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Les récents vœux en mairie de Nantes et Rennes mettent en relief la persistance de la revendication du retour de la Loire-Atlantique dans une collectivité “Bretagne”. Ces initiatives ont le mérite d’animer cette pré-campagne des élections Régionales et Départementales, et ce n’est pas rien. Tant pour l’instant les listes prétendant faire candidature en Juin (sauf changement de calendrier) se gardent bien de s’avancer sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne. De ce point de vue, ce sont des initiatives à valoriser car elles placent ce débat dans un cadre civique et pas romantique et historique. Mais elles sont aussi à critiquer pour enrichir ce débat citoyen spécifiquement breton. 

L’initiative revient à l’association “À la Bretonne” et au “Breizh Civic Lab”, et avait été annoncée le 11 octobre dernier suite à un colloque rassemblant beaucoup d’élus de tous bords. Un nombre conséquent d’entre eux s’étaient engagés à œuvrer pour demander à l’état central et à son président la mise en place d’un référendum sur le rattachement de la “Loire-Atlantique” à la Bretagne.

J’avais pour ma part refusé de signer cette supplique au président de république Française car cela représente un danger tactique. Si je me réjouis de voir l’idée du droit de décider en Bretagne progresser, je me refuse à le saucissonner entre “Région Bretagne” et habitants du département de “Loire-Atlantique” : c’est tous ensemble que nous devons être consultés, en tant que sujet politique collectif, dans un seul agrégat.

  1. Je pense que faire croire qu’une telle démarche auprès de cette présidence si hautaine, méprisante et si honnie peut aboutir relève d’un certain irréalisme. Cela légitime dans une prétendue posture d’écoute un président qui a violemment réprimé les Gilets Jaunes, magnifiquement méprisé les manifestations contre la réforme des retraites et qui s’entoure d’un aréopage de personnages dont la proximité avec la fange de l’extreme-droite n’est plus à démontrer (Benalla, Darmanin…). Est-ce bien sérieux que de parler de démocratie, au nom du peuple, et de réclamer un référendum décisionnel à un pouvoir autoritaire lointain et brutal, depuis le confort de conseils municipaux réunis à huis-clos — crise sanitaire oblige — où l’on a été élus avec à peine 40 % de participation ? Est cela le débat populaire dont nous avons besoin ?

  2. Cela va à l’encontre de la tradition d’auto-organisation qui prévaut en Bretagne. Laisser le soin au pouvoir central de délimiter le périmètre et la question d’un tel référendum, que ses promoteurs veulent décisionnel, est du pur suicide politique pour les partisans d’une Bretagne unie dotée de compétences nouvelles. 

  3. Cela déresponsabilise ceux et celles qui  dirigeront la Région Bretagne, car toute l’initiative politique est laissée à Paris. Loig Chesnais-Girard peut continuer à poser des plaques Breizh 5/5 dans le hall du Conseil Régional de Bretagne en arguant qu’il ne peut faire plus tant que le président de la République n’a pas daigné répondre aux voeux… Cela l’exonère de toute initiative politique visant à auto-organiser une consultation sur l’ensemble de la Bretagne et sur son évolution globale vers plus de pouvoir politique breton. Christophe Prugne, le président d’ À la Bretonne peut faire un bon jeu de mots en disant que Loig Chesnais-Girard est à coté de la plaque, mais la pression qui est mise sur lui est bien négligeable… Et en annonçant que la perspective est 2026 pour le référendum, on comprend tout de suite que l’on parle du futur quinquennat et pas du futur mandat Régional.

  4. Les vœux en marie de Nantes et Rennes ont ceci de positifs qu’ils montrent que la question de la consultation sur le retour de la Loire-Atlantique en Bretagne bouscule tous les camps politiques. Le PS vote pour à Nantes mais s’abstient à Rennes, la droite s’abstient à Nantes et vote pour à Rennes. Le plus cocasse est la posture d’EELV avec qui Florian Le Teuff (initiateur d’A la Bretonne) est associé, puisqu’il a été élu sur la liste “Verte” au conseil municipal de Nantes. Ces derniers votent positivement pour une consultation aux Conseils Municipaux de Rennes et Nantes mais leurs tête de liste en Région “Pays de la Loire”, habitant en Loire-Atlantique, pond aussitôt un hallucinant communiqué pour réclamer plus de coopération entre la Région Bretagne et les Pays de la Loire et s’opposer ainsi à toute idée de réunification de la Bretagne. Un caillou (et pas un petit) dans les chaussures de la liste EELV-UDB en Région Bretagne… qui vont devoir nous expliquer comment ils vont faire pour faire pression sur le PS avec qui ils piaffent d’impatience de gérer la Région Bretagne, alors qu’ils n’ont pas réussi à convaincre dans leur propre camp…

     

Pour conclure provisoirement, je me permet de publier ici la question que j’avais posé à Nantes le 11 octobre, certes un peu longue, mais qui redéfinie la différence entre consultation et référendum, et sur la nécessité de remettre la conquête de nouvelles compétences pour la Région Bretagne ” (sanitaires… par exemple…) au calendrier politique… pour donner envie à d’autres d’y venir…

C’est ce que le sondage DIBAB et Breizh Civic Lab avait démontré.

On peut espérer que ces modestes réflexions permettront d’alimenter les projets de ceux et celles qui auraient des velléités à construire une alternative démocratique pour les futures élections régionales, assumant sans complexe aucun la perspective d’une Bretagne, unie, co-construite, solidaire, et dotée de compétences législatives et fiscales.

Gael Roblin (militant Indépendantiste de Gauche et accessoirement conseiller municipal à Guingamp) 

 

Merci infiniment aux initiateurs de cette journée qui contribue à dépoussiérer cette revendication de l’unité territoriale de la Bretagne, et à repolitiser, au sens noble du terme, cette problématique trop souvent limitée à des aspects culturels et pseudo-identitaires. Votre initiative qui soutient l’idée d’une participation citoyenne, d’une implication du peuple dans la délimitation du territoire breton et des compétences de la Bretagne est enthousiasmante.

Vous souhaitez fixer une feuille de route pour la réunification. Puisque l’on parle de « Transformer nos institutions et mieux coopérer pour répondre aux grands défis », je pense qu’il faut lister toutes les étapes, et pas seulement se concentrer sur 2026 et adresser des suppliques au pouvoir central pour qu’il organise un hypothétique référendum.

