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Depuis 1996, le Festival Euskal Herria Zuzenean existe au pays Basque Nord et tente de lier programmation éclectique et réflexion militante. EHZ est le prolongement de l’association PIZTU créée en 1992 et il peut être défini comme une association militante. L’ambition était de devenir une plateforme d’échange et d’aide à l’évènementiel. Piztu organisa le premier festival EHZ en 1996.

C’est un festival qui au-delà du seul rendez-vous annuel organise des conférences et des concerts sur tous le Pays Basque nord tout au long de l’année. Nous nous permettons d’attirer votre attention sur la présence assumée de Zadistes et expliquée comme suit :

L’an dernier, nous avions accueilli de nouveaux compagnons de route : les zadistes qui habitent les terres bretonnes de Notre-Dame-des-Landes. Ils avaient participé au montage et aux conférences du festival, ainsi qu’à une première tournée de réunions publiques en Pays Basque sud. Dans la lancée, une trentaine de personnes du Pays Basque visitaient la ZAD, afin de mieux connaître ce territoire et prendre part à des chantiers collectifs. Une rencontre fructueuse, propice à l’échange de modèles et de pratiques. Les relations continuent à ce souder. Cette année encore, ils seront présent au château de Garroa. Et en présence de différents mouvements de résistance de collectifs travaillant sur l’écologie, l’agriculture biologique, l’autogestion, la désobéissance ou l’internationalisme, la discussion du dimanche portera sur les façons de promouvoir les cultures populaires et les alternatives plurielles, de réfléchir sur la mise en place d’outils et modes de vie participatifs, et l’enjeu de joindre les résistances diverses ou de mettre en pratique la convergence des luttes.
(RDV dimanche 2 juillet à 11 heures)

Il y aura aussi une grande place accordée aux luttes féministes et à la réflexion anti-masculiniste.

L’équipe éditoriale de Stourmomp sera également de la partie puisque l’auteur républicain et socialiste Irlandais Liam O’ Ruairc sera présent pour animer un débat sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix  (Samedi 1er juillet à 15h00).

Il évoquera  l’évolution politique des dernières années en Irlande du Nord. Aspirant à son indépendance, le territoire a connu la lutte armée, la répression, “le processus de paix”, et les négociations politiques menées dans son cadre. Quelles ont été ses conséquences ? Quelle est la situation actuelle des prisonniers politiques ? Comment est menée la lutte pour l’émancipation totale du pays aujourd’hui ? L’an dernier, Liam O’Ruairc a publié le livre “Paix ou pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA”. Un ouvrage dans lequel il rapporte et analyse le déroulé du processus de paix irlandais et ses conséquences. Et au delà de ces constats, il questionne sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix irlandais. Selon lui, Le droit à l’autodétermination est ce qui permet de souder “paix” avec “justice” et d’achever le processus de décolonisation. Si le processus n’est pas fondé sur la reconnaissance du droit à l’autodétermination, on peut remettre en question le caractère “juste” et durable de cette paix.

Pour tout savoir sur ce festival pas comme les autres ou la langue basque et les prisonniers politiques ne seront surement pas absents, on passe par là.

 

Depuis plusieurs semaines le peuple Guyanais, dans sa diversité, se bat pour son avenir, un développement maitrisé et la justice sociale. La situation de pauvreté criante dont la Guyane souffre est due au colonialisme français et à l’absence totale de souveraineté de décision du Peuple Guyanais. Il nous semble que la solidarité anti-coloniale a justement fait défaut au peuple Guyanais ces dernières semaines, aussi en tant qu’organisations issues de nations sans état nous tenons à affirmer notre entière solidarité avec le mouvement populaire en Guyane.

Nous affirmons que ce mouvement ne réclame que justice pour que les Guyanais eux-même puissent mettre fin au système colonial, raciste et capitaliste français qui nie tout avenir et bien être à la jeunesse Guyanaise.

Nous affirmons notre disponibilité pour toute campagne de solidarité avec le peuple Guyanais qui comme tous les peuples sous domination française a le droit de librement se déterminer en faveur d’un autre modèle institutionnel, politique, économique, sociale, linguistique et environnemental.

