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Le texte a été présenté mercredi à la presse par le ministre du Travail. Il prévoit de passer de 60 à 62 ans l’age de départ minimum à la retraite et de 65 à 67 ans l’âge garanti. Il élève de 40 à 41,5 le nombre d’années de cotisation, et n’élabore aucun aménagement pour les métiers pénibles et usants.

Ce texte s’aligne-t-il comme annoncé sur la moyenne des pays européens ? … En réalité si l’âge de départ à la retraite est plus élevé dans d’autres pays européens , la durée de cotisation n’est pas forcément aussi longue. Par exemple en Allemagne on peut partir avec une retraite à taux plein à 63 ans après 35 annuités quand il en faudra 41,5 dans l’Hexagone. Alors que le texte du gouvernement a fait l’impasse sur la pénibilité du travail, en oubliant de voir par exemple les différences d’espérance de vie entre les ouvriers et les cadres, on observe que seule 3,9 % des plus de 55 ans sont reconnus en invalidité quand ils sont 13% au Pays-Bas ou 16% au Danemark, réputé pour  avoir une dureté des conditions de travail qui seraient moindre à celle observée dans l’Hexagone. Enfin le recul de départ à la retraite pleine et garantie à 67 ans, ferait passer la France pour l’Etat d’Europe ayant l’âge de retraite et la durée de cotisation les plus longs. Ceci constitue de plus une nouvelle injustice sur les salariés déjà les plus précarisés, ceux qui enchaînent actuellement le plus de périodes de chômage, c’est à dire les femmes et les jeunes.

Les contre-réformes Sarkozy de ces dernières années années, comme les suppression de postes dans les services publiques, la défiscalisation des heures supplémentaires, les privatisations, la suppression de la taxe professionnelle, le travail le dimanche, la loi limitant le droit de grève dans les services publiques, l’abandon des politiques d’emploi vis-à-vis des jeunes, se font aux détriment de l’emploi et des droits et acquis sociaux des travailleurs. A l’inverse, le gouvernement et l’assemblée nationale française ont offert le « bouclier fiscal » à ceux qui était les plus aisés, à ceux qui ressentaient le moins les effets de la crise, qu’ils avaient provoqué par leurs spéculations boursières…

La crise justement, qui tombe visiblement bien pour justifier cette nouvelle contre-réforme des retraites. La crise, qui au lieu d’imposer une réforme sociale du système économique, de faire payer ceux qui se sont enrichis à la nourrir, va permettre à Sarkozy et ses amis de mieux s’enrichir en faisant peser les déficits de l’Etat sur ceux qui la subisse. Pourtant les périodes de crises économiques dans l’Hexagone ont été des moments de réajustement entre les profiteurs et les salariés. Cela à été le cas pour les congés payés, ou la sécurité sociale, l’assurance chômage, la création des Revenus Minimum etc…. Là le choix est clairement de prendre aux plus pauvres, aux classes laborieuses pour offrir aux plus aisés. Tout le monde est prévenu.

voir aussi : http://www.breizhistance.tv/2010/05/26/jeudi-27-mai-manifestons-pour-des-retraites-solidaires/

Redit ar Redadeg evit ar yezh a-gevret gant BREIZHISTANCE e-doug ar c’hilometrad 58 e Gwipri hag ar c’hilometrad 118 e hent-maez Faouell war an D16. Ouzhpenn bezañ ur prantad arc’hiñ a-du gant hor yezh e vo un digarez da ziskouez hon enebiezh ouzh raktres aerborzh Kernitron-al-Lann pa dremenimp nepell alese.

