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Suite à la publication du “Sondage pour la Bretagne” et des dernières mobilisations en faveur de l’unité de la Bretagne et du droit de décider, les éditions Stourmomp ont eu la riche idée de revenir sur le contenu intégral du sondage souvent uniquement présenté sous l’angle du rapport de Nantes au reste de la Bretagne, et de proposer des pistes de réflexion.

A l’heure ou les idées de référendum ou d’assemblée de Bretagne sont évoquées de façon récurrente dans la presse et dans le débat, à l’approche des élections municipales et régionales pour lesquelles même les plus fervents défenseurs d’un pouvoir politique breton peinent à nous dire comment ils et elles comptent faire pour progresser vers “+ de Bretagne“, voila de quoi souffler sur la Breizh.

Ce livre compile le travail d’enquête de DIBAB – Décidez la Bretagne, réalisé en partenariat avec Breizh Civic Lab et Radio Naoned. Il contribue par ses résultats et analyses à souligner l’existence d’un débat citoyen spécifiquement breton. Ce débat va au-delà de la question de l’unité territoriale de la Bretagne, car la quête de pouvoir décisionnel politique ne pourra se faire sans une réappropriation du concept d’autodétermination.

En plus des analyses sur le désir de Bretagne des sondé·e·s faites par Jeanne Toutous (doctorante en science politique à l’université de Rennes 1) et le commentaire de Carlo Pala (politiste de l’université de Sassari en Sardaigne), l’association DIBAB – Décidez la Bretagne nous propose ici un scénario pour plus de Bretagne, basé sur le droit de décider. Une contribution nécessaire au débat démocratique.

 

Le livre sera en vente lors du Festival du Livre de Carhaix, le samedi 26 et dimanche 27 octobre 2019.

 

Auteur(s) / Oberour(ien) DIBAB / Jeanne Toutous / Carlo Pala
Numéro / Niverenn ISBN 978-2-9566934-1-3
Nombre de pages / Niver a bajennoù 88
Format / Stumm 21*29,7 cm
Date de publication / Deiziad embann octobre 2019 / Here 2019
Prix / Priz 15,00 €
Éditeur / Embanner Stourmomp
Langue / Yezh Français / Galleg

 

Ce 28 septembre la Coordination Démocratique de Bretagne  avait convoqué dans les rues de Nantes une manifestation pour l’unité et l’évolution institutionnelle de la Bretagne en revendiquant le droit de décider. Ce dernier aspect de la mobilisation a été quasi escamoté par l’ensemble des comptes-rendus médiatiques.

En tant que militantEs indépendantistes ayant pris part au défilé et à la campagne en amont nous avons plusieurs observations à formuler.

Sur la participation et

le traitement médiatique de la manif

Tout d’abord la Coordination Démocratique de Bretagne n’avait pas mobilisé depuis le 8 décembre dernier à Rennes. Sur les mêmes bases c’était plus ou moins 1000 personnes qui avaient défilé ce jour-là. C’est la seule base de comparaison possible pour évaluer quantitativement la manifestation de Nantes.

La manifestation de Rennes le 8 décembre dernier.

De ce point de vue les comparaisons journalistiques évoquant une “baisse de la mobilisation” sont à relativiser. Surtout quand cette même presse avait déjà annoncé dès le vendredi 27 que la mobilisation allait être à la baisse au regard de la non participation de “Bretagne Réunie”. Pas un journaliste n’a relevé que cette association n’a pas occupé la rue Nantaise depuis septembre 2016… Et pour cause, cette année-là des fascistes de la pire espèce avaient pu défiler impunément en décrédibilisant notre combat à cause de la complicité des dirigeants de Bretagne Réunie. Un de ces dirigeants, Paul Loret, a annulé la manifestation de 2017 en obéissant à la préfecture de Région des Pays de la Loire, arraché les affiches de la mobilisation de 2018 lors de la grande tablée Nantaise et organisé la démobilisation en 2019… A chacun son bilan. Les déserteurs et les saboteurs complaisant avec l’extrême-droite de la direction de Bretagne Réunie — qui n’a aucune perspective — en sont même réduit à ne pas diffuser les infos du comité Nantais de Bretagne Réunie. Ce comité local a pourtant mobilisé, en organisant une réunion publique avant la manif et en participant à la manif de samedi dernier, tout comme le comité Nazairien.