Organisations signataires le 20 avril 2017 :

  • Pays Catalans : CUP Perpinya
  • Corse : Corsica Libera, A Manca
  • Pays Basque : Sortu
  • Bretagne : La Gauche Indépendantiste (Bretagne en Luttes / Breizh O Stourm)

Deuxième congrès de Sortu,
21 janvier 2017,
Bilbo, Biscaye, Euskal Herria

“Euskal Errepublika ! #Bai2026 !”. C’est derrière ces slogans que s’est déroulé le congrès national de la Gauche Indépendantiste basque (Sortu) le 21 janvier. Ce deuxième congrès s’inscrivait dans la refondation du mouvement après 8 mois de débat dans des assemblées populaires. 700 délégué.e.s étaient présent.e.s au palais Euskalduna, le centre des congrès de Bilbo, ainsi que 41 délégations internationales dont la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance).

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En une demi journée, les résolutions ont été votées [1] et la direction national de Sortu a été élue avec une moyenne d’âge de moins de 40 ans (39,6).
Ces résolutions affirment clairement l’orientation indépendantiste, socialiste, féministe et écologiste de l’organisation :

  • 1/ Au 150ème anniversaire de la première édition du livre Das Kapital de Marx et au 100ème de la Révolution Russe, nous confirmons que le capitalisme est néfaste pour la planète et pour ses habitants, et que la construction d’une nouvelle civilisation où la vie sera plus importante que l’argent est indispensable. Un socialisme basé sur des structures socio-économiques justes, le féminisme, le respect de la terre, la radicalité démocratique et l’égalité est fondamental si nous voulons avancer vers un monde meilleur, et il devra être construit sur la liberté de tous les peuples et le dépassement de toute oppression. Car tout appartient à tout le monde, car tout doit être géré par tout le monde, car aucune personne ne vaut plus qu’une autre.

 

  • 2/ Nous devons repenser et concrétiser la révolution en fonction des enjeux de notre époque, car au-delà des fétichisations, il s’agit d’un processus de transformation et non d’un événement magique. Ce n’est pas le moment de plonger dans la nostalgie, mais bien l’heure de procéder, dès aujourd’hui, à des changements profonds. Nous devons dès à présent commencer à développer le socialisme, sans attendre l’arrivée du jour J. Nous devons tous les jours prendre le Palais d’Hiver, en articulant comme il se doit les macro et micro luttes, en laissant de côté les tentations d’avant-gardisme et de messianisme. En effet, il n’y a que le peuple pour sauver le peuple.

 

  • 3/ Dans le contexte historique actuel, l’hypothèse stratégique de la gauche abertzale est plus d’actualité que jamais. Dans cette ère où le néolibéralisme souhaite soumettre la solidarité et le vivre ensemble à la logique du marché, ce serait une grave erreur de laisser la bannière du sentiment d’adhésion à un peuple ou à une communauté entre les mains de la droite. Oui, la libération en tant que peuple est chez nous la clef du changement social, cela était vrai il y a quelques décennies et c’est vrai encore aujourd’hui. Par conséquent, impulser l’auto-organisation en tant que peuple est la meilleure contribution que nous devons faire au changement du monde ».

 

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Arnaldo Otegi aux côtés de notre délégué Anton Burel.

Sortu se donne trois objectifs à réaliser d’ici 2026 :

  • la libération de tou.te.s les prisonnièr.e.s politiques de la Gauche Indépendantiste basque.
  • le désarmement et la démilitarisation de E.T.A.
  • engager un processus d’indépendance pour aboutir à une République Basque proclamée suite à un référendum populaire en Hegoalde (Pays Basque sud).