Certes la Région n’a pas compétence à organiser un référendum, mais rien n’empeche légalement une association de consulter les citoyens des 5 départements. Car le décret FILLON permet aux partis politiques d’organiser des primaires pour désigner leurs candidats en mettant à disposition urnes, lieux de vote, et listes électorales. C’est par ce biais que l’association DIBAB a organisé des votations sur le thème de l’unité de la Bretagne et de son l’évolution institutionelle.

La présidente ou le président de la Région Bretagne aura bien plus de légitimité — une fois consultée la population par ce biais — pour négocier avec le pouvoir central l’organisation d’un référendum en bonne et due forme.

L’organisation d’une consultation citoyenne par le riche tissu associatif breton, financée de façon participative par son biais permettra de surcroit de réunifier la Bretagne dans les faits.

Car limiter l’exercice du droit de décider à la seule Loire-Atlantique, le saucisonner en votant les uns après les autres, est pour le moins étrange… Étant donné que nous supposons, en tant que partisans de l’unité de la Bretagne, que la préférence de l’agrégat (de l’électorat breton dans son ensemble) se porte vers l’unité bretonne, il est pour le moins suprenant de considérer comme un acte démocratique répondant aux attentes du peuple breton de mettre un place une consultation qui exclut précisément cette option, celle de voter tous ensemble en tant que bretons.

C’est étrange intellectuellement de présuposser que la Bretagne est un espace civique cohérent pour impulser des politiques publiques aux bénéfices du plus nombre et de rediviser la Bretagne en consultant ses habitants les uns aprés les autres et pas tous en même temps.

C’est également étrange de présupposer que les bretons, de Brest à Clisson, ont un désir de Bretagne visant à maitriser de nouvelles compétences, en excluant de les interroger ensemble sur ces nouvelles compétences en même temps que l’on les interroge sur les limites de la Bretagne.

Pour mémoire, le sondage commanditée par DIBAB et Breizh Civic Lab l’an dernier indiquait que c’étaient les habitants de Loire-Atlantique qui étaient le plus favorables à la prise de compétences d’état par la Région Bretagne, et ce à la hauteur de 68 %.

L’ensemble des bretonnes et bretons répondaient favorablement à la hauteur de 61 % à la question : “Êtes-vous favorables à la mise en place d’un référendum sur les compéntences que devraient maitriser la Région Bretagne ?”

C’est bien une montée des compétences de la Région Bretagne qui favorisera le retour de la Loire-Atlantique dans la même collectivité territoriale. Ces questions ne sont pas disscociables.

II y a beaucoup d’élus ici, mais attention à l’entre-soi : il faut nous interroger en permanence sur notre représentativité, notre légitimité en tant qu’élu à parler aux noms des citoyens. À quelle taux de participation avons nous été élus ? A quel taux de participation seront élus les conseillers régionaux et départementaux ? Sans doute pas à 86 % comme lors du référendum de dimanche dernier en Kanaky ? Sommes-nous vraiment représentatifs de la population bretonne ? Combien d’élus de petites communes ? Combien d’ouvriers ? De paysans ? Combien de femmes ? Combien de moins de 50 ans ? Combien de bretons issus de l’immigration ? Des quartiers populaires ?

C’est la Bretagne dans toute sa diversité qui doit s’approprier le débat sur les limites et compétences de notre pays. Pour conférer à notre exécutif régional un vrai légitimité avant de discuter avec le pouvoir parisien de la mise en place d’un référendum en bonne et due forme.

Je crois que les organisateurs de la journée veulent mettre à l’agenda politique ces thèmes à la veille de régionales et départementales.

Qui parmi les participants à cette table ronde — et qui a des vélléités pour présider la Région Bretagne ou du département de Loire-Atlantique — s’engage à impulser et soutenir, accompagner cette consultation citoyenne précédent un éventuel référendum ?

Car le droit de grève s’acquiert en faisant grève, le droit de manifester en manifestant, le droit de vote en votant. C’est un catalan qui l’a rappelé à la barre d’un tribunal récemment pour avoir pris part à la mise en place d’une consultation pour le droit de décider.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) remercie le collectif « Dibab — Décidez la Bretagne » initiateur du sondage qui met en exergue l’appétence des bretons pour les revendications en faveur d’un pouvoir politique breton de Brest à Clisson.

Ce sondage va bien au-delà de la simple question relative à l’unité de la Bretagne, et souligne par l’intérêt qu’il suscite le déficit démocratique que la France fait subir au peuple breton.

C’est une gifle pour ceux qui, autour de Nantes, tentent de nier et d’effacer le sentiment d’appartenance à la Bretagne.

 

Les concepts d’auto-gouvernement, d’autodétermination, de souveraineté, de transferts de compétences (y compris législatives) sont désormais des sujets de débats politiques et citoyens bretons. Ces idées ont progressé au sein des masses bretonnes.

En tant qu’indépendantistes, nous nous réjouissons de constater que près de 40 % des sondés pensent que le peuple breton devrait voter ses propres lois, prélever lui-même l’impôt et être représenté dans les instances internationales et dans les compétitions sportives.

 

Enfin, le fait que plus de 60 % des sondés répondent positivement à la question relative à l’organisation d’un référendum sur les compétences d’une Bretagne réunifiée montre la pertinence de la revendication du droit à décider, du droit à l’autodétermination nationale du peuple breton à choisir son destin.

Le nombre d’indécis à chaque question posée souligne combien notre marge pour faire progresser l’idée d’une république bretonne est importante.
C’est bien la perspective d’exercer dans le cadre d’une autogouvernance bretonne des compétences pour un mieux-disant démocratique, social et environnemental qui déterminera la rapidité de cette progression au sein des larges masses.

C’est une invitation claire faites aux partisans de l’unité de la Bretagne et à ceux et celles qui œuvrent pour faire progresser le degré de souveraineté décisionnelle bretonne à changer de paradigme, en délaissant les seules justifications historiques, culturelles et linguistiques. C’est la perspective d’une Bretagne civique, d’une Bretagne qui serait un espace citoyen de transformation sociale, et où la démocratie participative et décisionnelle serait une réalité qui fera basculer de larges secteurs de l’opinion vers le souverainisme breton.

Le droit à l’autodétermination de Brest à Clisson sera le thème central de la manifestation de Nantes du 28 septembre prochain, à l’initiative de la Coordination Démocratique Bretonne. Nous exhortons notre militance et nos sympathisants à se consacrer en priorité au succès de cette initiative pour finir d’inscrire à l’agenda politique breton cette revendication démocratique.

