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À quelques heures du premier rassemblement du collectif de jeunes indépendantistes DISPAC’H à Brest pour protester contre le film Bécassine, voici quelques éléments pour débattre suite à la saine polémique entamée grâce aux jeunes militantEs indépendantistes et anticapitalistes de ce collectif qui a su utiliser les réseaux sociaux mais est lui privé d’antenne sur les médias. Et ce, contrairement au réalisateur de ce film-navet dégradant subventionné avec de l’argent public et promu par France Inter, la radio bobo chic de gauche, et dont les syndicats des locales de radio France en Bretagne (Breizh Izel et Armorique) ne semblent n’avoir rien à redire…

Bretagne Info.

Quelques éléments de communication pour parer une polémique, le tutoriel Podalydès.

La mobilisation enclenchée par Dispac’h pour boycotter le film de « Bécassine ! » a eu le mérite de relancer un débat polémique aussi vieux que le personnage.
C’est une véritable déferlante dans les médias français. Ils se posent d’ailleurs bien plus de questions sur le personnage que les médias bretons, dont le propos s’est presque entièrement limité à des déclarations d’hostilité face à notre action.

Nous reviendrons plus tard sur les effets de cette polémique, quelques éléments inattendus sont tout de même intéressants à rendre compte de suite.

Le premier vient directement de l’équipe du film, qui semble ne pas savoir comment se dépatouiller d’une polémique qui a enflé toute la semaine, jusqu’à la veille des avant premières. L’idée mise en avant est très simple : Bécassine n’est pas bretonne, elle est « universelle » comme le dit Podalydès, elle a un costume Picard et dans l’histoire elle ne va même pas à Paris. On se demande donc pourquoi ces Breton·ne·s peuvent bien être remonté·e·s contre le film, rien à voir, laissez faire, laissez passer.
Pourtant, le dossier de presse du film commence bien par « Bécassine naît dans une modeste ferme bretonne », pourtant toutes les avant premières se font en Bretagne, pourtant tous les médias précisent bien qu’elle est « la bretonne la plus célèbre du monde » et tout le monde sait bien que Bécassine – malgré son costume Picard – représente une bonne Bretonne comme il en a existé des milliers dans l’histoire. Signe d’une époque orwellienne ou d’une polémique bien difficile à éteindre ? Peut être entendra-t’on dire un jour que Banania n’est pas un africain, que Tintin au Congo n’est pas une BD raciste, voire que l’univers culturel de la bourgeoisie parisienne n’a jamais été porteur d’idées sexistes, racistes, condescendantes pour ce qu’ils appellent la « province » et méprisantes pour les classes populaires ? (cf vidéo en fin d’article)

La Bécassine dernière génération de Podalydès ne semble être que la digne héritière d’une longue tradition bien française et surtout bien parisienne.
Sur l’aspect universel de Bécassine par ailleurs, nous n’en doutons pas, toutes les femmes de ménage qui triment encore dans les beaux quartiers et les grands bureaux parisiens peuvent en témoigner.

Deuxième axe de communication plus récent : « Bécassine ! » est un film pour enfants, il n’y a pas de quoi faire des polémiques à caractère politique sur le sujet. Cela fait si longtemps que l’on inculque aux enfants les clichés sexistes, les différences genrées infranchissables et immuables, tout comme bien d’autres stéréotypes qui viennent du monde des adultes, pourquoi commencer à le remettre en cause maintenant ? D’ailleurs, il est amusant de voir que toutes les avant premières de ce film pour enfant sont programmées à 20h et généralement en semaine. Autant pour nous, cela crève les yeux, le créneau horaire a été spécialement sélectionné pour des enfants.

Ultime argument mis en avant, principalement par des médias il faut le dire : Bécassine serait loin du cliché de la Bretonne arriérée. Elle est une femme moderne, la première héroïne de BD, un personnage « presque féministe » dit même RTL. Presque car il est tout de même bien trop gros d’affirmer une telle idiotie. Là encore, à quand le Banania comme symbole antiraciste, à quand une célébration de Tintin au Congo comme antithèse de l’esprit colonial ? Grace à notre mobilisation et à l’aide de Thierry Compain, vous allez bientôt pouvoir regarder le film « Nous n’étions pas des Bécassines » en direct et en replay sur France 3, ainsi que dans les projections que nous organisons Bretagne. Nous invitons les journalistes qui professent ce genre d’idées à regarder le témoignage de ces femmes, ils se feront une idée de l’image féministe qu’avait le personnage pour les principales intéressées. « Ça a été très dur… Déguisée en Bécassine, moi j’ai jamais accepté ça » comme dit l’une d’entre elles.

