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Pour la troisième année consécutive, la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous pour son université de rentrée à Plougonver, au Dibar, au sud de Guingamp. Mais aura des déclinaisons Rennaises et Nantaises dans les jours précédents et suivants.

C’est un moment pensé pour se former et échanger dans la perspective de traduire en pratiques concrètes par la suite dans notre militance les thématiques évoquées lors de ces journées.

Les débats se déroulent en assemblées ouvertes, et sont ouverts aux sympathisant-e-s et curieux/curieuses ou même membres d’autres organisations.

Voici les grandes lignes de ce rendez-vous, des modifications sont susceptibles d’intervenir.

C’est bien sur la Gauche Indépendantiste Catalane notre invitée d’honneur en raison de la tenue du référendum du premier octobre en Catalogne sud. Mais le programme ne saurait se résoudre à cette seule thématique. On y parlera surement aussi de la rentrée sociale, des initiatives pour la réunification de la Bretagne et de la campagne de solidarité avec le Rojava Révolutionnaire… en français et en breton !

Vendredi 22 septembre :

• 19h : Accueil et apéro d’inauguration en présence de la délégation catalane.

• 20h30 : Projection du documentaire “Entre deux sexes” de Régine Abadia en présence de Vincent Guillot, militant de la cause intersexe et porte-parole de l’Organisation internationale des intersexes qui animera un échange sur les persécutions hétéronormatives et intersexophobes.

Samedi 23 septembre :

• 11h : Rencontre avec Vivian Petit auteur de “Retours sur une saison à Gaza“. Ce militant internationaliste nous présentera pour la première fois en public son ouvrage sur la Palestine où il a séjourné.

L’une des forces du texte de Vivian Petit est de se situer au carrefour entre le témoignage personnel, la chronique de la vie quotidienne à Gaza et la mise en perspective politique. Ni simple carnet de bord, ni texte d’analyse déshumanisé, ni tentative présomptueuse de dresser un « portrait » de Gaza et de ses habitants, le livre de Vivian opère des allers retours entre la France et Gaza, entre l’individuel et le collectif, entre la petite et la grande histoire.” nous dit Julien Salingue auteur de la préface. 

• 13h : Repas populaire.

• A partir de 14h : Rencontre avec les militants d’Universitats per la Republica et d’Arran qui viennent de Catalogne. Les premiers interviendront sur le campagne en cours dans les universités pour garantir la tenue du référendum en Catalogne malgré les pressions de Madrid. Universitats per la Republica est une plateforme juvénile qui rassemble des jeunes de divers sensibilités. A 15h30 les militantEs d’Arran, organisation de jeunesse de la Gauche Indépendantiste animeront un atelier sur la l’auto-organisation de la jeunesse indépendantiste Catalane et leurs actualité militante (campagne contre le tourisme, référendum, et municipalisme aux coté de la CUP). Ce rendez-vous est animé par des jeunes indépendantistes bretons du collectif Dispac’h.

• 17h30 : Échanges avec le Collectif  Vérité  et Justice pour Babacar. Babacar Gueye a été tué par un agent de la BAC de Rennes 3 décembre 2015 (sous réserve).

• 19h :  Repas populaire.

• 20h : Prise de parole de la Gauche Indépendantiste.

• 21h :  Concert avec : LDT, Les Derniers Trappeurs (anarcho trap bolcho sibérien guéringrad) / Dieub Steppers sound system dub / Bass Tension, sound system electro… (Prix libre).

Dimanche 24 septembre :

Rendez-vous à Midi dans le bourg de Treglamus pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple Catalan. Casse-croute et animations au sommet.

L’entrée est libre, le camping possible, le bar est fermé pendant les débats, la vente de stupéfiants interdite, les comportements violents et oppressifs bannis. Restauration sur place.
Tous le week-end : tables de presse, espace librairie…

Diwar ginnig dizalc’hourien ha dizalc’hourezed an tu-kleiz ez eus bet skrivet ur galv kensinet gant un toullad frammoù all da zibuniñ war diazezoù enebgapitalour , gwregelour hag enebfaskour e Naoned e dibenn miz Gwengolo. Sed aze ar galv skrivet ha skignet gante.

