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Saioa Sanchez Iturregi est une militante indépendantiste révolutionnaire basque incarcérée à Nantes. Elle purge depuis 2013 une peine de 28 ans de prison pour l’exécution de deux gardes civil espagnols par ETA, elle doit faire face à d’autres procédures judiciaires dans l’état espagnol pour ses activités dans la clandestinité. 

Elle est incarcérée à la prison pour femmes de Rennes comme d’autres femmes basques car c’est une des deux seules prisons pour femmes qui accueillent les longues peines. Si elle a été transférée à Nantes c’est pour accoucher, cet établissement étant plus adapté.

Son enfant est né en septembre. Le 30 novembre dernier elle devait être transférée pour un examen gynécologique. L’escorte lui a signifié qu’elle ne pouvait faire ce transfert en compagnie de son enfant, puis lui a dit, après un premier refus de sa part, que ce transfert pouvait se faire en  compagnie de son enfant si elle acceptait d’être entravée aux jambes reliées à la taille par une chaine. Saoia a refusé cette humiliation, l’examen gynécologique n’a pu avoir lieu.

Le statut de DPS, détenue particulièrement surveillée, semble donc être maintenu de façon aléatoire à l’encontre des prisonniers politiques basques.

Pour écrire à Saioa Sanchez Iturregi Maison d’Arrêt des Femmes de Nantes Rue de la Mainguais 44300 Naoned.

Il y aussi deux autres prisonnières politiques basques à Rennes : Moreno Martinez, Itziar 9599 et Aramendi Jaunarena, Alaitz 9544 18 bis, Rue de Châtillon    B.P. 3107 35031  Roazhon Cédex  

Itziar Moreno ha Alaitz Aramendi o doa yunet e-pad daou zevezh e toull-bac’h ar merc’hed e Roazhon. An div euskaradez o doa graet kement-se da ziskouez o c’henskoazell a-bell gant Iñaki Bilbao “Txikito” a zo o kas un hir a stourm en un toull-bac’h er stad-Spagn ( Puerto 3).

Bac’het pell diouzh e vro , e unan deus prizonioù kaletañ stad-Spagn Iñaki Bilbao Goikoetxea “Txikito” en deus tremenet 36 bloaz en toull. Perzh eo deus al lodenn deus ar brizonidi politikel a vro Euskal a nac’h e vije bet dilaosket hent an armoù gant ETA. Un dek bennak dionte o deus kuitaet EPPK ( Strollad Prizonidi Politikel Euskadi) evit derc’hel gant ul linenn bolitikel kalet. Harpet int gant ul luskad politikel hag a zifenn ger-stur an distaoliadeg. Iztiar hag Alaitz zo perzh deus EPPK avat. 

 

Daoust da se e felle dezhe sachañ evezh war harz-debriñ hag harz-yec’hed Txikito. Chomet e oa a sav gant ur yun bet dalc’het etre an 9 a viz Gwengolo hag an 30 a viz Here evt azgoulenn “An dizalc’hiezh hag ar sokialouriezh evit Bro-Euskal“. Goude un ehan eo krog en dro d’en ober hag ar wezh-mañ hep evañ, abaoe an eil a viz Du.

 

Ar strollad dizalc’hour bras deus an tu-kleiz “Sortu” en deus embannet ne gomprene ket pal harz-debriñ hag harz-evañ Txikito kar ne oa diskoulm pleustrek ebet d’e azgoulenn. Goude kement a zevezhioù yun emañ e vuhez en arvar bras.

Ouzhpenn da Itziar hag Alaitz prizonidi all er stad-Spagn , en o-mesk komunourien GRAPO/PCE-R a nac’h debriñ a bep eil evit harpañ Txikito en e stourm.  Un nebeud manifestadegoù zo bet ivez gant al luskad a zifenn an doullbac’hidi radikal.

 

Evit skrivañ d’ar prizoniadezed a vro-Euskal bac’het e Breizh : 

Moreno Martinez, Itziar 9599 hag Aramendi Jaunarena, Alaitz 9544 18 bis, Rue de Châtillon    B.P. 3107 35031  Roazhon Cédex    

Saioa Sanchez Iturregi Maison d’Arrêt des Femmes de Nantes Rue de la Mainguais 44300 Naoned.

