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Il convient de saluer comme il se doit, avec enthousiasme et camaraderie, la création de “NOS- Nouvelles OccitanieS” un nouveau média en ligne issu de la mouvance de la Gauche Révolutionnaire Occitane et témoignant ainsi du caractère plurinational de l’état français !

Nos lecteurs et lectrices trouveront de quoi lire que sur ce site qui justifie sa démarche en expliquant :

Nous avons besoin d’une PRESSE DÉMOCRATIQUE !

C’est-à-dire une presse qui montre au quotidien que les masses ne s’arrêtent jamais de lutter. Une presse qui se fait l’amplificateur et le soutien les luttes populaires qui animent les territoires. D’une presse qui défend les droits démocratiques du peuple : Droit à un travail socialement utile, droit à un logement décent, à une santé, une éducation, des transports de qualité et gratuits etc. Qui défend les plus exploités et notamment les masses Afro-Musulmanes. Mais aussi les droits démocratiques du peuple d’Occitanie, notamment l’officialisation de l’occitan, le développement de l’éducation et de la culture.

Une presse qui se fait l’écho d’un peuple en plein réveil qui mérite d’exister et de vivre.

Mais c’est également un média qui mène une bataille idéologique en toute franchise :

La question des peuples périphériques (Corse, Breton, Catalan, Basque, Arpitan, Occitan, Alsacien, Flamand) dans l’état français marque une première ligne de démarcation dans la politique française.

Des anarchistes, en passant par les communistes, les sociaux-démocrates, les centristes, jusqu’aux fascistes cette question marque une ligne de rupture. Les révolutionnaires français, toutes tendances confondues, sont souvent très mal à l’aise avec cette question.

En effet, loin d’être secondaire ou inexistante comme certains veulent le faire croire, elle est justement centrale par le fait qu’elle touche à la construction même de l’État bourgeois français. Le refus d’officialiser nos langues, ou seulement de signer la charte des langues minorisées, démontre la profondeur du problème.

Elle est donc une ligne de démarcation, ligne qui se précisera en même temps que notre combat, la nier, ou la rejeter serait donc un soutien objectif à l’État bourgeois.

Cette lutte fait la jonction avec la lutte des populations d’origines immigrées qui (sur)vivent dans l’État français comme des semi-colonisées. Cette prise en compte des masses Afro-Musulmanes et la pluralité de la terre occitane nous fait adopter la dénomination de peuple d’Occitanie à la place de peuple occitan. Cela nous permet de marquer l’inclusion dans notre projet émancipateur de cette problématique, elle aussi marquant une seconde ligne de démarcation centrale dans l’État français, d’une large fraction des classes populaires d’Occitanie.

L’Occitanie n’est donc pas à proprement parler, pour nous, un projet national mais bien un projet émancipateur révolutionnaire, le nom d’une nouvelle société en formation.

On y trouve entre autre des infos et réflexions de bases sur la revendication Occitane, son histoire et son actualité mais aussi en toute logique des articles traitant de féminisme, luttes sociales, de football, d’antifascisme et d’actualités internationales (Pérou, Pays Catalans…).

Une initiative à faire connaître en likant la page Facebook de NOS-Novelas OccitaniaS.

Longue vie à NOS Novelas-Occitanias et à toutes les composantes de la Gauche Révolutionnaire Occitane ! 

 

Près d’une trentaine de personnes se sont réunies hier à Nantes en solidarité avec le peuple guyanais actuellement en lutte. Jonathan Guillaume a ensuite lu un texte pour la Gauche Indépendantiste Bretonne, dont voici la vidéo ci-dessous ainsi que la retranscription en fin d’article.

D’autres rassemblements auront lieu ce week-end en Bretagne :

 

Texte lu lors de la prise de parole
en solidarité avec le peuple guyanais en lutte

Si nous avons voulu occuper la rue même symboliquement aujourd’hui ce n’est pas seulement pour affirmer notre solidarité avec le peuple Guyanais mais aussi pour le remercier.
Sa mobilisation depuis le 25 mars en faveur de la justice sociale et d’un développement de la Guyane basée sur la satisfaction des besoins de la majorité du peuple révèle beaucoup d’évidences, et pour cela nous voulons remercier le peuple Guyanais dans toutes ses composantes.

