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La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) sera présente demain à Chartres de Bretagne pour manifester aux cotés des forces antifascistes  et des habitants de Chartres qui entendent protester contre le meeting néonazi organisé dans cette même commune.

A l’heure ou la crise sociale prend de l’ampleur ne laissons pas l’extrême-droite la plus radicale répandre ses germes de haine raciale impunément en Bretagne ou ailleurs.

 

Rendez vous à 15 heures devant la mairie.

 

Les militants de la Gauche Indépendantiste du pays de Rennes.

Nous étions près de 20 000 dans les rues de Bretagne ce mardi à protester contre l’ANI, Accord National Interprofessionnel signé le 11 janvier. Cette première mobilisation est loin d’être la dernière avant le passage du texte devant le parlement français. Cet accord dit « de Wagram », a été signé entre le Medef et une minorité de syndicats, il préfigure la loi que proposera le gouvernement. Cet accord casse une nouvelle fois les acquis des salariés, et notamment la possibilité du « droit à vivre et travailler au pays », pourquoi ?

Un accord qui casse nos acquis et profite au patronat 

Contre une promesse d’un peu plus d’emplois, les représentants des centrales syndicales CFDT, CGC, CFTC signent pour :

  • De nouvelles exonérations de charges patronales en échange d’une taxation symbolique des contrats de moins de trois mois. Mathématiquement le patronat est gagnant (45 millions d’euros pour le patronat selon G. Filoche), seulement 30% des CDD seront taxés et la disposition encourage l’intérim qui n’est soumis à cette taxation.
  • Pour favoriser et élargir le recours au chômage et aux temps partiels, au CDI de « projet » ou « intermittents. Les salariés sont ici réduits à une variable d’ajustement et précariser dans leur situation.
  • Pour réduire l’encadrement juridique des plans sociaux, en permettant de signer des accords qui dérogent à la loi. De même, l’accord réduit les délais pendant lesquels on peut recourir aux prud’hommes et plafonne les indemnités compensatrices versées par les patrons. Un salarié disposait de 5 ans pour se porter aux prud’hommes, avec l’ANI le délai est réduit à 24 mois. Selon Laurence Parisot : « Les prud’hommes, ça insécurise les employeurs »
  • En prenant en charge la moitié du financement d’une complémentaire (choisie par l’entreprise), l’accord favorise les banques et les assurances. Une augmentation de salaire équivalente aurait généré de la cotisation sociale, mais il n’est pas étonnant que le patronat veuille participer au démantèlement de la protection sociale au profit des boites privées des copains comme AXA ou Mederick.

Un à un, les acquis des salariés sont démantelés au nom d’une compétitivité censée réduire le chômage, mais qui en réalité nivelle par le bas nos conditions sociales d’existence. Partout où la « flexibilité » a augmenté, le chômage a progressé, y compris dans les pays scandinaves pris à tort comme « modèle ». La « flexisécurité » a fait grimper le taux de chômage de 3 à 7,8 % au Danemark, 7,9 % en Finlande, 8,1 % en Suède, sans oublier le nombre croissant de travailleurs pauvres. Pour finir en beauté, cet accord se termine sur d’autres « chantiers », tout aussi « nécessaires » et « prometteurs » comme un possible allongement de la durée de cotisation, le gel des pensions, ou la baisse progressive de l’indemnisation chômage malgré les droits acquis.

