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La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) dénonce vivement les peines prononcées le mardi 1er avril par la justice française à l’encontre des manifestants du 22 Février dernier à Nantes.

Quatorze manifestants avaient déjà été interpellés le jour de la manifestation ayant rassemblé plus de 50000 opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le 24 février, cinq d’entre ont été jugés en comparution immédiate et condamnés à des peines allant du T.I.G. à plusieurs mois de prison ferme, notamment pour des jets de canettes («violence sur agent») ou la participation à la manifestation («participation à un attroupement armé»).
Du juge en passant par la presse, force était alors de reconnaitre qu’en aucun cas les personnes interpellées n’avaient à voir avec les «groupe armés et organisés», les «black blocs étrangers», dénoncés par les responsables locaux du PS et de l’UMP, lesqualifiant même de «lampistes».

Le 31 mars au petit matin, neuf personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées à leur domicile en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine. Un des deux mineurs âgé de 16 ans sera déféré devant le juge pour enfants pour avoir jeté des pétards et s’être trouvé à proximité d’un local Vinci saccagé sur le parcours de la manifestation. Quatre autres militants anti-aéroport jugés en comparution immédiate sont condamnés à de la prison ferme et de la prison avec sursis.

CRS_VInci_NDDL_Bretagne_Info

Encore une fois on est loin des «black blocs» et autres « groupes armés zadistes » fustigés par le va-t’en guerre Jacques Auxiette et le ministre de l’Intérieur de l’époque, aujourd’hui premier ministre, Manuel Valls. Les parcours  des prévenus sont très différents. L’un est condamné à deux mois de prison avec sursis car on le voit sur des photos prendre une veste et deux T-Shirts dans un des locaux de la TAN alors qu’il était trempé par les canons à eux. Un autre, Philippe, 53 ans et militant du DAL 44 sans aucune condamnation, reconnait avoir «renvoyé des pastilles lacrymogènes», il est condamné à quatre mois de prison avec sursis. Le dernier, déjà condamné pour violences lors de manifestations, est condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir fabriqué des fumigènes et jeté des canettes. Il est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Carquefou. Un comité de soutien vient de se mettre en place, vous pouvez retrouver toutes les informations sur leur page Facebook.  Il est par ailleurs prévu un rassemblement de soutien devant la maison d’arrêt tous les samedi.

Ces condamnations clairement démesurées, le lot d’opérations menées dans le cadre des interpellations, témoignent une fois de plus du fonctionnement impartial de la justice et de l’État français dans le traitement des dossiers  des prévenus contestant les politiques étatiques. Nous avons à faire à une justice d’État qui criminalise et emprisonne les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes quand l’État lui-même protège les exactions des forces de l’ordre. Quid des agissements des forces de police le jour de la manifestation que nous avons, comme d’autres, dénoncés vigoureusement ? Ces méthodes ultra-violentes ayant entraîné des mutilations subies par les manifestants, deux ont notamment perdus un œil, sont-elles exemptes de sanctions et poursuites judiciaires ? Non.

Le lendemain de résultats électoraux calamiteux, le PS et le gouvernement favorables à la construction de l’aéroport à Notre-Dames-des-Landes se devaient de redorer leur blason en montrant leur détermination face aux militants anti-aéroport. Ces arrestations et condamnations politiques renforcent la détermination des opposants quels qu’ils soient.

Solidarité avec les opposants à l’aéroport condamnés et incarcérés !

Luttons jusqu’à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dames-des-Landes !

Manifestation anti-nucléaire 2011. Rennes
Manifestation anti-nucléaire 2011. Rennes

A quelques jours du second tour des élections municipales nous faisons ici le point sur les tendances lourdes du premier tour en Bretagne et l’entre-deux tours.
Comme ailleurs dans l’État français, la progression de l’abstention est spectaculaire. La bonne tenue de la droite et une certaine progression de l’extrême-droite sont à noter.
Toutefois, voici quelques tendances locales et résultats dont les médias n’ont peu ou pas évoqué.

La Gauche « radicale » et/ou anti-libérale

Sant-Ervlan/Saint-Herblain : Nous ne pouvons pas ne pas noter l’excellente prestation de Primael Petit (militant de la Gauche Indépendantiste) et des ses colistiers de « Saint-Herblain à Gauche Toute » qui totalisent 10,06 % des suffrages et ont décidé de se maintenir dans le cadre d’un quadrangulaire dans cette ville tenue par le PS. Avec 1525 voix dans cette ville qui est une des 10 plus grandes villes de Bretagne cette liste est la seule dans une commune de cette taille (43.000 habitants !) à proposer une alternative indépendante du PS en Bretagne.

Karaez/Carhaix : Soulignons l’excellente prestation du NPA de cette commune du centre Bretagne menée par Matthieu Guillemot qui envoi un élu au conseil municipal et un à la communauté de commune (477 voix, 13,06 %).

Douarnenez : La liste Initiatives Citoyennes, qui a demandé à ne plus être étiquetée « Front de Gauche » et sur laquelle figure un de nos adhérents passe devant la liste PS/UDB/EELV. Avec 23,44 % (1763 voix) elle affrontera seule la liste du sénateur-maire UMP sortant Philippe Paul.

Un vote anti-aéroport Notre Dame-des-Landes ?

