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Alors que le PS aux commandes dans les principales villes et collectivités bretonnes octroient depuis plusieurs années des délégations de service public au grand groupe privé Véolia (les services de l’eau à Quimper ou à Rennes, le traitement des déchets à Brest ou Nantes, ou les transports dans les régions Bretagne et PdL et les départements, … ), nous constatons que les édiles du Parti Socialiste français n’ont pas besoin de l’UMP pour privatiser en Bretagne. Pourquoi ?

Michèle Alliot-Marie part en vacances avec le jet d’un homme d’affaire proche du dictateur Ben Ali, Sarkozy bronze sur les yachts de Bolloré, … et il semblerait que le PS prennent lui ses vacances sur des bateaux achetés par ceux à qui il octroie certains services en Bretagne, Véolia. C’est en tout cas sur des soupçons de malversations et d’abus de bien sociaux que les sièges de Véolia Eau à Rennes/Roazhon et Saint-Malo/Sant-Maloù ont été perquisitionnés sur ordre du parquet. Ceci faisant suite à des documents portés en 2009 à la connaissance de la Justice par des syndicalistes de l’entreprise, où l’on apprenait notamment que certains fonctionnaires hauts placés se seraient vus offrir un bateau contre certaines délégations de service public.

Illégal ou non, les transferts d’argents publics à certains groupes privés en Bretagne ne nous permettre plus de croire à un PS qui serait encore de gauche. Rappelons par exemple que c’est plus de 120 millions d’euro d’argent public que Nantes Métropole, le Conseil Général de Loire-Atlantique, les régions Bretagne et Pays de la Loire, viennent de décider d’octroyer à Vinci pour la construction et la gestion 100% privée du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. A force de se compromettre, il arrive même que le PS se fasse doubler sur sa gauche, par l’UMP ! Le choix de la majorité de droite à Saint-Malo de remunicipaliser certains services autrefois gérés par Véolia l’illustre bien.

Si le désir orgueilleux de marquer physiquement le territoire de sa présence au pouvoir pouvait permettre de comprendre les choix mégalomaniaques d’un Jean-Marc Ayrault, avec cette affaire de perquisition, il se pourrait que l’avidité puisse être un autre motif de l’accointance entre élus PS et groupes privés. Il est donc clair que lorsque les candidats et candidates soutenus par BREIZHISTANCE lors des élections des 20 et 27 mars prochain, affirmerons qu’il faut battre la droite il faudra comprendre que le PSF en Bretagne en fait parti !

Hier matin plusieurs dizaine de riverains et d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, se sont spontanément rassembler devant l’importante présence militaire déployée au lieu-dit «La Boissière». En effet, y débutait le lundi 14 février, une série de forage pour l’étude du terrain qui recevra le barreau routier décevant le projet. Au moment où commençait ce déploiement de forces de l’ordre dans la commune, les maires de Nantes et Rennes, le président du Conseil Général et les deux présidents de région, faisaient paraître dans le journal Le Monde, une tribune commune sur le sujet.

Dans celle-ci , à la mal-nommée page «Débats» du quotidien, ils placent d’emblée «les adversaires au projet» comme étant «pour promouvoir un modèle social basé sur le refus de tout progrès et le repli sur soi» de par leur opposition. D’ajouter ensuite, comme pour imposer la véracité des arguments qu’ils déroulent, «Nous, nous pensons l’inverse». Des représentant PS, comprenant dans leurs propres majorités municipales et régionales des élus (EELV notamment) opposés au projet, nous disent donc qu’ils administrent nos collectivités en compagnie de gens promouvant «le refus du progrès et le repli sur soi», dont ils seraient, eux, aux antipodes. Certains élus seraient en droit d’exiger des explications. Que veulent nous expliquer messieurs Delaveau, Auxiette, Mareschal, Le Drian et Ayrault, en tentant d’assumer une si grosse contradiction ?

