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La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !

Il y a maintenant 15 jours, le 29 septembre dernier, prés de 3000 personnes ont défilés dans les rues de Nantes pour réaffirmer l’appartenance du Pays Nantais à la Bretagne et affirmer le droit à décider pour les bretons — de Brest à Clisson — et ce à l’initiative de la Coordination Démocratique de Bretagne en construction.

Au delà de la prestation honorable en terme de participation, c’est bien le contenu politique de cette manif qui est à évaluer positivement.

D’abord prés de 3000 c’est beaucoup car en 2016 l’association Bretagne Réunie présente depuis des décennies sur le seul terrain de l’unité de la Bretagne en réunissait à peine plus sur fond de dépolitisation des revendications et de tolérance vis à vis de l’extrême-droite. En 2017, seul le collectif 44=Breizh avait osé occuper la rue et initié un appel et un travail aboutissant à l’initiative du 29 septembre dernier.

En amont, des dizaines de milliers de tracts et affiches ont été diffusés, les réseaux sociaux saturés, des banderoles accrochées, des actions menées sur les routes avec Ai’ta pour la signalétique bilingue sur les routes nationales en Loire-Atlantique, un rassemblement a eu lieu à Lorient en plein mois d’août.

Les militants de la Gauche Indépendantiste écrivaient en octobre 2016 à propos du fiasco de Bretagne Réunie :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons.

Force est de constater que ce travail de fond était bien visible le 29 septembre dernier.

Car c’est bien la première manifestation affirmant le droit à l’autodétermination du peuple breton qui a eu lieu à Nantes le 29 septembre. Et ce dans le cadre d’une organisation impeccable, dans laquelle la jeunesse a pu prendre toute sa place.

Une jeunesse qui s’est complètement appropriée les mots d’ordre invitant à bousculer l’ordre institutionnel.

Le gros des troupes étaient constitués de militants de base pour la réunification de la Bretagne, de syndicalistes, d’un très large panel des associations impliquées dans la défense de la langue bretonne (qui avaient plutôt bien mobilisés) et des autonomistes de l’UDB. Quand à la Gauche Indépendantiste, elle n’a pas eu besoin de sortir ses fanions pour faire sentir son investissement désintéressé et efficace.

C’est sous le soleil et avec le sourire que chacun a pu défiler — sans menace fasciste aucune — dans une manif familiale qui a affirmé sans complexe aucun que nous avons le droit de voter sur l’avenir de notre pays de Brest à Clisson, que cela plaise à Paris ou non.

Les délégations internationales irlandaises et kanaks, invitées par la Gauche Indépendantiste pour son université de rentrée, ont suscité l’enthousiasme en fin de manif par leurs interventions punchy, en replaçant le combat breton pour le droit de décider dans un cadre international. Et l’hommage en solidarité avec les prisonniers politiques catalans a été bien perçu et sonnait juste.

La prise de parole finale, entièrement bilingue, lue par un podium exclusivement féminin et reproduite ci-dessous, invite à poursuivre la dynamique par une manifestation à Rennes le 08 décembre à quelques jours de la session du Conseil Régional de Bretagne.

Nous pensons que si nous voulons inscrire le droit à l’autodétermination du peuple breton à l’agenda politique breton il faut faire de cette initiative et de cette campagne une priorité.

Il faut poursuivre parce que comme le dit un camarade de notre organisation :

Pour de très nombreux  des bretons et bretonnes, la revendication pour la réunification est connue et vivante… Maintenant c’est la revendication pour le référendum qui commence à s’installer et à être de plus en plus connue.

Nous ne l’installerons pas en plaçant nos combats dans le calendrier institutionnel parisien ni dans le seul cadre électoral, comme vont vouloir le faire certains participants en se fourvoyant dans les élections européennes aux cotés de partis hexagonaux rendant invisible ou presque leur faible force.

Cette double affirmation politique d’unité de la Bretagne et du droit de décider semble mettre mal à l’aise une partie du vieux “mouvement breton” qui veut continuer à se persuader de l’utilité de participer aux initiatives prévues et autorisées par la réforme territoriale (comme le droit d’option) pour faire progresser l’unité de la Bretagne.  Ce vieil “Emsav” ne voit pas, ou ne veut pas voir, l’indifférence polie de nos concitoyens qui ne contestent pas l’aspect historique de la bretonnité du pays Nantais, mais n’ont pas plus envie que ça de se battre pour seulement un département de plus afin de gérer le RSA, les collèges et quelques routes…

Nous invitons chacun à diffuser le texte de la manif de Rennes et à inviter ses contacts pour cette initiative clairement ancrée dans une perspective de mieux-disant démocratique et social. Vous pouvez contacter la Coordination Démocratique de Bretagne pour diffuser le matériel dans votre quartier ou commune.

Des militants de la Gauche Indépendantiste investis dans la campagne.

D’an 11 a viz Eost ur c’hant den bennak a oa deuet da vanifestiñ en Oriant da vare emvod meur ar gelted a-benn sachañ evezh war an diforc’hioù statud etre Breizh ha Kembre ( ar vro lakaet war wel ar bloaz mañ gant aozerient gouel bras An Oriant ) . Kalz anezho a oa yaouank tre, en o zouez e oa perzhidi ar strollad “Bak e Brezhoneg” hag o doa graet kement a drouz e dibenn ar bloavezh skol.

Dindan an heol ha dirak sellou sabatuet an douristed o doa ar vanifesterien azgoulennet ar gwir evit ar vretoned da reiñ o soñj diwar-benn dazont o bro , ha kement-se deus Brest da gKlison. Plantañ tem ar gwir d’en em dermeniñ evel pobl e deiziataer politikel ar vro a chom unan deus o faliou pennañ.

Aozerien an dibunadeg a felle dezhe tennañ gounid deus an darvoud evit brudañ ar vanifestadeg a vo e dibenn miz Gwengolo e Naoned.

Meur a bennad a oa bet er c’helaouennou lec’hel da heul ar vanif, traktou evit manif an Naoned dasparzhet e kêr ar vorlued, un disoc’h dereat evit ar vanifestafeg bolitikel gentañ aozet e-pad gouel an Oriant abaoe 2005.

Evit klozañ ar vanifesterien o doa kemeret a gaoz e galleg hag e brezhoneg. Ur brezegenn leun a breder eo a ginnigomp deoc’h amañ :

 

Trugarez da vezañ holl amañ hiziv evit un tolpadeg ispisial ha divoutin kar ne c’houlennomp mann ebet digant ar stad-c’hall.

Amañ emaomp evit embann e rank pobl Breizh bezañ gouest da implij he gwir d’en em dermeniñ, he gwir da dermeniñ ledander hor bro hag ar barregezhiou a fell deomp mestroniañ hon unan.

D’ar c’houlz ma klever politikerien a-vicher hep resped ebet o kaozeal diwar-benn an eurorannvro hag an emglev jirondin a faot dezhe marc’hata hep goulenn hor soñj e fell deomp adembann sklaer e rank pobl Breizh reiñ hec’h ali hag e rank en em aozañ evit bezañ klevet.