Nous sommes disponibles, comme nous y invite DIBAB, pour construire un large front devant amener la classe politique bretonne sous la pression et la mobilisation populaire multiforme — dans le cadre d’un calendrier déconnecté de l’agenda électoral parisien — pour organiser la rupture démocratique avec Paris.
Cette rupture démocratique se concrétisera par la construction d’un rapport de force devant nous amener à nous passer de l’autorisation du pouvoir français pour organiser un référendum d’autodétermination sur le périmètre et les compétences de la Bretagne nouvelle dont nous avons tous et toutes besoin pour améliorer nos conditions de vie.

La Gauche Independantiste. Le 29 août 2019.

PS : Excellente analyse de DIBAB ici, les résultats complets .

 

La Bretagne est la grande absente des pauvres et poussifs débats de la campagne électorale des élections européennes 2019. Sa disparition dans la circonscription unique, après avoir été noyée dans une circo “Grand Ouest” lors des scrutins précédents, n’aide évidemment pas à en faire un objet de débat politique.

Tous les débats sur son évolution institutionnelle sont sous le tapis. Pourtant en 2018 le droit de décider avait fait irruption dans le débat politique breton grâce à de nombreuses initiatives politiques et citoyennes. Parmi elle la pétition des 100.000 de Bretagne Réunie, qui demandait au président du département de Loire-Atlantique de permettre aux citoyens de ce département de pouvoir se prononcer sur le retour du pays nantais dans la région Bretagne. Mais aussi les mobilisations de la mouvance de la Coordination Démocratique de Bretagne de Nantes en septembre et Rennes en décembre dernier, rassemblant des milliers de personnes pour “réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir“.

Cela avait permis de commencer à ancrer dans le débat politique local le droit à décider, en affirmant notre souhait de pouvoir décider via un référendum de l’avenir de toute la Bretagne de Brest à Clisson, de son périmètre et de ses compétences. Un manifestant de la Gauche Indépendantiste le constatait : “Pour de très nombreux bretons et bretonnes, la revendication pour la réunification est connue et vivante… Maintenant c’est la revendication pour le référendum qui commence à s’installer et à être de plus en plus connue.”

Ainsi on avait pu commencer à entendre des représentants des partis institutionnels parler de consultation en Bretagne, ou seulement en Loire-atlantique, la presse évoquer à de nombreuses reprises la revendication de l’exercice du droit à l’autodétermination.

Faute d’avoir su mettre en place un agenda politique qui nous soit propre et spécifique en tant que peuple breton, c’est à dire non réglé sur la calendrier électoral ou les réformes imaginées à Paris, la mobilisation semblait marquer le pas.

Pour relancer le débat, l’association DIBAB — connue pour avoir organisé des votations interrogeant sur l’unité de la Bretagne et la mise en place d’une assemblée territoriale bretonne dotée de compétences large — a décidé de construire une campagne autour d’un sondage.

DIBAB s’est associée au Breizh Civic Lab et aux médias comme le Journal de la Bretagne et Radio Naoned pour commenter et publier le sondage.

Le but est de confier le travail de sondage a des professionnels (TMO Régions) pour chiffrer le désir de Bretagne des Breton·ne·s d’un point de vue politique et non sentimental.

Une quinzaine de questions seront posées à un échantillon représentatif de Bretons de toute la Bretagne historique pour rendre visible et restituer courant juin le degré de souveraineté que souhaitent les Bretons et les Bretonnes pour leur pays et le périmètre sur lequel elle devrait s’exercer.

L’intuition des initiateurs de la campagne est que le pourcentage de Bretonnes et de Bretons trouvant normal d’être consultés sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne est élevé, tout comme progresse l’idée d’un pouvoir politique breton. Si cela ce confirme, il ne restera plus qu’à travailler à la mise en place d’une campagne unitaire pour ancrer dans notre calendrier local cette revendication. À un an des municipales et des régionales cela peut avoir une influence salutaire pour enfin obliger tout le monde à se positionner à ce que nous considérons comme la base de notre combat indépendantiste : le respect du droit du peuple breton à librement se déterminer en tant que communauté politique distincte et spécifique.

La campagne est participative, car près de 150 personnes ont déjà donné pour financer via un crowdfunding le sondage, très unitaire mais aussi clairement à contre-courant des discours passéistes, surannés et romantiques du mouvement breton justifiant tout par un passé mythifié, une démarche identitaire fantasque qui braquent tout ceux et celles qui sont à la recherche d’un projet national breton novateur, moderne, civique, citoyen synonyme de progrès social, environnemental et démocratique.

C’est une campagne moderne, popularisée par les réseaux sociaux : près de 70 % de la somme recherchée (sur les 10.000 € manquants) est déjà collectée !

Il y a quelques semaines, 3000 personnes manifestaient à Cardiff pour l’indépendance du Pays de Galles. Cette initiative a fait grand bruit et focalise les débats sur cette revendication et perspective que seulement 12 % des gallois soutiennent si l’on en croit le sondage mentionné ici par le Guardian.

  • Vous n’avez pas envie de savoir combien de Bretonnes et de Bretons pensent comme vous que nous devrions avoir notre mot à dire sur l’avenir de notre pays ?
  • Vous ne voyez pas le bénéfice politique que nous pouvons tirer d’une démarche transpartisane et participative qui ne se préoccupe pas de Paris ?
  • Vous ne voulez pas que la Bretagne deviennent un sujet de débat politique et non romantique ?

Si ?

Sortez votre carte bleue et laissez vous guider ! Pour commencer…

https://www.kengo.bzh/projet/1827/soutenez-un-sondage-exclusif-en-bretagne

Des militant·e·s indépendantistes de gauche investis dans la campagne.

 

D’ar c’houlz ma kaozeer kalz deus ur referendom diwar-benn dazont bro Naoned da heul sinadeg “Breizh Unvan” hag emzalc’h negativel prezidant Liger-Atlantel eo fur adlenn prezegenn aozerien manifestadeg Roazhon bet dalc’het d’an 08 aviz Kerzu.

Erru eo poent sklaeraat talvoudegezh gerioù zo evel “demokratelezh”, “referendom”… Deomp ni n’eus nemet ur “referendom” a dalvez ar boan stourm evitañ : unan a vo aozet war Vreizh a-bezh gant ar vretoned o unan.

Trugarez da gKernurzhierezh Demokratel Breizh d’ober gant hor yezh e kement darvoud foran aozet gante.