Mais après tout, il faut dire que dans une époque orwellienne par excellence où les classes dominantes assument tout ce qui est inassumable, où la bêtise et l’ignorance ont force de culture, où l’on célèbre Mai 68 tout en réprimant la colère populaire qui monte, plus rien ne nous étonne…

Le collectif de jeunes indépendantistes DISPAC’H diffuse le communiqué suivant.

Pour les suivre sur FB et sur twitter.

Le 20 juin 2018 sortira sur les écrans Bécassine !, une pseudo comédie française potache et soi-disant populaire, qui dès ses premières images en dit long sur l’insulte en terme d’identité et de mémoire qu’il adresse aux femmes et au peuple breton.

Reprendre un symbole comme Bécassine n’est pas un choix anodin ou innocent

Ce personnage qui date de 1905 a été inventé dans les journaux de la bourgeoisie parisienne qui aime se moquer des individus qu’elle exploite et opprime à longueur de journée. Nous sommes alors à la grande époque de la colonisation, de la francisation forcée – Bécassine originelle n’a pas de bouche car elle ne parle que breton. C’est aussi l’époque des zoos humains dans Paris, des théories de hiérarchie des races, de l’oppression des femmes légale et institutionnalisée, de la stigmatisation de la Bretagne comme pays arriéré vivant en marge de la civilisation.

Déni de notre histoire migratoire

Au XIXe et au XXe siècles c’est par milliers que des Bretonnes et des Bretons quittent leur pays et leurs campagnes pour partir à la ville, en France, aux États Unis ou ailleurs. Paris reste de toutes ces destinations la plus symbolique car la plus traumatique. Pour fuir une misère rurale, nos ancêtres partaient alimenter une misère urbaine tout aussi détestable. Finir au bordel, à l’usine, sur les chantiers ou au service de la bourgeoisie, voila quel était le destin de milliers de Bécassine de l’époque. Une fois sur place elles pouvaient continuer à vivre pleinement la stigmatisation linguistique, le racisme anti Breton-ne-s, les oppressions sexistes, en plus de toutes les difficultés habituelles du prolétariat urbain.
L’immigration bretonne n’avait rien de la naïveté joyeuse qu’expose le film Bécassine. En plus du mensonge historique, ce film est une insulte à la mémoire de notre peuple, une insulte à toutes les femmes de Bretagne et à toutes les femmes qui connaissent ou ont connu l’immigration.

Pas d’insulte plus grande pour les Bretonnes

Opprimées parce que femmes, stigmatisées parce que Bretonnes, exploitées parce que prolétaires, voilà la seule réalité qui s’applique à Bécassine. Si vous voulez montrer Bécassine à l’écran laissez la parler, montrez ses souffrances et ses révoltes. Si vous voulez montrer ses idioties, maladresses et naïveté, nous allons vous montrer que les petits enfants de Bécassine n’ont plus peur d’exprimer des révoltes restées trop longtemps muettes.
Par ailleurs, sortir de ce film au début de l’été en saison touristique ne tient pas du hasard. Faire du fric en vendant une image dégradante de la Bretagne aux flux massifs de touristes qui affluent sur nos côtes, voila un projet que nous ne pourrons laisser passer sans réagir.

Nous appelons l’ensemble des Bretonnes et des Bretons ainsi que l’ensemble des cinémas de Bretagne à boycotter le film de Bécassine !

Pour les salles récalcitrantes qui voudraient tout de même le diffuser, nous annonçons une campagne de boycott actif qui ne prendra fin qu’avec la déprogrammation de Bécassine !. Ce film insultant ne pourra passer en Bretagne sans en payer le prix et nous ferons en sorte qu’il soit le plus élevé possible.

Nous sommes de celles qui s’organisent, nous ne repasserons plus jamais vos chemises !

Avortement, les femmes décident !

Pour le droit à l’avortement dans toute l’Europe !

Aujourd’hui, le droit à l’avortement au sein de l’Europe relève de la compétence de chaque État. Interdit à Malte, sous hautes contraintes en Irlande, en Hongrie et en Pologne, le droit à l’avortement, même légalisé est, peut ou pourrait être remis en question par le maintien de la clause de conscience des médecins (Italie), l’absence de structures hospitalières adéquates (Grèce, Bavière), les restrictions de personnels et les suppressions des centres pratiquant l’avortement lors de restructurations hospitalières (France), et, dans tous les pays, par l’élection de gouvernements réactionnaires, conservateurs et rétrogrades.

