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Voici le texte cosigné par deux des composantes de l’indépendantisme de Gauche en Bretagne à propos du scrutin Européen du 26 mai prochain. Elles avaient également signé avec d’autres organisations indépendantistes et anticapitalistes Européennes un texte internationaliste sur ce sujet : “Pour la souveraineté des peuples, non à l’Union Européenne”. 

Elections Européennes en Bretagne: non à la participation.

Le scrutin européen approche et entant que militantEs Indépendantistes de Gauche pour une Bretagne libre, réunifiée , brittophone, socialiste, féministe, antipatriarcale nous tenons a faire connaitre notre position.

 

En tant que BretonNEs, nous constatons que la Bretagne qui était au dernier scrutin noyée dans une circonscription Grand Ouest sans âme est définitivement absente de cette élection par la mise en place de la liste unique qui est un dispositif de plus pour nier le caractère plurinational de cet état. Nous ne pouvons donc nous exprimer en tant que peuple distinct dans cette élection.

L’UE ne nous à pas garantie l’égalité linguistique car en ne reconnaissant de façon officielle que les langues et cultures des états dominants l’UE nie la diversité linguistique et culturelle. Elle ne garantit en rien les droits linguistiques et culturels de millions de citoyens européens et singulièrement des Bretons.

En tant que militantEs investiEs dans de nombreuses luttes sociales nous ne pouvons que constater que depuis la loi travail la répression policière et judiciaire des mouvements de contestations sociaux sont la norme dans cet état. A l’heure où la justice et la police déchainées cognent durement sur les révoltés des ronds-points, les émeutiers de toutes sortes , où les Gilets Jaunes et assimilés sont éborgnés par les armes de guerre de la police en toute impunité il nous parait impossible de prendre part à cette élection en faisant croire ainsi à l’existence d’une quelconque culture démocratique française.

La limitation des libertés est chaque jour confirmée par les interdictions de manifester, les arrestations de journalistes, le fichage de masse…Voter dans ce contexte comme si de rien n’était revient à être complice.

L’Union Européenne comme le FMI et la banque mondiale ont depuis le début des années 2000 dans l’état français et ailleurs en Europe, par des demandes d’ajustements budgétaires dégradés nos conditions de vie de travailleurs, de membres des classes les plus populaires en comprimant les dépenses de santé, d’éducation, en dérégulant le droit du travail. Ce sont ces mesures d’austérité que les plus pauvres, les femmes, les jeunes, les migrants sont les premiers à subir de plein fouet particulièrement hors des métropoles.

 

En tant qu’alliés des luttes LGBTQI nous constatons que  les forces  racistes et xénophobes en Europe mettent en avant un projet de société rétrograde ultra patriarcal, s’attaquant aux droits des femmes et des personnes LGBTQI. Les institutions européennes ne sont pas garantes de ces droits, la lutte collective et une meilleure visibilité des pratiques et revendications antipatriarcales et féministes dans nos luttes si.

En tant qu’anticolonialistes nous affirmons notre solidarité avec les peuples sous domination coloniale française en Kanaky, Polynésie, Gaudeloupe, Martinique, Guyane, Réunion dont ce droit fondamental à se déterminer librement est nié et à qui l’ont ose présenter la participation aux élections du parlement Européen comme un exercice démocratique

En tant qu’internationalistes nous constatons que l’Union Européenne a soutenu le dictateur Erdogan contre les peuples de Turquie dont les Kurdes et légitimé les agressions impérialistes au Moyen Orient. Le Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK figure toujours sur la liste des organisations terroristes de l’UE alors que c’est la résistance Kurde qui s’est battue contre DAESH.

Elle reste un soutien de poids à la politique Israélienne de soumission et de spoliation du peuple Palestinien et de sa résistance.

La faillite de l’Union Européenne est totale tant elle est restée silencieusement complice de la monarchie espagnole qui a violemment réprimé le peuple Catalan et ses dirigeants qui a osé voter son indépendance.

De même cette UE a prouvé son inefficience pour garantir aux Gallois, Ecossais, Irlandais une alternative qui leur soient spécifiques au chaos du Brexit en respectant leur droit à l’autodétermination.

Toute institution n’incorporant pas le droit à l’autodétermination des peuples, condamne les nations sans état à la disparition ou à l’assimilation. Ainsi l’UE nie la diversité des peuples qui la constituent et transforme l’Europe en une prison pour les peuples qui ne disposent pas d’état propre.

De plus L’UE et la France sont déjà en train d’appliquer des politiques migratoires inspirés par l’extrême-droite comme le prouve le grand cimetière méditerranéen. Face au repli sur soi bleu blanc rouge et suprémaciste blanc nous réaffirmons notre attachement à une Bretagne terre d’asile pour les réfugiéEs.

Sur le plan de la Défense de l’environnement les luttes victorieuses récentes en Bretagne contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, les projets d’extraction minières prouvent que les mobilisations populaires multiformes bousculant la légalité des capitalistes et non des institutions sur lesquelles nous n’avons aucune prise permettent de gagner grâce aux luttes collectives et à la défense des communs.

iI n’est pas possible de réformer l’Union européenne afin qu’elle réponde aux intérêts des peuples et des classes populaires. La Troïka, la Commission européenne, l’OTAN, EUROPOL… sont des structures totalement antidémocratiques et le Parlement européen est un organisme inopérant et parasitaire au service des élites et des multinationales.

