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La gendarmerie de Guingamp a donc procédé depuis quelques semaines à l’audition de deux conseillers municipaux de Guingamp pour un rassemblement de soutien au peuple Kurde s’étant déroulé le 25 novembre 2022. Deux parkings déserts avaient été traversés sans dépôt de parcours ainsi qu’une départementale tout aussi peu fréquentée à la nuit tombante à la hauteur d’un feu rouge.

Le 9 mai c’est le secrétaire de l’Union Locale CGT de Guingamp qui a été convoqué et entendu pour ce même rassemblement puis dans le cadre du mouvement des retraites  pour   une manifestation non déclarée le 16 mars contre le 49.3. Et enfin des prétendues « violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique » le 28 mars

Ce 31 mai ce sont deux militants de la Gauche Indépendantiste membres l’AG des Luttes du pays de Guingamp qui ont été entendu pour leurs participation prétendue à un blocage de trains en gare de Guingamp le 06 avril, pour une casserolade matinale à proximité du domicile d’un député macroniste le 1er mai ( Deux autres personnes connues pour leurs engagements indépendantistes et antifascistes ont été entendu pour le blocage de voies ferrées du 06 avril et le réveil matin du député macroniste de Lannion)  et…..pour l’organisation d’une manifestation non déclarée. En l’espèce la casserolade du 24 mai suite à la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp. ( vous avez bien lu )

Ce militant avait déja été arrêté de façon arbitraire lors de la manifestation du 28 mars avant d’être relaché sans charge ( et en s’étant exprimé en breton tout au long de la procédure ) comme tous les autres camarades arrêtés ce jour là.

A tout cela s’ajoute la pluie d’amendes contre les militants de la CGT ou de l’AG des luttes pour des opérations escargots.

Aucune des procédures dont nous parlons là n’est étayée par des atteintes à des biens ou des personnes. Aucun coup, aucune dégradation n’est imputable aux personnes convoquées.

Nous invitons chacun a garder en tête que la  Compagnie de Gendarmerie départementale de Guingamp intervient dans cette ville et alentours mais comprend aussi la brigade de Gendarmerie  de Callac.

C’est dans cette même commune de Callac que l’extrême-droite a pu semer un climat de terreur documenté et ce en toute impunité pendant des semaines pour s’opposer à un projet de solidarité avec des migrants . Sans que cela ne débouche sur aucune convocation ou procédure et encore moins inculpation.

On voit bien où sont les priorités politiques des gendarmes à Guingamp et alentours.

Là ou nous vivons et travaillons , tout le monde nous connaît. Nous assumons nos engagements au quotidien et au grand jour.

Nous sommes fiers d’être harcelés par la gendarmerie française pour des manifestations internationalistes, pour notre engagement dans le  fabuleusement populaire  mouvement contre la réforme des retraites et encore plus pour la défense de l’hôpital public et de la maternité et la garantie de l’accès au soin pour tous et toutes partout en Bretagne.

Soyons présents en nombre au prochaines échéances contre la réforme des retraites et pour la défense de la maternité de Guingamp le 17 juin.

Construisons la solidarité avec les inculpés et réprimés du mouvement social.

Les militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne du Pays de Guingamp ( War-Sav )

 

 

 

 

 

Ce 12 février environ 300 personnes ont défilés à l’appel du Comité de Vigilance antifasciste pour dire non à la venue de Jean Messiha et Jacline Mouraud du parti pétainiste “Reconquête” de Zemmour.

Dans une salle gérée par un conseil d’agglomération de gauche qui prétend s’être fait berné, les nostalgiques de la Francisque ont pu se réunir sous la protection de la police. Les manifestant·e·s ont tenté plusieurs fois de franchir les grilles. Quelques pétards, feux d’artifices, et de nombreux slogans en breton et en français ont rythmés la manif.

Parmi les manifestant·e·s, beaucoup de jeunes. Ils  étaient accompagnés de militant·e·s du NPA, de la Gauche Indépendantiste (War-Sav), de syndicalistes ( CGT et Solidaires ) mais de bien peu d’adhérent·s du PS et de ses alliés…

A l’issu du rassemblement, un militant antifasciste a été arrêté et se trouve en garde à vue au commissariat au moment où nous écrivons ces lignes pour avoir prétendument commis une infraction aux alentours du bâtiment… Infraction toujours pas définie, connue et caractérisée si tant est qu’elle aie jamais existé… Le discours des forces de l’ordre semblant particulièrement évolutif…

Nous osons espérer que l’Agglomération prétendument de gauche qui loue des salles aux fascistes ne portera pas plainte (c’est une suggestion…) pour les quelques jets d’oeufs et de yaourts… et nous exigeons bien sur la libération sans charge du camarade détenu.