On pourrait consacrer un chapitre entier à la nullité crasse de la couverture médiatique de la mobilisation. Même le Télégramme ne s’est pas embêté à dépêcher un journaliste : le journal a repris l’article d’une agence de presse et a publié une photo de 2018 prise à Rennes pour illustrer son propos.

Mais c’est Ouest-France qui s’est surpassé dans le parti pris et les clichés, notamment grâce à la plume de Christophe Jaunet. Un chroniqueur zélé des campagnes électorales de la République en Marche, qui s’acharne tel un plumitif d’extrême-droite a décerner des certificats de bretonnité aux manifestants. Son tweet précédent la manif — qui sentait bon l’apéro et les brèves de comptoir dans la rédaction de OF Nantes — en dit long sur les clichés coloniaux qui peuplent son imaginaire et ceux de ses collègues. On devine le pleurnichard à carte de presse qui geint sur les réseaux sociaux lorsqu’il est accueilli froidement dans les mobilisations suite à ses “papiers”…

Les médias en langue bretonne tel “Radio Naoned” et l’automedia “Dispak” ont eux chroniqué sous un tout autre angle, au sein de la manif, du début à la fin. D’autres médias comme Hitwest et L’Éclaireur de Châteaubriant ont pris la peine de rester jusqu’au bout de la manifestation et ont rendu compte des faits de manière plus objective et moins militante que leurs collègues de Ouest France.

Réunir entre 1500 et 2000 personnes dans ces conditions n’est donc pas si mal, et la mobilisation sur le “droit de décider” est donc un peu en progrès par rapport à la manifestation de Rennes.

Sur la composition de la manif

La principale caractéristique de la manifestation a été la présence d’une foule importante de jeunes (voir très jeunes) qui ont pris la tête du cortège. Un nombre très important de femmes, impliquées dans les luttes féministes, étaient bien visibles et ce sont deux porte-paroles féminines qui ont lu le communiqué final de la mobilisation. Les drapeaux féministes et les tracts pour se mobiliser contre les violences faites aux femmes ont trouvé toute leur place. Les drapeaux de la communauté LGBT étaient eux aussi de la partie. Evidemment, cela fait grincer les dents des nostalgiques coincés dans les couloirs du temps, qui arborent des oriflammes d’Anne de Bretagne, et dont une certaine presse raffole…

Beaucoup de militants de Bretagne Réunie, de l’UDB, quelques centristes du PB et du PFE, beaucoup de parents et lycéens de Diwan et public bilingue, quelques éluEs, dont Lena Louarn (Vice-Présidente de la Région Bretagne), Paul Molac (député régionaliste également élu au CR), Eric Bainvel (militant de la Gauche Indépendantiste et élu “Saint-Herblain à Gauche Toute”), Glenn Jegou (majorité municipale Rennaise), …

Drapeau breton “Melen ha Gwer” (=jaune et vert) aux couleurs du FC Nantes.

Beaucoup de supporters du FCN encore dans l’euphorie de leur victoire contre Rennes dans le “Derby Breton”, quelques gilets jaunes et des syndicalistes des chantiers de Saint-Nazaire venaient compléter cette petite foule familiale, sympathique et déterminée. Seule la Gauche Indépendantiste dans toutes ses sensibilités s’était donné les moyens de vraiment mobiliser. Un petit cortège bien visible des maoistes des “Jeunes Révolutionnaires” était également de la partie.

Au final, si des critiques sont légitimes (notamment sur la pertinence de certains slogans ou de l’accoutrement simili “Black Bloc version carnavalesque), tout le monde s’accorde à dire que la manif s’est déroulée dans le calme, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps à Nantes, tant cette ville subit les violences policières ces derniers mois. Nous proposons à ceux et celles qui ont pu s’offusquer de quelques slogans de défiance vis-à-vis de la police et de son action à Nantes d’aller discuter avec les amis et proches de Steve Maia Caniço, mort après une charge policière à Nantes, noyé dans la Loire le soir de la Fête de la musique… ou bien avec les amis et la famille d’Aboubakar Fofana, tué il y a maintenant plus d’un an dans le quartier du Breil à Nantes par un tir policier.

Panneau “Castaner el Liger / Justis evit Aboubakar” en breton pour demander justice pour Steve et Aboubakar.