Ailleurs dans l’ensemble de l’est de la péninsule on peut noter des très hauts scores pour les listes s’affirmant opposées à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et ce quelles que soient leur attitudes au second tour à l’encontre du PS. A Nantes, si l’on additionne les voix Front de Gauche et EELV, le score atteint avoisine les 20 %, Rezé prés de 10 %, idem à Saint-Herblain, Bouguenais, Saint-Nazaire, Rennes et Saint Brieuc.
En ce qui concerne les alliances électoralistes de second tour sur Nantes entre la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV et la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV-FDG à Rennes, comment le FDG et EELV pourront justifier cet accord à leurs électeurs et militants opposants de longue date au projet ?

Défiance grandissante vis-à-vis du PS et quid de l’avenir du Front de Gauche ?

Nous ne reviendrons pas ici sur nos divergences avec cette coalition notamment avec les positions militaristes et jacobines hystériques du PG de Mélenchon, ni sur le fait que bien souvent le PCF était aux cotés du PS dés le premier tour.
Toutefois on peut noter qu’à Saint-Malo l’ensemble de la liste PCF/FdG/NPA (près e 6% des suffrages) se refuse à voter PRG/PS au second tour. A Nantes, la liste « Place au Peuple » ne donne pas de consigne de vote, et à Rezé la liste « A Gauche Toute » se maintient au 2ème tour et refuse de fusionner avec le PS.
Voilà qui tranche singulièrement avec la posture du « Front de Gauche » de Rennes qui se retrouve sur la liste de Nathalie Appéré (PS) avec EELV. Cette députée qui a renoncé au non cumul des mandats après avoir déclaré en février dernier : « Je reste anti-cumul et je souhaite une loi dès 2014 si il le faut. Je me l’appliquerai si je suis élue maire de Rennes en mars 2014. Je démissionnerai de mon mandat de députée», qui voté l’Accord National interprofessionnel, le pacte de compétitivité réjouissant le MEDEF, le TSCG, la réforme des retraites…. Mme Appéré aussi qui lorsqu’elle était première adjointe (jusqu’en juin 2012) a activement participé à la politique de gentrification (phénomène urbain transformant le profil d’un quartier au profit d’une classe sociale supérieure par l’arrivée d’habitants plus aisés s’approprient un espace initialement occupé par des habitants moins favorisés) comme le prouvent les projets immobiliers sur le Mail, de la Courrouze. Elle encore, qui comme tous les cadres de sa liste, ont fait partie de l’équipe municipale ayant fermé nombres d’espaces autogérés et expulsé des sans-papiers, mis sur les rails le Centre des Congrès des Jacobins et la transformation du quartier de la gare pour le projet Eurorennes. Une équipe sortante qui a figurez-vous comme slogan « Rennes créative et solidaire »…
Même scénario à Kemper/Quimper où la liste de Naig Le Gars (pourtant élue UDB à la région dans le cadre de la majorité dominée par le PS) se refuse à appeler à voter pour Bernard Poignant, conseiller personnel du président Hollande.

Et les autres listes défendant une forme de souveraineté pour le peuple Breton ?

Bien sur le maire Carhaix/Karaez membre du MBP,  l’autonomiste Christian Troadec est réélu au premier tour avec 65 % des voix. Des proches de son mouvement était en lice à Spezet mais doivent se contenter de quelques élus d’opposition.
A Rennes la centriste-régionaliste (Mouvement Rennes Bretagne Europe) Caroline Ollivro ne passe pas la barre des 4% mais ne donne pas de consigne de vote pour l’UMP/UDI comme certains pouvaient le penser.
A Lanester (7% des voix) et Kemper (6,05 %) l’UDB avait accumulé suffisamment de force pour se présenter sur des listes autonomes. C’est une tendance nouvelle qui souligne que dans cette formation aussi il y a des velléités d’indépendance vis à vis du PS plus fortes qu’auparavant. Ailleurs cette formation était souvent dès le 1er tour sur les listes PS/PC.
Le Parti Breton (autonomiste de Centre Droit) a impulsé une démarche indépendante à Vannes autour de Bertrand Deléon mais n’a pas passé la barre des 2% et à Rennes son président Yves Pelle figure en bonne place sur liste de Bruno Chavanat (UDI/UMP ) aux cotés d’opposants connus au mariage pour tous. Voilà qui règle définitivement les problèmes d’identité politique de cette formation.

En guise de conclusion

Nous ne donnons pas ici de consignes pour le second tour mais il est clair que nous nous réjouissons du vote ou de l’abstention sanction contre le gouvernement central et le PS. Nous affirmons que l’heure est au développement de pratiques, d’outils et de luttes autonomes sans les forces impliqués dans des majorités de gestion PS/EELV locales ou gouvernementales. En clair au regroupement des forces anticapitalistes sur la base d’accords prenant en compte les spécificités bretonnes et non dans le cadre d’accord d’état majors parisiens type « Front de Gauche ».

Kaoz zo bet deus manifestadeg ar Bonnedoù Ruz e Karaez en Taol Lagad, keleier Frañs 3 e brezhoneg. E-touesk an dud aterset, adkavomp aze Gael Roblin, ezel eus an Tu Kleiz Dizalc’hour.

Le sujet d’An Taol Lagad du lundi 2 décembre portait sur la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix. Plusieurs personnes ont été interviewées en breton, dont Gael Roblin, membre de la Gauche Indépendantiste.

 

Le rassemblement des bonnets rouges à Carhaix/Karaez a rassemblé plus de 30 000 personnes pour « Vivre Travailler et décider en Bretagne ».