La prise de parole Indépendantiste de Gauche a été assurée par Gael Roblin, et a visiblement suscité une certaine adhésion et intérêt. En voici la copie intégrale :

 

A propos de la réunion des pétainistes d’aujourd’hui, on entend leur militants locaux invoqués la liberté d’expression, la liberté d’opinion…

Le fascisme n’est pas une opinion : c’est un projet de société, c’est le fer de lance de la contre révolution, qui mobilise en se présentant contre le système en mobilisant sur des valeurs réactionnaires comme le militarisme, le nationalisme, le racisme, l’autorité… Lorsque le fascisme militant correspond aux besoins d’une fraction conséquente de la bourgeoisie et de ses appareils d’état (Police, Armée), il peut accéder au pouvoir. Cela veut dire la suppression de toutes les libertés démocratiques bourgeoises, liberté d’association, d’expression et une forte répression de classe contre les syndicats, mouvement sociaux, orgas radicales et même celles réformistes… Actuellement, la grande bourgeoisie en France mobilise ses médias pour promouvoir des fascistes (Zemmour, Le Pen…), et tient l’appareil d’état, en témoigne la présence et l’action de Darmanin (ancien adhérent de l’Action Française) et des différents ministres qui sont sur une ligne.

Mobiliser en se présentant contre le système en s’appuyant sur des valeurs réacs comme le militarisme, le nationalisme, le racisme… et l’eugénisme, cela a été possible dans le cadre des mouvements antivaccins.

Une autre caractéristique du fascisme, c’est l’action de rue de groupes racistes violents dans une relative impunité. Dans beaucoup d’endroits de l’état français c’est la réalité : les velléités des fascistes de passer à l’action violente organisée de type terroriste sont flagrantes.

Pour donner le change et garder un vernis démocratique de temps en temps, on dissout un groupe fasciste qui a trop ouvertement fait part de sa volonté de passer à l’action violente… Il ne faut pas être dupe, on peut se réjouir de leur difficultés matériels toutes relatives momentanées à s’organiser, mais c’est tout.

Après des années d’utilisation des l’arsenal législatif antiterroriste contre les militants de la gauche révolutionnaire, les indépendantistes… On poursuit des fascistes dans le même cadre pour donner le change et parce que c’est impossible de nier cette tentation violente. En témoigne les très nombreuses attaques coordonnées de lieux de cultes musulmans, la montée des actes antisémites, etc… La liberté d’association, elle, est vraiment attaquée par le gouvernement de la grande bourgeoisie, en témoigne les dures attaques contre des associations musulmanes et le contrat d’engagement républicain.

Les associations musulmanes ont reçu peu de solidarité de la gauche traditionnelle, qui — par attachement à l’universalisme français — est assez islamophobe. Et peu ont compris que le Contrat d’Engagement Républicain est un danger pour tous… y compris pour les bretons, les basques, corses qui ont d’autres rapport avec la question nationale. En ce moment, face au danger fasciste bien réel, beaucoup rêvent d’un front populaire… et voient dans l’élection présidentielle un temps, une opportunité pour le réaliser. 

Ce qu’il faut, c’est un Front Populaire antifasciste, anticapitaliste, écologiste, formé à la base, à la périphérie, entre militant·e·s qui vivent sur le même territoire sans attendre rien des états-majors des partis de Paris. Face à la violence fasciste, c’est l’unité d’action à la base — là ou nous vivons en Bretagne — qu’il faut construire. Pour l’autodéfense de classe, ce n’est pas le regroupement autour d’un homme providentiel issu de l’appareil d’état qui le permettra… Nous comprenons cette tentation, nous respectons ceux et celles qui y succombent, mais nous préférons leur dire qu’ils et elles se fourvoient.

Mais avant d’aller jusque là il faut se parler franchement : même si aujourd’hui on fait un bout de chemin ensemble contre la droite extrême et l’extrême droite — les fascistes ont le vent en poupe par ce que la gauche est faible, voir invisible.

Être de gauche quand on est en position de gestion c’est faire l’inverse de ce que les composantes de la Gauche Plurielle dans les côtes d’Armor font actuellement. Ladite Gauche veut construire des fermes usines à saumons au bénéfice de multinationales connues pour saccager la planète, ne prend aucune mesure pour que l’on taxe les plus riches sur le logement, n’arrive pas à imposer aux services du conseil départemental une attitude bienveillante à l’endroit des mineurs migrants et met des locaux publics dont elle a la gestion à disposition de Petainistes sans aucune précaution… comme aujourd’hui au Parc Expo de Saint-Brieuc, qui est de la responsabilité de l’agglo gérée par la Gauche.