La « mobilité interne » contre le droit de travailler et vivre en Bretagne

Mais nous souhaitons nous attarder ici sur ce qui concerne l’article 15 de l’accord qui évoque la « Mobilité interne ». Il s’agit de « la mise en œuvre de mesures collectives d’organisation … se traduisant par des changements de postes ou de lieux de travail au sein de la même entreprise », « La négociation prévue ci-dessus porte sur les conditions de mobilité professionnelle et géographique interne à l’entreprise ». C’est-à-dire qu’une entreprise qui supprime des postes mais « reclasse » les salariés en signant un « accord majoritaire » sera dispensée de « plan social ». De cette manière, n’importe quelle entreprise importante possédant une unité en Bretagne pourrait imposer une fermeture d’entreprise sans mettre en place les mesures sociales d’accompagnement auxquelles ont le droit les salariés (indemnités, reclassement dans la zone d’emploi, …) ! Et l’article le stipule : « Le refus par un salarié d’une modification de son contrat proposée dans les conditions définies au présent article n’entraîne pas son licenciement pour motif économique. Il s’agit d’un licenciement pour motif personnel ». En somme, les « partenaires sociaux » s’accordent pour dire que les prud’hommes ne sont plus juges du motif du licenciement ! Dans l’absolu, le salarié d’Alcatel, à Lannion ou Orvault, qui refusera l’exil à l’autre bout de l’Hexagone malgré le maintien de son salaire, ou l’ouvrier de PSA Rennes qui ne gouterait pas d’une offre d’expatriation dans les unités de productions brésiliennes de PSA, seraient rendus responsables de leur licenciement ! Comment la CFDT, qui s’est construit et s’est implanté en Bretagne en imposant la revendication du « droit à vivre et travailler au pays » peut signer un tel accord ? Cette désillusion illustre une nouvelle fois le renoncement et la soumission au dogme néo-libéral qui voudrait faire des travailleurs des denrées exportables sur le marché du libre-échange.

Cet accord, en rognant les droits des travailleurs, s’inscrit dans la même logique d’austérité qui plonge aujourd’hui les peuples du sud de l’Europe dans une pauvreté et une exploitation faites pour durer. Alors qu’Hollande avait promis de « restaurer le code de travail », il se range du même côté que tous les chefs d’Etats européens soumis aux directives de la finance et du grand patronat.

Les syndiqués CFDT de Bretagne ne peuvent tolérer la signature de cet accord, ils doivent la dénoncer auprès de leurs représentants. C’est avec l’ensemble des travailleurs de Bretagne que nous devrons nous retrouver dans les rues et dans nos entreprises en grève pour faire échouer la loi qui sera issue de l’ANI et pour renverser la spirale de l’austérité. Nous appelons tous nos militants et sympathisants à se joindre aux initiatives unitaires contre l’ANI.

Jonathan Guillaume, co porte-parole de Breizhistance-IS

La semaine dernière, l’amendement 3 ter  a été retiré du projet de loi sur le referendum d’initiative partagée par le Sénat. Il avait été voté en décembre 2011 par le parlement  français et était à l’initiative du député EELV, F. De Rugy. Au travers d’un processus référendaire peu crédible, cet amendement avait le mérite de remettre le processus de réunification de la Bretagne entre les mains de ses habitants et des collectivités Loire-Atlantique et région Bretagne, sans que la région Pays de la Loire ne puisse bloquer ce processus, comme c’est le cas aujourd’hui.

Cette séance, outre les propos caricaturaux du jacobinisme habituel, aura permis quelques interventions intéressantes, et de constater que c’est bien la question spécifique de la territorialité bretonne, qui induit ce débat sur un changement législatif nécessaire. Le gouvernement « partage l’impatience » sur cette question, mais ne peut y répondre du fait de ce que cela pourrait entrainer sur d’autres territoires (intervention du sénateur Fr. Fortassin), où la revendication n’existe pourtant pas. En somme, nous constatons que le cadre législatif de l’Etat français ne permet pas de répondre aux attentes démocratiques spécifiques du peuple breton.

Alors qu’on oppose l’avenir des régions de l’ouest de France à la résolution de la partition administrative de la Bretagne, ce débat au Sénat doit faire comprendre que c’est bien la réunification de la Bretagne qui dénouera ce problème. C’est elle qui permettra d’amener un débat dans les collectivités concernées par un remodelage et une amélioration des limites régionales de l’Ouest de la France selon le modèle proposé aujourd’hui par Bretagne Réunie et plusieurs associations.

Si Christiane Taubira, en tant que représentante du gouvernement, indique que la loi sur la décentralisation à venir pourrait proposer une « opportunité » pour répondre à la question soulevée, nous en doutons fortement. Notamment parce que la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu, malgré son vote en faveur de l’amendement en décembre 2011, semble indiquer l’inverse dans ses déclarations.