Comme prévu la Gauche Indépendantiste a pris part au Pôle Ouvrier qui a rassemblé plus de 1000 personnes, dont de très nombreux salariés de l’agroalimentaire en lutte contre les licenciements , ainsi que des militants anticapitalistes (NPA,…).

 Avant le départ de ce cortège plusieurs prises de parole ont eu lieu devant la gare de Carhaix/Karaez, d’abord au nom du comité pour la défense de l’emploi en Centre-Bretagne puis celles des ouvriers de Gad, Tilly Sabco, Doux, des Marine Harvest, celle du syndicat SLB (Syndicat des Travailleurs de Bretagne), de la CGT Marins grand ouest et enfin celle de la Gauche Indépendantiste lue par Gael Roblin.

Nous la reproduisons ici.

Dans les heures qui viennent nous publierons un compte rendu plus important de ce grand rassemblement.

 

La rédaction de Bretagne-infos.org

La Gauche Indépendantiste a tenue à mobiliser aujourd’hui dans le cadre du Pôle Ouvrier de la manifestation pour « Vivre Travailler et Décider en Bretagne » pour rappeler notre entière solidarité avec ceux et celles de Doux, GAD, Tilly Sabco, Marine Harvest notamment.

C’est d’une solidarité de classe dont nous parlons. Celle qui doit unir le peuple travailleur de Bretagne pour imposer des choix économiques et sociaux qui lui sont favorables.

Le peuple travailleur de Bretagne ce sont les ouvriers et ouvrières mais aussi la petite paysannerie, les salariés de la grande distribution, les petits artisans et commerçants, les étudiants, les  chômeurs et précaires, les enseignants, et employés des services publics de proximité… Nos intérêts sont communs.

Ce ne sont pas les intérêts de ceux qui ont accumulé du capital pendant 40 ans en défendant un modèle agricole à bout de souffle et qui maintenant licencient.

En plus d’avoir été licenciés on vous a insultés.

Ainsi vous seriez des esclaves manipulés par vos maitres, vous ne seriez pas assez intelligents pour comprendre que nous n’avons pas les mêmes intérêts que ceux qui vous licencient.

Vous seriez manipulés par le clergé…

Vous ne seriez pas capables de comprendre que d’autres choix sont possibles, pourtant c’est vous à travers le comité pour la défense de l’emploi en centre Bretagne qui le dite le plus clairement aujourd’hui. Pour Vivre Travailler et décider en Bretagne :  il faut interdire les licenciements.

C’est pourtant vous qui avez les premiers soulignés que l’application de l’écotaxe seraient impactés par les grands distributeurs sur les biens de consommation des masses populaires. Il est évident que pour les hausses de la TVA il en sera de même.

Vous ne seriez pas capables de comprendre que c’est par ce que certains envoient la matière première se faire transformer en Allemagne ou n’existe pas de salaire minimum qu’il y a moins de travail ici.

Pourtant jamais la revendication de la réquisition ouvrière des moyens de production n’a été aussi pertinente et c’est vous qui la mettez en avant aujourd’hui, si c’est les ouvriers qui contrôlaient les entreprises ils ne feraient pas de tels choix.

Pour collectiviser les entreprises bénéficiaires qui licencient alors qu’elles font des profits il faut bien sur mettre en place la réquisition ouvrière, mais pour le faire il faut que le peuple travailleur de Bretagne maitrise les outils de productions mais aussi son cadre de vie : la Bretagne.

Alors là oui tous ensemble nous pourrions construire une démocratie locale ou la priorité serait les intérêts du plus grand nombre et non d’une minorité, une démocratie locale ou nous pourrions taxer (par exemple) les résidences secondaires des riches qui sont vides 11 mois sur 12 alors que nous peinons à payer nos loyers et ainsi aider au maintien de l’emploi ouvrier et financer un autre modèle agricole paysan de proximité respectueux de l’environnement.

Les institutions régionales actuelles ne servent à rien ou presque, en tous cas elle ne servent pas les intérêts du peuple travailleur de Bretagne. Savez vous que le conseil régional de Bretagne a voté une subvention de 29 millions d’euro pour financer le projet contesté d’aéroport de Notre dame des Landes mais défendu par le MEDEF 29 il y a encore quelques jours, pour détruire ainsi 2000 hectares de terres agricoles et les livrer à une multinationale ?

Si le peuple travailleur de Bretagne contrôlait les institutions locales nous aurions sans doute utilisé cette somme pour maintenir l’emploi ouvrier, en réindustrialisant le site de Marine Harvest par exemple  !

Il nous faut imposer le contrôle ouvrier et populaire dans les entreprises mais aussi dans notre cadre de vie à tous : la Bretagne !

Quelques mots de remerciements à ceux de Doux,  Gad, de Marine Harvest de Tilly Sabco qui sont là malgré les licenciements et l’angoisse de l’avenir qui doit étreindre le cœur de pas mal d’entre vous.

Merci au comité pour le maintien de l’emploi en centre Bretagne qui en mettant en place un Pole Ouvrier a remis au cœur du débat ce qui compte le plus : les intérêts de la classe ouvrière et du peuple travailleur de Bretagne et sa capacité à s’auto-organiser.