Être de gauche c’est aussi être sans complaisance aucune avec la confusion eugéniste qui se cache derrière le mouvement antivax.

Quoiqu’il en soit, après ces quelques éléments de réflexions, merci à tous et toutes d’être venus à l’initiative du CVA22, donc de la gauche extraparlementaire, profiter de la venue des proches du pétainiste Eric Zemmour pour rappeler qu’en Bretagne ces idées xénophobes, sexistes, islamophobes, antisémites heurtent la sensibilité de larges secteurs de la population. Face à l’ultra nationalisme tricolore de la clique à Zemmour, continuons à occuper la rue en affirmant que la Bretagne est un espace cohérent pour construire des politiques publiques au bénéfice du plus grand nombre, singulièrement et surtout des plus modestes, y compris des réfugiés qui fuient les guerres et l’impérialisme occidental.

Les adhérent·e·s de la Gauche Indépendantiste bretonne (War-Sav) du Trégor-Goelo prendront part à la mobilisation contre la venue de Jean Messiha et Jacline Mouraud à Saint-Brieuc samedi 12 février.

La venue de ces proches du pétainiste Eric Zemmour doit être l’occasion de rappeler qu’en Bretagne ces idées xénophobes, sexistes, islamophobes, antisémites heurtent la sensibilité de larges secteurs de la population.

Face à l’ultra nationalisme tricolore de la clique à Zemmour occupons la rue en affirmant que la Bretagne est un espace cohérent pour construire des politiques publiques au bénéfice du plus grand nombre, singulièrement des plus modestes y compris des réfugiés qui fuient les guerres et l’impérialisme occidental.

Nous invitons donc à rejoindre les organisateurs et organisatrices du rassemblement antifasciste du samedi 12 février à 16h30 devant la salle Steredenn à SAINT-BRIEUC.

Alors que toute la Bretagne rigole encore de l’accueil fait à Marine Lepen à l’Ile de Sein, que les mobilisations contre les violences policières et le racisme d’état rassemblent beaucoup de monde à Rennes, Brest et Nantes: les trégorois.es ne sont pas en reste et invitent à se mobiliser pour les migrants.

A l’initiative du comité Lannionais de soutien aux sans-papiers une manifestation à Lannion à 11h au parvis des droits de l’homme.

Les militant.es e la Gauche Indépendantiste investis dans le soutien aux migrants et l’hébergement solidaire seront de la partie et vous invitent à y prendre part nombreux et nombreuses pour affirmer notre attachement à une Bretagne solidaire dans un monde sans frontières et pour en finir avec le racisme d’état.

La Gauche Indépendantiste Bretonne s’oppose vivement à la venue de Marine Le Pen et de ses proches collaborateurs sur l’île de Sein le jeudi 18 juin. C’est une véritable provocation que de vouloir se rendre sur l’île qui a fourni massivement les premiers résistants au fascisme et au nazisme en 1940. Déclarer rendre hommage à la Résistance quand son propre parti le Rassemblement National pseudo-successeur du sinistre Front National a été co-fondé par Léon Gaultier ancien SS en 1972, est abject. Faut-il rappeler qu’en plus de voler la mémoire des résistant-e-s sénan-e-s, le parti de Le Pen a été condamné à maintes reprises pour propos antisémites, racistes et négationnistes ? Cette grossière tentative de réécriture de l’Histoire impose de rappeler l’idéologie raciste et xénophobe sur laquelle est basée le Rassemblement National.

Si les rassemblements officiels pour célébrer l’appel du 18 juin à Sein sont annulés du fait de la volonté de Le Pen d’y prendre part, sa venue est quant à elle toujours d’actualité selon les dires du maire sénan affirmant que « le Rassemblement National a réservé son bateau ».

La Gauche Indépendantiste Bretonne se joint à l’appel lancé pour bloquer l’embarcadère d’Audierne (Place de l’embarcadère Sainte-Evette) le 18 juin à partir de 8h. Départs de bateau possibles à 9h et 11h35.

Pas de fascistes en Bretagne, ni ailleurs. No pasaran !

Nous apprenons par la presse l’arrestation à Nantes d’un homme de 27 ans suspecté d’être l’auteur d’un graffiti sur le logement du nantis François De Rugy, revendiqué par le Parti Communiste Maoïste. Il y aura donc eu plus de réactivité pour un malheureux tag sur la façade d’une habitation que pour rechercher le corps de Steve Caniço après la charge policière du 22 juin à Nantes, ou pour avoir une réponse au sujet de la mort d’Aboubakar Fofana, tué il y a maintenant plus d’un an dans le quartier du Breil : le CRS cité dans l’affaire n’ayant toujours pas été entendu.

