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Le 2 décembre prochain le collectif Vérité et Justice pour Babacar Gueye vous donne rendez-vous à Rennes. Ce jeune sénégalais sans papier a été tué de cinq balles par la police le 3 décembre 2015.

Voici les deux rendez-vous de cette anniversaire et le texte d’appel du comité pour la mobilisation :

14H >> Marche pour Babacar Gueye, contre les violences et crimes policiers
/// Métro République (https://goo.gl/maps/mmh2ez3DPdR2)

20H >>> Soirée de soutien, entrée prix libre.
Repas sénégalais et concerts slam et rap
/// Centre Social “Carrefour 18”, Métro Henri Fréville

 

STOP AUX VIOLENCES ET AUX CRIMES POLICIERS

3 décembre 2015 : 4h du matin dans un immeuble de Maurepas à Rennes. Une crise d’angoisse, un appel aux secours. 8 policiers arrivent dont 4 agents de la BAC, armés d’un taser, de deux matraques télescopiques et d’armes létales. En quelques minutes, Babacar Gueye, en pleine crise d’angoisse se mutile avec un couteau, et meurt sous les balles d’un agent de la BAC. 5 au total. Cela fait 2 ans. 2 ans que ceux qui l’aimait ont rejoint le douloureux combat des familles de victimes de crimes policiers. Babacar Gueye avait 27 ans et la vie devant lui.

Ceux qui le connaissaient se souviennent de son sourire, de son rire, de sa sensibilité, de sa bonté, de son amour de l’autre.
Ils savent que si Babacar est mort, c’est parce qu’il était noir, et ils se posent la question : si tout cela s’était passé dans un quartier riche comme le Thabor et non dans un des quartiers les plus pauvres de la France hexagonale, que se serait-il passé ?
Ils savent que cette société, où la police tue chaque année une dizaine de noirs, arabes et autres non-blancs, ils n’en veulent pas.
Ils savent que personne ne mérite de mourir sous les balles de la police.
Personne.
Ils savent que trop de frères, fils, pères, maris, oncles, neveux, cousins, amis partent trop tôt sans que justice soit faite.
Ils savent qu’aujourd’hui, tout le monde est concerné, car c’est le problème de la société toute entière.

Aujourd’hui, la famille et les amis de Babacar ne lâchent rien. Après 15 longs mois d’attente et la négligence de l’ancien avocat, une enquête a été ouverte en mars dernier.

En occupant la rue ensemble, montrons notre soutien à Awa, à toute la famille Gueye et aux proches de Babacar.

FACE A LA MORT NOUS SOMMES IMPUISSANTS

FACE A L’INJUSTICE NOUS SOMMES DÉTERMINÉS

VENEZ MARCHER LE 2 DÉCEMBRE POUR BABACAR

ON N’OUBLIE PAS, ON NE PARDONNE PAS

Le calendrier de rendez-vous revendicatifs était particulièrement chargé en Bretagne ces 23, 24 et 25 octobre.

Le vendredi, les partisans du désarmement de la police s’étaient rassemblés à Pont-de-Buis à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse pour exiger la fermeture de l’usine Nobel Sport.

pontdebuis

Malgré un dispositif policier impressionnant c’est plusieurs centaines de personnes qui ont participé tout au long du week-end aux marches et débats questionnant sur la répression policière et judiciaire. Les initiateurs du rendez-vous peuvent se féliciter de la fréquentation de ces journées revendicatives. En donnant la parole à ceux et celles qui ont été éborgnés par les armes de la police ils ont réussi à créer un débat public sur la violence des forces de répression et l’inutilité sociale de cette usine d’armement.

Là, comme dans les autres rendez-vous du week-end, nous nous sommes efforcés de venir renforcer cette initiative militante par notre présence. Une façon pour nous de dire que cette manifestation était pour le moins salutaire à nos yeux et complémentaire des revendications en faveur de la démilitarisation de la Bretagne.

Le samedi 25/10, le collectif Douar Didoull a réussi un petit tour de force en rassemblant plus de 1000 personnes dans les rues de Guingamp, pour redire son opposition aux projets miniers au Trégor ou ailleurs. C’est une manifestation qui fera date dans la mobilisation contre les 7 projets miniers en cours sur la Bretagne historique, une mobilisation qui comme nous l’avions souhaité s’est élargie à de très larges secteurs de la population. Alors que le ministre Macron a autorisé par décret le débuts des recherches au profit de la multinationale Variscan, les habitants de la zone dite de Loc Envel ne veulent pas plier et on ne peut que souhaiter que leur indignation contamine d’autres secteurs de Bretagne et qu’au delà du simple refus de ce projet néfaste sur le plan écologique se pose la question de l’absence de pouvoir décisionnel populaire en Bretagne.

A Karaez.
A Karaez.

En début d’après midi, plusieurs milliers de personnes ont répondus à l’appel des associations linguistiques pour réclamer un statut pour la langue bretonne dans une Bretagne réunifiée. On retiendra de cette journée la faiblesse de la mobilisation et le flou des mots des mots d’ordre et bien sur les sempiternels numéros de clowns électoralistes du PS ou des républicains venus vendre du vent et des promesses électorales.

Pour notre part, nous avons bien mobilisés à travers un cortège jeune et dynamique réclamant sans aucun complexe l’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson et, rappelant que seule la lutte revendicative radicale sur cette question nous permettra d’arracher des avancées autres que celle de la convention État-Région sur la politique linguistique. Un rendez vous est d’ors et déjà fixé pour le 21 novembre à Rennes pour une action en faveur de la langue bretonne dans l’éducation.

Un week-end bien rempli pour nos militants et sympathisants, une fin de semaine avec des mobilisations ayant connu des fortunes diverses mais qui avait comme en parfum de Bretagne en luttes !