D’an 30 a viz Gwengolo e Naoned e vo ur vanifestadeg evit ma vo adunvanet Breizh. A vloaz-da-vloaz eo deuet ar manifestadegoù evit an adunvanedigezh da vezañ nebeutoc’h-nebeutañ politikel o gerioù stur. Ar gevredigezh e-karg eus o aozadur he deus kavet gwelloc’h mont war-zu an istor hag an identelezh gant e gerioù stur e plas lakaat an demokratelezh hag ar gwir d’en em dermeniñ e kreiz ar stourm.

E 2016, en ur nac’hañ kondaoniñ en a-raok perzhiadur an tu-dehoù pellañ er vanifestadeg, evel e veze graet ingal, ar gevredigezh Breizh Unvan he deus roet tu da stourmerien Adsav mont pell ganti. Taget zo bet beajourien an trawmway gant saludadennoù nazi, kemeret en deus perzh ivez un tropellad faskour er vanifestadeg dindan anv « Yaouankiz Breizh », peadra da lakaat ul lodenn eus ar vanifesterien da guitaat an dibunadeg.

Pa vez er mare-mañ stourmerien an tu-dehoù pellañ o tagañ muioc’h-mui, en un doare feuls, meur a hini er gevregedigezh vreton, e embannomp sklaer n’o deus nag ar bobl nag al labourerien eus Breizh netra da c’hortoz digant an tu-dehoù pellañ a dreuzgas mennozhioù dispellaus eus an identelezh vreton.

N’hon eus netra da c’hortoz ken nebeut all digant ar bolitikourien a vez o tibuniñ an eil goude egile war leurenn Breizh Unvan. Barrek int da c’hoari gant arouezioù evit adtapout ha treitouriñ hor stourmoù evit mad o buhez politikel pa n’int ket na youllek na gouest da lakaat da dalvezout ur c’hemm ensavadurel e Breizh.

Evel e vez gwelet gant ar stourmoù e Breizh (a-enep ar raktresoù mengleuz, a-enep aerborzh Kernitron-al-Lann), ar stourmoù etrevroadel e Kurdistan, Katalonia, Chiapas, Euskal Herria, en trevadennoù gall…. e vimp trec’h gant hon aozadur deomp-ni.

O kemer harp war ar skouerioù-se e weler eo gant hon aozadur deomp-ni hag oc’h ober gant an en em dermeniñ e vez lakaet da dalvezout doareoù all d’ar sistem kapitalour ha disokial. An doareoù all-se a lakao da gemm an darempredoù a c’halloud, da cheñch al lojik a surentez ha moustrus, da wareziñ hon endro hag hor frammoù buhez, d’en em zizober eus ar c’hreizennerezh gall hag e doare da unaniñ an holl.

N’hon eus ket ezhomm a bennoù bras evit ma vo lakaet an dud a vev e Breizh d’en em zieubiñ. Deomp-ni d’en em aozañ ha d’ober evit ma vo ur c’hemm ensavadurel. Ur c’hemm ensavadurel evit adunvanedigezh ar vro, ur c’hemm ensavadurel ha grogo da lakaat da dalvezout doareoù politikel all, doareoù sokial all, doareoù ekonomikel all, doareoù endro all, e Breizh hag e pep lec’h.

Galvet oc’h neuze da zibuniñ gant an ambroug enebgapitalour unvan d’ar sadorn 30 a viz Gwengolo e Naoned.

Sinet betek bremañ gant : Action Antifasciste Nantes, NPA, Action Antifasciste Saint-Nazaire, Nantes en Résistances, Gauche Indépendantiste Bretonne, Bro Duig enepfaskour/Pays de l’Aven Duig antifasciste

L’an dernier, la traditionnelle manifestation de Bretagne Réunie avait été l’objet de fortes polémiques suite à la présence en son sein pour la première fois d’un fort groupe d’extrême-droite composé de membres d’Action Française, Adsav, Identitaires, Renouveau Français. Nous écrivions ceci :

La direction de Bretagne Réunie sous couvert d’apolitisme a fait fuir des mobilisations pro réunification de larges secteurs progressistes et démocrates. En réalité c’est cette direction partiellement vendue à la frange la plus extrême de la droite locale, tout en prétendant être non partisane, qui a permis encore une fois à des politiciens professionnels de venir vendre leur soupe électoraliste sans perspective pour faire progresser l’idée du droit à décider en Bretagne et qui a laissé rentrer, en connaissance de cause, des néo-fascistes dans une manifestation pour la démocratie.