La police et la justice démontrent ainsi où sont leurs véritables préoccupations. C’est-à-dire protéger les puissants, les riches qui dégradent nos conditions de vie tout en se baignant dans une opulence indécente.

Cette arrestation, qui intervient dans un contexte local marqué par les violences des forces de l’ordre dont les accointances avec l’extrême-droite ne sont plus à démontrer, contribue à noircir encore l’image d’une justice et d’une police à deux vitesses, qui depuis quelques années ont fait de cette partie de la Bretagne une zone expérimentale de répression insupportable contre la jeunesse, les révolté·e·s de toutes sortes, les militant·e·s et tous ceux et celles qui luttent pour un monde plus juste.

Nous exigeons donc la remise en liberté et l’abandon des poursuites contre ce jeune militant communiste qui à toute notre solidarité.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

Dispac’h (Collectif indépendantiste)

Collectif LGBTI révolutionnaire breton

Union des étudiant·e·s breton·ne·s / Unvaniezh Studierien Breizh

 

 

La liste Union des étudiant.e.s breton.ne.s / Armée de Dumbledore a réalisé 50% des voix aux élections des conseils centraux (Conseil d’Administration ; Commission de la formation et de la vie universitaire) de l’Université de Rennes 2. Nous remercions l’ensemble des étudiant.e.s qui ont pris part à notre campagne ainsi que tous ceux et toutes celles qui ont voté pour nous. Cette élection nous aura permis, en plus d’avoir une élue au CFVU et un suppléant au CA, d’être officiellement reconnus comme organisation représentative des étudiant.e.s de Rennes 2 quelques jours seulement après notre fondation. Par ailleurs, ces élections auront été marquées par le dynamisme de notre campagne : malgré la présence massive de militant.e.s venu.e.s de Paris le jour des élections et reparti.e.s le soir-même – la FAGE (macroniste), l’UNI (extrême droite) et l’UNEF (centre gauche) -, ces grandes centrales syndicales françaises n’auront pas réussi à rallier les suffrages des étudiant.e.s rennais.es et briochin.e.s qui ont voté majoritairement pour une liste bretonne. Nous nous félicitons également que les deux listes ayant intégré dans leurs programmes une signalétique bilingue français-breton – notre liste, et celle de Force étudiante rassemblant l’UNEF et Solidaires étudiant.e.s – aient réalisé 65% des voix. Cela démontre une fois de plus la légitimé démocratique de notre revendication. Ainsi, dans les conseils centraux comme sur le terrain, nous serons présent.e.s pour construire l’université de demain : une université populaire, bretonne et brittophone !

Les éluEs de l’UEB.

Morgane LOSTIC élue CFVU et Anton Burel suppléant CA

 

Ce dimanche 3 mars, prés de 130 personnes ont participé à la journée de solidarité avec le Kurdistan en hommage à Kendal Breizh volontaire breton des YPG Kurdes mort au combat à Afrin (Kurdistan de Syrie) face à l’armée turque et à ses alliés de DAESH. D’autres hommages avaient eu lieu à l’initiative du Secours Rouge à Bruxelles et de la communauté Kurde de Paris le mois dernier.

Des vidéos de volontaires internationalistes italienne et étasunien présents à Afrin ont été diffusés et suscités débats et questions du public sur le projet démocratique du Rojava, auxquels les intervenants des Amitiés Kurdes de Bretagne et Raphael Lebrujah (auteur de “Comprendre le Rojava dans la guerre civile syrienne“, Éditions du Croquant, octobre 2018, 208 p., 15 €) ont pu répondre.

Ils ont ainsi animé un véritable cours d’éducation populaire sur la situation au Rojava mais aussi dans la partie du Kurdistan occupée par la Turquie. Bien sûr la grève de la faim de plus de 230 prisonniers politiques Kurdes et Turcs pour l’amélioration des conditions de détention d’Ocalan a été largement abordée.

Comme le rappelle le Secours Rouge ce même jour :

La grève de la faim menée dans et hors des prisons de Turquie pour obtenir la fin de l’isolement d’Abdullah Ocalan et des prisonniers politiques se poursuit. Les autorité turques répriment cette grève et tout mouvement de solidarité : six membres du HDP ( parti de gauche pro Kurde Turquie ) avaient annoncé commencer la grève de la faim à Amed (Dyarbakir), ils ont été aussitôt arrêtés.

Leyla Güven, députée de ce parti ayant initié ce mouvement de grève jusqu’à la mort, a dépassé les 120 jours sans alimentation et continue malgré sa remise en liberté.

