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Breizhistance – Indépendance et Socialisme soutient et s’associe à l’appel à bloquer le convoi de déchets nucléaires CASTOR du 22 au 24 novembre à Valognes (50).

La filière électronucléaire engendre nuisances, pollutions et dévastations à tous les étapes du cycle de vie des centrales. Ici, en Bretagne, ce sont notamment les résidus de l’extraction minière de l’uranium (plus de 30 sites répertoriés par l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire), les risques d’accident liés à l’activité des centrales les plus proches (Chinon, Civaux et Flamanville), sans compter la menace que représenterait un accident majeur en lien avec l’armement atomique (dépôt de missiles nucléaires de l’Ile longue).

L’énergie d’origine nucléaire est une énergie sale qui fait peser des risques démesurés sur les populations et les écosystèmes. C’est une des raisons pour lesquelles les bretons avaient envoyé un signal fort de rejet du nucléaire dans leur pays lors de la manifestation du 15 octobre à Rennes. Ils seront probablement nombreux à rejoindre l’appel au blocage du convoi CASTOR. Des militants de Breizhistance seront aussi présents pour participer à cet acte de résistance dont le succès ne peut être que le fruit d’une mobilisation des forces antinucléaires à l’échelle hexagonale et au-delà. Tous à Valognes les 22, 23 et 24 novembre !

Télécharger l’étude :

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Hier, le cabinet néerlandais CE-Delft et le CEDPA (Collectif des Elu-e-s Doutant du Projet d’Aéroport) présentait le résultat d’un étude indépendante sur l’intérêt économique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Cette étude de 20 000 euro, financée par le CEDPA et grâce aux succès des journées de résistance de juillet 2011, met en avant les failles des études de faisabilités réalisées par l’État entre 2004 et 2006 et qui sont la base de la déclaration d’utilité publique de février 2008.28072011181

L’étude

L’étude démontre les indicateurs économiques erronés sur lesquels se sont basés l’étude de 2006, le coût largement sous-estimé du nouvel équipement. Il reproche aussi à l’étude de 2006 de ne pas avoir voulu se pencher sur l’optimisation des structures existantes à Nantes-Atlantique. Outre l’agrandissement du terminal, l’étude propose l’arrivée du train à l’aéroport. En effet, il existe une voie toute proche, qui pourrait très bien prolongée la réalisation d’une ligne directe entre Rennes et Nantes. En conclusion Jasper Faber expert de CE-Delft estime les pertes liées à la construction de ce projet de 100 millions à 600 millions d’euro. Ceci sans prendre en compte le racket dont feront preuve les collectivités quand Vinci exigera de celles-ci qu’elles comblent leurs pertes si elles veulent que l’entreprise reste ….

les réactions

Jacques Auxiette violent partisan du projet, président de la région PdL et du syndicat mixte aéroportuaire, fustige évidemment «une étude réalisée à charge» répétant incessamment comme le font les responsables du PS depuis les primaires* que de toutes façons «il est trop tard». L’étude «méprise le débat et l’enquête publiques, conformes à aux règles d’un État de droit. Ces procédures de concertation sont jugées parmis les plus exemplaires, elles ont aboutit à une déclaration d’utilité publique dont les recours ont été rejetées par le Conseil d’État. Le débat a déjà été tranché

Nous publions ici quelques photos pour rappeler «l’exemplarité» de l’enquête publique. Après les violences physiques et morales inacceptables que subissent les opposants au projet, les arguments mensonger et terrorrisant sur la dangerosité de Nantes-Atlantique, le PS nous offre une image pitoyable de leur vision démocratique en répétant inlassablement qu’il est «trop tard» par ce que le «Conseil d’État a dit que …».

 

Plus le dossier avance, plus l’opposition augmente. Venant d’horizons divers les opposants prennent conscience des enjeux et savent que ce n’est pas une Déclaration d’Utilité Publique qui pourra empêcher la légitimité démocratique de ceux qui résistent au projet.

