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Comité Zad de Rennes

Depuis l’automne, les menaces d’expulsions de la ZAD de Notre-Dames-des-Landes se multiplient : déclarations de Valls, procès de la nouvelle conserverie (la Noë Verte), appel d’offre pour le barreau routier, convocation au tribunal des habitants et exploitants historiques, réservation d’hôtels pour la police. Au lendemain des élections régionales et du basculement à droite des Pays de la Loire, son nouveau président Bruno Retailleau annonce ses velléités visant l’évacuation de la Zone. Nous répondons de concert avec lui que « cela fait des années que ce projet est enlisé, que les entreprises et les collectivités attendent que l’État se décide une bonne fois pour toutes » (ouest-france 15 décembre 2015) ! Il est temps de forcer le gouvernement à retirer définitivement le projet d’aéroport, de l’empêcher d’expulser la ZAD.

Face à ces menaces, un appel circule depuis la ZAD à bloquer la région, à se rassembler partout et à occuper les lieux de pouvoir en cas de tentative d’expulsion. Nombreux sont les comités et les collectifs de l’ouest et de toute la France à répondre à cet appel. Trois ans après l’échec de l’opération César, une nouvelle défense de la Zone est bel et bien en marche. La réponse sera ferme et de grande ampleur. Nous ne laisserons pas le gouvernement et Vinci écraser la ZAD.

D’une, parce que leur projet est stupide ; de deux parce que la ZAD est le symbole que les luttes refusant un monde dominé par l’économie peuvent être victorieuses ; et de trois parce qu’elle est une zone d’expérimentations prodigieuses de nouvelles manières de vivre et de s’organiser.

Depuis le comité ZAD de Rennes, nous avons décidé de ne pas attendre l’arrivée des gendarmes mobiles sur la Zone. Nous donnons rendez-vous le 6 février. Pour empêcher les expulsions, prenons dès maintenant les devants, lançons une contre-offensive !

Cette journée sera également l’occasion de nous opposer à l’État d’Urgence. Car sortir dans la rue est une façon de vaincre la peur et la paralysie que tente d’imposer le gouvernement. La clique à Hollande n’a pas trouvé d’autre manière pour continuer à gouverner que d’instrumentaliser les attentats du 13 novembre. En imposant l’État d’Urgence, il a voulu faire taire son opposition pendant la COP21. Ils ont procédé à des arrestations massives, des assignations à résidence et des interdictions de manifester. Il s’agissait d’un test et si nous ne réagissons pas dès maintenant, ils essaieront d’appliquer cette répression pour l’expulsion de la ZAD et les prochains conflits sociaux, ils normaliseront cette situation « d’exception ». Et tout comme nous nous opposons à l’aéroport, nous refusons le tournant sécuritaire et réactionnaire qu’impose l’État d’Urgence, la stigmatisation des personnes musulmanes et assimilées et le pouvoir quasi-total donné à la police, les exactions qu’elle commet.

Nous proposons de faire du 6 février une grande journée :

– pour la fin de l’aéroport et la victoire de la ZAD !

– donnant suite à la manifestation du 14 novembre à Landivisiau qui a réuni les collectifs en lutte contre les projets d’infrastructures dans le Finistère et la Bretagne

– contre l’État d’Urgence

Nous invitons tous les collectifs, groupes, personnes de Bretagne et de l’ouest qui se reconnaissent dans cette proposition à la rejoindre, se l’approprier, la signer et la diffuser.

Nous invitons toutes et tous à venir à cette journée de discussions, de banquet, de manifestation-carnaval fort de ses chars, musique, masques, peinture, affiches, banderoles, ou tout autre surprise pouvant égayer ce 6 février.

Et pour préparer les festivités, construire les chars, confectionner les masques etc. rendez-vous tous les week-ends à partir du 9 janvier de 10h à 20h. (lieu à définir) Une Assemblée du comité ZAD de Rennes aura également lieu à 18h le 9 janvier. Venez nombreux

comitezadrennes@riseup.net

www.comitezadrennes.noblogs.org

La prison pour femmes de Rennes est un des rares centres de détention pour les détenues longues peines dans l’état français, c’est pourquoi s’y trouvent en permanence plusieurs militantes révolutionnaires souvent basques pour purger leurs condamnations loin de leur pays et de leurs familles.