MANIFESTADEG ROAZHON 08/12/2018

Amañ emaomp evit embann hor gwir da zibab, hor gwir evel pobl hag a rank — eus Brest betek Klison — mestroniañ he zonkad.

Raktreset ha gortozet e oa nac’hadenn Kuzul Departamant Liger-Atlantel da lezel mouezhiañ an dilennerien diwar-benn unvaniezh Breizh, en desped d’ar 100.000 sinadur rastellet ganr Breizh Unvan.

A-benn un nebeud devezhioù e vo un dalc’h gant Kuzul Rannvro Breizh. E miz Eost en Oriant hag e Miz Gwengolo e Naoned hor boa embannet hor c’hoant da glevet sav-poent dilennidi ar bodad-se diwar-benn ar gwir da zivizout.

Adsevel a reomp ar goulenn : ha reizh e kavont ne c’hellfe ket pobl Breizh reiñ he soñj diwar-benn harzoù Breizh ? Ha reizh e kavont ne c’hellfemp ket lavarout dre ur referendom peseurt barregezhioù a fell deomp mestroniañ ?

Evidomp ar bodadegoù departamant ha rannvro — dre o barregezhioù gwann — na c’hellont ket respont d’ar c’haoant a justis er vro, war dachenn an endro ha war an dachenn sokial a glever er gevredigezh a-bezh.

Anat eo. Met fellout a ra d’an dilennidi respont d’ar c’hoant all, ar c’hoant a zemokratelezh perzhiañ a vagfe dre an argerzh bonreizhañ-se ar vreutadeg politikel diwar-benn harzoù hag an derezh a souvereniez he Breizh ?

Ankeniet omp peogwir int didrouz da heul ar flac’had bet roet gant an Aotrou Grosvalet d’an holl dud o doa rastellet 100.000 sinadur.

N’eo ket d’ar bodadegoù dic’halloud ha dic’hoant da dermeniñ ar pezh zo mat evidomp, d’ar bobl an hini eo !

Soñjal a ra dilennidi kuzul-rannvro Breizh 4 departamant evel an Aoutrou Grosvalet ne dle ket ar bobl kaout an tu da reiñ he soñj ? Ha perzh int eus ar c’hast a zispriz mouezh ar bobl ?

Ankeniet omp kar e klevomp kaoz eus an adreizh bonreizhel a groufe un digreizennañ diouzh ar c’hoant. Gellet a rafe bezañ da skouer e-mesk ar c’huzulioù departamant ha rannvro brasaet ha kendeuzet en ur c’hornog bras a nac’homp en a-raok !

Ne fell deomp e vefe dibabet gant dilennidi ar bodadegoù dic’hallus-se peseurt mod rannañ barregezhioù dre un digreizennañ diouzh ar c’hoant gant ar galloud kreiz. Nac’hañ a reomp e vije graet deomp ar pezh zo bet graet d’an Elsass-Mosel, d’ar Broioù Katalan, da vro-Euskal a zo bet beuzet e ensavadadurioù o deus diverket betek o anv !

Nac’hañ a reomp en a-raok un emglev jirondin etre an notabled hag ar galloud kreiz a nac’h hor gwir d’en em dermeniñ. Ar gwir zo ganeomp da zibab war kement tachenn zo.

Emsav ar jiletennou melen, hag hon eus moarvat sav-poentoù disheñvel diwar-e-benn, a ziskouez n’omp ket kevatal dirak ar frailh tiriadel.

Dirak dilez ur stad prederiet gant ar gounid hepken, ur stad na ra nemet kreñvaat ar meurgerioù evit goloién ar maezioù, a zispriz ar re vreskañ, a serr ar servijoù yec’hed lec’hel evel e Douarnenez hag e Gwengamp, a dag hor gwir da gaout un deskadurezh dereat, ha nac’h ouzhomp da lakaat e pleustr ur politikerezh treuzdougen all e soñ deomp eo reizh hor raktres.

Dleet zo deomp kinnig ur skouer ensavadurel, sokial, war dachenn ar yezh hag an endro a rofe an tu d’an holl da gaout yec’hed, deskadurezh, sevenadur ha gouiziegezh. Evit e sevel e rankomp votiñ amañ e Breizh ! Hor breujoù a vo !
Perzh omp eus un emsav ledanoc’h a azgoulenn ar gwir d’en em dermeniñ : e Skos, e Katalonia, e Iwerzhon, e Kastilha e lec’h zo bet votet evit lakaat un termen d’ar monarkiezh ar sizhun-mañ…

N’en em gontantimp ket eus un deus deiziataer mouezhiañ evit ensavadurioù a c’heller krediñ nebeutoc’h nebeutañ enne. En o zouez ensavadurioù Europa a laosk da vreiniañ en toull-bac’h dilennidi Katalonia o doa aozet ur referendom diwar-benn an dizalc’hiezh pe hag a zo en soñj da adkreñvaat disparti Iwerzhon…

N’eus lezenn ebet a vir ouzhomp da aozañ hon unan ar referendom.

Pep keodedad, pe kebredigezh en deus ar gwir da gaout roll ar voterien ha dafar votiñ e gumun, dre al lezenn-se eo e vez aozet dilennadegoù diabarzh ar strolladoù politikel. Dleet zo da seurt stourmadegoù bezañ dizalc’h deus an ensavadurioù war dachenn an arc’hant, met pep hini ac’hanomp dilennet pe get a c’hell reiñ arc’hant.

Evel-se hor boa graet da vare ar votadegoù aozet gant ar gevredigezh DIBAB evit un 20 mouezhiadeg bennak. Asambles ha dre ar vot dre ar genrouedad e c’hellimp mont pelloc’h.

Evit embarzhiñ ar gwir da zibab en deiziataer politikel e roomp deoc’h meur a emgav :

1.    Goulenn a raimp asambles ganeoc’h soñj dilennidi Kuzul Rannvro Breizh e-pad an dalc’h da zont, goulenn a reomp diganeoc’h da vezañ niverus. Evit en ober e c’heller tremen dre o c’henlabourerien, pe drezo war-eeun, pe dre un tweetstorm, ur gorventenn tweetoù war ar rouedadoù sokial betek ma vo respontet deomp en un doare sklaer.

2.    Harpañ a raimp an emgavioù a c’hellfe bezañ roet evit taliñ ouzh dispriz Kuzul Departamant Liger-Atlantel.

3.    Goulenn a raimp ma vo votet melladoù e pep ti-kêr a-benn ma vefe roet ar gaoz da bobl breizh dre ur referendum em dermeniñ eus Brest betek Klison.

