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25 points de mobilisation en Bretagne, autant de rendez-vous pour des rassemblements, regroupements ou manifestation motivés par la volonté de faire reculer le gouvernement de Paris sur son projet du droit à la Retraite.

Cet openagenda est un outil simple pour permettre au plus grand nombre de participer au plus prés de son lieu de travail ou de son domicile. Vous pouvez y contribuer.

On notera qu’a Lorient ou Guingamp par exemple, les syndicats, notamment la CGT, assument la perspective d’actions visant à ralentir ou bloquer l’économie.

Mais bien sûr c’est la reconduction du mouvement et ses déclinaisons locales permettant au plus grand nom de s’impliquer et s’approprier la grève qui seront déterminantes dans la bataille qui s’annonce.

La Gauche Indépendantiste invite à rejoindre l’action dans cette perspective, celle du blocage multiforme de l’économie partout où c’est possible tout en favorisant les initiatives interprofessionnelles à la base, en refusant le centralisme des modes d’actions ou la lutte par délégation, en construisant des outils d’autodéfense solidaires pour faire face à la répression qui s’annonce brutale.

Faisons reculer ce pouvoir qui dégrade nos conditions de vie ! 

De Brest à Fougères, de Nantes à Quimper :  construisons la lutte et le pouvoir populaire !

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

 

Suite à la publication du “Sondage pour la Bretagne” et des dernières mobilisations en faveur de l’unité de la Bretagne et du droit de décider, les éditions Stourmomp ont eu la riche idée de revenir sur le contenu intégral du sondage souvent uniquement présenté sous l’angle du rapport de Nantes au reste de la Bretagne, et de proposer des pistes de réflexion.

A l’heure ou les idées de référendum ou d’assemblée de Bretagne sont évoquées de façon récurrente dans la presse et dans le débat, à l’approche des élections municipales et régionales pour lesquelles même les plus fervents défenseurs d’un pouvoir politique breton peinent à nous dire comment ils et elles comptent faire pour progresser vers “+ de Bretagne“, voila de quoi souffler sur la Breizh.

Ce livre compile le travail d’enquête de DIBAB – Décidez la Bretagne, réalisé en partenariat avec Breizh Civic Lab et Radio Naoned. Il contribue par ses résultats et analyses à souligner l’existence d’un débat citoyen spécifiquement breton. Ce débat va au-delà de la question de l’unité territoriale de la Bretagne, car la quête de pouvoir décisionnel politique ne pourra se faire sans une réappropriation du concept d’autodétermination.

En plus des analyses sur le désir de Bretagne des sondé·e·s faites par Jeanne Toutous (doctorante en science politique à l’université de Rennes 1) et le commentaire de Carlo Pala (politiste de l’université de Sassari en Sardaigne), l’association DIBAB – Décidez la Bretagne nous propose ici un scénario pour plus de Bretagne, basé sur le droit de décider. Une contribution nécessaire au débat démocratique.

 

Le livre sera en vente lors du Festival du Livre de Carhaix, le samedi 26 et dimanche 27 octobre 2019.

 

Auteur(s) / Oberour(ien) DIBAB / Jeanne Toutous / Carlo Pala
Numéro / Niverenn ISBN 978-2-9566934-1-3
Nombre de pages / Niver a bajennoù 88
Format / Stumm 21*29,7 cm
Date de publication / Deiziad embann octobre 2019 / Here 2019
Prix / Priz 15,00 €
Éditeur / Embanner Stourmomp
Langue / Yezh Français / Galleg

 

La Gauche Indépendantiste invite ses militants et tous les démocrates, féministes, révolutionnaires de Bretagne à prendre part au mouvement de solidarité avec le peuple Kurde et le Rojava démocratique qui subissent une brutale attaque des forces militaires Turques.

En tant que défenseurs du droit à l’autogouvernement pour tous les peuples, et en tant que compagnons de Kendal Breizh, volontaire internationaliste breton mort sous les bombes turques à Afrin, nous faisons notre la déclaration de la commune internationaliste du Rojavac’est une révolution internationaliste, parce que beaucoup d’internationalistes ont rejoint cette révolution, en première ligne contre l’État islamique et le fascisme turc, nous avons aidé dans les hôpitaux, planté des arbres et travaillé pour construire une société démocratique et écologique, basée sur la libération des femmes.

De notre mobilisation à tous et toutes dépend la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants au Rojava mais aussi la survivance de ce projet révolutionnaire née au sein de la résistance Kurde, ce qui le rend insupportable pour le régime d’Erdogan, en guerre avec les Kurdes du Rojava, mais aussi dans les territoires Kurdes d’Irak et de Turquie.

