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Le collectif indépendantiste Dispac’h lance une campagne contre la spéculation immobilière. Durant le week-end du 17 et 18 mars, des militant.e.s ont collés des affiches sur des résidences secondaires aux 4 coins de la Bretagne :

- A Saint-Malo sur le site du projet d’un Hôtel 5 étoiles privé en bordure de mer (et sur un terrain public !!).

- Dans le pays de Guérande où la spéculation empêche particulièrement les jeunes paludiers de s’installer dans de bonnes conditions, et à Mesquer où près de 70% des logements sont des habitats secondaires.

- Dans le pays de Carantec, en nord Bretagne, où les résidences secondaires représentent presque 40% des habitations comme partout sur le littoral breton.

- Mais aussi en Cornouaille à Fouesnant et Bénodet, ou dans les Côtes d’Armor à Plouha, villes qui voient aussi leur jeunesse s’exiler vers les campagnes !

En Bretagne, le territoire côtier est dépendant à l’économie touristique. Cette quasi mono-activité, saisonnière, est lourde de conséquences pour nos villages : commerces qui tournent au ralenti et travail saisonnier durant la moitié de l’année. Cette situation entraîne également une exploitation des travailleuse.r.s en précarisant les emplois et en multipliant les abus aux droits du travail.

Le tourisme est consommateur d’espace et donc de logements. La non régulation de l’immobilier et le développement des résidences secondaires depuis des dizaines d’années entraînent une hausse des prix et des loyers constante. Les logements sont ainsi devenus inaccessibles à celles et ceux ayant de faibles revenus au moment où nous en manquons cruellement ! Travailleuse.r.s précarisé.e.s, familles, jeunes, migrants… etc. Les villages ainsi vidés de leur vie plus de la moitié de l’année voient fuir les services publiques et disparaître les dynamiques et initiatives locales. C’est la ruine de nos villages et la jeunesse qui s’exile !

L’industrie touristique est aussi destructrice de l’environnement. La concentration de visiteurs durant une période courte de l’année sur le littoral nécessite la construction d’équipements toujours plus importants qui participent au bétonnage de nos côtes. Cela entraîne également une surproduction de déchets qu’il faut gérer (stations d’épuration saturées, coûts de collecte des déchets…). Le tourisme que nous subissons aujourd’hui n’est pas un tourisme durable qui crée une harmonie en termes d’aménagement du territoire.

En Bretagne, les modèles de mono-économie comme le tout tourisme sur nos côtes, ou l’agriculture productiviste dans nos campagnes ne sont plus acceptable. Pour d’autres choix de société et de vie, nous revendiquons le droit de décider pour les territoires sur lesquels nous vivons.

Des pouvoirs communaux jusqu’à l’indépendance, autodétermination pour le peuple breton !

Dispac’h (la Révolte en français) est un nouveau collectif indépendantiste en Bretagne et dont les militant.e.s se retrouvent autours des valeurs ayant trait à l’écologie, le féminisme, la lutte contre le capitalisme, l’internationalisme, l’antifascisme et la promotion de la langue bretonne.

Site internet : www.dispach.bzh

Le site Occitan Nos-Novelas Occitanas a traduit un texte d’une femme noire catalane faisant le point sur la complémentarité des luttes féministes, indépendantistes et anti-racistes. Le texte original est là sur un blog d’afrodescendantes de l’état espagnol. Bretagne Info.

Je suis une femme, fille d’immigrés, immigrée, catalane, de gauche, TRÈS à gauche, et noire… Surtout noire.

Le 1er octobre 2017 je suis allée voter, j’ai protégé une école-bureau de vote, et oui, J’AI VOTÉ. Plusieurs fois je me suis demandé si cela apporterait un changement et si tel est le cas, si ce changement bénéficierait aux groupes minoritaires et opprimés dont je fais partie. Sincèrement, j’ai dans la tête plusieurs réponses qui varient selon la perspective :

Étant de gauche, je considère que c’est un devoir de défendre le droit à l’autodétermination. Au-delà du “oui” ou du “non”, connaissant la situation politique en Espagne, je me risquerais même à parler d’un acte d’ANTIFASCISME, au vu des armes que le gouvernement espagnol utilise. D’un autre côté, en tant que personne noire, immigrante et fille d’immigrants, je ne vais pas affirmer qu’en Catalogne il n’y a pas de racisme. Bien au contraire, il existe. Je souffre du racisme depuis ma naissance et le même parti qui promeut l’indépendance (PdeCat) est un parti qui perpétue son existence, si bien que nous pouvons nous demander : que deviendront les personnes sans papiers ? Et celles des CIES ? L’article 7 de la Loi de Transition Juridique ne répond pas à ces questions.

