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Communiqué de la Gauche Indépendantiste après la manifestation de Nantes du 24/09/2016 pour la réunification.

La Gauche Indépendantiste constate la faible mobilisation dans les rues de Nantes en faveur de l’unité de la Bretagne samedi 24 septembre. Les initiateurs de cette manifestation sans perspective (Bretagne Réunie) n’ont pas su donner envie au dizaines de milliers de personnes mobilisées à deux reprises en 2014 de revenir battre le pavé Nantais. C’est la principale information de la journée.

 

La présence d’un groupe de néo-fascistes composés de militants identitaires, de l’Action Française, du groupe Adsav a semé le trouble en scandant des slogans xénophobes. Leurs présence n’a été possible que par la complicité et la complaisance d’une partie de Bretagne Réunie, dont son président Jean-François Le Bihan proche du très droitier Marc Le Fur. La direction de Bretagne Réunie sous couvert d’apolitisme a fait fuir des mobilisations pro réunification de larges secteurs progressistes et démocrates. En réalité c’est cette direction partiellement vendue à la frange la plus extrême de la droite locale, tout en prétendant être non partisane, qui a permis encore une fois à des politiciens professionnels de venir vendre leur soupe électoraliste sans perspective pour faire progresser l’idée du droit à décider en Bretagne et qui a laissé rentrer, en connaissance de cause, des néo-fascistes dans une manifestation pour la démocratie.

De nombreux manifestants et sympathisants de la cause de l’unité territoriale de la Bretagne sont écœurés de ce qui s’est passé samedi.

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, qui resteront marqués à tout jamais de leur complaisance ignoble envers des racistes et des fascistes.

La Gauche Indépendantiste.

Du 19 au 21 aout le collectif Douar Didoull organise un festival à Plougonver au sud de Guingamp pour rappeler son opposition aux projets miniers en Bretagne et ailleurs.

Ce festival, organisé par Douar Didoull veut rassembler et informer sur les luttes actuelles contre les grands projets inutiles imposés en Bretagne.

Il y aura bien sûr une mise en avant des luttes contre les projets miniers, mais nous voulons informer sur les autres combats qui ont des problématiques communes, le fait d’être imposés et que le seul bénéfice soit pour le capital. Nous élargirons ses journées, conférences et débats en abordant les causes directes et indirectes de ces projets et nous terminerons par des exemples d’alternatives.

Si la résistance est indispensable pour défendre nos territoires ! La fête sera aussi de la partie pendant ces trois jours avec : un fest noz, des concerts, des jeux et des ateliers pour les enfants.

CMJN de base

Nous publions ci dessous un texte écrit par un de nos militants impliqué dans le mouvement anti-aéroport  invitant à prendre part à la consultation de dimanche prochain en Loire-Atlantique sur la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous n’avons pas réussi à parler d’une même voix pour savoir si nous devions participer au scrutin ou pas. Certains d’entre nous considérant complétement illégitime cette consultation au périmètre imposé, validant la division territoriale de la Bretagne, et intervenant dans un contexte de réductions des libertés , de répression généralisée et de violences d’état , d’utilisation de méthodes comme le 49.3. Pour ceux là d’entre nous la non participation à ce “scrutin” et à la campagne contribue de sa non légitimation et à la contestation de la légitimité du pouvoir français à délimiter le cadre d’expression démocratique dans notre pays : la Bretagne.

Malgré ces points de vue différents nous redisons notre ferme opposition collective à ce projet d’aéroport , notre solidarité avec tous les occupantEs des terres de la ZAD, avec tous les réprimés, détenus et estropiés de ce combat et ce quelque soit  le résultat du vote de dimanche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