N’oublions pas dans nos mobilisations de dénoncer l’implication du lobby militaro-industriel français très présent en Bretagne et impliqué dans le commerce de mort avec la Turquie à qui il fournit armes et bombes. En effet, parmi les grandes entreprises françaises qui fournissent des systèmes d’armements, de la formation ou du maintien en condition opérationnelle à la Turquie figureraient notamment : Thales, Airbus Group (ex-EADS), MBDA, DCI, Dassault Systems.

Rassemblements à venir dans les jours qui viennent en Bretagne pour protester contre l’agression Turque au Rojava :

  • Jeudi 10 octobre à 17h30, devant le magasin Fnac du centre-ville de Lorient
  • Vendredi 11 octobre à Rennes à 17h place de la République
  • Samedi 12 octobre à Morlaix au kiosque à 12h
  • Samedi 12 octobre à 16h à Nantes place du commerce (Regroupement des composantes de la Gauche Indépendantiste derrière la banderole “Biji berxwedana Rojava, bevet Stourm Rojava”) 
  • Mercredi 16 Octobre à Guingamp à 18h place de l’échiquier/Champ au Roy.

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

Ce 28 septembre la Coordination Démocratique de Bretagne  avait convoqué dans les rues de Nantes une manifestation pour l’unité et l’évolution institutionnelle de la Bretagne en revendiquant le droit de décider. Ce dernier aspect de la mobilisation a été quasi escamoté par l’ensemble des comptes-rendus médiatiques.

En tant que militantEs indépendantistes ayant pris part au défilé et à la campagne en amont nous avons plusieurs observations à formuler.

Sur la participation et

le traitement médiatique de la manif

Tout d’abord la Coordination Démocratique de Bretagne n’avait pas mobilisé depuis le 8 décembre dernier à Rennes. Sur les mêmes bases c’était plus ou moins 1000 personnes qui avaient défilé ce jour-là. C’est la seule base de comparaison possible pour évaluer quantitativement la manifestation de Nantes.

La manifestation de Rennes le 8 décembre dernier.

De ce point de vue les comparaisons journalistiques évoquant une “baisse de la mobilisation” sont à relativiser. Surtout quand cette même presse avait déjà annoncé dès le vendredi 27 que la mobilisation allait être à la baisse au regard de la non participation de “Bretagne Réunie”. Pas un journaliste n’a relevé que cette association n’a pas occupé la rue Nantaise depuis septembre 2016… Et pour cause, cette année-là des fascistes de la pire espèce avaient pu défiler impunément en décrédibilisant notre combat à cause de la complicité des dirigeants de Bretagne Réunie. Un de ces dirigeants, Paul Loret, a annulé la manifestation de 2017 en obéissant à la préfecture de Région des Pays de la Loire, arraché les affiches de la mobilisation de 2018 lors de la grande tablée Nantaise et organisé la démobilisation en 2019… A chacun son bilan. Les déserteurs et les saboteurs complaisant avec l’extrême-droite de la direction de Bretagne Réunie — qui n’a aucune perspective — en sont même réduit à ne pas diffuser les infos du comité Nantais de Bretagne Réunie. Ce comité local a pourtant mobilisé, en organisant une réunion publique avant la manif et en participant à la manif de samedi dernier, tout comme le comité Nazairien.

On pourrait consacrer un chapitre entier à la nullité crasse de la couverture médiatique de la mobilisation. Même le Télégramme ne s’est pas embêté à dépêcher un journaliste : le journal a repris l’article d’une agence de presse et a publié une photo de 2018 prise à Rennes pour illustrer son propos.

Mais c’est Ouest-France qui s’est surpassé dans le parti pris et les clichés, notamment grâce à la plume de Christophe Jaunet. Un chroniqueur zélé des campagnes électorales de la République en Marche, qui s’acharne tel un plumitif d’extrême-droite a décerner des certificats de bretonnité aux manifestants. Son tweet précédent la manif — qui sentait bon l’apéro et les brèves de comptoir dans la rédaction de OF Nantes — en dit long sur les clichés coloniaux qui peuplent son imaginaire et ceux de ses collègues. On devine le pleurnichard à carte de presse qui geint sur les réseaux sociaux lorsqu’il est accueilli froidement dans les mobilisations suite à ses “papiers”…

Les médias en langue bretonne tel “Radio Naoned” et l’automedia “Dispak” ont eux chroniqué sous un tout autre angle, au sein de la manif, du début à la fin. D’autres médias comme Hitwest et L’Éclaireur de Châteaubriant ont pris la peine de rester jusqu’au bout de la manifestation et ont rendu compte des faits de manière plus objective et moins militante que leurs collègues de Ouest France.