* suites aux déclarations des candidats Montebourg (17%) et Royal (7 %)

BREIZHISTANCE-IS appelle à la manifestation pour la sortie du nucléaire et l’arrêt des chantiers EPR et THT qui aura lieu le samedi 15 octobre à Rennes. Nous donnons rendez-vous à nos militants et sympathisants à 12h à La Poste st Cyr, 66 mail François Miterrand

En Bretagne nous n’avons plus de centrale nucléaire en activité. De part les luttes anti nucléaires du peuple breton, de Plogoff au Carnet en passant par Erdeven et Le Pellerin, nous avons réussi à défendre notre territoire de ce mode de production énergétique dangereux et non renouvelable dans le temps. En luttant, une formidable conscience populaire s’est construite sur les possibilités des alternatives énergétiques disponibles en Bretagne, du plan Alter Breton de 1979 à aujourd’hui. Nous devons continuer à lutter contre l’occupation que représente les complexes militaro-nucléaires et pour sortir de notre dépendance énergétique.

nukleel n'am bo ket

Parce que nous sommes écologistes et pour l’égalité entre les peuples.

Tout comme les ressources pétrolières, les ressources en uranium ou autre matière radioactive sont limitées sur la planète. La volonté des multinationales comme AREVA, soutenue par la France, de pousser plus loin les champs d’extraction tant au niveau géographique que dans les méthodes, contribue à creuser les inégalités nord-sud. Comme nous le montre l’exemple de la centrale d’Armit au Niger, les populations les plus pauvres du monde sont soumises à l’irradiation, à la corruption de leur classe dirigeante et à la violence de ces projets, dans le seul but de satisfaire les puissances occidentales. Enfin n’oublions pas que le nucléaire est avant tout une arme de guerre, et que c’est de l’occupation de l’Ile Longue par la base française de sous-marins nucléaires tireurs d’engins que partiront peut-être un jour les nouveaux missiles nucléaires M51 français.

Refusons l’irresponsabilité du capitalisme.

Le choix de l’énergie nucléaire est celui du capitalisme. L’énergie nucléaire à un coût pour les populations (retraitement des déchets, démantèlement, sécurité, prix d’une centrale, … ) que les responsables politiques refusent d’admettre au nom du libéralisme économique. On voit bien aujourd’hui le problème posé par le démantèlement de la centrale de Brennelis. Mais la logique productiviste qui se retrouve tant dans le projet coûteux et inutile d’EPR et de la THT qui va avec, que dans le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, doit être abandonné si nous voulons mettre en place une politique énergétique écologique préservant les ressources pour les générations à venir.

Les potentiels en énergies renouvelables (biomasse, énergies marines, etc …) existant en Bretagne peuvent être des créateurs massifs d’emplois locaux, qui, alliés à une politique de réduction massive de la consommation électrique (proscription des chauffages électriques, contraintes industrielles, …) peut largement suffire aux besoins énergétiques du peuple breton. Le gouvernement écossais a voté un plan de sortie nucléaire avec une volonté d’autonomie électrique d’ici 2020 grâce aux énergies renouvelables. Pourquoi pas nous ?

arton12977Pour l’indépendance énergétique

La région Bretagne a voté cette année un voeux de sortie progressive du nucléaire, qui prévoient d’allier « sobriété et efficacité des énergies renouvelables ». Un vœux que même les pro-nucléaires pourront continuer à voter tant ils savent qu’il ne sert en rien. Sortir du nucléaire en Bretagne c’est d’abord revendiquer le droit à l’autodétermination pour nous permettre de nous émanciper de la sujétion au gouvernement central, qui de l’UMP au PS a toujours été pro-nucléaire. Nous possédons en Bretagne tous les avantages pour mettre en place un autre modèle énergétique (pas de centrales en activité, de forts potentiels en énergie renouvelable), il nous manque surtout les moyens politiques.

Aller vers l’indépendance énergétique, c’est aller vers l’indépendance tout court.

les organisations appelant à manifester samedi :

Strollad Sant-Maloù a-enep d’an Nukleel, Strollad Sant-Brieg a-enep d’an Nukleel , AE2D (Penn ar Bed), SDN Kerne , Stop Nucléaire 56/Trawalc’h, SDN Liger & Gwilen, SDN 49, SDN Touraine, Kenurzhierezh etre rannvroel STOP-THT, Kernurzhierezh rannvro Normandi, SDN Bro Roazhon . Skoazellet eo gant : Europe Ecologie Les verts, NPA, Parti de Gauche, CNT Union régionale Bretagne et Pays de la Loire, La Fédération Anarchiste 56, Alternative Libertaire, Gauche Unitaire, Alliance Ecologiste indépendante, Réseau Sortir du Nucléaire, Les Alternatifs, Breizhistance Indépendance et Socialisme, Agir pour l’Environnement, ATTAC Rennes, UDB, Greenpeace, Bretagne Décroissance, Solidaires Bretagne, Unvaniezh SLB….