NDDL : Un referendum de merde

Suite aux fortes mobilisations populaires des mois de janvier et février s’opposant aux risques d’expulsions des habitantes et habitants historiques de la ZAD de Notre-Dame des Landes, dans l’impasse, le gouvernement a décidé d’organiser une consultation sur le projet d’aéroport. UNE CONSULTATION CONTESTÉE DE PART ET D’ AUTRE Celle-ci se déroulera le dimanche 26 juin en Loire-Atlantique, et uniquement dans ce département, malgré le financements public du projet par d’autres collectivités, comme la région Bretagne. Le périmètre choisi est donc très contesté, tant par les promoteurs des deux régions administratives concernées que par les opposants. Celui-ci pas été choisit au hasard, c’est tout simplement le seul périmètre dans lequel les sondages montrent un avis basculant pour le OUI. Rien d’étonnant tant le matraquage médiatique des collectivités locales a été important. Nous rappellerons les dizaines de milliers d’euros dépensés par la région Pays de la Loire pour une pétition demandant l’évacuation de la ZAD. Deuxièmement, la question posée pose problème. En effet, on demande aux électeurs de répondre à la question « d’un transfert » de l’aéroport existant à Notre-Dame-des-Landes. Ceci permet d’évacuer la question de Nantes-Atlantique, pour lequel le département s’est pourtant engagé auprès d’Airbus à maintenir l’existence. La vraie question est donc bien celle d’un nouvel aéroport. Puis la différence de moyens entre les opposants et les promoteurs est criante. Plus de 300 000 euros de budget à la provenance opaque, 6 permanents, une société de communication, pour Des Ailes pour l’Ouest, contre 25 000 euros de dons et des bénévoles pour la coordination des opposants. Tout en sachant que certains élus ne se gênent pour dépenser de l’argent public en faisant campagne pour l’aéroport, comme cela s’est passé avec la région Pays de la Loire. Enfin les conditions démocratiques ne sont pas réunies. Cette consultation intervient extrêmement tard, à un point de non-retour au niveau de la lutte. Les collectivités et l’État devraient être à même d’organiser des consultations lors du débat public, pas après 7 ans d’occupation de la ZAD ! En choisissant de faire cette consultation l’été, le gouvernement a simplement voulu se donner un répit. Décidé dans la précipitation, à la limite de la légalité puisque la loi interdit les consultation locales sur des sujets ne faisant pas partie des compétences des collectivités, le gouvernement espère retarder toute prise de décision avant les élections présidentielles. C’est tout UN REFERENDUM SANS VALEUR Le préfet se tache bien de le répéter aux medias, ce « referendum n’aura valeur que d’avis », autrement dit la réponse finale restera au gourvernement. Se déroulant, durant l’été, le jour des 8e de finales de la coupe d’Europe organisée en France, alors qu’un mouvement social ébranle ses fondations, notamment à Rennes et Nantes, l’État se garde bien de s’avancer sur un scrutin à la participation et au résultat restant malgré tout incertains. La seule chose dont on peut être certain c’est que quoi que soit le résultat, il ne changera rien à la donne. La cause, les élections présidentielles qui sont le principal agenda de nos dirigeants. En effet, le déplacement obligatoire des espèces protégées ne pourra se faire au plus tôt que durant l’hiver 2016/2017, en pleine campagne. Il y a peu de chances qu’Hollande aille risquer une évacuation ultra violente de la ZAD à ce moment. L’objectif est bien de laisser le bébé au prochain gouvernement. Rajoutons à cela que certaines irrégularités sont déjà constatées sur le terrain. En effet, on a pu constater dans certaines communes, comme Chateaubriant  l’utilisation de moyens publics pour faire campagne en faveur du OUI, chose que la préfecture à formellement interdite.

ALORS POURQUOI ALLER VOTER ? Le camp des opposants est divisé. Beaucoup ne souhaitent pas aller voter, parce qu’ils ne votent pas par conviction ou parce que les conditions ne sont pas légitimes. Tout en délégitimant cette consultation, la coordination dont la gauche indépendantiste est membre à choisit de faire campagne pour le NON au referendum. Pourquoi ? – D’abord pour ne pas laisser le champs au camp du OUI, ne pas le laisser faire campagne sans répondre – Ensuite car les militants sur le terrain, constate une véritable envie d’exprimer leur mécontentement en votant NON à ce projet du PS. Et donc la possibilité de mettre à mal le résultat attendu par le gouvernement et les promoteurs Dans tous les cas de figure ce referendum n’enterrera pas la lutte. De par ces conditions illégitimes nous n’accepterons pas le résultat de ce vote, l’arrêt du projet s’obtiendra par la lutte sur le terrain. Le gouvernement nous a habitué à ses coups tordus. Même si le résultat nous était favorable, nous savons qu’il faudra encore lutter au moins jusqu’ à la fin de validité des ordonnances d’expulsions en janvier 2017 et de la DUP le 10 février 2018. Alors continuons la lutte et infligeons encore un échec au gouvernement francais en faisant gagner le NON !

