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La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !

A l’occasion de la venue de Françoise Nyssen, ministre de la culture, vendredi 20 juillet à Carhaix, nous appelons à dénoncer les multiples attaques subies par la langue bretonne depuis plusieurs mois.

La pérennité des emplois au sein des écoles Diwan n’est à ce jour pas assurée. Ce n’est pas la prolongation momentanée des contrats qui a apporté une solution, loin s’en faut. Puis les prénoms bretons Fañch et Derc’hen ont été refusé à l’état-civil en raison d’une circulaire interdisant les signes diacritiques non présents dans la langue française. Enfin, cette discrimination linguistique s’est manifestée à l’encontre de la jeunesse bretonnante de notre pays. Des lycéens et des collégiens se sont vus refusés la correction de leurs épreuves de mathématiques et de sciences au baccalauréat et au DNB.

Seul un statut pour les écoles Diwan et la co-officialité de la langue bretonne permettra d’assurer un avenir plus serein de la langue bretonne.

Nous appelons pour cela à manifester au départ de la gare de Carhaix, vendredi 20 juillet à 10h30.

La Gauche indépendantiste bretonne.

Tro 250 den zo deuet da vanifestiñ e Gwengamp hiziv d’ar 4 a viz Gouere diwar galv skolioù Emglev Plijidi.

O fal a oa adlâret :  “N’eus bet araokadenn splann ebet abaoe m’eo bet kroget stourm Diwan e miz Gwengolo 2017. Emañ fin ar bloavezh-skol o tostaat. Poent eo deomp aozañ an distro-skol a zeu“.

Manif Diwan Gwengamp 1. Début de la Manif Diwan à Guingamp

Publiée par Bretagne-Info.org sur Mercredi 4 juillet 2018

Skolajidi ha liseidi tremenet danvezioù zo brezhoneg gante nevez zo a oa aze, kemeret o deus ar gaoz. Evel m’o deus graet merc’hed an ti-gwilioudiñ en arvar da serriñ !

Emgavioù all a vo en deizioù :

  • E Roazhon e Klub ar gelaouennerien da 2e GM d’ar Gwener 6 a viz Gouere.
  • E Kemper d’ar sadorn 7 a viz Gouere da 11e dirak ar prefeti.
  • E Karaez dirak ar sal”Glenmor” da greisteiz d’ar Sadorn 7 a viz Gouere.

Deuit niverus, ar stourm ne ra nemet kregiñ !

 

 

Sed aze prezegenn Guillaume Bricaud e anv dizalc’hourien an tu-kleiz e-pad ar vanif :

Demat deoc’h holl ha trugarez deoc’h da vezañ deuet da difenn Diwan.

Abaoe 40 n’eus ket bet tamm a-raokadenn ebet koulz lâret, chom a ra bresk tre ar rouedad Diwan daoust dezhañ skoliata tost da 5000 den eus ar skol-vamm betek ar vachelouriezh.Ha petra a vez rebechet ouzh Diwan ? Ar yezh an hini eo ha n’eo ket mann ebet all. Un torfed eo war-a-seblant kelenn e brezhoneg, e euskareg, katalaneg hag all e bro an unyezhegezh c’halleg.

Perak ? Peogwir n’int ket deuet a-benn da renkañ ar yezhoù-se, hag ar brezhoneg evit pezh a sell diouzhomp, ‘ba levrioù istor ar grenn-amzer, daoust d’ar strivoù o deus graet en ugentvet kantvet betek hirie evit lazhañ an holl barlantoù disheñvel, istor o fobloù ha o doareoù da vevañ. C’hwitet an taol siwazh dezhe, ar vretoned a fell dezhe miret o yezh koulz hag o bro !

Macron ne ra ket foutr kaer deus hor yezh, deus hor bro ha deus hon fobl. Deuet eo da Vreizh da gaozeal deus ekonomiezh, an aerborzhioù, an hentoù hag all. Ar brezhoneg ? ur gerig metken ha mat pell’zo. Kenavo ha yec’hed mat !

N’en deus ket komprenet hon doa c’hoant ni reiñ ur statud d’hor yezh, kaout ar gwir da vezañ skoliataet en hor yezh, da skoliata hor bugale didrabas ‘ba hon yezh, bevañ digemplez ‘ba hon c’hantved e brezhoneg, digor d’ar bed. Ha n’eo ket e dilennidi hag  a servijo deomp, ken feal int ouzh o mestr. Randonet e vez deomp alies hag e rankomp kaout fiziañs, gortoz, emaint o selaou hag oc’h ober o seizh gwellañ evit mad ar bobl. Kaoc’h gante !

Dre chañs e chom tud yaouank mennet o deus komprenet mat ha ne oa nemet un doare d’ober evit difenn hon gwirioù: an disujidigezh an hini eo ha n’eo ket goulenn an aluzenn digant an aotroù prezidant peotramant an aotroù Ferrand pe An Drian. Henn graet o deus. Tremenet ‘neunt o arnodenn skiantoù e brezhoneg hep an aotre, ar matematik evit al liseidi hag an SVD evit ar vreved. ‘Neunt ket gortozet e vefe lâret ya dehz, henn graet neunt.

Ha petra eo bet respont Bro-C’hall ? Nac’hañ ha kas ensellerien da viret ouzh ar gelennerien gouest ha prest d’henn ober da difaziañ o c’hopiennoù.

Reutiñ a ra Bro-C’hall. Deomp ni eo bremañ da dremen ar pont ha da vont pelloc’h. N’eus ket met un doare da vont war-raok, kaout ur statud ofisiel evit hor yezh. Ha ret e vo stourm evit-se kar ne vo ket roet deomp, tapet e vo ganeomp ha setu tout. Ar c’hallaoued o devez ar gwir da arnodiñ ‘ba o yezh desket dezhe ‘ba skol? Ar memes gwirioù e rankomp kaout ! Hag evit an holl dañvezioù. Soutenomp ar re yaouank kalonnek o deus kredet henn ober. Kemeromp hon gwirioù ni-hon-unan ha n’eo ket goulenn digant Bro-C’hall ar bruzhunoù o doa roet d’an euskariz. Bezomp disuj ni ivez. Ar re yaouank o deus digoret un erv, deomp-ni eo da heuliañ o skouer ha da ambrougañ anezho betek an trec’h. Tremenomp an holl ac’hanomp gouest d’henn ober ar bacho pe ar vreved e brezhoneg ar bloaz o tont.

N’eus ket mann ebet da c’hortoz digant ar Stad C’hall, e-giz ma lâre Youn Bras, les droits qu’on a ça se demande pas, les droits qu’on a on les prendra.

Trugarez d’ar re yaouank, tennomp gounid eus o emzalc’h kalonek ha kendalc’homp ar stourm evit hor gwirioù.

BREZHONEG YEZH OFISIEL EUS EUSA DA GLISON !

Manif Diwan Gwengamp 2

Prezegennou e Manif Diwan Gwengamp. Discours de la manif des écoles DIWAN.

Publiée par Bretagne-Info.org sur Mercredi 4 juillet 2018

Gant ar rektordi ez eus bet kaset ensellerien da vare an difaziadennoù war ar skiantoù. D’an 29 a viz Even e oa bet embannet war un ton bras e oa bet 80 skolajiad·ez o tremen an danvez-se e brezhoneg. An ensellerien a zo bet kaset neuze evit gwiriañ ne vefe reizhet kopienn ebet a vefe bet skrivet e brezhoneg !

Difaziadennoù ar vreved a oa hiziv. Evel bep bloaz e vez aozet bodadoù disheñvel evit pep danvez : matematikoù, istor-douaroniezh, skiantoù, etc. Ar bloaz-mañ avat ez eus bet kaset ensellerien gant ar rektordi evit gwiriañ un danvez hepken : ar skiantoù.

N’eo ket dre zegouezh eo bet dibabet evezhiañ an danvez-se, rak d’an 29 a viz Even o doa embannet skolajidi o doa tremenet arnodenn ar skiantoù e brezhoneg. Tro-dro da 80 skolajiad·ez eus meur a skolaj Diwan o doa disentet ha graet evel kamaladed Bro-Euskadi e 2017. Kopiennoù an euskariz a oa bet reizhet just a-walc’h evel ma oa displeget e pennad Mediabask.

An ensellerien kaset gant ar rektordi a zo bet kaset da evezhiañ evel ar polis evit mirout ma vefe reizhet ar c’hopiennoù e brezhoneg. Koulskoude e ouier ez eus brezhonegerien e-touez ar re galvet da reizhañ !

Skolajiadezed ha skolajidi o paouez tremen arnodenn ar skiantoù e brezhoneg d’an 29 a viz Even e Gwened.

Brezhonegerien miret outo da reizhañ kopiennoù e brezhoneg !

E-touez ar skipailh a rank reizhañ ar skiantoù ez eus reoù gouest d’en ober evit ar 80 o deus respontet e brezhoneg. Met ar rektordi a nac’h ma vefe graet : setu perak o deus kaset ensellerien da evezhiañ ! Miret e vez neuze d’ar gelennerien en un doare sklaer ma vefe reizhet kopiennoù e brezhoneg…

Perak ne vefe ket posubl ober e Breizh ar pezh a oa bet graet warlene e Bro-Euskadi ? Poent eo d’ar rektordi respont d’ar goulenn-se.

“Gouel d’ar rektordi !”

Stourm al liseidi hag ar skolajidi na ra nemet kregiñ evit ma vefe gounezet ar gwir da dremen ar vachelouriezh hag ar vreved e brezhoneg. Ar sinadeg evit ar “bak e brezhoneg” a zo just a-walc’h o paouez tremen a-us d’an 10.000 sinadur dindan 10 devezh !

War an dachenn e krog ar stourm ivez ha 2 emgav a vo dija ar sizhun-mañ :

  • Manifestadeg e Gwengamp d’ar Merc’her 4 a viz Gouere : emgav da 10e00 dirak an is-prefeti evit kaout un dazont padus evit rouedad skolioù Diwan.
  • Bodadeg “Bak e brezhoneg” e Karaez d’ar Sadorn 7 a viz Gouere : da vare lid 40 vloaz Diwan e vo aozet ivez un darvoud da 12e00 gant liseidi evit ober “Gouel d’ar rektordi” !

Bezomp kengred gant ar yaouankiz a stourm evit gounit gwirioù ! Harpomp al liseidi hag ar skolajidi er straedoù evit diskouez hor gwir da zivizout e peseurt yezh e fell deomp studiañ e Breizh eus ar skol-vamm d’ar skol-veur !

Le rectorat a envoyé des inspecteurs pour vérifier spécifiquement la correction des épreuves de sciences. Rappelons que vendredi 29 juin dernier, environ 80 élèves de plusieurs collèges Diwan avaient décidé de passer cette épreuve en langue bretonne. Les inspecteurs sont donc envoyés pour vérifier que tout ce qui sera écrit en breton ne sera pas corrigé !

Les corrections du brevet ont lieu en ce moment. Comme tous les ans, différents pôles de correction sont organisés pour corriger les différentes matières : mathématiques, histoire-géographie, sciences, etc. Mais cette année, des inspecteurs ont été envoyés par le rectorat pour vérifier une seule de ces matières : les sciences.

Ce n’est pas un hasard, il s’agit de punir les collégien·ne·s qui ont fait savoir le 29 juin qu’ils avaient passé l’épreuve de sciences en breton. Environ 80 élèves des différents collèges Diwan ont en effet désobéis et ont fait comme leurs camarades basques en 2017. Les copies des basques avaient d’ailleurs été corrigées comme nous le rappelle cet article de Mediabask.

Les inspecteurs envoyés par le rectorat sont donc là pour faire la police et empêcher les copies en langue bretonne d’être corrigées. Pourtant certains parlent breton parmi les correcteurs et pourraient donc très bien les corriger !

Des correcteurs bretonnants à qui on interdit de corriger en breton !

Parmi les enseignant·e·s du pôle dédié aux sciences, certain·e·s sont capables de corriger les épreuves des 80 élèves ayant décidés de répondre en breton. Mais le rectorat le refuse et c’est pourquoi ils ont envoyé des inspecteurs faire la police ! Les correcteurs ont donc clairement l’interdiction de corriger les copies en breton…

Pourquoi ce qui avait été possible l’année dernière au Pays Basque n’est pas possible cette année en Bretagne ? Il est temps que le rectorat réponde clairement à cette question.

“Faire la fête au rectorat !”

La mobilisation des collégien·ne·s et des lycéen·ne·s pour le brevet et le bac en breton ne fait que commencer. La pétition pour le bac en breton est d’ailleurs en passe de dépasser les 10.000 signatures en l’espace de 10 jours !

La mobilisation sur le terrain est aussi en train de s’organiser puisque 2 rendez-vous auront lieu cette semaine :

  • Manifestation à Guingamp mercredi 4 juillet : rendez-vous à 10h30 devant la sous-préfecture pour demander une solution durable pour le réseau des écoles Diwan.
  • Rassemblement “Bak e brezhoneg” à Carhaix samedi 7 juillet : à l’occasion des 40 ans de Diwan, un rassemblement de lycéen·ne·s est prévu à 12h00 pour “faire la fête au rectorat” !

Montrons notre solidarité avec la jeunesse qui nous montre la voie de la désobéissance pour gagner nos droits ! Soutenons la dans la rue pour affirmer notre droit à décider dans quelle langue nous voulons pouvoir faire nos études de la maternelle à l’université en Bretagne !

Après les lycéen·ne·s de Diwan qui ont passé le 22 juin l’épreuve de mathématiques en breton au baccalauréat, voilà qu’on apprends qu’un groupe important de collégien·ne·s de plusieurs collèges Diwan ont passé aujourd’hui une épreuve de sciences en langue bretonne, malgré l’interdiction !

Tout comme la semaine dernière avec les lycéennes et lycéens du Lycée Diwan à Carhaix, nous avons reçu une invitation à une conférence de presse pour nous informer qu’un groupe de collégien·ne·s venait de passer une épreuve du brevet en langue bretonne, malgré l’interdiction ! La désobéissance des lycéen·ne·s et le soutien populaire rapide et important qu’ils ont reçu ont donc fait de l’effet et renforcent la motivation de la jeunesse pour que l’on respecte leurs droits.

L’exemple du bac pour les élèves des collèges Diwan

Les collégiens et collégiennes de Diwan ont pu prendre exemple sur les élèves du Lycée Diwan à Carhaix. La campagne menée par les lycéennes et les lycéens a pu les rassurer dans leur démarche : ils trouveront du soutien auprès de la société en ce qui concerne leurs revendications.

Car aujourd’hui le brevet ne peut pas se passer entièrement en breton. Seules les épreuves de mathématiques et d’histoire-géographie peuvent se passer en langue bretonne. Pour les sciences… il faut passer l’épreuve en français malgré des cours par immersion en breton depuis l’école.

Pire encore, les collègien·ne·s de Saint-Herblain en Loire-Atlantique ne peuvent passer aucune matière en breton…

L’année dernière et cette année au Pays Basque le même problème a eu lieu et l’association Seaska a également fait campagne pour obtenir le droit de passer toutes les épreuves en basque. Notons que Mediabask indique dans son édition du jour que la fédération Seaska (l’équivalent des écoles Diwan au nord du Pays Basque) réclame que “les 167 élèves de 3ème scolarisés dans les collèges Larzabal, Xalbador et Manex Erdozaintzi Etxart, ainsi que les douze élèves de 3ème professionnelle du lycée Bernat Etxepare puissent présenter les épreuves de sciences en langue basque“.

Les lycéen·ne·s à la sortie de la conférence de presse à Carhaix

Une pétition signée par plus de 6000 personnes pour le bac

La campagne de désobéissance initiée le 22 juin par des élèves du Lycée Diwan fonctionne très bien et donne de l’espoir pour le brevet également : la pétition lancée pour que les copies du baccalauréat soient corrigées par des bretonnant·e·s a déjà recueillie plus de 6000 signatures en 3 jours et quelques, et ce n’est pas fini ! Plusieurs élu·e·s ont également signalés leurs soutiens sans que cela n’ait pour l’instant un effet concret, puisqu’il n’y a eu aucune annonce rassurante de la part du rectorat, bien au contraire…

Les lycéens brittophones et leur soutiens ont donc décidés d’interpeller le défenseur des droits.

Rappelons qu’au Pays Basque les lycéen·ne·s peuvent déjà passer l’épreuve de mathématiques en basque. Pourquoi cela n’est-il pas possible en Bretagne ? L’égalité des territoires tant prônée par l’État français est donc belle et bien une farce…

“Toutes les réponses en breton ne seront pas prises en compte”

Depuis une semaine, c’était l’incertitude pour la correction des copies de l’épreuve de mathématiques. Le rectorat a indiqué jeudi 28 juin que les copies allaient être corrigées mais n’a pas précisé qu’elles allaient l’être par des bretonnant·e·s ! Autant dire que les élèves du Lycée Diwan risquent clairement d’avoir la note “zéro” et d’échouer au baccalauréat !

La campagne pour faire pression sur le rectorat continue donc et un numéro du cabinet du rectorat a même été diffusé sur les réseaux sociaux pour leur demander des comptes. Bretagne-Info a appelé le numéro, mais aucune information supplémentaire ne filtre : l’accueil téléphonique du rectorat indique aussitôt qu’il faut envoyer un mail… mais l’embarras suscité par l’affaire “Bak e brezhoneg” est bien perceptible ! Y aura t’il une nouvelle affaire “Breved e brezhoneg” ?

Le numéro du cabinet du rectorat affiché sur les réseaux sociaux pour demander des renseignements concernant la correction des copies en breton.

Un vrai statut pour la langue bretonne

En moins de dix jours, on aura vu la jeunesse se mobiliser par deux fois pour obtenir des droits qui semblent pourtant logiques en 2018 ! Comment peut-on demander à des élèves qui ont fait toutes leurs études en breton de passer les épreuves du bac ou du brevet dans une autre langue ? Tout cela n’est pas sérieux…

La vraie question soulevée par ces deux mobilisations c’est de savoir quand est-ce que nous pourrons décider en Bretagne du statut que doit avoir la langue bretonne ? Car si ces jeunes élèves doivent désobéir et prendre le risque de rater une partie de leurs études pour que leurs droits soient respectés, c’est bien qu’il y a un problème… Si les lois ne correspondent pas à la réalité de la Bretagne il faudra les changer pour avoir un statut d’officialité en Bretagne, de Brest à Clisson.

En attendant pour notre part nous sommes complètement sidérés du silence total observé par les syndicats enseignants en Bretagne sur ces revendications…

Félicitons donc la jeunesse qui nous montre la voie de la désobéissance pour gagner nos droits ! Et apprêtons nous à descendre dans la rue à ses cotés pour affirmer notre droit à décider dans quelle langue nous voulons pouvoir faire nos études de la maternelle à l’université en Bretagne !

Ha dont a ray Gwengamp da vezañ kêrbenn ar manifestadegou er sizhunvezhioù da zont ? Ouzhpenn d’an emgaviou roet gant implidi/impliajadezed an ti-gwilioudiñ e ro ar  skolioù Diwan bodet dindan anv “emglev Plijidi” emgav deoc’h d’ar Merc’her 4 a viz Gouere.

Daoust d’ar pezh a glever amañ hag a-hont,  komzoù toull, koulzadoù jestraouiñ dilennidi zo e parlamant Pariz na cheñchont netra war an dachenn evit ar skolioù dre soubidigezh lakaet diaes gant cheñchamant dezverkoù ar c’hevratoù sikouret.

N’ouzer ket evit poent ha manifoù all a vo e Breizh d’an devezh se met arru eo poazh an dregeriz gant an diouer a youl da stourm zo gant tud zo, na vo a-raokadenn ebet ma chomomp da ruzañ didrabas dindan heol tomm an hañvezh o kregiñ !

Poent eo da dud zo kompren ez eus da vat deus skoliou en arvar da chom hep digeriñ hep diskoulm pleustrek ebet er sizhunvezhioù da zont evit ar postoù na dennont ket deus ar c’helenn da skouer.

Ar c’hoant meump da vezañ trec’h ha da gas hor bugale e skolioù az a en-dro evel ar re all e distro-skol miz Gwengolo ha faot a ra deomp  gwelet rouedad ar skolioù Diwan o vont war astenn er vro a-bezh. Evel meump c’hoant e c’hellfe al liseidi tremen kement arnodenn a fell dezhe en o yezh skol.

N’eo ket en ur chom hep kemer hent ar stourm en dro e teufomp a-benn d’en ober.

Pa vez ar vretoned oc’h vont war-raok asambles ez a war souz ar gouarnamant gall ! War a seblant n’eus nemet difennerien ar brezhoneg n’o deus ket komprenet se !

Tennomp kentel deus kiladennou ar stad diwar-benn an tennañ treizh, ar mengleuzioù, an aerborzh ha nevez zo diwar-benn gwiliouderezh Gwengamp ! Ar stourmou se n’int ket bet gounezet en ur gas lizhiri pe en ur stlejal evel naered dirak kannaded Pariz…

M’emaoc’h a-du ganeomp deuit d’ar Merc’her 4 a viz Gouere e Gwengamp. Hent-all dalc’hit da lipat treid lous ar re o deus gwerzhet o ene da bariz hag a glask reizhabegiñ o c’hadorig dic’halloud en ur gas lizhiri diefed da brezidant republik ar Frañs.

Pep hini zo lib’ !

Kredomp stourm, kredomp bezañ trec’h !

Kerent skoliou Diwan bro-dreger deus an tu-kleiz dizalc’hour.

Sed aze galv emglev Plijidi :

N’eus bet araokadenn splann ebet abaoe m’eo bet kroget stourm Diwan e miz Gwengolo 2017. Emañ fin ar bloavezh-skol o tostaat. Poent eo deomp aozañ an distro-skol a zeu.

Skolaerien, ASEM, skolidi, tud ar vugale, mignoned Diwan, deuit niverus dirak isprefeti Gwengamp d’ar Merc’her 04 a viz Gouere da 10e30 evit diskouez e chomomp war ziwall betek kaout un dazont padus evit rouedad Diwan. Betek an trec’h !

Pemzek lisead kalonek o deus kredet tremen o arnodenn matematikou e brezhoneg da zevezh ar bacho evit an dañvez-se.

Goulenn a reont ma vo doujet ouzh o gwir d’ober gant hor yezh evit al lodenn se deus ar bachelouriezh evel ma vez graet e akademiezh Bourdel gant o c’henseurted deus hanternoz Bro-Euskal.

Graet o deus o soñj goude bezañ prederiet mat. Kemeret  o deus risklou gant brokusted hag entan ar yaouankiz.

Hiziv c’hoazh n’ouzomp ket hag asantet e vo gant ar rektorelezh  e vefe difaziet o c’hopiennou, dav eo kenderc’hel d’ober trouz ha dreist-holl rediañ sindikalourien an deskadurezh da embann o soñj a-zivout an azgoulenn reizh-se.

Da c’hortoz e weler mat o deus roet al liseidi disuj ur gentelig da zifennourien Breizh en ur implij doareou kehentiñ a vremañ evel Facebook live ha Twitter evel m’o deus degaset d’hor soñj eo arabat ankouaat ar ger-stur : “Ne ‘teuimp ket a-benn d’en em zieubiñ hep disentiñ“.

Dañvez-preder zo aze evit hon dilennidi a vez atav ken sentus dirak o mistri e Pariz, da c’hortoz ma vo paotred ha merc’hed yaouank all o rentañ o c’hopiennou prederouriezh e yezh ar vro !

Evit klozañ e embannomp skrid al liseidi en e-bezh :

O c’houzout mat ar pezh a reomp ha goude bezañ bet klasket gant kement amoug a zo da lakaat hor gwirioù hag hor goulenn da dalvezout,

En anv ar remziadoù da zont,

Ne c’hallomp ket chom hep ober un dra bennak.

Ni : Luca Rault, Tangi Ar Rouzo, Ismael Morvan hag izili all ar c’henstroll « Bak e brezhoneg », a zibab tremen arnodenn matematikoù ar vachelouriezh en brezhoneg ar bloaz-mañ.

Digarezioù pleustrek ha poellek a zo evit displegañ dibab an danvez : an niver a reizherien brezhoneger barrek war ar matematikoù a zo bras a-walc’h evit kaout ur reizhadenn just.

Emskiant deus pouez an dibab-se, hon eus dibabet, e fin hor c’hursus dre soubidigezh, ober ar pezh a sonjemp ha lakaat hor ober da vont gant hor mennozhioù. Abalamour da se hon eus dibabet tremen an arnodenn matematikoù gant ar yezh a implijomp en danvez-se abaoe 15 vloaz. Ar c’helenn-se a zo disoc’h strivoù kelennerien ha liseidi. An traoù evel m’emaint hiziv an deiz, da lâret eo, tremen an arnodenn en galleg, daoust deomp bezañ bet desket en brezhoneg, a zo, evidomp, diboell da vat.

Reishoc’h c’hoazh eo hor stourm pa c’houvezer o deus al liseidi euskarat heuliet ur c’hursus dre soubidigezh gante, ar gwir, abaoe 2012, da dremen an arnodenn matematikoù en o yezh, ouzhpenn d’an arnodenn istor-geografiezh. An diforc’h splann-se a zo direizh kenañ. Keodedourien deus ar memes bro omp, goulenn a reomp kaout ar memes gwirioù, pe vefer euskarad pe breizhad.

Hor yezh, hag a zo bet anavezet e 2011 gant an UNESCO evel en « dañjer bras », a zo gwarezet gant ur garta european peurwiriekaet gant 25 stad. Anavezet ha gwarezet eo hor yezh er vonreizh c’hall evel ul lodenn eus glad Bro-C’hall. Estreget bezañ kelennet pe komzet e rank ur yezh bezañ evit chom bev. Ret eo dezhi kaout he flas er gevredigezh, dre dremen arnodennoù ofisiel en brezhoneg da skouer.

Ar bloaz-mañ a zo evidomp an tremen d’an oad gour. Ar gevredigezh a c’hortoz diouzhimp e vevfemp evel keodedourien kiriek hag a-du gant o zalvoudoù. Se eo ar pezh a reomp.

Setu perak, dre dever keodedad e skrivfomp hor arnodenn matematikoù en brezhoneg. Gant ar gouarnamant an hini eo omp bet rediet d’ober an dra enep lezenn-se, met reizh penn da benn. Spi hon eus e vo broudet evel-se ar stad c’hall da vont e-touesk ar stadoù european all hag e lakao e pleustr an diarbennoù a zo ret evit difenn an talvoudoù a ra deus Bro-C’hall, hervez ar pezh a vez lavaret, bro an Ingalded, ar Vreudeuriezh ha dreist-holl, bro ar Frankiz.

Setu ma pedomp pep hini ac’hanoc’h da souten ac’hanomp !

Aujourd’hui, une quinzaine d’élèves du Lycée Diwan de Carhaix ont passé une épreuve du baccalauréat en breton, malgré l’interdiction. Après avoir fait tout leur cursus scolaire en langue bretonne, ils réclament dans un premier temps le droit de pouvoir passer l’épreuve de mathématiques du baccalauréat dans leur langue. Comme c’est le cas au Pays Basque.

Depuis ce matin, en plus du stress du baccalauréat, une quinzaine d’élèves sont aussi dans l’inconnu concernant la correction de leurs copies… Ils viennent en effet de passer l’épreuve de mathématiques en breton, malgré l’interdiction ! La désobéissance était en effet la dernière option pour ces lycéennes et lycéens du Lycée Diwan à Carhaix…

Le bac en breton réclamé depuis plusieurs années

Le comité “Bak e brezhoneg” a été créé il y a deux ans pour amplifier le mouvement qui se profilait depuis plusieurs années à l’approche du baccalauréat. Des élèves ont ainsi régulièrement tenté de dialoguer avec l’Académie et l’État Français, mais la revendication du bac en breton leur a toujours été refusée.

Seule l’épreuve d’histoire-géographie peut aujourd’hui se passer en breton. Alors même que le système de Diwan est l’apprentissage par immersion, c’est-à-dire tout en breton, des matières comme les mathématiques ou la philosophie ne peuvent être passées qu’en français au baccalauréat ! Les élèves de Diwan ont pourtant été formés dans ces matières essentiellement en langue bretonne…

En 2017, le comité “Bak e brezhoneg” lançait une pétition qui recueillait plus de 3500 signatures. Un rassemblement avait également lieu dans les rues de Carhaix au mois de mai 2018. Mais le rectorat s’oppose toujours catégoriquement au bac en langue bretonne !

Possible au Pays basque et pas en Bretagne ?

Les élèves du Lycée Diwan de Carhaix ne comprennent pas qu’on leur interdise de passer certaines épreuves en langue bretonne alors que leurs camarades basques peuvent le faire dans leur langue. Cette différence de traitement est complètement incohérente…

C’est depuis 2012 que les élèves du cursus immersif basque (semblable à Diwan) peuvent en effet passer l’épreuve de mathématique en basque ! Qu’est ce qui empêche de faire la même chose en Bretagne ?

Prendre des risques pour gagner

Les membres du comité “Bak e brezhoneg” ont bien réfléchi avant de décider de passer l’épreuve des mathématiques en breton. S’ils ont choisit cette matière, c’est justement parce qu’ils savent qu’il existe suffisamment de correcteurs pour s’occuper de leurs copies. Techniquement, il n’y a donc aucun frein au bac en breton.

Plutôt que de rester dans l’inaction et d’attendre un dialogue qui ne vient pas ou qui ne réponds pas à leurs justes demandes, ils ont pris le risque de désobéir pour gagner ce droit. Mais ce risque passe aussi par une éventuelle note “zéro” alors qu’ils ont des coefficients de 5 ou même de 8 pour certain·e·s…

Un soutien total nécessaire pour obtenir le bac en breton

On ne change pas la société sans prendre de risques et sans désobéir à des lois injustes. Les élèves du Lycée Diwan l’ont bien compris. Nous avons maintenant toutes et tous la responsabilité de les soutenir dans leur démarche : nous devons exiger immédiatement du rectorat que les copies des élèves du Lycée Diwan soient corrigées. Nous devons également exiger des syndicats d’enseignants et des élu·e·s locaux de s’engager concrètement pour les soutenir et pour régler la question du bac en breton pour l’année prochaine.

Facebook Live de la conférence de presse du comité “Bak e brezhoneg” :

An emvod o kregiñ ! La réunion commence

Publiée par Bak e Brezhoneg sur Vendredi 22 juin 2018