Sur le contenu revendicatif

On reste sidéré par le fait qu’aucun média ou presque n’ai relevé que la revendication centrale est la tenue d’un référendum sur l’ensemble de la Bretagne historique, pour discuter à la fois de la taille et des compétences de la Bretagne, et ce avec ou sans l’autorisation de Paris ! Ce scénario possible est validé comme crédible par plus de 60 % des sondés dans le dernier sondage TMO pour Dibab et BCL. La banderole de tête “Décider, Voter, S’autogouverner : un référendum pour la Bretagne !“, les slogans ” De Nantes à Quimper, de Brest à Fougères, nous voulons voter et nous allons le faire ! étaient pourtant clairs.

Aucun journaliste n’a pris le temps de rester jusqu’à la prise de parole finale. Elle annonce pourtant des événements importants, notamment la structuration de la Coordination Démocratique de Bretagne comme la maison commune pour construire les mobilisations transpartisanes en faveur de l’unité et l’évolution institutionnelle de toute la Bretagne. La mise en place d’un calendrier de mobilisation pour influer dans le débat des municipales était également annoncé.

Dans cette prise de parole qui revenait longuement sur le sondage commandé par Dibab et Breizh Civic Lab (qui a été  débattu et expliqué à Nantes, Rennes, Morlaix les jours précédents la manif), était rappelé que la mobilisation à venir était importante car “il nous faut alimenter ce débat en maintenant la mobilisation sous toutes ses formes, afin que ces enjeux ne soient pas évacués par les chantres d’une France qui ne peut se concevoir que dans une homogénéité aussi lisse qu’artificielle“.

https://www.facebook.com/Coordination.Democratique.BZH/videos/486557878855463/

Il était aussi posé une question, que ceux et celles qui veulent réduire le combat pour l’unité bretonne à une quête identitaire et non l’élargir à un combat civique et démocratique, devraient méditer : “Finalement, à quoi nous servirait une cinquième assemblée départementale, et un conseil régional ayant un budget plus faible que celui des métropoles rennaise et nantaise cumulées ?“.

Prise de parole bilingue à la fin de la manifestation

Répondre à cette dernière question pour dépasser le cadre des mots d’ordre surannés d’un autre siècle permettra sans doute que tous ceux et celles qui n’étaient pas à Nantes le 28 septembre 2019 trouvent leur places dans les prochaines mobilisation pour “décider, voter et s’autogouverner en Bretagne.”

Merci à tous ceux et celles qui ont permis cette mobilisation.

L’intégralité de la prise de parole est à lire ici en PDF.

Des militants de la Gauche Indépendantiste.

Bak e Brezhoneg
05/07/2019

D’an 21 a viz Even e oamp 14 o tremen an arnodenn matematikoù e brezhoneg. Hiziv omp bet 13 o tapout hor bachelouriezh. An notennoù a zo dizingal awalac’h, o tremen deus 1 da 16. Evel ar bloaz paseet, live gwir liseidi-zo n’eo ket bet barnet mat. Ne gomprenomp ket an disoc’hoù-se, hag o dije gellet bezañ kalz justoc’h. Lennet hon eus respont ar rektour da lizher hor gelennerien hag gouzout a reomp e zo trawalc’h a dud evit reizhañ hor c’hopiennoù e brezhoneg.

Goulenn a reomp e vefe anzavet hon gwir tremen an arnodenn matematikoù e brezhoneg.

D’ar 16 a viz Eost e vo aozet ur vanifestadeg hag ur sonadeg evit souten Bak e Brezhoneg e Gwengamp. Gortozet oc’h niverus.

Les adhérents de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp  sont écœurés par le discours la chambre régionale des comptes qui a froidement recommandé de fermer la maternité de Guingamp en mettant en avant la logique comptable et rentabiliste.

Ce discours légitimant la destruction des services publics de santé porté par des magistrats nommés par le pouvoir parisien en dit long sur leurs fonction sociale : être au service de la start-up nation parisienne et macroniste pour ruiner la Bretagne et singulièrement les territoires en difficultés et légitimer les politiques d’austérité . Ils ne sont certainement pas au service du bien commun.

Les salarié-e-s de l’hôpital, de la maternité sont eux au service de la population locale et exercent leur mission dans des conditions difficiles comme en témoignent les récents débrayages aux urgences pour des conditions  de travail dignes.

