustration et de colère d’une part de la population, et surtout la mise en place d’un système de collecte juste et équitable. Devant le refus des conseillers communautaires de revenir sur l’attribution des marchés publics à la COVED et à Véolia, il ne reste que la résistance et la mobilisation à la population pour se faire entendre.

Jonathan Guillaume, pour Breizhistance – Pays de la Mée