 

Pour toutes ces raisons nous invitons nos militantEs et sympathisantEs à boycotter le scrutin du 26 mai, à le perturber en ne participant pas de façon normalisée à cette mascarade partout en Bretagne.

Toute alternative à la démocratisation passera par la déconstruction de l’Union Européenne et la construction d’un modèle d’intégration, qui, au-delà de l’espace géographique actuel, sera basé sur la solidarité et la souveraineté des peuples et singulièrement du droit à l’autodétermination du peuple breton dans le cadre d’un agenda politique qui lui soit propre.

Signataires :

La Gauche Indépendantiste ( Breizhistance)

Collectif Dispac’h

 

A l’initiative de l’organisation internationaliste Basque Askapena de nombreuses structures de gauche ont cosigné un manifeste rappelant la nature de l’Union Européenne à quelques semaines du scrutin. La liste des signataires est là, elle s’allongera vraisemblablement. Le texte a été traduit en breton

En Bretagne le collectif Dispac’h et la Gauche Indépendantiste Breizhistance ont signé l’appel.

Plusieurs organisations sociales, syndicales et politiques en Europe souscrivons à ce manifeste dans lequel nous voulons nous adresser aux travailleurs et aux travailleuses de tout le continent :

Nous rejetons l’Union européenne en tant que structure politico-économique, militaire et culturelle de domination des peuples et de la classe ouvrière, qui vise à maintenir le système capitaliste, impérialiste et patriarcal au profit de quelques-uns.

Nous vivons une époque de fascisme croissant, de racisme et de xénophobie, de machisme et de violences continuelles contre les femmes et les corps dissidents, de fermeture des frontières et de violation des droits individuels et collectifs ; un période d’appauvrissement de la population et de perte du droit du travail, un temps de destruction des territoires et de l’agriculture locale et de pillage des ressources tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne, un temps de privatisations et de coupures exigées par le capital, un temps d’exodes migratoires depuis l’intérieur et depuis l’extérieur de l’Union européenne, un temps de répression contre ceux qui se mobilisent, chantent ou écrivent contre le pouvoir établi, un temps de négation du droit à l’autodétermination des peuples, un temps d’intensification des agressions impérialistes de la part des États-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et de l’OTAN… En définitive, un temps d’agression contre les peuples et l’ensemble de la classe ouvrière.

Mais nous savons clairement que ce n’est pas une situation conjoncturelle qui se rétablira avec le temps, mais une situation structurelle : la réponse des puissances de l’Union européenne pour continuer à développer et à perpétuer le système d’accumulation capitaliste. L’Union européenne est née précisément pour défendre et maintenir les intérêts des élites européennes, même si on voulait nous montrer un visage amical.

Par conséquent, nous affirmons qu’il n’est pas possible de réformer l’Union européenne afin qu’elle réponde aux intérêts des peuples et des classes populaires. La Troïka, la Commission européenne, l’OTAN, EUROPOL… sont des structures totalement antidémocratiques et le Parlement européen est un organisme inopérant et parasitaire au service des élites et des transnationales. Toute alternative à la démocratisation passera par la déconstruction de l’Union Européenne et la construction d’un modèle d’intégration, qui, au-delà de l’espace géographique actuel, sera basé sur la solidarité et la souveraineté des peuples.

C’est pourquoi, les organisations qui signons ce manifeste appelons à un renforcer la solidarité internationaliste et à commencer ensemble à concevoir une alternative à l’Union européenne, au service des peuples et de la classe ouvrière.

Europe, novembre 2018

Diwar atizh ar strollad etrebroadelour euskarat “Askapena” ez eus bet roet lañs d’ur manifesto etrebroadelour evit addegas da soñj d’an dud, un nebeud sizhunvezhioù a-raok ar votadegoù a vo e Unaniezh Europa, petra eo palioù gwirion Unaniezh Europa. Roll ar sinerien a vo kavet dre aze, mont a ray war greskiñ. E Breizh eo bet sinet gant strollad an tu-kleiz dizalc’hour (Breizhistance) ha Dispac’h. 

Sed aze testenn ar manifesto.

“EVIT SOUVERENIEZH AR POBLOÙ, NANN DA UNANIEZH EUROPA”

Kensinet o deus un toullad aozadurioù sokial, sindikadel ha politikel ar manifesto-se, a-benn kas drezañ ur gemennadenn da holl labourer.ien/ez.ed. ar c’hevandir :

Nac’hañ a reomp ensavadur politikel, armerzhel, milourel ha sevenadurel Unaniezh Europa hag a voug ar pobloù ha renkad ar vicherourien, aozet eo evit difenn ar reizhiad kevalaour, impalaerelour ha tadelour evit gounid un nebeud tre a dud.

Emaomp e kreiz ur maread ma kresk ar faskouriezh, ar ouennelouriezh, hag estrengasouriezh, ur mare merket gant un dismegañs hag ur feulster a-enep ar maouezed pe ar c’horfoù maez ar reolad, er mare-mañ e prenner an harzoù, e vez distrujet ar gwirioù hiniennel ha stroll, emaomp ur c’houlzad a dalvez ez a war baouraat ar boblañs ha war zisteraat gwir al labour, ur maread fall evit an tirderioù hag al labour-douar lec’hel, ur maread a breizherezh danvezioù e-barzh hag e diavez da Unaniezh Europea, ur maread a servij evit prevesaat ha troc’hañ ar budjedoù sokial diwar urzh ar c’hevala, ur c’houlzad a redoù poblañs adalek diabarzh ha diavez Unaniezh Europa, ur maread a waskerezh evit a re a sav, a gan pe a skriv a-enep d’ar galloud-se, ur mare merket gant ar fed ma vez nac’het d’ar pobloù ar gwir d’en em dermeniñ, en ur mare m’az a war galetaat tagadennoù impalaerouriezh ar Stadoù-Unanet hag Aozadur ar Feur-emglev Norzh Atlantel.