mapdata

Ar Redadeg evit ar yezh a loc’ho dilun eus Roazhon hag a echuo gant ur gouel bras e Pondi d’ar Sadorn 15 viz Mae. Evit an eil tro en em gavo miliadoù a Vreizhiz war an hent, yaouank pe gozh, o reiñ ar vazh-test an eil d’egile war 1200 km a-dreuz Breizh. Hiziv ez eo ar Redadeg un degouezh pouezus a-benn lakaat hor yezh da vevañ hag reiñ tro da arc’hantaouiñ kalz raktresoù kevredigezhel a-du gant normaladur ar brezhoneg. Evel m’en diskouez ar sontadegoù hag hollad an intruduoù poblek a-du ganti e chom hor yezh un elfenn gevreus hag a ya d’ober ul lodenn eus hevelepted an holl Vreizhiz, brezhoneger pe get. Daoust da se n’eus ket ganti an araezioù ensavadurel rekis da c’hounit ar plas a zo dleet dezhi er gevredigezh. Ar Redadeg, koulz ha darvoudoù all, a aotren, a-drugarez d’an dud a youl vat o vuhesa,mapdata1 da wellaat an aozioù sokial ha politikel ma ra ganto dre ledanaat an doareoù da adperc’hennañ hor yezh. Hogen un digarez eo ivez evit degas da soñj redioù ar gevredigezh vreton war an dachenn yezhel. Dellezek bras eo an dud a zoug ar raktres-mañ, a zo test eus gouestoni ar Vreizhiz da sammañ kiriegezhioù o-unan ha d’en em aozañ daoust d’an diouer a youl bolitikel ha d’an dianaoudegezh.

http://ar-redadeg.org

gbbMiz Mae : miz ar yezh vrezhonek !

Just goude ar Redadeg e vo kaoz eus distro Gouel Broadel ar Brezhoneg adal an 18 betek an 23 a viz Mae e Kawan. Adal kreiz ar bloavezhioù 1980 en deus bodet ingal Gouel Broadel ar Brezhoneg miliadoù a dud tro-dro d’un degouezh gouel evit embann azgoulenn ofisializadur ar yezh. Goude ouzhpenn dek vloaz troc’h e c’han en-dro ar raktres, test eus ar badelezh hag eus an ezhomm a vez da zisklêriañ ar c’hoant hor bez ma vo graet stad ent gwir eus ar brezhoneg.

http://www.gouelbroadelarbrezhoneg.org

Normaladur dre wir ar yezh vrezhonek eo mennentez politikel BREIZHISTANCE. Rak-se e vimp amañ da geñver an darvoudoù bet menneget a-us hag ho kervel a reomp da vont di niverus.

Hier en fin de journée une trentaine de militants et de sympathisants de BREIZHISTANCE-PSB se sont rassemblés devant le local de campagne de Bernadette Malgorn. Le rassemblement a duré une bonne heure et s’est déroulé dans le calme.

Depuis la création des Conseils Régionaux et la partition de la Bretagne en 1972, imposée aux Bretonnes et aux Bretons sous l’égide des préfets, la société Bretonne ne cesse de réclamer la Réunification administrative de la Bretagne. Le 27 février dernier avait d’ailleurs lieu à Nantes une fresque humaine de 2000 personnes rappelant notre volonté d’unité territoriale.

De nombreux candidats, dont Bernadette Malgorn, ont voulu surfer sur cette attente en tentant de faire croire qu’ils y étaient favorables. C’est notamment dans cette perspective purement électoraliste qu’il y a un mois le conseiller régional et sénateur Dominique de Legge déposait au Sénat pour l’UMP une proposition de décret. Contrairement à ce qui est annoncée par Bernadette Malgorn, cette proposition ne rend pas plus possible la Réunification qu’elle ne l’était avant. Encore une fois ce décret donne la possibilité au Conseil Régional des Pays de la Loire de s’opposer à la volonté démocratique de l’ensemble des habitants de la Bretagne. Or le principe de la démocratie voudrait que ce soit à nous de décider pour notre avenir.

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Tout en essayant d’accaparer un électorat favorable à l’unité territoriale, Bernadette Malgorn déclare que « la Loire-Atlantique ne fait pas partie de la Bretagne » puisque depuis près cinquante ans ce département n’a pas participé à la création du Conseil régional de Bretagne. Déclaration malhonnête car c’est le gouvernement central qui a imposé cette décision. Nous rappelons à Bernadette Malgorn que la société civile Bretonne se projette et imagine son avenir de plus en plus au sein d’une Bretagne Réunifiée. La vision de Bernadette Malgorn appartient au passé, la Bretagne Réunifiée à l’avenir.