C’est avec l’aimable autorisation de l’auteur que nous publions la tribune suivante. Nous l’en remercions vivement . Elle est parue dans Enbata, un hebdomadaire politique basque de sensibilité indépendantiste qui existe au Pays Basque Nord depuis 1961.

L’auteur , Peio Etcheverry-Ainchart est un élu municipal de gauche , auteur d’ouvrages sur l’histoire du Pays Basque. Il traite ici des dérives et crispations induites dans les déclarations “anti-séparatistes” du gouvernement actuel. Bretagne-info

 

Par Peio Etcheverry-Ainchart

Historien de formation et éditeur de profession; membre d’Abertzaleen Batasuna
(Unité des Patriotes NDLR )  et conseiller municipal abertzale à Saint-Jean-de-Luz.

Depuis quelques semaines, le Landerneau bascophone s’émeut à juste titre contre la décision du rectorat d’interdire l’ouverture d’une classe immersive en langue basque à l’école publique de Saint-Pierre-d’Irube, interdiction ayant vocation à en entraîner d’autres à l’avenir, mettant en péril le développement de cette filière essentielle à la normalisation linguistique en Pays Basque.

Séparatisme

N’ayant pas de légitimité particulière à parler de ce sujet, et d’ailleurs quasiment tout ayant déjà été dit à la fois par le monde associatif et par celui des élus locaux, je ne m’appesantirai pas davantage sur cette question. Par contre, il me paraît important de mettre cet événement en perspective avec une autre annonce presque concomitante, mais qui n’a pas eu beaucoup d’écho au Pays Basque : la programmation d’un projet de loi contre le “séparatisme” et le repli communautaire.

Plus précisément, le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), mis en place sous la direction de la ministre déléguée à la citoyenneté auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a ainsi précisé sa cible : “une doctrine sociopolitique visant à soumettre les membres d’un groupe aux normes supposées propres à cette entité. Il conduit dans certains territoires à un repli communautaire”.

Le facteur aggravant serait que les partisans de cette doctrine considéreraient cette dernière comme supérieure aux lois de la République, induisant une tentation séparatiste. Il s’agira donc d’agir contre ces actes qui sapent les principes constitutionnels : la liberté, l’égalité, la fraternité mais aussi la laïcité, l’égalité homme femme, l’indivisibilité de la République et l’unicité du peuple français. Tout cela sera précisé à la rentrée, on en saura donc alors davantage.

Le bébé et l’eau du bain

A priori, rien à voir entre l’affaire de l’école publique d’Hiriburu et ce projet de loi ayant été annoncé comme ayant pour cible affirmée l’islamisme. Mais deux choses me troublent. La première est que –nonobstant le peu de sympathie que j’éprouve envers le radicalisme islamiste– je ne peux m’empêcher de craindre que ce genre de lois, sous couvert de légitimement chercher à préserver la société du danger d’actes terroristes tels qu’elle les a connus durant ces dernières années, aille en fait jusqu’à restreindre la tout aussi légitime liberté de penser, y compris d’élaborer des projets de société fondés sur une religion quelle qu’elle soit. C’est un grand classique philosophique mais il est capital de le conserver à l’esprit : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire”. Même les ennemis de la République ont le droit de dire qu’ils le sont, étant bien entendu que ces propos ne doivent pas contrevenir à certaines limites telles que l’appel à la haine d’autrui ou à la violence (appel qui, rappelons-le, n’est l’apanage que d’une partie des islamistes).

La seconde chose qui me trouble est la définition du cadre de ce projet de loi. S’il n’était pas précisé que la cible était l’islamisme, la description de la cible pourrait bien correspondre à ce qui sert si souvent à définir les mouvements dits “régionalistes” ou “nationalistes” (hors problèmes de laïcité ou d’égalité de genre).

Bien sûr, on se rassurera en se disant que nous ne sommes pas concernés, que le cadre législatif sera bien bordé ; sauf qu’il me reste à l’esprit le fameux article 2 de la Constitution qui à l’origine n’était en aucun cas destiné à combattre les langues régionales mais dont la lecture sert en pratique à en bloquer toute évolution significative. Il serait bien irénique de faire confiance au législateur pour qu’il pense à préserver cette future loi de toute autre lecture biaisée voire intéressée, noyant encore une fois le bébé basque dans l’eau du bain.