Bien que ceci ne semble guère convainquant, il ne semble pas que la situation des personnes racisées va beaucoup changer quoi qu’il arrive ; si bien que je considère que nous ne pouvons pas nous abriter derrière un “tout va rester pareil, alors je ne vais rien faire”, car avec cette même équation, tout activisme serait éternellement vain. Nous ne pouvons pas vivre en idéalisant que ce que va être la République catalane sera infiniment meilleur que dans n’importe quel coin du monde, parce que le problème découle de quelque chose de bien plus grand : du SYSTÈME.

Concrètement, vivant dans une société où prime la suprématie blanche, il est parfaitement clair que les oppressions ne vont pas prendre fin du jour au lendemain lorsque la Catalogne sera une république. Mais je considère que toute personne dotée d’une conscience de classe, et connaissant les oppressions devrait tirer parti de cette situation. Le conformisme sur l’air de “ça ne va rien nous apporter” ne justifie rien et ne fait que consolider le discours de ne pas nous considérer comme des sujets politiques, nous mettant tous dans le même sac de personnes “sans conscience politique” sur la base du “rien ne changera”.

À l’intérieur de moi existe un conflit de savoir si réellement l’indépendance va nous apporter quelque chose ; mais étant utopiste, je veux croire que le fait de construire quelque chose de nouveau (“nouveau” entendu ici comme quelque chose de meilleur qui puisse garantir le progrès de la société catalane) aidera un tant soit peu à construire un endroit où la misogynie, le LGBTphobie et le racisme, même s’ils ne vont pas disparaître, commenceront à être visibilisés comme les oppressions qu’ils sont. Si je crois à la République catalane, c’est parce que pour moi, construire quelque chose de nouveau auquel nous pourrons tous apporter quelque chose ne peut être que très positif.

Le site de contre info Brest Medias Libres informe de la venue de Jann-Marc Rouillan vendredi 15 décembre à Chateaulin. C’est un camarade libertaire en but à l’acharnement de l’état pour sa fidélité à son engagement communiste combattant et anti-impérialiste au sein d’Action Directe. Nous partageons avec lui bien des combats, notamment celui contre le tout carcéral et pour le droit à l’autodétermination des peuples. Nous vous invitons à aller à sa rencontre pour une soirée riche d’échanges et de complicités. 

Bretagne Info.

Jann-Marc Rouillan – écrivain militant – à Run ar puns Vendredi 15 Décembre à 20h00.
Présentation de son dernier livre puis échanges avec l’auteur.

Dans son dernier livre « Je regrette » publié aux éditions Agone, Jean-Marc Rouillan pratique un exercice très difficile, un exercice acrobatique en somme, puisqu’il n’a rien le droit de dire sans être aussitôt poursuivi pour délit d’opinion.
Dans ce petit recueil, l’ancien membre du groupe « Action Directe » qui a accompli vingt-cinq ans de prison, nous livre ses pensées et ses sentiments : sur la prison bien entendu, mais aussi sur l’amour, la vraie camaraderie, la société de plus en plus complexe et nauséabonde, sur l’hypocrisie de ceux qui pratiquent une extrême violence d’autorité au quotidien mais se permettent de faire la morale aux autres.
Et comme nos dirigeants ne lui pardonnent pas de ne pas s’être repenti en bonne et due forme de ses actes, mais surtout de ses opinions révolutionnaires, ils continuent à exercer une vengeance d’état sans fin, en le réincarcérant ou en le menaçant de le ré-emprisonner, à chaque opinion qu’il émet.
Venez découvrir ce que Jean-Marc Rouillan regrette ! D’autant que l’auteur sait trouver les mots pour nous faire vivre à la fois sa nostalgie et sa révolte face à l’injustice.
Il n’est pas nécessaire de partager le positionnement passé ou présent de l’auteur pour s’offusquer de la répression systématique de ses propos et de ses interrogations sur la légitimité de la violence, débat qui reste ouvert face à celle de l’appareil d’Etat.

« Je regrette » sera disponible sur place à Run ar puns.