Nous réaffirmons que :

• L’accès à l’avortement est un droit ;

• L’avortement est un choix personnel – mon corps m’appartient, je choisis ma vie ;

• Des moyens financiers doivent être donnés pour que les centres pratiquant l’avortement et les centres de planification soient accessibles à toutes sur les territoires ;

• Des campagnes tous publics sont nécessaires ;

• L’éducation à la vie sexuelle doit être prodiguée à toutes et à tous pour qu’elles et ils puissent avoir des choix libres et éclairés ;

• La formation aux techniques d’avortement et à l’accompagnement doit faire partie intégrante de la formation initiale des professionnel/les de santé ;

• La clause de conscience des professionnel-les de santé doit être supprimée ;

• Les délais légaux pour avorter doivent être harmonisés sur ceux des pays les plus progressistes en Europe et les États doivent dépénaliser totalement l’avortement.

Partout en Europe, partout et dans l’état français des mobilisations sont organisées le 28 septembre 2017 pour défendre le droit des femmes à disposer de leur corps et à avoir accès à des avortements sécurisés .

En voici trois en Bretagne :

– Douarnenezjeudi 28 septembre 2017 à 19h Rassemblement Place de la Mairie

– Rennes : Jeudi 28 septembre, 18h Rassemblement et manifestation, place de la République

– Saint-Brieuc : Jeudi 28 septembre place Allende 12H

Le site de la campagne internationale est là.

Pour la troisième année consécutive, la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous pour son université de rentrée à Plougonver, au Dibar, au sud de Guingamp. Mais aura des déclinaisons Rennaises et Nantaises dans les jours précédents et suivants.

C’est un moment pensé pour se former et échanger dans la perspective de traduire en pratiques concrètes par la suite dans notre militance les thématiques évoquées lors de ces journées.

Les débats se déroulent en assemblées ouvertes, et sont ouverts aux sympathisant-e-s et curieux/curieuses ou même membres d’autres organisations.

Voici les grandes lignes de ce rendez-vous, des modifications sont susceptibles d’intervenir.

C’est bien sur la Gauche Indépendantiste Catalane notre invitée d’honneur en raison de la tenue du référendum du premier octobre en Catalogne sud. Mais le programme ne saurait se résoudre à cette seule thématique. On y parlera surement aussi de la rentrée sociale, des initiatives pour la réunification de la Bretagne et de la campagne de solidarité avec le Rojava Révolutionnaire… en français et en breton !

Vendredi 22 septembre :

• 19h : Accueil et apéro d’inauguration en présence de la délégation catalane.

• 20h30 : Projection du documentaire “Entre deux sexes” de Régine Abadia en présence de Vincent Guillot, militant de la cause intersexe et porte-parole de l’Organisation internationale des intersexes qui animera un échange sur les persécutions hétéronormatives et intersexophobes.

Samedi 23 septembre :

• 11h : Rencontre avec Vivian Petit auteur de “Retours sur une saison à Gaza“. Ce militant internationaliste nous présentera pour la première fois en public son ouvrage sur la Palestine où il a séjourné.

L’une des forces du texte de Vivian Petit est de se situer au carrefour entre le témoignage personnel, la chronique de la vie quotidienne à Gaza et la mise en perspective politique. Ni simple carnet de bord, ni texte d’analyse déshumanisé, ni tentative présomptueuse de dresser un « portrait » de Gaza et de ses habitants, le livre de Vivian opère des allers retours entre la France et Gaza, entre l’individuel et le collectif, entre la petite et la grande histoire.” nous dit Julien Salingue auteur de la préface. 

• 13h : Repas populaire.

• A partir de 14h : Rencontre avec les militants d’Universitats per la Republica et d’Arran qui viennent de Catalogne. Les premiers interviendront sur le campagne en cours dans les universités pour garantir la tenue du référendum en Catalogne malgré les pressions de Madrid. Universitats per la Republica est une plateforme juvénile qui rassemble des jeunes de divers sensibilités. A 15h30 les militantEs d’Arran, organisation de jeunesse de la Gauche Indépendantiste animeront un atelier sur la l’auto-organisation de la jeunesse indépendantiste Catalane et leurs actualité militante (campagne contre le tourisme, référendum, et municipalisme aux coté de la CUP). Ce rendez-vous est animé par des jeunes indépendantistes bretons du collectif Dispac’h.

• 17h30 : Échanges avec le Collectif  Vérité  et Justice pour Babacar. Babacar Gueye a été tué par un agent de la BAC de Rennes 3 décembre 2015 (sous réserve).

• 19h :  Repas populaire.

• 20h : Prise de parole de la Gauche Indépendantiste.

• 21h :  Concert avec : LDT, Les Derniers Trappeurs (anarcho trap bolcho sibérien guéringrad) / Dieub Steppers sound system dub / Bass Tension, sound system electro… (Prix libre).

Dimanche 24 septembre :

Rendez-vous à Midi dans le bourg de Treglamus pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple Catalan. Casse-croute et animations au sommet.