Daoust d’an amzer vrav e oa deuet ouzhpenn 200 den d’ar sadorn 1añ a viz Here da zibuniñ dre straedoù Roazhon evit enebiñ ouzh mennozhioù an tu-dehoù pellañ. A-drugarez da labour frouezhus komite antifa Roazhon e oa bet nullet un emvod rakreset gant mignoned an FN bodet tro dro da Alain Soral er gevredigezh “Egalité et Réconciliation”.

antifa4Ar stourmerien a-enep faskour o doa galvet da vanifestiñ memes tra harpet gant un dornad sindikadoù ha strolladoù politikel, Breizhistance en o zouez, evit adembann e chomint war evezh abalamour da levezon re greñv mennozhioù ar strolladoù faskour d’ar c’houlz-mañ.

Ar vanifesterien yaouank a oa tremenet didrabas e kreiz-kêr Roazhon en ur huchal luganioù kontrol d’ar ouennouleriezh evit diskouez ne vo ket deuet mat biken ar mennozioù faskour war hon douaroù.

Evit gouzout hiroc’h diwar-benn komite antifa Roazhon : http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/

 

 

 

Aujourd’hui, Ségolène Royal en visite à Nantes à l’occasion des primaires du PS, a remis en cause le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle estime que dans «ce projet qui date de 15 ans», il faut prendre en compte “les infrastructures qui ont évolué depuis, les circuits économiques aussi. Il faut remettre les partenaires autour de la table pour voir si cela correspond toujours aux besoins”. En reconnaissant la “tension” regnant autour du projet, elle tente sans doute de prendre ses distances avec les déclarations belliqueuses de Jean Marc Ayrault, ou Jacques Auxiette, qui réclamait il y a peu “la kärcherisation des opposants les plus radicaux”. Elle réclame, s’il le faut, un “moratoire et la suspension de la concession”.

Les représentants de Vinci cherchant J. Auxiette au meeting de S. Royal pour lui remettre son "kärcher"
Les représentants de Vinci cherchant J. Auxiette au meeting de S. Royal pour lui remettre son “kärcher”

Ces déclarations ont évidemment surpris les militants locaux de breizhistance qui participaient à ce moment même à la campagne pastiche de Vinci et Veolia pour soutenir le PS. Ils en prennent acte.

Nous exigeons que les principales promoteurs PS du projet d’aéroport, qui soutenaient tous Ségolène Royal lors des primaires du PS en 2007 (Le Drian, Auxiette, Ayrault, Mareschal, …), prennent acte eux aussi de ces déclarations. Le fait que celle-ci reconnaisse, en tant que candidate du Parti Socialiste, que l’aéroport de Notre-Dame pose un vrai problème de cohérence et de démocratie, doit nécessairement pousser Monsieur Ayrault et les promoteurs du PS à suspendre la construction de l’aéroport pour mettre en place les conditions d’un vrai débat démocratique.

Jonathan Guillaume, pour le comité BREIZHISTANCE-IS Pays nantais / Bro Naoned

Réaction du comité Rennais de Breizhistance le 28 septembre suite aux provocations chauvines de JF Coppé.