C’est à eux que nous voulons faire savoir que nous sommes disponibles pour un nouveau cycle revendicatif pour défendre notre maternité face aux attaques annoncées et légitimées par le discours de haine de classe des magistrats rennais de la chambre régionale des comptes qui ne vivent surement pas dans un territoire en difficulté en termes d’accès au service public de santé.

Pour conclure nous sommes entièrement d’accord avec Philippe LEGOFF, maire de Guingamp qui déclare dans la presse ( le Télégramme du 05 juillet )  que les choix stratégiques doivent appartenir aux gens du territoire.

 Il est temps en effet que les bretons aient  la possibilité de décider en toute souveraineté des moyens humain et financiers à consacrer à notre service public de santé. 

Il est temps de renvoyer chez eux à Paris les parasites de la Chambre Régionale des Comptes qui plombent nos finances publiques et contribuent par leurs discours à la destruction de nos territoires.

 

Pour la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp : Gael Roblin 

Communiqué de presse

Cette année, à nouveau, 14 lycéen-ne-s ont choisi de passer l’épreuve du baccalauréat de mathématiques en breton, la langue dans laquelle nous leur enseignons au lycée. Nous soutenons avec vigueur ces jeunes qui veulent être reconnus par l’État comme des citoyens francophones et bretonnants à part entière.
Nous sommes inquiets pour l’équité des corrections. Nous espérons que le rectorat a organisé la convocation de professeurs de mathématiques bretonnants pour faire en sorte que l’égalité des corrections soient respectée sur tout le territoire. Les lycéens basques répondent le même jour, aux mêmes sujets en basque, et ce depuis 2012. Pourquoi pas n’est-ce pas possible en Bretagne ? L’évaluation des 15 copies des lycéen-ne-s ayant rédigés en breton a été trop inégale l’année dernière. Nommer des professeurs de mathématiques bretonnants reste le moyen le plus juste pour tenir compte de l’année de travail des lycéen-nes, de leur sérieux et de leurs désirs.
La lutte des lycéen-ne-s pose aussi la question de la place des langues régionales dans le baccalauréat actuel et dans la réforme à venir. Jusqu’à présent les annonces ministérielles ne vont pas dans le bon sens. Trouver un accord sur le baccalauréat dès cette année serait la manière la plus sereine de préparer la réforme du baccalauréat qui débutera dès la rentrée 2019.

Des membres de l’équipe pédagogique du lycée Diwan de Carhaix, le 21 juin 2019.

14 lisead-ez o deus dibabet ar bloaz-mañ en-dro tremen arnodenn vatematikoù ar vachelouriezh e brezhoneg, ar yezh a gelennomp enni el lise. Souten a reomp da vat an dud yaouank-mañ c’hoant ganto bezañ asantet da sitoaian galleger ha brezhoneger gant ar Stad.
Ankeniet omp gant ingalded ar priziañ. Emichañs ez eo bet prientet galv ar gelennerien vatematikoù brezhoneger gant ar rektordi d’ober e seurt e vefe doujet da ingalded ar reizhadennoù war an tiriad. Al liseidi euskarat a respont d’ar memes sujedoù, ar memes devezh en euskareg hag an dra-se abaoe 2012. Perak pas e Breizh ? Re dizingal eo bet priziañ ar c’hopiennoù savet gant 15 lisead-ez e brezhoneg warlene. Lakaat kelennerien vrezhonek war ar matematikoù eo an doare reishañ da gemer e kont bloavezh-labour al liseidi-adezed, o siriusted hag o c’hoant.

Stourm al lisedi-adezed a sav ivez goulenn plas ar yezhoù rannvroel er vachelouriezh a-vremañ ha gant ar reform a zeu. Betek bremañ ez a an traoù war treutaat. Kavout un emglev ar bloaz-mañ a c’hallfe bezañ ur mod da brientiñ seder ar vachelouriezh nevez he stumm hag a grogo a-benn an distro-skol 2019.