L’entrée est libre, le camping possible, le bar est fermé pendant les débats, la vente de stupéfiants interdite, les comportements violents et oppressifs bannis. Restauration sur place.
Tous le week-end : tables de presse, espace librairie…

En ce 8 mars 2017, 110 ans après la création de l’internationale socialiste des femmes par Clara Zetkin, une fois de plus les institutions et les partis de gouvernements, ceux et celles qui veulent gérer la misère en refusant la perspective de lutte anticapitaliste ainsi que les médias de la bourgeoisie voudront marquer ce 8 mars, journée internationale de lutte pour le droit des femmes, du sceau de la dépolitisation, en niant le caractère revendicatif de classe de cette date. Le Bataillon International de Libération que nous soutenons pour son implication dans le processus révolutionnaire au Kurdistan et aux alentours a publié un hommage à Ivanna Hoffman militante communiste, lesbienne, noire, internationaliste, morte à 19 ans au combat face à DAESH.
Vous pouvez contribuer à soutenir les camarades de ce bataillon en faisant un virement ici pour l’achat de matériel médical. Nous reproduisons ici leur communiqué.

Ivana_hoffmann

Il y a deux ans mourrait Ivanna Hoffmann, première femme martyre internationaliste qui a inspiré la création du Bataillon International de Libération. A cette occasion, le bataillon a publié un hommage que nous traduisons ici :

Souvenons nous aujourd’hui de notre chère camarade Ivana Hoffmann, nom de guerre Avaşin Tekoşin Güneş, morte ce jour il y a deux ans, dans la bataille de Tal Tamir. Avaşin était internationaliste de la plus pure des façons, de nationalité allemande et d’origine africaine (togolaise). Comme tant d’entre-nous elle a grandi comme une migrante non-européenne, et c’est à travers cette expérience qu’elle est entrée en contact avec les jeunes migrants turcs et kurdes, desquels elle a étudié le marxisme non-dilué qui allait façonner sa vie. Non seulement, son martyre à 19 ans frappe toutes les femmes, puisqu’elle est la première martyre internationale, mais aussi les personnes LGBT, puisqu’elle était lesbienne. Ce sont des fondations sur lesquelles nous pouvons nous appuyer au Rojava. A travers l’altruisme désintêressé, l’engagement dévoué à la cause du socialisme, nous démontront nos valeurs les uns aux autres. Nous défendons Ivanna comme un symbole de notre époque, comme un signe de la lutte grandissante entre les forces de l’égalité et celles de la réactions qui se répandent sur le globe. Peu après sa mort, nous avons répondu à la vague d’émotion et de volontaires que son martyre a évoqué : nous avons formé le Bataillon International de Libération ! Ainsi, Ivanna Hoffmann est immortelle ! Shehid Namirin !”

tkpml

https://www.youtube.com/watch?v=65-82Vr0kNA

Quelques modestes réflexions sur le voile , l’islam , la religion, la lutte des classes et les bretonNEs dans l’état français….

Le texte suivant n’engage que moi-même , c’est une sorte de tribune. Mais le produit d’échanges plus ou moins formels entre camarades de la Gauche Indépendantiste  et des militantEs anticapitalistes d’autres secteurs depuis de longs mois. Merci infiniment à la militante féministe bretonne Mélanie Giotto pour sa réactivité, ses conseils avisés tant sur la forme que sur le fond et ce titre qui claque comme un drapeau.

G.R

 

Le psychodrame national français autour du Burkini et l’ensemble des lois et prises de position autour du “voile” ou du “foulard” islamique ont révélé à la face du monde combien perverse est la définition de la laicité à la française.

 

Ainsi Joann Wallach Scott rappelle : “Le mot «  laïcité  » est polémique depuis sa création en 1871 par les militants anticléricaux. À l’époque, il servait à contrer le pouvoir de l’Église catholique  ; à présent, il est utilisé pour définir une identité française qui exclut les musulmans. Dans les deux cas, les femmes sont considérées comme un danger potentiel pour la République. Au XIXe et au début du XXe siècle, on soupçonnait les Françaises d’être sous l’influence des prêtres  ; au XXIe siècle, ce sont les femmes musulmanes dont les foulards sont le signe d’un «  défaut d’assimilation  » inacceptable, et d’un refus agressif de l’égalité soi-disant caractéristique de la République. Finkielkraut l’a dit sans détour dans un entretien au New York Times : «  la laïcité l’a emporté. Et nous ne pouvons faire aucun compromis sur le statut des femmes. (…) Tout vient de là. » (1)

Et dans le même article Cette étrange obsession française pour le voile » l’auteure souligne combien le « débat » autour du voile révèle la volonté assimilationniste de la république française en la comparant avec les pays de tradition anglo-saxonne où « Le gommage de toute différence ethnique, raciale et religieuse n’est pas une condition nécessaire pour l’intégration dans la nation. »