Depuis, Bretagne Réunie s’est doté d’une nouvelle direction qui refuse clairement dans son appel à manifester le 30/09 prochain à Nantes la présence de l’extrême -droite. Nous nous en réjouissons.

Par ailleurs, à l’initiative de la Gauche Indépendantiste, deux réunions ont eu lieu en pays Nantais pour initier un regroupement anticapitaliste pour ce 30/09. C’est sur ces bases clairement antifascistes que 4 formations et collectifs appellent à y participer pour également refuser de laisser la rue bretonne au personnel politique parisien libéral qui n’a jamais œuvré pour l’exercice du droit à l’autodétermination, et pour rappeler le lien entre combat breton et luttes sociales et environnementales.

Voici ci-dessous le texte d’appel de cette initiative. D’autres collectifs sont en discussion pour la rejoindre.

La Gauche Indépendantiste.

30 septembre 2017 à Nantes :

Manifestons pour une Bretagne réunie et anticapitaliste !

Le 30 septembre prochain aura lieu une manifestation à Nantes pour la réunification administrative de la Bretagne. Au fil des années, ces rassemblements légitimes ont été marqués par une dépolitisation croissante des mots d’ordre. L’association organisatrice préférant l’agitation de thèmes tournés vers la justification historique et identitaire, plutôt que d’axer le combat sur son caractère démocratique et notre droit à l’autodétermination.

En refusant de condamner préalablement la participation de l’extrême droite, comme cela était traditionnellement le cas, l’association Bretagne Réunie a prêté le flanc à des débordements inacceptables. Militants d’Adsav agressant des passager-e-s du tram avec des saluts nazis, présence au sein de la manifestation d’un cortège fasciste sous l’étiquette « Yaouankiz Breizh », ont amené l’année dernière une partie des participant-e-s habituel-le-s a quitter le défilé.

Alors que les militant-e-s d’extrême droite multiplient ces derniers temps les agressions violentes contre de multiples composantes de la société bretonne, nous réaffirmons avec force que le peuple et les travailleurs-ses de Bretagne n’ont rien à attendre de ces derniers qui véhiculent des conceptions excluantes de l’identité bretonne.

Nous n’avons rien à attendre non plus des politicien-ne-s qui se succèdent chaque année à la tribune de Bretagne Réunie. Elles et ils agitent des symboles qui témoignent plus de leur art à récupérer et trahir nos luttes au profit de leur carrière plutôt que leur volonté et capacité à provoquer un véritable changement institutionnel en Bretagne.

Comme le montrent les luttes bretonnes contre les projets miniers ou l’aéroport, ou les luttes internationales au Kurdistan, au Chiapas, en Catalogne, au Pays Basque, dans les colonies françaises… C’est notre auto-organisation et la pratique de l’auto-détermination qui permettront de mettre en place les alternatives à l’ordre capitaliste et antisocial actuel, qui amèneront à renverser les rapports de domination et la logique sécuritaire et répressive, à protéger notre environnement et nos cadres de vie, à nous défaire du centralisme français et de son caractère uniformisant.

Nous n’avons pas besoin de chef-fe-s pour permettre l’émancipation des personnes vivant en Bretagne. Il nous revient de nous organiser et d’agir nous-même pour une rupture institutionnelle en faveur de l’unité bretonne, engageant la mise en place des alternatives politiques, sociales, économiques et environnementales nécessaires, en Bretagne et partout ailleurs.

Nous vous appelons donc à rejoindre le cortège anticapitaliste unitaire le samedi 30 septembre prochain à Nantes pour ne laisser aucun espace à l’extrême-droite et affirmer la complémentarité de nos luttes.

Premiers signataires : Action Antifasciste Nantes, NPA, Action Antifasciste Saint-Nazaire, Nantes en Résistances, Gauche Indépendantiste Bretonne, Bro Duig enepfaskour/Pays de l’Aven Duig antifasciste.