Par ailleurs son combat contre sa dernière condamnation pour apologie de terrorisme se poursuit. Vous pouvez participer à la solidarité financière ici. Et en savoir plus là.

 

 

Il convient de saluer comme il se doit, avec enthousiasme et camaraderie, la création de “NOS- Nouvelles OccitanieS” un nouveau média en ligne issu de la mouvance de la Gauche Révolutionnaire Occitane et témoignant ainsi du caractère plurinational de l’état français !

Nos lecteurs et lectrices trouveront de quoi lire que sur ce site qui justifie sa démarche en expliquant :

Nous avons besoin d’une PRESSE DÉMOCRATIQUE !

C’est-à-dire une presse qui montre au quotidien que les masses ne s’arrêtent jamais de lutter. Une presse qui se fait l’amplificateur et le soutien les luttes populaires qui animent les territoires. D’une presse qui défend les droits démocratiques du peuple : Droit à un travail socialement utile, droit à un logement décent, à une santé, une éducation, des transports de qualité et gratuits etc. Qui défend les plus exploités et notamment les masses Afro-Musulmanes. Mais aussi les droits démocratiques du peuple d’Occitanie, notamment l’officialisation de l’occitan, le développement de l’éducation et de la culture.

Une presse qui se fait l’écho d’un peuple en plein réveil qui mérite d’exister et de vivre.

Mais c’est également un média qui mène une bataille idéologique en toute franchise :

La question des peuples périphériques (Corse, Breton, Catalan, Basque, Arpitan, Occitan, Alsacien, Flamand) dans l’état français marque une première ligne de démarcation dans la politique française.

Des anarchistes, en passant par les communistes, les sociaux-démocrates, les centristes, jusqu’aux fascistes cette question marque une ligne de rupture. Les révolutionnaires français, toutes tendances confondues, sont souvent très mal à l’aise avec cette question.

En effet, loin d’être secondaire ou inexistante comme certains veulent le faire croire, elle est justement centrale par le fait qu’elle touche à la construction même de l’État bourgeois français. Le refus d’officialiser nos langues, ou seulement de signer la charte des langues minorisées, démontre la profondeur du problème.

Elle est donc une ligne de démarcation, ligne qui se précisera en même temps que notre combat, la nier, ou la rejeter serait donc un soutien objectif à l’État bourgeois.

Cette lutte fait la jonction avec la lutte des populations d’origines immigrées qui (sur)vivent dans l’État français comme des semi-colonisées. Cette prise en compte des masses Afro-Musulmanes et la pluralité de la terre occitane nous fait adopter la dénomination de peuple d’Occitanie à la place de peuple occitan. Cela nous permet de marquer l’inclusion dans notre projet émancipateur de cette problématique, elle aussi marquant une seconde ligne de démarcation centrale dans l’État français, d’une large fraction des classes populaires d’Occitanie.

L’Occitanie n’est donc pas à proprement parler, pour nous, un projet national mais bien un projet émancipateur révolutionnaire, le nom d’une nouvelle société en formation.

On y trouve entre autre des infos et réflexions de bases sur la revendication Occitane, son histoire et son actualité mais aussi en toute logique des articles traitant de féminisme, luttes sociales, de football, d’antifascisme et d’actualités internationales (Pérou, Pays Catalans…).

Une initiative à faire connaître en likant la page Facebook de NOS-Novelas OccitaniaS.

Longue vie à NOS Novelas-Occitanias et à toutes les composantes de la Gauche Révolutionnaire Occitane ! 

 

Le 30 septembre dernier alors que Bretagne Réunie, ou tout au moins une partie de sa direction, se refusait au dernier moment à défiler dans Nantes pour l’unité de la Bretagne, le collectif 44=Breizh et la Gauche Indépendantiste avaient eux décidés d’occuper les rues de la capitale historique de la Bretagne.

Prés de 400 personnes ont bravé les appels à la démobilisation. Le cortège s’est déroulé sans aucun incident et dans une atmosphère déterminée mais familiale. Beaucoup de drapeaux de nations sans état coloraient le cortège, tout comme les drapeaux féministes et antifascistes. Les banderoles de 44=Breizh et de la Gauche Indépendantiste rappelaient clairement que la ligne politique à mettre en avant dans le combat pour la réunification est celle du droit à décider en tant que peuple, celui du droit à l’autodétermination.

