Tag

bretagne

Browsing

Breizhistance-IS appelle à rejoindre les rassemblements qui auront lieu suite à l’expulsion des occupants des terres que le gouvernement PS-Europe Ecologie Les Verts souhaite nettoyer pour  permettre à la multinationale VINCI de saccager la planète en construisant un aéroport inutile dont nous ne voulons pas.

 

RDVs

Jeudi 18 octobre devant la préfecture de Nantes.a

Vendredi 19 octobre à 18h30, place de la mairie à Rennes

Samedi 20 octobre à 11h, Pont Morand à Nantes

A l’appel de la CGT environ 4000 personnes ont défilés dans Rennes pour “l’emploi industriel durable”. Les manifestants venaient de toute la Bretagne historique et dans une moindre mesure de l’Anjou.

Pour marquer notre soutien aux travailleurs licenciés de Doux et PSA  et saluer cette initiative syndicale décentralisée Breizhistance-IS avait décidé de se joindre à l’initiative.Peu de syndicats hormis ceux de la CGT et de Solidaires Industries étaient présents.

Nous y avons tenu un piquet d’information diffusant notre point de vue sur la façon de construire localement et à la base les ripostes à la crise du capital.

Un quatre pages a été diffusé à plus de 1000 exemplaires par la Gauche Indépendantiste, ils ont été commentés et appréciés par bon nombre de manifestants.

Nous avons entamés des discussions avec des syndicalistes et des camarades d’autres organisations politiques présageant de possibles convergences.

Notre banderole , assument comme notre texte , un point de vue ouvertement indépendantiste à été largement photographiée. Par ailleurs nous avons répondu aux sollicitations de la presse.

Pour riposter aux politiques de rigueurs nous continuerons à être présents dans les mobilisations à venir, sans rien cacher de notre identité politique en faveur de l’indépendance et du socialisme.

Etats complices de la crise financière et mobilisations indépendantistes

Le 11 septembre, une manifestation pour l’indépendance de la Catalogne a réuni près de 2 millions de personnes à Barcelone, onze jours plus tard une marche était organisée à Edimbourgh pour annoncer le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse qui aura lieu en 2014. Durant l’été c’était le Syndicat Andalou des Travailleurs qui se portait en pointe du combat social européen en organisant des réappropriations collectives et des occupations lors de marches ouvrières intitulées «Andalousie debout !». De même au Québec, les élections organisées à la suite du mouvement social étudiant ont vu le gouvernement de droite libéral se faire éjecter par les indépendantistes.

En Ecosse, au Québec, en Catalogne, au Pays Basque, en Galice et même en Andalousie les politiques budgétaires antisociales des gouvernements centraux renforcent la revendication du droit à l’autodétermination comme alternative face à la crise économique. La désillusion est complète sur les gouvernements des Etats occidentaux qui ont préféré sauver les banques en 2008-2009 plutôt que de défendre leur peuple face aux spéculations des financiers. Après l’émergence, puis le déclin d’un «mouvement des indignés» qui n’a pas su donner de perspectives suffisantes aux peuples d’Europe, le réveil de certaines nations sans Etat se regarde différemment à travers le prisme d’une crise qui s’installe durablement.

Manifestation du 11 septembre à Barcelone

Nous le savons, les politiques économiques antisociales imposées par l’Union Européenne, depuis Maastricht et jusqu’au TSCG, ont participé à une montée des extrêmes droites nationalistes en même temps que les peuples perdaient peu à peu tout illusion d’une Europe symbole de fraternité et de justice sociale. Il peut paraître en ce sens déplorable que les organisations de gauche françaises n’offrent aucune analyse quant aux 2 millions de catalans (dont des ressortissants français) qui se sont mobilisés ces dernières semaines dans les rues de Barcelone, ou pire, qu’avec certains médias, ils y voit un «repli identitaire égoïste comparable en temps de crise à ce qui s’est passé dans le nord de l’Italie ou en Slovénie». Il nous parait ici nécessaire de rappeler dans quel mesure ces mobilisations participent du mouvement social contre l’austérité, et sont l’opposé d’un nationalisme fermé. A ce titre nous ne serons que conseillé le texte de Neal Baxter, militant indépendantiste galicien, envoyé en guise de réponse à un article paru dans le Tout est nous n°159 (organe du NPA)