Le collectif Douar Didoull organise pour la deuxième année consécutive le « Festival des luttes / Gouelioù ar stourmoù ».

Les projets miniers ici et ailleurs ne sont plus que jamais au cœur de l’actualité devant le refus du nouveau gouvernement d’abroger à ce jour les différents permis.

Pendant 3 jours, les 21-22-23 juillet 2017, des collectifs / associations opposés aux projets miniers et à d’autres projets inutiles imposés se retrouveront sur le site du Dibar à Plougonver (22) pour un riche programme alliant conférences, débats, concerts, fest-noz.

Restauration et camping durant les 3 jours.

Voir le programme complet en cliquant ici.

 

 

 

Aozadurioù politikel ha sindikadoù a bep seurt eus ar Stad C’hall o deus divizet en em gavout hiziv (lun 19 a viz Even) da c’houde eil tro an dilennadegoù er Parlamant. C’hoant o deus en em gavout er straedoù evit stourm a-enep da gemennadurioù gouarnamant Macron a vo implijet evit distruj gwir al labour hep tabut ebet er Parlamant. An aozadurioù a zo bodet asambles dindan an anv “Talbenn Sokial“.

 

Un destenn bet skignet tro-dro Gwengamp a vo tu deoc’h lenn amañ dindan.

 

Setu amañ listenn an darvoudoù kinniget e Breizh a-bezh evit an 19 a viz Even :

  • Roazhon : 5e00, plasenn ar republik
  • Sant-Brieg : 6e00, skwar Allende
  • Gwengamp : 6e00, plasenn an Ti-Kêr
  • Brest : 6e00, sal ar sindikadoù, bali Georges ClémenceauUL CGT Gwengamp
  • Sant-Nazer : 6e30 plasenn Amerika Latina
  • Naoned : 6e00, plasenn Bouffay
  • An Oriant : 6e00, plasenn Aristide Briand
  • Lannuon : 6e00, plasenn an Ti-Kêr

 

Kemennadurioù adalek miz Gouere ?
Macron a gerzh war ar parlamant ha kod al labour.

Dalc’homp penn !

Abalamour da betra e vijee dleet deomp leuskel amzer da vMacron ? Na c’hortozer ket pa vez kaoz eus distruj ar postoù-labour hag ar goproù, evit ar re vresk pe dilabour, evit ar re hep lojeiz pe dibaper…Muioc’h evit biskoazh ez eomp « war vale » war-du an diskar sokial ! Petra zo kaoz e vije dleet deomp gortoz hep ober mann ebet ? Petra zo kaoz e vije ret lezel ar plas d’an tu-dehoù pellañ ?

 

Gwir eo eo bet dilennet Macron enep da Le Pen, met evit an dro gentañ gant e brogram en doa dastumet 8 528 585 mouezh war un hollad a 35 737 724 a dud bet o votiñ. Ar program ? Nebeutoc’h a barlamant, nebeutoc’h c’hoazh a bouez gant dezveg al labour, muioc’h a Uber hag a vreskted. Pres zo war Macron setu ma ra gant prosezadur ar c’hemennadurioù. Petra zo e scenario ar gemennadur gentañ ?

Pep tra zo prest evit miz Gouere. Petra zo e-barzh ?

  1. Astenn ar brioriezh d’an emglevioù dre embregerezh. Lezenn El Khomri (diwar-benn al labour) a roe an aotre d’en ober evit hirder an amzer labour. An implij, ar goproù hag an aozioù labour a vo en emglevioù ivez.
  2. Kendeuzet e vo ensavadurioù dileuriañ an implijidi (KE, DI, PYSAL)
  3. An dic’haouioù e kenkaz e vezer ezfredet en un doare nann reizh a vo stanket d’ur serten live. Un taol fall eo evit lezvarn ar Prud’hommes, ur prof eo a-benn reiñ an tu d’an implijerien da skarzhañ prim al labourien.

Peseurt mod e vo graet gant al lezenn engwiriadur evit ren dre gemennadurioù ?

  1. Ober vann da gaout un eskemm sokial gant ar sindikadoù
  2. Ha goude se e c’hello ar gouarnamant embann ur gemennadur. Engwiriet e rank bezañ gant ar parlamant hervez mellad 38 ar vonreizh. Lakaet da reolennoù ez eo ar c’hemennadurioù a vo talvoudus kerkent a beurwiriekaet gant ar parlamant.