Da lâret eo ur mare argad a-enep ar pobloù hag hollad renkad al labourerien. Gouzout a reomp n’eo ket ur blegenn ispisial hag a gemmo a-benn nebeud, ur gudenn hollek an hini eo liammet gant an ensavadur a-bezh : respont nerzhioù ha galloudoù Unaniezh Europa a-benn derc’hel da ziorren daspugnadur ar c’hevala. Ha kement-se daoust ma’z eo bet diskouezet deomp evel dremm ur raktres digor ha mousc’hoarzhus, ganet eo an Unaniezh evit difenn ha mirout interestoù pennoù bras Europa.

Setu perak e sonj deomp n’hall ket bezañ adreizhet hag azasaet an ensavadur diouzh c’hoantoù hag interestoù ar pobloù hag ar renkadoù pobl. Ensavadurioù nann demokratel eo an Troïka, Kengor Europa, Aozadur Feur-Emglev Norzh Atlantel, EUROPOL ha kement zo tout, un ostilh arvevadek ha dieffedus eo Parlamant Europa, e servij begennoù uhel ar c’hevala ha galloud an embregerezhioù liesvroadel. Kement politikerezh daizelat a dremeno dre ret dre zisaverezh Unaniezh Europa hag un ur sevel ur skouer politikel embarzhus a vije gouest da vont pelloc’h eget an egor douaroniel a vremañ, ha diazezet war ar c’hengred ha souvereniezh ar pobloù.

Europa, miz Du 2018

Le prétendu pacte girondin d’Emmanuel Macron et cher à Jean-Michel Le Boulanger et aux régionalistes n’est finalement qu’une petite opération de communication qui ne coûte pas cher à l’État et ne présente aucune avancée majeure. Le contrat pour l’action publique pour la Bretagne n’est en vérité qu’un marché entre la majorité régionale PS / PC qui s’arrange très bien avec La République En Marche (avec lesquels ils cogèrent le Conseil régional de Bretagne) et le gouvernement de Macron pour faire croire qu’ils ouvrent à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des bretons.

Concernant la langue bretonne : alors que la Région Bretagne a vu son budget 2018 en baisse de 5 % à cause de la baisse des crédits de l’état estimée à 25 millions — ce qui n’a pas été sans impact sur les politiques culturelles et linguistiques régionales — redonner 300.000 euros au réseau Diwan en 2019 est vraiment le strict minimum.

Alors que l’on ne sait pas combien de postes aux concours d’enseignants seront réservés à la filière DIWAN, cette somme parait bien ridicule si DIWAN doit une fois de plus salarier ses propres enseignants recrutés hors concours.
Le Conseil Régional de Bretagne vient de participer à la hauteur 5 millions d’euros d’argent public à la naissance d’Eureden avec l’entreprise DAUCY et donc le groupe TRISKALIA. Ce petit rappel pour dire que, lorsqu’il faut se retrousser les manches pour donner des millions aux capitalistes de l’agro-alimentaire qui saccagent la planète, on peut compter sur Loig Chesnais-Girard et sa majorité.

Concernant le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan scolarisant des enfants issus de communes percevant cette dotation, mais ne la reversant pas aux écoles immersives, il est bon de rappeler que les écoles Diwan sont de facto des écoles remplissant un rôle de service public associatif immersif. Il serait donc juste normal qu’elles perçoivent le forfait scolaire.

Les élus du PS, du PC, de La République En Marche dans les municipalités en Bretagne ne le reversent bien souvent pas, alors que la loi le leur permet déjà.

Consulter la conférence territoriale des élus sur ce sujet, et promettre d’éventuellement légiférer plus tard permet aux élus du Conseil Régional de ne pas se froisser avec les élus municipaux qui malgré les appels à l’aide du réseau DIWAN se gardent bien de verser ces dotations alors qu’ils le peuvent déjà.

Quelles garanties avons-nous que ces mesures s’appliqueront de Brest à Clisson, à l’heure où le Pays Nantais reste séparé du reste de la Bretagne, malgré une forte volonté populaire ? Les inquiétudes sont fortes dans les écoles DIWAN du Pays Nantais.

On ricane enfin devant la position d’un État qui s’engage à réfléchir avant de donner l’autorisation officielle d’utiliser des tildes et des apostrophes pour écrire des prénoms bretons selon l’usage local.

Ces quelques miettes pour la langue bretonne ne peuvent occulter que les postes au concours d’enseignants bilingues dans l’éducation nationale (filière promue par l’association DIV YEZH dans le public) risquent de passer de 35 à 13 (!) pour 2019 dans l’académie de Rennes, la réforme du lycée (conséquence de Parcours Sup) met à mal la place de la langue bretonne dans les établissements du secondaire en poussant les élèves à ne pas la choisir en LV2  pour avoir un dossier plus attractif — d’un point de vue libéral — pour leurs parcours post-bac. À ce propos nous attendons toujours une réponse claire relative ou concernant la possibilité de passer certaine épreuves du baccalauréat en langue bretonne (par exemple les mathématiques) comme c’est déjà possible au Pays Basque.