On pouvait rencontrer dans le cortège des vieux routiers du mouvement pour le retour du pays Nantais en Bretagne comme Yann Chouq, ou Patrick Mareschal, Jean-Do Robin, Per Vari Kerloc’h mais aussi beaucoup de militants de Bretagne Réunie de Pornic ou Saint-Nazaire par exemple, déboussolés par la désertion de leur dirigeants.

Beaucoup ont noté la moyenne d’age très peu élevée du reste des participants, et la banderole de la Gauche Indépendantiste était exclusivement portée par des femmes. Les militants des autres composantes du cortège anticapitaliste ont eux aussi contribué au succès relatif de ce cortège jeune, dynamique, clairement anti raciste, pour réclamer le retour de Nantes en Bretagne. Bref, l’ambiance inverse de celle qu’on a pu voir dans les manifestations passéistes et infiltrées par l’extrême droite ces dernières années. 

Les fascistes eux n’ont pas montré le bout de leur nez, et les responsables au sein de Bretagne Réunie qui semblent avoir prit en catimini les décisions d’annulation contre l’avis de leur base en évoquant des risques de troubles et de violences vont devoir s’expliquer sur les responsabilités réelles de leur fiasco, tant politiques que conjoncturelles, tout comme de leur étrange complaisance revenant à mettre sur le même plan l’extrême-droite et les antifascistes.

La Gauche Indépendantiste a lu la déclaration de solidarité internationale avec le peuple catalan à la veille du 1er octobre, en breton et en français, puis une militante a lu le message suivant :

Nous sommes bretons et de Brest à Clisson, de Fougères aux Glénans et nous pensons qu’il est légitime que nous puissions décider collectivement de notre destin en tant que peuple. Le premier de ces choix que seul le peuple à le droit de faire est celui de déterminer le périmètre institutionnel de notre pays, la Bretagne. Nous devons œuvrer ensemble pour réunir les conditions permettant au peuple breton de librement se déterminer pour un autre modèle, institutionnel, démocratique, social et environnemental sur l’ensemble de la Bretagne historique.

Pour ce faire nous avons besoin d’un nouveau cadre d’action collectif, trans-courant, apartisan, ouvert, accueillant sans discrimination d’origine, de confession, ou d’orientation sexuel tous ceux et celles attachés à cet objectif. Ce nouvel espace de conquête de droit démocratiques ne peut se construire en ayant la moindre complaisance ou ambiguïté avec les ennemis de la démocratie et ceux qui instrumentalisent les identités pour tenir un discours de haine xénophobe. Nous avons besoin d’un espace participatif, imaginatif traduisant notre vision inclusive de l’identité bretonne et notre désir commun de construire ici en Bretagne une démocratie de proximité aux bénéfices du plus grand nombre.

C’est ce que nous proposons de faire par un cycle de réunions ouvert à tous ceux qui partagent cet objectif et qui commencera le 9 décembre à Saint-Herblain.

C’est ce message qui doit être diffusé et cette date qui doit être dans tous les agendas. Pour qu’en plus de reprendre nos rues aux fascistes nous construisions ensemble des outils d’émancipation.

La Gauche Indépendantiste.

 

 

Suite à la désertion d’une partie de la direction de Bretagne Réunie, qui a décidé contre l’avis de sa base d’annuler le rassemblement pro réunification du 30/09, nous tenons à apporter les précisions suivantes :

Les adhérents de Bretagne Réunie qui travaillaient au succès de la journée de mobilisation et qui se sentent floués doivent savoir que :

  • Par deux fois nous avons demandé une rencontre bilatérale entre Bretagne Réunie et la Gauche Indépendantiste pour faire part de nos réelles intentions et donner des garanties : nous nous sommes heurtés à un refus méprisant des coprésidents qui répondaient aux mails.
  • Nous avons proposé de faire intervenir à la tribune du rassemblement du 30/09 un représentant élu du parlement catalan à la veille du référendum. Là encore nous avons essuyé un refus. Nous pensons que tous ces faits comme l’annulation de la manif ont eu lieu dans le dos des adhérents de Bretagne Réunie.

La réalité est que cette même direction, ou fraction de la direction, a cédé devant quelques fascistes comme elle s’est vautré dans le déshonneur capitulard en cédant au chantage de la préfecture qui leur a imposé l’annulation faute de service d’ordre.