 

Petra zo kaoz e fell d’an talbenn sokial sevel ur stourm gant an holl,gant ar muiañ a dud posubl ? Abalamour da betra e rankfe ar pal se bezañ un doare da lakaat an holl sindikadoù da labourat asambles ?
Pouezus meurbet eo ar gemennadur gentañ. Ma c’hell Macron ober al lezenn evel ma karo ez ay betek penn o tiskar ar gounidoù sokial bet tapet dre ar stourmoù sokial hag ar c’henskoazell. Hag e-keit se eo laouen tre ar MEDEF/EAEG.
Galv diazez an talbenn sokial a oa e bal kenderc’hel gant ar stourm enep d’al lezenn labour ha d’ar waskerezh, ha setu amañ e-barzh ar vro e c’halvomp hiziv an deiz :

D’en em vodañ d’al lun 19 a viz Even da 6e noz dirak ti-kêr Gwengamp.

 

Kinnig a reomp da aozañ ar stourm o klask lieskementiñ ar c’hengerc’hioù , an doareoù stourm, ar bodadegoù, ar manifestadegoù, hep ankouaat an emvodoù-meur en embregerezhioù hag er melestradurezhioù.Pres zo warnomp, dav eo en em aozañ en un doare lec’hel e pep lec’h ma c’heller sevel ur c’heñver-nerzh.

Deus un tu all e faot deomp adlâret e nac’homp ar gwask direizh a zo bet hag a bad, setu ma c’houlennomp ma vo distaoliaet an 2000 den bennak bet barnet ha kondaonet evit o stourm enep al lezenn labour ha lezet da vont diouzhtu ar Roazhoniz zo toullbac’het c’hoazh.

Sinet gant : UL CGT Gwengamp, Solidaires Gwengamp, CNT 22, France Insoumise Gwengamp, NPA Gwengamp, Breizh O Stourm, PCF-Talbenn an Tu-kleiz.

Le 13 juin en soirée, Olivier Allain — candidat Macroniste aux législatives et représentant du lobby productiviste agricole au Conseil Régional de Bretagne — annonçait une suspension de la prospection minière par la société Variscan en Bretagne qui elle dément. Nous en prenons bonne note. Toutefois, la prudence reste de mise et comme le souligne les collectifs d’opposants seule l’abrogation pure et simple de tous les permis de recherche ou de simples carottages accordés à Variscan sur l’ensemble de la Bretagne historique (il existe un projet aux alentours d’Abbaretz en Loire-Atlantique) ou d’autres sociétés comme SudMines ou SGS France SAS dans le secteur de Lopérec (29) pour la recherche d’or,  sera pour tous les opposants le signe d’une victoire définitive.

Malgré tout, l’annonce de Olivier Allain marque une inflexion du pouvoir face à la mobilisation multiforme des opposants  contre les PERM de Loc-Envel, de Merleac ou de Silfiac. Nous en tirons trois conclusions à rappeler en cette période électorale :

  • C’est bien la mobilisation des opposants hors du calendrier électoral qui a permis d’informer la population et de mobiliser contre ces projets nocifs. C’est la participation active des associations et collectifs d’opposants qui à permis cette inflexion et en aucun cas elle ne saurait être attribuée à un quelconque ministre parisien ou à candidat à la députation. La volonté assumée de certains à s’opposer physiquement aux éventuels travaux de forages a été déterminante. Nous les remercions chaleureusement pour leur action qui semble porter ses fruit en bloquant un projet inutile à la majorité et aux services d’une minorité de capitalistes !
  • C’est bien le recours à des pratiques bousculant la légalité par les communes concernées qui ont eu recours sur la zone de Loc-Envel à des arrêtés municipaux pour interdire le survol de leur communes par des hélicoptères de Variscan qui a souligné l’absence de souveraineté décisionnelle des populations concernées pourtant majoritairement opposées au projet.
  • Le président de Région Loig Chesnais-Girard rappelle que c’est l’état qui a la compétence de l’abrogation, sur ce point il a raison, et cela souligne clairement le profond déficit démocratique français ultra-centraliste qui prive les bretons du droit de décider de ce qui se passe en Bretagne. Cela prouve bien que les luttes contre les nombreux projets portant atteinte à notre environnement en Bretagne ne trouveront pas de débouchés politiques durables sans poser la question du droit à l’autodétermination du peuple breton.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : Gael Roblin

Vendredi 12 mai, le tribunal de Guingamp a relaxé les quatre inculpés de Plouaret poursuivis pour avoir prétendument bloqué des trains dans cette commune en mai et juin dernier contre la loi travail.

