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La Juge Laurence Levert décorée de diverses breloques de la monarchie franquiste espagnole pour services rendus contre la résistance basque et la procureur Irene Stoller membre d’un syndicat de magistrats d’extrême-droite sont les responsables judiciaires de l’affaire évoquée ci-dessous.

Il y a 29 ans Jean Groix militant de l’UDB mettait fin à ses jours dans un cellule de Fresnes, le jour de son 41 eme anniversaire. Il avait été incarcéré pour avoir hébergé des militants d’ETA chez lui à Rezé dans le sud de la Bretagne. La presse locale s’était livrée à un véritable exercice de propagande la plus crasse en sous entendant que son arrestation avait un rapport avec une affaire de crime de sang dont la victime était une mineure. Il n’en était bien sur rien.

Comme le rappel sa fiche wikipedia ” À l’occasion du procès de Michel Fourniret et de sa compagne, le quotidien français Ouest-France voit en lui « aussi une victime de Michel Fourniret ». Dans le quotidien belge Le Soir, Marc Metdepenningen affirme : « Jean Groix aurait mérité d’être publiquement réhabilité en audience », en déplorant que sa mémoire n’ait pas « été réhabilitée par la cour d’assises des Ardennes. Son nom a été brièvement évoqué.

Il y a bien longtemps un autre détenu rappelait la mémoire de Jean Groix dans une lettre publiée par Skoazell Vreizh. Le mensuel de l’UDB a publié divers articles sur le sujet.

Nous en profitons pour saluer tous et toutes les prisonniers politiques basques encore incarcérées pour les engagement.

Bretagne Info

 

 

 

C’était l’un des nôtres…

Le 29 novembre 1990, Jean Groix était incarcéré, le 29 janvier 1991, il mettait fin à ses jours dans une prison française. Il est donc décédé il y a dix ans. Je ne l’ai pas connu et je sais peu de choses sur lui.
Je sais qu’il habitait Rezé et militait à l’UDB, et qu’à ce titre il avait réalisé des scores électoraux qui feraient encore des envieux. Je sais que ses enfants étaient scolarisés à Diwan. Bref, c’était l’un des nôtres.
Il avait été incarcéré dans le cadre d’une procédure « antiterroriste » pour avoir hébergé des militants basques. L’un d’eux était Peio Mariñelarena, qui décédera, lui aussi, en détention.
Je suis un peu gêné d’avoir à écrire ces lignes, ce triste « anniversaire » aurait dû amener d’autres qui l’ont connu à lui rendre un hommage plus vibrant.
A moins que certaines morts ne soient exploitables politiquement et que d’autres ne nous renvoient à nos échecs et doivent donc être condamnées à sombrer dans un confortable oubli ?
Il y a quelques années, nous nous étions rassemblés autour de sa tombe, par delà nos appartenance partisanes, pour honorer sa mémoire, pour ne pas oublier l’un des nôtres. Peut-être que ma situation actuelle me permet de mieux supputer quel était l’état d’esprit de ce camarade ?
Peut-être que seuls ceux et celles qui ont subi l’humiliation de six « fouilles intimes » en quelques heures peuvent deviner quel désarroi a traversé l’esprit de cet homme ?
Peut-être que seuls ceux et celles qui ont subi une campagne de presse calomnieuse savamment orchestrée par des médias complices de certains services juridico-policiers peuvent partager a posteriori une infime partie de son désespoir ?
Je n’ai qu’une certitude, il faut évoquer aussi cet échec tragique, ce moment de notre histoire collective où notre solidarité a fait défaut. Et ce, pour ne pas oublier que ceux et celles qui ont provoqué sa mort, en requérant et en ordonnant son placement en détention, n’ont pas eu de comptes à rendre, pas plus que ceux qui ont jugé son état de santé compatible avec la détention. Pas plus que ceux, d’ailleurs, qui sont responsable du décès en milieu carcéral de Peio Mariñelarena.
Ceux-là sont toujours en poste.

Peio Mariñelarena militant indépendantiste et socialiste basque mort en détention

Il nous faut nous souvenir des nôtres, car il ne faut attendre ni excuses, ni regrets des « démocrates français » de service, ceux-là, par leurs silences complices cautionnent l’existence d’une juridiction qui protège leur République à grands coups d’isolement carcéral, de maltraitances diverses, de destruction psychique, d’éloignement, de désespoir et de dizaines d’années d’enfermement.
C’était l’un des nôtres. Bien que dans la lutte pour la liberté, il n’y ait ni héros ni martyrs… juste des camarades, moi, je m’en souviens.

Gaël Roblin
Prisonnier politique breton
La Santé, 22.03.01
(texte publié dans le Kannadig du premier trimestre 2001 de Skoazell Vreizh)

La campagne pour la libération de la prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes malgré son état de santé s’élargit. Au Pays Basque elle sera au coeur des manifestations de Bilbo et Baiona (Bayonne) qui auront lieu le 09 janvier pour les droits de l’ensemble des centaines de prisonniers politiques Basques. Jean-Jacques Lassere sénateur et président ( Modem) du conseil départemental des Pyrénées Atlantiques s’est adressé à Manuel Valls pour exiger lui aussi sa remise en liberté.