Réunir entre 1500 et 2000 personnes dans ces conditions n’est donc pas si mal, et la mobilisation sur le “droit de décider” est donc un peu en progrès par rapport à la manifestation de Rennes.

Sur la composition de la manif

La principale caractéristique de la manifestation a été la présence d’une foule importante de jeunes (voir très jeunes) qui ont pris la tête du cortège. Un nombre très important de femmes, impliquées dans les luttes féministes, étaient bien visibles et ce sont deux porte-paroles féminines qui ont lu le communiqué final de la mobilisation. Les drapeaux féministes et les tracts pour se mobiliser contre les violences faites aux femmes ont trouvé toute leur place. Les drapeaux de la communauté LGBT étaient eux aussi de la partie. Evidemment, cela fait grincer les dents des nostalgiques coincés dans les couloirs du temps, qui arborent des oriflammes d’Anne de Bretagne, et dont une certaine presse raffole…

Beaucoup de militants de Bretagne Réunie, de l’UDB, quelques centristes du PB et du PFE, beaucoup de parents et lycéens de Diwan et public bilingue, quelques éluEs, dont Lena Louarn (Vice-Présidente de la Région Bretagne), Paul Molac (député régionaliste également élu au CR), Eric Bainvel (militant de la Gauche Indépendantiste et élu “Saint-Herblain à Gauche Toute”), Glenn Jegou (majorité municipale Rennaise), …

Drapeau breton “Melen ha Gwer” (=jaune et vert) aux couleurs du FC Nantes.

Beaucoup de supporters du FCN encore dans l’euphorie de leur victoire contre Rennes dans le “Derby Breton”, quelques gilets jaunes et des syndicalistes des chantiers de Saint-Nazaire venaient compléter cette petite foule familiale, sympathique et déterminée. Seule la Gauche Indépendantiste dans toutes ses sensibilités s’était donné les moyens de vraiment mobiliser. Un petit cortège bien visible des maoistes des “Jeunes Révolutionnaires” était également de la partie.

Au final, si des critiques sont légitimes (notamment sur la pertinence de certains slogans ou de l’accoutrement simili “Black Bloc version carnavalesque), tout le monde s’accorde à dire que la manif s’est déroulée dans le calme, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps à Nantes, tant cette ville subit les violences policières ces derniers mois. Nous proposons à ceux et celles qui ont pu s’offusquer de quelques slogans de défiance vis-à-vis de la police et de son action à Nantes d’aller discuter avec les amis et proches de Steve Maia Caniço, mort après une charge policière à Nantes, noyé dans la Loire le soir de la Fête de la musique… ou bien avec les amis et la famille d’Aboubakar Fofana, tué il y a maintenant plus d’un an dans le quartier du Breil à Nantes par un tir policier.

Panneau “Castaner el Liger / Justis evit Aboubakar” en breton pour demander justice pour Steve et Aboubakar.

Sur le contenu revendicatif

On reste sidéré par le fait qu’aucun média ou presque n’ai relevé que la revendication centrale est la tenue d’un référendum sur l’ensemble de la Bretagne historique, pour discuter à la fois de la taille et des compétences de la Bretagne, et ce avec ou sans l’autorisation de Paris ! Ce scénario possible est validé comme crédible par plus de 60 % des sondés dans le dernier sondage TMO pour Dibab et BCL. La banderole de tête “Décider, Voter, S’autogouverner : un référendum pour la Bretagne !“, les slogans ” De Nantes à Quimper, de Brest à Fougères, nous voulons voter et nous allons le faire ! étaient pourtant clairs.

Aucun journaliste n’a pris le temps de rester jusqu’à la prise de parole finale. Elle annonce pourtant des événements importants, notamment la structuration de la Coordination Démocratique de Bretagne comme la maison commune pour construire les mobilisations transpartisanes en faveur de l’unité et l’évolution institutionnelle de toute la Bretagne. La mise en place d’un calendrier de mobilisation pour influer dans le débat des municipales était également annoncé.

Dans cette prise de parole qui revenait longuement sur le sondage commandé par Dibab et Breizh Civic Lab (qui a été  débattu et expliqué à Nantes, Rennes, Morlaix les jours précédents la manif), était rappelé que la mobilisation à venir était importante car “il nous faut alimenter ce débat en maintenant la mobilisation sous toutes ses formes, afin que ces enjeux ne soient pas évacués par les chantres d’une France qui ne peut se concevoir que dans une homogénéité aussi lisse qu’artificielle“.

https://www.facebook.com/Coordination.Democratique.BZH/videos/486557878855463/

Il était aussi posé une question, que ceux et celles qui veulent réduire le combat pour l’unité bretonne à une quête identitaire et non l’élargir à un combat civique et démocratique, devraient méditer : “Finalement, à quoi nous servirait une cinquième assemblée départementale, et un conseil régional ayant un budget plus faible que celui des métropoles rennaise et nantaise cumulées ?“.