De même, l’avant-projet de loi annonce la création de «communautés d’agglomérations nouvelles». C’est-à-dire la constitution d’une énième structure administrative créant des métropoles aux compétences élargies, notamment pour Nantes et très possiblement pour Rennes. Tout laisse donc présager d’une stagnation des capacités d’intervention au niveau régional au profit d’une prise de puissance des métropoles rennaise et nantaise. Ceci entrainerait nécessairement un accroissement du déséquilibre entre l’est et l’ouest de la Bretagne, entre régions pauvres et régions riches, et compliquerait encore le processus de réunification porteur d’une vision régionale et équilibrée du territoire. Le peu de compétences nouvelles pour les régions dont semble présager l’avant-projet, renforce encore cette perception insatisfaisante que l’on peut avoir de la prochaine loi.

Comme toutes les lois sur la décentralisation, la prochaine ne répondra certainement pas aux attentes démocratiques existant en Bretagne. L’inaction et le double discours d’élus du PSf en Bretagne est pour partie l’origine de la déception que provoquera la future loi. Si petite soit l’avancée, nous n’obtiendrons des compétences significatives pour la Bretagne, qu’en inscrivant le destin national du peuple breton dans notre action et en mettant en pratique notre droit à l’autodétermination, jusque dans les collectivités. L’Etat français ne fera un pas dans le sens d’un pouvoir politique et démocratique pour une Bretagne réunifiée, que s’il perçoit, qu’elle lui échappe.

J.G., pour Breizhistance

Gael Roblin (Gauche indépendantiste Bretonne) et Pep Musté (CUP pays catalans) prennent la parole.

A l’initiative de l’association ” Amitiés Kurdes de Bretagne” et Amara ( la maison des Kurdes de Rennes ) c’est plus de 500 personnes qui ont défilés dans Rennes le 26 janvier pour rendre hommage aux trois militantes Kurdes assassinées à Paris il y a peu.

En plus des Kurdes de Bretagne de nombreux militant-E-s de la gauche indépendantiste bretonne , comme de l’UDB , de la CNT ou du PCF , du PS ou de la Gauche Anticapitaliste étaient présents.

Nous y avons pris la parole pour rappeler notre soutien aux revendications du mouvement de libération nationale Kurde.

Des militants de la CUP (Candidature d’Unité Populaire)  de la gauche indépendantiste Catalane venus à Rennes visitées leur compatriote Lola Lopez incarcérée ici pour son combat au sein de ETA se joint à nous. Ils y ont pris la parole au nom des indépendantistes des deux nations.

Nous avons ensemble re-déclarer en catalan, breton et français notre solidarité avec Rojbin, Sakine, Leyla leurs familles , mais aussi avec Abdullah Ocalan, les détenus du PKK, et notre condamnation des impérialismes Turc et Français et le droit imprescriptible de tous les peuples à l’autodétermination.

Skoaz-ouzh-skoaz gant Kurded Breizh !

Diwar intrudu ar gevredigezh anvet “Keneildedoù Kurd Breizh” ha ti kurded Roazhon ez eo en tu all da 500 den o doa dibunet d’ar sadorn 26 a viz Genver evit rentañ enor d’an teir stourmerez Kurd lazhet e Pariz n’eus ket pell zo.

Ouzhpenn da gurded ar vro ez eus bet gwelet kalzig a zizalc’hourien eus an tu-kleiz, evel ma oa ivez izili eus an UDB, ar CNT, ar PCF ha darn eus ar PS.

Kemeret hor boa ar gaoz evit addegas da soñj e soutenomp kement azgoulenn a zo gant an emsav a zieubidigezh vroadel er c’hurdistan.

Rojbin, Sakine, Leyla a jamais dans le coeur des militants de la cause des peuples du monde entier

Izili eus ar strollad CUP (dizalc’hourien ar broioù Katalan) deuet da Raozhon evit mont da welet o c’henvroadez Lola Lopez bac’het amañ evit he stourm e ETA o doa dibunet ganeomp ha kemeret ar gaoz e anv dizalc’hourien an div vroad.