Marche pour l’indépendance de l’Ecosse, 22/09/12

Bien sûr Arthur Mas, à la tête du gouvernement catalan, qui a convoqué de nouvelles élections pour novembre et dans lesquelles la question du droit à l’autodétermination sera centrale, et Alex Salmond, premier ministre du gouvernement écossais, sont loin d’être de férus anticapitalistes. Néanmoins leurs discours sur la question nationale se base clairement sur une aspiration populaire à une politique de justice sociale face à l’austérité. Pour le cas d’Arthur Mas, il y est même contraint par les mobilisations sociales et nationales. Lors de la marche du 22 septembre à Edimbourgh, la mobilisation s’est clairement faite sur des mots d’ordre d’opposition à la politique d’austérité du Royaume-Uni. Alex Salmond y a pris la parole en déclarant que l’indépendance avait pour signification «l’arrêt des coupes sociales, empêcher les écossais d’aller à la guerre qu’ils ne veulent pas et éliminer les armes nucléaire du pays». Le leader du Parti Vert, Patrick Harvie, appelait à une indépendance «qui casse les pouvoirs des multinationales et des banquiers.», pendant que Denis Canavan, ancien unioniste, disait lui, qu’en tant qu’internationaliste il voyait l’indépendance comme un moyen d’atteindre la justice sociale.

Marche ouvrière andalouse du 08/09/12
Marche ouvrière andalouse du 08/09/12

De même les mobilisations et grèves contre les politiques d’austérité qui ont eu lieu cette semaine dans l’Etat Espagnol posaient clairement la question du droit à l’autodétermination en Galice, en Andalousie, en Catalogne et notamment en Pays Basque. Près de 150 000 personnes se sont mobilisées dans les rues du pays Basque le 26 septembre à l’occasion d’une grève générale à l’appel de l’ensemble des syndicats indépendantiste. Celles-ci avec une requête adressée directement aux autorités locales et demandant à passer du «j’ applique la réforme du gouvernement central parce que c’est obligatoire» au «je ne peux pas l’appliquer parce que la société du Pays Basque l’a refusée». Pendant ce temps, au sud de la péninsule, les réappropriations collectives de terres agricoles se déroulent toujours sous les couleurs blanches et vertes du drapeau andalou.

Ce constat d’interpénétration entre revendication nationale et revendication sociale pourrait être aussi fait pour le Quebec, qui après plusieurs mois d’une mobilisation contre la réforme de l’université imposée par Ottawa et le gouvernement Québecois néo-libéral, a débouché sur une victoire et le retour en avant de la revendication indépendantiste, avec la construction d’un bloc de gauche radical indépendantiste (Quebec Solidaire) s’installant durablement dans le pays.

Manifestation quebecoise Juin 2012

C’est bien le dynamisme social des indépendantistes comme force progressiste défendant le droit de la majorité sociale de chaque nation, qui permet d’expliquer pourquoi les gouvernements centraux remettent en cause l’autonomie des pouvoirs locaux et régionaux au Québec ou en Catalogne. Qui croirait, au vue de l’assujettissement de gouvernements centraux à la finance, qu’il s’agit ici d’équité territoriale à l’intérieur de ces Etats ?

La revendication indépendantiste bretonne au service du mouvement social

De la même manière qu’il est acquis que revendications écologistes et revendications sociales se sont interpénétrées pour élargir et renforcer la palette de l’opposition à l’ordre capitaliste, la revendication du droit à l’autodétermination comme légitimité démocratique pour s’opposer aux réformes néo-libérales et l’ordre économique, doit pénétrer le mouvement social en Bretagne. Elle donne clairement plus de force à nos revendications et dame le pion à l’extrême droite sur le plan identitaire. Cette conscience permet de ne pas attendre sans cesse des directives de centrales parisiennes mollassonnes et bureaucratiques, d’organiser la lutte localement quand de tous les côtés les plans sociaux se multiplient.