Nous avons besoin d’un vaste mouvement populaire multiforme apartisan qui mette la société bretonne en mouvement pour librement se déterminer pour un autre modèle institutionnel , social et environnemental au bénéfice du plus grand nombre et subvertir les institutions françaises et s’affranchir de ses politiciens tout comme de son calendrier électoral.  Nous souhaitons y contribuer en toute franchise et sans jamais rien cacher de notre identité politique indépendantiste et anti-capitaliste et féministe.

Rendez-vous à Nantes samedi !

En Bretagne comme en Catalogne,
c’est nous qui déciderons !

Démocratie, Autodétermination !

Ken disadorn e straedoù kerbenn hor bro !

Bevet Breizh dieub ha sokialour !

La Gauche Indépendantiste.

NB : le média droitier et confusionniste ABP (Agence Bretagne Presse), par la plume de son omnipotent animateur P. A., a souligné que cette manifestation de samedi serait “illégale”. C’est un appel à la répression, une invitation faite à la police et justice française à nous réprimer. Nous ne souhaitons pas sa présence samedi, pas plus que celle de la surnommée Mélize (L. D.), animatrice du site 7 seizh qui semble avoir de très lourdes responsabilités dans la rédaction du communiqué d’annulation de la manif de Bretagne Réunie contre l’avis du CA, et des adhérents.

NOUS AVONS LE REGRET D’ANNONCER LE DÉCÈS DE BAUTISTA ÁLVAREZ, FONDATEUR DE L’UNION DU PEUPLE GALICIEN (UPG).

Nous reproduisons ici in extenso en français le communiqué de UPG suite au décès d’un de leurs fondateurs et nous nous associons aux salutations internationalistes nombreuses qui ont soulignés son engagement fidèle de communiste et indépendantiste Galicien.

Bretagne-Info.

Aujourd’hui, 16 septembre 2017, Bautista Álvarez est décédé. Grand patriote galicien et militant communiste exemplaire, fondateur de l’Union du Peuple Galicien (UPG) le 25 juillet 1964, il fut l’un des principaux artificiers de la transformation de l’UPG en un parti communiste patriotique dont il a été le Président pendant trente ans.

La lutte pour l’indépendance nationale de la Galice et le socialisme a perdu un personnage de référence. BAUTISTA ÁLVAREZ SERA TOUJOURS PARMI NOUS.

BRÈVE NOTE BIOGRAPHIQUE

Bautista Álvarez naquit en 1933 à Loucía, un lieu-dit de la paroisse de Lás dans la commune de San Amaro près de Carballiño dans la Province d’Ourense.

Il participa à la fondation de l’Union du Peuple Galicien (UPG) le 25 juillet 1964 et fut l’un des rédacteurs des célèbres ‘10 points’ programmatiques. A ses débuts, l’UPG fonctionnait surtout comme un groupe de formation et de sensibilisation idéologique nationaliste basé notamment à Vigo et à Madrid.

En 1965 il partit faire son service militaire à Madrid où il suivit ses études de Philosophie et Lettres à l’Université Complutense. C’est là qu’il entra en contact avec la communauté galicienne, la plupart étant des étudiants. Il fut l’un des membres fondateurs du groupe ‘Brais Pinto’ de Madrid ainsi que promoteur et Président du Séminaire de Culture Galicienne du Club des Amis de l’Unesco de Madrid.
Poursuivi à plusieurs reprises par les forces de répression, lors l’état d’exception de 1969 il entra dans la prison de Carabanchel, accusé d’afficher des idées « séparatistes marxisantes ».

Il retourna en Galice pour y poursuivre la lutte pour la souveraineté nationale et le socialisme, s’installant au début de 1973 à Vigo et commença à travailler pour une entreprise de O Porriño. C’est à ce moment-là qu’il entra dans la clandestinité politique dans le Comité Exécutif de l’UPG. Suite à la mort de Franco, il fut arrêté pour avoir participé à une manifestation en faveur de l’amnistie à Vigo au mois de décembre 1976. Tout au long de 1977, il passa 15 jours en prison à Vigo, fut jugé par le Tribunal d’Ordre Public, fut retenu dans dépendances de la Garde Civil de Cangas, Verín et Pontevedra et fut victime de tortures.