L’une d’entre elles, Lorentxa Guimon (condamnée à 20 ans pour son appartenance à ETA), subit depuis plusieurs semaines un acharnement répressif malgré un état de santé non compatible avec la détention.

Le journal Media bask rappelle que « Lorentxa Guimon est hospitalisée à l’hôpital de Rennes depuis le 14 décembre dernier. La détenue basque est atteinte de la maladie de Crohn depuis 1991 et sa maladie a atteint un stade très avancé.

Cette maladie inflammatoire chronique du système digestif nécessite un suivi médical rigoureux incompatible avec sa situation de détenue. L’état de la jeune femme s’aggrave significativement depuis septembre 2014. Au vu de son état de santé “catastrophique”, son avocate et sa famille ont demandé une expertise médicale.

Les conclusions sont sans appel : l’aggravation de son état et les difficultés quant à son suivi médical sont liées à sa détention. Le 24 novembre dernier, L. Guimon a été hospitalisée d’urgence, fait rare pour un détenu. A cette occasion, des rendez-vous médicaux ont été programmés. La plupart ont dû être annulés car “tout déplacement de la patiente implique l’intervention du GIGN ou du RAID, ce qui entraîne des annulations de dernière minute dans le cas où ces groupes policiers ne sont pas disponibles”. Ces retards et ce manque de suivi médical n’arrangeraient en rien son état déjà grave. Pas facile non plus psychologiquement de combattre la maladie seule de sa cellule.

Liberté conditionnelle

Arrêtée en 2003, elle a été condamnée à 20 ans de prison et peut bénéficier de la liberté conditionnelle depuis 2014. Le 24 novembre 2015, les juges lui ont accordé la liberté conditionnelle et elle aurait pu être libérée le 17 décembre suivant. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision. Une nouvelle audience aura lieu à la cour d’appel de Paris, le 14 janvier prochain.

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Pour Bagoaz, le collectif de défense des détenus basques, la décision du parquet “montre un indéniable acharnement politique, l’État français est responsable de la dégradation de son état de santé et il devra rendre des comptes car [nous n’oublierons] pas”.

L’occasion pour le collectif de rappeler l’importance de manifester le 9 janvier prochain dans les rues de Bilbo et de Bayonne. “

De nombreux rennais souhaitent se mobiliser ce même jour pour exiger la mise en liberté de Lorentxa et organiser localement une campagne de solidarité, qui pourrait culminer ce même 9 janvier par une mobilisation. Cela sera l’occasion de faire connaître en Bretagne le sort fait aux prisonniers politiques basques de Rennes et à Lorentxa en particulier, mais aussi aux détenus malades en général, et l’occasion de mobiliser contre la logique antiterroriste qui tous les jours met nos libertés en danger. Une date de réunion devrait être vite fixée, pour s’associer à cette mobilisation en tant qu’organisation ou en tant qu’individu contactez le comité de Gauche Indépendantiste Bretonne à Rennes breizhistance.psb(at)gmail.com.

Ça y est, la campagne des élections régionales 2015 pour la région administrative Bretagne est cette fois vraiment lancée !

Après le dévoilement des 91 noms qui figurent sur notre liste et la publication de notre programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique, voici maintenant venu le moment de faire appel à vous pour une collecte d’argent afin de nous aider à payer une partie de la campagne électorale. Vous pouvez également choisir de faire un don mensuel.

Cliquez sur le lien ci-dessous afin de faire un don.
Merci beaucoup / Trugarez vras !