Addiskleriet o deus e katalaneg , brezhoneg ha galleg o c’hengred gant familhoù Rojbin, Sakine, Leyla,met ivez gant Abdullah Ocalan, ar PKK , prizonidi politikel Kurdistan , o fobl hag ar gwir o deus an holl bobloù d’en em dermeniñ, evel m’o deus adembannet o enebiezh ouzh an impalaerezhioù turk pe gall.

 

Les rendez-vous en Bretagne en faveur de l’égalité de droits pour les homosexuel-le-s ( Breizhistance pour l’égalité des droits !)

– Nantes : 14h30, place du bouffay,

– Rennes : 15h, place Sainte Anne,

– Lannion : 15h place de la mairie,

– Quimper : 15h place Corentin,

– Lorient : 15h30 Gare d’échanges

 

 

Emgavioù d’ar sadorn 19 a viz Genver evit “dimeziñ evit an holl”

Emgavioù d’ar sadorn 19 a viz Genver ( Breizhistance evit gwirioù heñvel d’an holl ! ):

 

Naoned : 2e30 plasenn Bouffay
Roazhon : 3e plasse santez Anna
Lannuon : 3e plasenn an Ti-kêr
Kemper : 3e plasenn Kaourentin
An Oriant : 3e30 Gare d’échanges

Le commandant de bord Hollande assisté de son co-pilote Ayrault aux manettes de l’aéronef gouvernemental socialiste est formel : le projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes serait un facteur de développement économique des régions administratives de Bretagne et de Pays-de-la-Loire.

Or, en regardant à travers le hublot, il est permis aux citoyens de douter sérieusement du bien-fondé économique d’un tel projet qui se base uniquement sur une analyse économique réalisée en 2006.

En effet, comme le souligne une étude indépendante menée par le cabinet européen CE Delft, l’analyse économique repose sur un nombre d’erreurs de chiffrage, d’omissions (volontaires ?) et d’irrégularités manifestes qui remettent en cause la concordance économique du projet d’aéroport NDDL.

  L’aéroport NDDL : un crash économique annoncé ? 

Face à la contestation grandissante des opposants au projet, l’équipage socialiste tente de maintenir le cap malgré les zones de turbulences qu’il affronte. Outre les aberrations écologiques de ce projet, il est indispensable de s’intéresser aux fissures économiques qui couvrent la carlingue de l’étude économique initiale justifiant l’aéroport NDDL.

Tout d’abord, l’étude entreprise par le cabinet indépendant CE Delft pointe un mauvais aiguillage économique de l’enquête d’utilité publique de 2006. Parmi ces erreurs d’observation, il faut mettre en exergue :

– l’absence d’alternative à l’étude initiale : tout projet sérieux et objectif table sur plusieurs scénarios avec des hypothèses de risques à degré différent

– les coûts liés aux transports aériens notamment avec la flambée du prix du pétrole ont été minimisés par le projet initial. De la même façon, les surcoûts économiques dûs aux politiques environnementales restrictives de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’entrent pas en ligne de compte de l’analyse initiale

– la concurrence du ferroviaire n’est pas abordée par l’étude initiale !

– la diminution progressive de la propension à prendre l’avion réalisée par une enquête de 2005 n’a pas été relayée

Le cabinet CE Delft en arrive à la conclusion suivante : le scénario actuel retenu et défendu par le gouvernement conduirait dans le meilleur des cas à un bilan négatif chiffré à 90 millions d’euros pour la collectivité !

Quant à la supposée création d’emplois et au décloisonnement de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire qu’induiraient ce mirage économique, il repose sur 2 interprétations biaisées.

Premièrement, pour la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la Société Vinci auraient recours à des CDI existants ainsi qu’à la création d’emplois précaires ( travail temporaire et/ou CDD ) à court terme (5 ans), sachant que pour ce type d’ouvrage, le CDD est généralement la règle et le CDI est l’exception.