Izili skipailh pedagogel lise Diwan Karaez, d’an 21 a viz Even.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance) appelle à soutenir les écoles DIWAN pour que ces écoles laïques, gratuites et associatives et immersives en langue bretonne puissent bénéficier du forfait scolaire dans le projet de loi Blanquer.
Le premier ministre de la France Édouard Philippe s’y était engagé devant M. Loig Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, lui-même soutenu dans cette démarche par la conférence territoriale des maires de Bretagne administrative.
C’est donc la parole du chef du gouvernement qui est en jeu, à 96 heures d’un scrutin, parole donnée à l’ensemble des citoyens de Bretagne et pas seulement aux parents et salariés de Diwan qui depuis 42 ans font vivre ces écoles en donnant beaucoup d’eux mêmes, dans l’ensemble de la Bretagne historique.
Jamais dans l’histoire récente de Bretagne un tel consensus social en faveur de la reconnaissance du caractère de service public de Diwan n’avait été assumée par autant d’élus locaux.
Il convient donc de faire front ici en Bretagne contre Paris, pour rappeler à Édouard Philippe de tenir ses promesses, et pour dire à M. Blanquer qu’il doit cesser d’insulter notre langue, notre pays la Bretagne, et nos enfants en doutant de leurs capacités cognitives et de leurs maitrise du français ou d’autres langues.
En conséquence nous appelons l’ensemble de nos sympathisants à participer massivement aux initiatives qui pourraient émerger dans les prochaines heures partout en Bretagne.
Maiwenn Salomon pour la Gauche Indépendantiste

Aet eo Yann-Fañch Kemener d’ar bed all goude un hir a gleñved. Anat eo en deus merket istor Breizh, hini kan ar bobl e brezhoneg. Gant e labour boulc’het er bloavezhioù 70 en doa lakaet dindan ar sklerijenn teñzor sevenadur hor bobl.

E 2008 e oa bet aterset gant skipailhig Gwagenn TV goude bezañ sonet evit 30 vloaz Diwan e Karaez asambles gant sonerien all evel DJ Blue, Jerry Cornic, ar vreudeur Guichen, Erik Marchand. Ur sonadeg dibar gant kalz a dud yaouank entanet gant meskaj ar c’han hengounel hag ar soniadoù elektro.

Un digarez eo ivez da adklevet Yann-Fañch Kemener o teurel ur c’hillsell war emdraodur Breizh hag ar sonerezh e-korf 30 vloaz. Un digarez ivez da gaout soñj deus e labour ramzel, deus e vouezh dibar ha deus e vousc’hoarzh.

Kenavo Yann-Fañch ha mersi bras deoc’h !

Adalek 3″00 dre vras.

Diwar intrudu Unvaniezh Studierien Breizh ez eus bet roet lañs d’ur c’houlzad ledan evit ma vo muioc’h a vrezhoneg war-wel war panellerezh Skol-Veur Roazhon 2.

Kalz a aozadurioù liesseurt o deus kensinet ar galv a c’hellit lenn amañ dindan.

Kemennadenn

#BrezhonegEmSkolVeur #DuBretonDansMaFac

D’an 10 a viz C’hwevrer 2019, eo bet kinniget gant dekadoù a studierien skol-veur Roazhon 2 ur raktres panellerezh divyezhek da vare ar prantad budjed-perzhiañ an FKDMS (Fontoù Kengred ha Diorren Mennadoù ar Studierien). Ar raktres-mañ a zo e bal staliañ ur panellerezh divyezhek gallek-brezhonek war tri c’hampus Skol-Veur Roazhon 2 (Mazier e Sant-Brieg, An Delenn ha Keryann e Roazhon).

Abaoe deroù ar bloavezhioù 90, ez eo staliañ ur panellerezh divyezhek un arc’hadur douget gant pep rummad studierien a zeu war-lerc’h an eil egile er skol-veur. Kammedoù a zo bet graet war an hent-se e penn-kentañ ar bloavezhioù 90 en ur staliañ ar banell gallek-brezhonek gentañ gant lusk ar sindikad studierien Dazont. Un nebeud bloavezhioù goude-se ez eo bet sinet karta Ya d’ar Brezhoneg gant prezidant Marc Gontard e 2008 hep ma vefe lakaet an engouestloù da dalvezout war an hir dermen. A-dreñv d’an divyezhegezh ez eo plas ar brezhoneg an dalc’h e lec’hioù foran div eus kêrioù brasañ Breizh (diaes gouzout petra dalvez ar frazenn-mañ). Ul lec’h stummañ ha lakaat yaouankiz Breizh en he zra, abalamour d’an dra-se eo atebeg ar gwareziñ ha diorren hor yezh. Da vare Erasmus o deus gallet gwelout ar Vretoned yaouank e skolioù-meur Barselona (Katalonia), Aberystwyth (Kembre) pe Bilbao (Euskadi) an ingalded etre ar yezhoù-pobl ha re o Stadoù e divyezhegezh hag e buhez ar skol-veur. A-dreñv d’an dra-mañ ez eo an dalc’h ingalded diazez etre ar yezhoù ha doujañs gwirioù ar gomzerien. N’eo ket aet Skol- Veur Roazhon 2 en tu all d’ar vevenn-mañ evit ar poent. Fellout a ra deomp mont dreist anezhi da vat gant ar raktres-mañ.