A-benn en em aozañ evit sevel hor bro deus Brest betek Klison arabat eo doujañ ouzh reolennoù ur c’hoari a zo bet mestroniet gant ar stad. Hervez bonreizh 1958 n’eus ket deus hon fobl. Dav eo tremen e biou d’al lezennou hag aozañ dre ret ur referandom war vreizh a-bezh. Karout a rafemp klevet ar re a gomz en hon anv reiñ o soñj diwar-benn hor azgoulenn diazez : ha rankout a reer goulenn ali pobl Breizh pe daoust hag e ranker kenderc’hel d’ober fiziañs da dilennidi ha lezennou zo aze a-benn lakaat ac’hanomp da lonkañ sav-poent Pariz ?

Ne servij da netra goulenn muioc’h a c’halloudou evit Breizh ma n’omp ket gouest da sammañ hor girriegezhioù a-benn implij amañ hor gwir da zibab hep aotre Pariz.

Pa fell d’ur bobl bezañ anavezet evel pobl n’he deus nemet un hent, hini an disujidigezh !

Hon istor arnevez zo leun a skoueriou kentelius a ziskouez e ranker disentiñ a-benn lakaat an demokratelezh da vont war-raok kement hag hon gwiriou broadel:

E 1924 : Jozefin Pencalet stourmerez , komunourez, sindikalourez ha gwregelourez eus Douarnenez a oa bet dilennet er c’huzul-kêr pa n’o devoa ket ar merc’hed ar gwir da vouezhiañ na da vezañ dilennet. Ar c’huzul-stad eo a nullo he dilennadeg met dre oberennou evel-se e oa bet tizhet gwiriou diazez gant ar merc’hed !

E 1934 : 346 kumun eus Breizh, en o zouez re deus Bro Naoned o doa votet melladou evit ma vije kelennet brezhoneg er skoliou hep aotre Pariz. Muzuliañ a reer hiziv an deiz an hent bet graet e pennou an dud.

E 1977 : Ar skol Diwan gentañ a oa bet digoret e Gwitalmeze, hep goulenn tamm aotre ebet kar ne felle ket d’ar stad reiñ plas d’hor yezh en deskadurezh. Ha gouzout a rit petra eo deuet da vezañ goude !

E 1984 : Stoumerien ha stoumerezed Stourm ar Brezhoneg o doa duet ar pannelou hent kentañ, a-drugarez dezhe ar stad en doa ranket ar bloaz mañ sentiñ ober ur plas d’an divyezegezh war an hentou zo meret ganti. Deomp ni da deurel evezh evit ma vo ar memes gwiriou gant annezidi bro-Naoned.

E 1994 : Kuzul-rannvro Breizh pevar departamant en doa roet ur yalc’had evit krouidigezh al lise Diwan kentañ e Karaez daoust d’al lezenn Falloux. Lez-varn ar melestradurezh a oa bet rediet gant ar prefed, anezhañ ur gwir koñsul e Breizh, da nullañ ar yalc’had. Da heul ar stourm a oa bet kaset gant ar bobl e oa bet kavet diskoulmoù. Aliañ a reomp d’ar re zo e penn ar rannvro d’ober kement all hiziv en ur reiñ ur yalc’had dreistordinal da zDiwan evit an distro-skol evit chom a sav gant ar c’hevratou sikouret ha postou-labour bresk an implijidi na gelennont ket. Trawalc’h gant ar c’homzou brav, fellout a ra deomp gwelet oberennou a zisujidezh fetis kaset e fas Pariz, o bonreizh hag o lezennou na zereont ket ouzh hor gwirvoud !

E miz Even 2017 : 15 lisead eus Diwan o doa lakaet o dazont en arvar en ur rentañ kopiennou zo e brezhoneg daoust da emzalc’h negativel an deskadurezh-stad. An oberenn stourm-mañ n’en doa ket miret oute da gaout o diplom ha talvoudus e oa bet da lakaat war wel ar gwir da vezañ skoliataet e brezhoneg deus ar skol-vamm d’ar skol-veur e yezh ar vro en mod poellek.

Klevet meump kalz deus ar bolitikourien lec’hel oc’h estlammiñ dirak kalon al liseidi. Ra vefont awenet gante en ur zisentiñ , en ur aozañ ur referendom a-gevred gant kevredigezh sivil Breizh gant pe hep aotre Pariz , evit tabutal diwar-benn tachenn hor bro hag ar barregezhiou a souvereniezh a rankomp mestroniañ.

Ar gembreiz o doa gellet votiñ e 1979, 1997 ha 2011 war ar ar barregezhioù mestroniet gant o farlamant, ha bremañ o deus ar gwir da reiñ o soñj diwar-benn ar politikirezh yezh, ar skoliou, met ivez al lojeiz, an treuzdougen….

Lod a zo o kabaliñ evit ma vo ur referendom all e Kembre, evel ma zo lod o c’houlenn e vefe goulennet ali pobl Iwerzhon diwar-benn an harz hag unaniezh an enezenn. E dibenn miz Gouere 15 000 den o doa dibunet e Inverness da c’houlenn groñs ma vo un eil referendom war dizalc’hiezh Skos.

Diwar skouer ar gatalaniz 10 miz zo e rankomp aozañ amañ e Breizh ur vreutadeg ledan ha trouzus war ar gwir da zibab a zo kement broad hep stad , evit ma vo un eskemm bev ha frouezhus er gevredigezh a-bezh e-mesk ar sitoaiened evit paouez gant bonreizh 1958 ha sevel amañ e Breizh ur gevredigezh reizhoc’h hag un demokratelezh tost deus ar bobl.

Barrek omp da lakaat ar stad da vont war gil un tamm pe da vat war raktresou evel hini aerborzh Kernitron-al-lann , ar raktresou mengleuzioù pe pa fell d’he servijou serriñ gwiliouderezh Gwengamp. Pa stourm ar vretoned ez a ar stad war gil.

D’ar bobl eo da hadañ dre ar stourm greun an vreutadeg ledan a rankomp kaout diwar-benn ar gwir da zibab deus Brest betek Klison ! Manif hiziv n’eo nemet ul lankad a-raok manif Naoned d’an 29 a viz Gwengolo !

Deuit ganeomp ha stourmomp asambles betek an trec’h ! “

Les initiateurs de la manifestation de Nantes en faveur du droit à décider et de l’unité de la Bretagne ne comptaient pas laisser passer l’occasion du Festival Interceltique de Lorient dont le pays de Galles était l’invité central sans faire savoir que le débat sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne doit se dérouler dans la rue.

La Coordination Démocratique de Bretagne est le nom générique des organisateurs de la manifestation de Nantes du 29 septembre.

Après la manifestation de Karaez en ouverture des Vieilles Charrues c’était le deuxième rendez-vous revendicatif de cet été. Il est toujours difficile de mobiliser en période estival et d’y tenir un message politiquement audible. D’autant plus que Lorient n’avait pas connu de manifestation politique depuis 2005 pendant le festival. Mission réussie pour la centaine de manifestants qui a souligné la différence existant entre le statut du Pays de Galles et la Bretagne et l’absence totale de perspective de consultation du peuple breton dans les propos des aménageurs, ministres et autres élus régionaux.

C’est une manifestation, jeune, dynamique et colorée qui parcouru la ville sous le soleil, avec une présence remarquée du collectif “Bak e Brezhoneg”. Un discours percutant a été tenu en breton et en français sur le contexte politique et les suites de la campagne pour le droit à décider.

Un discours soulignant la nécessité de bousculer la légalité pour gagner des droits collectifs.

Prochain rendez-vous le 29 septembre à Nantes !