C’est d’ailleurs ce que nous mettions en avant au moment des grèves en Martinique et en Guadeloupe en 2009. L’aspiration indépendantiste, par sa non-sujétion au pouvoir centrale, y a permis l’émergence d’une revendication et d’un mouvement social mené localement et à la base, terriblement plus efficace que les traditionnels rendez-vous syndicaux hexagonaux.

mobilisation en Gwadloup

Malheureusement, les organisations syndicales françaises, comme le Front de gauche, ou dans une moindre mesure le NPA, voient toutes constructions de dynamique à travers la seule échelle étatique et dans le cadre d’accord entre organisations centralisées. Privilégiant ainsi le jeu électoral, parfois utile, mais au détriment du travail extraparlementaire et de la remise en cause des institutions centralistes françaises (présentées comme le nec plus ultra tricolore de l’égalité sociale face à la méchante Europe). Elles militent de facto pour le maintien des institutions françaises qui n’ont jamais garanti l’équité territoriale et un égal accès aux biens et services publics. Alors qu’un «acte III de la décentralisation» est annoncé prochainement, en même temps qu’une réforme territoriale qui laissera entrevoir le discours austère du traité budgétaire européen, nous pouvons craindre une certaine nullité en terme de revendications démocratiques. Le manque de réflexion des organisations syndicales et politiques de gauche sur la question du droit à l’autodétermination des peuples de l’hexagone, risque d’y associer thème de la «démocratie locale» et de la «décentralisation» à celui d’«austérité», sans qu’on y reconnaissance la justification d’une revendication nationale des peuples sans Etat sous domination française dans le combat pour la justice sociale et l’environnement.

Combien de temps allons nous encore attendre que les grands syndicats de Paris nous proposent une autre journée d’action (9 octobre 2012) ou que les grands partis de la gauche pas trop radicale tentent de nous emmener dans des processions préélectorales qui se déroulent à Paris (cf 30 septembre 2012) ? Alors qu’il faut construire ici des cadres de résistance pour défendre nos conditions de vie impliquant le plus grand nombre, au plus prés de la réalité sociale et ne cherchant pas le coup de comm’ du 20 heures ou un hypothétique cadre de négociation avec la nouvelle gauche plurielle de Paris

C’est bien l’auto-organisation du peuple breton et des forces sociales qui le compose, comme lors de la lutte contre le CPE (contrat première embauche ) avec l’exemple du LKP en Guadeloupe ou des actions ouvrières andalouses, qui permettra de résister directement et ici aux politiques d’austérité, et de construire les alternatives sociales au service des classes populaires et du plus grand nombre. D’une part en faisant vivre des solidarités concrètes et des revendications : droit au logement et donc le droit de légiférer localement contre la spéculation immobilière et les résidences secondaires, accès à l’énergie, aux soins, à l’éducation, aux loisirs, éradication de la précarité et du chômage par une réduction massive du temps de travail, … Ainsi qu’en menant des expérimentations sociales de rupture : réappropriation des outils de travail, occupations des terres, coopératives d’achats en circuits courts, régies publiques autogérées de production et de distribution de l’énergie, transports publics de proximité gratuits, monnaies de substitution… C’est ces pratiques qui nous amèneront à la revendication d’une souveraineté populaire en Bretagne s’exprimant en faveur d’un parlement et du droit à l’autodétermination. C’est ce type d’initiatives que nous proposons et soutiendrons partout en Bretagne.

BREIZHISTANCE-IS

 

La décision à l’immense majorité du conseil municipal de Louaneg d’expulser l’école Diwan des locaux qu’elle occupait crée un précédent historique pour tous les défenseurs de la langue bretonne et au-delà, pour tous ceux et toutes celles qui sont attachées aux droits fondamentaux des peuples à défendre leurs patrimoines  collectifs.

Diwan, depuis 35 ans, n’a cessé de se développer avec l’appui des bretons pour assurer l’enseignement de la langue bretonne aux quatre coins de la Bretagne historique, des milliers d’enfants y ont été scolarisés gratuitement grâce à l’engagement et à la détermination de tous ceux et toutes celles qui ont refusé de voir notre langue rangée au musée comme l’avait décidé le pouvoir à Paris.

Diwan c’est bien plus qu’une école, c’est aussi la prise de conscience collective des bretons que leur langue était en danger et qu’il fallait tout faire pour la sauver en créant des maisons d’éditions, des radios, le breton à l’éducation nationale, le bilinguisme sur les routes…

Et la mairie de Louaneg voudrait balayer tout ça par une décision aussi insensée qu’égoïste ?

Les 33 enfants scolarisés à Diwan Louaneg et leurs familles ainsi que les trois employés devraient accepter ça ? Les solutions existent, les parents en ont proposé !

Diwan est gratuit, laïque et ouvert à tous, à ce titre elle assure un véritable service public de qualité et indispensable.