Jonathan Guillaume , militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne dans  le pays de la Mée.

Il y a quelques jours les médias se sont fait l’écho des dégradations subit par l’entreprise Variscan à Orléans. Un groupe a revendiqué cette action par communiqué, vous pouvez le lire ici. Le collectif Douar Didoull qui lutte au grand jour contre les projets miniers diffuse le texte de mise au point suivant et invite à le diffuser intégralement.

Bretagne info.

Suite aux différentes sollicitations des médias, le collectif Douar Didoull « Pour la préservation de notre terre et contre le projet minier », réuni en séance plénière le 25/05/2016, tient à préciser que n’ayant aucun lien avec les dégradations perpétrées au siège de Variscan Mines à Orléans, dans la nuit de lundi à mardi, n’a pas à prendre position sur cette action.

Le collectif Douar Didoull n’a eu de cesse d’informer la population, depuis maintenant plus d’un an, sur les dangers qu’engendreraient les phases d’exploration et d’exploitation minières (car l’une est indissociable de l’autre) dans le cadre du Permis Exclusif de Recherches Minières dit de “Lok-Envel”. Face à ce projet, imposé à la population, les personnes concernées par ce permis (accordé en septembre 2015) ont exprimé massivement leurs refus. Conscients que la « mine responsable et propre du XXIe siècle » n’existe pas et n’existera jamais, que « le développement industriel de la Bretagne » ne sera pas dicté par des spéculateurs et que les pollutions sur le territoire seraient irréversibles, les habitants ont donc clairement dit non à ce projet minier. Et, c’est 75% du périmètre, par les refus de prélèvements collectés, qui est aujourd’hui inaccessible aux techniciens de Variscan Mines.

Face à cette situation, le collectif Douar Didoull a demandé à plusieurs reprises aux services administratifs et juridiques de l’Etat, l’abandon de ce permis minier. Services de l’Etat qui sont restés sourds aux doléances des citoyens.

Le collectif citoyen Douar Didoull réitère sa demande auprès de Mr Macron et lui suggère l’abandon définitif de ces projets miniers.

Le 25 mai 2016.

Le 28 avril, une manif de plus contre la loi travail… elle s’annonce massive et c’est tant mieux. Depuis quelques semaines on entend parler de « grève reconductible » et de « grève générale » et même certains syndicats en ont parlé.
Le phénomène « Nuit debout » a permis de faire durer le mouvement de contestation tout au long du moi d’avril. Et on peut souligner qu’il a trouvé de l’écho hors des grands centres urbains comme en témoignent les assemblées de Questembert, Chateaulin, Saint-Aubin du Cormier, Guingamp, … Mais soyons sérieux, si nous voulons gagner il va falloir parler à un moment des modes d’actions.
Organiser la grève générale au sein d’un prolétariat dispersé dans des centres de productions éloignés les uns des autres, sans une grande présence syndicale (quand il y en a) ne se décrète pas. Les affrontements avec la police où la gendarmerie sont légitimes dans le sens où nous défendons notre droit de manifester où bon nous semble dans les grandes villes que les préfets veulent nous interdire. Mais c’est beaucoup d’énergie dépensée que nous pourrions utiliser pour bloquer les flux.

Une journée de grève c’est fait pour bloquer l’économie, pas pour compter les calicots et les banderoles.