4.    Pediñ a reomp ac’hanoc’h da gemer perzh e emvod meur Kenurzhierezh Demokratel Breizh a vo dalc’het d’an 2 a viz C’hwevrer e Gwened, digor eo d’an holl. Aze e vo roet ur framm d’ar genurzhierezh, prientet hor c’houlzadoù evit ar gwir da zibab, studiet a-dost peseurt mod ober evit laket e pleustr da vat ur referendum war vreizh a-bezh.

5.    Fellout a ra deomp paeañ ur sontadeg ofisiel a-benn muzuliañ pegen bras eo c’hoant ar vretoned war dachenn an demokratelezh. Fellout a ra deomp e vefe embannet a-raok mouezhiadegoù Europa evit goulenn digant ar vretoned ha reizh e kavont bezañ goulennataet dre ur referendom war dazont hor bro eus Brest betek Klison. Koustus eo, ezhomm zo 15 000 euro evit sevel goulennoù war Vreizh a-bezh. Ar c’houlzad arc’hantaouiñ a grogo a-benn nebeut met gallout a reer kregiñ hiziv da reiñ arc’hant deomp. Ur bazennad gentañ war -du ar referendum e vo ar sontadeg se, harpit ac’hanomp !

N’eo ket echu ar stourm ha n’eus nemet an hent-se !

 

La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !

Il y a maintenant 15 jours, le 29 septembre dernier, prés de 3000 personnes ont défilés dans les rues de Nantes pour réaffirmer l’appartenance du Pays Nantais à la Bretagne et affirmer le droit à décider pour les bretons — de Brest à Clisson — et ce à l’initiative de la Coordination Démocratique de Bretagne en construction.

Au delà de la prestation honorable en terme de participation, c’est bien le contenu politique de cette manif qui est à évaluer positivement.

D’abord prés de 3000 c’est beaucoup car en 2016 l’association Bretagne Réunie présente depuis des décennies sur le seul terrain de l’unité de la Bretagne en réunissait à peine plus sur fond de dépolitisation des revendications et de tolérance vis à vis de l’extrême-droite. En 2017, seul le collectif 44=Breizh avait osé occuper la rue et initié un appel et un travail aboutissant à l’initiative du 29 septembre dernier.

En amont, des dizaines de milliers de tracts et affiches ont été diffusés, les réseaux sociaux saturés, des banderoles accrochées, des actions menées sur les routes avec Ai’ta pour la signalétique bilingue sur les routes nationales en Loire-Atlantique, un rassemblement a eu lieu à Lorient en plein mois d’août.

Les militants de la Gauche Indépendantiste écrivaient en octobre 2016 à propos du fiasco de Bretagne Réunie :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons.

Force est de constater que ce travail de fond était bien visible le 29 septembre dernier.

Car c’est bien la première manifestation affirmant le droit à l’autodétermination du peuple breton qui a eu lieu à Nantes le 29 septembre. Et ce dans le cadre d’une organisation impeccable, dans laquelle la jeunesse a pu prendre toute sa place.

Une jeunesse qui s’est complètement appropriée les mots d’ordre invitant à bousculer l’ordre institutionnel.

Le gros des troupes étaient constitués de militants de base pour la réunification de la Bretagne, de syndicalistes, d’un très large panel des associations impliquées dans la défense de la langue bretonne (qui avaient plutôt bien mobilisés) et des autonomistes de l’UDB. Quand à la Gauche Indépendantiste, elle n’a pas eu besoin de sortir ses fanions pour faire sentir son investissement désintéressé et efficace.

C’est sous le soleil et avec le sourire que chacun a pu défiler — sans menace fasciste aucune — dans une manif familiale qui a affirmé sans complexe aucun que nous avons le droit de voter sur l’avenir de notre pays de Brest à Clisson, que cela plaise à Paris ou non.

Les délégations internationales irlandaises et kanaks, invitées par la Gauche Indépendantiste pour son université de rentrée, ont suscité l’enthousiasme en fin de manif par leurs interventions punchy, en replaçant le combat breton pour le droit de décider dans un cadre international. Et l’hommage en solidarité avec les prisonniers politiques catalans a été bien perçu et sonnait juste.

La prise de parole finale, entièrement bilingue, lue par un podium exclusivement féminin et reproduite ci-dessous, invite à poursuivre la dynamique par une manifestation à Rennes le 08 décembre à quelques jours de la session du Conseil Régional de Bretagne.

Nous pensons que si nous voulons inscrire le droit à l’autodétermination du peuple breton à l’agenda politique breton il faut faire de cette initiative et de cette campagne une priorité.

Il faut poursuivre parce que comme le dit un camarade de notre organisation :

Pour de très nombreux  des bretons et bretonnes, la revendication pour la réunification est connue et vivante… Maintenant c’est la revendication pour le référendum qui commence à s’installer et à être de plus en plus connue.

Nous ne l’installerons pas en plaçant nos combats dans le calendrier institutionnel parisien ni dans le seul cadre électoral, comme vont vouloir le faire certains participants en se fourvoyant dans les élections européennes aux cotés de partis hexagonaux rendant invisible ou presque leur faible force.

Cette double affirmation politique d’unité de la Bretagne et du droit de décider semble mettre mal à l’aise une partie du vieux “mouvement breton” qui veut continuer à se persuader de l’utilité de participer aux initiatives prévues et autorisées par la réforme territoriale (comme le droit d’option) pour faire progresser l’unité de la Bretagne.  Ce vieil “Emsav” ne voit pas, ou ne veut pas voir, l’indifférence polie de nos concitoyens qui ne contestent pas l’aspect historique de la bretonnité du pays Nantais, mais n’ont pas plus envie que ça de se battre pour seulement un département de plus afin de gérer le RSA, les collèges et quelques routes…

Nous invitons chacun à diffuser le texte de la manif de Rennes et à inviter ses contacts pour cette initiative clairement ancrée dans une perspective de mieux-disant démocratique et social. Vous pouvez contacter la Coordination Démocratique de Bretagne pour diffuser le matériel dans votre quartier ou commune.

Des militants de la Gauche Indépendantiste investis dans la campagne.

D’an 11 a viz Eost ur c’hant den bennak a oa deuet da vanifestiñ en Oriant da vare emvod meur ar gelted a-benn sachañ evezh war an diforc’hioù statud etre Breizh ha Kembre ( ar vro lakaet war wel ar bloaz mañ gant aozerient gouel bras An Oriant ) . Kalz anezho a oa yaouank tre, en o zouez e oa perzhidi ar strollad “Bak e Brezhoneg” hag o doa graet kement a drouz e dibenn ar bloavezh skol.