 

Merci à tous et toutes d’être présents aujourd’hui à ce rassemblement pour le moins original car nous n’y demandons rien à l’état français.

Nous sommes là pour affirmer que le peuple breton doit pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, son droit à choisir le périmètre de son territoire et les compétences qu’il souhaite lui-même exercer.

Alors que des politiciens professionnels sans aucun mandat nous parlent d’Eurorégion et de Pacte Girondin — qu’ils entendent marchander sans nous consulter — nous voulons réaffirmer avec force que le peuple breton doit être consulté et doit s’organiser pour l’être.

Pour s’organiser afin de construire notre pays de Brest à Clisson il ne faut pas jouer les règles du jeu imposé par l’état central. Dans la constitution de 1958 notre existence en tant que peuple breton est niée. Il faut bousculer la légalité et imposer ici la mise en place d’une consultation populaire dans l’ensemble de la Bretagne. Que ceux qui parlent en notre nom se positionnent sur cette exigence fondamentale : le peuple breton doit-il être consulté ou doit-on continuer à faire confiance à des élus et à des lois qui sont là pour nous faire avaler le point de vue de Paris ?

Il ne sert à rien de demander plus de pouvoirs pour la Bretagne si nous ne prenons pas collectivement nos responsabilités pour s’organiser ici pour exercer ce droit à décider sans l’avis de Paris.

Quand un peuple se veut tel il n’a qu’un devoir l’insoumission !

Notre histoire récente est pleine d’exemples démontrant la nécessité de l’insoumission pour faire progresser la démocratie et nos droits en tant que peuple :

En 1924 : Joséphine Pencalet militante communiste, syndicaliste et féministe de Douarnenez est élue au conseil municipal de Douarnenez alors même que les femmes n’avaient ni le droit de vote ni le droit d’être élue. Le conseil d’état annulera son élection mais c’est ce genre d’actions qui a permis aux femmes d’accéder à ces droits fondamentaux !

En 1934 : 346 communes de toute la Bretagne (Pays Nantais inclus) délibèrent sans l’autorisation de Paris pour l’enseignement du breton à l’école. C’est la première initiative publique pour revendiquer une place pour la langue bretonne dans l’enseignement. On mesure aujourd’hui le chemin parcouru dans les mentalités collectives.

En 1977 : la première école Diwan est ouverte à Ploudalmezeau face au refus d’accorder la moindre place à la langue breton à l’école, et ce sans aucune autorisation ! Vous connaissez la suite !

En 1984 : les militant·e·s de Stourm ar Brezhoneg noircissent les premiers panneaux routiers, grâce à eux/elles cette année l’état français a du céder face à la revendication du bilinguisme routier sur les routes dont il a la compétence. A nous de veiller à ce que les habitants du département de Loire-Atlantique bénéficient des mêmes droits.

En 1994 : le conseil régional de Bretagne administrative délibère et accorde un subvention pur la création du premier Lycée Diwan de Karaez malgré la loi Falloux. Le tribunal administratif, sur pression du Préfet (véritable consul de Paris en Bretagne) fait annuler la subvention. Suite à la mobilisation populaire des solutions sont trouvées. Nous suggérons d’ailleurs à la majorité actuelle de faire de même en accordant une subvention exceptionnelle à Diwan pour cette rentrée afin d’en terminer avec les contrats aidés et la précarité pour les emplois non-enseignants. Raz le bol des belles paroles, nous voulons des actes d’insoumission face à Paris et à cette constitution et ces lois qui ne sont pas adaptés à notre réalité !

En juin 2017 : 15 lycéens de Diwan mettent leur avenir en jeu et rédigent certaines copies du bac en Breton malgré l’hostilité de l’éducation nationale. Cet acte revendicatif ne les empêchent pas d’obtenir leur diplôme et permet de poser publiquement la question du droit à suivre une scolarité de façon cohérente de le maternelle à l’université.

Nous avons entendu une bonne partie de la classe politique locale s’esbaudir devant le courage des lycéens. Mais qu’ils s’en inspirent, qu’ils s’insoumettent et qu’ils s’engagent à organiser un référendum avec la société civile ici avec ou sans l’autorisation de Paris pour débattre des limites de notre pays et du degré de souveraineté que nous devons exercer.

Les gallois ont pu voter en 1979, 1997 et 2011 sur les compétences de leur parlement et ont leur mots à dire sur la politique linguistique, scolaire, mais aussi sur le logement, les transports…

Certains font campagne pour un nouveau référendum au Pays de Galles, comme d’autres demandent une consultation en Irlande sur le maintien de la frontière et l’unité de l’ile. Fin juillet à Inverness 15 000 personnes ont défilés pour exiger la tenue d’un second référendum en Écosse sur l’indépendance.

A l’instar des catalans il y a 10 mois nous devons nous organiser pour qu’en Bretagne ce débat du droit de décider pour les peuples sans état irrigue toute notre société d’un vivifiant débat citoyen pour en terminer avec la constitution de 1958 et construire ici une société plus juste et la démocratie de proximité.

Notre capacité a faire reculer l’état central de façon définitive ou partiel sur des projets imposés comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les projets miniers et extractivistes, la fermeture de la maternité de Guingamp prouve que quand les bretons luttent le pouvoir central recule.

C’est au peuple par sa mobilisation d’imposer un débat de fond sur cette question du droit de décider de Brest à Clisson !

La manif d’aujourd’hui n’est qu’une étape avant celle de Nantes le 29 septembre !

Rejoignez nous, organisons-nous ! 

 

Ar adeg pan fo llawer o’r gwleidyddion proffesiynol yn siarad am y cytundeb asgell-dde Ffrengig neu am y Rhanbarth Ewropeaidd yn cysylltu Cymru a Llydaw, mae ymgyrchwyr Undeb Democrataidd Llydaw am ein hatgoffa y bydd yn rhaid, yn hwyr neu’n hwyrach, roi llais i bobl Llydaw. Dyma paham y mae’r UDB yn eich gwahodd i ddod i an Oraint (Lorient) i wrthdystio ar 11 Awst, 2018, yn ystod cyfarfod blynyddol y Celtiaid, sydd eleni yn rhoi sylw i Gymru. Y refferendwm ar ddatganoli fydd un o’r pethau pennaf a gaiff sylw yn y gwrthdystiad yn Naoned (Nantes) ar ddiwedd mis Medi. Dewch i an Oriant i brotestio !

AILUNO LLYDAW, Y LLYDAWEG … GWNAWN Y DEWIS YN LLYDAW ! YMGYNNULL AR 11 AWST YN AN ORIANT (LORIENT) ADEG GŴYL Y CELTIAID !

Yn dilyn y brotest o blaid y Llydaweg a gynhaliwyd pan agorwyd Gŵyl yr Erer Kozh, ac wrth ddisgwyl am yr un yn Naoned ar 29 Medi, galwn arnoch i orymdeithio o Sgwâr Neuadd y Ddinas, an Oriant, ar 11 Awst am 3pm.