Klotañ a ra hemañ gant ur c’hortoz-sokial wir eus perzh ar studierien.ezed, kelennerien.ezed, gopridi, ha kevredigezh Breizh dre-vras. Gallet hon eus gwelout er sontadeg TMORégion embannet e miz Here 2018 : plijout a rafe da 31 % eus ar re a zo nebeutoc’h evit 25 bloaz gouzout brezhoneg. Fellout a rafe da 75 % eus anezidi Il-ha-Gwilun hag Aodoù-an-Arvor ma vefe muioc’h a gelenn war ar brezhoneg er skolioù, muioc’h evit 70% eus ar re a zo bet goulennet ganto a fellfe dezho gwelout muioc’h a vrezhoneg war panellerezh an hentoù. Erfin e fellfe da 58 % eus anezidi Il-ha-Gwilun gwelout muioc’h a vrezhoneg el lec’h foran (60 % en Aodoù-an-Arvor). Heuliañ a ra ar sontadeg-mañ an hini bet aozet gant kenstroll « Brezhoneg er Skol-Veur » e 2017 war gampus Keryann hag o doa goulennet gant ar studierien.ezed ha gopridi ma oa mat ganto pa vefe muioc’h a zivyezhegezh vrezhonek- gallek e Skol-Veur Roazhon 2. 85 % eus ar re o doa votet o deus respontet e oa mat ganto (da lavaret eo 967 hag o doa votet) ha 9% ne oarent ket (104 hag o doa votet). Diskouez a ra splann an div sontadeg-mañ ez eus ur c’houlenn-sokial greñv en ur panellerezh divyezhek brezhonek-gallek aotreet da bobloù niverus en Europa evit o yezhoù-dezho. Klotañ a ra ar goulenn-mañ gant ur wirionez: darn vrasañ ar re yaouank etre 18 ha 35 bloaz hag a gomz brezhoneg a zo o chom e Roazhon. E Sant-Brieg, war gampus Mazier ez eo stummet kelennerien.ezed an hentoù divyezhek.

Kinnig a reomp, neuze, ma vefe talvoudekaet youl darn vrasañ ar studierien.ezed gant Skol-Veur Roazhon 2 en ur staliañ ur panellerezh divyezhek en ur labourat dorn-ha-dorn gant Ofis Publik ar Brezhoneg. Ur panellerezh az aio hervez ar reoladoù etrebroadel war an divyezhegezh er panellerezh. Emplegañ a ra ma vefe roet gant rikted ar memes titouroù en eil yezh hag eben, ma vefe kinniget an titouroù e brezhoneg hag e galleg en ur mod heñvel-rik (liv, font, ment, hag all hag all) hag en un doare simetrek an eil e-keñver eben.

Gervel a reomp neuze an holl studierien.ezed, kevredigezhioù, dilennidi, aozadurioù, strolladoù ha sindikadoù e Breizh a-bezh da unaniñ gant al lusk evit ma vefe aotreet ar raktres-mañ gant ar bodad, votet gant ar studierien.ezed ha lakaet da dalvezout gant ar Skol-Veur.

Etre daouarn ar yaouankiz emañ dazont ar yezh !


A l’initiative de l’Union des Etudiants de Bretagne une campagne est en cours pour rendre plus visible la langue bretonne sur le campus de Rennes 2. Au regard des signatures récoltées on constate que leur campagne a obligé pas mal d’associations, partis, syndicats à se positionner dans ce sens.