Dans une lettre envoyée à BREIZHISTANCE-PSB, l’équipe de Bernadette Malgorn justifie son double langage en agitant le chiffon d’une fracture sociale et territoriale en cas de Réunification. Nous rappelons que c’est bien l’UMP qui soutient l’abandon des services publiques en Centre-Bretagne. C’est bien l’UMP, il y a un peu plus d’un an, qui pilotait la fermeture des hôpitaux et centres médicaux des petites et moyennes villes comme elle voulait le faire à Carhaix. C’est d’ailleurs à cette occasion, ou lors d’autres grandes mobilisations sociales et écologistes (CPE, Marées noires, Nucléaire, …) que nous avons pu assister à une grande solidarité de la population de Nantes à Brest et de Quimper à Fougères. Bernadette Malgorn propose de créer une « commission inter-régionale pour la culture bretonne ». C’est bien une provocation que ce genre de proposition quand on sait qu’il existe déjà un conseil culturel de Bretagne organisée sur les cinq départements bretons et doté de bien plus de moyens qu’une « commission ». Elle propose aussi que « deux élus favorables suivent ce dossier » en ayant « une feuille de route pour multiplier les coopérations entre les deux régions ». Ce que veut Malgorn c’est nous baratiner pour nous vendre une région « Grand Ouest » dont personne ne veut en Bretagne.

Contrairement à d’autres propos de Bernadette Malgorn il y a bien un projet d’avenir portée et soutenue par l’ensemble de la Bretagne, mais ce n’est seulement pas celui qu’elle défend. Enfin c’est bien le gouvernement qu’elle représente qui impose une réforme des collectivités territoriales qui accentuera inévitablement ce déséquilibre en réduisant les ressources de la collectivité régionale au profit des grandes agglomérations concentrées à l’est de la Bretagne.

La Bretagne que veut dessinée Bernadette Malgorn c’est celle de la division et des inégalités sociales croissantes du gouvernement Sarkosy. Nous mettons aussi ici en garde le PSF et J.-Y. Le Drian qui semble bien se satisfaire de la partition de la Bretagne et de son cadre institutionnel actuel. Cadre qui ne semble pas suffire pour répondre aux attentes des Bretonnes et Bretons quand on voit le taux d’abstention du premier tour.

Nous rappelons que seul un parlement Breton, représentant la diversité géographique et politique de notre territoire, sera à même d’appliquer un aménagement équilibrée et un projet réellement solidaire et écologiste face aux choix de concentrations urbaines et de déséquilibres sociaux et économiques défendus par Paris. 

BREIZHISTANCE-PSB propose au second tour des candidats sur la liste EUROPE ECOLOGIE BRETAGNE. Cette liste sera la seule liste au second tour à défendre un « parlementarisme régional » accompagnée d’un projet sociale solidaire et écologiste. Il n’y a qu’en Bretagne que semble aujourd’hui se dégager la possibilité d’une politique nouvelle émancipée du PSF. Dimanche 21 mars faisons le choix de l’avenir, votons Europe Ecologie Bretagne.

Le seul bulletin de vote capable de faire émerger une force crédible, émancipatrice, solidaire, réellement écologiste et à gauche du PSF en Bretagne, le dimanche 14 mars, sera celui d’Europe Ecologie Bretagne.

C’est pour cela que BREIZHISTANCE-PSB a fait le choix de proposer et soutenir les candidats de la Gauche indépendantiste sur la liste Europe Ecologie Bretagne. Il est clair que le peuple Breton n’acceptera jamais le projet Sarkozyste porté par Bernadette Malgorn, et que nous devons clairement nous y opposer. Mais nous rappelons que plus le score d’Europe Ecologie Bretagne au premier tour sera élevé, meilleures seront les chances de bousculer l’hégémonie du PSF en Bretagne. C’est aussi parce que nous avons l’objectif de défendre un projet solidaire et
émancipateur pour le peuple Breton que nous affirmons que la liste Europe Ecologie doit maintenir une position autonome vis à vis du PSF, et que nous déclarons d’ores et déjà que nous n’appellerons pas à voter
pour le PSF au second tour.