 

Afin de soutenir financièrement la liste “Bretagne en luttes / Breizh o stourm” nous vous proposons également l’achat en ligne du livre “Le ZHBécédaire : lexique politique radical de Bretagne” écrit par Gael ROBLIN (tête de liste régionale) et édité chez Goater Éditions. Ce petit livre vous permettra de mieux comprendre certains mots, concepts ou sigles parfois mal maîtrisés ou ostracisés (Autodétermination, Autonomie, Constitution, Indépendance, Nation, Régionalisme, etc.) et qui prennent tout leur sens à quelques jours du scrutin régional…

Cliquez sur le bouton ci-dessous pour acheter le ZHBécédaire au prix de 12 € (frais de port compris pour l’hexagone) :

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Samedi 14 novembre c’est plus de 1000 personnes qui ont répondu positivement à l’appel des opposants à la centrale à gaz de Landivisiau en défilant dans cette même  commune. L’appel émanait de collectifs de luttes en mouvement en Bretagne contre divers projets néfastes à l’environnement (Projet miniers, aéroport, méthaniseur….). Une mobilisation réussie vu le contexte où beaucoup hésitent à maintenir des activités en raison de l’état d’urgence.

La liste Bretagne en Luttes / Breizh O Stourm était bien représentée. Nous republions ici notre communiqué expliquant notre présence à cette événement qui contrairement à la mobilisation fasciste et islamophobe de Pontivy s’est déroulée sous l’œil d’un hélicoptère de la gendarmerie malgré l’ambiance familiale.

Région Bretagne, pour une autre politique d’aménagement
Centrale à gaz de Landivisiau, projets miniers en centre Bretagne, extraction de sable en baie de Lannion, méthaniseur en sud Finistère, projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce sont autant de projets d’aménagement ou d’exploitation de ressources naturelles imposés pouvant avoir des incidences irréversibles sur l’environnement et/ou le réchauffement climatique. Projets dont la finalité se résume souvent à n’être réalisés qu’au profit financier de certains opérateurs économiques privés.
Il faut mettre un terme aux simulacres de démocratie qui accompagnent encore aujourd’hui ces projets imposés Nous appelons au niveau de l’État à une révision des procédures d’enquête publique. La Région Bretagne doit désormais s’afficher exemplaire comme terre d’expérimentation en terme de démocratie participative.
Pour un autre modèle énergétique en Bretagne
La nouvelle assemblée de Bretagne devra poser un moratoire les différents projets d’aménagement contestés dont elle est le maître d’œuvre. A ce titre il nous apparaît primordial et urgent de réactualiser les données du Pacte électrique breton d’après les dernières données institutionnelles disponibles. Demande légitimement réitérée par les associations et les collectifs opposés à la construction d’une centrale à gaz à cycle combiné à Landivisiau dans le Finistère. Toutes les alternatives à ce projet dispendieux et inutile doivent être prises en considération. La Bretagne est forte de potentiels en terme d’énergies renouvelables pouvant être des créateurs massifs d’emplois qui, alliés à une politique de réduction massive de la consommation électrique, peuvent largement suffire aux besoins électriques des bretons. Nous possédons en Bretagne tous les avantages pour mettre en place un autre modèle énergétique non dépendant des énergies fossiles. Mettons nous à l’ouvrage !
En attendant de telles mesures seule la mobilisation massive  fera reculer les promoteurs de ces projets néfastes, inutiles et imposés.
En conséquence les candidat.e.s de la listes « Bretagne en luttes » seront présent.e.s le samedi 14 novembre à Landivisiau pour soutenir les citoyens, associations et collectifs mobilisés contre l’imposition de projets inutiles imposés en région Bretagne. Nous réaffirmons que nos convictions écologiques et démocratiques ne sont pas des « points de détail » pouvant être bradés contre des strapontins.

La liste Bretagne en Luttes/ Breizh O Stourm tient à faire part de la profonde révulsion que lui inspire la violence islamiste qui s’est abattue dans la capitale française et de sa plus sincère compassion pour les victimes.

Notre peine est identique pour les familles des morts de la banlieue sud de Beyrouth au Liban il y a 2 jours, des 102 d’Ankara, celles de Paris et celles qui meurent en Syrie coincées dans un jeu mortifère entre des puissances impériales et un tyran. Ces morts de Damas à Beyrouth, à Paris sont les morts d’une mondialisation capitaliste, une course aux profits complètement chaotique et écœurante.