Nous sommes sidérés du satisfecit des notables du prétendu Conseil Culturel de Bretagne, dont nous nous demandons ce qu’ils ont à gagner pour à ce point lécher les pompes du pouvoir en place à Paris comme à Rennes, en les remerciant avec forces courbettes quelques minutes après l’annonce de ces mesurettes humiliantes. Pierre Karleskind — l’un des vice-présidents de la région Bretagne — remercie ici Bernez Rouz dans un tweet pour sa servilité :

Concernant la loi Pinel et le logement nous remarquons que c’est le préfet — représentant de l’état non élu ! — qui veillera à son extension à d’autres zones que celles existantes, suivant des textes votés à Paris. Son application pour l’instant limitée à Rennes ou Saint-Malo n’a pas permis aux classes populaires et aux jeunes travailleurs d’accéder plus facilement aux logements dans ces zones que les élus PS / LREM veulent réserver aux classes supérieures. La métropolisation, la touristifaction à outrance, la LGV continueront à défavoriser les Bretons les plus modestes en matière de logement et de transport…

Action du collectif Dispac’h contre la spéculation immobilière

Même en y ajoutant les déclarations d’intention sur l’eau et la politique maritime, toutes ces petites oboles ne sauraient constituer de véritables avancées malgré la posture que Loig Chesnais-Girard essaye d’adopter en tentant de nous faire croire qu’il a fait céder Paris. Elles sont le résultat de négociations d’appareils et de professionnels de la politique dans le dos des bretonnes et des bretons. Il est invraisemblable que le peuple breton ne soit pas consulté sur le périmètre de son territoire et les compétences qu’il souhaite lui-même exercer dans tous les domaines, pour décider en toute souveraineté.

Plus que jamais, l’heure doit être à la mobilisation pour que le peuple breton exerce son droit à l’autodétermination dans tous les domaines, ce qui n’est pas compatible avec la défense du droit à la différentiation des capitalistes de LREM et avec la ligne de collaboration servile des régionalistes élus ou nommés à la tête d’un conseil culturel fantoche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

 

D’ar c’houlz ma kaozeer kalz deus ur referendom diwar-benn dazont bro Naoned da heul sinadeg “Breizh Unvan” hag emzalc’h negativel prezidant Liger-Atlantel eo fur adlenn prezegenn aozerien manifestadeg Roazhon bet dalc’het d’an 08 aviz Kerzu.

Erru eo poent sklaeraat talvoudegezh gerioù zo evel “demokratelezh”, “referendom”… Deomp ni n’eus nemet ur “referendom” a dalvez ar boan stourm evitañ : unan a vo aozet war Vreizh a-bezh gant ar vretoned o unan.

Trugarez da gKernurzhierezh Demokratel Breizh d’ober gant hor yezh e kement darvoud foran aozet gante.

MANIFESTADEG ROAZHON 08/12/2018

Amañ emaomp evit embann hor gwir da zibab, hor gwir evel pobl hag a rank — eus Brest betek Klison — mestroniañ he zonkad.

Raktreset ha gortozet e oa nac’hadenn Kuzul Departamant Liger-Atlantel da lezel mouezhiañ an dilennerien diwar-benn unvaniezh Breizh, en desped d’ar 100.000 sinadur rastellet ganr Breizh Unvan.

A-benn un nebeud devezhioù e vo un dalc’h gant Kuzul Rannvro Breizh. E miz Eost en Oriant hag e Miz Gwengolo e Naoned hor boa embannet hor c’hoant da glevet sav-poent dilennidi ar bodad-se diwar-benn ar gwir da zivizout.

Adsevel a reomp ar goulenn : ha reizh e kavont ne c’hellfe ket pobl Breizh reiñ he soñj diwar-benn harzoù Breizh ? Ha reizh e kavont ne c’hellfemp ket lavarout dre ur referendom peseurt barregezhioù a fell deomp mestroniañ ?

Evidomp ar bodadegoù departamant ha rannvro — dre o barregezhioù gwann — na c’hellont ket respont d’ar c’haoant a justis er vro, war dachenn an endro ha war an dachenn sokial a glever er gevredigezh a-bezh.

Anat eo. Met fellout a ra d’an dilennidi respont d’ar c’hoant all, ar c’hoant a zemokratelezh perzhiañ a vagfe dre an argerzh bonreizhañ-se ar vreutadeg politikel diwar-benn harzoù hag an derezh a souvereniez he Breizh ?

Ankeniet omp peogwir int didrouz da heul ar flac’had bet roet gant an Aotrou Grosvalet d’an holl dud o doa rastellet 100.000 sinadur.

N’eo ket d’ar bodadegoù dic’halloud ha dic’hoant da dermeniñ ar pezh zo mat evidomp, d’ar bobl an hini eo !

Soñjal a ra dilennidi kuzul-rannvro Breizh 4 departamant evel an Aoutrou Grosvalet ne dle ket ar bobl kaout an tu da reiñ he soñj ? Ha perzh int eus ar c’hast a zispriz mouezh ar bobl ?

Ankeniet omp kar e klevomp kaoz eus an adreizh bonreizhel a groufe un digreizennañ diouzh ar c’hoant. Gellet a rafe bezañ da skouer e-mesk ar c’huzulioù departamant ha rannvro brasaet ha kendeuzet en ur c’hornog bras a nac’homp en a-raok !