Eleni mae Gŵyl Ryng-Geltaidd an Oriant wedi estyn gwahoddiad i Gymru. Mae Cymru yn wlad â senedd lle y mae grymoedd iaith, yn wlad sydd wedi rhoi statws swyddogol i’r Gymraeg, ac yn wlad lle y mae’r iaith yn yr ysgolion. Rhoddwyd cyfle i’r Cymry i ddweud eu barn ar ddatganoli mewn refferendwm yn 1997, ac yna yn 2011. Gall Cynulliad Cenedlaethol Cymru, yn eu siambr bleidleisio, sef y Senedd, bleidleisio mewn amryw feysydd, rhai a benderfynwyd gan senedd Prydain Fawr. Mae tuag uagin o feysydd lle y mae’r Cymry’n gwneud eu penderfyniadau eu hunain; yn eu plith mae tai, iechyd, twristiaeth, cymorth cymdeithasol a chludiant. Mae Llydaw ymhell ar ei hôl gyda golwg ar rymoedd o’r fath. Rydym am fanteisio ar Ŵyl Ryng-Geltaidd an Oriant, sydd yn fan cyfarfod rhyngwladol, i dynnu sylw at y diffyg sofraniaeth amlwg yn Llydaw. Rydym am ddatgan ei bod yn rhaid gofyn barn pobl Llydaw am ei thiriogaeth ac am y grymoedd y gallai Llydaw ei hun fod yn gyfrifol amdanynt, rhai’n ymwneud â pholisïau iaith yn eu plith. Fel y dengys ymgyrch ysgolion Diwan i gael statws cyfreithiol lleol dilys, neu agwedd negyddol gwladwriaeth Ffrainc at yr hawl i ysgrifennu ein henwau cyntaf yn y ffordd gywir, neu benderfyniad yr awdurdodau addysg i’n rhwystro rhag sefyll arholiadau’r fagloriaeth a diploma’r brevet yn Llydaweg, ymddengys mai brwydro yn unig yw ein dyfodol. I gloi, galwn ar bawb sydd yn cytuno â ni i drefnu mwy o achlysuron fel yr un yn yr haf yn an Oriant, ac i fynd, un ac oll, i Naoned ar 29 Medi, er mwyn galw ag un llais, ac yn groch, am ein hawl i ddewis ac i gael Llydaw wedi ei hailuno. Erfyniwn ar fynychwyr yr Ŵyl, y cerddorion, y dawnswyr, ein cyfeillion o Gernyw, o Galisia, o Astwrias, o Gymru, o Iwerddon, o’r Alban ac o Ynys Manaw, i ymuno â ni yn y digwyddiad hwn. Bydd croeso i deuluoedd i ddod i ddatgan â gwên fod yn yr ŵyl yn dda ond bod yr ymgyrch yn dda hefyd! Llydaweg swyddogol o Frest hyd Klison (Clisson) ! Fel yng Nghymru, dewiswn ein dyfodol !

D’ar c’houlz ma komz kalz ar bolitikerien a-vicher deus an emglev jirondin, pe deus an Eurorannvro etre Kembre ha Breizh setu ma tegas d’hor soñj stourmerien ha stourmerezed Kenurzhierezh Demokratel Breizh e vo ret d’ur mare bennak reiñ ar gaoz da bobl Breizh.

Sed aze o arguzennou a-benn ho pediñ da vanifestiñ en Oriant d’an 11 a viz Eost e-doug emvod meur ar gelted a vo gouestlet da gembre ar bloaz mañ.

Tem ar  referendom emaozet a vo unan eus azgoulennou pouezusañ manif an Naoned e-dibenn miz Gwengolo.

Deuit da vanifestiñ en Oriant !

ADUNVANIDIGEZH, BREZHONEG… DIBABOMP E BREIZH ! 
TOLPADEG D’AN 11 A VIZ EOST EN ORIANT DA VARE GOUEL AR GELTED !

Da heul ar vanifestadeg evit ar brezhoneg bet dalc’het da vare digoradur an Erer Kozh hag en sell da hini Naoned a vo dalc’het d’an 29/09 e pedomp ac’hanoc’h da zibuniñ adalek plasenn an ti-kêr d’an 11 a viz Eost da 3e00 en Oriant.

Gouel Etrekeltiek an Oriant en deus kouviet Kembre, ur vro a ver ur parlamant gant barregezhioù yezh, a ro ur statud ofisiel d’ar c’hembraeg ha barregezhioù skol peogwir en doa gellet pobl Kembre reiñ he soñj e 1997 ha 2011.
Ar Senedd, bodadenn vroadel Gembre a c’hell ivez votiñ lezennoù diwar-benn un toullad poentoù termenet gant parlamant Breizh-Veur. E-mesk an ugent barregezh bennak meret gant ar gembreiz o unan e c’hellomp notenniñ da skouer : hini al lojeiz, ar servijou yec’hed, an touristelezh, ar skoazell sokial, an treuzdougen… Pell emaomp eus ar barregezhiou a c’hell dibab Breizh…

Fellout a ra deomp tennañ splet deus Gouel Etrekeltiek an Oriant hag a zo an emgav etrebroadel bras evit sachañ evezh war an diouer splann a souvereniezh evit dibab e Breizh.
Fellout a ra deomp embann e ranker goulenn ali pobl Breizh diwar-benn he zakad hag ar barregezhioù a c’hellfe merañ hec’h unan penn, en zouez barregezh ar politikerezh yezh.
Kar evel m’en diskouez stourmadeg ar skolioù Diwan evit ur gwir statud publik lec’hel pe emzalc’h negativel stad-sivil ar Frañs evit skrivañ en un doare reizh hon anvioù bihan pe dibab an akademiezh da viret ouzhomp da dremen ar bak pe ar breved e brezhoneg : ar stourm a seblant hon dazont nemetañ.

Evit echuiñ e c’halvomp an holl dud a soñj eveldomp da lieskementiñ an emgavioù evel hini an Oriant e-pad an hañvezh evit mont gwitibunan d’an 29 a viz Gwengolo da Naoned a-benn azgoulenn war un ton bras hor gwir da zibab hag hor c’hoant da welet Breizh unvan.

Pediñ a reomp ar festivalourien, ar sonerien, an dañsourien, hor mignoned eus Kerne-Veur, Galiza, Asturies, Kembre, Iwerzhon, Skos hag enez Vannav da zont ganeomp evit an emgav-se, hag a vo degemerus evit ar familhoù, evit embann gant ur mousc’hoarzh : ar gouel zo reizh met ar stourm zo ivez !

Brezhoneg ofisiel deus Brest betek Klison !

Evel e Kembre dibabomp hon dazont !

Kenurzhierezh Demokratel Breizh

Deuit d’an Oriant d’an 11 a viz Eost da c’hortoz manif Naoned ha da vrudañ mennozh ar referendom !

A l’issue d’un printemps revendicatif autour de la langue bretonne (Diwan, Bak e Brezhoneg…) et face à l’inefficacité de la campagne de lobbying du petit cénacle régionaliste-autonomiste du conseil régional de Bretagne qui veut marchander avec l’état central un “pacte girondin” sans jamais consulter le peuple breton, les animateurs et animatrices de la campagne de la “Coordination Démocratique de Bretagne” ont saisi l’occasion de la présence du Pays de Galles comme invité central du Festival Interceltique de Lorient pour convier les bretons à descendre dans la rue.

Une manif qui s’inscrit aussi dans la perspective du rassemblement de Nantes du 29 septembre pour la réunification et le droit de décider de Brest à Clisson.

