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Le football a une place très importante dans la vie des bretons… À l’heure du football business, peu connaissent l’expérience du mouvement Football et Progrès dans les années 70. À Lamballe et à Rennes, au Releg, à Lesneven, il a eu une certaine implantation dans le cadre du long mai 68 breton. Ce fut une tentative généreuse, brève mais riche d’enseignements pour ceux et celles qui défendent la culture populaire, l’auto-organisation, le refus du culte du profit.

L’excellent site Dialectik Football a écrit une partie de cette histoire. C’est avec leur autorisation que nous reproduisons l’article ci-dessous, grand merci à eux. Signalons qu’une place de choix y est fait à l’actu et l’histoire du foot breton.

Bretagne-info.


Les années 70, dernier grand moment d’offensive révolutionnaire, ont vu des footballeurs, regroupés au sein du Mouvement Football Progrès, tenter de s’attaquer aux fondations rigides et austères du football français. Un vent de fraîcheur tant par la façon de concevoir le jeu que par la remise en cause de la gestion autoritaire des clubs. Vaincu par ses limites internes mais aussi par la restructuration capitaliste, du football comme de la société, le MFP se dissoudra peu à peu à partir de la fin des années 70. Retour sur une parenthèse où il n’a jamais été autant question que les footballeurs se réapproprient leur sport.

Le football est parfaitement intégré au système capitaliste qui lui impose ses logiques de profits et de rationalité économique à tous les échelons. Les grand clubs professionnels sont aujourd’hui des entreprises multinationales, qui passent de main en main entre des investisseurs cherchant qui le profit, qui le rayonnement international. Les stars se monnayent à des prix défiant l’entendement. On observe dans ce football la tendance à l’accumulation et à la centralisation du capital décrite par Marx. Des investisseurs injectent des sommes colossales, construisent des grandes entreprises-clubs qui, par leur domination économique, deviennent dominantes sur le plan sportif. Et les discussions autour de la création de ligues européennes fermées semblent confirmer cette tendance monopoliste croissante du football professionnel.

Les années 70, des footballeurs dans la mêlée sociale

Cette véritable restructuration du secteur capitaliste qu’est le football, entamée depuis les années 70, s’est accélérée dans les années 90 avec l’arrêt Bosman, libéralisant les transferts des joueurs, et l’importance prise par les diffuseurs TV. Et comme toutes les restructurations capitalistes, elle s’accompagne de son lot d’attaques contre les prolétaires : mesures sécuritaires dans les stades et répression du supportérisme organisé qui nuit à l’image respectable TV-compatible, augmentation du prix des places, précarité des professionnels « de seconde zone » (avec tout le respect pour ces sportifs de haut niveau qui cherchent tant bien que mal à vivre de leur passion).

Le monde amateur n’est pas épargné par l’emprise capitaliste. Les budgets des clubs de divisions inférieures grossissent, la concurrence se déplaçant de plus en plus du terrain sportif au terrain économique. Même dans les division régionales, de nombreux clubs font faillite n’arrivant plus à suivre la course à l’armement qui s’est installée. La centralité de la victoire est au cœur des politiques de formations des jeunes dont la professionnalisation est une source de revenus pour les clubs formateurs sur de longues années avec les primes à la revente.

De la restructuration capitaliste des années 70 commençaient à émerger ces problématiques mais aussi des formes de résistances. En mai 68, le siège de la FFF était occupé plusieurs jours par le comité d’action des footballeurs, au mot d’ordre de « Le football aux footballeurs ! ». Une action à l’initiative de journalistes du Miroir du Football, mensuel indépendant (bien qu’appartenant à une maison d’édition du PCF, même si le Parti a, au début, une influence nulle sur sa ligne éditoriale) qui prône une vision offensive, spectaculaire et artistique du football, et défendent les joueurs contre le foot business naissant. Les occupants du 60 bis avenue de Iéna critiquent la gestion des instances, les mesures ne prenant pas en compte les impératifs des prolétaires licenciés, la forme des contrats professionnels… Pendant cinq jours, ils organisent aussi des débats sur le jeu, critiquant le football défensif et rugueux prôné par la DTN de l’époque.

Dans le sillage de ces événements, en février 1974 va être créé le Mouvement Football Progrès (MFP). Il s’agit d’un mouvement se proposant de réfléchir et d’intervenir politiquement dans le football, aussi bien du point de vue de l’organisation des clubs et instances que du jeu en lui même. Pendant quelques années ses militants vont tenter de faire progresser ses conceptions dans les clubs et fédérations, notamment en Bretagne, prolongeant cette expérience par la publication d’une revue, Le contre pied.

Le Stade Lamballais, le « laboratoire » du MPF

Les prémices du MFP sont à chercher dans le Miroir du football et ses conceptions du jeu mais aussi et surtout dans les expérimentation menées au Stade Lamballais (Côtes d’armor) depuis le début des années 60. En 1964, Jean-Claude Trotel est nommé entraîneur de l’équipe fanion à la suite d’André Pouliquen qui avait initié la mise en place d’un système de jeu tourné vers l’attaque, organisé autour d’un 4-2-4 en rupture avec les systèmes de jeu de l’époque s’appuyant sur un libéro (joueur défensif libre tombé en désuétude). Avec des conceptions de jeu novatrices pour l’époque (défense en ligne, construction depuis l’arrière), Lamballe pratique un football collectif et offensif qui leur permet d’arriver en DH, meilleure division régionale en 1968.