Mais nous voyons bien, à travers le cas de Louaneg, que sans évolution politique en Bretagne, l’avenir même de notre langue restera précaire et donc menacé. Le conseil régional n’a aucun pouvoir de décision sur toutes les questions fondamentales, seul un parlement breton, doté de réels pouvoirs, à l’instar de ce qui se fait en Ecosse, au Pays de Galles…pourra assurer la défense de nos droits collectifs et dans ce cas précis donner un statut définitif de statut public breton à Diwan.

En attendant, Breizhistance bro dreger assure tout son soutien aux parents de skol diwan Louaneg, aux employés et aux enfants et  appelle à se mobiliser auprès d’eux, pour toutes les actions de résistance qui seront organisées. Ils ont raison de ne pas plier, soyons tous à leur côté.

Pour Breizhistance bro dreger: 02 96 38 72 47 / maiwenn@live.fr

Diwan Louaneg

Pétition de soutien à l’ école de Louaneg

Harpomp Skol Diwan Louaneg !

An diviz bet tapet gant darnvrasañ izili kuzul-kêr Louaneg evit skarzhañ ar skol Diwan deus al lec’hioù ma implije zo un dibab istorel evit holl difennourien ar brezhoneg, ha dre vras evit an holl dud a zo stag enne gwir diazez ar pobloù da zifenn o gladoù hollek.

Abaoe 35 bloaz n’en deus ket paouezet Diwan gant harp ar vretoned da ginnig ar c’helenn e brezhoneg e pevar c’horn ar vro, milliadoù a vugale zo bet skoliatet digoust a-drugarez da labour ha kalon an holl re oa deus nac’het e vije lakaet hor yezh vroadel en ur mirdi e-giz ma oa bet dibabet gant galloud Pariz .

Ouzhpenn ur skol eo Diwan , dre labour Diwan o deus komprenet ar vretoned e oa o yezh en arvar hag e oa dleet dezhe ober o seizh gwellañ evit he saveiteiñ dre grouidigezh tiez embann, chadennoù skingomz, kelenn ar brezhoneg ha dre ar brezhoneg en deskadurezh stad, an divyezhegezh war vord an hentoù….

Ha fellout a rafe da dTi-kêr Louaneg skubañ an holl draoù se dre un dibab ken diboell ha ken emgar ?

Ha dleet e vefe d’an 33 bugel skoliatet e Diwan Louaneg, d’o zud ha d’an tri implijad sentiñ ouzh kement-se ? Diskoulmou zo, kinniget int bet gant familhoù ar skol.

Digoust, lik ha digor d’an holl eo ar skolioù Diwan, ha dre se e kinnigont ur gwir servij publik a galite n’haller ket ober heptañ.

Dre skouer Louaneg e welomp splann e chomo bresk ha diasur dazont ar brezhoneg hep emdroadur politikel e Breizh . N’eus tamm galloud politikel ebet evit dibab gant ar c’huzul rannvro , n’eus nemet ur parlamant breizhad, gant gwir galloudoù evel ma vez e Skos pe e Kembre a c’hello difenn hon gwirioù stroll ha reiñ da viken ur statud publik breizhad d’ar skolioù Diwan .

Da c’hortoz , komite breizhistance bro dreger a embann e gengred gant tud skol Diwan Louaneg, gant an implijidi ha gant ar vugale, setu ma c’halvomp da gemer perzh en holl oberenoù stourm a vo aozet. Rezon o deus chom hep plegañ, bezomp skoaz-ouzh-skoaz gante !

Bevet Skol Diwan Louaneg!

Brezhoneg a vevo e Louaneg evel e pep lec’h !

Stourmomp holl asambles evit hon gwirioù!

Contact breizhistance bro dreger: 02 96 38 72 47 / maiwenn@live.fr

Diwan Louaneg

Ce mardi deux opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes passaient devant le tribunal de Saint-Nazaire. Des militants de Breizhistance-IS étaient présents et ont tenu à faire part du témoignage de cette journée et de notre soutien aux deux prévenus.