Plus loin elle souligne avec justesse combien les élites françaises politiques, culturelles et médiatique de la nation française intègrent dans leurs expressions pleines de pulsions islamophobes et puisent dans la période coloniale et sa «  mission civilisatrice  ». C’est bien connu, et c’est ce que l’on apprend dans les écoles de la république, la France a inventé les droits de l’homme….avant de les exporter en Kanaky, en Algérie , à Madagascar…

Et une féministe bretonne de mes fréquentations de me faire remarquer également cette évidence : « Il faut dans ce débat un démontage propre et concis de la posture pseudoféministe d’Etat, alors que l’énorme scandale est que l’Europe vient de donner 6 milliards (3 et 3 autres dernièrement) à l’Etat turc, dont les kurdes témoignent qu’il est infiltré au plus haut niveau de l’administration et de la police par des cadres de Daesh). (2)

Subventionner Daesh via l’Europe, démonter les planning familiaux dans l’Etat français et persécuter des baigneuses tout en posant aux féministes est une marque d’incohérence de l’Etat français que les médias gagneraient à souligner.” 

Cette étrange obsession française pour le voile“ est de loin un des meilleurs articles que j’ai pu lire sur le sujet polémique du burkini mais il ne va pas assez loin. Car ce nouveau rebondissement autour des signes extérieurs d’islamité révèlent aussi une volonté farouche de ces mêmes élites de nier le caractère plurinational de l’état français et interroge notre rapport à l’altérité, à l’identité, aux identités.

 

Tenter d’y apporter une contribution est risqué, qui suis-je pour oser prendre la parole sur un tel sujet en tant qu’homme blanc ? Je suis aussi indépendantiste breton, révolutionnaire marxiste, athée….élevé dans une famille partagée entre un anticléricalisme soft et la religion catholique ( soft aussi ). Je ne suis pas un spécialiste des religions, de l’islam et de ses multiples variantes, ni très réputé pour la cohérence de mon engagement pro-féministe…mais comme Finkelkraut et Valls et la grande bourgeoise Badinter donnent leur avis tous les jours sur le danger du « voile » et les « musulmans » je me permet de modestement donner le mien.

En tant que marxiste j’ai appris à replacer les signes d’appartenance à une religion dans leurs contextes socio-politique et historique.

Et on pourrait peut être commencer par là en rappelant que l’ « invitation » autoritaire faite par les hommes aux femmes à se couvrir la tête n’est pas spécifique à l’Islam et à son clergé.

Et elle révèle un rapport de domination patriarcale évident des hommes sur les femmes dans beaucoup de textes religieux.

Cette « invitation » aux femmes  (j’emploie ce mot car ce n’est pas toujours une obligation) s’est traduite par de cette façon:

 

-Pour le judaïsme. : Dans la Bible, la Genèse (24, 65; 29, 23-25; 38,14.19) et le Cantique des Cantiques mentionnent le voile des femmes. Ainsi, Rébecca, voyant Isaac, se couvre la tête de son voile. Et le fiancé du Cantique des Cantiques affirme : « Tes yeux sont des colombes à travers ton voile » (Ct 4, 1). La femme non voilée est en revanche comparée à la prostituée : « Découvre tes cheveux, retrousse ta robe, découvre tes cuisses », dit le prophète Isaïe (47, 2) » (3)

 

-Pour le christianisme : « Dans son Épitre aux Corinthiens7, Saint Paul fait peut-être plus étalage de la tradition romaine dont il est issu que de la tradition hébraïque quand il affirme qu’à la prière : « si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. S’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend»

 

-Pour l’islam toujours d’après Martine de Sauto « dans le Coran, plusieurs versets, difficiles à traduire et à interpréter, prescrivent aux femmes de porter le voile par pudeur, pour se distinguer des autres femmes et se protéger des regards indélicats. « Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles : c’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées… » (sourate 33, v. 59) » (4). D’autres estiment comme Thierry Magot breton et musulman “que le Coran (seule base de l’islam) ne prescrit en aucun cas le voile pour les femmes dans la vie courante. Ce serait la société patriarcale de l’époque (qui a d’ailleurs perduré, et qu’on peut observer aussi dans la Sunna du Prophète) qui l’a interprété ainsi.”  (5)

Ce bref rappel est là pour démontrer si besoin en était que la volonté de couvrir les cheveux des femmes est communes à ces trois religions et à leurs variantes et était théorisé par des…hommes.

Mais le débat actuel, le brouhaha médiatique autour du « burkini » sous entend clairement que celles qui continuent à porter (souvent volontairement, mais pas que ..) un « voile » lié à la religion musulmane sont des arriérées, des rétrogrades incapables de participer à des mouvements d’émancipations collectives…..