Prise de parole bilingue à la fin de la manifestation

Répondre à cette dernière question pour dépasser le cadre des mots d’ordre surannés d’un autre siècle permettra sans doute que tous ceux et celles qui n’étaient pas à Nantes le 28 septembre 2019 trouvent leur places dans les prochaines mobilisation pour “décider, voter et s’autogouverner en Bretagne.”

Merci à tous ceux et celles qui ont permis cette mobilisation.

L’intégralité de la prise de parole est à lire ici en PDF.

Des militants de la Gauche Indépendantiste.

Un peu moins de 80 personnes ont pris part à un rassemblement à Guingamp ce 13 juillet. Il s’agissait de se mobiliser contre la criminalisation des exilé·e·s et de leurs soutiens suite aux poursuites contre Pia Klemp et Carola Rackete capitaines de bateaux affrétés par l’association Sea Watch en méditerranée pour secourir les migrantEs.

Cette mobilisation s’inscrivait aussi dans un contexte local marqué par l’activité importante déployée par au moins trois collectifs locaux de soutien aux migrantEs, qui regroupent des familles hébergeant des réfugié-e-s. Le 15 juin dernier c’est par exemple 300 personnes qui s’étaient déplacées à Plouared pour une journée de solidarité et d’info avec les migrants et un Fest-Noz qui a connu une belle affluence. Les motivations des uns et des autres sont diverses mais comme l’explique l’un des collectifs de la zone Bourbriac/Belles-Isle/Plouaret :

” Pourquoi ce collectif ? Par ce que nous sommes un peuple qui de par son histoire sociale et politique a vécu l’émigration forcée et a du participer à l’aventure coloniale française, nous nous sentons concernés-es et complètement solidaires avec tous.tes les réfugiéEs d’autant plus qye leur détresse est toujours le fruit de choix politiques et économiques de nos dirigeants”.

Le 13 juillet dernier ce sont la Gauche Indépendantiste locale, l’UL CGT et Solidaires , le NPA , le PCF et des adhérents de LO  et de simples trégorois solidaires qui ont répondus à notre appel pour visibiliser une démarche antiraciste et faire vivre et résonner une voix solidaire, résolument internationaliste, une voix unitaire conte le racisme et la xénophobie ! Ce fut pour nous une façon concrète de décliner notre campagne ” Breizh Digor” en tant que militantEs de la Gauche Indépendantiste.

Une mobilisation faite en quelques jours et qui a permis de porter ce message à contre-courant du discours xénophobe ambiant dans une petite ville et affirmer notre soutien à Carola Rackete et Pia Klemp et à ceux et qui ici aussi se mobilisent pour les migrantEs.

Voici la prise de parole qui a été lue lors de ce rassemblement.

La nuit du samedi 29 juin, Carola Rackete a été arrêtée par la police italienne après avoir accosté avec son navire dans le port de Lampedusa. A son bord, 42 personnes secourues dans les eaux internationales au large de la Libye. Après 17 jours d’errance en Méditerranée, la capitaine du Sea Watch 3 a pris la décision d’entrer sans autorisation dans le port, bravant ainsi les interdits du gouvernement italien et le silence de l’Union Européenne. Elle l’a fait parce qu’il y a quelque chose au-dessus des lois immorales promulguées par le ministère de l’intérieur italien et de la lâcheté meurtrière de l’Union Européenne. Au-dessus, il y a l’humanité et le respect des droits fondamentaux. Carola Rackete a fait le choix de l’humanité. Elle et son équipage ont choisi de sauver 42 femmes et hommes exilé·e·s, condamné·e·s à se noyer au milieu de la méditerranée, ou à être torturé·e·s, violé·e·s, enfermé·e·s.

Avant elle la capitaine Pia Klemp a participé au sauvetage de réfugiés dans la méditerranée avec l’association Sea-Watch. Elle est elle aussi maintenant accusée par la justice italienne d’aide à l’immigration illégale. Le parquet exige une peine de prison de 20 ans. Pour ses investigations, le parquet a eu recourt à des écoutes téléphoniques et à des agents infiltrés. Dans le cadre de ses six missions en tant que capitaine des bateaux de sauvetage Sea-Watch 3 et Iuventa, Pia Klemp dit avoir pu sauver les vies de 5000 personnes.