Ne fell deomp e vefe dibabet gant dilennidi ar bodadegoù dic’hallus-se peseurt mod rannañ barregezhioù dre un digreizennañ diouzh ar c’hoant gant ar galloud kreiz. Nac’hañ a reomp e vije graet deomp ar pezh zo bet graet d’an Elsass-Mosel, d’ar Broioù Katalan, da vro-Euskal a zo bet beuzet e ensavadadurioù o deus diverket betek o anv !

Nac’hañ a reomp en a-raok un emglev jirondin etre an notabled hag ar galloud kreiz a nac’h hor gwir d’en em dermeniñ. Ar gwir zo ganeomp da zibab war kement tachenn zo.

Emsav ar jiletennou melen, hag hon eus moarvat sav-poentoù disheñvel diwar-e-benn, a ziskouez n’omp ket kevatal dirak ar frailh tiriadel.

Dirak dilez ur stad prederiet gant ar gounid hepken, ur stad na ra nemet kreñvaat ar meurgerioù evit goloién ar maezioù, a zispriz ar re vreskañ, a serr ar servijoù yec’hed lec’hel evel e Douarnenez hag e Gwengamp, a dag hor gwir da gaout un deskadurezh dereat, ha nac’h ouzhomp da lakaat e pleustr ur politikerezh treuzdougen all e soñ deomp eo reizh hor raktres.

Dleet zo deomp kinnig ur skouer ensavadurel, sokial, war dachenn ar yezh hag an endro a rofe an tu d’an holl da gaout yec’hed, deskadurezh, sevenadur ha gouiziegezh. Evit e sevel e rankomp votiñ amañ e Breizh ! Hor breujoù a vo !
Perzh omp eus un emsav ledanoc’h a azgoulenn ar gwir d’en em dermeniñ : e Skos, e Katalonia, e Iwerzhon, e Kastilha e lec’h zo bet votet evit lakaat un termen d’ar monarkiezh ar sizhun-mañ…

N’en em gontantimp ket eus un deus deiziataer mouezhiañ evit ensavadurioù a c’heller krediñ nebeutoc’h nebeutañ enne. En o zouez ensavadurioù Europa a laosk da vreiniañ en toull-bac’h dilennidi Katalonia o doa aozet ur referendom diwar-benn an dizalc’hiezh pe hag a zo en soñj da adkreñvaat disparti Iwerzhon…

N’eus lezenn ebet a vir ouzhomp da aozañ hon unan ar referendom.

Pep keodedad, pe kebredigezh en deus ar gwir da gaout roll ar voterien ha dafar votiñ e gumun, dre al lezenn-se eo e vez aozet dilennadegoù diabarzh ar strolladoù politikel. Dleet zo da seurt stourmadegoù bezañ dizalc’h deus an ensavadurioù war dachenn an arc’hant, met pep hini ac’hanomp dilennet pe get a c’hell reiñ arc’hant.

Evel-se hor boa graet da vare ar votadegoù aozet gant ar gevredigezh DIBAB evit un 20 mouezhiadeg bennak. Asambles ha dre ar vot dre ar genrouedad e c’hellimp mont pelloc’h.

Evit embarzhiñ ar gwir da zibab en deiziataer politikel e roomp deoc’h meur a emgav :

1.    Goulenn a raimp asambles ganeoc’h soñj dilennidi Kuzul Rannvro Breizh e-pad an dalc’h da zont, goulenn a reomp diganeoc’h da vezañ niverus. Evit en ober e c’heller tremen dre o c’henlabourerien, pe drezo war-eeun, pe dre un tweetstorm, ur gorventenn tweetoù war ar rouedadoù sokial betek ma vo respontet deomp en un doare sklaer.

2.    Harpañ a raimp an emgavioù a c’hellfe bezañ roet evit taliñ ouzh dispriz Kuzul Departamant Liger-Atlantel.

3.    Goulenn a raimp ma vo votet melladoù e pep ti-kêr a-benn ma vefe roet ar gaoz da bobl breizh dre ur referendum em dermeniñ eus Brest betek Klison.

4.    Pediñ a reomp ac’hanoc’h da gemer perzh e emvod meur Kenurzhierezh Demokratel Breizh a vo dalc’het d’an 2 a viz C’hwevrer e Gwened, digor eo d’an holl. Aze e vo roet ur framm d’ar genurzhierezh, prientet hor c’houlzadoù evit ar gwir da zibab, studiet a-dost peseurt mod ober evit laket e pleustr da vat ur referendum war vreizh a-bezh.

5.    Fellout a ra deomp paeañ ur sontadeg ofisiel a-benn muzuliañ pegen bras eo c’hoant ar vretoned war dachenn an demokratelezh. Fellout a ra deomp e vefe embannet a-raok mouezhiadegoù Europa evit goulenn digant ar vretoned ha reizh e kavont bezañ goulennataet dre ur referendom war dazont hor bro eus Brest betek Klison. Koustus eo, ezhomm zo 15 000 euro evit sevel goulennoù war Vreizh a-bezh. Ar c’houlzad arc’hantaouiñ a grogo a-benn nebeut met gallout a reer kregiñ hiziv da reiñ arc’hant deomp. Ur bazennad gentañ war -du ar referendum e vo ar sontadeg se, harpit ac’hanomp !

N’eo ket echu ar stourm ha n’eus nemet an hent-se !

 

La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !

Il y a maintenant 15 jours, le 29 septembre dernier, prés de 3000 personnes ont défilés dans les rues de Nantes pour réaffirmer l’appartenance du Pays Nantais à la Bretagne et affirmer le droit à décider pour les bretons — de Brest à Clisson — et ce à l’initiative de la Coordination Démocratique de Bretagne en construction.