Et c’est là que mon identité de breton me permet d’anticiper le débat sous un autre angle. Mais avant d’aller plus loin un petit rappel sur la religion catholique et le voile s’avère encore nécessaire (puisque c’est bien connue la Bretagne est « catholique »! ) .

L’article de wikipédia français sur le voile dans la religion catholique dit aussi ceci « Encore de nos jours beaucoup de mariées portent un voile lors du mariage religieux D’après l’interprétation que Rosine Lambin, docteur en Sciences des Religions à la Sorbonne, fait des textes de Saint-Paul le voile de la mariée est, comme celui des religieuses, un voile de sacrifice impliquant aussi la soumission de la femme à son époux”.

D’ailleurs sur le trés catholique et réactionnaire blog “La femme catholique” on peut lire ceci dans un post intitulé “Femmes , couvrez vous les cheveux ! “ : “Le vieux Code de droit canon de 1917 prescrivait que les femmes à l’église se couvrent la tête, surtout au moment de la communion. Au contraire, le Code actuel en vigueur ne prescrit rien de tel, les femmes n’étant plus obligées à cette coutume.Toutefois cet antique et vénérable usage reste une pratique “qui convient”, surtout quand une femme participe à la Messe traditionnelle.

Cet usage dérivait de ce qui est disposé par l’Apôtre Saint Paul, où plutôt de l’Esprit Saint par le biais de Saint Paul. Plusieurs motifs inclinent à le rétablir. Parmi ceux-ci, rappelons-nous que la tête couverte est un signe d’humilité. Aujourd’hui, bien des femmes se vêtent de manière indécente, avec des mini-jupes et autres habits provocants et scandaleux, qui génèrent bien des péchés mortels.

Au contraire, voir à l’église une femme vêtue d’habits modestes et tête couverte est édifiant autant qu’un prêche sur l’habillement chrétien.” (4)

 

D’ailleurs ce blog se sert de cette image sur laquelle on voit des bretonnes pour illustrer l’article :

chale-mariage

 

Je pourrais en tant que Breton me dire que fort heureusement les femmes catholiques de mon pays la Bretagne n’obéissent plus à ce genre d’ordres et ce depuis fort longtemps et sinon elles n’auraient pas mener autant de combats émancipateurs que ceux que je vais évoquer plus loin.

 

Mais aussitôt mon cerveau me réplique avec cette simple image qui est une veille affiche de la CGT évoquant les luttes des sardinières en 1923 en pays bidouden et à Douarnenez :

 

cgt pays bigoudens

 

Et oui des femmes qui se couvraient les cheveux dans un pays de tradition catholique ont menée une grande lutte sociale victorieuse dans des conserveries . Elles lutteront 50 jours en faisant grève pour obtenir le paiement des heures supplémentaires; A l’époque certaines ouvrières avaient 12 ans et la semaine durait 72h….(6)

Combien d’entre elles étaient encore croyantes et pratiquantes ? Je ne sais pas , un nombre certain sans doute. D’autres au contraire devenaient méfiantes ( c’est peu dire ! ) envers la hiérarchie catholique. Beaucoup parlaient breton , quelques unes français….

Issue du même secteur j’aimerais vous présenter Joséphine Pencalet, une des cinq premières femmes élue dans une municipalité dans l’Hexagone ( sur une liste du PCF dont elle s’éloignera ) à Douarnenez en 1924….Election invalidée plus tard par le conseil d’état. Voici un cliché d’elle à l’époque…Mais tiens donc elle porte une coiffe ! ( elle l’abandonnera par la suite)

pennacalet

 

 

Porter une coiffe ne l’a pas empêchée d’être à la pointe du combat pour l’égalité des droits entre femmes et hommes et de désobéir et de faire grève elle aussi comme sardinière. (7)

D’ailleurs de nos jours tous le monde en Bretagne convient que costumes traditionnels et coiffes sont des marqueurs culturels importants de l’identité bretonne. Les femmes qui les portent sont d’horizons diverses, ont sans doute des rapports différents à la religion et au clergé. Et les images du passé que nous venons d’évoquer sont bien la preuve que le fait d’être ( volontairement ou non ) sous l’influence culturelle d’une religion est révélateur d’une identité locale ( nationale ? ) mais potentiellement compatible avec des combats sociaux collectifs .

Ainsi on est passé d’une pratique vestimentaire “suggérée” par le poids du patriarcat et du catholicisme à une pratique culturelle pour marquer sa différence en tant que groupe humain distinct. Mon point de vue est que ce glissement existe aussi pour d’autres religions.