En niant le droit de ces personnes d’être secourues, l’Italie se rend complice de l’enfer qu’est devenue la Lybie aujourd’hui pour les personnes exilées. En fermant les yeux et en se déresponsabilisant, en n’ouvrant pas ses ports la France se rend tout autant complice. En militarisant ses frontières et en déléguant l’accueil des personnes à des pays tiers, l’Union Européenne est responsable du délitement de leurs droits. En refusant d’intervenir, la Cour Européenne des Droits de l’Homme devient complice de cette atteinte aux principes les plus fondamentaux de notre humanité. Exigeons que les personnes sauvées et que tou·te·s les exilé·e·s soient protégé·e·s et que leurs droits soient respectés. Exigeons que tous bateaux avec à leur bord des enfants, des femmes et des hommes en danger soient accueillis dans tous les ports de l’Union Européenne. Exigeons la libération immédiate et la levée des sanctions contre Carola Rackete, Pia Klemp et tout l’équipage du Sea Watch 3, symboles d’une humanité qui nous donne à toutes et tous, chaque jour, l’espoir et la détermination.

Plus localement face à cette situation inacceptable des femmes et des hommes s’organisent pour faire face aux carences de l’état français et de l’indifférence de l’UE pour assurer l’accueil des migrantEs qui ont traversés l’enfer et qui sont passé au travers des dispositifs légaux ultra répressifs européens. C’est eux et elles qui sont notre dignité que nous sommes venus également soutenir .

Nous faisons notre les préoccupations des associations qui accompagnent les migrants dans le Finistère voisin qui nous dénonçaient il y a peu avec la plus extrême fermeté la multiplication des situations de femmes enceintes, de très jeunes enfants, d’enfants souffrant de handicap, ou de personnes gravement malades, même parfois en fin de vie, à qui une demande d’hébergement a été prescrite par les services médicaux, qui sont laissées délibérément à la rue. Voilà ce qui nous autorise à parler d’ignominie dans la politique d’accueil des migrants.

Face à ces situations qui auparavant trouvaient des solutions et n’en trouvent plus aujourd’hui, une formidable solidarité silencieuse s’organise. Il vous appartient de connaître, tout le travail associatif fait par des milliers de nos concitoyens en termes d’accompagnement, d’orientation, de soutien, d’hébergement, d’éducation, … qui pallie les carences de l’État. Face aux démissions de l’état central faisons de la Bretagne une terre d’accueil pour les migrantEs qui fuient les guerres impérialistes, la misère, l’esclavage, les violences faites aux femmes. C’est le sens du slogan Breizh Digor qui veut dire Bretagne ouverte.

Le conseil départemental de Loire-Atlantique a annoncé le 3 juillet un soutien exceptionnel d’un million d’euros que se partageront deux associations de sauvetage en mer : la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) qui opère le long du littoral national, et SOS Méditerranée, qui s’apprête à affréter un navire au large des côtes lybiennes. Exigeons du conseil départemental des Cotes d’Armor qui se réunira la semaine prochaine et de la Région Bretagne qu’ils fassent de même et réunifient la Bretagne dans les faits et les actes d’une politique d’accueil et de secours aux personnes migrantEs dont le sort ne nous laissent pas nous indifférents.

De l’air ouvrez les frontières ! était l’autre slogan mis en avant ce matin . De l’ai oui nous avons besoin pour refuser les politiques xénophobes qui sont des politiques criminelles . Car on vient d’apprendre que la France n’avait pas répondu à l’appel de la Capitaine du Sea Watch 3 pour accoster à Marseille, disons le haut et fort le gouvernement de Macron se rend ainsi complice du fasciste Salvini . Nous espérons que ses soutiens locaux crèvent de honte devant cette ignominie. De l’air ouvrez les frontières ! Stoppons la normalisation des propos racistes et xénophobes , des politiques racistes antimigrants ! “

D’ar c’houlz ma kaozeer kalz deus ar gwaskerezh anduret gant Carole Rackete Kapitenez ar vag Sea watch 3 pe Pia Klemp heskinet evit abegoù damheñvel gant gouarnamant ar faskour Salvini , dizalc’hourien an tu-kleiz o deus roet lañs d’ur c’houlzad stourm a genskoazell gant ar repuidi e Breizh. Darn deus ar re o deus roet lañs d’ar c’houlzad a ro bod da repuidi en o zi, darn all zo perzh deus unan deus ar c’homiteoù skoazell niverus a vez o vleuñviñ er vro.