Face émergée d’un iceberg

Surtout, et bien que je ne sois pas un adepte des théories complotistes, je ne parviens pas à me départir de l’idée que ce projet de loi fasse bel et bien partie d’un ensemble de dispositions prévues pour renforcer la République sur ses bases et la préserver de tout ce qui pourrait saper celles-ci. Et il serait alors incongru de considérer que l’abertzalisme ne serait pas concerné… Perçue ainsi, la concomitance de l’affaire de l’ikastola d’Hiriburu – et des propos qu’a ensuite tenus le recteur au sujet de l’immersion bascophone – avec la préparation de cette loi laisserait craindre que sous cette face émergée se cache en fait un iceberg entier de recentralisation. Le danger serait alors réel pour de nombreux pans du développement de notre territoire – oserais- je dire de notre pays ?

Pour couronner le tout, la fin du mois d’août voit à nouveau surgir la proposition par le MoDem d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. Cette fois, vraiment rien à voir avec ce qui précède, mais tout de même une proposition prévoyant la fusion des 577 anciennes circonscriptions en 53 nouvelles circonscriptions, noyant le Pays Basque dans ces élections quasi autant qu’aux régionales.

Bientôt il ne restera plus au mouvement abertzale que les municipales pour proposer son projet au plan électoral, et encore le fait-il de plus en plus dans des listes élargies…

Peu de chance que la proposition du MoDem passe avant 2022, mais la tendance de fond en France allant vers davantage de proportionnelle, qu’en sera-t-il ensuite ? Difficile à cette heure de percevoir les cohérences ou effets de hasard de tous ces événements, encore plus difficile de les interpréter, mais la vigilance paraît, à tout le moins, de mise. 

Le 10 juin dernier le mouvement pour l’amnistie et contre la répression au Pays Basque a informé qu’une des prisonnières politiques basques détenues à Rennes a été transférée à la prison de Nantes. 

Saioa Sanchez, originaire de Berango est enceinte, elle devrait regagner la prison pour femmes de Rennes après son accouchement.

Au moins trois autres prisonnières politiques basques sont détenues à Rennes.

Saioa Sanchez se retrouve à 703 km de son pays en étant à Nantes au lieu de 801 pour celles qui sont à Rennes.

Pour lui écrire : Saioa Sanchez Iturregi Maison d’Arrêt des Femmes de Nantes Rue de la Mainguais 44300 Naoned.

Goude ur sizhunvezh dispell e kred tud zo keñveriañ o buhez pemdeziek gant hini an doullbac’hidi.

Ne ouzer ket c’hoazh pegeit e pado ar c’henfinañ. Peogwir ez eus amzer vak gant kalz ac’hanomp e c’heller kemer amzer da skrivañ, da c’houzout peseurt mod e tremen ar c’henfinañ er prizonioù. Muioc’h eget biskoazh e rankomp chom war evezh da c’houzout penaos emañ kont en tu-all d’ar mogerioù.

Ne vo ket aotreet ar gweladennoù e-pad pell evit familhoù ar re zo er prizon. Pep lizher a vo ur barrad aer fresk.


E Breizh ez eus peder maouez bac’het evit abegou politikel e Roazhon. Euskarezed anezhe, bet kondaonet evit o stourm e ETA. Pell emaint diouzh o bro.

Areitio Azpiri, Alaitz

Aramendi Jaunarena, Alaitz

Moreno Martinez, Itziar 

Saioa Sanchez Iturregi

18 bis Rue de Châtillon BP 3107 35.031 Roazhon-Cedex

E Lannemezan emañ Georges Ibrahim Abdallah, “kenfinet” abaoe 1984 evit bezañ bet o kas a-benn oberennoù stourm a-enep da arme Israel ha da hini ar Stadoù-Unanet ha kement se er Stad-C’hall.

A-orin deus Liban eo, evel e familh hag e strollad politikel komunour en deus gouestlet e vuhez d’ar genskoazell gant Palestin. Da c’houzout hiroc’h diwar-benn e donkad e c’heller tremen dre aze.

Georges Ibrahim ABDALLAH
2388/A221 CP de Lannemezan
204 rue des Saligues
BP 70166
65307 LANNEMEZAN

 

A l’initiative de l’organisation internationaliste Basque Askapena de nombreuses structures de gauche ont cosigné un manifeste rappelant la nature de l’Union Européenne à quelques semaines du scrutin. La liste des signataires est là, elle s’allongera vraisemblablement. Le texte a été traduit en breton

En Bretagne le collectif Dispac’h et la Gauche Indépendantiste Breizhistance ont signé l’appel.

