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Le calendrier de rendez-vous revendicatifs était particulièrement chargé en Bretagne ces 23, 24 et 25 octobre.

Le vendredi, les partisans du désarmement de la police s’étaient rassemblés à Pont-de-Buis à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse pour exiger la fermeture de l’usine Nobel Sport.

pontdebuis

Malgré un dispositif policier impressionnant c’est plusieurs centaines de personnes qui ont participé tout au long du week-end aux marches et débats questionnant sur la répression policière et judiciaire. Les initiateurs du rendez-vous peuvent se féliciter de la fréquentation de ces journées revendicatives. En donnant la parole à ceux et celles qui ont été éborgnés par les armes de la police ils ont réussi à créer un débat public sur la violence des forces de répression et l’inutilité sociale de cette usine d’armement.

Là, comme dans les autres rendez-vous du week-end, nous nous sommes efforcés de venir renforcer cette initiative militante par notre présence. Une façon pour nous de dire que cette manifestation était pour le moins salutaire à nos yeux et complémentaire des revendications en faveur de la démilitarisation de la Bretagne.

Le samedi 25/10, le collectif Douar Didoull a réussi un petit tour de force en rassemblant plus de 1000 personnes dans les rues de Guingamp, pour redire son opposition aux projets miniers au Trégor ou ailleurs. C’est une manifestation qui fera date dans la mobilisation contre les 7 projets miniers en cours sur la Bretagne historique, une mobilisation qui comme nous l’avions souhaité s’est élargie à de très larges secteurs de la population. Alors que le ministre Macron a autorisé par décret le débuts des recherches au profit de la multinationale Variscan, les habitants de la zone dite de Loc Envel ne veulent pas plier et on ne peut que souhaiter que leur indignation contamine d’autres secteurs de Bretagne et qu’au delà du simple refus de ce projet néfaste sur le plan écologique se pose la question de l’absence de pouvoir décisionnel populaire en Bretagne.

A Karaez.
A Karaez.

En début d’après midi, plusieurs milliers de personnes ont répondus à l’appel des associations linguistiques pour réclamer un statut pour la langue bretonne dans une Bretagne réunifiée. On retiendra de cette journée la faiblesse de la mobilisation et le flou des mots des mots d’ordre et bien sur les sempiternels numéros de clowns électoralistes du PS ou des républicains venus vendre du vent et des promesses électorales.

Pour notre part, nous avons bien mobilisés à travers un cortège jeune et dynamique réclamant sans aucun complexe l’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson et, rappelant que seule la lutte revendicative radicale sur cette question nous permettra d’arracher des avancées autres que celle de la convention État-Région sur la politique linguistique. Un rendez vous est d’ors et déjà fixé pour le 21 novembre à Rennes pour une action en faveur de la langue bretonne dans l’éducation.

Un week-end bien rempli pour nos militants et sympathisants, une fin de semaine avec des mobilisations ayant connu des fortunes diverses mais qui avait comme en parfum de Bretagne en luttes !

250 personnes ont marché samedi dernier entre Belle Isle en Terre et Gurunuhel pour s’opposer au projet minier dans la zone dite de « Loc Envel ». Une mobilisation réussie pour le collectif Douar Didoull qui une de fois de plus a confirmé son ancrage local en réunissant des gens forts différents mais d’accords pour que le sous-sol et l’environnement breton ne soient pas livrés aux projets nocifs de multinationales comme Variscan ou d’autres et ce avec l’appui des autorités gouvernementales.

La fresque humaine sur le terrain de foot de Gurunuhel ne fut que le prélude de la soirée Fest-Noz qui a rassemblée aussi plusieurs centaines de danseurs et musiciens opposés à ces mêmes projets.

projets miniers

Élus présents ou anonymes craignent qu’au cours de l’été les services de l’État n’accordent un permis exclusif de recherches de mines (Perm), attendu depuis 2013 après une enquête publique bâclée et réalisée par internet.