La gauche indépendantiste bretonne mène depuis plusieurs mois une campagne antimilitariste en Bretagne. En effet nous nous opposons traditionnellement à la présence de cette armée sur le territoire national breton. Nous rejetons ses valeurs sexistes et racistes,son rôle clef au service de l’impérialisme français de par le monde. Rappelons que la France est en guerre en Afrique et en Asie.
Nous ne pouvons tolérer cette politique militariste dont l’ UMP se fait le chantre par la voix de son secrétaire général. Lors de sa convention sur la défense nationale le 20 septembre dernier Jean-François Copé,a déclaré vouloir imposer pour tous les jeunes français et les demandeurs d’acquisition de la nationalité française qui passeront les JAPD (Journées d’Appel à la Défense) « le serment d’allégeance aux armes ». C’est à dire obliger obliger à s’engager « à servir le pays sous les armes françaises », si les circonstances l’exigeaient, en d’autres termes s’engager à mourir pour la France. Avant d’ajouter « C‘est un honneur de devenir français » et de conclure par un« nous sommes dans une logique de droits et de devoirs.”
La présence des forces armées françaises et sa propagande gouvernementale n’est pas la bienvenue sur le territoire national breton. Des militants de la section rennaise de Breizhistance Indépendance et Socialisme l’ont fait savoir en recouvrant d’affiches antimilitaristes la permanence départementale Ille et Vilaine de L’UMP le 28 septembre. Ce n’est que le vendredi 30 septembre que les passants et habitants du quartier Colombier  Liberté ont pu voir les adhérents de l’UMP en plein travail de nettoyage.
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Les propos nationalistes et militaristes de l’Etat Français sont bien là pour faire oublier les vrais problèmes. Au moment où l’Union Européenne annonce des coupes drastiques dans l’aide alimentaire aux plus démunis, où les attaques sur le système de santé vont crescendo avec celles sur les acquis sociaux et l’emploi, où est le vrai besoin ? Au nom du parti présidentiel, Copé déclare « Nous ne sacrifierons pas le budget de la défense, nous sommes instruits du précédent du gouvernement de Lionel Jospin qui n’a cessé de taillader dans le budget de la défense au profit des budgets sociaux », abjecte au moment où on réclame à tous de se serrer la ceinture.
S’il y a bien des coupes à faire dans les budgets ministériels, c’est bien dans le budget de la défense. Rien que pour les JAPD, nous avions révélé l’année dernière qu’elles coûtaient autour de 15 millions d’euros par an aux contribuables bretons. Le budget de l’armée française était de 50 milliards d’euros en 2010, c’est à dire 750 euros par habitants et par an ! Le système de retraite a été dévalorisé l’année dernière pour un vide de 35 milliards d’euros dans les caisses selon ce même gouvernement… Mais il est vrai que depuis les grèves de l’année dernière l’armée peut être mobilisée pour enrayer les mouvements sociaux. Voilà, où sont aujourd’hui les intérêts de la République Française.
Nous n’irons pas faire la guerre ni pour la France,ni pour ses intérêts capitalistes et impérialistes !
Aucune allégeance bretonne à l’ État Français !
Bretagne libre et socialiste ! Breizh dizalc’h ha sokialour !

Breizhistance Indépendance et Socialisme – Section Rennes
La campagne de résistance à la propagande militariste continuera dans les semaines qui viennent.Rejoignez nous !



Le mois de juin aura vu deux manifestations importantes en faveur des droits démocratiques et linguistiques du peuple breton. D’une part la fête nationale de la langue bretonne (GBB, Gouel Broadel ar brezhoneg) à Cavan, qui a réuni plus de 7 000 personnes sur un week-end, et la manifestation «Bretagne en résistances» du 18 juin à Nantes, avec comme axe prioritaire l’unité administrative de la Bretagne.

Après plus de 10 ans d’interruption, GBB nouvelle version aura réussi et confirmé son pari pour sa deuxième année. Celui de réunir des milliers de personnes dans un festival autour de la revendication d’un statut d’officialité pour la langue bretonne. Ce nouvel élan populaire est parallèle à la résurgence de groupes se revendiquant de Stourm Ar Brezhoneg, qui avait obtenu la signalisation en breton dans trois départements breton durant les années 1990. A Cavan comme à Nantes des militants auront profité des concerts pour montrer et restituer les panneaux volés à Sablé-sur-Sarthe (ville du premier ministre F. Fillon) et la Roche-sur-Yon (ville du président du conseil régional des Pays de la Loire J. Auxiette). La «Bretagne en résistances» restera sans doute dans les esprits comme une mobilisation des plus jeunes au niveau de sa composition et surtout la plus déterminée avec ses 10 km de marche vers le palais de région et ses actions de peinturlurage du palais, des rues nantaises, et des forces de l’orde gardant l’hôtel des Pays de la Loire.