La communauté Kurde de Lorient et Nantes était largement représentée et c’est dans une atmosphère chaleureuse et déterminée, et malgré la pluie et le vent, que plus de 130 personnes ont arpenté les rues de Karaez. C’est aux cris de “Erdogan Assassin, Le Drian complice” qu’ils et elles se sont rendus jusqu’à la désormais célèbre fresque dans le quartier de le gare qui rappelle l’engagement du breton Olivier Le Clainche aux cotés des YPG/YPJ.

Les nombreux amis, militants anarchistes et indépendantistes présents ont évoqués avec ceux et celles qui en 2018 avaient tant battu le pavé des rues de Bretagne pour le Kurdistan, la suite de la campagne de solidarité avec la résistance kurde que nous devons poursuivre.

Des dons ont été recueillis pour acheter du matériel hémostatique pour les combattants et combattantes YPJ et internationalistes.

Après qu’un sonneur ait fait retentir le “Kan Bale an ARB” le chant de marche de l’Armée Révolutionnaire Bretonne, certains amis et camardes d’Olier ont lu en gallo, français et breton le texte suivant. Il délimite politiquement le sens de notre présence aux cotés de la résistance Kurde.

Le voici :

Si nous sommes réunis sous le portait de Olier Kendal Breizh ce n’est pas pour pleurer mais pour honorer sa mémoire et celle de tous celles et ceux qui sont tombés au Kurdistan, au Rojava, pour un monde meilleur. Un monde basé sur le droit des peuples à prendre en main leur destin, à parler leur langue, à faire respecter leur identité, à construire un autre modèle de société basé sur des rapports femmes/hommes radicalement différents, sur d’autres notions que la rentabilité.

Un an après la bataille d’Afrin que l’armée Turque, membre de l’OTAN, et ses supplétifs de DAESH ont envahis grâce au silence complice de l’Europe et de la France, la résistance des Kurdes et de leurs alliés continue.

Le Rojava est une aubaine et un projet plein d’espoirs dans une période où les mouvements fascistes se renforcent alors que la gauche révolutionnaire européenne est marginalisée. Le mouvement de libération Kurde a libéré un espace au milieu de l’horreur de la guerre syrienne où un bouleversement radical s’est créé. Des structures démocratiques multiethniques ont été mises en place et les condition patriarcales ont été renversées.

Maintenant la Turquie liée à la France par de nombreux accords commerciaux et militaires envisage ouvertement de conquérir les autres cantons du Rojava. 

Nous vivons dans le centre de l’impérialisme, nous avons le devoir d’agir car le mouvement de libération nationale Kurde agit dans des conditions liés aux conditions globales d’exploitations. Les états européens tirent profit de cette guerre et soutiennent économiquement et politiquement le régime turc. 

Il faut comprendre que la libération est un projet aussi global, nous ne devons pas attendre qu’un projet révolutionnaire parfait tombe du ciel. C’est cette leçon que nous devons apprendre ici en Bretagne, nous devons intervenir dans les luttes actuelles en mettant en avant le droit à l’autodétermination des nations sans état, la lutte anticapitaliste radicale, le féminisme, la diversité linguistique, la défense de l’environnement, la solidarité internationaliste. Cette approche permet de faire tomber les barrières entre tous les mouvements en Europe et permettra de développer des perspectives communes.

Les martyrs sont immortels dit la fresque. Les idéaux d’Olier sont immortels. Aujourd’hui il se serait mobilisé volontiers contre la répression policière et judiciaire contre les mouvements sociaux, les armes mutilantes de la police, le projet de central à Gaz à Landivisiau, les projets miniers en Bretagne et ailleurs, pour les prisonniers politiques catalans coupables d’avoir organisé un référendum pour l’indépendance, les conséquences de la loi travail et des politiques d’austérité, la montée de la xénophobie, la place de la langue bretonne dans la vie publique, le refus de voir assimiler critique de l’état d’Israël en Palestine occupée et antisémitisme… Mais sans doute aurait-il trouvé le temps de nous signaler que Leyla Güven, députée Kurde au parlement de Turquie, est en grève de la faim depuis 120 jours. Depuis le début de sa grève de la faim pour la libération d’Ocalan, plus de 230 prisonniers politiques en Turquie ont également entamé une grève de la faim ainsi que des militants et représentants politique kurdes en Europe. Un grand nombre de grévistes de la faim sont dans un état critique dont certains restent maintenus en isolement en prison.

Continuons ces luttes ici jusqu’à la victoire ! 

Continuons la solidarité avec le peuple Kurde ! 