Il fut également Président de l’Association Culturelle de Vigo de 1975 à 1978, où il publia de nombreux textes sur les questions culturelles.
Il publia aussi de nombreux articles dans différentes publications sur des thèmes politiques tout au long de ses 60 ans de militance. La Fondation Terra e Tempo, dépendante de l’UPG, a édité ses Œuvres choisies en trois tomes qui réunissent une petite partie des articles et discours politiques du Camarade Bautista Álvarez.

Lors du Iº Congrès da UPG fin août 1977, il fut élu Président tout comme dans les congrès suivants jusqu’au XIIème, en novembre 2008 où il exprima son souhait de ne pas se présenter. Ainsi, il fit partie de façon ininterrompue des organes de direction du Parti. De même, il participa à la fondation du Bloc Nationaliste Galicien (BNG), étant membre de sa Commission Permanente de 1982 à 2002.

Il fut élu député au Parlement galicien aux premières élections célébrées le 20 octobre 1981 pour la circonscription de la Corogne et fut expulsé avec ses camarades de la coalition électorale Bloque (AN-PG/UPG)-PSG, Lois Diéguez Vázquez et Claudio López Garrido, pour refuser de jurer la Constitution espagnole de 1978, avec caractère rétroactif, car ils exerçaient déjà depuis quelques mois leur travail comme élus. Il fut également élu pour la circonscription de Pontevedra dans la IIe, IVe, Ve et VIe législature. Il fut Vice-secrétaire du Parlement au IVe et Vice-président au Ve.

Ces dernières années, il a participé aux activités de l’UPG et du BNG et a publié plusieurs œuvres littéraires.

Le 30 septembre prochain défilera à Nantes la traditionnelle manifestation pour la réunification de la Bretagne. L’an dernier, celle-ci avait été l’occasion pour une centaine de militants d’extrême-droite de défiler impunément dans les rues de Nantes en scandant des slogans racistes.

Depuis, ces mêmes militants néo-nazis ont tabassés un jeune homme de 18 ans le soir du second tour des présidentielles, le laissant pour mort, et ont été inculpés pour diverses agressions racistes à Angers et à Nantes.

Pour autant, cela ne semble pas perturber Bretagne Réunie, l’association organisatrice de la manifestation, qui réaffirme que « la réunification de la Bretagne n’est ni de droite, ni de gauche »  et qu’elle « accueillera à Nantes tous les supporters de la Bretagne à 5 », refusant ainsi de condamner l’extrême-droite et la jugeant même bienvenue dans son cortège.

Yaouankiz Breizh, la même organisation qui menait le défilé de l’extrême-droite l’an passé, a d’ors et déjà appelé à contrer le cortège anticapitaliste le 30 septembre. Les récents événements de Charlottesville aux États-Unis, où une militante antifasciste a été assassinée par un néo-nazi, rappellent la dangerosité de laisser des fascistes défiler. La Bretagne est une terre de luttes et de résistances. Il donc impensable que la manifestation pour la réunification de la Bretagne soit encore une fois l’occasion pour les groupuscules les plus radicaux de l’extrême droite violente de venir parader dans les rues de Nantes.

Afin de rappeler à l’extrême-droite qu’elle n’est pas la bienvenue dans nos rues, nous appelons à former un cortège antifasciste, féministe et anticapitaliste le 30 septembre à 15h, place de la Petite Hollande.

Nantes, le 14 septembre,

Les différents groupes organisateurs du cortège anticapitaliste.

Quelques sources sur les innombrables agressions commises

par l’extrême droite à Nantes :

Octobre 2014 : 2 matons qui partaient de la manifestation bretonne font des saluts nazis dans le tramway à Nantes.

http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-prison-avec-sursis-apres-les-saluts-nazis-15-10-2014-132157

Novembre 2015 : « Nantes. Deux cocktails Molotov jetés dans le squat des migrants »

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/incendie-criminel-deux-cocktails-molotov-dans-le-squat-des-migrants-3825345

Juin 2017 : 4 militants du GUD arrêtés pour un tentative d’homicide contre des adolescents à Nantes :

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/agression-du-chaffault-les-quatre-suspects-ont-ete-ecroues-5084218

Août 2017 : « Extrême droite. Entre Nantes et Angers, un long feuilleton de violences racistes »

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/entre-nantes-et-angers-un-long-feuilleton-de-violences-racistes-5214967

Septembre 2017 : « Nantes L’étudiant d’extrême droite soupçonné d’avoir commis d’autres violences »

https://www.presseocean.fr/actualite/nantesletudiant-dextreme-droite-soupconne-davoir-commis-dautres-violences-08-09-2017-244626

Pour la troisième année consécutive, la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous pour son université de rentrée à Plougonver, au Dibar, au sud de Guingamp. Mais aura des déclinaisons Rennaises et Nantaises dans les jours précédents et suivants.