Plus de 500 personnes devant le tribunal de Saint-Nazaire
Plus de 500 personnes devant le tribunal de Saint-Nazaire

Procès de la mobilisation du 21 juin 2012

Le 21 juin 2012, ils participaient à un rassemblement contre le déroulement des 5 enquêtes publiques préalables à la réalisation du projet d’Aéroport Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes qui se sont déroulées pendant l’été, et qui portaient notamment sur les zones humides. Rassemblement devant la mairie, blocage des entrées par des tracteurs et des serrures collées, occupation du toit, des centaines de personnes marquaient ainsi leur opposition à ce projet contre lequel elles luttent depuis des années, la violence des forces de l’ordre était particulièrement élevée ce jour là face à l’organisation des opposants. Les élus et les associations dénonçaient notamment le processus anti démocratique des enquêtes, multiples, réalisées sur un temps court et en plein été, elles ne répondaient pas non plus à certaines questions fondamentales en terme de compensations environnementales. La mobilisation du 21 juin aura au moins permis l’audition de représentants de la communauté de communes d’Erdre et Gesvres écartés à l’origine. C’est dans ce contexte que Sylvain et Clément étaient arrêtés.

Près de 150 tracteurs avaient fait le déclacement de toute la Haute Bretagne
Près de 150 tracteurs avaient fait le déclacement de toute la Haute Bretagne

Les deux inculpés

C’étaient les 37e et 38e personnes inculpées dans le cadre de la lutte contre l’aéroport qui passaient devant le tribunal de Saint-Nazaire ce 28 août. Ils sont accusés de « violence avec arme (en l’occurrence un tracteur) sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « d’attroupement illégal » pour Sylvain Fresneau (porte-parole de l’ADECA), ainsi que « d’attroupement illégal », « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique», «refus de fichage ADN» pour l’autre, Clément, arrêté un mois après les faits à son domicile.

Clément, occupant de la ZAD, aurait été reconnu par un garde mobile comme étant celui qui lui aurait arraché son casque au moment du refoulement de la place de la mairie de Notre-Dame le 21 juin (habituel lieu de rassemblement à Notre-Dame contre les enquêtes publiques). Sylvain, agriculteur de Notre-Dame, opposant connu et historique à l’aéroport, est lui accusé d’avoir utilisé son tracteur comme «arme», afin de briser un cordon de garde mobile, voire pour blesser les forces d’occupation.

Maître Erwann Lemoigne et Sylvain Fresneau
Maître Erwann Lemoigne et Sylvain Fresneau

Une audience sous la pression populaire

150 tracteurs et plus de 500 personnes s’étaient réunis pour soutenir les deux prévenus, une mobilisation importante en cette fin d’été qui continue de témoigner de l’opposition populaire et solidaire à ce projet. La venue de quelques personnalités médiatiques comme José Bové aura permis une médiatisation relativement importante de l’événement. D’ailleurs, durant les presque deux de procès, les cris de soutiens aux deux prévenus venant de l’extérieur se seront constamment fait entendre.

Clément, sera relaxé pour le délit d’attroupement, son avocat faisant état de l’absence de PV des forces de l’ordre quant à l’effectivité de sommations… mais 2 mois de prison avec sursis seront requis pour chacun des autres chefs d’inculpation.

C’est ensuite Sylvain qui comparaît. Comme il l’a toujours répété, s’il a manœuvré son tracteur devant les gardes mobiles s’était uniquement pour protéger les manifestants de la violence des premiers. D’ailleurs il roulait à quelques km/h comme les vidéos le prouvent. Le gendarme ayant porté plainte (absent, comme d’habitude) déclarera dans sa déposition avoir eu la «trouille de sa vie» après avoir «manqué s’être fait renversé». Déclarations qui feront bien rire la salle après avoir vu celui-ci sur une vidéo projetée lors de l’audience, monter d’un coup sur le tracteur avec ses collègues, matraques et bombes lacrymo aux poings, pour aller déloger Sylvain dans sa cabine. Après l’audition des témoins, la procureure réclame des peines pour les deux chefs d’accusation ! Pourtant, Clément, passé juste avant s’est fait relaxer pour le chef d’ «attroupement», pourtant, les gardes mobiles dans leurs dépositions témoignent à leur insu que la procédure de sommations n’a pas été respectée ! La procureure s’offusquera aussi qu’on est pu faire «rentrer la politique dans le tribunal», rappelant «l’indépendance de la justice» avant de requérir des peines dont le caractère politique n’échappera à personne : amende de 800 euros, interdiction de manifester pendant un an à Notre Dame des Landes, confiscation et interdiction de porter des armes (le tracteur n’étant cependant ici plus une arme).