Donc oui, il va falloir s’organiser pour faire des piquets volants pour obliger les centres commerciaux à fermer, les grandes enseignes, les entrepôts, les 4 voies, les voies ferrées… Ce n’est que comme ça que l’on pourra commencer à parler de victoire, de sa possibilité. Ceux qui prétendent lutter contre la loi travail mais ne veulent pas envisager ce type d’actions doivent nous expliquer pourquoi nous devrions avoir un niveau de combativité inférieure à celle des productivistes pro agro-business de la FNSEA…
Notre rapport à la violence peut être différent, mais la désobéissance collective permettra à chacun de participer à ces blocages suivant ses convictions, ses capacités.

Le président de la CCI de Nantes a osé demander aux syndicats d’annuler la manif du 28 parce que les banques sont taguées ou symboliquement détériorées et que les grandes enseignes se plaignent d’une baisse de fréquentation. C’est comme ça que l’on va gagner, pas autrement.

Refusons la division entre « bons manifestants » et « méchants casseurs » : beaucoup de syndicats ont apporté leurs soutien aux manifestants déférés devant la « justice », d’autres appellent à manifester casqué pour se protéger de la violence de la police, tout cela va dans le bon sens.

Un nouveau préfet, Christophe Mirmand, vient d’arriver en Bretagne : il n’est pas élu et il a plus de pouvoir que les élus de notre ridicule conseil régional. Le précédent  (Patrick Strzoda) qui a minoré les violences policières contre les opposants à la loi travail a été promu au ministère de l’intérieur. Rappelons donc à son successeur qu’il n’est pas le bienvenu ici et inaugurons donc sa mission par une turbulente grève générale dés le lendemain du premier mai !

Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 28 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 10h30 — Esplanade des machines de l’île (départ de la Fac à 9h30)
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 10h30 — Place de l’Amérique Latine
  • Châteaubriant/Kastell-Brient : 10h30 — Place de la Mairie
  • Coueron/Koueron : 10h30 — Place de la Mairie
  • Ancenis/Ankiniz : 10h30 — Station Esso

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h00 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Fougères/Felger : 17h30 — Place Aristide Briant

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 10h30 — Place de la république
  • Quimper/Kemper : 10h30 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Rassemblement devant les locaux de la CGT
  • Morlaix/Montroulez : 10h30 — Place de la Mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 14h00 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 14h00 — La Plaine
  • Lanester/Lannarstêr : 13h00 — Pont des Indes
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 14h00 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 10h30 — Place de la Liberté
  • Guingamp/Gwengamp : 11h00 — Parvis de la Mairie
  • Dinan : 12h00 — Esplanade de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Place de Caerphily
  • Rostrenen/Rostrenn : 10h30 — Place du Champs de Foire

Les syndicalistes de SUD Rail Bretagne considèrent que la lutte des travailleurs de ce secteur contre le projet de réglementation du travail du rail et  la loi “El Khomri” sont les deux faces d’une même pièce.

Leur message est clair : “les cheminots ne veulent pas des 2 projets rétrogrades du gouvernement (la Loi El Khomri ou le projet de décret-socle fixant la base d’une future réglementation du travail dans le secteur ferroviaire) qui ne visent qu’à instaurer la précarité et le dumping social”.

Ils et elles appellent à la grève dés le 26 avril dans les trains et gares. Mais surtout ils appellent à des AGs pour construire la grève reconductible dans les dépôts de Rennes, Lorient, Saint-Brieuc et Brest et Nantes pour la poursuite du mouvement au delà du 28 avril date de la prochaine grande mobilisation contre la Loi Travail.

Voici leurs tract.

SUD RAIL BZH

 

 

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 9 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 14h00 — Esplanade des machines de l’île
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 14h00 — Devant la Gare SNCF

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h30 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Vitré/Gwitreg : rassemblement prévu (12h00 ?)
  • Fougères/Felger : rassemblement prévu

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 14h00 — Place de la liberté
  • Quimper/Kemper : 14h00 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Place du Champ de Foire
  • Morlaix/Montroulez : 10h00 — Place Puyo (Face à l’IUT)
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 10h30 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 10h30 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 10h30 — La Plaine
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 10h30 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 11h00 — Esplanade des Champs
  • Guingamp/Gwengamp : 10h00 — RDV à Kernilien pour se rendre en caravane automobile à Lannion, arrêt à Bégard à 10h20 sur le parking de la MJC.
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Devant La Poste.