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Que les habitants et élus opposés de leurs territoires n’ont pas le droit de se manifester ? Que la présence policière et militaire dans la commune préviendrait, encore une fois, de «dangereux extrémistes repliés sur eux» ? En tout cas un manque de respect totale, et presque une criminalisation loin du «débat démocratique», pour les milliers de citoyens et dizaines d’organisations qui se mobilisent contre le projet. Qui peut justifier sans vouloir manipuler l’opinion, que l’opposition ou non à l’aéroport implique qu’on soit : soit pour l’ouverture et le progrès soit pour le refus de celui-ci et le repli sur soi ? C’est «l’aéroport ou la barbarie» dont semblent menacer messieurs Ayrault, Auxiette et Le Drian !

«Les partisans de l’immobilisme voudraient condamner le transport aérien (…) semblant considérer que le trafic aérien est la cause unique et majeure du réchauffement climatique». Les «repliés sur eux et réfractaires au progrès», ou comme le sous-préfet Trioulaire de Châteaubriant le disait «les autochtones», mais allez disons-le carrément «les sauvages», croieraient et n’auraient pour seul argument que seuls les avions réchauffent le climat de la planète. C’est donc en toute logique, que ces messieurs dans leur tribune, ne se donnent à aucun moment la peine de répondre aux arguments exposés et connus depuis longtemps par les opposants.

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Évolutions du trafic mondial et local, possibilité d’évolution de l’aéroport de N.-A., prévisions, coûts, etc … ne figurent pas dans la tribune des décideurs, le seul argument structurel exposé serait «le survol à basse altitude de l’agglomération nantaise qui ni responsable, ni défendable» ! Bah pourquoi don alors qu’il ferme pas l’aéroport de Nantes-Atlantique Jean-Marc ? Sans doute parce que la DGAC, ou aucun autre organisme officiel, n’a jamais écrit ou fait de rapport sur la dangerosité de l’aéroport, et que celui-ci est un aéroport dit de type A, c’est à dire «ne nécessitant pas de prise en compte particulière d’atterrissage, approches standardisés, aucune restriction topographique, environnementale ou sociétale».

En fait à aucun moment, il n’est abordé la question du financement public de cet aéroport 100% privé, des prospections économiques sur le prix du pétrole sur 50 ans (période après laquelle les subventions publiques pourront en théorie être remboursées). Il n’y a pas un argument qui puisse nous faire croire à «un développement durable, maitrisé et raisonné d’un modèle de croissance équilibré». Le baril vient de repasser au-dessus des 100$, moins de deux ans après la première crise, et que les spécialiste inter-gouvernementaux prévoit le pic pétrolier pour 2030-2040. Où est la maitrise du développement ? C’est plutôt un coup de poker en attendant les avions qui consomment moins et le label Haute Qualité Environnementale pour Vinci (constructeur du projet).

Contrairement à ce qui est écrit, les opposants ne «nient» pas les «questions d’aménagement du territoire». Il est cependant clair qu’il faudra un jour ou l’autre arrêter de faire le chantage du développement ferroviaire contre la construction de l’aéroport, c’est tout. Penser à l’équilibre du territoire, c’est penser à le développer de manière harmonieuse et homogène, pas en intensifiant la concentration de tout, autour de Nantes. Le trafic aérien ne s’arrêtera pas demain, mais il faut l’utiliser de manière «raisonné». Plusieurs aéroports existent en Bretagne. L’amélioration des aéroports existant, liée à un développement réel des réseaux de transports ferroviaires et autres, notamment sur les axes nord-sud, est un projet sans doute plus durable que celui qui nous est imposé aujourd’hui. Enfin si J-M Ayrault craint pour l’ «image et l’attractivité internationale de sa ville et de sa région», nous lui conseillons la Réunification de la Bretagne, mais pas sûr que tout le monde s’entendra aussi bien dans la même cour une fois les privilèges à partager.

Lors des élections cantonales à venir il est fort possible que la position méprisante et peu démocratique de nos dirigeants et élus PS en Loire-Atlantique, et même ailleurs en Bretagne, fasse émerger à gauche des opposants au projet. Opposants capables peut-être de les faire redescendre, si ce n’est de «leur Monde», au moins de leurs sièges.