Au delà de la prestation honorable en terme de participation, c’est bien le contenu politique de cette manif qui est à évaluer positivement.

D’abord prés de 3000 c’est beaucoup car en 2016 l’association Bretagne Réunie présente depuis des décennies sur le seul terrain de l’unité de la Bretagne en réunissait à peine plus sur fond de dépolitisation des revendications et de tolérance vis à vis de l’extrême-droite. En 2017, seul le collectif 44=Breizh avait osé occuper la rue et initié un appel et un travail aboutissant à l’initiative du 29 septembre dernier.

En amont, des dizaines de milliers de tracts et affiches ont été diffusés, les réseaux sociaux saturés, des banderoles accrochées, des actions menées sur les routes avec Ai’ta pour la signalétique bilingue sur les routes nationales en Loire-Atlantique, un rassemblement a eu lieu à Lorient en plein mois d’août.

Les militants de la Gauche Indépendantiste écrivaient en octobre 2016 à propos du fiasco de Bretagne Réunie :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons.

Force est de constater que ce travail de fond était bien visible le 29 septembre dernier.

Car c’est bien la première manifestation affirmant le droit à l’autodétermination du peuple breton qui a eu lieu à Nantes le 29 septembre. Et ce dans le cadre d’une organisation impeccable, dans laquelle la jeunesse a pu prendre toute sa place.

Une jeunesse qui s’est complètement appropriée les mots d’ordre invitant à bousculer l’ordre institutionnel.

Le gros des troupes étaient constitués de militants de base pour la réunification de la Bretagne, de syndicalistes, d’un très large panel des associations impliquées dans la défense de la langue bretonne (qui avaient plutôt bien mobilisés) et des autonomistes de l’UDB. Quand à la Gauche Indépendantiste, elle n’a pas eu besoin de sortir ses fanions pour faire sentir son investissement désintéressé et efficace.

C’est sous le soleil et avec le sourire que chacun a pu défiler — sans menace fasciste aucune — dans une manif familiale qui a affirmé sans complexe aucun que nous avons le droit de voter sur l’avenir de notre pays de Brest à Clisson, que cela plaise à Paris ou non.

Les délégations internationales irlandaises et kanaks, invitées par la Gauche Indépendantiste pour son université de rentrée, ont suscité l’enthousiasme en fin de manif par leurs interventions punchy, en replaçant le combat breton pour le droit de décider dans un cadre international. Et l’hommage en solidarité avec les prisonniers politiques catalans a été bien perçu et sonnait juste.

La prise de parole finale, entièrement bilingue, lue par un podium exclusivement féminin et reproduite ci-dessous, invite à poursuivre la dynamique par une manifestation à Rennes le 08 décembre à quelques jours de la session du Conseil Régional de Bretagne.

Nous pensons que si nous voulons inscrire le droit à l’autodétermination du peuple breton à l’agenda politique breton il faut faire de cette initiative et de cette campagne une priorité.

Il faut poursuivre parce que comme le dit un camarade de notre organisation :

Pour de très nombreux  des bretons et bretonnes, la revendication pour la réunification est connue et vivante… Maintenant c’est la revendication pour le référendum qui commence à s’installer et à être de plus en plus connue.

Nous ne l’installerons pas en plaçant nos combats dans le calendrier institutionnel parisien ni dans le seul cadre électoral, comme vont vouloir le faire certains participants en se fourvoyant dans les élections européennes aux cotés de partis hexagonaux rendant invisible ou presque leur faible force.

Cette double affirmation politique d’unité de la Bretagne et du droit de décider semble mettre mal à l’aise une partie du vieux “mouvement breton” qui veut continuer à se persuader de l’utilité de participer aux initiatives prévues et autorisées par la réforme territoriale (comme le droit d’option) pour faire progresser l’unité de la Bretagne.  Ce vieil “Emsav” ne voit pas, ou ne veut pas voir, l’indifférence polie de nos concitoyens qui ne contestent pas l’aspect historique de la bretonnité du pays Nantais, mais n’ont pas plus envie que ça de se battre pour seulement un département de plus afin de gérer le RSA, les collèges et quelques routes…

Nous invitons chacun à diffuser le texte de la manif de Rennes et à inviter ses contacts pour cette initiative clairement ancrée dans une perspective de mieux-disant démocratique et social. Vous pouvez contacter la Coordination Démocratique de Bretagne pour diffuser le matériel dans votre quartier ou commune.

Des militants de la Gauche Indépendantiste investis dans la campagne.

Nous avons reçu le communiqué suivant de militants de la Gauche Indépendantiste qui ont redécorés des panneaux de promotion de l’armée française dans la région de Guingamp avec des affiches bilingues, armée qui se livre à une opération de  recrutement à grande échelle. Nous le publions tel quel.

A l’heure ou la présence de militaires français en armes dans nos rue sous couvert de lutte antiterroriste semble complètement normalisée nous souhaitons par notre modeste action rappeler que de tous temps des bretons ont refusés d’être les laquais de la France en servant dans son armée impérialiste, raciste et colonialiste.

Nous refusons l’accaparement  du territoire en Bretagne par l’armée (Camp de Coetquidan, Base nucléaire de l’Ile Longue, Base aéronavale de Lann-Bihoue, parc immobilier militaire de Rennes, Vannes…), c’est une armée étrangère qui n’a aucune légitimité à occuper ainsi notre pays. Ces terrains doivent nous être restituer avec compensation et consacrés à la construction de logement sociaux pour lutter contre la spéculation immobilière.