Liberté pour Ocalan ! Victoire pour les grévistes de la faim en Turquie !

Biji YPG/YPJ ! Biji PKK !

Biji Kurdistan ! Biji Berxewena Rojava !

Bevet Breizh dieub ha sokialour ! 

Salut à tous les combattants internationalistes au Kurdistan ! Salut à tous les travailleurs de Turquie en lutte contre Erdogan ! 

Une version plus courte a été lue en gallo, langue à laquelle Olier tenait :

Si je sons d’ensemble ané, n’est point pour braire mais pour aloser Olvier et tous les siens-là qhi sont cheï au Kurdistan, au Rojava, pour parlever le dret des peuples à crocher dans lour avenir, à caoser dans lour parlement, à mettre su bout une société plus juste ent’ les coéffes et l’s hommes.

On ne oué pu hardi parler mention de l’armée des turcs qhi s’est égaillée dans le haou de la Syrie dépé un an, mè les kurdes erchignent cor.

Est un biao projet d’même, au Rojava, que je devons parlever quand j’veyons les fascistes par cé nous être au pu haou. Est bien d’avaï des exemples de doumé d’entraïde, en plein mitan de la ghère en Syrie.

Astoure il faut avaï pou que la Turqhie mène cor pu leïn son armée et que la France et les aotes païs clovent des yeux et les prennent par biao vu qhi sont leiés entr’ieux pour des istouères d’marchands.

Astoure i faut sieudre le chemin tracé par les kurdes, les aïder, lutter contre les hardi- pernants et léier les luttes entre ielles.

Olvier je pensons dans taï ané car si t’étais cor là t’aurais vantié croché dans les hucheries d’astoure.

A la rvérie Olvier.

L ‘été arrive avec son lot de festivals en Bretagne, machines à distraire la masse de vacanciers bretons ou de touristes. Pour ceux et celles qui cherchent autre chose allez donc faire un tour au 3e festival des Utopistes aux Cloitre Saint-Thegonnec le 7 juillet. C’est un petit coup de main promotionnel à un collectif qui agit concrètement pour une Bretagne solidaire et ouverte sur le monde en défendant une vision inclusive de notre pays.

C’est une fête de la solidarité, vouée à la cause des réfugiés et des personnes les plus démunies avant tout, le Festival des Utopies est aussi une journée dédiée à toutes les utopies, qu’elles soient écologiques, sociales, économiques, alternatives et engagées.

Journée dédiée aussi aux artistes en tous genre, aux musiciens bien sûr, mais aussi divers artistes de rue, artisans d’art, peintres et sculpteurs, photographes etc.
Des associations du Pays de Morlaix et des Monts d’Arrées seront présentes pour vous exposer leurs activités en journée.
Un Fest-Deiz animé par plusieurs groupes des Monts d’Arrée (entre autres) se tiendra sur plancher à la salle omnisports.
La sonorisation sera assurée de mains de maître par nos amis techniciens habituels.
Un marché artisanal aura lieu toute la journée, les Utopistes en Action tiendront un restaurant sandwicherie, plats à emporter et buvettes et assureront le repas des bénévoles, musiciens et techniciens en faisant partie.
De quoi donc vous occuper et vous distraire toute la journée, en attendant la grande soirée live sur la scène rock/rap/reggae/blues rock à la salle omnisport.

Nous sommes bien sûr à la recherche de bénévoles pour assurer le bon déroulement de cette journée solidaire.

Merci encore à la municipalité du Cloître-Saint-Thégonnec pour leur accueil chaleureux.

Entrée gratuite,
Participation “au chapeau” bienvenue pour les frais de routes des musiciens.

La page Facebook de l’évènement.

Cela fait un an.

Cela fait un an depuis qu’un jeune breton de 18 ans, Erwan, a été laissé pour mort le soir du 7 mai 2017 à Nantes.

Cela fait douze mois depuis qu’Erwan a été violemment agressé à coups de poings, étranglé par des mains gantées, gazé directement dans les yeux, frappé à la tête à l’aide d’une matraque télescopique et de bouteilles en verre.

Cela fait 365 jours depuis qu’Erwan a été lâchement abandonné par ses cinq agresseurs, baignant au sol dans son propre sang et inconscient près de la station de tram Du Chaffault.

Cela fait plus de 8700 heures depuis qu’Erwan a eu ses cervicales fracturées, que son nez a été cassé, qu’il a fait un arrêt cardiaque.

Depuis, Erwan a été plongé dans le coma pendant plusieurs jours. Du sang en quantité importante dans le cerveau. Pronostique vital engagé. Trois mois de corset et de minerve à sa sortie de coma. Des troubles cognitifs persistants. La peur de sortir le soir. Une infirmité permanente. Des séquelles neurologiques à vie.