Jonathan Guillaume

Ci-suit, l’argumentaire PDF contre l’aéroport par Breizhistance.

http://www.breizhistance.tv/2010/07/08/notre-dame-des-landes-miret-vo-douarou-ganeomp/

Nous avons appris que la maison de la grève (créée suite à la mobilisation contre la réforme des retraites) a été expulsée par les forces de police sur demande de la mairie socialiste ce matin à 6 heures. Les prétendus socialistes et leurs alliés UDB PC PRG qui disent avoir suppliés les occupants de quitter ce lieu ont agit en vérité comme de véritables élus de la droite la plus extrême.

A aucun moment elle n’a tenté de dialoguer avec les occupants et l’assemblée générale interprofessionnelle qui désirait poursuivre le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Elle préfère jeter à la rue par grand froid des militants politiques, dont certains ont été frappés et emmenés au commissariat….disons le franchement l’ex préfète Malgorn n’aurait pas fait mieux ! Par ce que nous en avons marre de voir notre ville livrer aux spéculateurs, aux hôteliers de luxe aux multinationales par des gens qui salissent les idéaux de gauche en répondant par la répression à ceux qui ont construit dans l’ouverture un projet collectif s’inscrivant dans la tradition des bourses du travail, nous invitons chacun et chacune à participer au rassemblement de solidarité avec la maison de la grève à 17 heures place de la mairie ce soir, ainsi qu’aux éventuelles autres initiatives de solidarité.

ROAZHON/RENNES le 02 décembre 2010, rassemblement devant la mairie 17h !

Pour BREIZHISTANCE – Indépendance et Socialisme,

Gael Roblin

Ci-suit : Communiqué de l’assemblée générale interprofessionnelle de Rennes

Ce matin à six heures un imposant dispositif policier (gendarmerie mobile, police nationale, GIPN…) s’est déployé rue de la Barbotière. La police est entrée par effraction dans la Maison de la Grève où une dizaine de personne passait la nuit, elles devaient passer le reste de la matinée au commissariat. Dans la précipitation, une quarantaine de membres de la Maison de la Grève se sont rassemblés devant le lieu. Ils n’ont pu que constater les faits. Les forces de l’ordre avaient déjà embarqué nos camarades tout en nous empêchant de récupérer le matériel et nos effets personnels. A l’heure qu’il est, sous la neige, la Ville de Rennes fait murer ce lieu qui nous réunissait à plusieurs centaines tous les jours.

La Maison de la Grève avait été ouverte fin octobre, dans le cadre du mouvement social et à l’initiative de l’Assemblée Générale Interprofessionnelle (AGI). Depuis un mois, s’y organisaient une cantine (au moins 70 couverts quatre fois par semaine), plusieurs ateliers (vélo, informatique, sérigraphie…), de nombreux concerts, des permanences d’organisations (MCPL, Sud Rail…), des discussions, des actions… Ce sont des centaines de personnes de tous âges, de tous horizons, qui tout au long de ce mois ont fait vivre une autre idée de la grève, et qui se retrouvent aujourd’hui spoliées de leur capacité d’organisation. Précisons que de nombreuses demandes avaient été faites auprès de la Mairie pour qu’elle clarifie sa position et que nous puissions entamer un dialogue en vue de pérenniser l’existence de ce lieu. Contre toute attente, celle-ci a préféré nous opposer un projet ad hoc d’accueil des plus démunis, sans hésiter, pour le mener à bien, à nous chasser dans le froid et la neige. Encore une fois le mépris, la violence et l’abus d’autorité sont les seules réponses d’une majorité prétendument de gauche, qui soutenait la mobilisation contre la réforme des retraites, et qui préfère pourtant tuer toute forme d’initiative politique qui n’abonde pas dans sons sens.

Qu’adviendra-t-il de la Caisse de Grève (1500 euros), restée sur place, de la vingtaine de vélos en réparation de l’atelier vélo, du matériel informatique, de bricolage, de cantine… ? C’est bien à plusieurs milliers d’euros que s’évaluent les dommages matériels et le préjudice financier de cette opération scélérate menée contre la Maison de la Grève. Cette attaque ne restera pas sans réponse.

Forts de nos nombreux soutiens (syndicats, associations, collectifs, partis politiques, institutions culturelles…) nous appelons à un rassemblement ce soir à 17 heures place de la Mairie pour faire part de notre colère et exiger une réponse immédiate.

Venez tous et toutes.          La Maison de la Grève vivra.         contact : agi-rennes@riseup.net