Les panneaux annonçant l'enquête publique jetées derrière les grilles du tribunal
Les panneaux annonçant l’enquête publique jetées derrière les grilles du tribunal

Les procès se multiplient mais l’opposition ne faiblit pas !

Restons solidaire, accentuons la mobilisation, le combat contre ce projet inutile et imposé n’est clairement pas fini ! Breizhistance-IS vous donne rendez-vous le 11 septembre à Saint-Nazaire pour les délibérations. Ce même jour, dans le même tribunal, ce sera aussi l’occasion de venir soutenir la famille Herbin, résidente de la commune au lieux-dit le Liminbout depuis les années 90 et qui a été mise en demeure de quitter les lieux par la société Vinci.

Intervention de Julien Durand devant le tribunal

Avec un total de 2161 voix, soit 4,46 % des suffrages, nous avons obtenu un score plus qu’ honorable portant les voix dans les urnes d’un discours assumant clairement la nécessité de la défense de l’environnement, du maintien de l’activité agricole et de l’accès à la terre pour les jeunes comme axes centraux de l’action politique, préoccupations indissociables de l’engagement anticapitaliste et de la lutte pour le droit du peuple breton à décider lui même de son avenir dans le cadre d’institutions locales spécifiques.

Il est évident que Dominique Julaud (candidat Alliance Centriste soutenu par l’UMP ) ne peut même pas essayer de nous faire croire qu’il partage ces préoccupations.

Pour autant à quelques heures du deuxième tour il ne saurait être question d’appeler servilement à voter pour le candidat du PS. C’est à Jean-René Marsac de s’engager clairement en faveur de l’arrêt du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes dans la circonscription voisine de Chateaubriant-Ancenis et contre les tentatives d’expulsions qui viennent d’y reprendre contrairement à l’accord signé entre les opposants et le PS le 8 mai dernier. Jean-René Marsac ne pourra se réclamer du projet pour lequel on voté ceux et celles dont les nombreux suffrages se sont portés sur mon nom et celui de mon suppléant, qu’en se positionnant sans ambiguïté sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, ainsi qu’en faveur d’une institution démocratique de proximité au service de tous les bretons, dans une Bretagne réunifiée nous permettant de décider ici et non à Paris ou à Bruxelles ce qui est bon pour nous et notre terre.

Eloise Cordier, candidate pour Breizhistance-IS dans 4e circonscription d’Ille et Vilaine

 

Le 8 mai 2012, après près d’un mois de grève de la faim, une délégation d’opposants à l’aéroport obtenait auprès des nouveaux responsables du pouvoir local et central, le PS, la non-expulsion des habitants. Cet accord disait “ pas d’expulsion avant la fin des recours (…) des habitants et les exploitants agricoles installés avec droit et titre sur la zone avant la déclaration de la DUP (2008) et ayant refusé des procédures amiables” . Ce lundi M. et Mme Herbin, domiciliés au  Liminbout à Notre-Dame-des-Landes, ont reçu par huissier une sommation de délaisser les lieux immédiatement et sans délai. 460_0___30_0_0_0_0_0_beatnik

Aujourd’hui, mercredi 13 juin 2012, le même huissier apporte l’assignation à comparaître le mardi 19 juin 2012 à 14h au Tribunal d’Instance de Saint Nazaire. Mr et Mme Herbin sont locataires depuis mars 1996, ils sont donc concernés par l’accord du 8 mai 2012.

Cet évènement est profondément choquant. Nous considérons cette assignation comme une véritable intimidation, survenant de plus entre les deux tours d’une élection législative qui aura vue cette question de l’aéroport être placé au cœur des débats par la population. Les responsables du Parti Socialiste, à commencer par J.-M. Ayrault, doivent faire respecter l’accord par Vinci-Aéroport du Grand Ouest, société à qui ils ont confié ce projet. C’est un minimum démocratique.

Jonathan Guillaume, pour Breizhistance

 

  • Résultats en Loire-Atlantiqueresultats

Au vue du contexte difficile, nous sommes satisfait de notre score. Nous faisons jeu égal avec des formations hexagonales plus « médiatiques » comme le Modem, en en devançant même d’autres qui avaient pourtant présenté un candidat aux élections présidentielles. Un de nos objectifs était de dépassé 1% pour pouvoir prétendre à la loi sur le financement des partis politiques, nous le réalisons, malgré une abstention forte qui  joue en notre défaveur.