Il nous semble que de nombreux candidats d’ouverture présents sur la liste EEB et de trés nombreux électeurs bretons sont pour l’émergence d’une gauche bretonne indépendante vis-à-vis du PSF.

Les propositions que nous défendons avec la liste Europe Ecologie Bretagne s’inscrivent clairement dans la voie d’un parlement pour le peuple Breton, qui seul sera à même de nous donner les capacités de mettre en place un projet solidaire et écologiste pour la Bretagne. Seul un parlement Breton nous permettra de transformer le modèle économique défendu par la France de Sarkozy et de créer et pérenniser nos emplois.

Ce projet politique nous le défendons évidemment pour toute la Bretagne, c’est à dire avec le pays Nantais. Cependant, et alors que la liste Europe Ecologie Bretagne s’engage à obtenir l’unité territoriale avant 2014, nous remarquons que la liste Europe Ecologie Pays de la Loire place la coopération interrégionale comme prioritaire face à la résolution de la partition. Au contraire, il nous semble que pour faire face à l’ensemble des problématiques sociales, économiques, écologiques et infrastructurelles qui se posent à la Bretagne, il nous faut d’abord être réunifié territorialement et politiquement. Voilà pourquoi nous n’appellerons pas à voter pour la liste Europe Ecologie en pays Nantais.

Pour autant la seule liste à assumer complètement un projet commun à l’ensemble du territoire Breton, Nous Te Ferons Bretagne, ne porte selon nous pas les garanties nécessaire d’un programme social, économique et écologique favorable au peuple Breton. C’est pour cela que nous n’appelons pas à voter pour eux en Loire-Atlantique et que nous ne donnons aucune consigne de vote.

Pour BREIZHISTANCE-PSC, Jonathan Guillaume.

BREIZHISTANCE-PSB appelle à voter pour la liste Europe Ecologie Bretagne pour les régionales 2010

BREIZHISTANCE-Parti Socialiste de Bretagne s’est engagé dans les élections régionales 2010 avec plusieurs objectifs :

–       Le premier étant de doter la collectivité Bretonne de son intégrité en réunifiant notre territoire, et de mettre en place les éléments d’une évolution institutionnelle qui permettra à terme d’acquérir des droits démocratiques nécessaires au peuple Breton pour choisir librement de son avenir économique, sociale et environnemental dans le cadre d’une perspective indépendantiste.

–       Proposer des solutions novatrices en terme d’emplois et de protection de l’environnement, en s’opposant clairement aux projets d’aéroport à Notre Dame-des-Landes et en proposant un plan de production d’énergie autonome écologique en Bretagne.

–       Faire de la Bretagne un territoire capable d’inventer les alternatives économiques et sociales au capitalisme néo-libérale dans un esprit de solidarité internationaliste. Faire de la collectivité Bretonne une vraie force d’opposition au pouvoir central quand celui-ci va à l’encontre des intérêts et de la volonté de la population.

–       Combattre la droite et l’extrême droite en Bretagne, mettre fin à l’hégémonie du PSF en Bretagne en contribuant à l’émergence d’une force politique réelle à sa gauche.

Ces objectifs sont la traduction des « 100 propositions pour une autre Bretagne » que nous avons présenté lors de 15 réunions publiques durant les mois de novembre et décembre 2009 dans toute la Bretagne.