Les agresseurs d’Erwan appartiennent à la mouvance d’extrême-droite ultraviolente, en l’occurrence le groupuscule « GUD Bretagne » qui s’est depuis auto-dissous. Quatre présumés agresseurs sont arrêtés en juin 2017. La presse révèle alors leurs noms — Joyce Burkart, Tanguy Martin, François Mamès Cosseron de Villenoisy et Antoine Desbas — et leurs profils confirment ainsi l’aspect politique de la tentative d’homicide en réunion. Le cinquième membre de la bande, Matthieu Gaultier de La Richerie, est lui arrêté en septembre 2017, soit 5 mois après les faits…

Des faits de délinquance ultraviolente jamais évoqués sur le blog Breizh Info pourtant très porté sur les chroniques sécuritaires… sans doute un peu beaucoup gêné que des proches aux patronymes bien « bleus blancs rouges » se retrouvent dans la page « justice » des titres de la PQR…

Pourquoi reparler de cette affaire maintenant ?

Il y a quelques semaines, la tombe de l’Abbé Perrot à Scrignac était dégradée et quelques messages antifascistes étaient peints en breton et en français aux abords.

Indignation immédiate d’une partie de l’Emsav (le mouvement breton), notamment dans les milieux catholiques.

Cette campagne d’indignation est bien vite relayée par tous les réseaux que compte l’extrême droite, à savoir le blog Breizh Info de Yann Vallerie et Breiz Atao du multi-récidiviste raciste et antisémite Boris Le Lay, ainsi que leurs relais sur les sites « patriotes français ».

La tentative de récupération — maladroite — ne fonctionnera pas : des catholiques modérés comprendront la manœuvre que tente d’opérer l’extrême droite et se refuseront à cautionner les appels à la vengeance.

Mais la Gauche Indépendantiste Bretonne se retrouve tout de même très vite accusée : on nous reproche de ne pas nous désolidariser d’un acte que nous n’avons ni revendiqué ni commis, et que nous n’approuvons pas ! Gael Roblin précise même au journal Le Poher : « je ne comprends pas qu’on s’en prenne à une tombe. En tant que militant politique, je désapprouve cet acte qui victimise l’extrême droite et qui donne de l’importance à ces groupuscules ». Breiz Atao et Breizh Info et à travers eux toute la mouvance de droite ultra a donc essayé d’exploiter sans succès ce fait divers. Nous reviendrons dans les semaines qui viennent sur le naufrage qu’a été la mobilisation de Scrignac pour la droite ultra qui a réessayé au passage de nous faire croire (en français…) que cet Abbé avait été exécuté en raison de son engagement pour la langue bretonne… Affirmation ridicule…

L’indignation sélective d’un certain mouvement breton

Alors qu’une partie du mouvement breton nous tombe dessus pour nous demander de nous excuser pour un acte que nous n’avons pas commis, nous constatons que l’agression du jeune Erwan est passée complètement inaperçue dans ce même milieu… Malgré de très nombreux articles de la grande presse nantaise. À moins que certains ne veuillent pas voir……

Dans ce qu’on appelle le mouvement breton nous avons pratiquement été les seul·e·s, à la Gauche Indépendantiste, à nous préoccuper publiquement de l’état de santé d’Erwan, à dire que l’extrême droite en Bretagne est un danger permanent et persistant, et à informer régulièrement sur les faits indiquant une certaine porosité assez nouvelle du milieu culturel, politique et médiatique breton avec l’extrême droite.

Contre-attaque

À ceux et celles de ce mouvement breton qui passent leur temps à attaquer la Gauche Indépendantiste pour des motifs futiles, qui nous demandent de nous excuser en permanence, qui nous accusent sans fondements et surtout sans aucune cohérence politique, nous leur demandons de réfléchir simplement aux quelques questions que nous leur soumettons ci-dessous :

  • Comment se fait-il que cet « Emsav » se soucie plus de dégradations sur la tombe d’un Abbé antisémite et proche des milieux collabos assassiné (en temps de guerre) il y a plus de 70 ans plutôt qu’à l’état de santé d’un jeune nantais ?