Lors de l’audience, ils ont demandé à s’exprimer en langue bretonne ce qui leur a été refusé malgré les demandes de leur avocat, Maitre Larzul qui a cité la constitution française, la déclaration des droits de l’homme, la Charte Européenne des Langues minoritaires et d’autres textes internationaux, sans oublier l’inoubliable poème de Gilles Servat “Crachat”.

Guillaume, Yoan, Kaou et Gael ont donc choisit de ne pas s’exprimer en français à l’audience. L’accusation ne reposait que sur une photo de presse relative à un blocage et les identifications faites par les gendarmes, en toute objectivité bien sur… Même le procureur n’a pu que reconnaître la vacuité des charges pour l’ensemble des actions et n’a pas caché sa gène en ne requérant que 1 mois avec sursis et 500 euros d’amende pour chacun.

Dans la salle comme dans la rue le soutien aux prévenus était présent et bien argumenté. Ainsi, Lamine Ndiaye élu de Graces, Cindirella Bernard élue PCF à Begard, Gerard Kernec maire du Vieux-Marché, Jean-Do Robin conseiller pédagogique à la retraite et Erwan Chartier historien ont rappelé l’engagement des prévenus au service de la population dans tous les aspects de leur militantisme, tout en disant que bloquer la gare de Plouaret est une sorte de tradition locale pour s’opposer à toute les décisions imposées par Paris qui peuvent dégrader nos conditions de vie.

La CGT, le NPA, Sud Rail et de nombreux anonymes étaient présents dans la salle et devant le tribunal de Guingamp pour exiger la relaxe.

Les camarades après la relaxe.

Maitre Larzul s’est donc chargé de lire une traduction de la déclaration des prévenus que nous reproduisons :

 

Chacun de nous est au fait des actions de blocage de train qui ont été menées par des militants de l’appel de Plouaret et contre la loi travail en mai et juin dernier. Des blocages similaires, dus au mouvement social ont aussi eu lieu dans d’autres zones de l’état.

Nous sommes solidaires de ces mouvements . Nous rappelons que la loi travail nous a été imposé par le gouvernement avec l’utilisation du 49.3, processus anti-démocratique.Nous réfutons pourtant notre présence physique sur les rails à Plouaret pendant le mois de mai et juin 2016. Aucun de nous n’était présent le 19 mai, date pour laquelle figure une photo dans le dossier. Nous nous interrogeons sérieusement quant au processus d’identification.

Nous attendons des explications sur les vraies raisons qui amènent à la convocation arbitraire de quatre personnes quand l’objet de cette procédure vise clairement un mouvement social en son entier. Nous avons le sentiment d’être visés pour l’ensemble de notre engagement politique, voir culturel et syndical. Le but n’est-il pas de décourager toute action de protestation en mettant en avant les sanctions possibles ? Nous observons que la quasi totalité des faits faisant l’objet de plaintes de la SNCF justifiant le procès et pour lesquels nous sommes poursuivis aujourd’hui n’ont même pas été évoqués lors des interrogatoires en gendarmerie. Nous sommes poursuivis sur la base d’une photo de presse et de l’identification qu’en ont faites des gendarmes et personne d’autres. Et nous avons été interrogé sur notre éventuel appartenance à un mouvement légal.

Notre droit fondamental à un procès juste et équitable ne nous semble pas respecté puisque nous devons répondre de faits sur lesquels nous n’avons pas été interrogés pendant le simulacre d’enquête.

Notre droit fondamental à un procès juste et équitable ou nous puissions nous exprimés librement dans la langue de notre pays, celle de notre coeur, de nos familles et de nos activités professionnelles n’est pas garanti puisque nous n’avons pas le droit de nous exprimer ici en breton.