De la manifestation pour l’unité territoriale nous retenons aussi la politisation grandissante de la revendication, malgré un refus d’une réelle analyse politique de la situation par certains élus et la plupart des médias. La volonté de constituer un pôle unitaire et anticapitaliste, et sa réussite, sous l’étiquette «Breizh unvan, disuj ha kengret», témoigne d’ailleurs de ce lien qui doit toujours exister entre revendication sociale, projet politique et revendication territoriale. De même, nous notons qu’un des principal mot d’ordre de la manifestation était le terme «démocratie», assumé par l’ensemble des participants, même les plus frileux. Celui-ci, qui figurait en grand sur l’affiche «Bretagne en résistances», est à retenir et à noter dans un contexte international où il est repris par les jeunesses de Tunis à Deraa et de Barcelone à Athènes, pour dénoncer les classes dominantes qui confisquent le pouvoir populaire. La question qui est posée aujourd’hui à travers la réunification, mais aussi celle du statut de la langue bretonne, c’est bien celle d’une véritable démocratie en Bretagne, c’est à dire celle des outils institutionnels adaptés à la population bretonne et permettant une application réelle de ses aspirations politiques. Le droit de pouvoir décider si oui ou non nous voulons l’unité administrative de la Bretagne, si oui ou non nous voulons une collectivité particulière à l’image de ce qu’est la Bretagne, un pays.

Les réponses politiques à ces mobilisations sont encore trop faibles et en décalage. La vice-présidente de la région Bretagne, Lena Louarn, présente le 18 juin à Nantes, a annoncé la mise en place d’un prochain comité de suivi du dossier de la réunification … en réalité déjà acté depuis plusieurs mois au sein du Conseil Régional. Cette annonce peut laisser perplexe quant à son efficacité quand on connaît le bilan déjà très maigre de la commission mixte Bretagne-Loire-Atlantique. Mis à part sur des événements ponctuels et très généralement culturels, le Conseil Régional sort sans avancée réelle sur le dossier, et la nouvelle mandature déjà entamée ne semble pas annoncer de mesures ambitieuses.

La réponse faite par Philippe Grosvalet (président du CG 44) aux milliers de «bretonnes et bretons en résistance», réponse qui ressort de la rencontre du mois dernier avec son homologue JL Tourenne (CG 35), témoigne d’un décalage et même d’un point de clivage important. Celui qui se présente comme «ni pour ni contre»* n’a pas des propos différents de ceux du président de région PdL Jacques Auxiette. Il souhaite «une nouvelle étape de la décentralisation» avant de parler «de la question des limites géographiques» (ndlr : il veut dire «administratives»). Pour «l’autonomie des régions», le nazairien affiche surtout une posture vis-à-vis de la réforme territoriale et un refus de l’intégrité territoriale de la Bretagne. Pour lui, «on peut envisager d’adjoindre à la Bretagne un, deux voire trois départements (…) dans tous les cas le choix ne peut s’opérer que dans un cadre démocratique et avec l’assentiment de toutes les populations concernées par un redécoupage», c’est à dire en consultant les habitants des départements de la région Pays de la Loire non concernés par le projet de réunification de la Bretagne.

C’est justement là qu’est le point de clivage, entre ceux qui ont une position attentiste et voient l’évolution institutionnelle de la Bretagne dans le cadre d’un projet centralisé et uniforme, et les autres qui considèrent que c’est aux populations et à leurs représentant de décider de cette évolution. Il est évident que la solution offrant à un réel «cadre démocratique» est la seconde. La question du «redécoupage», n’est posé que par le problème de la partition de la Bretagne et lié à ce que certains appellent «caractère spécifique» ou «particularité» de notre territoire, c’est à dire sa vocation nationale. Éviter de poser la question dans cette forme, c’est refuser de vouloir répondre de manière démocratique au «problème du redécoupage». Tout renforcement des compétences des structures administratives reproduisant la partition de la Bretagne ne rendra que plus difficile la réunification. L’unité territoriale doit être partie intégrante de tout projet qui vise à faire progresser la collectivité bretonne vers plus de démocratie.

C’est donc aussi à nous, à la majeure partie des organisations présentes le 12 juin à Kavan et le 18 juin à Nantes, de nous rassembler lors de ce type d’événements et de passer un cap, pour défendre un projet institutionnel nouveau, décidé collectivement en Bretagne, et de toutes les façons, indispensable pour l’obtention des revendications linguistique et territoriale. Alors que se profilent les élections territoriales de 2014 sans réelles perspectives d’avancées démocratiques, il devient chaque jour plus important de travailler à la construction d’un mouvement populaire autour de la revendication d’un statut d’autonomie qui mette la Bretagne sur la voie de l’indépendance. A nous de décider de notre avenir.