Skritelloù, plegoù-dibleg, atersadennoù, emvodoù foran a vo skignet, peget pe aozet er sizhunvezhioù da zont.

Kelaouennoù zo a blij dezhe lakaat war wel an disterañ darvoudig gouennelour pa c’hoarvez e Breizh, evel lid ganedigezh Adolf Hitler gant 20 paour-kaezh den dindan levezon an alkool n’eus ket pell zo e Plelann-Veur pe pa vez embannet c’hoazh hag adarre ur pennad islamgasaour pe enepyuzev gant Boris Le Lay en e gelaouenn Breiz Atao.

N’int ket ken prim o krediñ embann e vez lakaet e pleustr gant Unvaniezh Europa ha Stad-C’hall politikerezhioù enbroañ-divroañ awenet gant an tu-dehoù pellañ, evel m’en prou bered vras ar mor kreizdouarel hag an heskinerezh enep ar re a nac’h ar pezh na c’heller ket asantiñ.

Kentoc’h evit an dreistegezh gwenn hag un emdenn Glas-Gwenn-Ruz ec’h adembannomp pegen pouezus eo deomp e chomfe Breizh un douar bod evit ar repuidi/repuadezed. Setu ma fell deomp evel stourmerien ha stourmerezed deus an tu-kleiz dizalc’hour kemer perzh er c’henskoazell gant an divroidi dre ar c’houzad « #BreizhDigor »

Ha kement-se kar e fell deomp mestroniañ hon aferioù amañ e Breizh, war kement tachenn zo, hini degemer ar repuidi ekonomikel, an hin pe politikel evel ar re all.

 

 

Evel ma lavar kalz deus ar c’hevredigezhioù kenskoazell e Penn-ar-Bed hag a ra war-dro ar repuidi war ar pemdez, en ur daliñ ouzh kudennoù al lojañ, ar skoliata, ar bod, ar gwir da labourat :

« Dirak kudennoù a gaved dezho diskoulmoù a-raok na gaver ket ken hiziv-an-deiz, ur c’henskoazell didrouz dreistordinal a zo lakaet e pleustr en departamant. Dav eo deoc’h , Itron, Aotroù, anavezout an holl labour kevredigezhel kaset a-benn gant miliadoù a geodederien evit ambrougañ, henchañ, harpañ, skoliata …abalamour da vankoù ar stad en hon departamant. »

 

Fellout a ra deomp embann dre ar choulzad-se hor c’henskoazell gant ar repuidi, hag ar re a sikour anezhe en argoad pe e arvor Treger, e skol mod-all ar Menezioù Are, e skouatoù karteroù su Raozhon, e Kevrieg pe Felger, tro-dro da skol-veur Naoned, e kampoù da c’hortoz e Sant-Ervlan…en ur lakaat anezhe war wel hag en ur sikour anezhe deus ar gwellañ.

Daou vloaz zo ez ae ur stourmer anarkour ha dizalc’hour breizhad yaouank da vrezeliñ er Rojava enep DAESH hag o mignoned, evel kantadoù a stourmerien etrevroadelour all el lodenn-se deus ar Siri dieubet gant dispac’hourien Kurdistan.

Ar Breizhad se, Olivier Le Clainche aka Kendal Breizh, zo marvet er stourm e kanton Afrin, dindan bombezennoù turk.

E Afrin e 2015 , ur c’hanton gant un hanter vilion a anezidi  e oa bet degemeret tost da 500 000 repuad disheñvel mat o c’hredennoù, deus pobloù liesseurt, en desped d’an diouer splann a arc’hant ha d’ar brezel.

Emvelestradurezh ar Rojava a vroud ar c’henskoazell etre ar pobloù hag an dud. Ur sifr da brederiañ diwar-e-benn ha da zerc’hel soñj dioutañ pa gred lod zo amañ komz deus aloubadeg enbroañ-divroañ.

 

 

6 vloaz zo ur Breizhad yaouank all a varve dindan taolioù ar faskourien e stradeoù Pariz, Clement Meric e anv. Setu ar pezh a skrive e vignoned deus Action Antifasciste Paris Banlieue

« E-pad tost ur bloaz e stourmas ganeomp ,e Pariz, er bannlev , evit chom hep lezel ar straed d’an tu-dehoù pellañ, gant ar repuidi pourchaset hag heskinet gant ar polis, gant strolladoù deus ar c’harteroù pobl oc’h en em aozañ evit azgoulenn gwirionez ha justis evit ar yaouankizoù gwallgaset gant ar polis, hag enep an holl voustradurioù ha gwallziforc’hioù.