D’autres opposants de la zone de Silfiac concernés par les mêmes projets de la même multinationale étaient présents tout comme des habitants du secteur de Guéméné-Penfao, Abbaretz, St Mars la Jaille concernés par un projet similaire en Loire-Atlantique (PERM de Beaulieu) pas très loin de la ZAD de Notre-Dame des Landes et qui s’ajoute donc au PERM de Dompierre (entre Fougères et Vitré) et celui de Merléac.
Tous dénoncent l’opacité des prises de décisions pour les PERM (déjà accordés pour Merléac et Beaulieu) et le mirage que représentent les promesses d’emplois locaux et les mensonges parlant d’extractions sans risque pour l’humain et l’environnement.

Un autre projet minier est en cours dans les Monts d’Arrée, par une société SGZ France (PERM dit de Penlan, 5 communes dont Brasparts, Pleyben…).

En tout c’est près de 150.000 bretons dont les conditions de vie pourraient être dégradées. Un problème avant tout environnemental mais qui pose aussi la question de l’absence de pouvoir décisionnel sous contrôle populaire en Bretagne.

Pour en savoir plus : http://alternatives-projetsminiers.org/

Les militants de la Gauche Indépendantiste présents samedi.

variscan

Le site Alternatives Projets Miniers informe que les résultats de la consultation publique concernant les projets d’extractions à Silfiac et Loc-Envel seront bientôt connus.

Par ailleurs le collectif Douar Didoull organise le 04 juillet une rando-manif  entre Belle-Isle-en-Terre et  Gurunuhel suivi d’une photo géante contre le projet et un Fest-Noz.

Faites circuler l’information sur un projet qui concernent potentiellement prés de 150 000 habitants en Bretagne.

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Depuis quelques mois, le gouvernement offre le sous-sol à la rapacité des spéculateurs de multinationales, et ceux-ci ne se font pas prier.

Déjà cinq demandes de permis exclusifs de recherche (PERM) ont été déposées, en Bretagne, par des anciens employés du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), lesquels, après avoir recensé les « filons » sur fonds publics, furent recrutés par une entreprise australienne (PlatSearch) pour créer, en 2010, une coquille (Variscan Mines, au capital social 1 800 000 €, 3 à 5 salariés déclarés, chiffre d’affaire 2014 = 0€) pour prospecter le territoire français à la recherche d’or, de tungstene et autres minerais actuellement rentables.

Les cinq permis Variscan sont :

  • PERM de Merléac, 34 communes, 41 100 ha
  • PERM de Beaulieu, 16 communes, 27 800 ha
  • PERM de Silfiac, 14 communes , 17 300 ha
  • PERM de Loc-Envel, 25 communes, 33 600 ha
  • PERM de Dompierre, 17 communes, 16 600 ha

Les deux premiers ont été accordés en toute discrétion, sans consultation d’experts indépendants.

Une autre demande a été déposée sur les Monts d’Arrée, par une société SGZ France, créée le 2 octobre 2014, avec 0 salarié, au capital social de 200 000 €, dont les capitaux proviennent de chercheurs d’or australiens, la Scotgold Resources Limited.

C’est le PERM de Penlan, 5 communes (Brasparts, Pleyben, etc.), 6600 ha.

Soit un total de 111 communes bretonnes.
Une autre demande de propection d’or dit PERM de Loperec 2 aurait été déposée par Sudmine SAS, une société créée en 2013, dotée d’un capital social de 227 000 €, qui emploie, officiellement, 1 à 2 salariés.

Si ces permis de recherche étaient accordés, cela signifierait, entre autres, pour les habitantEs de Bretagne, 143 000 ha du territoire breton livrés à la pollution massive, aux forages destructifs et aux tranchées d’exploration, nos routes défigurées pour le passage des camions, la mise en péril absolue de nos ressources en eau potable, avant même la phase d’exploitation, par libération de certaines substances des roches (arsenic, uranium, …)

aucune retombée positive pour les habitants, ni en terme d’emplois (les mines modernes sont automatisées), ni en terme d’utilité sociale (l’or, pour le bling bling, les métaux rares, qui sont plus nombreux dans nos déchets que dans notre sous-sol).

Alors, Messieurs de Variscan, de SGZ France, de Sudmine, nous vous le disons comme les habitantEs de Rouez, comme les Roumains, comme les Costaricains, vos forages miniers, on n’en veut pas, NI ICI, NI AILLEURS !