Festival oblige, les organisateurs et organisatrices insistent sur la problématique territoriale et linguistique mais soulignent avec pertinence que l’assemblée du Pays de Galles a des compétences dans bien des domaines, notamment le logement, les transports… De quoi commencer à alimenter le débat pour avoir des débouchés politiques aux revendications contre la spéculation immobilière fort pertinemment mis en avant par le collectif Dispac’h.

Les militantEs de la Gauche Indépendantiste Bretonne, dans toutes ses composantes, profitent de chaque occasion au cours de l’été pour populariser ces deux rendez-vous qu’ils/elles considèrent déterminants pour imposer un calendrier revendicatif politique breton déconnecté du rythme institutionnel de l’état central et populariser la nécessité de l’exercice du droit à l’autodétermination. 

Voici le texte d’appel pour le rendez-vous de Lorient :

RÉUNIFICATION, LANGUE BRETONNE… DÉCIDONS EN BRETAGNE !
RASSEMBLE 11 AOÛT À LORIENT PENDANT LE FESTIVAL INTERCELTIQUE.

Dans la suite de la manifestation en faveur de la langue bretonne lors de l’ouverture du Festival des Vieilles Charrues et dans la perspective de celle de Nantes du 29/09 nous invitons à manifester le samedi 11 août à 15h00 place de la mairie à Lorient.

Le Festival Interceltique de Lorient a pour invité le Pays de Galles, pays qui dispose d’un parlement doté notamment de compétences linguistiques assurant au gallois une statut officiel et scolaires parce que le peuple gallois a été consulté en 1997 et 2011. Le Senedd, l’Assemblée nationale du pays de Galles, peut également adopter des lois dans un certain nombre de domaines fixés par le Parlement britannique. Parmi la vingtaine de compétences dont disposent les gallois·e·s on notera entres autres le logement, les services de santé, le tourisme, l’assistance sociale, les transports, etc. On est loin des compétences sur lesquelles la Bretagne peut décider…

Nous souhaitons profiter du grand rendez-vous culturel international qu’est le Festival Interceltique de Lorient pour attirer l’attention sur l’absence totale de souveraineté décisionnelle en Bretagne. Nous souhaitons affirmer que le peuple breton doit être consulté sur le périmètre de son pays et sur les compétences qu’il pourrait lui-même exercer, notamment en matière linguistique… Car comme le montre la mobilisation des écoles Diwan pour avoir un vrai statut public local ou le refus de l’État civil français d’orthographier correctement nos prénoms ou celui de nous laisser passer notre bac ou notre brevet en breton, la lutte reste notre seule perspective.

Enfin nous invitons tous ceux et celles qui partagent nos préoccupations à multiplier les initiatives comme celles-ci au cours de l’été pour converger le 29 septembre à Nantes lors d’une grande mobilisation en faveur du droit de décider et de l’unité de notre pays : la Bretagne.

Nous invitons tous les festivaliers, les musiciens, groupes de danses, nos amis cornouaillais, galiciens, asturiens, gallois, irlandais, écossais, manxois à se joindre à nous lors de ce rendez-vous que nous voulons familial pour affirmer dans la bonne humeur : la fête oui, mais la lutte aussi !

Breton langue officielle de Brest à Clisson !

Comme au Pays de Galles choisissons notre avenir !”

La Coordination Démocratique de Bretagne.

Militer, ce n’est pas faire le pitre ou faire de l’ironie devant ses détracteurs quand on a cherché la condamnation à force de provocations orales et virtuelles.

Militer, ce n’est pas faire croire que l’on est chef d’une agence de presse en carton sur internet.

Militer, ce n’est pas s’approprier les luttes des autres auxquelles on ne participe pas sans payer soi-même de sa personne.

Militer, ce n’est pas recevoir un collier de breloque, fut-il herminé

Mais militer, ça peut être aussi être au service d’une classe, d’un ordre social et colonial, comme toute sa famille… en l’ayant caché, passé sous silence…

Militer, c’est faire des choix politiques et les assumer. In real life…

Nous verrons comment Argouarc’h Philippe, autoproclamé « rédacteur en chef » de l’Agence Bretagne Presse, assume dans la vraie vie la mise en perspective à laquelle nous allons nous livrer, de son investissement fidèle au service du colonialisme français, de l’impérialisme et du capitalisme.

Nous verrons aussi par la suite comment assument ceux et celles qui prétendent porter dans leurs actions culturelles, politiques, associatives ou syndicales un projet émancipateur en Bretagne, le fait d’avoir été bernés pendant des années par un individu qui a tu son passé, ses véritables opinions, son entourage politique immédiat.

Nous leur demandons de se poser la question suivante :

« Est-ce que des républicains Irlandais auraient confiés leurs communication virtuelle à un serviteur de la couronne royale dont la famille serait liée au complexe militaro-industriel Britannique ? »

ou alors celle ci :

« Est-ce que des indépendantistes Catalans auraient mis leur médias entre les mains d’une famille liée à la Garde Civile Espagnole et nostalgique de la Grande Espagne et du Franquisme ? ».

C’est pourtant ce que ceux et celles qui ont publié sur l’ABP et défendu son unique rédacteur en chef ont fait ici en Bretagne.

***

A l’origine de l’ABP et sur la biographie de son fondateur.

D’après Wikipédia, « lAgence Bretagne Presse (ABP) a été créée en octobre 2003 par Philippe Argouarch et Ronan Le Flécher. L’idée originale et la réalisation technique reviennent à Philippe Argouarch. ABP est devenu un projet collectif à la fois un agrégateur de communiqués émanant de la société civile et un média de presse dans lequel écrivent plusieurs chroniqueurs aux points de vue variés et qui analysent la politique un peu comme un hebdomadaire. À l’occasion, des reportages sont publiés, principalement sur des manifestations publiques concernant la Bretagne » .

Ce point ne nous paraît pas contestable. Mais cet article ne dit pas que Argouarc’h était un parfait inconnu en Bretagne, dans les milieux autonomistes ou indépendantistes, avant le début des années 2000. Et pour cause, il vivait et travaillait aux États-Unis (il a gardé la nationalité étasunienne) au service notamment de la Wells Fargo Bank, troisième banque de cet état.

Certains prétendent que Argouarc’h a fui aux États-Unis pour échapper au service militaire. Il faut dire que son père était militaire de carrière et gradé dans l’armée française et a servi en Indochine et en Algérie…

C’est à cet environnement familial qu’il faut s’intéresser.

Son père sera arrêté car proche des officiers putschistes pro-Algérie française. Pour comprendre combien le Philippe Argouarc’h adulte a du mal avec la vérité historique sur la présence française en Algérie et trouve des excuses à l’inexcusable, laissons lui la parole :

J’ai vécu cette guerre de 1959 à l’été 1961, de 10 à 12 ans. Mon père commandait un camp qui faisait partie d’un vaste programme de pacification qui comportait entre autres des “opérations psychologiques”. Il s’agissait de transformer les Algériens ramassés dans des zones rurales, et d’en faire de bons citoyens français. Les stages duraient je crois six mois, nourris logés, et je ne me souviens plus s’ils étaient forcés ou pas mais c’était de toute évidence dur de s’en échapper car le camp était au beau milieu du camp de plusieurs régiments de la Légion étrangère à Zéralda.

Vous avez bien lu « Je ne me souviens plus si ils étaient forcés ou pas »… Donc l’internement n’était pas forcé et les sinistres opérations psychologiques deviennent des « stages de 6 mois nourris, logés »… Que l’enfant n’ait pas perçu la cruauté de l’œuvre coloniale est plausible, mais c’est Philippe Argouarc’h adulte qui a écrit ces lignes. Voila comment ce directeur d’« agence de presse » présente les faits (source).