Hor c’henstourm en doa kaset anezhañ da gejiñ d’ar 5 a viz Even 2013, 6 vloaz zo gant skinheadoù nazi a zouge faro rochedoù gant arouezioù ha luganioù faskour ha gouennelour. Perzh e oant deus ar strolladig faskour « Trede Hent », renet gant Serge Ayoub, a gaver alies e roud e afeioù muntr ha tagadennoù enep stourmerien enepfaskour. D’an devezh-se e oa bet anavezet evel stourmer enepfaskour ha setu ma oa bet tizhet, taget ha skoet e kreiz e fas gant harp un « dorn amerikan » ha lezet semplet war al leur. Marvet eo Clement kar ne felle ket dezhañ soublañ »

Bezomp dellezek eus Olier Kendal Breizh hag eus Clément , na soublomp ket.

Harpomp ar re kap d’en em aozañ amañ e Breizh daoust da skoilhoù servijoù kreiz ar stad a-benn degemer ar re a glask achapiñ deus ar brezelioù impalerour hag ar vizer. Na soublomp ket, biken. Digor e chomo Breizh !

 

Breizh o Stourm

 

Le collectif Kengred organise le samedi 15 juin une journée de solidarité avec les réfugié.e.s. à la salle des fêtes de Plouaret.

A partir de 15h, projection de 2 films :

  • « Colis Suspect » Documentaire de Sofia Català Vidal et Rosa Pérez Masdeu. « Colis Suspect » est un projet initié par des jeunes journalistes et cinéastes de Barcelone. Il a été récompensé par le Prix de la Première Réalisation au Festival International de Cinéma Méditerranéen de Tétouan (Maroc) et explore les politiques migratoires de l’Union Européenne, qui se nourrissent du discours xénophobe et alimentent le business de la sécurité.
  • « L’intime rencontre, l’inconnu », documentaire présenté par la CAJMA 22 sur le quotidien de familles hébergeant dans la région de Saint-Brieuc.

A partir de 19h : FEST-NOZ de solidarité avec les réfugié·e·s. avec de nombreux chanteurs, sonneurs et groupes de renom.

Possibilité de se restaurer sur place. Le prix est libre.

L’objectif du collectif est de développer le réseau d’aide aux réfugié.e.s dans le pays de Belle-Isle – Bourbriac – Plouaret, de rendre plus visible la lutte pour les réfugié.e.s en Bretagne et d’aider les familles hébergeantes (que ce soit au niveau financier, dans les démarches administratives, juridiques…).

Rejoignez-nous le 15 juin à Plouaret !

Merci de faire passer l’info autour de vous.

Le samedi 1er juin à partir de 20h30, à la salle polyvalente du Cloître St-Thégonnec , aura lieu le 2e fest-noz de soutien à l’école alternative des Monts d’Arrée : le fest-noz kengred (solidarité en langue bretonne). Une restauration sur place sera proposée: un plat traditionnel africain cuisiné par les réfugiés, le fameux poulet yassa. 

Cette seconde initiative, après le succès de la première l’an passé, est l’oeuvre principale de professeurs bénévoles de l’école alternative des Monts d’Arrée. Des bénévoles investis dans le reseau de l’école alternative hébergeant et scolarisant des réfugiés ayant fui leur pays ravagé par la guerre et les dictatures, ravagé par les fascistes de Daesh bien souvent. Notre démarche s’inscrit dans la tradition de terre d’accueil et de solidarité qui existe en Bretagne. Nous oeuvrons à travers la scolarisation des réfugiés à leur intégration dans la société bretonne et à la construction d’un avenir plus serein pour eux. Si notre démarche est résolument humanitaire et emplie de solidarité elle est aussi internationaliste et antifasciste.

Aux côtés des militants de la Gauche Indépendantiste, de Dispac’h (collectif de la jeunesse indépendantiste bretonne) connus en particulier pour leur lutte contre la spéculation immobilière, qui sont investis dans la préparation de cet évènement festif et revendicatif, nous tenons à annoncer que ce rendez-vous du 1er juin lance le début d’une campagne en Bretagne pour l’accueil des migrants et la solidarité au-delà des frontières, en ces temps où le populisme empli de racisme a le vent en poupe en Europe.

Cette campagne se prolongera entre autre par un travail d’information sur le terrain, de réunions publiques et un autre fest-noz à Plouaret le 15 juin. Les profits de ce fest-noz seront reversés à l’école alternative des Monts d’Arrés ainsi qu’au Secours Rouge International, qui contribue au soutien des combattants internationalistes défenseurs de la révolution du Rojava et luttant contre Daesh en fournissant des pansements hémostatiques et à Dispac’h.