Nous publions ici une contribution de V. Jacob, ingénieur naval et adhérant de BREIZHISTANCE-IS :

Le 5 mai est paru au journal officiel le décret relatif au Plan d’action pour le milieu marin (Pamm). Ce décret qui est une transposition d’une directive européenne en droit français doit permettre en théorie de mener une politique globale et cohérente concernant le milieu marin…

En théorie car en y regardant de plus près, on s’aperçoit que ce décret découpe la façade ouest en deux sous-régions marine. La première, Manche-mer du Nord est placée sous l’autorité du préfet maritime de la Manche et du préfet de la région administrative Haute-Normandie. La seconde mer Celtique et golfe de Gascogne est placée sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique et du préfet de la région administrative…. Pays de la Loire! Ce qui signifie clairement que la Bretagne n’aura plus autorité sur la gestion du milieu marin! Déjà dans le conseil de coordination interportuaire de l’Atlantique, la région administrative Bretagne y est absente, voilà donc encore un coup porté au caractère foncièrement maritime de la Bretagne!

La situation est totalement aberrante et on peut se demander si ce n’est pas une volonté délibéré de Paris que de dépecer la Bretagne de toute instance décisionnaire concernant la politique maritime. De peur peut être que par là commence son émancipation? Toujours est il qu’il est étrange que pour le touriste, la Bretagne soit intimement lié à la mer, qu’elle soit mis en avant dans toutes les campagnes de pub et qu’à côté de ça, on cherche systématiquement à diminuer son influence sur ces question. Car faut il le rappeler mais déjà auparavant, la direction des Affaires Maritimes qui était jusqu’à présent basé à Rennes, a été transféré dans les Pays de la Loire.

Pourtant, la Bretagne fournit le plus grand nombre de marins (en comparaison des autres régions de l’hexagone) que ce soit pour la marine marchande ou la Royale. La flotte de pêche bretonne est la plus importante, l’industrie navale y est forte et enfin c’est la région métropolitaine comptant le plus de kilomètre de côtes. Tout ceci ne donne pas droit à un peu de considération de la part du pouvoir centrale? Faut croire que non. Et cela nous conforte dans l’idée que seul un pouvoir breton, indépendant du pouvoir parisien pourrait nous permettre de nous doter de véritables pouvoir décisionnaires en matière maritime et de défendre nos idées au près des instances européennes.

POUR LA PREMIÈRE FOIS LA GAUCHE ANTICAPITALISTE-ÉCOLOGISTE-ANTIFASCISTE-INTERNATIONALISTE ET POUR LE DROIT A L’AUTODÉTERMINATION, APPELLE A MANIFESTER UNIE DANS UN MÊME CORTÈGE LE 18 JUIN A NANTES POUR L’UNITÉ ADMINISTRATIVE, LES DROITS DÉMOCRATIQUES, LINGUISTIQUES ET CULTURELLES DE LA BRETAGNE. RDV 13H30 PARVIS DES NEFS (DEVANT L’ELEPHANT)

APPEL COMMUN POUR UNE BRETAGNE UNIE, REBELLE ET SOLIDAIRE :

Le 18 juin 2011, jour d’ une nouvelle manifestation pour la réunification de la Bretagne «Bretagne en résistances», se déroulant à Nantes à l’initiative de Bretagne Réunie et du collectif 44=Breizh. Ceci est pour nous l’occasion de faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques en Bretagne.

Les signataires appellent à participer nombreux à cette manifestation pour en finir avec la trop longue parenthèse de Vichy (il y aura 70 ans le 30 juin prochain que Pétain signait le décret séparant la Loire Inférieure, devenue Loire Atlantique en 1957, de la Bretagne) et recouvrer une Bretagne correspondant à cinq départements, respectueuse de son histoire et attachée à la défense de ses droits démocratiques, linguistiques et culturels.

Nous y affirmerons aussi notre solidarité avec ceux et celles poursuivis pour leur engagement de sabotage de la propagande de la région pays de la Loire dans le cadre d’actions de désobéissance civile.

Le processus de réunification de la Bretagne doit être considéré comme un levier au service d’un autre discours que celui promu par le gouvernement. C’est un des leviers d’une Bretagne solidaire, ouverte et généreuse qui s’oppose aux discours xénophobes du gouvernement et de l’extrême droite, et refuse toute hégémonie et toute concurrence vis-à-vis des autres territoires.

-Pour que la Bretagne soit une terre de résistance aux contre-réformes du gouvernement Sarkozy-Fillon, attachée au maintien et au développement des services publics et solidaires des luttes sociales pour la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat et de la justice sociale.

-Pour une Bretagne qui s’oppose à la casse des services publics et qui milite pour leur accès à toutes et tous partout sur le territoire.