Dindan an heol ha dirak sellou sabatuet an douristed o doa ar vanifesterien azgoulennet ar gwir evit ar vretoned da reiñ o soñj diwar-benn dazont o bro , ha kement-se deus Brest da gKlison. Plantañ tem ar gwir d’en em dermeniñ evel pobl e deiziataer politikel ar vro a chom unan deus o faliou pennañ.

Aozerien an dibunadeg a felle dezhe tennañ gounid deus an darvoud evit brudañ ar vanifestadeg a vo e dibenn miz Gwengolo e Naoned.

Meur a bennad a oa bet er c’helaouennou lec’hel da heul ar vanif, traktou evit manif an Naoned dasparzhet e kêr ar vorlued, un disoc’h dereat evit ar vanifestafeg bolitikel gentañ aozet e-pad gouel an Oriant abaoe 2005.

Evit klozañ ar vanifesterien o doa kemeret a gaoz e galleg hag e brezhoneg. Ur brezegenn leun a breder eo a ginnigomp deoc’h amañ :

 

Trugarez da vezañ holl amañ hiziv evit un tolpadeg ispisial ha divoutin kar ne c’houlennomp mann ebet digant ar stad-c’hall.

Amañ emaomp evit embann e rank pobl Breizh bezañ gouest da implij he gwir d’en em dermeniñ, he gwir da dermeniñ ledander hor bro hag ar barregezhiou a fell deomp mestroniañ hon unan.

D’ar c’houlz ma klever politikerien a-vicher hep resped ebet o kaozeal diwar-benn an eurorannvro hag an emglev jirondin a faot dezhe marc’hata hep goulenn hor soñj e fell deomp adembann sklaer e rank pobl Breizh reiñ hec’h ali hag e rank en em aozañ evit bezañ klevet.

A-benn en em aozañ evit sevel hor bro deus Brest betek Klison arabat eo doujañ ouzh reolennoù ur c’hoari a zo bet mestroniet gant ar stad. Hervez bonreizh 1958 n’eus ket deus hon fobl. Dav eo tremen e biou d’al lezennou hag aozañ dre ret ur referandom war vreizh a-bezh. Karout a rafemp klevet ar re a gomz en hon anv reiñ o soñj diwar-benn hor azgoulenn diazez : ha rankout a reer goulenn ali pobl Breizh pe daoust hag e ranker kenderc’hel d’ober fiziañs da dilennidi ha lezennou zo aze a-benn lakaat ac’hanomp da lonkañ sav-poent Pariz ?

Ne servij da netra goulenn muioc’h a c’halloudou evit Breizh ma n’omp ket gouest da sammañ hor girriegezhioù a-benn implij amañ hor gwir da zibab hep aotre Pariz.

Pa fell d’ur bobl bezañ anavezet evel pobl n’he deus nemet un hent, hini an disujidigezh !

Hon istor arnevez zo leun a skoueriou kentelius a ziskouez e ranker disentiñ a-benn lakaat an demokratelezh da vont war-raok kement hag hon gwiriou broadel:

E 1924 : Jozefin Pencalet stourmerez , komunourez, sindikalourez ha gwregelourez eus Douarnenez a oa bet dilennet er c’huzul-kêr pa n’o devoa ket ar merc’hed ar gwir da vouezhiañ na da vezañ dilennet. Ar c’huzul-stad eo a nullo he dilennadeg met dre oberennou evel-se e oa bet tizhet gwiriou diazez gant ar merc’hed !

E 1934 : 346 kumun eus Breizh, en o zouez re deus Bro Naoned o doa votet melladou evit ma vije kelennet brezhoneg er skoliou hep aotre Pariz. Muzuliañ a reer hiziv an deiz an hent bet graet e pennou an dud.

E 1977 : Ar skol Diwan gentañ a oa bet digoret e Gwitalmeze, hep goulenn tamm aotre ebet kar ne felle ket d’ar stad reiñ plas d’hor yezh en deskadurezh. Ha gouzout a rit petra eo deuet da vezañ goude !

E 1984 : Stoumerien ha stoumerezed Stourm ar Brezhoneg o doa duet ar pannelou hent kentañ, a-drugarez dezhe ar stad en doa ranket ar bloaz mañ sentiñ ober ur plas d’an divyezegezh war an hentou zo meret ganti. Deomp ni da deurel evezh evit ma vo ar memes gwiriou gant annezidi bro-Naoned.

E 1994 : Kuzul-rannvro Breizh pevar departamant en doa roet ur yalc’had evit krouidigezh al lise Diwan kentañ e Karaez daoust d’al lezenn Falloux. Lez-varn ar melestradurezh a oa bet rediet gant ar prefed, anezhañ ur gwir koñsul e Breizh, da nullañ ar yalc’had. Da heul ar stourm a oa bet kaset gant ar bobl e oa bet kavet diskoulmoù. Aliañ a reomp d’ar re zo e penn ar rannvro d’ober kement all hiziv en ur reiñ ur yalc’had dreistordinal da zDiwan evit an distro-skol evit chom a sav gant ar c’hevratou sikouret ha postou-labour bresk an implijidi na gelennont ket. Trawalc’h gant ar c’homzou brav, fellout a ra deomp gwelet oberennou a zisujidezh fetis kaset e fas Pariz, o bonreizh hag o lezennou na zereont ket ouzh hor gwirvoud !

E miz Even 2017 : 15 lisead eus Diwan o doa lakaet o dazont en arvar en ur rentañ kopiennou zo e brezhoneg daoust da emzalc’h negativel an deskadurezh-stad. An oberenn stourm-mañ n’en doa ket miret oute da gaout o diplom ha talvoudus e oa bet da lakaat war wel ar gwir da vezañ skoliataet e brezhoneg deus ar skol-vamm d’ar skol-veur e yezh ar vro en mod poellek.

Klevet meump kalz deus ar bolitikourien lec’hel oc’h estlammiñ dirak kalon al liseidi. Ra vefont awenet gante en ur zisentiñ , en ur aozañ ur referendom a-gevred gant kevredigezh sivil Breizh gant pe hep aotre Pariz , evit tabutal diwar-benn tachenn hor bro hag ar barregezhiou a souvereniezh a rankomp mestroniañ.