Parallèlement en Bretagne de très nombreux élus , notamment de la ville de Rennes qui préside au conseil de surveillance du CHU auquel Lorentxa ne peut accéder se sont associés à  une initiative soutenue par des forces politiques diverses , dont la Gauche Indépendantiste, pour réclamer sa remise en liberté. D’autres élus du conseil régional ou du département du Finistère ou de Loire-Atlantique aussi.

Le 14 janvier prochain un tribunal parisien statuera sur le sort de Lorentxa Guimon, peut-être mettra-t-il sa décision en délibéré. Dans ce cas tenez vous prêts, comme en cas de refus, à participer aux nouvelles initiatives de solidarité qui émergeront notamment en Bretagne.

Le prochain rendez vous aura lieu samedi 9 à Rennes , Gare Sud, devant la prison des femmes, à 11H pour rendre public le manifeste suivant:

Si votre orga/collectif/syndicat veut s’y associer il est encore temps.

Liberté pour LORENTXA GUIMON !

La prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes est gravement malade et libérable.
Arrêtée en 2003, elle a été condamnée à 20 ans de prison et peut bénéficier de la liberté conditionnelle depuis 2014. Le 24 novembre 2015, les juges lui ont accordé la liberté conditionnelle en faisant état notamment de son état de santé et elle aurait pu être libérée le 17 décembre suivant. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision comme il le fait systématiquement dans le cadre de procédures « antiterroristes ». Une nouvelle audience aura lieu à la cour d’appel de Paris, le 14 janvier prochain.
La détenue basque est atteinte de la maladie de Crohn depuis 1991 et sa maladie a atteint un stade très avancé.
Cette maladie inflammatoire chronique du système digestif nécessite un suivi médical rigoureux incompatible avec sa situation de détenue. L’état de la jeune femme s’aggrave significativement depuis septembre 2014. Au vu de son état de santé « catastrophique », son avocate et sa famille ont demandé une expertise médicale.
Les conclusions sont sans appel : l’aggravation de son état et les difficultés quant à son suivi médical sont liés à sa détention. Le 24 novembre dernier, L. Guimon a été hospitalisée d’urgence, fait rare pour un détenu. A cette occasion, des rendez-vous médicaux ont été programmés. La plupart ont dû être annulés car « tout déplacement de la patiente implique l’intervention du GIGN ou du RAID, ce qui entraîne des annulations de dernière minute dans le cas où ces groupes policiers ne sont pas disponibles ». Ces retards et ce manque de suivi médical n’arrangent en rien son état déjà grave. Lorentxa Guimon et sans doute d’autres détenues voient donc leur santé mise en danger en raison de l’état d’urgence.

Depuis, elle a réintégré sa cellule à Rennes dans les mêmes scandaleuses conditions.

Les organisations syndicales et politiques et élues rennaises et d’autres communes en Bretagne exigent , comme de nombreuses personnes et organisations au Pays Basque , la remise en liberté immediate de Lorentxa Guimon.
Elles vous convient à une conference de presse samedi 09 janvier à 11h devant la prison des femmes à Rennes ( Gare Sud ) .

Premiers signataires :
Partis : NPA 35, Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance ), les Jeunes Ecologistes, Parti de Gauche 35, Alternative Libertaire,
Elues et personalités : Valérie Faucheux ( élue Ensemble-FdG à la Ville de Rennes), Jean Paul TUAL, Conseiller Municipal de Rennes, PG 35, Yannick Le Gargasson, Conseiller Municipal et conseiller métropolitain de Rennes PG35, Anna Sohier (élue UDB à la Ville de Rennes), Jean-Marie Goater adjoint élu EELV à la Ville de Rennes ) ,Laurent Hamon (élu EELV Conseiller municipal et Conseiller métropolitain de Rennes),Matthieu Theurier et Gaëlle Rougier, co-présidents du groupe des élus écologistes à la Ville de Rennes (EELV), Lena Louarn ( Vice présidente au Conseil Régional de Bretagne en charge la politique linguisitique ), Matthieu Guillemot (conseiller municipal NPA de la ville de Carhaix et conseiller communautaire de Poher communauté ) , Christian Troadec ( maire MBP de Carhaix et conseiller départemental du Finistère ), Primael Petit ( conseiller municipal anticapitaliste et indépendantiste ville de Saint Herblain ), Charlie Grall et Fabrice Cadou ( president et membres du conseil d’adminstration de Skoazell Vreizh/Secours Breton ) , Gael Briand (rédacteur en chef du Peuple Breton), Nil Caouissin porte-parole de l’UDB, Gael Roblin ( ex détenu politique breton )….
Syndicats et collectifs : Sud Education Rennes, Sud Rail Rennes, Solidaires EtudiantEs, Gast ( Collectif feministe), Euskal Herriaren Lagunak Breizh.( Comité Breton de Solidarité avec le Pays Basque ), SLB…

Images de la manifestation et interview de Gael Roblin (3ème sur la liste NPA/Breizhistance aux Européennes) à propos de la candidature d’Enguerrand (prisonnier politique, 11ème sur la liste), du programme, des alliances avec le NPA, etc.
Lecture de la lettre de prison d’Enguerrand par sa compagne Maeva, puis prise de parole de Sandra Cormier du NPA (2ème sur la liste) et d’Annaïg, l’une des organisatrices de la manifestation et membre du Comité de soutien à Enguerrand (soutien.enguerrand@riseup.net).