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En 2008 nous nous étions présentés aux municipales à Rennes, Nantes et Saint-Herblain avec la LCR, et beaucoup pensaient que cette expérience était réitérable pour les régionales. Néanmoins ce courant de la gauche radicale, représenté notamment par le NPA et avec lequel nous nous retrouvons de nombreuses fois sur le terrain, n’a pas apporté les garanties de la construction d’un véritable projet politique pour le peuple Breton. En effet les discussion des Etats-majors parisiens ont pris le pas sur la construction d’une dynamique anticapitaliste bretonne, et il s’est vite avéré impossible de proposer avec eux un projet allant vers une évolution institutionnelle et démocratique favorable à la Bretagne. Malgré cela la gauche anticapitaliste partira quand même divisée en Bretagne, incapable d’émerger et d’imposer ses revendications à gauche du PSF. Aucune des trois listes ne semble d’ailleurs prendre en compte le peuple Breton comme objet politique. Et ce courant  politique important en Bretagne risque de se retrouver sans représentant au conseil régional, faute d’un parlement breton ses exigences n’auront aucun écho dans les institutions présentes en Bretagne.

Depuis plusieurs mois BREIZHISTANCE-PSB était en discussion avec la liste « Nous te Ferons Bretagne » et le Parti Breton, car ces partenaires étaient alors selon nous les mieux à même de partager l’objectif d’une évolution institutionnelle en faveur du peuple Breton. Longtemps nous avons cru que cette volonté était sincèrement partagée et qu’elle se concrétiserait dans un esprit d’union.

Au fur et à mesure des discussions force a été de constater que l’esprit unitaire nécessaire à l’élaboration d’un projet politique commun et sérieux pour le peuple Breton n’existait pas du côté de « Nous Te Ferons Bretagne ». Malgré le travail intellectuel fournit par BREIZHISTANCE-PSB autour des « 100 propositions pour une autre Bretagne », à aucun moment « Nous Te Ferons Bretagne » n’a pas voulu intégrer les représentants de notre parti aux discussion programmatique et n’a projeter de lui laisser un espace d’expression. Ce malgré le vote majoritaire des adhérents du Parti Breton en octobre dernier qui souhaitaient engager des discussions afin de construire une liste commune avec la gauche Indépendantiste pour les régionales. Nous avons  appris par la presse le 3 janvier et par les mots de Christian Troadec que nous n’étions plus des partenaires respectables.

Les premières prises de positions de « Nous Te ferons Bretagne » ont clairement montrées qu’elle étaient loin d’être une liste soutenue par « la gauche alternative et des syndicalistes ». A titre d’exemple l’hommage rendu par « Nous Te Ferons Bretagne » à Yves Rocher, qualifié  « d’exemple pour tous les Bretonnes et les Bretons », nous à plus que surpris . A aucun moment la gauche indépendantiste, « la gauche alternative et des syndicalistes » ne peuvent prendre comme exemple un homme qui a pratiqué le féodalisme et l’exploitation outrancière dans ses usines. En Bretagne les usines Yves Rocher, comme les autres multiplient les emplois précaires et ne concèdent à augmenter les salaires qu’au prix d’un rapport de force syndical et de grèves comme en 2008. A l’international Yves Rocher représente tellement bien l’esprit de solidarité des Bretons, qu’en 2006, 133 ouvrières burkinabaises ont dû se mettre en grève pour obtenir entre autres, le droit aux congés maternités et à une augmentation de salaire (elles étaient payées 15 euro par mois, ce qui représente 1/3 du salaire minimum légal burkinabais).

De même les envolées lyriques de Christian Troadec faisant de De Gaulle et Mendès-France ses modèles politiques doivent laisser pantois plus d’un militant breton de gauche .

Les velléités de Christian Troadec à négocier un accord avec le PS (sans l’aval du PB) , très tôt dans la campagne, nous apparaissent  incompatible avec la construction d’un pôle breton autonome. Il nous est apparu assez vite que l’objectif de Christian Troadec n’était pas de contribuer à l’émergence d’une force démocratique Bretonne à gauche du PSF, mais bien de s’assurer un destin politique propre. Ce caractère opportuniste plus que politique de « Nous Te Ferons Bretagne » explique notamment l’évocation de scénarios surprenants. Comme celui d’intégrer  Jean-Pierre Thomin, exclu du PSF pour cumul de mandats, évincé de la liste de J.-Y. Le Drian, opposant à toute dévolution démocratique en Bretagne, avec lequel Christian Troadec a fait savoir qu’il était en discussion…et ce sans résultat.