Oui, mais c’était hier me rétorquerez vous, et personne ou presque ne porte encore la coiffe en Bretagne au quotidien. Et encore aujourd’hui lors de manifestation sur des thématique spécifiquement bretonne comme l’affirmation de la bretonnité du pays Nantais il n’est pas rare de voir des femmes manifester en costume dit traditionnel.

Mais personne, après ce bref survol historique Breton, ne peut contester que croyances religieuses (quelque soit le niveau de piété et de visibilité de l’engagement de chacunE) soient compatibles avec l’engagement en faveur de la lutte d’émancipation sociale et de celle du droit des femmes.

Ou alors faudrait il faire preuve d’une ehtno-centrisme européen des plus raciste. Et il me semble bien qu’une partie de la “gauche” française même sa prétendue très franchouillarde “gauche de la gauche mélenchoniste “ (8) est dans cette posture en refusant de parler et de dénoncer l’islamophobie.

Restons en Europe et passons les Pyrénées et observons ce magnifique sourire des militants et militantes de la COS (Coordinadora Obrera Sindical/ ) Coordination Ouvrière Syndicale) qui se définit comme “ Syndicat pour la libération de classe, de genre et nationale dans les pays Catalans” depuis 1987.

 

COS

Elles et ils ont l’air très contentes d’avoir gagné des éluEs au nom de la Coordination Ouvrière Syndicale, organisation syndicale de la gauche indépendantiste catalane qui se revendique indépendantiste, anticapitaliste et féministe. (9)

Bref, le port du voile ne conditionne pas celles qui en font le choix à rester sous l’influence du clergé le plus rétrograde pas plus que ne l’ont été hier des catholiques et bretonnes ou aujourd’hui des catalanes et musulmanes.

D’ailleurs je ne prétend pas par cette humble exposé faire découvrir que l’islam est compatible avec le féminisme (comme d’autres religions) . D’autres plus légitimes que moi pour le faire tentent de se faire entendre depuis longtemps pour casser le stéréotype colonial « islam = oppression rétrograde de la femme” en évoquant le combat de militantes qui sont engagées dans une démarche féministe à l’intérieur du cadre religieux musulman. (10 ). Mais le faire ici en tant que breton pourra peut-être interpeller des consciences pleines de préjugés, alimenter le débat en se servant de notre histoire sociale et se des liens avec notre identité.

Ce qui est rétrograde c’est la volonté profondément négationniste des gouvernants français et de leur relais médiatiques à ne pas vouloir assumer le passé colonial français, à reconnaître que cet état est de facto plurinational, car avant d’avoir tenté d’assimiler de force avec des lois et des arrêtés stupides les populations de ses ex colonies il a tenté de détruire méthodiquement les marqueurs culturels des peuples Breton, Basque, Corse, Martiniquais,etc….

« Cachez ce voile que je ne saurais voir ! » résonne étrangement à mes oreilles de brittophone ( ça veut dire que je parle breton ) comme un écho à « gardez chez vous ces langues que nous ne saurions ni voir , ni lire ni entendre dans la vie publique ».

Les voiles et les burkinis des musulmans lieraient de façon intrinsèque celles qui les portent à l’obscurantisme le plus crasseux et violent, c’est le message prétentieux et néo-colonial et ethnocentriste de Valls et des ses congénères des Républicains et du FN comme d’une partie du Front de Gauche. (11) C’est le même raisonnement qui amenait Barrère à déclarer dans son rappport du comité du salut public en janvier 1794 « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. » qui allait inaugurer un cycle de répression linguistique violent contre ces groupes de locuteurs, cycle toujours en cours.

 

De 1794 à 2016 on essaye de nier la diversité culturelle de l’Etat français et son caractère plurinational en légiférant de manière grotesque et répressive sur les langues comme sur le voile ou le burkini. On invoque sans cesse cette constitution pour justifier ces humiliations qui visent à exclure de la sphère publique tout signe de non francité.

 

Voici ce que j’écrivais l’an dernier dans le petit lexique politique radical de Bretagne à son sujet :

 

“Il est intéressant de s’attarder sur cette constitution qui régit le fonctionnement de la Vème république depuis 1958. Un rapide coup d’œil sur la pyramide des âges de la population française au 1er janvier 2015 nous apprend que les gens en âge de voter en 1958 et toujours vivants ont au minimum 78 ans, et sont environ 4,7 millions, pour un État contenant près de 70 millions d’habitants. Moins de 10 % des citoyens français ont pu donner leur avis sur cette constitution qui rappelle que la France est une et indivisible et que le français et la seule et unique langue de la république.

Rappelons aussi qu’elle fut adoptée pas longtemps avant une tentative de coup d’État de généraux putschistes refusant les armes à la main la perspective de l’indépendance algérienne et sur pro- position d’un autre militaire, le général de Gaulle.