C’est un moment pensé pour se former et échanger dans la perspective de traduire en pratiques concrètes par la suite dans notre militance les thématiques évoquées lors de ces journées.

Les débats se déroulent en assemblées ouvertes, et sont ouverts aux sympathisant-e-s et curieux/curieuses ou même membres d’autres organisations.

Voici les grandes lignes de ce rendez-vous, des modifications sont susceptibles d’intervenir.

C’est bien sur la Gauche Indépendantiste Catalane notre invitée d’honneur en raison de la tenue du référendum du premier octobre en Catalogne sud. Mais le programme ne saurait se résoudre à cette seule thématique. On y parlera surement aussi de la rentrée sociale, des initiatives pour la réunification de la Bretagne et de la campagne de solidarité avec le Rojava Révolutionnaire… en français et en breton !

Vendredi 22 septembre :

• 19h : Accueil et apéro d’inauguration en présence de la délégation catalane.

• 20h30 : Projection du documentaire “Entre deux sexes” de Régine Abadia en présence de Vincent Guillot, militant de la cause intersexe et porte-parole de l’Organisation internationale des intersexes qui animera un échange sur les persécutions hétéronormatives et intersexophobes.

Samedi 23 septembre :

• 11h : Rencontre avec Vivian Petit auteur de “Retours sur une saison à Gaza“. Ce militant internationaliste nous présentera pour la première fois en public son ouvrage sur la Palestine où il a séjourné.

L’une des forces du texte de Vivian Petit est de se situer au carrefour entre le témoignage personnel, la chronique de la vie quotidienne à Gaza et la mise en perspective politique. Ni simple carnet de bord, ni texte d’analyse déshumanisé, ni tentative présomptueuse de dresser un « portrait » de Gaza et de ses habitants, le livre de Vivian opère des allers retours entre la France et Gaza, entre l’individuel et le collectif, entre la petite et la grande histoire.” nous dit Julien Salingue auteur de la préface. 

• 13h : Repas populaire.

• A partir de 14h : Rencontre avec les militants d’Universitats per la Republica et d’Arran qui viennent de Catalogne. Les premiers interviendront sur le campagne en cours dans les universités pour garantir la tenue du référendum en Catalogne malgré les pressions de Madrid. Universitats per la Republica est une plateforme juvénile qui rassemble des jeunes de divers sensibilités. A 15h30 les militantEs d’Arran, organisation de jeunesse de la Gauche Indépendantiste animeront un atelier sur la l’auto-organisation de la jeunesse indépendantiste Catalane et leurs actualité militante (campagne contre le tourisme, référendum, et municipalisme aux coté de la CUP). Ce rendez-vous est animé par des jeunes indépendantistes bretons du collectif Dispac’h.

• 17h30 : Échanges avec le Collectif  Vérité  et Justice pour Babacar. Babacar Gueye a été tué par un agent de la BAC de Rennes 3 décembre 2015 (sous réserve).

• 19h :  Repas populaire.

• 20h : Prise de parole de la Gauche Indépendantiste.

• 21h :  Concert avec : LDT, Les Derniers Trappeurs (anarcho trap bolcho sibérien guéringrad) / Dieub Steppers sound system dub / Bass Tension, sound system electro… (Prix libre).

Dimanche 24 septembre :

Rendez-vous à Midi dans le bourg de Treglamus pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple Catalan. Casse-croute et animations au sommet.

L’entrée est libre, le camping possible, le bar est fermé pendant les débats, la vente de stupéfiants interdite, les comportements violents et oppressifs bannis. Restauration sur place.
Tous le week-end : tables de presse, espace librairie…

L’an dernier, la traditionnelle manifestation de Bretagne Réunie avait été l’objet de fortes polémiques suite à la présence en son sein pour la première fois d’un fort groupe d’extrême-droite composé de membres d’Action Française, Adsav, Identitaires, Renouveau Français. Nous écrivions ceci :

La direction de Bretagne Réunie sous couvert d’apolitisme a fait fuir des mobilisations pro réunification de larges secteurs progressistes et démocrates. En réalité c’est cette direction partiellement vendue à la frange la plus extrême de la droite locale, tout en prétendant être non partisane, qui a permis encore une fois à des politiciens professionnels de venir vendre leur soupe électoraliste sans perspective pour faire progresser l’idée du droit à décider en Bretagne et qui a laissé rentrer, en connaissance de cause, des néo-fascistes dans une manifestation pour la démocratie.