Un des frères de Philippe s’appelle Jean-Paul Argouarc’h et c’est lui le frère ainé dont parle Philippe dans sa chronique. Ce n’est pas lui faire injure de dire qu’il est resté jusqu’à nos jours pro-Algérie Française. C’est à lui de parler :

Je revois ma famille sur les hauteurs de Birmandreis, je suis l’aîné d’une famille de neuf enfants. Et puis nos espérances, les barricades, le putsch. Tous les soirs c’était la prière en famille pour que l’Algérie reste française, c’était la prière de l’Algérie chrétienne et aussi celle de nombreux musulmans. Nous étions dans l’espérance, on attendait un miracle ! (source)

C’est ce que l’on appelle une famille « catho tradi » d’extrême-droite colonialiste.

Manifestation anti “Mariage pour tous” de Jean-Paul Argouarc’h, frère de Philippe… (Paris, 1er avril 2013, source)

Ce frère qui est ecclésiastique revendique haut et fort cette identité politique et nous vous invitons à lire ses désopilantes aventures par ici. Car pour nous il ne s’agit pas de prouver que Philippe est un « fasciste » (nous ne le pensons pas) par l’engagement de ses frères ou sœur, nous souhaitons simplement souligner combien sa lecture de l’histoire coloniale est indulgente avec la France et l’on comprend mieux, au regard du parcours de ses frères et de sa sœur (Adélaïde — active dans la librairie virtuelle d’extrême-droite de Chiré — et ses autres frères hauts-gradés ou gestionnaires de contrats et de marchés publics auprès du Ministère de la Défense), pourquoi Philippe n’attaquera jamais l’extrême-droite avec la même vigueur qu’il cassera (verbalement) du gauchiste.

Les deux “œuvres” du Révérend Père Jean-Paul Argouarc’h…

Redonnons la parole à Philippe Argouarc’h sur ses années de petit colon en Algérie :

La mixité des communautés n’existait qu’à l’école et j’y ai vécu des bagarres qui vous restent toute votre vie et en particulier un coup de têtes (au pluriel car le coup fut mutuel) qui m’a quasi assommé. La violence était partout et oui, j’ai joui quand, quelques jours plus tard, l’instituteur a jeté cet Algérien au sol devant toute la classe pour avoir apporté à l’école un jeu de cartes porno.

Donc Philippe Argouarc’h avoue avoir « joui » devant une scène de violence sur mineur. C’est troublant. Et contrairement à lui, nous n’avons pas eu recours à des méthodes calomniantes ou à des ragots invérifiables pour souligner son rapport à la violence.

Philippe Argouarc’h au temps (béni ?) de l’Algérie “française”… (source)

Et, décidément, de ses années Algériennes, Argouarc’h n’arrive pas à s’en défaire et il en tire les conclusions suivantes, très clairement hostiles à la présence d’immigrants nord-africains dans l’Hexagone :

Ce que je pense aujourd’hui ? La France n’aurait jamais du débarquer en Afrique. Les Africains n’auraient dû venir travailler chez nous que sous des contrats à durées déterminées. Le prix des voitures et le prix des repas au restaurant auraient été un peu plus chers et on aurait perdu encore plus de marchés industriels mais on n’aurait pas d’attentats terroristes aujourd’hui qui, de toutes façons, vont encore coûter plus cher à l’économie. Personne n’investit dans un pays où les gens peuvent se faire égorger chez eux ou se faire descendre comme des lapins à la terrasse des cafés ou à un concert.

Un extrait de texte éclairant encore une fois car il s’y positionne comme bon français (cf : « chez nous ») et surtout on notera le subtil raccourcit digne d’un militant du FN : attentats islamistes = musulmans = immigration.

Car Philippe Argouarc’h, qui combat l’influence des rouges dans le mouvement culturel et politique breton, comme son papa jadis en Algérie (mais lui, uniquement sur internet…), ne se positionne jamais en faveur de l’indépendance de la Bretagne, son projet régionaliste se trouve résumé ainsi sous sa propre plume :

Le Breton lambda, qui, les sondages le montrent, aimerait bien un peu d’autonomie, un peu plus de langue bretonne et la réunification de la Bretagne historique tout en gardant une économie libérale génératrice d’emplois loin de toute aventure.

C’est du régionalisme clairement pro-libéral et anti-indépendantiste.

En 2009 déjà, la Gauche Indépendantiste soulignait la double langage et la proximité de Philippe Argouarc’h avec l’extrême-droite, ce qui amenait logiquement un certains nombres de contributeurs à prendre leur distance avec lui et son site. Il ne nous l’a jamais pardonné. C’est une motivation importante à sa hargne contre nous.

Nous remarquons aussi que sa dernière attaque visant nommément un de nos militants intervient comme par hasard après que le groupuscule islamophobe Adsav ait également appelé à mettre à l’index ce militant. Convergence d’initiatives délatrices pour le moins éloquentes. Les deux rageant de n’avoir pu défiler dans Nantes le 30 septembre dernier.

Argouarc’h utilise la même rhétorique anti-casseurs que l’extrême-droite (jamais contre la FNSEA…) en écrivant :

Si la Bretagne veut avancer, il faudra que le mouvement soit unitaire, pacifiste et démocratique, à l’image des mouvements nationaux catalan, écossais et aujourd’hui corse. Il devra écarter vigoureusement tous les boulets, tous les saboteurs, les provocateurs, les casseurs de distributeurs de billets et de vitrines qui surgissent de nulle part lors de manifestations à Rennes ou à Nantes et écarter tous ceux qui voient des fascistes partout. Il nous faut être intolérant avec les intolérants et les extrémistes car il n’y a que comme cela que nous ferons l’unité et il n’y a que comme cela que nous pourrons avancer.

Cet appel pathétique dirigé contre Gael Roblin, à qui se résume d’après Argouarc’h la Gauche Indépendantiste Bretonne, en dit long sur ses raccourcis intellectuels. Ceux qui « voient des fascistes partout » selon lui seraient à écarter… Peut-être pour tenter de les empêcher de faire émerger une certaine réalité, celle de sa collusion avec la droite la plus extrême qui a toujours toutes les excuses à ses yeux. Mais surtout parce que Philippe Argouarc’h — qui n’a jamais milité dans un cadre collectif — se fait ainsi théoricien et porte-parole sans mandat aucun de toute une mouvance qui a publié sur son site en y trouvant une alternative à l’hostilité des médias traditionnels souvent hostiles au fait politique et culturel breton.

Philippe Argouarc’h s’est servi de ce relatif monopole d’être le lieu de publication de toute une mouvance pour y banaliser des idées et des points de vues réactionnaires, y libérer la parole de la droite décomplexée. II l’écrit d’ailleurs pour justifier son choix de ne publier que certains commentaires :

Vous ne pensez quand même pas qu’il existe une presse qui ne soit pas d’opinion ? Tous les médias sont des médias d’opinion y compris Le Monde et même l’AFP et bien sûr la PQR. Tout d’abord dans la sélection des actualités et ensuite dans leur interprétation et le choix des interviewvés (sic) pour AFP par exemple. Toute communication humaine est subjective sauf les papiers scientifiques. Oui ABP est un média d’opinion, on a nullement la fausse prétention d’être généraliste.