-Pour une Bretagne sans OGM ni nucléaire, respectueuse de son environnement et de sa population , et sans aéroport inutile comme celui de Notre Dame des Landes.

-Pour que la Bretagne soit un pays démocratique qui défende le droit de vote pour les travailleurs avec ou sans papiers

-Pour une Bretagne qui lutte contre la réforme des collectivités territoriales imposée par le gouvernement central. En terme d’aménagement celle-ci aura comme effet de pousser les plus modestes d’entre nous (la majorité !) vers des zones oubliées de l’état et de ses services. Ceci sans qu’aucune collectivité locale faute de moyen puisse compenser ces absences.

Les signataires affirment que d’autres choix économiques sociaux sont possibles .Comme ils affirment que le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir librement déterminer leur avenir institutionnel ,social et démocratique qui permettra d’imposer des choix profitant à une majorité et pas une minorité de privilégiés.

Breizhistance-Indépendance et Socialisme, Saint Herblain à Gauche Toute, Comité de soutien au Peuple Basque de Rennes/Euskal Herriaren Lagunak Roazhon, le NPA 35 et 44 DISUJ Coordination pour une Bretagne Indépendante et Libertaire, SCALP Naoned, l’union syndicale SLB, Les Alternatifs, Les Jeunes Ecologistes 35 et 44, Enorzh, …

DEUIT GANEOMP DA VANIFESTIN D’AN 18 a viz EVEN E NAONED

D’an 18 a viz Even e vo manifestet adarre diwar intrudu « Breizh Unvan » ha « 44 = Breizh » evit adunvanin Breizh, dindan al lugan « Breizh o stourm ».

Gervel a ra ar sinerien da zont niverus er vanifestadeg a-benn lakaat un termen d’un troc’h re hir boulc’het gant gouarnamant Vichy ( D’an 30 a viz Even e vo lidet 70 vloaz an dekred bet sinet gant Petain a zispartias departamant al Liger-izel, deuet da vezan Liger-Atlantel e 1957, eus peurrest Breizh) evit adkavout ur vro a glotfe gant 5 departamant, a zoujfe ouzh hec’h istor hag mennet da zifenn he gwirioù demokratel, yezhel ha sevenadurel.

Embann a raimp hor c’henskoazell gant ar re gwallgaset gant ar justis abalamour d’o engouestl evit tarvan propaganda rannvro Broioù al Liger e-doug oberennoù a zisujidigezh sivil.

An aergerzh a unvaniezh evit Breizh a dle bezan klevet evel un doare da rein an tu da glevet ur brezegenn all evit ar gouarnamant . Un doare eo da sevel ur vro kengret, digor, brokus a enebfe ouzh prezegennoù estrengas ar gouarnamant hag an tu-dehoù pellan hag a nac’h an hegemoniezh pe ar c’hevezerezh etre an tiriadoù all.

-Evit ma vo Breizh ur vro a stourmoù evit talin ouzh adreizhoù gouarnamant Fillon ha Sarkozy, ur vro a zifenno hag a glasko ledanat ar servijoù publik ha kengret gant ar stourmoù sokial evit difenn al labour hag ar galloud prenan hag ar justis sokial.

-Evit ma vo Breizh ur vro a enebfe ouzh distruj ar servijoù publik digor d’an holl er vro.

-Evit ma vo Breizh ur vro hep OGK ha dinukeel, doujus ouzh ec’h annezidi hag o endro , ur vro a gemero perzh er stourm kontrol da aerborzh diezhomm Kernitron-Al-Lann.

-Evit ma vo Breizh ur vro demokratel , ur vro a zifenno ar gwir da vouezhian ha da vezan dilennet evit kement labourer a werzh e nerzh aman gant pe hep paper.

Embann a ra ar sinerien e c’heller ober dibaboù sokial hag ekonomikel dishenvel. Evel ma embannomp e rank pobl ha labourerien Breizh gellet dibab o unan un dazont ensavadurel, sokial ha demokratel all hag a roio an tu da lakaat e pleustr dibaboù a brofito d’ar muian niver ha pas d’ur vinorelezh a vourc’hizien.

Evit ma vo Breizh ur vro unvan, brav, disuj , digor ha kengret e vanifestimp asambles e straedoù Naoned d’ar sadorn 18 a viz Even.