Voici leur communiqué :

#BrezhonegEmSkolVeur #DuBretonDansMaFac

Le 10 février 2019, plusieurs dizaines d’étudiant.e.s de l’université de Rennes 2 ont déposé.e.s un projet de signalétique bilingue lors du budget participatif du FSDIE (Fonds de Solidarité et de Développement des initiatives étudiantes). Ce projet vise à l’instauration d’une signalétique bilingue Français-Breton sur les 3 campus de l’Université de Rennes 2 (Mazier à Saint Brieuc, La Harpe et Villejean à Rennes).

Depuis le début des années 80, l’instauration d’une signalétique bilingue est une revendication portée par chaque génération d’étudiant.e.s qui se succèdent dans l’université. Des pas sont faits dans ce sens au début des années 90 avec l’installation du premier panneau français-breton sous l’impulsion du syndicat étudiant Dazont. Quelques années plus tard, c’est la signature de la Charte Ya d’ar Brezhoneg par le président Marc Gontard en 2008 qui engageait l’université à installer une signalétique bilingue sans que les engagements soient appliqués sur le long terme. Derrière la signalétique bilingue, c’est la place de la langue bretonne dans l’espace public de deux des plus grandes villes de Bretagne qui est en jeu. L’université est un lieu de formation et d’émancipation de la jeunesse bretonne, elle a en cela une responsabilité dans la sauvegarde et le développement de notre langue. A l’heure d’Erasmus, les jeunes Breton.ne.s ont pu voir dans les universités de Barcelone (Pays catalans), d’Aberystwyth (Pays de Galles) ou de Bilbao (Pays basque) l’égalité entre les langues populaires et celles de leurs États dans la signalétique et dans la vie universitaire. Derrière cela, ce sont l’égalité fondamentale entre les langues et le respect des droits des locuteurs qui sont en jeu. Ce pas n’a pour l’instant pas été franchi par l’Université de Rennes 2. Nous entendons le franchir définitivement avec ce projet.

Celui-ci correspond à une vraie attente sociale de la part des étudiant.e.s, enseignant.e.s, personnels, et de la société bretonne en général. Nous avons pu le voir dans le sondage TMO- Région publié en octobre 2018 : 31% des jeunes de moins de 25 ans souhaiteraient savoir parler breton. 75% des habitants d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor voudraient plus d’enseignement du breton dans les écoles, plus de 70% des sondés des deux départements voudraient plus de breton sur la signalétique routière. Enfin 58% des habitants d’Ille-et-Vilaine voudraient plus de breton dans l’espace public (60% dans les Côtes-d’Armor). Ce sondage fait suite à celui mené par le collectif « Brezhoneg er skol-veur » en 2017 sur le campus de Villejean qui avait demandé aux étudiant.e.s et personnels s’ils étaient favorables à une présence plus large du bilinguisme breton- français à l’Université de Rennes 2. 85% des votants avaient répondu oui (soit 967 votants), 6% avaient répondu non (67 votants) et 9% ne savaient pas (104 votants). Ces deux sondages montrent clairement une très forte demande sociale dans une signalétique bilingue français-breton à laquelle de nombreux peuples européens ont déjà droit pour leurs propres langues. Cette demande correspond à une réalité : la majorité des jeunes de 18 à 35 ans qui parlent breton habitent à Rennes. A Saint-Brieuc sur le campus de Mazier, les enseignants brittophones des filières bilingues sont formés.

Nous proposons donc que l’Université de Rennes 2 concrétise la volonté de la majorité des étudiant.e.s et installe une signalétique bilingue en coopération avec l’Office public de la langue bretonne comme elle s’y était engagée avec la signature de la charte. Une signalétique qui répondra aux normes internationales sur le bilinguisme dans la signalétique. Elles implique de délivrer rigoureusement les mêmes informations dans l’une et l’autre des langues, présenter les indications en français et en breton de manière strictement identique (couleur, police, taille …) et de manière symétrique l’une par rapport à l’autre.

Nous appelons donc l’ensemble des étudiant.e.s, des associations, des élu.e.s, des organisations, des partis et des syndicats de toute la Bretagne à se mobiliser pour que ce projet soit validé par la commission, voté par les étudiant.e.s, et appliqué par l’Université.

L’avenir de la langue bretonne est aux mains de la jeunesse !