Sa proximité avec les idées de haine de ceux qui, comme lui, regrettent la présence massive d’Africains et Arabes en Europe nous amène à souligner combien l’émergence d’Adsav (qui n’a jamais pu se développer comme parti) et l’émergence de l’ABP sont concomitantes entre 2000 et 2004, au moment où la Gauche Indépendantiste subissait une répression féroce et jetait ses forces dans la défense des détenus politiques bretons. Comme cette formation raciste il plaide pour l’union autour du drapeau breton. Rien n’est dû au hasard.

Ce n’est pas par hasard si vous ne trouverez jamais sur l’ABP d’articles relatifs aux mouvements de défense du « Mariage pour tous » en Bretagne ou à la mort de Clément Méric, jeune breton libertaire et antifasciste tué par des militants d’extrême-droite.

Ce n’est pas par hasard que vous n’y lirez pas la moindre évocation des exactions ultra-violentes du « GUD Bretagne » et de son entourage direct à Nantes, qui ont ensanglanté les rues de cette ville ces derniers mois. Exactions commises par un groupe de gens bien identifié et que Philippe Argouarc’h ne voit aucun inconvénient à accueillir dans les manifestations du mouvement pro-réunification.

Ce n’est pas par hasard non plus que Philippe Argouarc’h a assisté à un congrès d’Adsav, le groupuscule nostalgique des années 40, et qu’il a interviewé son porte-parole en 2009, et écrit sans jamais le renier qu’Olier Mordrel (théoricien national-socialiste breton) était un auteur digne d’intérêt.

Ce n’est pas par hasard que tout ce que la Bretagne compte de pseudo-journalistes d’ultra-droite a d’abord commencé à publier sur son site ABP  :

  • Boris Le Lay dans sa période pro-Sioniste pour l’association « Breizh-Israël » sous les pseudonymes de Hervé Bohan et Kevin Ar Meur (source) ;

  • Louis-Benoit Greffe écrivaillon intégriste « pro-life » pour le faux-nez du FN « Breizh Info » sous son propre nom mais aussi celui de Louis Bouveron pour 150 articles sur ABP (source 1 et source 2) ;

  • Marie Duvell signant à l’époque en tant que « chargée de communication » d’Adsav (aujourd’hui plus connue sous le pseudonyme de Melize Danet/Meliz Erre, de son vrai nom Laurence D.).

Ce n’est pas par hasard non plus qu’un militant d’extrême-droite surpris à Nantes l’an dernier à ficher des militants anticapitalistes a pu être présenté complaisamment par Argouarc’h comme « journaliste » en taisant son engagement anti-migrants.

***

Il faut relativiser les forces du média d’Argouarc’h qui semble isolé et démasqué. De son propre aveu ils ne seraient que deux à alimenter le site, et l’attaque nominale contre Gael Roblin ne servirait pour beaucoup qu’à buzzer comme semble s’en réjouir Argouarc’h :

Pratiquement on est que deux à alimenter ABP avec autre chose que l’agenda ou des communiqués. Vous trouvez ça normal ?

Sa violente charge, dont la Gauche Indépendantiste et les militants ostracisés se remettront tant ils en ont vu d’autres, pourrait même se retourner contre lui… les masques sont tombés. Ses outrances verbales dues a son anti-communisme halluciné le font qualifier la placide Union Démocratique Bretonne de groupe d’extrême-gauche, ce qui en fait sourire plus d’un. Sa présence sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, est nulle.

Le temps est aux idées réactionnaires, à l’affirmation décomplexée d’une pensée ultra-libérale et raciste… Beaucoup de médias y concourent, Argouarc’h à son niveau y est un peu parvenu dans une mouvance sociale et culturelle pourtant plutôt hostile à ces postures, l’attribution du collier de l’Hermine, vieille breloque qu’affectionnent les régionalistes, a fini de lui conférer une certaine légitimité militante “bretonne” qui lui fait en réalité cruellement défaut, en tout cas pour ceux qui veulent bien fermer les yeux sur son entregent troublant avec l’appareil politico-militaire français, le complexe militaro-industriel et les caniveaux de l’extrême-droite pétainiste et pro-OAS.

Que les militantes et militants œuvrant à l’émancipation sociale et nationale en Bretagne en tirent les conclusions qui tombent sous le sens en renforçant les médias offensifs, indépendantistes, féministes et anticapitalistes. Un terrain qui, comme on le constate, a trop longtemps été négligé.

Bretagne info.

Mise à jour du 29/10/2017 :

Nous publions comme la loi nous y contraint le droit de réponse de Argouarc’h Philippe.

Nous constatons à sa lecture qu’il ne conteste en rien les proximités dont nous parlons. Nous ne manquerons pas de réagir plus tard sur ce droit de réponse.

Texte du droit de réponse ci-dessous :
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La biographie publiée par Bretagne-info et non signée est un tissu de mensonges  s’en prenant en particulier à ma famille qui n’a rien àvoir avec mes opinions et mon militantisme en faveur de l’indépendance de la Bretagne.

Je suis indépendantiste depuis l’âge de 12 ans. Mon père m’avait alors donné à lire une histoire de Bretagne que j’avais trouvée passionnante. Je savais déjà à 12 ans que j’étais différent des autres Français de ma classe mais en lisant cette histoire et écoutant les explications de mon père, j’ai commencé à m’intéresser au pays de mes
origines même si une partie de ma famille est vendéenne. Dans les différentes écoles que j’ai fréquentées, j’ai commencé à dévorer tout ce que je trouvais sur la Bretagne et les Bretons, bien sûr les classiques de la littérature française de Marie de France à Chateaubriand et à Renan mais aussi tous les poètes bretons de Brizeux à Corbières. Quand j’avais épuisé la bibliothèque du lycée j’allais à celle de la ville.

Fils de militaire, nous n’habitions pas en Bretagne mais dans des villes de garnisons. La Bretagne devint alors pour moi un pays mythique, une sorte d’eldorado jardin d’Eden objet de fantasmes. Mon premier contact réel avec ce pays imaginé fut un stage de voile aux Glénans que je me suis payé à 18 ans après mon premier boulot comme
aide-cuisinier dans un restaurant.  Après une brève période gauchiste juste après mai 68, en particulier à la Gauche prolétarienne de Nancy où j’étais étudiant, période où j’ai vendu la Cause du Peuple à la porte des restau U, je suis arrivé à Rennes où j’ai commencé à militer dans le mouvement breton mouvance extrême gauche. J’ai commencé à m’intéresser au journalisme et j’ai participé au lancement du journal Gwirionez qui n’a du avoir que deux ou trois numéros tout au plus.
Adepte du terrain, je suis parti à Jersey ramasser les pommes de terre dans le but  de faire un reportage sur les centaines de travailleurs saisonniers bretons qui partaient tous les étés y faire les récoltes.

En tant que Breton j’ai refusé le service militaire mais le certificat fait par le brave docteur GC recommandant qu’on me dispense et basé sur ma personnalité n’y fit pas. Appelé sous les drapeaux en septembre 1972, j’ai déserté trois mois plus tard (1) le 13e régiment d’infanterie de Marine. Dans mon armoire de soldat, j’y avais laissé
une grammaire de Roparz Hémon et un cours de Breton. J’avais en effet commencé les cours par correspondance de Marc’harid Gourlaouenn.