Breizhistance-Dizalc’hiezh ha Sokialouriezh, Sant Ervlan a-gleiz da vat , Kuzul skoazell pobl Euskal Herria Roazhon /Euskal Herriaren Lagunak Roazhon, NPA 35 ha 44, DISUJ CBIL, Unvaniezh Sindikad Labourerien Breizh.SCALP Naoned, An dazeileikourien, An Ekologourien Yaouank 35 ha 44, Enorzh, …

ecology_by_vinciDu 6 au 9 juin, l’ensemble des acteurs mobilisés contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ACIPA, ADECA, Coordination des opposants, Collectif et occupants de la ZAD) appelle à se rassembler sur le terrain de la Rolandière pour s’opposer aux forages, lié à l’installation de la prochaine tour de contrôle par Vinci. Le premier rendez-vous est donné le dimanche 5 juin à 17h au lieu la Vache Rit pour préparer l’opposition qui débutera dès le lendemain 8h (rdv la Vache Rit). Le mois dernier la mobilisation des habitants et des opposants avait fait reculer les forages malgré une importante présence policière.

Cette nouvelle mobilisation très importante, intervient au moment où les opposants au projet d’autoroute Vinci dans la forêt de Khimki (au nord-ouest de Moscou) adresse une lettre au FMI pour dénoncer la probable nomination de Christine Lagarde à la tête du fond (voir bas de page pour consulter la lettre). Ils y dénoncent sa participation à « une affaire de corruption, ayant ouvertement violé la loi et les droits de l’homme». Depuis quelques années une lutte acharnée a commencé afin de dénoncer les acteurs du projet d’autoroute et ses conséquences sur le milieu naturel exceptionnel que cette forêt. Le 16 juin 2009, Christine Lagarde accueillait à Bercy Sergueï Sobianine, vice-premier ministre de la Fédération de Russie, pour une session du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). A cette occasion elle annonce la signature de l’accord qui permet au groupe français Vinci d’intégrer le consortium qui va réaliser l’autoroute, la North-West Concession Company, dans un partenariat à priori 50/50 avec le russe N-Trans. Cette autoroute à péage est le premier PPP, partenariat-public-privé, en Russie. situation_forages-c4c76Une belle affaire encore pour Vinci qui se voit octroyer une concession de 30 années (prolongeable) pour la construction de 43 km d’autoroute et une promesse de 1,5 milliards d’euro d’argent public russe. On retrouve le groupe de BTP, qui s’est fait une spécialité de la collaboration avec les pouvoirs publics, dans de nombreux projets publics-privés, que ce soit pour la LGV Sud-Europe-Atlantique, ou avec Areva au Niger lié au chantier d’extraction d’uranium, mais aussi pour l’ITER à Cadarache, et donc à Notre-Dame-des-Landes où plus de 500 millions d’euro seront donné à Vinci par les pouvoirs publics pour un projet 100% privé. En plus des méthodes anti démocratiques utilisées pour contrer les opposants à Khimki (arrestations et emprisonnements arbitraires, emploi de milices fascistes, tentative de meurtre sur un journaliste… ), le site Bankwatch network a notamment mit en avant le montage financier en réalité plus que douteux du projet. Derrière le consortium N-Trans et Vinci se cachent en réalité de nombreuses sociétés, dont au moins 1/3 auraient été caché au public selon Bankwatch network. Parmis elles on retrouve celle de l’homme d’affaire Arkadi Rotenberg, célèbre partenaire de judo de Vladimir Poutine ou la société Vosstran Invest SA apportée par Vinci et aux actionnaires français, syriens et libanais, société qui n’a à priori aucun savoir-faire particulier dans ces métiers. Bankwatch dénonce « un réseau opaque de compagnies » logées dans les paradis fiscaux énumérés : Bahamas, Chypre, île Vierges britanniques. Pour les opposants à la construction de l’autoroute à Khimki, Christine Lagarde ne peut qu’être au courant de ce montage et complice de la situation.

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Montage financier Khimki

Alors qu’un peu partout la colère monte pour dénoncer la proximité entre intérêts privés des multinationales et pouvoirs politiques, le combat contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes nous donne l’opportunité ici en Bretagne de dénoncer et lutter contre cet ordre économique global dans lequel les peuples n’ont rien à gagner.

Toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes !

lettres au FMI des militants russes :
document de bankwatch network à télécharger :

le site de bankwatch network :

site francophone d’informations sur Vinci :

ZAD :