Nous aurions pu prétendre à de meilleurs scores autour de Guéméné-Penfao et Blain, mais nous pâtissons d’une concurrence avec les candidats du Front de Gauche, L. David et J.-L. Plumelet, respectivement conseillers municipaux de ces deux communes, qui, contrairement à d’autres candidats du Front de Gauche, s’étaient prononcés contre le projet d’aéroport et pour la réunification de la Bretagne. En même temps, nous réalisons notre meilleur score là où ils font leur plus faible (Petit-Auverné : 6,31 % pour Breizhistance et 0,91 % pour le Front de Gauche).

Les opposants actifs au projet d’aéroport augmentent significativement leurs scores sur la commune de Notre-Dame-des-Landes (13,68% pour EELV, 10,66% pour L. David et 2,38% pour Breizhistance)

Nous remportons des voix dans toutes les communes sauf une, Vritz. Nous faisons nos meilleurs scores dans les deux cantons de la circonscription où Breizhistance s’était présenté aux cantonales, Rougé et St-Julien-de-Vouvantes, ainsi que dans les cantons de Nozay, St-Nicolas-de-Redon et Riaillé. Notre score le plus faible est réalisé dans le canton de St-Mars-La-Jaille.

Une campagne avec de bonnes rencontres et de bonnes perspectives, dont le débat autour du projet d’aéroport aura été incontournable ! Merci à ceux et celles qui nous ont soutenus et aidé, et évidemment à ceux et celles qui nous ont porté leur voix.

Nous saluons aussi nos deux camarades de Breizhistance qui se présentaient à Guingamp (Maiwenn Salomon, 1,40 %) et à Redon (Eloise Cordier, 4,46 %) pour leurs bons scores.

Il nous reste maintenant à retourner sur le terrain des luttes quotidiennes, pour la justice sociale et la défense de notre terre, contre le projet d’aéroport et pour l’unité de la Bretagne. Nous appelons donc le plus grand à se rassembler en fin de matinée, samedi 30 juin, devant la sous-préfecture de Châteaubriant en faveur de la Réunification de la Bretagne et des 7 au 11 juillet à Notre-Dame-des-Landes pour le 2nd forum européen contre les grands projets inutiles.

  • 2nd tour

jonathanguillaume Au vue de l’abstention et du contexte difficile nous pouvons dire que nous sommes satisfait de nos résultats et qu’ils correspondent à nos attentes. Nous remercions ceux et celles qui nous ont aidé durant cette campagne, ainsi que nos électrices et électeurs.

S’il est clair que M. Hunault à été pendant 5 ans un grand défenseur de la politique néo-libérale de Nicolas Sarkozy, nous avons des doutes quant à la capacité du PS et de son candidat à porter un véritable « changement » de politique économique et institutionnelle. Nous n’appellerons évidemment pas à voter pour la candidature antidémocratique de M. Hunault (50 ans de mandat familial), mais ce n’est pas pour autant que nous donnerons un chèque en blanc à Y. Daniel. En effet, lors de cette campagne, nous avons observé une même attitude des deux « gros » candidats face aux attentes de la population sur le projet d’aéroport : ignorance et dédain. Ce projet est pourtant un véritable choix de société, celui du libéralisme économique et de la fuite en avant ou celui de la responsabilité, du partage et du bien commun.

Nous appelons donc nos électrices et électeurs à voter blanc pour exercer une véritable pression sur la politique et les engagements du PS. Il reste encore une semaine à Yves Daniel pour inverser ce choix et affirmer son opposition au projet d’aéroport en rejoignant cette lutte pour la défense de la terre. Il reste 6 jours à Yves Daniel pour s’engager vers une véritable évolution institutionnelle en faveur de l’unité de la Bretagne et de la démocratie en Bretagne. 6 jours pour montrer qu’il sera du côté de l’action et du partage des richesses et du travail et non d’un pouvoir suiveur, vampirisé par la logique économique néo-libérale. S’il ne le fait pas c’est peut-être ce qui lui manquera pour être député.

 

Les électeurs de la  circonscription de Guingamp vivent au rythme des aléas des alliances entre les partis de Paris.  D’abord investi par  Europe Ecologie les Verts et le PS Michel Balbot (EELV)  s’est vu concurrencée par la candidature PS dissidente de Annie Hueroù maire de Guingamp avant d’apprendre que le PS accordait finalement son soutien à Gérard Lahéllec du PCF…. pred

S’il y a une candidate qui ne se laisse pas troubler par ces valses hésitations et qui reste hors des remous politicards et bassement électoralistes c’est bien la candidate de la gauche indépendantiste : Maiwenn Salomon. Avec son camarade Pascal Richard, elle œuvre depuis de longues semaines pour offrir une alternative indépendantiste de gauche aux électeurs de la circonscription et ce façon totalement décomplexée.