Ar gembreiz o doa gellet votiñ e 1979, 1997 ha 2011 war ar ar barregezhioù mestroniet gant o farlamant, ha bremañ o deus ar gwir da reiñ o soñj diwar-benn ar politikirezh yezh, ar skoliou, met ivez al lojeiz, an treuzdougen….

Lod a zo o kabaliñ evit ma vo ur referendom all e Kembre, evel ma zo lod o c’houlenn e vefe goulennet ali pobl Iwerzhon diwar-benn an harz hag unaniezh an enezenn. E dibenn miz Gouere 15 000 den o doa dibunet e Inverness da c’houlenn groñs ma vo un eil referendom war dizalc’hiezh Skos.

Diwar skouer ar gatalaniz 10 miz zo e rankomp aozañ amañ e Breizh ur vreutadeg ledan ha trouzus war ar gwir da zibab a zo kement broad hep stad , evit ma vo un eskemm bev ha frouezhus er gevredigezh a-bezh e-mesk ar sitoaiened evit paouez gant bonreizh 1958 ha sevel amañ e Breizh ur gevredigezh reizhoc’h hag un demokratelezh tost deus ar bobl.

Barrek omp da lakaat ar stad da vont war gil un tamm pe da vat war raktresou evel hini aerborzh Kernitron-al-lann , ar raktresou mengleuzioù pe pa fell d’he servijou serriñ gwiliouderezh Gwengamp. Pa stourm ar vretoned ez a ar stad war gil.

D’ar bobl eo da hadañ dre ar stourm greun an vreutadeg ledan a rankomp kaout diwar-benn ar gwir da zibab deus Brest betek Klison ! Manif hiziv n’eo nemet ul lankad a-raok manif Naoned d’an 29 a viz Gwengolo !

Deuit ganeomp ha stourmomp asambles betek an trec’h ! “

Les initiateurs de la manifestation de Nantes en faveur du droit à décider et de l’unité de la Bretagne ne comptaient pas laisser passer l’occasion du Festival Interceltique de Lorient dont le pays de Galles était l’invité central sans faire savoir que le débat sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne doit se dérouler dans la rue.

La Coordination Démocratique de Bretagne est le nom générique des organisateurs de la manifestation de Nantes du 29 septembre.

Après la manifestation de Karaez en ouverture des Vieilles Charrues c’était le deuxième rendez-vous revendicatif de cet été. Il est toujours difficile de mobiliser en période estival et d’y tenir un message politiquement audible. D’autant plus que Lorient n’avait pas connu de manifestation politique depuis 2005 pendant le festival. Mission réussie pour la centaine de manifestants qui a souligné la différence existant entre le statut du Pays de Galles et la Bretagne et l’absence totale de perspective de consultation du peuple breton dans les propos des aménageurs, ministres et autres élus régionaux.

C’est une manifestation, jeune, dynamique et colorée qui parcouru la ville sous le soleil, avec une présence remarquée du collectif “Bak e Brezhoneg”. Un discours percutant a été tenu en breton et en français sur le contexte politique et les suites de la campagne pour le droit à décider.

Un discours soulignant la nécessité de bousculer la légalité pour gagner des droits collectifs.

Prochain rendez-vous le 29 septembre à Nantes !

 

Merci à tous et toutes d’être présents aujourd’hui à ce rassemblement pour le moins original car nous n’y demandons rien à l’état français.

Nous sommes là pour affirmer que le peuple breton doit pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, son droit à choisir le périmètre de son territoire et les compétences qu’il souhaite lui-même exercer.

Alors que des politiciens professionnels sans aucun mandat nous parlent d’Eurorégion et de Pacte Girondin — qu’ils entendent marchander sans nous consulter — nous voulons réaffirmer avec force que le peuple breton doit être consulté et doit s’organiser pour l’être.

Pour s’organiser afin de construire notre pays de Brest à Clisson il ne faut pas jouer les règles du jeu imposé par l’état central. Dans la constitution de 1958 notre existence en tant que peuple breton est niée. Il faut bousculer la légalité et imposer ici la mise en place d’une consultation populaire dans l’ensemble de la Bretagne. Que ceux qui parlent en notre nom se positionnent sur cette exigence fondamentale : le peuple breton doit-il être consulté ou doit-on continuer à faire confiance à des élus et à des lois qui sont là pour nous faire avaler le point de vue de Paris ?

Il ne sert à rien de demander plus de pouvoirs pour la Bretagne si nous ne prenons pas collectivement nos responsabilités pour s’organiser ici pour exercer ce droit à décider sans l’avis de Paris.

Quand un peuple se veut tel il n’a qu’un devoir l’insoumission !

Notre histoire récente est pleine d’exemples démontrant la nécessité de l’insoumission pour faire progresser la démocratie et nos droits en tant que peuple :

En 1924 : Joséphine Pencalet militante communiste, syndicaliste et féministe de Douarnenez est élue au conseil municipal de Douarnenez alors même que les femmes n’avaient ni le droit de vote ni le droit d’être élue. Le conseil d’état annulera son élection mais c’est ce genre d’actions qui a permis aux femmes d’accéder à ces droits fondamentaux !

En 1934 : 346 communes de toute la Bretagne (Pays Nantais inclus) délibèrent sans l’autorisation de Paris pour l’enseignement du breton à l’école. C’est la première initiative publique pour revendiquer une place pour la langue bretonne dans l’enseignement. On mesure aujourd’hui le chemin parcouru dans les mentalités collectives.

En 1977 : la première école Diwan est ouverte à Ploudalmezeau face au refus d’accorder la moindre place à la langue breton à l’école, et ce sans aucune autorisation ! Vous connaissez la suite !

En 1984 : les militant·e·s de Stourm ar Brezhoneg noircissent les premiers panneaux routiers, grâce à eux/elles cette année l’état français a du céder face à la revendication du bilinguisme routier sur les routes dont il a la compétence. A nous de veiller à ce que les habitants du département de Loire-Atlantique bénéficient des mêmes droits.

En 1994 : le conseil régional de Bretagne administrative délibère et accorde un subvention pur la création du premier Lycée Diwan de Karaez malgré la loi Falloux. Le tribunal administratif, sur pression du Préfet (véritable consul de Paris en Bretagne) fait annuler la subvention. Suite à la mobilisation populaire des solutions sont trouvées. Nous suggérons d’ailleurs à la majorité actuelle de faire de même en accordant une subvention exceptionnelle à Diwan pour cette rentrée afin d’en terminer avec les contrats aidés et la précarité pour les emplois non-enseignants. Raz le bol des belles paroles, nous voulons des actes d’insoumission face à Paris et à cette constitution et ces lois qui ne sont pas adaptés à notre réalité !