Ce petit rappel statistique permet de regarder d’une autre façon le phénomène de l’abstention, notamment dans la jeunesse et singulièrement dans celle issue de l’immigration. Pourtant tous les syndicats et partis politiques y compris régionalistes, hormis la gauche extra-parlementaire et les partis indépendantistes des possessions françaises, continuent d’affirmer leur attachement aux valeurs de la république. Une république dont le texte fondateur était écrit alors que les guerres de libération nationale battaient leur plein, une république dont il semble bien difficile de faire croire qu’elle garantisse un minimum d’équité sociale, une république qui nie le caractère plurinational de la France, qui refuse de dissocier les concepts de nationalité et de citoyenneté parce que le dogme républicain fait de nous de braves Français de Brest à Papeete, de Cayenne à Ajaccio…” ( 12)

 

Celles qui portent le voile ou le burkini ou mangent hallal le font en fonction de leur croyance religieuse, c’est elles que l’état persécute en envoyant la police sur les plages Occitanes….Mais les signes extérieurs d’islamité sont aussi l’affirmation , insuportables pour les défenseurs de l’Europe blanche et catholique et de la France une et indivisible, de l’appartenance à des groupes humains déterminés par des facteurs et des marqueurs culturels, linguistiques, religieux et/où géographiques . C’est en ça que comme certains de nos marqueurs à nous Bretons ou autres non allogènes de cette république, ils démontrent le caractère plurinational de l’état français.

C’est pour ça qu’il faut contruire entre nous peuples de l’Etat français des liens et des complicités basés comme le suggère Houria Bouteldja (13) sur un internationalisme domestique , et bien sur le rejet de l’islamophobie comme de l’antisémitisme , du racisme dans un large front multiforme anticapitaliste, féministe et anti-impérialiste.

 

Gael Roblin ( Aout 2016 )

Militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne et Communiste Révolutionnaire.

 

 

 

1)     “Cette étrange obsession française pour le voile “ http://orientxxi.info/magazine/cette-etrange-obsession-francaise-pour-le-voile,1309
2)    CF : http://www.niet-editions.fr/livre-kurdistan.html
3)    D’aprés Martine De Sauto journaliste au quotidien “La Croix”.
4)    https://fr.wikipedia.org/wiki/Voile_(v%C3%AAtement)

5) Auteur sous le pseudo J.M. Seiget de “Comment peut-on être breton (indigné) et musulman (critique). Humanisme, diversité et libération en islam” ed. Coëtquen 2015).

6)    Le blog “Femmes Catholiques” https://lafemmecatholique.wordpress.com/2011/01/21/femmes-couvrez-vous-les-cheveux/
7)    JL Mélenchon : “Mélenchon : “C’est clairement une provocation politique. Le burkini n’est pas une tenue religieuse et je doute que le prophète ait jamais donné la moindre consigne concernant les bains de mer. L’instrumentalisation communautariste du corps des femmes est odieuse. C’est un affichage militant.” À lire dans “Burkini: Jean-Luc Mélenchon partage l’affront fait aux musulmanes” par MICHELLE GUERCI : https://blogs.mediapart.fr/michelle-guerci/blog/240816/burkini-jean-luc-melenchon-partage-laffront-fait-aux-musulmanes et d’autres phrases du même topo sur le blog “Servir le Peuple http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/republique-bleu-blanc-rouge-6-0-non-merci-a117718778
8)    Sur le site de la CGT http://www.nvo.fr/0-0-2627-la-greve-des-sardinieres-de-douarnenez
9)    Sur le site “En Envor” http://enenvor.fr/eeo_actu/mer/josephine_pencalet_la_penn_sardin_premiere_elue_municipale_bretonne.html et un article de Fanny Bugnon http://www.academia.edu/8368179/_Jos%C3%A9phine_Pencalet_une_Penn_sardin_%C3%A0_la_Mairie_dans_Arlette_Gautier_et_Yvonne_Guichard-Claudic_dir._Bretonnes_Presses_universitaires_de_Rennes_%C3%A0_para%C3%AEtre
10)   Cf ce podcast de France Culture “Sur les Docks” et le féminisme islamique http://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks-14-15/les-feministes-islamiques Cf le livre de Zahra Ali “ Féminismes Islamiques “ chez la Fabrique éditions http://www.lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=707
11) Syndicat COS : http://www.sindicatcos.cat/
12) Chez Goater Editions http://www.papier-timbre.org/post/2015/10/15/ZHB%C3%A9c%C3%A9daire,-lexique-politique-radical-de-Bretagne-de-Gael-Roblin,-un-nouveau-livre-des-%C3%A9ditions-Goater
13) Sur le site du Parti des Indigènes de la République: http://indigenes-republique.fr/pour-un-internationalisme-domestique/