Pour autant, nous refusons les appels à l’unité nationale qui masquent les responsabilités de la France dans les guerres impérialistes en cours au Moyen-Orient. Nous refusons aussi le renforcement des mesures liberticides (mise en place de l’état d’urgence qui autorise des pratiques policières et judiciaires d’exception) qui n’empêcheront pas d’autres attentats.

 La République française prétend être en guerre mais nous remarquons que cette République entretient les meilleures relations avec la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar qui arment et protègent les fanatiques de DAESH (État islamique).

 Une des façons les plus efficaces de lutter contre Daesh serait :

– de rompre les relations diplomatiques avec la Turquie,

– d’armer les forces Kurdes, et les forces progressistes syriennes qui luttent presque seules contre ce califat rétrograde et le régime sanguinaire de Damas.

– d’arrêter de criminaliser le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) en France et en Europe.

Qu’en pense le ministre de la guerre Monsieur Le Drian ?

Nous refusons les injonctions ordonnant aux musulmans de Bretagne, de France, et aux réfugiés de se dissocier de ces actes barbares avec lesquels ils n’ont rien à voir.

L’extrême-Droite, Front National en tête, va essayer de distiller son poison nationaliste et islamophobe. Nous continuerons à les combattre, notamment en souhaitant la malvenue en Bretagne à Marine Le Pen le 20/11 prochain à Vannes.

Nous soulignons combien les appels à la suspension des activités électorales sont complètement hypocrites, tellement il est évident que, le FN, les Républicains et le PS n’ont plus besoin de faire campagne pour se concurrencer dans la surenchère belliciste, impérialiste, tricolore, et liberticide.

 Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes.

Dans un article du Lab’ d’Europe 1 on apprend que Marc Le Fur, candidat des républicains et du centre est surnommé « Le Führer » par ses alliés centristes de l’UDI qui pour justifier cet excès verbal évoquent son autoritarisme.

En effet, ils lui reprochent d’avoir tranché seul sur les places attribuées aux centristes de cette formation sur la liste de droite aux régionales.

Voilà qui écorne un peu l’image de celui qui cherche à se faire passer pour un gentil héritier du centre-droit breton loin des excès nationalistes sarkozystes et de l’image déplorable de la très à droite ex-UMP.

Mais d’autres éléments que le qualificatif dont l’ont affublé ses alliés semblent accréditer que Marc Le Fur est plutôt à classer dans la case « droite-extrême » que gentil « démocrate-chrétien ».

Rappelons d’abord avec quel engouement celui ci s’était embarqué dans la campagne de haine homophobe contre le mariage pour tous il y a deux ans, aux cotés des obscurantistes les plus radicaux et de l’extrême-droite. Cela s’était achevé par cette scène hallucinante où Marc Le Fur en avril 2013 gifle un policier au point de lui faire tomber son calot devant l’assemblée nationale à Paris. Ce qui ne lui vaudra qu’un rappel à l’ordre de l’Assemblée (sans procès verbal). On peut légitimement se demander quelle peine aurait été infligée pour le même geste à un jeune excédé par les contrôles au faciès de la police républicaine.

D’autres se rappellent que Marc Le Fur, dans la même période, s’est fait remarquer pour avoir déposé un projet de loi pour la dissolution des collectifs antifascistes. Et ce dans un contexte pour le moins trouble et funeste qui intervenait après l’assassinat à Paris par des fascistes d’un jeune brestois libertaire et antifasciste nommé Clément Méric, ce qui avait abouti à la dissolution de deux groupes de l’extrême-droite la plus radicale. Une initiative sans lendemain mais où on retrouve la signature de Marc Le Fur aux cotés de celles des plus droitiers membre de l’ex-UMP comme Thierry Mariani et Meyer Habib.

Comme le rappelle Gael Roblin dans son lexique politique radical de Bretagne, les collectifs antifas «n’ont aucune existence juridique et leurs militants n’ont jamais assassinés qui que ce soit. En Europe de l’Ouest : ce sont des dizaines de jeunes Clément Méric qui ont perdu la vie dans des affrontements avec l’extrême-droite. ».