Plusieurs organisations sociales, syndicales et politiques en Europe souscrivons à ce manifeste dans lequel nous voulons nous adresser aux travailleurs et aux travailleuses de tout le continent :

Nous rejetons l’Union européenne en tant que structure politico-économique, militaire et culturelle de domination des peuples et de la classe ouvrière, qui vise à maintenir le système capitaliste, impérialiste et patriarcal au profit de quelques-uns.

Nous vivons une époque de fascisme croissant, de racisme et de xénophobie, de machisme et de violences continuelles contre les femmes et les corps dissidents, de fermeture des frontières et de violation des droits individuels et collectifs ; un période d’appauvrissement de la population et de perte du droit du travail, un temps de destruction des territoires et de l’agriculture locale et de pillage des ressources tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne, un temps de privatisations et de coupures exigées par le capital, un temps d’exodes migratoires depuis l’intérieur et depuis l’extérieur de l’Union européenne, un temps de répression contre ceux qui se mobilisent, chantent ou écrivent contre le pouvoir établi, un temps de négation du droit à l’autodétermination des peuples, un temps d’intensification des agressions impérialistes de la part des États-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et de l’OTAN… En définitive, un temps d’agression contre les peuples et l’ensemble de la classe ouvrière.

Mais nous savons clairement que ce n’est pas une situation conjoncturelle qui se rétablira avec le temps, mais une situation structurelle : la réponse des puissances de l’Union européenne pour continuer à développer et à perpétuer le système d’accumulation capitaliste. L’Union européenne est née précisément pour défendre et maintenir les intérêts des élites européennes, même si on voulait nous montrer un visage amical.

Par conséquent, nous affirmons qu’il n’est pas possible de réformer l’Union européenne afin qu’elle réponde aux intérêts des peuples et des classes populaires. La Troïka, la Commission européenne, l’OTAN, EUROPOL… sont des structures totalement antidémocratiques et le Parlement européen est un organisme inopérant et parasitaire au service des élites et des transnationales. Toute alternative à la démocratisation passera par la déconstruction de l’Union Européenne et la construction d’un modèle d’intégration, qui, au-delà de l’espace géographique actuel, sera basé sur la solidarité et la souveraineté des peuples.

C’est pourquoi, les organisations qui signons ce manifeste appelons à un renforcer la solidarité internationaliste et à commencer ensemble à concevoir une alternative à l’Union européenne, au service des peuples et de la classe ouvrière.

Europe, novembre 2018

Du 16 novembre au 7 décembre, le collectif BAGOAZ, le Réseau citoyen SARE et le collectif des familles et proches des prisonnier.e.s basques ETXERAT sillonnent l’État français faisant le tour des 20 prisons où sont incarcéré.e.s des prisonnier.e.s basques.

Le but est de sensibiliser et d’informer la population locale sur leur situation et celle du processus de paix au Pays Basque. La question des prisonnier.e.s basques incarcéré.e.s est aujourd’hui centrale dans ce processus de paix difficile tant les États français et espagnols refusent toute implication.

Depuis un an, une grande campagne portée par les Artisans de la Paix (collectif de personnalités civiles et politiques) est engagée pour permettre le rapprochement des prisonnièr.e.s et la libération des prisonnier.e.s malades. Une grande manifestation est prévue le 9 décembre à Paris dans ce sens.

En Bretagne, 5 prisonnières basques sont détenues à la prison pour femmes de Rennes (Maite Aranalde ljurko, Alaitz Areitio Azpiri, Marina Bernardó Bonada, Maria Dolores Lopez Resina et Saioa Sanchez Iturregi).

Du 30 novembre au 3 décembre, le tour des prisons s’est arrêté à Rennes où sont incarcérées les prisonnières basques. Plusieurs temps forts ont eu lieu comme une rencontre entre des étudiants de Rennes 2, les militants du collectif Bagoaz et des membres de familles de prisonnières, une conférence de presse devant la prison des femmes de Rennes avec le député Paul Molac, ou encore une exposition informative sur la situation du processus de paix sur le marché de Rennes.

Ce rendez-vous en Bretagne s’est terminé avec la visite des familles de prisonnières à la prison des femmes. Émilie Martin, représentante du collectif Bagoaz, nous a indiqué que le tour des prisons continuait ensuite vers Alençon, Lille puis enfin la région parisienne et se clôturera par la grande manifestation de Paris le samedi 9 décembre à 12h à la Gare Montparnasse.