 

Le droit fondamental des millions de salariés et précaires à être entendus dans le cadre d’un processus démocratique lors du passage en force de la loi travail n’a pas été garanti malgré les journées de grèves et de manifestations.

 

Nous sommes poursuivis pour faits de grève le 19 mai et avoir appelé au blocage de l’économie. Nous en sommes très fiers. Que représente le blocage d’un train quelques dizaines de minutes par rapport aux ravages des politiques néolibérales et de la loi travail adoptée sans débat dans le quotidien de millions de salariés  ?

 

Aucun mouvement social n’a jamais été victorieux sans bousculer la légalité et désobéir collectivement

Nous ne sommes pas jugés pour l’avoir fait mais pour le penser et l’avoir affirmer.

Le président n’a pu que prononcer la relaxe applaudie par les camarades présents. Le soir plus de 250 personnes sont venus fêter ça au Dibar à Plougonver.

La campagne de solidarité rondement menée a suscité beaucoup d’articles de presse et de prises de postions jusqu’au parlement européen.

Enfin, le résultat de procès sonne comme un encouragement aux opposants locaux à la loi travail et au nouveau pouvoir parisien, un encouragement à continuer à converger et à construire la résistance.

Nous invitons à faire parvenir vos dons à Skoazell Vreizh qui a pris en charge les frais d’avocat (3000 euros).

 

A la veille de la venue de François Hollande en Bretagne, le Mouvement Bretagne et Progrès de Christian Troadec, l’Union Démocratique Bretonne, et la Gauche indépendantiste l’interpellent sur le sort d’un militant détenu d’ETA gravement malade et des prisonnières politiques basques détenues à Rennes.

Communiqué de presse

A l’occasion de la venue de François Hollande à Guingamp dans le cadre d’une visite privée ce 21 avril, des organisations politiques bretonnes souhaitent attirer son attention sur le sort d’un détenu politique Basque, Oier Gomez, dont le pronostic vital est engagé. Actuellement incarcéré à Paris, les médecins prônent une suspension de peine car il est atteint d’un cancer et que son espérance de vie est de six mois. La décision pour cette suspension est attendue lundi. Nous avons pris bonne note des regrets exprimés par Jean-Jacques Urvoas concernant le manque d’alternative à la détention, nous souhaitons que MM Hollande et Urvoas qui arrivent en fin de mandat profitent de leurs dernières semaines à Paris pour œuvrer concrètement à la libération effective de Oier Gomez et de tous les détenus politiques basques malades. Nous souhaitons également que soit enfin mis en place un processus de rapprochement des détenus liés à l’organisation politique basque ETA dont le désarmement est effectif depuis le 8 avril. Cela pourrait concerner notamment quatre femmes incarcérées au CPF de Rennes, à près de 800 km de leurs familles, ce qui est contraire aux préconisations des instances européennes. Cela serait un pas concret en faveur de la paix dans le cadre de la nouvelle donne politique au Pays Basque.

 

Pour l’UDB : Nil Caouissin ; pour le MBP : André Lavanant ; pour la Gauche Indépendantiste : Gael Roblin.

Près d’une trentaine de personnes se sont réunies hier à Nantes en solidarité avec le peuple guyanais actuellement en lutte. Jonathan Guillaume a ensuite lu un texte pour la Gauche Indépendantiste Bretonne, dont voici la vidéo ci-dessous ainsi que la retranscription en fin d’article.

D’autres rassemblements auront lieu ce week-end en Bretagne :

 

Texte lu lors de la prise de parole
en solidarité avec le peuple guyanais en lutte

Si nous avons voulu occuper la rue même symboliquement aujourd’hui ce n’est pas seulement pour affirmer notre solidarité avec le peuple Guyanais mais aussi pour le remercier.
Sa mobilisation depuis le 25 mars en faveur de la justice sociale et d’un développement de la Guyane basée sur la satisfaction des besoins de la majorité du peuple révèle beaucoup d’évidences, et pour cela nous voulons remercier le peuple Guyanais dans toutes ses composantes.