Nous souhaitons rappeler que c’est bien l’armée française (la gendarmerie) qui à Notre-Dame-des-Landes dans le sud de la Bretagne a tenté de déloger par l’usage d’une violence extrême, de véhicules blindées, de matériels mutilants ceux et celles qui ont permis de faire capoter un projet imposé et nocif pour la planète.

C’est bien l’armée française qui a massacré, torturé, déporté, les indépendantistes Kanaks, et avant eux Algériens, Malgaches et Vietnamiens !

L’armée française n’a jamais été au service du peuple et ne le sera jamais. Elle doit partir.

Le Gouvernement français, dont les armées guerroient de par le monde au bénéfice des grands groupes capitalistes et participent à l’occupation d’autres pays, veut réintroduire un service national universel d’un mois pour renforcer la cohésion nationale française.

Nous refusons de rester sans réagir alors que ce gouvernement qui mène une guerre sociale ultra offensive veut polluer le cerveau de nos jeunes avec sa propagande éhontée qui véhicule des valeurs sexistes et homophobes. Non à l’unité et au consensus national français !

Réagir à cette opération de propagande c’est aussi dénoncer l’emprise en  Bretagne du lobby militaro-industriel dont  le ministre franchouillard Jean-Yves Le Drian est le VRP de part le monde, en commerçant avec les pires dictatures de la planète.

L’armée française est énorme facteur de francisation de notre peuple. Ce que l’enseignement obligatoire de Jules Ferry n’avait pas encore réussi à faire avant 14 allait être rendu inexorable après la guerre. 14-18 marque en effet le sommet et le déclin du breton au point de vue du nombre de ses locuteurs.

En souvenir des centaines de milliers de bretons morts par la France dans la boucherie impérialiste qui a prit fin il y a cent ans, en hommage aux réfractaires à la conscription des monarques et républiques française, aux insoumis et déserteurs, multiplions les actes de sabotages contre la propagande militariste française dans l’espace public et scolaire en Bretagne et ailleurs ! Bevet an dispac’h ! Bevet Breizh dizalc’h !

 

Avant… / A-raok…
Aprés ! / Goude !

 

D’an 11 a viz Eost ur c’hant den bennak a oa deuet da vanifestiñ en Oriant da vare emvod meur ar gelted a-benn sachañ evezh war an diforc’hioù statud etre Breizh ha Kembre ( ar vro lakaet war wel ar bloaz mañ gant aozerient gouel bras An Oriant ) . Kalz anezho a oa yaouank tre, en o zouez e oa perzhidi ar strollad “Bak e Brezhoneg” hag o doa graet kement a drouz e dibenn ar bloavezh skol.

Dindan an heol ha dirak sellou sabatuet an douristed o doa ar vanifesterien azgoulennet ar gwir evit ar vretoned da reiñ o soñj diwar-benn dazont o bro , ha kement-se deus Brest da gKlison. Plantañ tem ar gwir d’en em dermeniñ evel pobl e deiziataer politikel ar vro a chom unan deus o faliou pennañ.

Aozerien an dibunadeg a felle dezhe tennañ gounid deus an darvoud evit brudañ ar vanifestadeg a vo e dibenn miz Gwengolo e Naoned.

Meur a bennad a oa bet er c’helaouennou lec’hel da heul ar vanif, traktou evit manif an Naoned dasparzhet e kêr ar vorlued, un disoc’h dereat evit ar vanifestafeg bolitikel gentañ aozet e-pad gouel an Oriant abaoe 2005.

Evit klozañ ar vanifesterien o doa kemeret a gaoz e galleg hag e brezhoneg. Ur brezegenn leun a breder eo a ginnigomp deoc’h amañ :

 

Trugarez da vezañ holl amañ hiziv evit un tolpadeg ispisial ha divoutin kar ne c’houlennomp mann ebet digant ar stad-c’hall.

Amañ emaomp evit embann e rank pobl Breizh bezañ gouest da implij he gwir d’en em dermeniñ, he gwir da dermeniñ ledander hor bro hag ar barregezhiou a fell deomp mestroniañ hon unan.

D’ar c’houlz ma klever politikerien a-vicher hep resped ebet o kaozeal diwar-benn an eurorannvro hag an emglev jirondin a faot dezhe marc’hata hep goulenn hor soñj e fell deomp adembann sklaer e rank pobl Breizh reiñ hec’h ali hag e rank en em aozañ evit bezañ klevet.

A-benn en em aozañ evit sevel hor bro deus Brest betek Klison arabat eo doujañ ouzh reolennoù ur c’hoari a zo bet mestroniet gant ar stad. Hervez bonreizh 1958 n’eus ket deus hon fobl. Dav eo tremen e biou d’al lezennou hag aozañ dre ret ur referandom war vreizh a-bezh. Karout a rafemp klevet ar re a gomz en hon anv reiñ o soñj diwar-benn hor azgoulenn diazez : ha rankout a reer goulenn ali pobl Breizh pe daoust hag e ranker kenderc’hel d’ober fiziañs da dilennidi ha lezennou zo aze a-benn lakaat ac’hanomp da lonkañ sav-poent Pariz ?

Ne servij da netra goulenn muioc’h a c’halloudou evit Breizh ma n’omp ket gouest da sammañ hor girriegezhioù a-benn implij amañ hor gwir da zibab hep aotre Pariz.