Galvet eo ar bobl gatalan da vont da votiñ d’ar 1añ a viz Here ha da reiñ e soñj neuze war dizalc’houriezh Katalonia dre ur referundom aozet gant ar gatalaniz o-unan. Ur referendom hag a zo e-maez lezenn hervez ar Stad Spagn.

Klask a ra ar Stad Spagn da spontañ aozerien ar referundom gant diarbennoù a bep seurt : furchadegoù en embregerezhioù a vije gouest da sevel dafar votiñ, mont-ha-dont forzh pegement eus arme ha polis Spagn war douaroù Katalonia, taolioù evit klask difenn lec’hienn internet brudañ ar referundom, galvet eo dirak ar justis muioc’h evit 700 dilennad dibabet gante reiñ an aotre d’o c’humun aozañ ar referundom, strishadurioù war ar gwir d’en em vodañ…

Faot a ra d’hon aozadurioù staliet e-barzh broadoù hep Stad dindan dominasion gall embann hon souten adarre :

  • d’ar gwir diaralladus ha reizh he deus ar bobl gatalan da zibab he dazont hep redi nag aon.
  • d’ar gwir he deus ar bobl gatalan da ziskleriañ ur republik gatalan dizalc’h goude ar referundom.

Gervel a ra hon aozadurioù an demokrated, ar pobloù ha labourerien ar bed met da gentañ penn e-barzh ar Stad C’hall da embann o souten en un doare foran gant ar bobl gatalan. Embann o souten peogwir, gant e youl, e lak ar bobl katalan ur renad unpennel da dreuzigellañ, ur rennad unpennel hag a ya war goshaat, ur rennad unpennel a teu eus diktatouriezh Franco.

Ar bobl gatalan a ro ster adarre d’an demokratelezh, sur ha n’eo ket marteze.

An argezh katalan evit tizhout an dizalc’houriezh zo kentelius-tre peogwir e tispleg splann ne c’houlenner ket ar gwir d’en em dermeniñ met e vez graet gantañ hep goulenn an aotre digant ar Stadoù pe Unvaniezh Europa.

Ar bobl gatalan a ro ster adarre da veur a veizad : ar souvereniezh, ar fed d’en em c’houarn, d’en em aozañ en ur prantad ‘lec’h e vez savet an eskemmoù ekonomikel bedel da vat en desped da soñj ar pobloù, diwar-goust darn vrasañ an dud hag hini an endro.

Ur bern aozadurioù a zieubidigezh ar pobloù all dindan dominasion Spagn a souten an argezh katalan met ni a embann ivez ur wech c’hoazh emañ ar Stad C’hall oc’h aloubiñ un tamm eus ar broioù katalan. Embann a reomp groñs ivez e nac’h ar Stad C’hall ar gwir da zibab o dazont.

Hor souten etrevroadelour agnt ar bobl gatalan ne oar ket petra eo an harzoù etre Bro C’hall ha Bro Spagn hag e embannomp du-war-wenn e rankfe ar gatalaniz evel an holl bobloù dindan dominasion gall ober gant o gwir d’en em dermeniñ evit sevel ur framm politikel disheñvel, sokial ha diazezet war an endro. Ur framm politikel a dalvezo evit an darn vrasañ eus an dud evit en em zizober eus ar c’hapitalouriezh, an trevadennerezh hag an impalouriezh.

Kensinet eo bet ar galv gant meur a aozadurioù etrevroadel :

Martinik : ar CNCP hag ar PKLS

Gwiana : an MDES

Katalonia an Norzh : CUP Perpinyà

Korsika : A Manca

•Polinezia : an Tavini Huiratira

Breizh : an Tu Kleiz Dizalc’hour Breton

Flandrez : ar V-SB

Euskal Herria : Askapena hag Euskal Herria Bai (dizalc’hourien an tu kleiz eus Euskal Herria an Norzh, Sortu en o zouesk).

L’organisation internationaliste basque Askapena, qui coordonne les EHL (Euskal Herria Lagunak ou Comités de solidarité avec le peuple basque) partout dans le monde, fête ses 30 ans cette année. Depuis 1987, Askapena organise des brigades de militants dans différents pays en luttes, afin d’échanger à la fois sur les luttes locales mais aussi pour faire connaitre la situation du Pays Basque.