D’autres archives pourraient bien écorner l’image modérée que cherche à se donner Marc Le Fur, comme cette vidéo où on le voit se délecter du soutien de la racialiste et suprémaciste blanche Nadine Morano lors d’élections en 2012.

C’est sans doute cet ensemble de faits qui a menée la fachosphère bretonne, Breizh info ou Breiz Atao, et l’islamophobe halluciné Ronan Le Gall (porte-parole du groupuscule Adsav) a faire part de leur préférence pour Marc Le Fur pour le scrutin régional. CQFD.

Le refus du Sénat de ratifier la Charte Européenne des Langues Minoritaires est un coup dur surtout pour Marc Le Fur et ses alliés régionalistes, mais aussi pour tous ceux qui pensent que l’avenir de la langue bretonne se jouera à Paris. Encore une fois, le très conservateur Sénat français nous prouve que la lutte pour que la langue bretonne ait un statut co-officiel en Bretagne est indissociable de la lutte pour la construction d’un pouvoir politique breton indépendant.

Il faut aussi que le mouvement culturel breton rompe avec ses pratiques de lobbying auprès des partis de Paris, qu’il soit du PS ou des Républicains, et retrouve le chemin de la lutte.

A court terme, seule la lutte collective et radicale nous permettra d’obtenir les outils nécessaires pour que la langue bretonne s’épanouisse dans la vie publique, dans l’éducation, la formation, les médias, les actes de la vie administratives, tout en prenant en compte la diversité linguistique (gallo et langues issues de l’immigration). La construction d’un tel rapport de force aboutira à la renégociation de la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne qui vient d’être signée et ne contient rien ou presque en raison de du manque de cohérence de la majorité régionale PS-PC-UDB et de la dépolitisation des revendications linguistiques par le mouvement culturel breton.

Pour la Liste Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm,
Gael Roblin

Le calendrier de rendez-vous revendicatifs était particulièrement chargé en Bretagne ces 23, 24 et 25 octobre.

Le vendredi, les partisans du désarmement de la police s’étaient rassemblés à Pont-de-Buis à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse pour exiger la fermeture de l’usine Nobel Sport.

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Malgré un dispositif policier impressionnant c’est plusieurs centaines de personnes qui ont participé tout au long du week-end aux marches et débats questionnant sur la répression policière et judiciaire. Les initiateurs du rendez-vous peuvent se féliciter de la fréquentation de ces journées revendicatives. En donnant la parole à ceux et celles qui ont été éborgnés par les armes de la police ils ont réussi à créer un débat public sur la violence des forces de répression et l’inutilité sociale de cette usine d’armement.

Là, comme dans les autres rendez-vous du week-end, nous nous sommes efforcés de venir renforcer cette initiative militante par notre présence. Une façon pour nous de dire que cette manifestation était pour le moins salutaire à nos yeux et complémentaire des revendications en faveur de la démilitarisation de la Bretagne.

Le samedi 25/10, le collectif Douar Didoull a réussi un petit tour de force en rassemblant plus de 1000 personnes dans les rues de Guingamp, pour redire son opposition aux projets miniers au Trégor ou ailleurs. C’est une manifestation qui fera date dans la mobilisation contre les 7 projets miniers en cours sur la Bretagne historique, une mobilisation qui comme nous l’avions souhaité s’est élargie à de très larges secteurs de la population. Alors que le ministre Macron a autorisé par décret le débuts des recherches au profit de la multinationale Variscan, les habitants de la zone dite de Loc Envel ne veulent pas plier et on ne peut que souhaiter que leur indignation contamine d’autres secteurs de Bretagne et qu’au delà du simple refus de ce projet néfaste sur le plan écologique se pose la question de l’absence de pouvoir décisionnel populaire en Bretagne.

A Karaez.
A Karaez.

En début d’après midi, plusieurs milliers de personnes ont répondus à l’appel des associations linguistiques pour réclamer un statut pour la langue bretonne dans une Bretagne réunifiée. On retiendra de cette journée la faiblesse de la mobilisation et le flou des mots des mots d’ordre et bien sur les sempiternels numéros de clowns électoralistes du PS ou des républicains venus vendre du vent et des promesses électorales.