Mais l’expérience lamballaise, qui pose les bases du jeu défendu par le MFP et qui sera son « laboratoire » pendant toute la période, ne se limite pas à un football novateur. A partir de 1969, des changements structurels vont avoir lieu dans le club avec un joueur de 28 ans seulement qui devient président. Puis en 1973, Jean-Claude Trotel, qui de sympathisant communiste s’était rapproché d’idées autogestionnaires, propose de mettre fin au modèle de l’entraîneur unique et de mettre à la place un collectif d’entraîneurs. Concrètement, les joueurs se réunissent tous les deux mois pour désigner parmi eux quatre entraîneurs (un par équipe) qui réalisent ensemble les entraînements et mises en place tactiques, les compositions et les causeries, avant un débriefing en AG et la désignation de quatre nouveaux entraîneurs. Autre originalité, la parution régulière d’un fanzine du club, La passe lamballaise, permettant de communiquer directement sur les conceptions du jeu défendu au sein du club, et souvent décriées par les instances autant que par les autres clubs et la presse locale.

Le contexte social et politique de l’époque, marqué par l’insubordination ouvrière et l’agitation révolutionnaire, est évidemment déterminant dans la construction de cette expérience comme le montre ce témoignage de Bernard Phillipe, joueur de l’époque recueilli par les auteur du livre Le Mouvement Football Progrès et la revue Le Contre-Pied.

Nous les jeunes, j’avais alors dix-huit ans, on était à fond là-dedans. Il faut se remémorer le contexte politique : on avait vu mai 1968 ; en 1972, il y avait eu la grande grève du Joint Français à Saint-Brieuc. Cela ne s’est pas fait par hasard.

En juin 1973, un décret de la FFF va provoquer la révolte à Lamballe et précipiter la constitution du MFP. En effet la fédération prend un décret imposant aux clubs de Division d’Honneur d’être entraîné par un coach diplômé par la Fédération. Le Stade Lamballais, directement touché par cette mesure s’insurge a travers un tract et une pétition envoyé à tous les clubs de DH breton. Mais c’est tout le monde du football « progressiste » qui va critiquer cette mesure par laquelle la Fédé entend prendre le contrôle sur les entraîneurs – et donc sur les conceptions du jeu – en imposant sa vision du jeu, de l’entraînement et de la formation, en rupture avec la vision émancipatrice portée par le courant du Miroir du football. Une première réunion appelée à Rennes par Jean-Claude Trotel va convoquer une Assemblée Générale nationale pour février 1974 a St-Cyr-l’École dans les Yvelines, relayée par un éditorial dans le Miroir du football. Va s’y constituer formellement le Mouvement Football Progrès dont l’action va s’articuler dès lors autour de trois principes :

« – Lutter contre la conception conformiste du football caractérisée par la commercialisation croissante, par l’emprise grandissante du gouvernement sur son organisation, par l’autoritarisme des dirigeants en place, par la recherche du résultat par tous les moyens dans les compétitions.

– Élaborer et répandre une conception du football qui respecte la dignité du joueur, sa liberté d’expression, son plaisir de jouer, l’épanouissement de sa personnalité, qui ne sont concevables et réalisables que dans un contexte de jeu offensif et collectif.

– Rechercher les moyens par lesquels les footballeurs peuvent eux-mêmes contribuer à l’avènement de ce football, en prenant leurs propres responsabilités, en luttant pour de meilleures conditions matérielles. »

En bref, ils souhaitent diffuser une conception du jeu et de son organisation basé sur le plaisir de jouer et l’auto-organisation, en rupture avec la culture du résultat et l’autoritarisme qui règne à tous les niveaux.

Le MFP s’emploiera à faire avancer ses positions par l’organisation locale au sein des ligues, avec un certain succès en Bretagne et en banlieue parisienne. En proposant des stages basés sur la réflexion collective et des méthodes innovantes, notamment l’utilisation de l’analyse vidéo des séquences de jeu, ils défendront et tenteront de mettre en application une manière de jouer tournée vers l’avant et centrée autour du plaisir. Les militants donneront corps à ce style dans des tournois de sixte estivaux mais aussi dans les clubs où ils réussiront à avoir de l’influence, Lamballe en tête.

Au-delà de l’autogestion

Bien sûr, ces propositions ne seront pas sans provoquer de conflits. Au sein des clubs, parfois jusqu’à la rupture, avec par exemple la création du Collectif Football des Korrigans de Lesneven par des militant MFP du Stade Relecquois. Mais aussi avec les instances fédérales et les pouvoirs locaux qui chercheront à mettre des bâtons dans les roues de ces « agitateurs gauchistes ». Ainsi l’Amicale Laïque de Lanriec se verra interdite de jouer sur le terrain neuf de la commune qui n’en a pourtant pas d’autres. Les joueurs braveront les arrêtés municipaux pendant un an, jouant illégalement tout leurs matchs officiels jusqu’à obtenir gain de cause.

Mais au-delà de la philosophie du jeu et l’idée autogestionnaire des clubs, les débats faisaient rage au sein du MFP autour de la question de l’idéologie et de l’intervention politique. Alors que certains voulaient garder une stricte ligne apolitique se limitant à un discours sur le jeu, d’autres voyaient bien la limite de ce discours. Comment en effet penser changer le football sans changer la société dans lequel il se déploie ?

Quelques tentatives d’intervention, liées au football, ont eu lieu sous l’étiquette MFP comme la participation par le CFK Lesneven à une manifestation à Brest pour le doublement du budget de Jeunesse et Sport, ou à Rennes par la diffusion de tracts contre le président du Stade Rennais, Lemoux qui licencia en 75 l’entraîneur Cédolin puis le capitaine de l’équipe Raymond Kéruzoré avec des justifications vaseuses. Cette intervention dans la politique d’un club pro est unique pour le MFP et le discours, critiquant la toute puissance patronale et en appelant aux « spectateurs rennais qui êtes des travailleurs », très intéressant. Un rassemblement de soutien à Kéruzoré est même organisé aux prud’hommes.

Plusieurs débat auront pour thème ce sujet lors des réunions du MFP en 75/76. Si Jean-Claude Trotel défend une position qui affirme qu’il faut politiser leur action, dans le sens de réfléchir aux intrications du football avec la société, sa position ne sera pas majoritaire. En témoigne l’incapacité du MFP à participer en tant que tel au mouvement pour le boycott de la Coupe du Monde 78 en Argentine. Si certains y ont participé, il n’a pas été possible de trouver un accord sur la participation du mouvement à une initiative pourtant consensuelle et directement liée au football.

Autre échec, qui s’est aussi retrouvé dans beaucoup d’organisations politiques des années 70, l’incapacité à rompre avec un certain intellectualisme et un langage difficilement réappropriable, caractéristique de l’appartenance de classe (notamment au monde enseignant) d’une bonne partie de ses membres. Ce côté théoricien sera durement critiqué en interne par de jeunes participants fatigués du verbiage. Il a sans doute empêché le MFP d’élargir son audience chez les pratiquants de football ! Cet échec est aussi à chercher dans l’incapacité, malgré les déclarations de principes, à poser réellement la question des conditions matérielles des footballeurs, mis à part dans l’affaire Kéruzoré, et donc à s’éloigner du terrain pour interroger l’exploitation et le salariat. Refus probablement lié au conflit que cela aurait pu engendrer au sein d’un sport qui, bien que largement prolétaire, regroupe des pratiquants de toutes classes sociales.

Cette hétérogénéité des visions, l’impossibilité de dépasser un discours purement footbalistique aussi novateur soit il, un certain élitisme du langage, combinés aux reflux général des mouvements émancipateurs de l’époque semblent être les limites qui ont contribué à la dissolution progressive du mouvement.

Pas d’autre football sans révolution

A partir de 78, le MFP cesse d’exister en tant que tel et se recentre autour de Lamballe et de l’association Le football, la vie… qui publiera jusqu’en 1985 un magazine défendant les positions du MFP : Le contre pied. Ce mouvement n’était clairement pas révolutionnaire et ce fut sans doute sa limite principale. Comme le disaient les membres du bureau du MFP dans une interview en 1975 : « Nous ne versons pas dans l’utopie et nous savons bien que le football que nous rêvons ne peut pleinement s’épanouir dans la société actuelle. »

Le football dans son spectacle et dans sa pratique est partie intégrante de la société capitaliste et il semble impossible de chercher à changer le football sans chercher à changer la société par la révolution. Néanmoins le MFP reste une expérience originale d’intervention politique sur le football et notamment sur le jeu en lui même.

Ses tentatives et ses limites donnent des pistes sur ce que pourrait être aujourd’hui des formes d’interventions révolutionnaires dans le sport et le football. Le sport en général et le football en particulier tiennent une telle place dans la société, drainant des millions de pratiquants et de passionnés, bien souvent prolétaires, qu’il est nécessaire pour les révolutionnaires de réfléchir aux enjeux politiques, économiques et aux manières dont il est possible d’y intervenir, en rompant avec la tradition méprisante d’une partie des révolutionnaires envers les amateurs de ballon rond mais aussi du fétichisme de certains notamment envers le mouvement ultra qui ne font que démontrer leur méconnaissance des réalités des tribunes. A nous révolutionnaires, pratiquants et ou passionnés, de foot comme d’autres sports, de réfléchir au discours et aux actions que l’ont veut porter contre le capitalisme, l’exploitation et le football qu’ils nous proposent au-delà des simples slogans « Pour un sport populaire » ou « Contre le football moderne ».

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Pour aller plus loin :

Loïc Bervas et Bernard Goumelen, Le Mouvement Football Progrès et la revue Le Contre-Pied (éditions L’Harmattan)

Mickaël Correia, Une Histoire populaire du football (éditions La Découverte)

Le bimensuel Suisse “SolidaritéS” qui se définit comme socialiste, féministe, écologiste a interviewé Anna Gabriel Sabaté militante féministe et indépendantiste catalane exilée en Confédération Helvétique en raison du risque de poursuite par l’Espagne pour l’organisation du référendum d’indépendance en Catalogne. En ce moment de nombreux dirigeants indépendantistes catalans sont jugés et risquent de lourdes peines à Madrid pour ce faits. Nous reproduisons ici cet interview d’actualité.

Bretagne Info.

Anna Gabriel à Nantes en Bretagne il y a quelques années.

Notre rédaction s’est entretenue avec Anna Gabriel, ancienne députée de la Candidature d’unité populaire (CUP) au Parlement de Catalogne, au sujet des procès qui se sont ouverts contre les représentant·e·s institutionnel·le·s du gouvernement Catalan pour sédition.

Dix représentant·e·s du gouvernement Catalan et deux porte-paroles des mouvements sociaux (Assemblée Nationale Catalane et Omnium Cultural), en prison depuis une année, sont appelé·e·s à comparaître depuis le 12 février. Pourquoi ce procès ?

Le Procureur général de l’État espagnol a déposé une plainte pénale à l’encontre du gouvernement et de l’ensemble du Bureau du Parlement de Catalogne. Ils·elles sont accus·é·s de rébellion et de sédition. Les deux Présidents de l’ANC et d’Omnium Cultural, associations qui comptent 160 000 membres, sont emprisonnés depuis le 16 octobre dernier au motif qu’ils auraient pu inviter la population à une mobilisation ; un appel jugé criminel par le Procureur de l’État espagnol.

Le parti d’extrême droite Vox, récemment élu au sein du Parlement andalou fait partie de l’accusation. Placé aux côtés des avocats de l’État, il demande 74 ans de prison pour les prisonniers·ères politiques. Vox, fort de son récent succès, a été invité cette semaine au Parlement européen par le parti « Loi et Justice » de Hongrie qui soutient littéralement que «l’immigration peut amener en Europe des pandémies» ou encore que la loi contre les violences de genre doit être abrogée.

Ce procès signifie la défaite de la société civile. Il est la conséquence de l’irresponsabilité de nombreux·euses dirigeant·e·s politiques de l’État espagnol, qui déclarent depuis des décennies que l’unité de l’Espagne ne peut pas être remise en cause. Donc, ce procès est un non-sens. C’est pourquoi certain·e·s défenseurs·euses, certain·e·s accusé·e·s, ont clairement déclaré vouloir accuser l’État de violations des droits fondamentaux perpétrées au nom de l’unité de l’Espagne.

Et maintenant, que faire ?

Il faut continuer à défendre la lutte pour les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, car elle en vaut plus que jamais la peine. Continuer à nous battre, car pour l’instant aucun argument raisonnable n’a été avancé qui indique qu’un référendum n’est pas un bon moyen de connaître le véritable appui de la population à l’indépendance de la Catalogne ; une confrontation indispensable avec l’État espagnol que la CUP articule avec la nécessité de proposer des alternatives économiques au système actuel.

Dans le cadre de la monarchie parlementaire, de par la genèse-même de l’État espagnol – et cela nécessiterait une analyse approfondie – il y a peu d’options pour la création d’un système économique plus juste et générant moins d’inégalités. Les partis de gauche ont trop souvent relégué la question de l’indépendance à un addendum de leur lutte politique et sociale. Notre alliance avec eux passe par la reconnaissance de l’exigence de fonder la république, qui est le meilleur moyen de démocratiser l’État.

Certain·e·s pourraient penser qu’il faut oublier tout ce qui s’est passé et attendre de voir si, un jour prochain, les deux tiers du Congrès espagnol décident de modifier la Constitution espagnole de 1978, notamment l’article stipulant que l’unité de l’État espagnol est indissoluble. Notre réponse est simple : nous ne luttons pas pour établir un nouveau cadre territorial. Nous voulons contribuer à un monde plus juste, nous voulons mettre la vie au centre et nous désirons établir des normes juridiques et politiques qui répondent aux besoins de la majorité de la population et non des élites. Rien de tout cela n’est possible dans le cadre de l’État espagnol, malheureusement, car la tendance à l’autoritarisme est encore trop présente.

Ainsi, je ne sais pas si la République catalane sera féministe, mais je sais qu’il sera possible, au moins, d’avoir un processus permettant de définir des bases constitutionnelles dans une perspective de genre. C’est déjà beaucoup plus que ce que nous avons et c’est quelque chose que nous ne pouvons ni ne devons abandonner.

Propos recueillis par Juan Tortosa

Traduction : Delphine Rumpczyk

À l’occasion de la sortie de « Dix ans d’Action directe » (publié chez Agone), Jann-Marc Rouillan sillone la Bretagne pour présenter son ouvrage et discuter avec le public de son parcours de révolutionnaire.

  • Samedi 27 octobre au DIBAR à Plougonver 16h, projection d’un film sur les GARI (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste) suivi d’un débat et de la vente du livre.
  • Mardi 30 octobre à Rennes au Babazula 182 avenue général Georges Patton à 19h30 , vente,  signature et discussion.
  • Mercredi 31 octobre à Uhelgoat à l'”Autre Rive ” à 20h vente,  signature et discussion.
  • Vendredi 2 novembre à Nantes à l’atelier B17 , 17 rue Paul Bellamy 20H
  • Samedi 3 novembre sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes à 16h au Talus à la Rolandière

 


Le collectif Douar Didoull organise pour la troisième année consécutive le « Festival des luttes / Gouel ar stourmoù ».

Pendant 2 jours, les 28 et 29 juillet 2018, des collectifs / associations opposés aux projets miniers et à d’autres projets inutiles imposés se retrouveront sur le site du Dibar à Plougonver (22) pour un riche programme alliant conférences, débats, concerts, fest-noz.

Le programme complet sera dévoilé ici bientôt mais la liste des groupes est déjà disponible et on notera entres autres la présence de The Decline, de La Plume et le retour de Melmor le vendredi et une programmation riche avec des grands noms de la scène Fest-Noz le samedi !

Restauration et camping durant les 2 jours.

La Gauche indépendantiste dénonce vivement la dérive dictatoriale du gouvernement espagnol en Catalogne. Après l’incarcération de cinq nouveaux dirigeants indépendantistes catalans vendredi, Jordi Turull, candidat à la présidence de la Generalitat, Carme Forcadell, ancienne présidente du Parlement catalan, Raul Romeva, Josep Rull, et Dolors Bassa, anciens ministres, c’est l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui a été arrêté hier. Alors qu’il rentrait de Finlande en Belgique, où il est en exil depuis octobre 2017, Carles Puigdemont a été arrêté en Allemagne à la frontière avec le Danemark. Cette arrestation rendue possible par la réactivation d’un mandat d’arrêt par l’Etat espagnol depuis vendredi l’a été également par la collaboration de la police allemande avec les services secrets espagnols. Carles Puigdemont a depuis été incarcéré dans une prison allemande en attente de présentation à un juge qui se prononcera sur son extradition.

C’est à une véritable criminalisation de la mouvance indépendantiste catalane à laquelle se livre Rajoy et ses sbires. Si le régime espagnol incarcère, il pousse aussi à l’exil politique. Après notre camarade Anna Gabriel exilée en Suisse, c’est vendredi au tour de Martina Rovira, n°2 d’ERC, de fuir les geôles madrilènes auxquelles elle s’estimait promise.

C’est dans le silence assourdissant des autorités européennes que vivent en exil des élus du peuple catalan, que sont embastillés dix prisonniers politiques. Tous poursuivis pour avoir appliqué le mandat que le peuple catalan leur a majoritairement confié par la voie des urnes. A cela, l’État espagnol répond par la répression judiciaire et policière puisque près de 100 manifestants ont été blessées hier soir à Barcelone, étant parfois même pourchassées jusque dans les bars.

Élevons-nous ici en Bretagne contre la dérive fasciste de l’État espagnol et la complaisance de l’État français toujours prompt à soutenir l’unité espagnole. Ainsi, le ministre des affaires étrangères Le Drian, affirmait le 27 octobre 2017 “La France souhaite que l’Espagne soit forte et unie. Elle n’y a qu’un seul interlocuteur qui est le gouvernement de Madrid. La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’État de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter.”

Nous dénonçons le silence complice des autorités européennes. Ces mêmes autorités qui par leur silence pourfendent la volonté des peuples opprimés de construire leur avenir. Au Kurdistan, où elles ont fermé les yeux sur les exactions du président turc Erdogan à Afrin, comme en Catalogne où elles sont abonnés absents pour condamner Rajoy et sa clique franquiste.

Nous appelons à soutenir toutes les initiatives qui pourraient être organisées en soutien avec la Catalogne ici en Bretagne où se trouvent le consulat d’Espagne à Rennes et les consulats d’Allemagne à Nantes, Brest et Rennes.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Vive la Catalogne indépendante et socialiste !

 

Le collectif indépendantiste Dispac’h lance une campagne contre la spéculation immobilière. Durant le week-end du 17 et 18 mars, des militant.e.s ont collés des affiches sur des résidences secondaires aux 4 coins de la Bretagne :

- A Saint-Malo sur le site du projet d’un Hôtel 5 étoiles privé en bordure de mer (et sur un terrain public !!).

- Dans le pays de Guérande où la spéculation empêche particulièrement les jeunes paludiers de s’installer dans de bonnes conditions, et à Mesquer où près de 70% des logements sont des habitats secondaires.

- Dans le pays de Carantec, en nord Bretagne, où les résidences secondaires représentent presque 40% des habitations comme partout sur le littoral breton.

- Mais aussi en Cornouaille à Fouesnant et Bénodet, ou dans les Côtes d’Armor à Plouha, villes qui voient aussi leur jeunesse s’exiler vers les campagnes !

En Bretagne, le territoire côtier est dépendant à l’économie touristique. Cette quasi mono-activité, saisonnière, est lourde de conséquences pour nos villages : commerces qui tournent au ralenti et travail saisonnier durant la moitié de l’année. Cette situation entraîne également une exploitation des travailleuse.r.s en précarisant les emplois et en multipliant les abus aux droits du travail.

Le tourisme est consommateur d’espace et donc de logements. La non régulation de l’immobilier et le développement des résidences secondaires depuis des dizaines d’années entraînent une hausse des prix et des loyers constante. Les logements sont ainsi devenus inaccessibles à celles et ceux ayant de faibles revenus au moment où nous en manquons cruellement ! Travailleuse.r.s précarisé.e.s, familles, jeunes, migrants… etc. Les villages ainsi vidés de leur vie plus de la moitié de l’année voient fuir les services publiques et disparaître les dynamiques et initiatives locales. C’est la ruine de nos villages et la jeunesse qui s’exile !

L’industrie touristique est aussi destructrice de l’environnement. La concentration de visiteurs durant une période courte de l’année sur le littoral nécessite la construction d’équipements toujours plus importants qui participent au bétonnage de nos côtes. Cela entraîne également une surproduction de déchets qu’il faut gérer (stations d’épuration saturées, coûts de collecte des déchets…). Le tourisme que nous subissons aujourd’hui n’est pas un tourisme durable qui crée une harmonie en termes d’aménagement du territoire.

En Bretagne, les modèles de mono-économie comme le tout tourisme sur nos côtes, ou l’agriculture productiviste dans nos campagnes ne sont plus acceptable. Pour d’autres choix de société et de vie, nous revendiquons le droit de décider pour les territoires sur lesquels nous vivons.

Des pouvoirs communaux jusqu’à l’indépendance, autodétermination pour le peuple breton !

Dispac’h (la Révolte en français) est un nouveau collectif indépendantiste en Bretagne et dont les militant.e.s se retrouvent autours des valeurs ayant trait à l’écologie, le féminisme, la lutte contre le capitalisme, l’internationalisme, l’antifascisme et la promotion de la langue bretonne.

Site internet : www.dispach.bzh

Connue en Bretagne pour avoir animé le Forum citoyen de Bretagne à Nantes en 2013, la porte-parole de la CUP (Candidature d’Unité populaire, gauche indépendantiste) Anna Gabriel Sabate est poursuivie pour sa participation à l’organisation du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 avec plus de 900 personnes (élu.e.s, citoyen.ne.s, membres de la société civil, fonctionnaires…).
Yann Chouq et Anna Gabriel Sabate à Nantes lors du Forum Citoyen de Bretagne le 15 juin 2013.
Plusieurs dizaines de personnes sont déjà emprisonnées ou en exil, à l’instar du président Puidgemont réfugié à Bruxelles depuis la fin du mois d’octobre. Alors que son procès débute mercredi, elle s’est réfugiée à Genève pour internationaliser la question catalane auprès de l’ONU qui siège dans la ville suisse.
En cas de demande d’extradition de la part de l’état espagnol ou elle risque 30 ans de prison, Anna Gabriel demandera l’asile politique pour pouvoir continuer d’exercer son travail de professeure de droit à l’université.

Nous apportons à Anna Gabriel et à tout.e.s les prisonnier.e.s, exilé.e.s et poursuivis par le gouvernement espagnol notre entière solidarité. Nous exigeons l’arrêt de la répression contre le mouvement populaire démocratique catalan et la reconnaissance de la république catalane.

Le site de la Fédération des activités postales et des télécommunications de Solidaires informe sur la tenue d’un procès contre Serge Bourgin militant et secrétaire de ce syndicat en Ille-et-Vilaine. L’audience aura lieu le 13 février 2018 à 14h à Rennes.

Il est poursuivi suite à une plainte pour diffamation par ce que “le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale a porté plainte en diffamation contre une intervention faite au mégaphone lors de la manifestation contre la loi travail le 16 novembre dernier.”

Et ses camarades de préciser :

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté venant de la place de Bretagne, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège.

Le secrétaire départemental adjoint de SUD-PTT a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail.

Ils affirment que la diffamation ne tient pas et invitent à mobiliser pour ce procès qui s’annonce très politique.

Ces derniers mois les différents services de police et les magistrats Rennais sont sous le feu de l’actualité suite à leur pratiques ultra répressives pendant le mouvement contre la loi travail. Les voila embarqués dans une procédure contre un syndicaliste connu et repéré par les services de police et ce pour une prise de parole critique…

Ils sont sans doute un peu crispés car comme le rappelle SUD PTT :

Les propos tenus sont confirmés par ce que nous, syndicalistes et militants, avons constaté lors des manifestations de 2016 contre la loi travail et notamment lors des charges policières des 23 mars, 9 avril, 28 avril, 31 mai et 2 juin…

Le rapport d’Amnesty international publié et repris par l’ensemble de la presse le 31 mai 2017 dénonçait « les violations des droits humains lors du maintien de l’ordre de rassemblements public » notamment à Rennes, preuves et témoignages à l’appui.

Ce procès interviendra à moment où SUD-PTT mobilise dans les postes de Rennes contre la réorganisation des services et des tournées, les suppressions d’emplois et l’embauche en CDI des salariés en CDD mais aussi à un moment où la mobilisation dans les lycées et universités Rennaises contre les plans de sélection à l’université semble plutôt dans une phase assez dynamique.