C’est ainsi qu’elle se présente :

« J’habite la circonscription de Guingamp depuis ma petite enfance et j’ai fait toute ma scolarité dans le secteur de Plouaret puis au lycée Dantec à Lannion. J’ai 32 ans, 3 enfants et je suis professeur des écoles, actuellement en congé parental.

J’ai pris conscience très tôt du sort réservé à la Bretagne par l’état français, à notre langue bafouée, à notre histoire qui n’est toujours pas enseignée, à notre environnement sacrifié au nom de la productivité et de l’urbanisme, à la désertification rurale orchestrée par la disparition des services publics (écoles, hôpitaux, transports) et à notre peuple à qui on refuse toujours le droit à l’existence.

Si je me présente à l’élection législative pour mon mouvement Breizhistance IS (indépendance et socialisme), c’est pour faire rentrer dans le débat politique les revendications que les partis politiques parisiens  aimeraient bien laisser de côté : le droit à l’autodétermination, le breton langue officielle, une société débarrassée de la logique du profit, solidaire, respectueuse de l’environnement et au service de l’humain.

Les gens qui me connaissent, connaissent mes engagements pour la langue bretonne à travers, notamment, les écoles associatives par immersion (Diwan), écologistes à travers les réseaux de vente directe et de circuits courts ou les luttes contre le nucléaire, pour la solidarité entre les peuples, pour les prisonniers politiques notamment en Bretagne lorsque nos camarades étaient embastillés à Paris, pour les droits des travailleurs et des précaires….

maiwennSi je me présente c’est pour donner au plus grand nombre la possibilité de se réapproprier ces revendications et lancer une dynamique qui ne s’arrêtera pas à un bulletin de vote, mais qui continuera dans toutes les luttes pour la dignité, le respect et la solidarité. Je ne crois pas à la volonté des partis politiques français de prendre en compte les revendications bretonnes : une fois installés à Paris, ils sont plus préoccupés à préserver leur place et leur petit pouvoir  par des tactiques politiciennes de bas étages à travers des accords électoraux bidons. Ils sont prêts à brader leurs idéaux pour garder leur place et n’ont jamais rien fait de concret pour nos droits fondamentaux : statut de la langue, dévolution de pouvoir, réunification, respect de notre culture et de notre histoire.

C’est ici et maintenant que nous devons décider de notre avenir. Les élections ne changeront sûrement pas les choses, mais plus il y aura de voix à se porter sur ma candidature et celle de Breizhistance IS, plus nous serons à même d’organiser ce contre pouvoir populaire breton qui redonnera la parole au peuple breton et non pas à une élite. En ces temps de crispation idéologique où l’on voit ressurgir la xénophobie, le rejet de l’autre, l’individualisme et la logique du plus fort, il est plus que temps de reprendre en main notre destinée. »

fest nozCORRIG2E

Depuis elle bat la campagne avec son comité de soutien qui compte prés de 30 membres actifs. On l’a vue dans la rue soutenir les militants d’Ai’ta pour la présence de la langue bretonne dans les services postaux, à la gare de Guingamp pour expliquer son combat contre la LGV. Elle a fait une présence remarquée au 1er mai dans cette même ville et organisé un débat sur les algues vertes et l’agriculture à Plestin les grèves avec une quarantaine de participants.

Un repas de soutien à sa candidature à rassemblé prés de 60 personnes de tous âges à Gurunhuel.

Elle était également aux cotés des opposants à l’extraction des sables à Trébeurden le 13 mai dernier sur la circonscription voisine de Lannion. Et elle n’a bien sur pas loupé la Redadeg en courant un km à Bourbriac !

 

D’autres initiatives seront organisées par Breizhistance bro-dreger et son comité de soutien. Tenez vous informés via ce site : http://breizhistance-bro-dreger.com/legislatives.php

Et surtout n’oubliez pas le Fest-noz de soutien à Graces le 26 mai prochain ! Ni de faire voter et de voter pour Maiwenn Salomon !