En juin 2017 : 15 lycéens de Diwan mettent leur avenir en jeu et rédigent certaines copies du bac en Breton malgré l’hostilité de l’éducation nationale. Cet acte revendicatif ne les empêchent pas d’obtenir leur diplôme et permet de poser publiquement la question du droit à suivre une scolarité de façon cohérente de le maternelle à l’université.

Nous avons entendu une bonne partie de la classe politique locale s’esbaudir devant le courage des lycéens. Mais qu’ils s’en inspirent, qu’ils s’insoumettent et qu’ils s’engagent à organiser un référendum avec la société civile ici avec ou sans l’autorisation de Paris pour débattre des limites de notre pays et du degré de souveraineté que nous devons exercer.

Les gallois ont pu voter en 1979, 1997 et 2011 sur les compétences de leur parlement et ont leur mots à dire sur la politique linguistique, scolaire, mais aussi sur le logement, les transports…

Certains font campagne pour un nouveau référendum au Pays de Galles, comme d’autres demandent une consultation en Irlande sur le maintien de la frontière et l’unité de l’ile. Fin juillet à Inverness 15 000 personnes ont défilés pour exiger la tenue d’un second référendum en Écosse sur l’indépendance.

A l’instar des catalans il y a 10 mois nous devons nous organiser pour qu’en Bretagne ce débat du droit de décider pour les peuples sans état irrigue toute notre société d’un vivifiant débat citoyen pour en terminer avec la constitution de 1958 et construire ici une société plus juste et la démocratie de proximité.

Notre capacité a faire reculer l’état central de façon définitive ou partiel sur des projets imposés comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les projets miniers et extractivistes, la fermeture de la maternité de Guingamp prouve que quand les bretons luttent le pouvoir central recule.

C’est au peuple par sa mobilisation d’imposer un débat de fond sur cette question du droit de décider de Brest à Clisson !

La manif d’aujourd’hui n’est qu’une étape avant celle de Nantes le 29 septembre !

Rejoignez nous, organisons-nous ! 

 

Ar adeg pan fo llawer o’r gwleidyddion proffesiynol yn siarad am y cytundeb asgell-dde Ffrengig neu am y Rhanbarth Ewropeaidd yn cysylltu Cymru a Llydaw, mae ymgyrchwyr Undeb Democrataidd Llydaw am ein hatgoffa y bydd yn rhaid, yn hwyr neu’n hwyrach, roi llais i bobl Llydaw. Dyma paham y mae’r UDB yn eich gwahodd i ddod i an Oraint (Lorient) i wrthdystio ar 11 Awst, 2018, yn ystod cyfarfod blynyddol y Celtiaid, sydd eleni yn rhoi sylw i Gymru. Y refferendwm ar ddatganoli fydd un o’r pethau pennaf a gaiff sylw yn y gwrthdystiad yn Naoned (Nantes) ar ddiwedd mis Medi. Dewch i an Oriant i brotestio !

AILUNO LLYDAW, Y LLYDAWEG … GWNAWN Y DEWIS YN LLYDAW ! YMGYNNULL AR 11 AWST YN AN ORIANT (LORIENT) ADEG GŴYL Y CELTIAID !

Yn dilyn y brotest o blaid y Llydaweg a gynhaliwyd pan agorwyd Gŵyl yr Erer Kozh, ac wrth ddisgwyl am yr un yn Naoned ar 29 Medi, galwn arnoch i orymdeithio o Sgwâr Neuadd y Ddinas, an Oriant, ar 11 Awst am 3pm.

Eleni mae Gŵyl Ryng-Geltaidd an Oriant wedi estyn gwahoddiad i Gymru. Mae Cymru yn wlad â senedd lle y mae grymoedd iaith, yn wlad sydd wedi rhoi statws swyddogol i’r Gymraeg, ac yn wlad lle y mae’r iaith yn yr ysgolion. Rhoddwyd cyfle i’r Cymry i ddweud eu barn ar ddatganoli mewn refferendwm yn 1997, ac yna yn 2011. Gall Cynulliad Cenedlaethol Cymru, yn eu siambr bleidleisio, sef y Senedd, bleidleisio mewn amryw feysydd, rhai a benderfynwyd gan senedd Prydain Fawr. Mae tuag uagin o feysydd lle y mae’r Cymry’n gwneud eu penderfyniadau eu hunain; yn eu plith mae tai, iechyd, twristiaeth, cymorth cymdeithasol a chludiant. Mae Llydaw ymhell ar ei hôl gyda golwg ar rymoedd o’r fath. Rydym am fanteisio ar Ŵyl Ryng-Geltaidd an Oriant, sydd yn fan cyfarfod rhyngwladol, i dynnu sylw at y diffyg sofraniaeth amlwg yn Llydaw. Rydym am ddatgan ei bod yn rhaid gofyn barn pobl Llydaw am ei thiriogaeth ac am y grymoedd y gallai Llydaw ei hun fod yn gyfrifol amdanynt, rhai’n ymwneud â pholisïau iaith yn eu plith. Fel y dengys ymgyrch ysgolion Diwan i gael statws cyfreithiol lleol dilys, neu agwedd negyddol gwladwriaeth Ffrainc at yr hawl i ysgrifennu ein henwau cyntaf yn y ffordd gywir, neu benderfyniad yr awdurdodau addysg i’n rhwystro rhag sefyll arholiadau’r fagloriaeth a diploma’r brevet yn Llydaweg, ymddengys mai brwydro yn unig yw ein dyfodol. I gloi, galwn ar bawb sydd yn cytuno â ni i drefnu mwy o achlysuron fel yr un yn yr haf yn an Oriant, ac i fynd, un ac oll, i Naoned ar 29 Medi, er mwyn galw ag un llais, ac yn groch, am ein hawl i ddewis ac i gael Llydaw wedi ei hailuno. Erfyniwn ar fynychwyr yr Ŵyl, y cerddorion, y dawnswyr, ein cyfeillion o Gernyw, o Galisia, o Astwrias, o Gymru, o Iwerddon, o’r Alban ac o Ynys Manaw, i ymuno â ni yn y digwyddiad hwn. Bydd croeso i deuluoedd i ddod i ddatgan â gwên fod yn yr ŵyl yn dda ond bod yr ymgyrch yn dda hefyd! Llydaweg swyddogol o Frest hyd Klison (Clisson) ! Fel yng Nghymru, dewiswn ein dyfodol !