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Pourquoi nous soutenons la liste Europe-Ecologie-Bretagne ?

En Bretagne administrative nous avons pu constater de nombreuses similitudes entre le texte intitulé “100 propositions pour la Bretagne” écrit par Breizhistance-PSB et  des points essentiels du programme de la liste Europe-Ecologie-Bretagne.

Ainsi au delà des convergences évidentes et nécessaires en matière environnementales principalement illustrées par la volonté de la liste d’aller vers l’autonomie énergétique de la Bretagne, l’investissement de nombreux des membres de cette liste en faveur de la défense de l’eau comme  bien public, ou en faveur d’une rupture du modèle agricole productiviste nous avons pu  constater des similitudes programmatiques importantes.

La reconnaissance du peuple Breton comme sujet politique, afin que les politiques menées en Bretagne soient celles voulus par le peuple breton. (introduction du volets institutions du programme d’EEB)

-Le choix d’Europe-Ecologie-Bretagne d’inscrire sa démarche dans la perspective d’une Bretagne réunifiée.

le choix de de revendiquer la suppression des départements et la mise en place d’une assemblée régionale dotée de compétences législatives, et de gagner un statut d’autonomie pour la Bretagne.

Enfin, et c’est fondamental, en ces périodes d’attaques libérales causant d’importants ravages socio-économiques chez les classes les plus populaires, l’ensemble du projet d’EEB s’inscrit clairement dans la perspective d’égalité sociale et de lutte contre le modèle néo-libéral.

Les militants de la gauche indépendantiste au lendemain des élections municipales et cantonales de 2008 pendant lesquels ils avaient proposé des alternatives démocratiques avaient écrit : “Dans de nombreuses petites communes de Bretagne et dans certains cantons nous notons les fortes poussées de candidatures alternatives sans étiquette clairement identifiée mais où nous retrouvons de nombreux compagnons de route de la gauche indépendantiste. Ce sont bien sûr des données très locales qui ont déterminé leurs succès mais elles révèlent elles aussi un désir de changement face à la dualité droite-PS, tout en ayant une forte coloration bretonne et plutôt à gauche.

Les bons scores des autres listes de la gauche radicale dans des communes importantes (LCR notamment à Saint-Brieuc, Karaez..) ou de la gauche alternative ( Morlaix : Verts et alliés UDB et LCR, liste Verte indépendante à Rennes…) révèle un fort potentiel de convergences à construire, d’abord dans les luttes populaires pour les salaires et l’emploi, les services publics de proximité, contre la spéculation immobilière, pour la démocratie locale, contre les projets attaquant notre environnement (EPR, THT,OGM, aéroport…),pour la langue bretonne… mais aussi dans le cadre des prochaines échéances électorales

Puis :

La gauche indépendantiste entend prendre toute sa place dans la recomposition de la gauche bretonne, notamment dans la perspective des élections régionales, en défendant clairement la perspective du droit à l’autodétermination nationale du peuple breton

Il aurait été incohérent de faire un tel constat et de ne pas saisir une opportunité de convergences avec EEB et ses composantes (UDB et Verts).Cela aurait été faire preuve de sectarisme, ce n’est pas la ligne de conduite de notre parti.

Visiblement les acteurs d’EEB avaient eux aussi fait le constat que notre  réseaux de militants et sympathisants pourraient constituer un apport non négligeable au rassemblement d‘Europe Ecologie Bretagne, puisque deux acteurs de la gauche indépendantiste seront présents sur la liste Europe Ecologie Bretagne en tant que candidats d’ouverture.

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Il sagit de Lionel Henry, conseiller municipal à Montreuil Le Gast. A 39 ans ce militant est connu pour son parcours au sein de la gauche indépendantiste, ses publications et travaux d’historien, ses investissements divers dans le domaine municipal, pour la langue bretonne dans le système public d’éducation ou la solidarité avec les prisonniers politiques.

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Et de Morgane Cotten, militante syndicale agé de 26 ans, originaire de Karaez/Carhaix. Cette enseignante en filière immersive (Diwan) est connue pour avoir comme des milliers de  jeunes de son âge prit part à la lutte contre le gouvernement central lors de la tentative de mise en place du CPE. Elle figurait par ailleurs sur la liste “Rennes à gauche” aux municipales de 2008.

D’un point de vue stratégique :

Il est clair que nous apportons notre soutien à Europe Ecologie Bretagne en raison de la cohérence politique du programme et de la volonté des ses animateurs de contester au PS français le leadership de la gauche en Bretagne.

Voter pour EEB au premier tour ce n’est pas seulement voter pour un programme et une liste où l’on retrouve de nombreux militants de terrain c’est aussi contribuer à bousculer le parti qui en Bretagne est le plus conservateur sur le plan institutionnel : le PS qui détient la majorité au conseil régional et dans quatres département sur cinq.

A l’heure où l’UMP entend réformer les territoires dans un sens qui n’ira sûrement pas dans le sens d’une plus grande égalité territoriale ni de la reconnaissance du caractère plurinational de l’état fançais, au moment où Sarkozy nous envoi  le préfet Malgorn pour faire passer la pilule de cette réforme en Bretagne, il convient de renforcer par notre vote, lors de ces régionales qui seront sans doute les dernières, le pôle politique qui incarne le mieux la volonté de construire un pouvoir politique en Bretagne depuis la gauche.

Ce sera le sens de notre contribution et nous souhaitons que ces convergences, pour perfectibles qu’elles soient, en annoncent d’autres pour l’avenir dans luttes et dans les urnes.

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Le cas de la Loire-Atlantique

Notre investissement dans la lutte pour l’unité territoriale n’est pas à démontrer. Néanmoins nous considérons que la liste d’Europe Ecologie en Région Pays de la Loire, n’apporte pas les mêmes garanties qu’en région Bretagne. Ce qui est possible en région Bretagne n’est pas encore possible en pays Nantais.

Le manque de volonté de « Nous Te Ferons Bretagne » et du Parti Breton à construire une dynamique unitaire, nous a conduit à l’impossibilité d’élaborer un projet politique ensemble. Ce  désaccord politique ne nous permet pas d’appeler à voter pour eux. Dans le cas où la liste « Nous Te ferons Bretagne » se présenterait effectivement dans la région Pays de la Loire, il reste néanmoins certain que cette liste sera la plus sincèrement engagée dans la construction de l’unité administrative de la Bretagne.

Le Bureau national de Breizhistance.PSB, le 07 février 2010.

rn05_2500007_1_px_501__w_ouestfrance_BREIZHISTANCE- PSB dénonce l’hypocrisie du sénateur-maire- conseiller régional UMP Dominique de Legge. Un mois avant les élections régionales il vient de déposer au Sénat un projet d’amendement présenté comme « base de travail » à la Réunification, et comme rendant dorénavant « la Réunification de la Bretagne juridiquement possible ».

Cette proposition purement électoraliste avant les régionales, n’apporte en réalité rien de nouveau sur le fond. Dire qu’il est légalement impossible de Réunifier la Bretagne, et que l’amendement le permet maintenant, est faire passer l’UMP et Dominique de Legge pour les hérauts de l’unité territoriale Bretonne qu’ils ne sont pas. En pays Nantais, l’UMP mène la même tactique de contentement des réseaux militants en présentant  aux régionales le directeur de communication de Sarkozy, Franck Louvier, sois-disant récent convertit à la Réunification. Il s’agit bien ici de mieux communiquer pour ne rien faire ensuite.

En effet les articles concernant les modifications territoriales permettent déjà, avec de la volonté politique, d’entamer un processus de Réunification (L.4122-1* du Code général des Collectivités Territoriales et L. 72-1* de la Constitution) . Le problème du cadre législatif actuel est avant tout qu’il ne permet pas aux bretons de déterminer eux mêmes et démocratiquement leur cadre territoriale, puisque que les articles L.4122-1 et L.72-1 peuvent être interpréter comme donnant à la collectivité Pays de la Loire la possibilité de s’opposer à la volonté des Bretons et de leurs collectivités.ttt

Or l’amendement déposé par Dominique de Legge, appuie une nouvelle fois ce droit de veto, puisque l’article proposé ne permet pas au Conseil Général de Loire-Atlantique et au Conseil Régional de Bretagne de se passer de l’aval du Conseil Régional des Pays de la Loire. De plus il reviendrait encore à l’Etat Français de décider d’appliquer ou non la volonté du peuple Breton et des collectivités sensées les représenter en Bretagne.

A moins qu’un jour une assemblée du Conseil Régional PdL et son président dise « ok » à la Réunification de la Bretagne, ce qui n’est clairement pas envisageable, l’article de M. De Legge stipule que « Lorsqu’une consultation a été organisée, le rattachement ne peut être décidé que si le projet recueille, dans chacune des deux régions concernées, et dans le département concerné, l’accord de la majorité absolue ». Concrètement, dans le cas de l’application de cet amendement, la Réunification ne se ferait pas même si la majorité des Bretonnes et des Bretons de Loire-Atlantique et de Bretagne administrative votaient favorablement.

Si les représentants des collectivités en Bretagne, comme M. De Legge, souhaitaient vraiment l’unité territoriale, ils n’appuieraient pas une situation dénoncée depuis longtemps par l’ensemble des acteurs de la Réunification. La légitimité démocratique est bien de pouvoir permettre au peuple Breton de décider lui-même de son cadre administratif, sans la région Pays de la Loire, et même sans l’Etat Français.

Si les représentants du CG 44 et du CRB4 veulent réellement être les acteurs de la Réunification, ils doivent élaborer une stratégie et travailler au sein de leurs collectivités à la construction de l’unité territoriale, plutôt que de se placer dans une position attentiste vis à vis du Parlement Français. Notamment en dépassant la simple commission mixte existant entre le CG44 et le CRB4, en travaillant sur la question avec les représentants de la société civile (syndicats, fédérations sportive, ….), en invitant fermement le Parlement à légiférer sur le sujet.

rrrrPour BREIZHISTANCE- PSB un referendum sur la question de l’unité territoriale ne pourra se faire légitimement qu’avec les habitants de l’ensemble de la Bretagne. En cas d’organisation de ce referendum, la collectivité Pays de la Loire ne devrait avoir les moyens d’exercer des pressions médiatiques pendant au moins un an avant l’organisation de celui-ci, afin de ne pas influencer le vote en pays nantais. Si la question de l’unité territoriale devait être posée aux Bretonnes et aux Bretons, elle ne pourrait s’abstenir d’une question logique sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne.

Jonathan Guillaume, pour BREIZHISTANCE-PSB

*L’article L. 4122-1 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

Les limites territoriales des régions sont modifiées par la loi après consultation des conseils régionaux et des conseils départementaux intéressés./ La modification des limites territoriales des régions peut être demandée par les conseils régionaux et les conseils départementaux intéressés. Lorsque cette modification est demandée par délibérations concordantes des conseils régionaux et des conseils départementaux intéressés, elle est prononcée par décret en Conseil d’Etat./ Lorsqu’un décret en Conseil d’Etat modifie les limites territoriales de départements limitrophes n’appartenant pas à la même région et qu’un avis favorable a été émis par les conseils départementaux et par les conseils régionaux, ce décret entraîne la modification des limites de la région.

*Extrait art. L.72-1 :

« Lorsqu’il est envisagé de créer une collectivité territoriale dotée d’un statut particulier ou de modifier son organisation, il peut être décidé par la loi de consulter les électeurs inscrits dans les collectivités intéressées. La modification des limites des collectivités territoriales peut également donner lieu à la consultation des électeurs dans les conditions prévues par la loi »