Cette unité aujourd’hui doit nous permettre de continuer ensemble demain pour refuser la fatalité et reprendre notre avenir en main. Pour construire l’unité populaire pour pouvoir vivre, travailler et décider en Bretagne pour notre intérêt de classe. Nous pourrions par exemple, nous retrouver pour construire une grande marche ouvrière et populaire sur ce thème pour interdire les autres licenciements qui s’annoncent dans l’automobile, dans l’électronique et toujours et encore dans d’autres boites de l’agroalimentaire dans le Finistère, mais aussi à St Nazaire, à Rennes… et ailleurs… pour imposer l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, pour refuser les taxes injustes qui comme la TVA sont une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires, pour la solidarité avec les chômeurs et précaires, pour défendre les services publics de santé ou d’éducation face à la politique d’austérité et pour construire une démocratie de proximité ici en Bretagne !

Luttons et nous vaincrons !

Gael Roblin pendant la prose de parole
Gael Roblin pendant la prise de parole

Le mouvement de contestation, aux revendications diffuses, qui touche la Bretagne depuis plusieurs semaines bénéficie d’une sympathie croissante de multiples acteurs économiques et politiques. Ce mouvement est largement présenté et relayé comme un soulèvement populaire breton opprimé fiscalement par un Etat centralisateur installant encore plus la Bretagne dans une crise économique profonde.

S’il est vrai que la domination institutionnelle exercée par l’Etat jacobin nuit à l’émancipation économique et politique de la Bretagne, il ne faut pas se laisser aveugler par les intérêts économiques opportunistes revendiqués par certains acteurs de la contestation, au premier plan la FDSEA et nombre de grands patrons licenciant leurs employés sur l’autel des profits. Sous couvert de défense de l’économie de la Bretagne, certains acteurs économiques de la lutte, chantres du libéralisme, cherchent à rallier la population bretonne à leur cause capitaliste et productiviste. Ce processus de ralliement se traduit par les multiples soutiens politiques de droite et d’extrême-droite, bretonne ou française,apportés aux Bonnets Rouges, aux travers des différents réseaux sociaux aussi. Or, derrière cette dite solidarité, il faut bien avoir à l’esprit le paramètre opportuniste dans la prétendue lutte pour la pérennité de l’économie bretonne.

Il est désormais acquis et reconnu par le biais de nombreuses enquêtes d’opinion, que les Bretons montrent un très fort attachement à leur langue, leur culture, leur histoire et tout autre élément constitutif de notre identité. Il faut certainement y voir un lien dans  la forte approbation du peuple breton envers le mouvement de contestation.

Le fait de ne pas posséder d’outil institutionnel en Bretagne, doté de réelles compétences législatives et réglementaires,afin d’exprimer de légitimes revendications voit la population et une partie de ses élus contrainte de le faire dans la rue par les manifestations. Nous y reviendrons en conclusion de cette analyse.

Pour autant, cette contestation met aussi en avant l’instrumentalisation de la spécificité bretonne dont le but est la propagation d’idéologies diverses n’ayant aucun lien avec une éventuelle émancipation économique et politique de la Bretagne. Ainsi, nous assistons ici et là, à une récupération honteuse et souvent erronée, des symboles qui font l’Histoire de la Bretagne (Gwenn-Ha-Du, Bonnets Rouges, Anne de Bretagne, etc…) afin d’attirer la sympathie du peuple breton. Ne soyons pas être dupes de cette abusive utilisation !

Cette manipulation est en partie orchestrée par des groupes proches des cercles de pensées néolibérales, antifiscales ou pires encore, par des groupes d’extrême droite. Ni l’extrême droite française par le biais du FN ou de ses sbires duRenouveau Français, ni l’extrême droitebretonne par celui des groupuscules Adsav et Jeune Bretagne, tout aussi racistes et néo-fascistes que leur pourvoyeur de fond du FN,  ne sont parvenus à s’implanter durablement en Bretagne malgré un argumentaire populiste surfant sur la crise économique. Malgré un opportunisme à tout crin à chaque mouvement de contestation remettant en cause un système libéral dont il est l’acteur le plus pernicieux. Le mouvement de contestation actuel en Bretagne n’échappe pas à la règle. Cette récupération honteuse a été affichée par Marine Le Pen qui a arborée le symbole du bonnet rouge sur son profil Twitter alors qu’elle est, rappelons-le, une farouche opposante à toute forme de régionalisme et qu’elle compte de nombreux royalistes dans ses rangs ! Son père quant à lui est apparu coiffé du même bonnet rouge sous l’œil des caméras. Des membres d’extrême droite ont aussi utilisé le symbole des Bonnets Rouges le 11 novembre dernier alors qu’ils conspuaient le président français François Hollande sur les Champs-Élysées à Paris.Nous dénonçons fermementces agissements et devons faire preuve d’une extrême vigilance face au réel danger que représente le vote d’extrême droite lors des élections municipales de mars 2014 et européennes de mai 2014.

C’est pourquoi la contestation populaire en Bretagne ne doit être récupérée pour servir les revendications d’intérêts politiques ou économiques contraire à une émancipation sociale des travailleurs bretons en tant que peuple. Seul le peuple breton pourrait avoir une légitimité à décider de son avenir si la Bretagne était réellement dotée d’institutions démocratiques afin d’en délibérer.

Quelles institutions démocratiques ? Les institutions actuelles, l’Assemblée Nationale française, les Conseils régionaux ou départementaux,produits du modèle centraliste de l’Etat Français, ne répondent pas aux enjeux soulevés par la crise bretonne. Pour obtenir le maximum de souveraineté dans tous les champs politiques et une représentation directe de la Bretagne dans les instances européennes et internationales, seule la création d’un parlement doté de compétences législatives et réglementaires, à l’instar de l’Ecosse, du Pays de Galles, du Pays Basque ou de la Catalogne, permettra de mener une réelle politique de proximité à même de répondre à la périphéricité de notre territoire.