Depuis, Bretagne Réunie s’est doté d’une nouvelle direction qui refuse clairement dans son appel à manifester le 30/09 prochain à Nantes la présence de l’extrême -droite. Nous nous en réjouissons.

Par ailleurs, à l’initiative de la Gauche Indépendantiste, deux réunions ont eu lieu en pays Nantais pour initier un regroupement anticapitaliste pour ce 30/09. C’est sur ces bases clairement antifascistes que 4 formations et collectifs appellent à y participer pour également refuser de laisser la rue bretonne au personnel politique parisien libéral qui n’a jamais œuvré pour l’exercice du droit à l’autodétermination, et pour rappeler le lien entre combat breton et luttes sociales et environnementales.

Voici ci-dessous le texte d’appel de cette initiative. D’autres collectifs sont en discussion pour la rejoindre.

La Gauche Indépendantiste.

30 septembre 2017 à Nantes :

Manifestons pour une Bretagne réunie et anticapitaliste !

Le 30 septembre prochain aura lieu une manifestation à Nantes pour la réunification administrative de la Bretagne. Au fil des années, ces rassemblements légitimes ont été marqués par une dépolitisation croissante des mots d’ordre. L’association organisatrice préférant l’agitation de thèmes tournés vers la justification historique et identitaire, plutôt que d’axer le combat sur son caractère démocratique et notre droit à l’autodétermination.

En refusant de condamner préalablement la participation de l’extrême droite, comme cela était traditionnellement le cas, l’association Bretagne Réunie a prêté le flanc à des débordements inacceptables. Militants d’Adsav agressant des passager-e-s du tram avec des saluts nazis, présence au sein de la manifestation d’un cortège fasciste sous l’étiquette « Yaouankiz Breizh », ont amené l’année dernière une partie des participant-e-s habituel-le-s a quitter le défilé.

Alors que les militant-e-s d’extrême droite multiplient ces derniers temps les agressions violentes contre de multiples composantes de la société bretonne, nous réaffirmons avec force que le peuple et les travailleurs-ses de Bretagne n’ont rien à attendre de ces derniers qui véhiculent des conceptions excluantes de l’identité bretonne.

Nous n’avons rien à attendre non plus des politicien-ne-s qui se succèdent chaque année à la tribune de Bretagne Réunie. Elles et ils agitent des symboles qui témoignent plus de leur art à récupérer et trahir nos luttes au profit de leur carrière plutôt que leur volonté et capacité à provoquer un véritable changement institutionnel en Bretagne.

Comme le montrent les luttes bretonnes contre les projets miniers ou l’aéroport, ou les luttes internationales au Kurdistan, au Chiapas, en Catalogne, au Pays Basque, dans les colonies françaises… C’est notre auto-organisation et la pratique de l’auto-détermination qui permettront de mettre en place les alternatives à l’ordre capitaliste et antisocial actuel, qui amèneront à renverser les rapports de domination et la logique sécuritaire et répressive, à protéger notre environnement et nos cadres de vie, à nous défaire du centralisme français et de son caractère uniformisant.

Nous n’avons pas besoin de chef-fe-s pour permettre l’émancipation des personnes vivant en Bretagne. Il nous revient de nous organiser et d’agir nous-même pour une rupture institutionnelle en faveur de l’unité bretonne, engageant la mise en place des alternatives politiques, sociales, économiques et environnementales nécessaires, en Bretagne et partout ailleurs.

Nous vous appelons donc à rejoindre le cortège anticapitaliste unitaire le samedi 30 septembre prochain à Nantes pour ne laisser aucun espace à l’extrême-droite et affirmer la complémentarité de nos luttes.

Premiers signataires : Action Antifasciste Nantes, NPA, Action Antifasciste Saint-Nazaire, Nantes en Résistances, Gauche Indépendantiste Bretonne, Bro Duig enepfaskour/Pays de l’Aven Duig antifasciste.