C’est alors qu’a commencé un long exil qui dura de novembre 1972 à août 2001 soit au total quasiment 29 ans, en passant par la Belgique, le Cornwall, l’Irlande, le Canada et finalement les États-unis où je suis resté 24 ans. Mon arrivée aux Etats-Unis sans-papiers en traversant la frontière avec le Canada clandestinement, ainsi que mon
aventure américaine, pourra faire l’objet d’une chronique régulière sur ABP si les lecteurs y trouvent un intérêt. Pour le moment il est important de dire que c’est lors de mon séjour dans la Silicon Valley que je suis vite passé d’un gauchisme puéril et romantique franco-breton au libéralisme entrepreneurial californien qui construisait le monde du futur devant mes yeux et générait des millions d’emplois à travers le monde. Oui Steve Jobs, Sergueï Brin, Larry Page ou même Zuckerberg ont fait plus pour l’humanité que tous les politiques français et américains réunis. Je reviendrai sur la philosophie californienne un autre jour ou dans un autre contexte.

J’ai eu aussi la chance d’être au bon endroit au bon moment car j’ai travaillé sur le premier site web aux Etats-Unis et en fait le deuxième ou troisième au monde, celui du SLAC, du Stanford Linear Accelerator Center, ou j’ai travaillé pendant plus de 7 ans.  Si j’avais été plus commercial ou plus intéressé pour devenir riche,j’aurais pu persister dans les start-ups californiennes dont plusieurs sont devenues des google mais non, je ne suis rentré en France par passion pour la Bretagne et ajouter ma pierre à cette nouvelle Bretagne que nous construisons sur la route d’une indépendance dans une Europe des peuples.

Mon militantisme breton n’a pu reprendre qu’à mon retour en France. J’ai alors rejoint le tout nouveau Parti Breton, un parti indépendantiste de centre droit, devenant un moment secrétaire de la section Ile-de-France et membre du Conseil National.

A mon travail, comme directeur technique du site web de l’International Herald Tribune, et en lisant la PQR, le Ouest France que l’on trouve dans les kiosques parisiens, je suis consterné par le vide des pages régionales consacrées, le plus souvent consacrées aux accidents de la route. J’ai alors réalisé qu’il fallait lancer au plus vite un web-média breton. L’internet, cette invention du “grand satan ou du grand capitalist pig américain”, selon les obédiences islamistes ou gauchistes, offrait des possibilités inattendues.

En octobre 2003, j’ai lancé avec l’aide de Ronan Le Flécher, le webmedia Agence Bretagne presse ou ABP, devenu 14 ans plus tard abp.bzh. Un site consacré uniquement à la Bretagne. A l’époque les blogs et wordpress n’existaient pas. Cela a représenté un sacré boulot, et plusieurs nuits blanches, de mettre tout ça en place.  J’y ai écrit bénévolement 2191 articles presque tous en défense des iintérêts bretons :

https://abp.bzh/monmur-abp.php?name=Philippe%20Argouarch

Pour cause d’incompatibilité avec mes activités dans la presse, j’ai quitté le Parti Breton quelques années plus tard. Je me positionne aujourd’hui comme un indépendantiste breton du centre droit, en fait très proche politiquement d’un Carles Puigdemont en Catalogne.

Philippe Argouarch

(1) Condamné à 15 mois de prison avec sursis pour désertion en 1981 mais dispensé du service militaire pour “soutien de famille”.

Le 30 septembre dernier alors que Bretagne Réunie, ou tout au moins une partie de sa direction, se refusait au dernier moment à défiler dans Nantes pour l’unité de la Bretagne, le collectif 44=Breizh et la Gauche Indépendantiste avaient eux décidés d’occuper les rues de la capitale historique de la Bretagne.

Prés de 400 personnes ont bravé les appels à la démobilisation. Le cortège s’est déroulé sans aucun incident et dans une atmosphère déterminée mais familiale. Beaucoup de drapeaux de nations sans état coloraient le cortège, tout comme les drapeaux féministes et antifascistes. Les banderoles de 44=Breizh et de la Gauche Indépendantiste rappelaient clairement que la ligne politique à mettre en avant dans le combat pour la réunification est celle du droit à décider en tant que peuple, celui du droit à l’autodétermination.

On pouvait rencontrer dans le cortège des vieux routiers du mouvement pour le retour du pays Nantais en Bretagne comme Yann Chouq, ou Patrick Mareschal, Jean-Do Robin, Per Vari Kerloc’h mais aussi beaucoup de militants de Bretagne Réunie de Pornic ou Saint-Nazaire par exemple, déboussolés par la désertion de leur dirigeants.

Beaucoup ont noté la moyenne d’age très peu élevée du reste des participants, et la banderole de la Gauche Indépendantiste était exclusivement portée par des femmes. Les militants des autres composantes du cortège anticapitaliste ont eux aussi contribué au succès relatif de ce cortège jeune, dynamique, clairement anti raciste, pour réclamer le retour de Nantes en Bretagne. Bref, l’ambiance inverse de celle qu’on a pu voir dans les manifestations passéistes et infiltrées par l’extrême droite ces dernières années. 

Les fascistes eux n’ont pas montré le bout de leur nez, et les responsables au sein de Bretagne Réunie qui semblent avoir prit en catimini les décisions d’annulation contre l’avis de leur base en évoquant des risques de troubles et de violences vont devoir s’expliquer sur les responsabilités réelles de leur fiasco, tant politiques que conjoncturelles, tout comme de leur étrange complaisance revenant à mettre sur le même plan l’extrême-droite et les antifascistes.

La Gauche Indépendantiste a lu la déclaration de solidarité internationale avec le peuple catalan à la veille du 1er octobre, en breton et en français, puis une militante a lu le message suivant :

Nous sommes bretons et de Brest à Clisson, de Fougères aux Glénans et nous pensons qu’il est légitime que nous puissions décider collectivement de notre destin en tant que peuple. Le premier de ces choix que seul le peuple à le droit de faire est celui de déterminer le périmètre institutionnel de notre pays, la Bretagne. Nous devons œuvrer ensemble pour réunir les conditions permettant au peuple breton de librement se déterminer pour un autre modèle, institutionnel, démocratique, social et environnemental sur l’ensemble de la Bretagne historique.

Pour ce faire nous avons besoin d’un nouveau cadre d’action collectif, trans-courant, apartisan, ouvert, accueillant sans discrimination d’origine, de confession, ou d’orientation sexuel tous ceux et celles attachés à cet objectif. Ce nouvel espace de conquête de droit démocratiques ne peut se construire en ayant la moindre complaisance ou ambiguïté avec les ennemis de la démocratie et ceux qui instrumentalisent les identités pour tenir un discours de haine xénophobe. Nous avons besoin d’un espace participatif, imaginatif traduisant notre vision inclusive de l’identité bretonne et notre désir commun de construire ici en Bretagne une démocratie de proximité aux bénéfices du plus grand nombre.

C’est ce que nous proposons de faire par un cycle de réunions ouvert à tous ceux qui partagent cet objectif et qui commencera le 9 décembre à Saint-Herblain.

C’est ce message qui doit être diffusé et cette date qui doit être dans tous les agendas. Pour qu’en plus de reprendre nos rues aux fascistes nous construisions ensemble des outils d’émancipation.

La Gauche Indépendantiste.