Ces compétences nouvelles devront s’accompagner d’une fiscalité et d’un budget en conséquence afin d’opérer en profondeur les réorientationséconomiques, sociales et environnementales indispensables pour répondre à la crise traversée actuellement par la Bretagne.

 La rédaction de Bretagne-Info.

Hier à Nantes ce sont 1000 manifestants et une dizaine de tracteurs qui se sont retrouvés à l’appel de multiples comités de lutte locaux de la capitale bretonne contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour réaffirmer leur ferme opposition à sa création et rappeler qu’il y a un an tout juste débutait l’ “opération César”.

Cette violente opération militaire orchestrée par le gouvernement PS-EELV au service du grand capital et concessionnaire de l’aéroport, Vinci, s’était soldée par un lamentable échec pour l’État expulseur et destructeur.
Un an après notre lutte est plus que jamais d’actualité alors que le premier ministre en déplacement à Nantes déclarait au quotidien Presse-Océan  que l’aéroport se ferait et que les collectivités locales PS et leur fers de lance Jacques Auxiette (président de la Région Pays de la Loire) et Philippe Grosvalet (président du conseil général de Loire-Atlantique) ont multiplié les déclarations maintenant que les travaux commenceraient à court terme.
Hier à Nantes les occupants de la ZAD et les citoyens opposés au projet ont défilé avec Copain 44, des représentants de l’ACIPA, de la Confédération Paysanne, du Comité Anti-répression, du Collectif Nantais Contre l’Aéroport, du Collectif des étudiants Nantais Contre l’Aéroport, du collectif Un Toit Pour Tous et Toutes et la gauche indépendantiste. Un défilé où les représentants d’EELV étaient aux abonnés absents, cherchant peut-être à ménager leurs alliés gouvernementaux socialistes avec qui les alliances ne manqueront pas de se faire au deuxième tour des prochaines élections municipales, voire dès le premier tour comme à St-Herblain.

En s’arrêtant devant une résidence occupée par des réfugiés sans-papiers, les manifestants ont tenu à montrer leur solidarité alors que le gouvernement qui a tenté d’expulser les habitants de la ZAD expulse sans vergogne les sans-papiers, les Roms et les enfants scolarisés.

La manifestation s’est déroulée dans le calme malgré une mobilisation policière démesurée et s’est finie devant l’ile de Versailles où une cuisine mobile, la Locomotiv’ qui permettait aux manifestants de se restaurer à partir de matériel de récupération.

 

Comme indépendantistes et socialistes nous souhaitons faire savoir publiquement combien  nous semble positif le score de 126 219 voix et l’ élection de 3 députés indépendantistes de l’alliance CUP-Altenative d’Esqueres (Candidatures d’Unité Populaire-Alternative des Gauches) lors des élections au parlement de Catalogne.

Peu importe le choix que feront les autres partis qui déclarent partager l’objectif d’une Catalogne Indépendante, grâce à leurs liens avec les mouvements sociaux , populaires et féministes nous sommes sûrs que les voix de la CUP,  indépendantes de la bourgeoisie et des partis de Madrid, seront là pour donner de l’écho aux luttes du peuple et des travailleurs Catalans dans la vieille institution qui ne correspond plus aux désirs de liberté du peuple Catalan.

Grâce au travail des militants et militantes de la CUP le peuple des pays Catalans trouvera sa route en direction de l’indépendance et du socialisme.

C’est encourageant pour tous les gens et les partis qui se battent en Europe pour faire entendre la voix des nations sans état et proposer une organisation sociale qui mette un terme à loi cruelle du capital.

Salutations internationalistes aux militants et militantes de la CUP-Alternativa d’Esquerres !

Visca Catalunya Lliure i socialista !

Bevet Breizh dieub ha sokialour !

Breizhistance, Indépendance et Socialisme. 26 11 2012

Bevet katalounia dieub ha sokialour !

Evel dizalc’hourien ha sokialourien e fell deomp embann en un doare publik pegen pozitivel e seblant deomp e vije bet tapet 126 219 mouezh ha 3 c’hannad gant dizalc’hourien an talbenn CUP-Alternativa d’Esqueres evit votadegoù parlamant Katalounia.

Ne vern peseurt dibab a vo graet gant ar strolladoù all a embann sevel a-du gant Katalounia dizalc’h , a-drugarez d’o liamm gant an emsavioù sokial, pobl ha gwregelour ez eomp sur e vo mouezhioù distag eus interestoù ar vourc’hizelezh ha strolladoù Madrid ar c’hCUP evit reiñ un heklev da stourmoù ar bobl ha labourerien Katalounia en ensavadur kozh na zere ket ken gant c’hoantoù frankiz pobl Katalounia.

A-drugarez da labour stourmerien ha stourmerezed ar c’hCUP e kavo pobl ar broioù Katalan he hent dezhi war-du an dizalc’houriezh hag ar sokialouriezh.

Kalonekaus eo evit an holl dud ha strolladoù a stourm en Europa evit reiñ da glevet mouezh ar broadoù distad ha kinnig un aozadur sokial a lakao un termen da lezenn kriz ar c’hevala.

Gwellañ soñjoù etrebroadelour da stourmerien talbenn CUP-Alternativa d’Esqueres !

Visca Catalunya Lliure i socialista !

Bevet Breizh dieub ha sokialour !