Atersadenn Gael Roblin e brezhoneg e Naoned e-pad manifestadeg kengred gant ar re toull-bac’het ha gloazet d’an 22/02.

Enguerrand, jeune nantais et papa de 23 ans, militant et opposant au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, a été condamné à un an de prison ferme suite à la présence de son ADN sur un fumigène lancé lors de la manifestation anti-aéroport du 22 février à Nantes. Près de 200 personnes ont été blessées lors de cette manifestation, dont certains gravement, et près d’une vingtaine ont été inculpés. Enguerrand est un candidat présenté par la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) sur la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, en lice pour les élections européennes. Il nous écrit de sa cellule pour nous faire par de son engagement.

enguerrand

“Depuis le 1er avril, je suis entre quatre murs pour avoir répondu à la brutalité policière d’une force hallucinante qui s’est abattue sur la manifestation du 22 Février. Les procès qui s’en sont suivi, dont le mien, poursuivaient le même objectif que les agissements policiers du jour même.

Cet objectif c’est celui de nous terroriser pour mieux pouvoir briser les luttes. Quand un flic mutile ou qu’un juge emprisonne, au-delà des premiers concernés c’est toutes celles et ceux qui luttent qui doivent être amenés à penser que le prochain pourrait être eux et qu’ils feraient mieux de rentrer sagement chez eux. Il faut nous faire taire !

Si j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rejoindre la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c’est avant tout pour montrer, malgré la prison ou l’interdiction de manifester pendant 3 ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairais pas.
Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d’un réel changement passant par les urnes. L’histoire nous a démontré que c’est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de force entre les peuples et leur gouvernants qu’ont toujours émergé les progrès sociaux.
Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias – ne serait-ce qu’un court et bref instant – à sortir de leur partialité permanente, permettant à d’autres voix de s’exprimer.

Alors que l’Europe devrait s’employer à la transition énergétique et agricole, à l’harmonisation et à la hausse des niveaux de vie des européennes et des européens, elle s’évertue aujourd’hui à briser les services publics et casser la réglementation du travail. Aujourd’hui elle permet à des multinationales de détruire la nature et de bétonner nos terres nourricières alors que nous ne cessons d’importer de plus en plus de denrées alimentaires.
Quand on ose protester, les mouvements sociaux sont systématiquement réprimés. Plus le temps passe, et plus les polices s’arment et se militarisent, ressemblant au fur et à mesure à des escadrons servant on ne sait quel régime autoritaire. Partout en Europe les luttes sont durement réprimées, avec leurs lots de blessés et d’incarcérés. Si les luttes environnementales, comme à Notre-Dame-des-Landes, au Val de Suza en Italie ou en Chalcidique en Grèce*, subissent une répression particulièrement forte, c’est que le nombre de personne y participant est important. La concentration géographique permet alors à la police de s’en servir comme laboratoire de la répression et du maintien de l’ordre. Expérimentation qui servira ensuite à réprimer plus encore les mouvements sociaux de masse plus « classiques ».

Si l’UE et ses Etats membres versent dans l’autoritarisme, certains de ses opposants n’offrent de perspectives plus réjouissantes. Le rejet de la politique de l’UE devrait se traduire, si l’on en croit les « sondocrates », par une vive poussée du FN dans l’Etat Français et des partis aux idées réactionnaires, islamophobes ou antisémites ailleurs en Europe. Ces partis n’offrent en réalité rien d’autres qu’un « national-capitalisme », un retour à l’ordre moral et à une politique des plus austère et autoritaire.

C’est pourquoi il convient de défendre un programme de rupture avec le fonctionnement actuel de l’UE, pour ne pas laisser aux fascistes le titre « d’unique opposant à l’U.E. » implantant plus encore leurs idées racistes et xénophobes.

SOLIDARITÉ AVEC TOUTES CELLES ET CEUX ENFERMÉS POUR LEURS IDÉES, AUX BLESSÉS, MUTILÉS, ASSASSINÉS PAR LA POLICE PARTOUT DANS LE MONDE !

Ken ar c’hentañ !”

*lutte contre la construction de la ligne LGV Lyon-Turin et contre une exploitation minière en Grèce.

 

Pour lui écrire :

Delanous Enguerrand Ecrou 59694
Rue de la Mainguais
BP 71636
44316 Nantes CEDEX 3

Pour le soutenir (financièrement) contacter son comité de soutien :
soutien.enguerrand(AT)riseup.net