Erwan est pourtant un jeune breton qui n’aspirait qu’à vivre sa vie normalement… avant qu’il ne croise la route d’une bande de ces 5 sympathisants fascistes. Vu le peu de réaction dans l’Emsav, c’est à croire que l’agression gratuite et ultraviolente d’Erwan n’intéresse pas une partie du mouvement breton. Erwan vit dans un quartier modeste de Nantes avec sa mère qui l’élève seule avec 800 €… Ce mouvement breton n’inclurait donc pas le jeune Erwan dans son projet de société ? Ce mouvement breton préfère nous faire pleurer pour des dégradations stupides sur la tombe d’un vieil Abbé antisémite mort il y a 70 ans plutôt que de parler d’une jeune nantais handicapé à vie suite à une agression fasciste commis par des gens que certains d’entre eux connaissent très bien ?

Pourquoi ces brutes l’ont ils ainsi agressé ? Ils l’ont prit pour un “antifa”, comme son ami lui aussi agressé heureusement moins gravement...c’est ce qu’ils ont admis en garde à vue, garde à vue pendant laquelle certains ont été prolixes sur leur comparses.

Une étudiante en droit militante de l’extrême-droite locale a tenté d’intimider Erwan sur son lit d’hôpital pour lui faire changer sa version. Elle a été jugée et condamnée pour subornation de témoin.

  • Comment se fait-il que cet « Emsav » ne parle pas des liens du blog de Yann Vallerie — Breizh Info — avec Joyce Burkart, l’un des agresseurs présumé d’Erwan ?

Joyce Burkart était pourtant co-listier de Christophe Daniou aux élections législatives de 2012 sur la 1ère circonscription d’Ille-et-Vilaine pour la liste « Jeune Bretagne », dont le porte-parole était… Yann Vallerie ! Christophe Daniou qui aura également été colistier FN à Rennes, membre du Bloc Identitaire et connu pour sa proximité avec les fascistes ultras de Casapound comme le rappelait le collectif antifa rennais dans son dossier.

Beaucoup de personnes continuent encore aujourd’hui à relayer les articles du blog d’extrême-droite Breizh Info malgré nos nombreuses mises en garde. Ou, pire, continuent à donner des interviews à ce média, en nous disant qu’il en vaut bien d’autres… On peut ainsi nommer Yannig Bigouin d’EELV, Gael Fleurent du Parti Breton… Quelle honte…

Mais la bande de Joyce Burkart ce n’est pas seulement celle de jeunes fils de bonnes familles proches du FN qui agressent Erwan, et bien d’autres avant. Car cette bande est mêlée à de nombreux actes racistes à Angers et Nantes. C’est aussi eux qui ont semé le trouble dans une manifestation de triste mémoire de Bretagne Réunie en septembre 2016. Un nombre certains de militants siglés « Yaouankiz Breizh » (sigle cache-sexe de toute la mouvance suprémaciste blanche en Bretagne, d’Adsav au Bloc Identitaire et réutilisé en avril dernier à Scrignac) s’était incrustée dans la manifestation de Bretagne Réunie pour le retour de Nantes en Bretagne et ce avec la bénédiction d’une partie des dirigeants de cette association.

L’infiltration du groupuscule d’extrême-droite “Yaouankiz Breizh” en septembre 2016…

 Un an après cette manifestation honteuse nous rappelions :

Pour autant, cela ne semble pas perturber Bretagne Réunie, l’association organisatrice de la manifestation, qui réaffirme que « la réunification de la Bretagne n’est ni de droite, ni de gauche » et qu’elle « accueillera à Nantes tous les supporters de la Bretagne à 5 », refusant ainsi de condamner l’extrême-droite et la jugeant même bienvenue dans son cortège.

Depuis, nous avons réoccupé la rue pour l’unité territoriale de la Bretagne en 2017 et initié un nouveau cycle de mobilisation pour l’autodétermination, et ce de manière clairement antifasciste.

Les médias de la “réinfosphère” de la droite extrême en Bretagne ou complaisant à leur égard sont de nouveaux exclus des mobilisations suite à notre travail d’information et de veille antifasciste.

Une dernière question, cette mise au point ayant été faite, ces boursouflures d’un certain « mouvement breton ni de droite ni de gauche » vont ils continuer à affirmer que les « extrêmes se rejoignent » ?

Nous connaissons la réponse, c’est oui, ils vont continuer, car ils sont responsables de la banalisation des propos de droite extrême, raciste et xénophobe comme le prouvent ce récit.

En septembre 2016 nous écrivions :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, qui resteront marqués à tout jamais de leur complaisance ignoble envers des racistes et des fascistes.

Nous n’oublions rien.

L’extrême-droite menace, frappe et tue comme le savent les familles d’Erwan, de Clément Méric et d’autres bretons tués ou handicapés à vie suite aux exactions fascistes.

Il n’y aura pas de négociation ni de complaisance avec ceux qui leur trouvent des excuses…

À bon entendeur…

Des militants antifascistes et indépendantistes bretons de gauche.