C’est la première année qu’Askapena organise une brigade en Bretagne, avec le soutien de l’EHL Breizh (Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, créé en 2010). Une brigade de 6 jeunes basques est ainsi venue en Bretagne durant 2 semaines, fin août et début septembre, avec pour objectif de découvrir et échanger autour de différentes luttes en Bretagne

Les brigadistes ont débuté leur séjour par une semaine de chantier sur la ZAD pour la construction de l’Ambazada, avant de faire un tour de Bretagne.

Durant cette seconde semaine riche d’échanges, la brigade a pu rencontrer diverses organisations, qu’elles soient culturelles ou linguistiques, mais aussi des collectifs plus politiques (anti-répression, féminisme, contre les mines, pour la réunification de la Bretagne, Gauche Indépendantiste… etc).

Une excellente occasion pour échanger en retour sur la situation du Pays Basque : les presos, la langue, les institutions… Bref, une démarche internationaliste concrète et formatrice.

Les brigadistes entameront un cycle de rencontres dans différents endroits du Pays Basque pour restituer leur aventure militante et ainsi faire mieux connaitre nos combats en Euskal Herria. Cette brigade en amènera certainement d’autres et renforce des liens déjà très forts avec Euskal Herria.

Vingt collectifs du Pays Basque ont déjà signé l’appel à participer au chantier de construction de l’Ambazada (voir la liste complète en fin d’article).

Un appel au financement participatif a aussi été lancé pour récolter des fonds afin de participer aux frais de construction de l’Ambazada :

https://www.okpal.com/ambazada

Au cœur de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un nouveau projet sort de terre : la construction d’une Base Intergalactique qui abritera les luttes d’ailleurs et d’ici.

Une cabane destinée à organiser tout type d’événements, à la disposition des collectifs, des dynamiques militantes et des peuples minorisés. Un outil de rencontres, de solidarités et de convergences, afin de joindre nos forces. Un lieu fonctionnel et accueillant où l’on pourra se sentir chez soi et avec les autres.

Un appel mondial est lancé pour ouvrir, enraciner et colorer ce projet de l’ambaZADa, dans ce territoire déjà traversé par des pratiques de vies et de résistances venues de nombreux horizons, afin d’asseoir les bases d’un réseau interplanétaire.

Un chantier collectif de construction se tiendra cet été. Ce sera un moment important d’échange de cultures, de savoir-faire, d’expériences et de vies communes qui déboucheront surement sur d’autres initiatives, car tel est l’objectif.

Un campement autogéré et participatif sera monté près du site à partir de fin juillet jusqu’à la fin du mois d’août, avec plusieurs semaines de rencontres entre les comités de soutien contre l’aéroport du 7 au 14 et des Journées Intergalactiques* du 12 au 20 Août (*en référence au rassemblement Intergalactique du Chiapas en 1996 et à l’appel Zapatiste « En haut les murs, en bas à gauche les brèches » de février 2017, à venir en aide aux réfugié-e-s d’où qu’illes viennent et où que nous soyons).

On vous donne rendez-vous dès cet été pour faire circuler ensemble, la sève d’un avenir sans aéroport ni frontières.

Terre et liberté !

Douar ha frankiz !

Contact : ambazada.nddl@riseup.net

Liste des signataires : AHT Gelditu! Elkarlana (groupe contre le TGV), Aldaxka kolektiboa (association bayonnaise pour la convergence des luttes), Amarauna kolektiboa (collectif travaillant sur l’autonomie alimentaire et de vie), Arditurriko errepublika (maison occupée à Oiartzun), Askapena (groupe internationaliste), Beasaingo gaztetxea (centre social autogéré de Beasain), Bizi Toki, Ekologistak Martxan (association écologiste), Eleak-Libre dinamika (plateforme pour la désobeissance), Errekaleor auzo askea (quartier libre d’Errekaleor à Gasteiz), Euskal Herria Zuzenean, Firestone lantegi berreskuratua (Ancienne usine réoccupée à Donostia), Hendaiako Gaztetxea, Indar Beltza (collectif anarchiste), Ipeh antifaxista, Lurralde Askea (dynamique pour une réflexion de changement social), Mamarigako kultur etxea (centre culturel de Santurtzi), Stop Mines elkartea, Tosu Betirako (campement contre un projet immobilier), Txerrimuño baserria (maison occupée à Lezo).