Pa fell d’ur bobl bezañ anavezet evel pobl n’he deus nemet un hent, hini an disujidigezh !

Hon istor arnevez zo leun a skoueriou kentelius a ziskouez e ranker disentiñ a-benn lakaat an demokratelezh da vont war-raok kement hag hon gwiriou broadel:

E 1924 : Jozefin Pencalet stourmerez , komunourez, sindikalourez ha gwregelourez eus Douarnenez a oa bet dilennet er c’huzul-kêr pa n’o devoa ket ar merc’hed ar gwir da vouezhiañ na da vezañ dilennet. Ar c’huzul-stad eo a nullo he dilennadeg met dre oberennou evel-se e oa bet tizhet gwiriou diazez gant ar merc’hed !

E 1934 : 346 kumun eus Breizh, en o zouez re deus Bro Naoned o doa votet melladou evit ma vije kelennet brezhoneg er skoliou hep aotre Pariz. Muzuliañ a reer hiziv an deiz an hent bet graet e pennou an dud.

E 1977 : Ar skol Diwan gentañ a oa bet digoret e Gwitalmeze, hep goulenn tamm aotre ebet kar ne felle ket d’ar stad reiñ plas d’hor yezh en deskadurezh. Ha gouzout a rit petra eo deuet da vezañ goude !

E 1984 : Stoumerien ha stoumerezed Stourm ar Brezhoneg o doa duet ar pannelou hent kentañ, a-drugarez dezhe ar stad en doa ranket ar bloaz mañ sentiñ ober ur plas d’an divyezegezh war an hentou zo meret ganti. Deomp ni da deurel evezh evit ma vo ar memes gwiriou gant annezidi bro-Naoned.

E 1994 : Kuzul-rannvro Breizh pevar departamant en doa roet ur yalc’had evit krouidigezh al lise Diwan kentañ e Karaez daoust d’al lezenn Falloux. Lez-varn ar melestradurezh a oa bet rediet gant ar prefed, anezhañ ur gwir koñsul e Breizh, da nullañ ar yalc’had. Da heul ar stourm a oa bet kaset gant ar bobl e oa bet kavet diskoulmoù. Aliañ a reomp d’ar re zo e penn ar rannvro d’ober kement all hiziv en ur reiñ ur yalc’had dreistordinal da zDiwan evit an distro-skol evit chom a sav gant ar c’hevratou sikouret ha postou-labour bresk an implijidi na gelennont ket. Trawalc’h gant ar c’homzou brav, fellout a ra deomp gwelet oberennou a zisujidezh fetis kaset e fas Pariz, o bonreizh hag o lezennou na zereont ket ouzh hor gwirvoud !

E miz Even 2017 : 15 lisead eus Diwan o doa lakaet o dazont en arvar en ur rentañ kopiennou zo e brezhoneg daoust da emzalc’h negativel an deskadurezh-stad. An oberenn stourm-mañ n’en doa ket miret oute da gaout o diplom ha talvoudus e oa bet da lakaat war wel ar gwir da vezañ skoliataet e brezhoneg deus ar skol-vamm d’ar skol-veur e yezh ar vro en mod poellek.

Klevet meump kalz deus ar bolitikourien lec’hel oc’h estlammiñ dirak kalon al liseidi. Ra vefont awenet gante en ur zisentiñ , en ur aozañ ur referendom a-gevred gant kevredigezh sivil Breizh gant pe hep aotre Pariz , evit tabutal diwar-benn tachenn hor bro hag ar barregezhiou a souvereniezh a rankomp mestroniañ.

Ar gembreiz o doa gellet votiñ e 1979, 1997 ha 2011 war ar ar barregezhioù mestroniet gant o farlamant, ha bremañ o deus ar gwir da reiñ o soñj diwar-benn ar politikirezh yezh, ar skoliou, met ivez al lojeiz, an treuzdougen….

Lod a zo o kabaliñ evit ma vo ur referendom all e Kembre, evel ma zo lod o c’houlenn e vefe goulennet ali pobl Iwerzhon diwar-benn an harz hag unaniezh an enezenn. E dibenn miz Gouere 15 000 den o doa dibunet e Inverness da c’houlenn groñs ma vo un eil referendom war dizalc’hiezh Skos.

Diwar skouer ar gatalaniz 10 miz zo e rankomp aozañ amañ e Breizh ur vreutadeg ledan ha trouzus war ar gwir da zibab a zo kement broad hep stad , evit ma vo un eskemm bev ha frouezhus er gevredigezh a-bezh e-mesk ar sitoaiened evit paouez gant bonreizh 1958 ha sevel amañ e Breizh ur gevredigezh reizhoc’h hag un demokratelezh tost deus ar bobl.

Barrek omp da lakaat ar stad da vont war gil un tamm pe da vat war raktresou evel hini aerborzh Kernitron-al-lann , ar raktresou mengleuzioù pe pa fell d’he servijou serriñ gwiliouderezh Gwengamp. Pa stourm ar vretoned ez a ar stad war gil.

D’ar bobl eo da hadañ dre ar stourm greun an vreutadeg ledan a rankomp kaout diwar-benn ar gwir da zibab deus Brest betek Klison ! Manif hiziv n’eo nemet ul lankad a-raok manif Naoned d’an 29 a viz Gwengolo !

Deuit ganeomp ha stourmomp asambles betek an trec’h ! “