 

Breizhistance IS

Aujourd’hui devant la prison des femmes de Rennes ( Bretagne) une conférence de presse s’est tenu à l’initiative du comité de solidarité avec le peuple basque. L’objet était d’annoncer la participation des comités de Bretagne de solidarité avec le peuple Basque de Nantes, Rennes et Brest à la manifestation du 10 novembre à Bayonne en faveur du rapprochement des détenus politiques basques. Quatre d’entre elles sont détenues à la prison pour femmes de Rennes. Devant leur portraits et de nombreux médias  les représentants des comités et de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) , du syndicat SLB de l’organisme antirépressif Skoazell Vreizh ont fait part de leur totale solidarité et convergence de vue sur la question du retour de prisonniers basques au pays Basque. Toutes les organisations en ont profité pour dire leur solidarité avec Aurore Martin et leur profonde opposition au Mandat d’Arrêt Européen qui lui a été appliqué et ceci tout en pointant les responsabilités du gouvernement PS et EELV dans cette affaire. Des rassemblements de solidarité avec Aurore Martin auront lieu à Nantes, et Brest vendredi 9 novembre à 18 h devant les préfectures à l’initiative des comités de solidarité avec le peuple Basque de Bretagne.

Nous vous invitons à y prendre part.

Primael Petit, militant de Breizhistance vient de prendre la fonction de conseiller municipal à Saint-Herblain commune limitrophe de Nantes. Il a 32 ans et a grandit dans le quartier de Bellevue-Bernardière à Saint Herblain, depuis plus de dix ans c’est un militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne. Le 27 octobre il participera à son premier conseil en tant qu’élu. A cette occasion nous lui avons posé quelques questions.

Primael a-hed ar redadeg evit ar brezhoneg

Peux-tu nous présenter brièvement ta commune ?

Saint Herblain c’est la 3e commune du département, avec ses 43 000 habitants c’est aussi la 10e plus grande ville de Bretagne. C’est une commune assez jeune et populaire, composée pour plus de la moitié d’employés et d’ouvriers. Nous avons la particularité d’être coupé en 2 par le periphérique Nantais, ce qui explique ce développement à 2 vitesses. D’un coté de grands ensembles de logements (Bellevue et le Sillon) et de l’autre l’ancien «Bourg» avec ses petits pavillons et même encore ses «villages». Autre particularité la présence de l’énorme centre commercial Atlantis. Hormis son côté commercial, cette zone reçoit de nombreuses activités proposées par la mairie, et même depuis quelques temps le forum de l’emploi ! Imaginez, faire la queue avec votre CV à la main au milieu d’une foule de badauds  qui poussent des caddies ! C’est une situation que l’on dénonce depuis longtemps..

Rappelle nous les circonstances qui t’ont amené à prendre la fonction de conseiller municipal ?

En 2008, Emgann avait initié une plate-forme électorale BREIZHISTANCE, avant que celle-ci ne devienne une formation politique à part entière l’année suivante. Dans ce cadre des candidats avaient été présentées dans divers cantons ainsi que sur des listes municipales. Le mouvement de la Gauche Indépendantiste était présent dans trois communes du pays nantais pour les élections municipales, Nantes, Rouans (une petite commune du pays de Retz) et donc Saint-Herblain avec la liste Saint-Herblain à Gauche Toute/Sant Ervlan a-gleiz penn da benn. Cette liste, outre des militants de BREIZHISTANCE étaient composées de quelques anciens adhérents d’Ensemble Saint-Herblain Autrement, de militants de la LCR, de syndicalistes et de personnes non encartées.
Nous avons réalisé le score de 7,76 % (1 292 voix), permettant ainsi à la liste d’obtenir un conseiller municipal. Nous avions fait le choix de mettre en place une rotation sur le poste d’élu, afin de conserver une vison et un travail collectifs de notre engagement, et de dénoncer l’accaparement du pouvoir et le cumul des mandats par certains élus de la métropole nantaise et de Saint-Herblain notamment. Jakez Caillaud, tête de liste, a été notre premier conseiller municipal, avant que Gaele Bertaud ne prenne la fonction avant moi, troisième sur la liste.

En tant que conseiller municipal, tu touches combien ?

Avoir un poste de conseiller municipal donne droit à 115€ brut je crois. Avec cette indemnité nous faisons vivre l’association que nous avons crée dans le but de poursuivre collectivement le travail autour de l’élu. Cela nous permet aussi de faire d’aider à certaines actions, nous avons ainsi acheté un kilomètre de la redadeg sur St Herblain par exemple. C’est clair, on est loin des indemnités de certains élus qui cumulent les mandats et nous ne voyons pas notre rôle de cette manière.

Contribution de Primael au magazine municipal, cliquez pour agrandir

Sur quelles bases s’est présentée SHAGT (Sain-Herblain à Gauche Toute) ?