De nombreuses personnes et organisations commentent la décision de Bretagne Réunie de ne pas manifester à Nantes le 30/09. Parmi les contributions reçues, voici celle de Jean-Do Robin. Les organisations du cortège anticapitaliste, la Gauche Indépendantiste et 44=Breizh communiqueront leurs consignes dans les heures qui viennent.

Messieurs les coprésidents de la mal nommée “Bretagne Réunie”,

C’est en tant qu’ancien adhérent du CUAB et de ce qui fut, jadis, sous le nom de “Bretagne réunie”, une organisation unitaire et démocratique œuvrant efficacement à la réunification administrative de la Bretagne historique, que je vous adresse cette lettre ouverte.

Votre communiqué de ce jour, 27 septembre 2017, annonçant l’annulation du rassemblement prévu à Nantes samedi prochain est en effet d’une lâcheté et d’une hypocrisie consommées.
En effet, en vous présentant comme les victimes de comportements extrémistes que vous vous refusez à identifier clairement :

1° Vous continuez à faire l’impasse sur les responsabilités de “Bretagne réunie” elle-même, à l’origine de la division actuelle du mouvement pour la réunification de la Bretagne, en particulier sous la présidence du très contestable Jean-François Le Bihan.
Qui, en effet, peut oublier l’alignement, en 2013-2014, de la direction de “Bretagne réunie”, sur l’appel du patronat breton, incarné par Alain Glon, à une journée pour “libérer les énergies en Bretagne”, autrement dit :

  • pour remettre an cause aussi bien les quelques normes environnementales qui protègent tant bien que mal la Bretagne des ravages de l’agriculture intensive et de l’agro-chimie, incarnés justement par M. Glon et ses compères de l’institut de Locarn,
  • pour remettre en cause les cadres juridiques qui préservent encore le droit des salariés à des conditions de travail et à des revenus récents (Alain Glon, université d’été de l’Institut de Locarn, septembre 2013, en réponse à un journaliste qui lui demande s’il ne faudrait pas instituer un Smic régional : « J’irai plus loin. Il faudrait rendre la liberté au travail et pour autant qu’employés et employeurs se mettent d’accord sur des dispositions qui leur conviennent, ça peut se faire au cas par cas, ou entreprise par entreprise. » Chacun pensera ce qu’il voudra d’un tel point de vue qui trouve aujourd’hui sa concrétisation dans la loi El Khomry et dans les ordonnances Macron. Mais il s’agit là d’un positionnement politique de fond, d’un choix de société sur lequel il était totalement déplacé qu’une association comme Bretagne réunie prenne position, dans un sens comme dans l’autre.
  • En rejoignant le très confus mouvement des “Bonnets Rouges”, au point de s’y fondre presque, Bretagne Réunie a alors apporté sa caution à un discours, pour ne pas dire à un programme économique (libéral et productiviste), outrepassant le cadre très strict qui fut toujours celui de l’ancien et regretté CUAB,
  • Cette inscription de Bretagne Réunie dans une logique libérale fut alors confirmée par le soutien affiché de son président en exercice Jean-François Le Bihan à Marc Le Fur, candidat UMP aux élections du conseil régional de Bretagne en 2015 et grand défenseur de toujours de l’élevage porcin intensif… JF Le Bihan dont l’apparition publique sur la liste de le Fur fut à peine consécutive à sa démission de pure forme et très provisoire de la présidence de Bretagne Réunie…
  • Enfin, le ponpon de cette dérive fut certainement l’entré au CA de Bretagne Réunie, sans aucune opposition de ses co-lisiers,  du néo-nazi Kevin Blackwell, ancien membre du PNFE, célèbre depuis sa condamnation pour la tentative d’incendie et l’agression violente dont il se rendit coupable, contre des militants de l’UDB sur le stand qu’ils tenaient lors du festival de Lorient en août 1999. Comment s’étonner alors de la présence de plus en plus visible, agressive et structurée d’énergumènes issus de l’extrême droite, xénophobe et raciste, dans les manifestations organisées par Bretagne Réunie, tandis que de nombreux démocrates les désertaient et que des adhérents de longue date du CUAB, et c’est mon cas, mettaient fin au paiement de leur cotisation.

C’est bien la direction de Bretagne Réunie qui, depuis 4 ans, porte l’entière responsabilité de la profonde division qui est aujourd’hui celle du mouvement pour la réunification de la Bretagne historique.

Il n’y a donc rien de surprenant à ce que des organisations proches de la gauche indépendantiste bretonne aient estimé nécessaire de mettre fin à cette hypocrisie et appellent à un cortège distinct, au sein du rassemblement prévu samedi prochain, pour dénoncer la récupération de notre mouvement commun par les forces politiques au service du capitalisme sauvage et par l’extrême droite xénophobe, dont la seule présence est haïssable en ce qu’elle dénature et discrédite les fondements démocratiques qui inspirent notre revendication.