– D’abord il rappelle que c’est le peuple en mouvement qui est le carburant de l’histoire, à un moment ou l’on nous sollicite pour aller choisir qui décidera à Paris pour l’ensemble des populations sous domination française. Si les revendications ne sont pas encore satisfaites, le peuple Guyanais fait bruyamment irruption pour redire que c’est par la lutte collective que l’on change l’ordre des choses. Si le gouvernement ne veut pas aller plus loin c’est surtout parce que cela pourrait donner des idées à d’autres à commencer à tous les autres peuples des territoires dit d’Outre-Mer de Martinique, de Guadeloupe, de Kanaky, de Polynésie, de la Réunion… et même pourquoi pas de Bretagne.

– Si le gouvernement est aussi bloqué c’est aussi parce que, comme le rappelle l’assemblée des peuples de la Caraïbe : « le libéralisme sauvage, le désengagement de l’état et les attaques contre les acquis sociaux font la loi, la vie continuera à devenir de plus en plus chère et les conditions de subsistance de plus en plus dures. D’autre part, la politique menée par les autorités françaises dans les territoires sous tutelle participe de leur vision impérialiste. On sait que ce sont ces pays qui donnent à la France un statut de puissance maritime mondiale et, pour ce qui concerne la Guyane, de puissance spatiale. Ils sont également la tête de pont pour sa pénétration diplomatique, commerciale et militaire dans notre région caribéenne. » et rappelle ainsi les secteurs progressistes de la métropole à la solidarité anti-impérialiste et anti-colonialiste qui fait défaut.

– Merci au peuple Guyanais d’avoir rappelé que la France est et reste un état colonialiste. Que c’est un état raciste, en Guyane comme ailleurs dans les prétendus territoires français d’outre-mer. Les blancs de la métropole monopolisent les emplois de qualités, pour les autres la racialisation des rapports sociaux a des conséquences très concrètes en termes d’accès à l’emploi, à la formation, à l’éducation, aux soins, à la sécurité…

– Même si les situations sont incomparables, en tant que Bretons et Bretonnes, nous comprenons parfaitement les revendications des populations autochtones contre les activités minières que le gouvernement de Paris essaye de nous imposer ici aussi, et bien sur toutes les revendications sur la diversité linguistique.

La colère de Cazeneuve suite aux excuses de sa ministre « au peuple Guyanais » est à rapprocher des prises de position d’Eric Ciotti, député de la frange la plus à droite des républicains sur la même question.

Le mouvement populaire guyanais révèle très concrètement que la France est un état plurinational, ceux qui refusent de le reconnaître tout en se prétendant antiraciste et anticolonialiste refusent de remettre en cause leurs privilèges de blancs.

Nous ne souhaitons qu’une chose : que les Guyanais obtiennent satisfaction et que leur colère, leur dignité, leur détermination soit contagieuse !

NOU BON KÉ SA !
TRAWALC’H !

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Trois rassemblements sont recensés dans les jours à venir en Bretagne en solidarité avec le mouvement populaire en Guyane. Nous vous invitons à y participer sur des bases anticolonialistes et internationalistes.

Voici sur quelles bases nous initions ou soutenons ces initiatives :

Depuis le 25 mars 2017, 37 syndicats guyanais se réunissent au sein de l’Union des Travailleurs Guyanais (UTG) et organisent une lutte sociale de grande ampleur.

Après une semaine de mobilisation le gouvernement français représenté par Ericka Bareigts (Ministre de l’Outre Mer) et Matthias Fekl (Ministre de l’Intérieur) annonce une promesse de 1,085 milliard d’euros versé par l’état pour “sortir la Guyane de la crise”. Cette proposition jugée insuffisante par le peuple aboutira à un appel à la continuité de la grève dans les semaines à venir.

Pour briser le silence et affirmer notre solidarité internationaliste en tant que Bretons avec le peuple Guyanais nous appelons à rejoindre les rassemblements mentionnés plus haut, et à en initier d’autres :

  • Pour la satisfaction des revendications du mouvement populaire en Guyane.
  • Pour affirmer le droit du peuple Guyanais à l’autodétermination.
  • Pour rappeler que l’on ne change pas la société en votant pour choisir nos maitres à Paris.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Bretagne en Luttes / Breizh O Stourm).