Jusqu’alors, Ensemble Saint-Herblain Autrement (ESHA) représentait une opposition de Gauche à la majorité municipale PS, et pesait 15 à 20 % des voix. Après avoir rejoint Les Verts pour la plupart, ma majorité des adhérents d’ESHA ont choisit en 2008 de se présenter dès le premier tour avec la liste PS. Certains herblinois et herblinoises qui avaient pris part ou suivit ESHA jusqu’à présent ne se sont pas retrouvés dans ce choix et ont exprimé la nécessité de présenter une liste d’opposition de gauche à Charles Gauthier. Les militants Herblinois de la gauche indépendantiste se sont donc retrouvés avec ceux-ci et la LCR locale.
Face à un PS qui concentre les pouvoirs et qui s’est écarté depuis longtemps des intérêts des travailleurs et des travailleuses il nous semblait, et il nous semble toujours important de construire et de porter une alternative politique sociale et écologique qui ne se satisfasse pas du système économique actuel.
Le projet que nous avons présenté aux électrices et électeurs met l’accent sur la justice sociale, en terme de fiscalité locale, de logement et de transport notamment, mais aussi à propos de certains marches publics ou délégations trop souvent laissés dans les mains du marché privé, avec des sociétés comme Véolia et Vinci omniprésentes dans la métropole. De même nous ne manquons pas une occasion de dénoncer le système communautaire actuel qui prive les élus municipaux d’un véritable pouvoir d’action sur ces sujets, au profit des conseillers non élus de la communauté urbaine de Nantes Métropole. Nous ne sommes pas contre le regroupement entre les communes dans certains domaines, mais celui-ci doit se faire dans un cadre démocratique. Enfin nous sommes clairement engagés pour une action de la municipalité en faveur de l’unité administrative de la Bretagne et de la langue bretonne avec la signature de la charte “Ya d’ar Brezhoneg” et de la démocratie locale en générale.

Comment vois tu-ton rôle de conseiller municipal ?

Tout d’abord, n’avoir qu’un poste d’élu ne permet pas de mettre en place les politiques que nous voudrions. Mais l’intérêt est aussi de pouvoir s’en servir pour se faire l’écho des luttes à l’intérieur d’un conseil municipal parfois refermé sur lui même. En ce sens nous sommes intervenu en conseil pour dénoncer la situation répressive à Notre-Dame des Landes et le projet d’aéroport, nous avons aussi pu apporter notre soutien à des salariés en lutte. Mais nous prenons bien sûr aussi part à plusieurs commissions. Sans permette d’influencer considérablement les propositions politiques qui y sont faites nous pouvons cependant y donner notre avis, et surtout nous informer, c’est un travail de vigilance permanent, mais aussi de formation régulier pour nous qui ne sommes pas des professionnels de la politique. A travers les mobilisations sociales, la construction de projet alternatifs, notre rôle est donc aussi d’amener la population à prendre ses affaires politiques en main. Nous souhaitons aussi avoir une vision, et si possible une démarche politique cohérente à l’échelle de la métropole. C’est en ce sens que nous proposons des réunions publiques comme celle que nous organiserons Mardi 16 Octobre*

* Quelle place pour les habitants, les associations, la municipalité dans l’organisation d’activités socio-culturelles et éducatives dans la ville ?

Un service performant d’accueil des enfants, hors périodes scolaires, est un des besoins premiers de la population. Les activités à destination du jeune public, adolescents et jeunes adultes, constituent également un enjeu social majeur, comme lieux d’ouverture voire d’insertion pour les jeunes, en dehors des temps scolaires et hors du cadre familial. La participation des habitants, associations, salariés, à l’élaboration du projet social de l’animation jeunesse peut conduire à des choix ne répondant pas aux attentes des institutions. Les villes choisissent et expérimentent différentes réponses à ces questions. Nous vous invitons à venir échanger sur ces sujets

Mardi 16 octobre, 20h00, Salle Jean Jaurès, 40 rue Jean Jaurès Rez-de-Chaussée à Rezé, à l’initiative de Rezé à Gauche Toute et Saint-Herblain à Gauche Toute

Du breton partout ! devant le tribunal de Rennes !

Prés de 50 personnes s’étaient déplacées pour soutenir Corentin et Yoann natifs de haute-Bretagne lors de leur jugement le 16 août à Rennes pour avoir barbouillés des panneaux dans le secteur. Parmi elles beaucoup de militants de la gauche indépendantiste , du SLB, d’Ai’ta, des membres du PS mais aussi un élu de Redon (Emile Granville) et une élue PC de Thorigné-Fouillard. Nos camarades n’ont pu se défendre en breton alors qu’ils avaient eu droit à un interprète lors de leur garde à vue. Beaucoup d’articles de presse ont été consacrés à cette affaire, d’émissions de radio en Bretagne comme à l’étranger. Une excellente campagne à l’actif de Breizhistance qui a éclairée sur la vulnérabilité du statut juridique de notre langue nationale.

Voici la déclaration de nos deux camarades:

Le Jeudi 16 Août 2012, nous étions appelés à comparaitre devant la justice française pour des faits de barbouillage. Nous avions décidé de comparaitre en langue bretonne lors de cette audience, bien mal nous en a pris, puisque, même si le verdict de ce procès était déjà tombé avant qu’il ne commence, le choix d’utiliser le breton le breton pour nous exprimer a suffit aux juges pour nous soustraire tous moyen d’expression.
Nous avons donc eu le droit de nous taire, d’écouter et entendre le pire des discours jacobin qu’il puisse être. Le procureur de la république avait refusé de mettre à disposition un interprète, et celui-ci de nous le rappeler en nous disant que nous connaissions suffisamment la et l’unique langue nationale en France pour nous exprimer. La présidente a bien sûr suivi la voix de son maître et dès le début pris parti, ouvertement et maladroitement, pour monsieur le procureur de la république française en dénonçant des frais supplémentaire, occasionnés à la société par ce procès en plus des « bêtises » que nous avions déjà pu faire, selon elle, et alors qu’aucun jugement n’était prononcé. Elle nous reprocha aussi le fait que nous ayons appris la langue Bretonne dans un centre d’apprentissage pour adultes et non dans nos propres familles, montrant ainsi son ignorance totale de la situation de notre langue et plus particulièrement en Haute-Bretagne. Il n’aura pas fallu plus de cinq minutes aux trois juges présent à l’audience pour nous condamner aux peines maximum requises par monsieur le procureur : 1500€ et 1000€ d’amende, inscription au bulletin numéro 2 du casier judiciaire. La messe était dite.
Cependant, face à cette situation, nous tenons à remercier l’ensemble des personnes qui se sont déplacés ou qui nous ont adressé leur soutien. En tant que militants, nous entendons ce soutien comme celui qui permettra à la langue bretonne de prendre sa juste place dans notre société. Nous remercions plus particulièrement l’association Skoazell Vreizh sans qui il serait encore plus injuste et encore plus difficile de se défendre face à l’état Français.
Nous avons décidé de quitter la bataille judiciaire face à l’Etat car nous considérons que ce n’est pas là que se gagnera le combat, nous ne ferons donc pas appel. Nous préférons mettre l’ensemble de ces forces ailleurs afin de récolter le fruit d’un travail quotidien, local, autrement plus prolifique.

Amplifions le rapport de force, exigeons la possibilité de s’exprimer en breton partout et y compris dans leurs tribunaux !


Langue bretonne, langue officielle en Bretagne ! Du breton partout et aussi dans vos tribunaux !

Corentin Le monnier, Yoann Colas

Evit kas arc’hant da Skoazell Vreizh , pour envoyer de l’argent à Skoazell Vreizh : Skoazell Vreizh

brezhoneg ofisiel !

Goude prosez Roazhon

Brezhoneg e pep lec’h ! dirak lezvarn Roazhon !

Un hanter-kant den bennak a oa deuet da harpañ Corentin ha Yoann genidik a vreizh-uhel pa oant bet barnet d’ar 16 a viz Eost e Roazhon evit bezañ livet e miz Meurzh panelloù hent kostez Roazhon.
En o zouesk e oa kalz a izili eus Breizhistance, SLB, Ai’ta, izili ar PS met ivez ur  c’huzulier-kêr eus Redon (Emile Granville) ha un dilennadez eus ar PC eus ti-kêr Torigneg-Fouilharzh. N’eus ket bet tu d’hor mignoned en em zifenn e brezhoneg p’o doa gellet kaout ur jubennour pa oant dindan dalc’h ar polis.Kalzig a bennadou a oa bet embannet diwar-benn an afer-se e mediaoù ar vro hag er broioù estren, ur c’houlzad kabaliñ a feson kaset a-benn gant Breizhistance en deus diskouezet pegen goan eo statud lezennel hor yezh vroadel.

Sed aze diskleriadur hon daou gamalad:

D’ar c’hwezek a viz Eost e oamp bet barnet gant justis bro c’hall evit bezañ lakaet livaj war panelloù-hent unyezhek. Dibabet hor boa en em zifenn  e brezhoneg dirak al lez-varn, ar pezh zo bet nac’het deomp gant ar varnerez.  Forzh penaos eo anat e oa bet dibabet peseurt disoc’h a vije bet d’ar prosez en e raok.
Ar gwir hor boa bet  eta da serriñ hor beg, selaou ha klevout ar washañ prezegenn jakobin . Nac’het e oa bet da c’hervel  ur jubenour gant prokuror ar republik abalamour ez eomp gouest da gomz galleg, yezh vroadel bro c’hall hag an hini nemeti. Presidantez al lezvarn he doa heuliet mouezh he mestr e penn-kentañ ar prosez en ur lavarout  e oa bet dispignet re a  arc’hant publik ganeomp en ur zistruj pannelloù, hag en ur zeskiñ brezhoneg en ur greizenn stummañ.. Rebechet e oa deomp bezañ desket brezhoneg er-maez eus hon familhoù. Diskouezet e oa bet ganti pegen dianav e oa eus  stad ar brezhoneg e Breizh-Uhel.
Neubetoc’h a bemp munutenn o doa bet ezhomm ar varnerien evit dibab hag embann ar c’hastiz ar barn , da lavaret eorik ar pezh a oa bet  goulennet gant ar prokuror : 1500€ ha 1000€ kastiz da baeiañ, hag ur menneg  war bilhed niverenn 2 ar roll varn.
Koulskoude hon eus c’hoant da drugarekaat an holl dud a oa tremenet devezh ar prosez hag o doa  soutennet ac’hanomp. Trugarekaat a reomp ar gevredigezh Skoazell Vreizh evit he harp, enepti e vije bet diaesoc’h,  ha direizhoc’h c’hoazh bezañ difennet dirak justis bro c’hall.
Dibabet hon eus kuitaat tachenn brezel-varn peogwir e oaromp n’eo evel-se e vo gounezet traoù evit ar brezhoneg dirak ar stad. Setu ma na  raimp ket galv.
Gwelloc’h eo deomp lakaat hon nerzh asambles en ul lec’h-all evit gounit ar stourm war ar pemdez. N’eo ket echu ar stourm ne ra nemet kregiñ, goulennomp groñs ar gwir da gaozeal e brezhoneg e pep-lec’h.
Brezhoneg yezh ofisiel e Breizh ! Brezhoneg e pep-lec’h, dirak ho lezioù-barn ivez !

Corentin Le monnier, Yoann Colas