D’ar yaou 4 a viz Ebrel eo bet aozet emvod meur Unvaniezh Studierien Breizh àr kampus Keryann e Roazhon. Mouezhiet eo bet al linennoù pennañ, ur c’huzul broadel hag ur burev en hon aozadur.

Un nebeud mizioù ‘zo hor boa lañset ur listennad e dilennadegoù kannaded studierien ar C’HROSS, ‘lec’h ma hor boa tapet 3.5% ag ar mouezhioù. Memes mard eo ur sifr bihan, eo bet lañset ur c’helc’hiad nevez dre an dilennadegoù ha bodet hon eus studierien o deus c’hoant enskriviñ en deizataer ar yaouankiz hag a zo o studiañ ar c’hudennoù broadel ha sokial. Aveit an dra-se e c’halvomp an holl studierien ha deskarded a-du get hor soñjoù hag o deus c’hoant sevel un dazeilad a-gleiz, aveit emsavelidigezh pobl vreizh, aveit an ekologiezh, ar benelouriezh, ar brezhoneg, hag a-enep an holl disparzhoù da zonet e darempred ganomp dre bostel : unvaniezhstudierienbreizh5a)gmail.com pe àr ar rouedadoù (facebook, twitter, instagram) e @studierienBZH.

Ha pediñ a reomp ivez studierion Roazhon 2 da vouezhiiñ evit hor listennad gant Lu Dumbledore anvet : « Lu Dumbledore : ur vouezhiadenn evit Roazhon 2 » d’an 9 ha 10 a viz ebrel evit digas hor mennozhioù e kuzulioù kreiz ar skol veur.

Etre daouarn ar yaouankiz emañ dazont hor bro !

 

A l’initiative de l’organisation internationaliste Basque Askapena de nombreuses structures de gauche ont cosigné un manifeste rappelant la nature de l’Union Européenne à quelques semaines du scrutin. La liste des signataires est là, elle s’allongera vraisemblablement. Le texte a été traduit en breton

En Bretagne le collectif Dispac’h et la Gauche Indépendantiste Breizhistance ont signé l’appel.

Plusieurs organisations sociales, syndicales et politiques en Europe souscrivons à ce manifeste dans lequel nous voulons nous adresser aux travailleurs et aux travailleuses de tout le continent :

Nous rejetons l’Union européenne en tant que structure politico-économique, militaire et culturelle de domination des peuples et de la classe ouvrière, qui vise à maintenir le système capitaliste, impérialiste et patriarcal au profit de quelques-uns.

Nous vivons une époque de fascisme croissant, de racisme et de xénophobie, de machisme et de violences continuelles contre les femmes et les corps dissidents, de fermeture des frontières et de violation des droits individuels et collectifs ; un période d’appauvrissement de la population et de perte du droit du travail, un temps de destruction des territoires et de l’agriculture locale et de pillage des ressources tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne, un temps de privatisations et de coupures exigées par le capital, un temps d’exodes migratoires depuis l’intérieur et depuis l’extérieur de l’Union européenne, un temps de répression contre ceux qui se mobilisent, chantent ou écrivent contre le pouvoir établi, un temps de négation du droit à l’autodétermination des peuples, un temps d’intensification des agressions impérialistes de la part des États-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et de l’OTAN… En définitive, un temps d’agression contre les peuples et l’ensemble de la classe ouvrière.

Mais nous savons clairement que ce n’est pas une situation conjoncturelle qui se rétablira avec le temps, mais une situation structurelle : la réponse des puissances de l’Union européenne pour continuer à développer et à perpétuer le système d’accumulation capitaliste. L’Union européenne est née précisément pour défendre et maintenir les intérêts des élites européennes, même si on voulait nous montrer un visage amical.

Par conséquent, nous affirmons qu’il n’est pas possible de réformer l’Union européenne afin qu’elle réponde aux intérêts des peuples et des classes populaires. La Troïka, la Commission européenne, l’OTAN, EUROPOL… sont des structures totalement antidémocratiques et le Parlement européen est un organisme inopérant et parasitaire au service des élites et des transnationales. Toute alternative à la démocratisation passera par la déconstruction de l’Union Européenne et la construction d’un modèle d’intégration, qui, au-delà de l’espace géographique actuel, sera basé sur la solidarité et la souveraineté des peuples.

C’est pourquoi, les organisations qui signons ce manifeste appelons à un renforcer la solidarité internationaliste et à commencer ensemble à concevoir une alternative à l’Union européenne, au service des peuples et de la classe ouvrière.

Europe, novembre 2018