– D’abord il rappelle que c’est le peuple en mouvement qui est le carburant de l’histoire, à un moment ou l’on nous sollicite pour aller choisir qui décidera à Paris pour l’ensemble des populations sous domination française. Si les revendications ne sont pas encore satisfaites, le peuple Guyanais fait bruyamment irruption pour redire que c’est par la lutte collective que l’on change l’ordre des choses. Si le gouvernement ne veut pas aller plus loin c’est surtout parce que cela pourrait donner des idées à d’autres à commencer à tous les autres peuples des territoires dit d’Outre-Mer de Martinique, de Guadeloupe, de Kanaky, de Polynésie, de la Réunion… et même pourquoi pas de Bretagne.

– Si le gouvernement est aussi bloqué c’est aussi parce que, comme le rappelle l’assemblée des peuples de la Caraïbe : « le libéralisme sauvage, le désengagement de l’état et les attaques contre les acquis sociaux font la loi, la vie continuera à devenir de plus en plus chère et les conditions de subsistance de plus en plus dures. D’autre part, la politique menée par les autorités françaises dans les territoires sous tutelle participe de leur vision impérialiste. On sait que ce sont ces pays qui donnent à la France un statut de puissance maritime mondiale et, pour ce qui concerne la Guyane, de puissance spatiale. Ils sont également la tête de pont pour sa pénétration diplomatique, commerciale et militaire dans notre région caribéenne. » et rappelle ainsi les secteurs progressistes de la métropole à la solidarité anti-impérialiste et anti-colonialiste qui fait défaut.

– Merci au peuple Guyanais d’avoir rappelé que la France est et reste un état colonialiste. Que c’est un état raciste, en Guyane comme ailleurs dans les prétendus territoires français d’outre-mer. Les blancs de la métropole monopolisent les emplois de qualités, pour les autres la racialisation des rapports sociaux a des conséquences très concrètes en termes d’accès à l’emploi, à la formation, à l’éducation, aux soins, à la sécurité…

– Même si les situations sont incomparables, en tant que Bretons et Bretonnes, nous comprenons parfaitement les revendications des populations autochtones contre les activités minières que le gouvernement de Paris essaye de nous imposer ici aussi, et bien sur toutes les revendications sur la diversité linguistique.

La colère de Cazeneuve suite aux excuses de sa ministre « au peuple Guyanais » est à rapprocher des prises de position d’Eric Ciotti, député de la frange la plus à droite des républicains sur la même question.

Le mouvement populaire guyanais révèle très concrètement que la France est un état plurinational, ceux qui refusent de le reconnaître tout en se prétendant antiraciste et anticolonialiste refusent de remettre en cause leurs privilèges de blancs.

Nous ne souhaitons qu’une chose : que les Guyanais obtiennent satisfaction et que leur colère, leur dignité, leur détermination soit contagieuse !

NOU BON KÉ SA !
TRAWALC’H !

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Trois rassemblements sont recensés dans les jours à venir en Bretagne en solidarité avec le mouvement populaire en Guyane. Nous vous invitons à y participer sur des bases anticolonialistes et internationalistes.

Voici sur quelles bases nous initions ou soutenons ces initiatives :

Depuis le 25 mars 2017, 37 syndicats guyanais se réunissent au sein de l’Union des Travailleurs Guyanais (UTG) et organisent une lutte sociale de grande ampleur.

Après une semaine de mobilisation le gouvernement français représenté par Ericka Bareigts (Ministre de l’Outre Mer) et Matthias Fekl (Ministre de l’Intérieur) annonce une promesse de 1,085 milliard d’euros versé par l’état pour “sortir la Guyane de la crise”. Cette proposition jugée insuffisante par le peuple aboutira à un appel à la continuité de la grève dans les semaines à venir.

Pour briser le silence et affirmer notre solidarité internationaliste en tant que Bretons avec le peuple Guyanais nous appelons à rejoindre les rassemblements mentionnés plus haut, et à en initier d’autres :

  • Pour la satisfaction des revendications du mouvement populaire en Guyane.
  • Pour affirmer le droit du peuple Guyanais à l’autodétermination.
  • Pour rappeler que l’on ne change pas la société en votant pour choisir nos maitres à Paris.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Bretagne en Luttes / Breizh O Stourm).