Pour notre part, nous avons bien mobilisés à travers un cortège jeune et dynamique réclamant sans aucun complexe l’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson et, rappelant que seule la lutte revendicative radicale sur cette question nous permettra d’arracher des avancées autres que celle de la convention État-Région sur la politique linguistique. Un rendez vous est d’ors et déjà fixé pour le 21 novembre à Rennes pour une action en faveur de la langue bretonne dans l’éducation.

Un week-end bien rempli pour nos militants et sympathisants, une fin de semaine avec des mobilisations ayant connu des fortunes diverses mais qui avait comme en parfum de Bretagne en luttes !

Bretagne en Luttes ! Breizh o stourm !” c’est donc le nom de la liste impulsée par la Gauche Indépendantiste pour les élections régionales 2015 en Bretagne administrative.

Les premières têtes de liste départementales sont maintenant connues et seront : Alan Le Cloarec (23 ans) pour le Morbihan, Charlotte Bleunvenn (21 ans) pour le Finistère, Yoann Colas (27 ans) pour les Côtes d’ Armor et Gael Roblin (43 ans) pour la tête de liste régionale. La tête de liste en Ille-et-Vilaine sera dévoilée début novembre.

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Lors de la conférence de presse, ils ont tous tenu à rappeler leurs présence dans les mobilisations de jours qui viennent contre les projets miniers, pour le désarmement de la police, contre la centrale à gaz de Landivisiau, pour la langue bretonne à Karaez.

En étant la seule liste ouvertement indépendantiste et anticapitaliste, liant luttes sociales et environnementales à celle pour l’indépendance de la Bretagne, cette démarche se veut être capable d’être force de propositions en obligeant les autres candidats à se positionner sur les revendications dont elle se fera l’écho.

Ce qui est déjà notable c’est que la liste est presque bouclée et que sa moyenne d’age, qui s’annonce très jeune, tranchera avec le style des autres listes qui sont là pour recycler du personnel politique. Elle traduira ainsi le renouvellement générationnel de l’indépendantisme révolutionnaire. Il est aussi à noter que près d’une dizaine de militants issu du NPA ont choisis de rejoindre la démarche en tant qu’activistes anticapitalistes indépendants.

C’est la première fois dans l’histoire politique de Bretagne que la Gauche Indépendantiste se donne les moyens de proposer une alternative démocratique et sociale à cette échelle.

C’est une démarche dynamique et enthousiasmante qui reste ouverte aux militant-e-s féministes, syndicalistes, antiracistes, antimilitaristes qui veulent construire ici en Bretagne l’unité populaire en faveur de la démocratie et de la justice sociale.

Le reste de l’agenda de la liste qui s’annonce chargé sera communiqué dans les jours qui viennent.

Pour rester informé et prendre part, vous pouvez nous contacter et nous suivre via nos comptes Twitter et Facebook.

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La candidature officielle de Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de la guerre du gouvernement Valls, dans le cadre des régionales en « Bretagne » (quatre départements) démontre plus que jamais la nécessité d’une liste bretonne radicalement anticapitaliste et totalement indépendante du PS au premier comme au second tour. C’est la seule alternative crédible à gauche pour faire entendre la voix de ceux et celles qui s’opposent à la politique antisociale de ce gouvernement, qui travaille ouvertement en faveur des plus riches comme en témoignent les provocations incessantes du ministre Macron.

Un gouvernement qui a souverainement méprisé l’avis des bretons lors de la réforme territoriale en refusant de les consulter sur l’évolution institutionnelle et la réunification de la Bretagne.

L’implication de Jean-Yves Le Drian le marchand de canons dans les guerres de rapines impérialistes au Moyen-Orient ou en Afrique ne trouve pas plus grâce à nos yeux. Bien au contraire, il faut faire entendre depuis la Bretagne une voix internationaliste affirmant sa solidarité avec le peuple Kurde, exigeant que le gouvernement français rompe ses relations avec le régime autoritaire de Erdogan qui laisse massacrer les révolutionnaires et les progressistes et que les résistants du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) ne figurent plus sur la liste des organisations terroristes interdites en Europe.

Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance).

Gael Roblin