Depuis le 31 mars, journée pendant laquelle prés de 80 000 personnes manifestèrent en Bretagne contre le projet de loi travail, le mouvement de contestation semble continuer malgré les vacances scolaires des lycéens.
Les premières tentatives d’occupation de places publiques ont eu lieu à Rennes, Nantes, Guingamp, Lorient… elles ont connues des fortunes et succès divers. Il faut souligner combien — au prétexte de quelques bris de vitrines et quelques « vols » — l’espace public est contrôlé par les préfets avec la complicité des notables élus du PS.
Cela trahit la fébrilité du gouvernement central et du PS qui ne veut pas que la contestation s’enracine et table sur l’essoufflement du mouvement notamment à l’approche des vacances universitaires.
Un autre signe de l’inquiétude du gouvernement est la violence des forces de police qui sont en nombre et pour faire peur et dissuader. Les plaintes et témoignages en raison des violences policières se multiplient.
A titre de comparaison, on peut se rappeler la totale absence ou l’extrême retenue des forces dites de l’ordre pendant les manifs d’agriculteurs productivistes d’il y a quelques mois.
Cette volonté de briser ce mouvement naissant se traduit aussi par des consignes de fermeté dans les tribunaux. Les peines prononcées sont extrêmement lourdes, six mois fermes pour notre camarade Gael à Nantes pour des prétendues violences, deux mois à un jeune ouvrier en comparaison immédiate après le 31 mars dans cette même ville, un mois ferme à un manifestant qui a montré son cul aux flics… Des arrestations en pagaille à Rennes également où déjà en février dernier des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient écopé de peines allant jusqu’à 7 mois fermes !

Face à cet acharnement du pouvoir il faut tenir bon et continuer à essayer d’occuper l’espace public sur des bases anticapitalistes et rupturistes, et les occupations de places vont dans ce sens. Mais cela ne saurait suffire. Si la lutte contre le CPE a été partiellement victorieuse il y a dix ans c’est parce que le blocage économique s’est imposé comme mode d’action. Il nous faudra bloquer les quatre voies, les chemin de fer, faire fermer les grandes enseignes les jours de grève en constituant des piquets volants si nous voulons gagner. Il faut frapper le patronat en bloquant les flux ! L’audace des manifestants de Rennes et Nantes le 4 avril a permis de bloquer les voies ferrées en présence d’étudiants mais aussi de salariés, syndiqués ou non.

Pour mettre tout cela en place, pas besoins d’ordre venant de Paris, il faut le faire ici entre AGs de lutte, facs ou IUT occupées pour ré-étendre la lutte en allant motiver les troupes dans les établissements scolaires qui n’ont pas encore été fermés, aller à la rencontre des ouvriers de la COOPERL ou des employés de LIDL en grève récemment, de la paysannerie défendant un projet non productiviste. Nous n’avons pas besoin d’une fantoche « coordination nationale étudiante » constituée à plus de 50 % d’établissements universitaires parisiens !Il faut nous organiser ici en Bretagne, là où nous vivons, travaillons et étudions !Il faut aussi faire connaître l’appel de plus de 1000 syndicalistes qui ont signé un appel à intitulé « On bloque tout ! » (http://onbloquetout.org/) et constituer des caisses de solidarité avec les grévistes et les prisonniers.

La capacité du mouvement à perdurer permettra de continuer à réduire au silence pour le moment les forces néo-fascistes et racistes du FN qui empêtrés dans les scandales financiers type « Panama Papers » n’osent pas s’exprimer sur la contestation sociale en cours car en vérité ils soutiennent comme toujours les plus riches.

Il faut continuer à  désobéir collectivement pour résister à ce projet de loi, à l’état d’urgence, à la violence des flics et des juges contre notre classe !

Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm