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Des élections peu motivantes

Cette campagne aura été une campagne difficile a plus d’un titre. D’une part cette élection annoncée comme la dernière, n’aura pas permis de motiver les électeurs, seulement 43% des inscrits se seront déplacés. Dans ce contexte d’abstention sans précédent, l’analyse des scores de ces élections reste sujet à caution et ne peut apporter de vision claire et figée du panorama politique. Parasitées par une certaine médiatisation hâtive des présidentielles, elles n’ont pas laissé la possibilité d’entraîner une prise de conscience des enjeux et des thématiques spécifiques à la Bretagne. D’autant que la possibilité de proposer aux électeurs la construction d’un autre projet institutionnel et démocratique, n’a pas du tout été mis en avant par la très grande majorité des candidates et candidats. L’enjeu restant visiblement les postes et la gestion des instances départementales. En quelque sorte cette élection sonne le glas pour le conseil général comme institution, avec près de 60% des inscrits qui refusent de se déplacer pour son dernier renouvellement et un PS qui aura maintenant plus de mal à défendre le statu quo.

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Des scores BREIZHISTANCE-NPA sur 13 cantons ( de 1,36 à 3,5 % ) plutôt décevants

Nous le savons, un taux d’abstention fort comme celui-ci n’est pas favorable à la mobilisation des électeurs susceptibles de se porter sur nos formations. Après plus d’un mois de campagne dans le cadre des élections cantonales, et contrairement aux candidats qui déclarent trouver leurs scores de 2% ou 3% encourageants, nous ne pouvons nous satisfaire globalement de nos résultats électoraux. Nous estimons en effet les efforts de nos candidat-e-s et militant-e-s, très investis dans leurs cantons, mal récompensés. Les scores des candidatures que nous soutenions conjointement avec le NPA en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique s’échelonnent de 1,36 % à 3,51%, pour une moyenne de 2,23% . En 2008, lors du lancement de la plateforme BREIZHISTANCE, nous présentions huit candidates et candidats en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Finistère, dont deux candidatures communes avec la LCR dans le pays de Fougères, pour des scores allant de 2,56% à 9,11%, et une moyenne de 4,75%. Le seul point de comparaison par rapport aux cantonales de 2004, reste Nort/Erdre en Loire-Atlantique, où notre candidat Morvan Coarer présent sous l’étiquette «Breizh Da Zont» totalisait 264 voix et 2,59% des suffrages, pour 196 voix et 2,52% en 2011. Une stagnation qui ne traduit pas l’investissement de BREIZHISTANCE dans ce canton. Le nombre de voix moyen porté sur nos candidats en 2008 était de 309 lorsqu’il est de seulement 116 en 2011. Malgré les différences de cantons entre les deux élections, on observe nettement que le manque de participation affecte plus que d’autres notre score avec une chute de près de 63% du nombre de voix «breizhistantes» quand la participation moyenne entre 2008 et 2011 baisse elle d’environ 38% (moyenne de participation 69,8% sur cantons de 2008 et seulement 42,9% sur les cantons de 2011).

Notons que dans deux cantons (Nort sur Erdre et Rougé) nos candidats sont devant ceux du Front de Gauche. Et que dans trois cantons nos voix se comptent par centaine ( Nort sur Erdre , Liffré et Rennes Sud est) . Ajoutons à cela qu’ a notre connaissance, dans beaucoup de cantons où nous étions présents c’est la toute première fois que des candidats locaux à des élections de proximité, assumaient l’étiquette de la gauche indépendantiste bretonne.

Au deuxième tour nous n’avons pas donné de consigne de vote. Contrairement au NPA.

Nous le voyons bien, les personnes les plus à même à se reconnaître dans notre discours de changement radical de la société sont aussi ceux les moins susceptibles de se dire que ces élections cantonales pouvaient changer la donne sociale et démocratique. Il faut aussi dire que plus de 75% des moins de 25 ans ne se seraient pas déplacés selon certains sondeurs et que la plupart de nos candidats sont très jeunes, ce qui est aussi un point positif pour l’avenir. Nous avons sous estimé nous aussi l’effet et la hauteur de l’abstention. Et nous nous sommes trompés sur le fait que des secteurs combattifs des masses , ayant notamment participé au vaste mouvement de défense des retraites de octobre/novembre puissent se servir de leur bulletin de vote pour affirmer leur défiance à  l’endroit du pouvoir central. Lors de prochaines élections nous devrons trouver le moyen de fidéliser notre électorat.

Ailleurs en Bretagne, là où il se présentait sans BREIZHISTANCE, le NPA réalise des scores relativement modestes dans des cantons jugés a priori favorables (Carhaix 253 voix pour 3,81%, Crozon 269 voix 4,03%, St-Brieuc Ouest 156 voix 3,56%). Nous notons cependant le ressenti positif que certains militants du NPA ont pu avoir sur la convergence initiée en Ille et Vilaine et Loire-Atlantique, et espérons que l’amélioration de nos structurations respectives sur l’ensemble du territoire breton pourra nous amener si cela est possible à d’autres initiatives communes.

Politiquement nous n’avons pas à être déçus de notre participation à ces élections, car le travail de sociabilisation et de politisation a été fait. Sur l’ensemble des 180 000 propositions de foi et tracts que nous avons distribué, nous avons défendu de manière concrête le droit à l’autodétermination du peuple breton («nous affirmons que le peuple  et les travailleurs de Bretagne ont  le droit  de se déterminer librement pour un autre modèle institutionnel»). Cette phrase a été assumé avec beaucoup de loyauté par les candidats NPA. Leurs évolution sémantique sur la question est intéressante et très positive.
Nous avons pu faire campagne en Ille et Vilaine sur l’opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes qui concerne l’aménagement global de la Bretagne. Nous avons amené à poser de manière de plus en plus concrète la gratuité des transports départementaux, la problématique de la gentryfication des centre villes, la revendication d’une politique linguistique cohérente , la solidarité avec les prisonniers politiques, la justesse de la lutte contre la THT et le nucléaire civil ou militaire…

Une campagne multiforme et dynamique !

Sur la forme nous avons, outre les méthodes de travail traditionnelles des militants, organisés des réunions publiques . A Rennes deux d’entre elles ont attirées un nombre significatif de personnes , le 8 mars pour célébrer la journée internationale de la femme prolétaire (30 participantEs) et le 10 mars une petite vingtaine de personnes a participé avec Gilbert Dalgalian (des Alternatifs) à un débat sur l’autogestion. Enfin en plus des tribunes dans la presse, nous avons eu accès aux télés locales (Nantes 7 et TV Rennes 35…) ,  sans oublier la tenue d’une caravane automobile regroupant une vingtaine de véhicules en Ille et Vilaine.

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Prés de 370 personnes sont venues participer à un Fest Noz de clôture à Rennes , salle de la cité. Plus d’une centaine d’entre elles ont écoutés attentivement les interventions de nos candidats ( y compris du pays nantais ) et de ceux du NPA . Cela a été possible grâce au soutien clairement affiché à notre démarche politique  par les  groupes venus jouer ce soir là.

Comme nous l’avons dit les élections ne sont qu’un outil pour faire peser nos mobilisations contre la réforme ou pour l’unité territoriale dans le jeu politique, et une tribune pour  soutenir les luttes sociales et écologiques du peuple breton. Et dès maintenant nous nous remobilisons pour appeler à participer aux initiatives  de luttes populaires à venir.

Soulignons que c’est aussi ce que nous avons fait  dans la campagne dynamique menée par nos candidats.Nous avons assurés une présence dans la mobilisation solidaire contre la répression le 16 mars à Rennes pour soutenir nos militants poursuivis pour leur engagement en faveur d’une Bretagne réunifiée, nous avons participé au rassemblement pour une sortie du nucléaire suite à la catastrophe nucléaire au Japon…


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Jeu croisé droite-extrême droite

Peu souligné par les commentateurs, nous observons tout de même que la droite traditionnelle s’est retrouvé divisée dans de nombreux cantons. Entre les candidats de l’alliance centriste, du parti radical valoisien, les villepinistes, du nouveau centre, etc … les candidats sans étiquette, soutenus ou non par l’UMP, ceux de l’UMP se présentant sans étiquette ou ceux choisissant de se présenter sous l’étiquette du groupe départemental, difficile parfois de savoir qui est le candidat officiel de qui. Dans ces conditions faire une moyenne de la droite traditionnelle s’avère tout autant compliqué.  Ce qui est clair c’est que les majorités des conseils généraux ne bougeront pas beaucoup, ou si cela est le cas cela se fera au profit du PS, notamment dans le Morbihan.

L’UMP paye là sa politique de casse sociale. Sur les scores du FN, nous observons une progression qui semble s’être faite avant tout sur l’électorat de l’UMP. En ce sens la majorité présidentielle paye son discours haineux porté par le gouvernement, qui profite donc d’abord «aux propriétaires du copyright». Sur les 400 cantons où le FN se retrouve au second tour dans l’Hexagone, il n’y en seulement trois en Bretagne (pleine Fougères, Rennes le Blosne et Lorient nord), où ils seront opposés au PS avec aucune chance d’être élu. En plus du discours anti immigration de l’UMP, le FN profite surtout de l’abstention. Sur deux des trois cantons où il est reconduit le FN affiche un nombre de voix inférieur aux scores de 2004. Les tergiversations de l’UMP parisien sur la position à adopter au second tour, qui se finissent par un non choix de leur part montre la proximité des deux organisations et de leur électorat. Pour la première fois le Bloc identitaire présentait deux candidats en Bretagne à Rosporden et Fouesnant, dont il faut compter les scores avec ceux du FN, tant il procède de la même dynamique. D’ailleurs à Rosporden où ne figurait aucun autre candidat de droite, la suppléante du candidat Identitaire, Agnes Belbeoc’h, était encore il y a peu une des responsables du FN en Bretagne. Nous le voyons voix de droite et d’extrême droite se mélangent et la lutte contre le racisme et les fascistes se fait sans la droite dîte  «républicaine».

Le PS sans plus

Le Parti Socialiste et ses alliés divers gauche qui les rejoindront dans les majorités départementales, restent majoritaires mais ne progressent pas significativement. Très fort en Bretagne, le PS ne bénéficie donc pas vraiment de la remise en cause du gouvernement UMP, et se contente d’assumer son bilan et la continuité de la gestion. On mesure combien est ridicule et hors du temps leurs discours sur «l’utilité des départements pour lutter contre les injustices sociales» au regard de l’abstention populaire massive.  Alors que la fin du département est annoncé on ne les aura pas du tout entendu sur le futur institutionnel de la Bretagne.

Europe Ecologie plus autonome du PS ?

Mis à part en Côtes d’Armor, EELV n’avait trouvé aucun accord possible avec le PS. Il semble que la choix de l’autonomie vis à vis du PS leur est permis d’accéder à un plus grand nombre de deuxième tour, 8 en Loire-Atlantique plus 3 en Ille et Vilaine opposés à chaque fois à un candidat PS (sauf à Châteaubourg) contre deux en Côtes d’Armor opposés à un candidat de droite. Soutenue par le PS à Perros Guirrec, la candidate est en passe de remporter le canton. Mais dans les deux départements de l’est breton, EELV s’affirme comme une force de poids. La participation à ces élections est trop faible pour déterminer si EELV s’impose durablement comme troisième force politique de Bretagne. En Loire-Atlantique le PS défiera quinze fois la droite et 8 fois EELV. Comme aux régionales on observe un EELV en Bretagne  qui commence à prendre une certaine autonomie vis à vis du PS au niveau électorale, mais continue de siéger avec les majorités des collectivités  (comme dans la région dite  “pays de la Loire”) finançant des projets aussi déstructurant et irresponsable que le projet d’aéroport, ou votant les privatisations des services publics communaux et locaux.
Il parait que l’UDB est une composante de EELV en Bretagne…En Ille et Vilaine, le moins que l’on puisse dire ce que les Verts n’ont pas été tendre avec leur partenaires en leurs laissant quatre cantons…et en oubliant leur logo sur les affiches de campagne.

Et pour mémoire EELV ( verts ET UDB) pays de Rennes a refusé de rencontrer Breizhistance…malgré une demande de rencontre avant les élections.

Le Front de Gauche existe-t-il ?

Suivant les départements ou à l’intérieur d’un même département, les deux principales composantes du Front de Gauche (PG/PCF) suivaient des stratégies différentes. A priori ce type d’élection semblait favorable aux candidats du PCF qui bénéficient d’un électorat plutôt agé et fidèle lors de ce genre de rendez-vous. En Finistère et Morbihan le PCF se présentait seul, en Côtes d’Armor, trois candidats PCF était soutenus par le PG dans le cadre du Front de Gauche, alors qu’une parti de la fédération avait elle négocié avec le PS un poste à St-Nicolas-du-Pelem, où le PCF fait son meilleur score en Bretagne avec 55%. En Ille et Vilaine, là où le Front de Gauche semble le plus aboutit avec des candidats dans tous les cantons, les scores sont compris entre 1,5% et 8%.  Dans ce cas il apparaît très compliqué de calculer son score et surtout de définir une stratégie. En Loire-Atlantique une partie du PCF avait négocié une candidature sur le canton de Riaillé avec le PS, alors qu’une autre partie avait fait le choix de présenter des candidats PCF-Front de Gauche, notamment contre des candidats PG-Front de Gauche à Nantes et Saint-Nazaire. Les scores du PG tournent tous autour de 5%, et devancent à Nantes ceux du PCF, avec un meilleur score en Loire-Atlantique de 5,3% pour Guy Croupy (adhérent de Bretagne Réunie) à Nantes 9. Les scores du PCF sont quant à eux plus disparates allant de 1,6% (Rougé) à 10,9% (Derval). Alors que les médias relaient une moyenne  hexagonale de plus de 9% pour le Front de Gauche, nous observons que l’enregistrement des candidatures permettant de comptabiliser les scores du PCF ou du PG comme Front de Gauche indifféremment à la diveristé des situations, ne correspond pas à une réalité politique sur le terrain.
Les prétentions grotesques d’autonomie politique du Front de Gauche vis à vis du PS ont pu se mesurer dés le lundi 21 mars ..lorsque ce «front» a appelé à voter PS….sans rien négocier…contrairement à ce qu’ils prétendaient dans leurs campagne. La seule chose que le Front de Gauche visait c’était de négocier des places éligibles pour les territoriales et municipales de 2014 sur les listes..PS ! Nul doute que ces bons larbins qui cogèrent déjà la région «bretagne» et celle des pays de la loire avec le PS seront remerciés.

Hormis à Hédé, où le candidat du POI profite de l’absence de candidat de droite ou d’extrême droite (4,38%), les scores des autres candidatures dîtes d’extrême gauche  du POI ou mouvement «Communistes» (orthodoxes nostalgiques du PCF année 60 ) sont insignifiantes.

De fait la seule tentative cohérente de rassemblement ayant eu lieu à la gauche de la gauche institutionnelle en Bretagne semble être celle voulue par le NPA et BREIZHISTANCE en Loire-Atlantique et Ille et Vilaine. Notons aussi que les «Alternatifs» avaient appelés à soutenir nos candidatures à Rougé et Saint Herblain Est,  c’est un début de convergences intéressants. Nous savons que d’autres adhérents de ce mouvement notamment dans le Morbihan, ont trouvés ce rapprochement digne d’intérêt.

Natios et régios pas dans le même bateau

Le sentiment breton connu pour être fort dans notre pays a toujours du mal à s’imposer politiquement. Les scores des candidats nationalistes et régionalistes restent faibles dans l’ensemble, et c’est encore plus vrai quand ceux-ci tentent «l’union nationale» comme cela a été le cas lors de ces élections à Vannes. Les deux candidats soutenus communément par l’UDB, le PB et le Mouvement Bretagne et Progrès, rassemblent respectivement 139 voix et 1,93% et 292 voix et 2,8% sur Vannes Centre et Vannes Ouest.

L’UDB se présentait alliée avec Europe Ecologie dans une trentaine de cantons en Bretagne administrative. Là où ils sont avec Europe Ecologie leurs scores oscillent entre 4% et 18% (à Rosporden). Seuls à Arzano, Pont-Croix, Vertou, Ancenis, Saint-Nazaire Est et Ancenis, les candidats UDB ne réalisent qu’entre 2,49% et 3,42%. En Loire-Atlantique où l’UDB présentait un conseiller municipal anciennement PS à Savenay (3,3%), et à Plouagat où le PS et Europe Ecologie soutenaient la candidature UDB (17%), les déceptions doivent être grandes de ne pouvoir accéder pour la première fois à un second tour de cantonale. Encore une fois la partition administrative de la Bretagne semble clairement jouer sur la stratégie électorale de l’UDB. En Loire-Atlantique la défense publique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes empêche toute alliance avec Europe Ecologie Les Verts, et rend caduque le discours sur l’aménagement et le développement global de la Bretagne assumé dans la région administrative par les candidats UDB et EELV.

Le Parti Breton présentait dix candidats sur l’ensemble de la Bretagne. Les scores restent faibles entre 1,3% et 3%, hormis pour Reun L’Hostis à Ploudalmezeau et Jacky Flippot à Blain qui passent tous les deux la barre des 5%. En alliance avec ou soutenus par le Modem et l’Alliance Ecologiste Indépendante ces scores sont difficilement interprétables au delà d’un vote «breton». D’autant que le programme politique du PB diverge selon les endroits, d’une part Gérard Guillemot  porte-parole du PB dénonce en Ille-et-Vilaine la «gabegie» de la majorité PS qui gère le CG comme un «simple guichet social tourné vers l’assistanat», un autre comme Sébastien Girard qui n’a jamais du bosser à l’usine, peste contre les 35 h qui plomberait la productivité de «Peugeot Citroen».( les grévistes de cette usine en lutte contre la hausse des cadences et pou les embauches ont du trouvé intéressant ce discours…) .. et de l’autre des candidats comme Pierre Leroux déclare sur la suppression de la taxe professionnelle que : «le Conseil Général doit continuer à remplir ses missions dont une des plus fondamentales est l’action sociale». De même le Parti Breton se déclare clairement nationaliste et vouloir doter la Bretagne de la même indépendance que n’importe quel Etat d’Europe, lorsque Letoffe candidat à Saint-Malo dit être «réformateur, mais pas indépendantiste». Les écarts sont grands et entre les slogans, «vivre et décider en Bretagne» et «un vrai changement pour un véritable avenir», et dans le programme des candidats PB, pas sûr qu’on nous puissions un jour savoir où se situent réellement le PB dans son action politique.

Quant à Bretagne et Progrès, leurs cinq candidats présentés uniquement dans le Finistère font des scores de 7,2% à Pleyben à 50,6% sur le canton de Gourin. Auto centré autour de la personnalité de Christian Troadec, le «MBP» là où il présentait des candidats, représente surtout une entente plus ou moins notabiliste, dont on a bien du mal à voir le projet politique pour l’instant, il continue au mieux à traduire les velléités plus ou moins nationalistes d’une fraction de la petite bourgeoisie notable bretonne.

Après les élections la lutte continue

Lors des réactions de second tour, les candidates et candidats de BREIZHISTANCE IS et du NPA ont rappelé que leur engagement électoral s’appuyait sur la nécessité des mobilisations populaires sur le terrain tout au long de l’année. La plupart des représentants du NPA et de BREIZHISTANCE IS laissent libre les électrices et électeurs de leurs votes, pour eux le plus important se trouve maintenant dans les solidarités à construire pour mener à bien les luttes en court et à venir.

  • Dès le lundi 28 mars à 13h devant le Parlement de Bretagne à Rennes pour soutenir Christian et Rodolphe, paysans opposés à l’aéroport de NDL, qui seront jugés en appel pour vol de terre et refus de prélèvement ADN.
  • Le samedi 2 avril pour la défense d’un service public de santé .
  • Le samedi 9 avril à Rennes au cotés d’Aita pour défendre la langue bretonne dans la vie publique.
  • Le mercredi 13 avril, au parlement à Rennes pour le délibéré du procès en appel de Jonathan et Josselin.
  • Le samedi 18 juin à Nantes pour la manifestation en faveur de la démocratie en Bretagne et de l’unité territoriale.
  • Les 8 et 9 juillet à notre-Dame-des-Landes pour la grande mobilisation contre l’aéroport.

Les prochaines élections locales seront municipales et territoriales. Ce sera un nouveau mode de scrutin dont nous ignorons presque tout pour des collectivités qui évolueront dans une certaine mesure. Il est possible de penser que le nouveau mode de scrutin et un nouveau fonctionnement institutionnel serait susceptible de pouvoir changer les représentations politiques en Bretagne, elles le seront d’autant plus que  l’intensité des luttes en cours pour plus de démocratie et de justice sociale , dans les combats sur l’énergie et  pour l’environnement, sera forte et  victorieuse !

Breizhistance Indépendance et Socialisme le 25 mars 2010.

Gwall laouen omp o kinnig deoc’h an destenn skrivet gant  komiteou Breizhistance ha kevrennoù an NPA e departamant Ill-ha-Gwilen. Voterien bro Felger, Sant maloù ha Roazhon a c’hello eta reiñ o mouezh e miz Meurzh da dud a zifenn gwirioù al labourerien hag ur sav-poent disheñvel diwar-benn emdroadur an ensavadurioù amañ e Breizh.

Kavout a reoc’h ivez roll an dud a lak o anv war 10 kanton (mar plij !) evit poent. En deizioù e vo gouvezet pesuert mod e tro an traoù eus tu Bro Naoned e lec’h ma vo ivez izili Breizhistance e-barzh ar jeu.

Nous sommes heureux de vous présenter le texte d’accord entre les comités Breizhistance et les sections NPA du département d’Ille et Vilaine . Les électeurs du pays de Fougères, Saint Malo et Rennes pourront donner leur voix en mars à des gens qui défendent les droits des travailleurs et défendent un autre point de vue sur l’évolution des institutions ici en Bretagne.

Vous trouverez aussi la liste des candidats sur 10 cantons pour l’instant. Dans les jours qui viennent nous saurons ce qu’ile en est en pays Nantais où les membres de Breizhistance seront aussi de la partie.

Un lodenn eus an dud a lak o anv/une partie des candidats
Un lodenn eus an dud a lak o anv/une partie des candidats

Les 20 et 27 mars prochain, se dérouleront des élections cantonales. Dans plus d’une dizaine de cantons d’Ille et Vilaine les électeurs pourront porter leur suffrages sur les candidats de la gauche radicale : ceux et celles de Breizhistance Indépendance et Socialisme et du Nouveau Parti Anticapitaliste qui pour ces élections proposeront ensemble une alternative démocratique.

Ces élections interviennent dans un contexte particulier à bien des égards :

1) Elles auront lieu juste après la plus importante et populaire lutte sociale depuis 15 ans, celle due au refus de l’allongement du temps de cotisations, pour le droit à la retraites pleine et entière à 60 ans. Des millions de salariés, comme partout en Europe, ont manifesté pour refuser ce recul social dicté par le Patronat et le FMI. A cœur de cet affrontement les militants de la gauche radicale ont été actifs et ont milité pour la grève reconductible.

De ce point de vue ce sont des candidatures de lutte et de résistance à la politique antisociale du gouvernement central de l’UMP qui applique mot pour mot le programme du MEDEF. Nous savons qu’après les retraites, Sarkozy s’attaquera encore à la sécurité sociale, au droit aux indemnités pour les chômeurs, aux services publics de proximité, d’éducation, de santé, de transports. Nous voyons tous les jours des coups tombés sur les précaires contraints de squatter, sur les demandeurs d’asile, mais aussi les syndicalistes et militants politiques poursuivis pour leurs activités.

Ces candidatures s’inscrivent aussi dans le soutien aux luttes des femmes pour leurs droits pour que l’on obtienne enfin une égalité réelle à tous les niveaux entre hommes et femmes.

Nos candidatures s’opposeront au Front National de Marine Le Pen, et à tous les candidats d’extrême-droite qui, surfant sur la crise, veulent rendre les immigrés responsables, alors que seuls les capitalistes (parce qu’ils sont toujours à la recherche du profit maximum) sèment misère et injustices sociales.

Enfin, alors que 2010 a été l’année la plus chaude sur  la planète depuis des siècles, nos candidatures lieront luttes sociales et luttes écologiques .Le capitalisme par sa recherche  du profit broie non seulement les Hommes mais aussi notre planète, il ne peut, comme les libéraux le pense être repeint en vert. Nous défendrons donc l’idée d’une écologie radicale rompant avec ce système.

2)Tout  en continuant à défendre des mesures qui ne rentrent pas dans les compétences actuelles du conseil général (interdiction des licenciements, lutte contre la précarité en faisant du CDI la norme, Smic à 1500 euros net, création d’un service bancaire unique sous contrôle de la population, annulation de la dette, défense et développement des services publiques,…), ces candidatures s’inscrivent dans un contexte local.

A] Des candidatures au service des luttes actuelles et à venir:

-En soutien aux salariés licenciés (GrassValley, Téléperformance, Vistéon…)

-Pour la défense des hôpitaux publics

-Contre la construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes

-En opposition au nucléaire civil et militaire et à la ligne THT.

-Pour l’occupation des logements vacants et la réappropriation d’espaces collectifs au service des luttes (Réquisition des logements vides, opposition à l’expulsion de la maison de la grève, pour de  nouveaux locaux syndicaux…)

-En soutien aux migrants, aux sans papiers, aux demandeurs d’asile qui fuient la misère et la guerre des capitalistes et qui ici doivent éviter les contrôles de police tout en cherchant un toit.

-Pour le maintien d’une agriculture paysanne et contre les OGM qui s’implantent autour de nous malgré la défiance populaire.

B] Nos propositions pour le département.

– La fin de toutes les  subventions publiques aux collèges privés confessionnels

-Cessation des subventions aux entreprises

-Une politique salariale décente au Conseil Général: titularisation de tous les précaires, augmentation immédiate de tous les salaires de 300€, embauches à hauteur des besoins.

-Gratuité des selfs des collèges qui se fourniront au maximum chez les petits producteurs biologiques locaux.

-Nous affirmons notre refus de la casse des conventions collectives et du droit du travail par le recours à des contrats comme le Revenu Minimum d’activité (RMA) ou des dispositifs type Revenu de Solidarité active (RSA). Ce n’est pas le  rôle des collectivités territoriales de compléter les revenus des salariés, mais c’est par l’action  collective des travailleurs que nous gagnerons un revenu salarial décent pour toutes et tous.

-Le soutien à une politique cohérente prenant en compte la diversité linguistique présente dans le département (langue bretonne et gallo) ce qui passe par un soutien effectif pour développer l’enseignement en breton maternelle, primaire et secondaire et qui sous-entend d’accompagner la création d’un collège Diwan. Le département d’Ille et Vilaine est le seul département de Bretagne (Loire Atlantique incluse)  à ne pas avoir ce type d’établissement.

-Imposer le monopôle public dans les champs de compétence du conseil général, ce qui passe par la dénonciation des délégations de service public et des concessions, notamment dans le cadre de l’action sociale départementale.

-la gratuité pour les transports dépendant du CG répondant en cela à une exigence sociale et écologique

3) Enfin ce scrutin intervient juste avant la mise en pratique de la réforme territoriale du gouvernement UMP qui va aggraver les inégalités entre les grands centre urbains (Rennes, Nantes) et les espaces ruraux. Elle va accentuer la compétition entre les territoires et la concurrence entre les villes par la mise en place d’assemblées territoriales d’ici 2014 renforçant le poids des métropoles et accentuant les disparités

Logo-BreizhistanceFace à cela la gauche molle (PS, PC, PRG)  n’a rien à proposer ! Elle s’oppose à la réforme dans les paroles mais est pour le maintien du statu quo institutionnel actuel qui ne garantit pas non plus une juste répartition des biens, des investissements,  des services, des richesses ni un juste accès aux transports, à la culture, à l’emploi et à l’éducation. Pire ! Ici en Bretagne partout où elle est aux commandes (Villes de Rennes, Rennes Métropole, Conseil Général, Conseil Régional…) elle participe au mouvement de gentrification (phénomène urbain d’embourgeoisement ) pour rendre l’axe interurbain Saint-Malo/Rennes/Nantes attractif et compétitif dans le cadre de l’économie de marché et de compétition entre territoires. Cela passe par un soutien au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, à divers projets de rénovation  (comme celui du quartier gare à Rennes), d’opération bling-bling comme le projet de palais des congrès ou d’hôtels de luxe à Rennes ou encore le forum Libération, le soutien sans faille à la LGV (avec la complicité des élus verts/UDB de l’ancienne mandature au conseil régional ). Cela aura comme effet de pousser les plus modestes d’entre nous (la majorité !) vers des zones oubliées de l’état et de ses services sans qu’aucune collectivité locale faute de moyen puise compenser ces absences, cela à comme effet de vider les centre villes des revenus modestes, de faire monter le prix des loyers, de réduire le nombre de terres cultivables (car il faudra bien étendre les zones urbaines une fois que l’on aura virer les pauvres des centres-villes), de concentrer les équipements culturels de prestiges dans les centres  villes, de construire une façade orientale de la Bretagne détenant tous les pouvoirs obligeant  le centre et l’ouest de la péninsule à quémander des investissements.

De plus par son refus de rompre avec le système capitaliste en place, en acceptant le cadre de l’économie de marché, en défendant l’Europe libérale, voir pire, en ayant comme dirigeant, un des leurs à la tête du  FMI  (qui impose au  tiers-monde, plutôt que d’annuler la dette, et à tous les peuples d’Europe une cure d’austérité sans précédant notamment en Grèce, au Portugal et en Irlande), le PS et ses alliés ne propose pas de véritable alternative. De ce point de vue, nous affirmons notre indépendance totale vis-à-vis des sociaux-libéraux, et nos élus ne peuvent faire partie d’une majorité avec ceux-ci.

Nous affirmons que d’autres choix sociaux, économiques  sont possibles. Nous affirmons aussi que le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir choisir, en se déterminant librement, un autre modèle institutionnel social et démocratique permettant d’imposer d’autres choix profitant à la majorité et non à une minorité privilégié. Affirmé, qu’une vraie gauche, radicale anticapitaliste véritablement socialiste existe !

C’est le sens de nos candidatures qui sont ouvertes aux citoyens et organisations qui partagent cette base politique

NPA 35 et Breizhstance IS pays de Rennes et Fougères.

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Canton Titulaire Suppléant-e
FOUGERES SUD Françoise Dubu Christian Georgeault
ST BRICE EN COGLES Charline Gatel Pascal Laizé
HEDE Pierre Chapa Gwenola Ermel
LIFFRE Yohan Colas Jeanne Duchène
RENNES CENTRE Morgane Cotten David Ruaud
RENNE CENTRE OUEST Corentin Lemonnier Anne Trémion
RENNES LE BLOSNE Yves Juin Anne Reminiac
RENNES SUD EST Gaël Roblin à confirmer
RENNES NORD Valérie Faucheux Flavien Migniau
ST MALO SUD Bertrand Buée Armelle Brière