Deuxièmement, l’idée selon laquelle le projet d’Aéroport Grand Ouest permettrait un décloisonnement de la Bretagne historique à 5 départements (la région administrative Bretagne et le département de la Loire-Atlantique, partie intégrante de la région Pays-de-la-Loire) est erronée dans le sens où cet aéroport à vocation à absorber les activités des aéroports voisins comme notamment, ceux de Nantes-Atlantique, Rennes-Saint Jacques ou encore Dinard ce qui constituerait à accentuer fortement le déséquilibre territorial entre la façade ouest et est de la Bretagne. Cela supposerait donc, une concentration des activités sur le futur aéroport de NDDL au détriment des dits aéroports. Cette concentration sous-entend mécaniquement une baisse d’activité pour les autres aéroports déjà existants compte tenu de la crise que traverse le secteur aérien ainsi que de la baisse du nombre de passagers. A noter également que les compagnies aériennes dites « low cost » segmentent leur offre sur des lignes du type court courrier qui relient de petits aéroports et qui leur permettent de dégager de meilleures performances financières que les lignes long-courrier. A cela s’ajoute, le transfert d’emplois qu’entraînerait la mise en service de l’aéroport NDDL.

En effet, si on tient compte de la baisse d’activité dans les aéroports concurrencés par celui de NDDL, il faut bien garder à l’esprit que la création d’emplois intervenant sur le site de NDDL compensera la destruction d’emplois sur les autres aéroports due à leur baisse d’activité ; ce qui revient à un transfert d’emplois, aucunement à des  créations d’emplois.

 À qui profite ce projet ? 

Selon les estimations officielles de 2010, le financement du projet Aéroport Grand Ouest reviendrait à la fois à un investisseur privé (le groupe Vinci, bénéficiant d’un contrat de concession), à hauteur de 310.5 millions d’euros mais également aux investisseurs publics avec le concours de l’Etat, des collectivités territoriales et des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale). Pour ces derniers, la participation de l’Etat s’élève à 125.5 millions d’euros et pour les collectivités territoriales et les EPCI, la participation atteint les 115.5 millions d’euros. Les 115.5 millions d’euros de financement public local  se ventilent comme suit : 35% pour la Région Pays-de-la-Loire soit 40,2 millions d’euros, 25% pour la Région Bretagne soit 28,7 millions d’euros, 20% pour le département de Loire-Atlantique soit 23 millions d’euros, 15.5% pour la Communauté urbaine de Nantes soit 17,8 millions d’euros, 2.5% pour la Communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire soit 2,87 millions d’euros et enfin 2% pour la Communauté d’agglomération Cap Atlantique soit 2,30 millions d’euros. L’investissement public joue donc un rôle prépondérant dans la mise en place du projet d’aéroport NDDL. Pour autant, le financement par des deniers publics c’est-à-dire par le contribuable, doit répondre à la satisfaction de l’intérêt général A contrario, ce financement répond manifestement à la satisfaction d’intérêts privés qui sont ceux de la multinationale Vinci.

Force est de constater que le projet d’Aéroport Grand Ouest est une aubaine pour la Société Vinci (cotée en Bourse) puisqu’elle va en retirer les principales retombées économiques grâce à la construction et à l’exploitation de cet aéroport. Bien évidement, ce ne seront pas les salariés de Vinci qui bénéficieront de ces retombées car il y a fort à parier que leurs salaires ne subiront aucune augmentation significative. En revanche, il n’en sera pas de même pour les actionnaires de Vinci qui apparaissent comme les futurs grands gagnants d’un tel projet puisque les perspectives de rentabilité à court terme qui s’offrent aux détenteurs d’actions sur les marchés financiers, vont leur permettre un accroissement des dividendes.

A-côté de cela, le Gouvernement Ayrault en permettant à Vinci la construction et l’exploitation de l’Aéroport Grand Ouest, s’assure du soutien des lobbys de l’aéronautique et du secteur des bâtiments publics devenus indispensables à toute ambition politique majeure.

Quelles alternatives ? 

La Gauche Indépendantiste, Breizhistance IS,  demande le retrait pur et simple du projet d’Aéroport Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes voué à un crash écologique et économique.

La Gauche Indépendantiste, Breizhistance IS , propose de débattre sur les alternatives qui s’offrent aux élu-e-s locaux et nationaux comme la modernisation des structures existantes de Nantes-Atlantique et de Rennes-Saint Jacques.

La Gauche Indépendantiste, Breizhistance-IS.

Depuis sa création BREIZHISTANCE-IS dénonce la politique militaire de la France dans le monde, symbole d’une politique impérialiste qui n’a jamais été abandonné par les différents gouvernements français, et qui n’a jamais porté les fruits de ses objectifs affichées en termes de « stabilité » et de « démocratie ».

En aucun cas la gauche indépendantiste bretonne ne souhaite ici soutenir les fondamentalistes qui ont pris possession du nord du Mali et tentent d’y appliquer une dictature religieuse criminelle. Pour autant, de la même façon que lors de l’opération en Lybie, nous ne pouvons être sommé de soutenir une intervention par ceux qui sont largement responsables de la gravité de la situation. La rébellion en Azawad (nord du Mali) est clairement issue du découpage arbitraire des frontières africaines par la France coloniale. L’arrivée d’armes et de forces islamistes, passées pour la plupart par le Niger, y est directement liée à l’intervention de la France en Lybie. Enfin, l’Etat français a toujours collaboré avec les gouvernements malien et nigérien dans leur politique de répression et de marginalisation des mouvements laïques et progressistes touaregs dans la région, ainsi fragilisés lors de l’arrivée massive des islamistes d’ Aqmi et de la dissidence islamiste touareg Ançar Dine.

La françafrique de Hollande et Le Drian

Qui peut croire que cette opération se fait pour le “rétablissement de la démocratie au Mali”, alors que celle-ci se fait en soutien à un gouvernement issu d’un coup d’Etat militaire le 22 mars dernier ? Un pouvoir militaire visiblement pas plus compétent que l’ancien, malgré une aide d’un demi-milliard de dollars versé à l’armée malienne par les Etats-Unis pour « un programme antiterroriste », selon le New-York Times.

Contrairement à ce qu’ont annoncé de nombreux médias français prompts à montrer des images des maliens justifiant l’intervention française, celle-ci ne se fait encore une fois pas dans le cadre des résolutions de l’ONU, qui promouvait une intervention internationale sous responsabilité africaine. Alors que beaucoup en France, comme le député européen Daniel Cohn Bendit , enjoignent les pays européens à suivre la France dans cette guerre et dans sa politique néo-impérialiste en Afrique, il est bon de rappeler que cette intervention visiblement préparée depuis longtemps ne répond qu’à une injonction bilatérale de l’Etat français et du gouvernement malien.

La France tente encore une fois d’imposer son rôle de « gendarme de l’Afrique », en appuyant sa stratégie sur ses relations bilatérales avec des “régimes amis” africains, sur la présence permanente de son armée dans la région et sur sa capacité de projection de forces. Ainsi, les hélicoptères utilisés pour stopper l’offensive adverse sont ceux des forces spéciales françaises de l’opération Sabre, présentes au Burkina Faso et en Mauritanie depuis deux ans et renforcées au mois de septembre 2012. Mais c’est surtout le dispositif Epervier, en place au Tchad depuis 1986 alors qu’il était supposé provisoire, qui est mobilisé. À travers l’opération baptisée Serval, ce sont donc les liens que Paris entretient avec des régimes totalement infréquentables, ceux d’Idriss Déby et de Blaise Compaoré, qui se trouvent une nouvelle fois renforcés.

Une guerre pour le nucléaire ?

Depuis des années déjà des tensions existent dans le nord du Niger voisin du fait de l’exploitation des mines d’uranium par Areva (auparavant la Cogema). Les associations écologistes y dénoncent une pollution cachée et les touaregs y ont pris le chemin de la guérilla en 2007 pour dénoncer la corruption et réclamer un partage des ressources et des richesses profitables à la population. Cette situation tendue et instable a notamment profité à l’arrivée d’Aqmi dans la région, accrue après l’intervention en Lybie. Suite à la politique d’Areva là-bas, des ressortissants français travaillant pour Areva et Vinci, dont un breton Pierre Legrand, ont été capturés et transférés dans le nord du Mali, auxquels se sont ajoutés depuis deux géologues prospectant au Mali. Car en effet, Areva sera très prochainement l’exploitant d’un futur gisement d’uranium découvert près de la localité malienne de Faléa

L’uranium africain est aujourd’hui la principale ressource des centrales françaises. Il ne fait guère de doute que l’engagement français au Mali ne se fait pas simplement dans l’objectif désintéressé de « stabilité » et de « démocratie », alors que les régimes autoritaires « amis » ne manquent pas dans la région. Alors que certains justifient cette guerre par la libération des otages français, nous répondons qu’il n’y pas besoin de rentrer en guerre pour ça et que la maitrise et le partage de la ressource par les populations locales n’auraient pas conduit à cette situation.

En finir avec l’impérialisme français !

La logique guerrière de l’Etat français occulte délibérément les risques pour la population malienne et les Etats de la région, de même que les perspectives politiques et la période post-conflit. Le bilan accablant des récents antécédents français en Afrique montre pourtant que ces risques sont bien réels. Les interventions de 2011 en Côte d’Ivoire et en Libye ont en effet débouché sur des situations internes explosives, passées sous silence.

Il n’y aura pas plus de démocratie ou de stabilité après l’intervention française qu’avant, notamment car les intérêts de la France sont une partie du problème. Si nous ne pouvons que constater l’incapacité des institutions africaines et multilatérales à organiser la moindre opération de sécurisation dans la région les accords de défense avec les régimes autoritaires et bases militaires perpétuent le rôle de gendarme de l’Afrique que la France s’est historiquement octroyé et qui fait tout pour se rendre incontournable et préserver ses intérêts.

Si la solution à long terme se trouve dans une remise à plat des politiques de coopération avec les régimes africains, par un « autre internationalisme » que celui proposé par l’ONU, la question de la transition énergétique et du rôle économique des multinationales françaises est ici crucial et traduit les visées impérialistes toujours actuelles de la France.

Plutôt que de soutenir cette intervention comme on nous enjoint à la faire, soutenons les mouvements progressistes touaregs du MNLA et du MNJ. Luttons ici contre l’impérialisme français et ses intérêts, que ce soit à Notre-Dame-des-Landes où nous nous trouvons aussi confronté à la main mise de Vinci (qui opère au Niger avec Areva) ou en participant aux rassemblements organisés par la fédération anti-nucléaire bretonne le vendredi 1er février dans toutes les préfectures et sous-préfectures de Bretagne pour dénoncer le rôle d’Aereva en Afrique.

Pour Breizhistance-IS, Jonathan Guillaume

Une marche en hommage à Rojbin (Fidan Dogan), et à ses camarades sauvagement assassinées aura lieu à Rennes, samedi 26 janvier. Elle sera organisée par les Amitiés Kurdes de Bretagne et l’association kurde Amara – Maison du peuple kurde.

Rojbin

Après la manifestation de dimanche dernier qui a réunie près de 50 000 personnes pour dénoncer les assassinats des trois militantes kurdes Robjin, Sakine et Leyla, les amis du peuple kurde et les militants anti-impérialistes doivent continuer de maintenir la pression sur le gouvernement français. D’une part pour faire la vérité sur ce triple meurtre qui a touché les représentantes du mouvement kurde en Europe, d’autre part pour dénoncer la répression et la traque qui s’exercent, tant en Turquie qu’en Europe, contre les défenseurs des droits nationaux et sociaux du peuple kurde.

 

Rojbin assassinée, chagrin et colère !

Robjin était une militante bien connue des soutiens du peuple kurde en Bretagne et en France, c’est au côté de Sakine Cansiz fondatrice historique du PKK, Parti des Travailleurs du Kurdistan*, et de Leyla Soylemez, jeune militante, qu’elle s’est fait descendre mercredi .
Agée d’une trentaine d’année, enfant elle avait avec ses parents la région kurde de Maras en Turquie, pour rejoindre la France. Figure emblématique de la jeune femme kurde, moderne, luttant contre l’oppression turque mais aussi contre “l’oppression féodale”, l’enfermement les femmes dans un état de soumission face à l’autorité machiste et patriarcale. En tant que directrice du Centre d’Information du Kurdistan (CIK), elle était une véritable ambassadrice des Kurdes et un relais utile auprès de tout le mouvement associatif, de la presse, des personnalités politiques et institutions françaises et européennes. La seule arme de cette avocate était sa force de conviction. Ses assassins l’ont tué avec des armes de calibres 7.65.
Rojbin était une personnalité qui,c’est sans doute l’un des motifs de ce meurtre : il fallait faire taire cette voix qu’on pouvait difficilement taxer de “terroriste”.

 

combattantes et combattants de la guérilla kurde

Dénoncer l’ accord « Guéant »

Aujourd’hui des centaines de responsables, de militants politiques, d’élus locaux, sont enfermés dans les geôles turques, au motif qu’ils seraient membres d’une organisation « terroriste ». Régulièrement des militants kurdes, parfois résidant de l’Etat français, sont menacés d’extradition vers la Turquie.
Le 7 octobre 2011, à Ankara, le ministre de l’intérieur français, Claude Guéant et le ministre de l’intérieur turc ont signé un “Accord de coopération dans le domaine de la sécurité intérieure “, celui-ci a été repris sans modification par le gouvernement PS et approuvé le 1er aout 2012 en conseil des ministres. Si l’accord était finalisé par le Parlement il mettrait en danger la sécurité des kurdes réfugiés dans l’Etat Français.

Alors que l’Etat turque continue ces derniers jours de bombarder des dizaines de bases de la guérilla kurde, notamment dans le nord de l’Irak, la Gauche Indépendantiste bretonne, BREIZHISTANCE-IS appelle ses militants et sympathisants à se mobiliser à Rennes, samedi 26 janvier pour dénoncer cet accord et la politique de l’Etat turque qui ne reconnait ni les droits culturels, ni les droits politiques pour lesquels le peuple kurde se bat légitimement depuis plus de trente ans.

* PKK : organisation marxiste et laïque pour l’indépendance et les droits culturels du peuple kurde, fondée en 1978.

Hier, plus de 500 salariés de l’usine Arcelor Mitall de Basse-Indre ont voté la prolongation jusqu’à vendredi de la grève entamée hier. Cette grève fait suite à la décision du gouvernement Ayrault et du groupe Mittall de transférer les activités de laminage et de décapage vers l’usine de Florange, symbole de la complaisance du pouvoir français vis à vis des grands charognards de l’économie. Breizhistance-IS salue et encourage le mouvement des ouvriers indrais, cette grève doit être la première étape d’un revirement profond en faveur de l’emploi industriel en Bretagne.

Après avoir laisser espérer aux ouvriers de Florange une possible nationalisation, «temporaire», «partielle», qui leur aurait permis de maintenir leur emploi, le gouvernement et notamment son premier ministre se sont promptement couchés devant le milliardaire indien. En essayant de se sortir du marasme médiatique provoqué par la grève mosellane, le gouvernement n’a pas hésiter à fragiliser l’activité et l’emploi dans l’usine bretonne.

Les ouvriers du site ne s’y sont pas trompés et c’est aujourd’hui vers le pouvoir «socialiste» qu’ils jettent leur courroux. Le député-maire PS Jean-Pierre Fougerat a hier été accueilli par des huées et des rires amères alors qu’il était venu défendre la volonté du gouvernement de «faire respecter l’accord sur la préservation de l’emploi par Mittall».

Face à un gouvernement français qui n’hésite pas à déshabiller des sites bretons, non pas pour maintenir des emplois ailleurs, mais simplement pour sauver sa propre face, il devient important de se doter d’institutions démocratiques bretonnes capables de s’opposer aux requins de la finance et d’assurer un emploi industriel renouvelé en Bretagne. Seul la défense de notre droit à l’autodétermination en tant que peuple et aux côtés de nos revendications sociales permettra d’y accéder.

sur les piquets de grève jusqu’à la victoire !

Le gouvernement voit aujourd’hui s’ouvrir un nouveau front de contestation en Bretagne. C’est lui même qu’il l’a induit par sa mollesse, et même sa complaisance, face aux tenants du capitalisme. Complaisance et mollesse qui n’ont d’égal que sa rigidité face au peuple qui lutte à Notre-Dame-des-Landes. Continuons à le combattre si nous voulons obtenir satisfaction sur nos revendications.