Les termes-mêmes de votre communiqué sont en effet un illustration éclatante de la mansuétude avec laquelle vous accueillez l’extrême-droite à vos côtés, réservant, sans avoir la franchise de les nommer, la qualification d’extrémistes aux seuls mouvements de la gauche indépendantiste bretonne et du mouvement antifasciste en Bretagne : “ces groupuscules extrêmes ont décidé avec détermination d’exploiter notre rendez-vous annuel à des fins partisanes et ont la vive intention de scander des slogans n’ayant rien à voir avec la réunification de la Bretagne. Ils entendent récupérer et instrumentaliser notre manifestation festive pour la placer dans le contexte des mouvements sociaux en germination.

Ce ne sont donc pas ces militants anti-fascistes qui doivent être tenus pour responsable du fiasco de votre appel au rassemblement du 30.09.2017, mais bien vous-mêmes et votre honteuse indulgence envers les récupérations les plus nauséabondes de notre mouvement démocratique. C’est aussi pourquoi, tout en déplorant la division de notre mouvement, j’avais choisi d’apporter ma pierre à la dénonciation de l’omerta dont bénéficient vos turpitudes depuis 4 ans, en participant, moi aussi, au cortège pour une Bretagne anti-fasciste et anti-capitaliste.

Jean-Do ROBIN, le 27.09.2017,

ancien adhérent du CUAB,

ancien président de l’Union des Enseignants de Breton,

ancien vice-président du Conseil Culturel de Bretagne.

Pour la troisième année consécutive, la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous pour son université de rentrée à Plougonver, au Dibar, au sud de Guingamp. Mais aura des déclinaisons Rennaises et Nantaises dans les jours précédents et suivants.

C’est un moment pensé pour se former et échanger dans la perspective de traduire en pratiques concrètes par la suite dans notre militance les thématiques évoquées lors de ces journées.

Les débats se déroulent en assemblées ouvertes, et sont ouverts aux sympathisant-e-s et curieux/curieuses ou même membres d’autres organisations.

Voici les grandes lignes de ce rendez-vous, des modifications sont susceptibles d’intervenir.

C’est bien sur la Gauche Indépendantiste Catalane notre invitée d’honneur en raison de la tenue du référendum du premier octobre en Catalogne sud. Mais le programme ne saurait se résoudre à cette seule thématique. On y parlera surement aussi de la rentrée sociale, des initiatives pour la réunification de la Bretagne et de la campagne de solidarité avec le Rojava Révolutionnaire… en français et en breton !

Vendredi 22 septembre :

• 19h : Accueil et apéro d’inauguration en présence de la délégation catalane.

• 20h30 : Projection du documentaire “Entre deux sexes” de Régine Abadia en présence de Vincent Guillot, militant de la cause intersexe et porte-parole de l’Organisation internationale des intersexes qui animera un échange sur les persécutions hétéronormatives et intersexophobes.

Samedi 23 septembre :

• 11h : Rencontre avec Vivian Petit auteur de “Retours sur une saison à Gaza“. Ce militant internationaliste nous présentera pour la première fois en public son ouvrage sur la Palestine où il a séjourné.

L’une des forces du texte de Vivian Petit est de se situer au carrefour entre le témoignage personnel, la chronique de la vie quotidienne à Gaza et la mise en perspective politique. Ni simple carnet de bord, ni texte d’analyse déshumanisé, ni tentative présomptueuse de dresser un « portrait » de Gaza et de ses habitants, le livre de Vivian opère des allers retours entre la France et Gaza, entre l’individuel et le collectif, entre la petite et la grande histoire.” nous dit Julien Salingue auteur de la préface. 

• 13h : Repas populaire.

• A partir de 14h : Rencontre avec les militants d’Universitats per la Republica et d’Arran qui viennent de Catalogne. Les premiers interviendront sur le campagne en cours dans les universités pour garantir la tenue du référendum en Catalogne malgré les pressions de Madrid. Universitats per la Republica est une plateforme juvénile qui rassemble des jeunes de divers sensibilités. A 15h30 les militantEs d’Arran, organisation de jeunesse de la Gauche Indépendantiste animeront un atelier sur la l’auto-organisation de la jeunesse indépendantiste Catalane et leurs actualité militante (campagne contre le tourisme, référendum, et municipalisme aux coté de la CUP). Ce rendez-vous est animé par des jeunes indépendantistes bretons du collectif Dispac’h.

• 17h30 : Échanges avec le Collectif  Vérité  et Justice pour Babacar. Babacar Gueye a été tué par un agent de la BAC de Rennes 3 décembre 2015 (sous réserve).

• 19h :  Repas populaire.

• 20h : Prise de parole de la Gauche Indépendantiste.

• 21h :  Concert avec : LDT, Les Derniers Trappeurs (anarcho trap bolcho sibérien guéringrad) / Dieub Steppers sound system dub / Bass Tension, sound system electro… (Prix libre).

Dimanche 24 septembre :

Rendez-vous à Midi dans le bourg de Treglamus pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple Catalan. Casse-croute et animations au sommet.

L’entrée est libre, le camping possible, le bar est fermé pendant les débats, la vente de stupéfiants interdite, les comportements violents et oppressifs bannis. Restauration sur place.
Tous le week-end : tables de presse, espace librairie…