Bien sur le Pays Basque nord est inscrit dans ce processus avec cependant une temporalité différente du à sa réalité politique qui l’est tout autant. Avec la réforme territoriale anti-démocratique de 2015, le pays est noyé dans une région « nouvelle aquitaine » de 6 millions d’habitant.e.s. La dynamique de construction nationale est cependant engagée puisque l’Iparralde a acquis une entité administrative unique depuis le 1er janvier : la communauté d’agglomération du Pays Basque. Si cette institution à aujourd’hui peu de compétence, la prochaine étape est une collectivité territoriale aux pouvoirs élargis permettant de renforcer les liens avec le sud, et d’engager un processus de réunification.

Les relations qui unissent les gauches indépendantistes bretonnes et basques sont anciennes, c’est dans ce sens que nous avons participé à ce moment historique pour le peuple basque. C’est dans ce sens que nous réaffirmons notre soutien sans faille à la gauche abertzale dans toute ses composantes. Nous avons une pensée particulière pour les quatre prisonnières politiques basques enfermées à Rennes : Maite Aranalde Ijurko, Alaitz Areitio Azpiri, Marina Bernadò Bonada et Maria Dolores Lopez Resina.

Gora Euskal Herria askatuta ! Gora Euskal Herria sozialista !
Bevet Breizh hag Euskal Herria unvan, dieub ha sokialour !

Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) : Anton Burel.

[1] http://sortu.eus/fr/nouvelles/2119-teste-resolutif-du-congres-euskal-errepublika-sortu

Dalc’hmat e vez teir pe peder maouez kondaonet evit bezañ bet oberiant e ETA e toull-bac’h ar merc’hed e Roazhon.

Er mizioù kent e oa bet aozet da skouer meur a vanif pe tolpadeg dirak mogerioù ar prizon se evit goulenn groñs ma vije dieubet Lorentxa Guimon.

Abaoe miz Mae ez eo en em gavet ur gatalanez etre mogerioù an toull-bac’h zo a dreñv da di-gar Roazhon, Marina Bernado Bonada hec’h anv ( 40 vloaz eo ).

Evel ha c’henvroadez Dolores Lòpez Resina ( Lola ) bac’het en hevelep lec’h e oa bet oberiant e unan eus komandoioù katalan an aozadur dizalc’hour euskarat e derou ar bloavezhioù 2000 e Barcelona.

Meur a gatalan zo bet bac’het evit an hevelep abegoù en daou du deus ar pireneoù. Ne vir outo da embann ez int a orin eus ar broioù Katalan ha perzh deus ar stourm a zieubidigezh vroadel en o bro orin ivez.

Un aozadur anvet « Rescat » zo bet savet a-ratozh evit harpañ anezho er broioù Katalan, lidañ a ra ar bloaz e 15 vloaz a labour evit difenn gwirioù an etrebroadelourezed katalan bet toullbac’het evit o stourm kengred gant an Euskariz. Perzh eo Rescat deus kernurzhierezh an tu-kleiz dizalc’hour er broioù Katalan. An div blac’h a chom perzh eus EPPK ( strollad prizonidi bolitikel Euskal Herria ).

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Bep bloaz da vare gouel broadel Katalonia  e miz Gwengolo e vez aozet ur vanifestadeg evit goulenn groñs e vefent distaoliet tro-dro d’ar ger-stur “Amnistia” e straedoù Barcelona ha meur a goulzad kengred gante a vez kaset a-benn e pep korn ar broioù katalan abaoe 15 vloaz.

Ma fell deoc’h skrivañ da VMarina :Marina Bernado Bonada  – 8613 ha da zDolores Lòpez Resina Lola (7 075) CP. 18 bis, rue de Châtillon B.P. 3107 35031 Roazhon Cedex

Une mobilisation s’est formée depuis fin 2015 en Bretagne (manifeste et signataires ci-dessous) en solidarité à la prisonnière politique basque Lorentxa Guimon, incarcérée à Rennes, afin d’exiger sa libération et ainsi mettre un terme à l’acharnement qu’elle subie alors qu’elle est libérable et gravement malade. La mobilisation, bien sûr, s’est faite aussi au Pays Basque notamment autour du collectif Bagoaz œuvrant pour les prisonnier-e-s politiques.

A l’appel de nombreuses organisations politiques et syndicales, de collectifs et de nombreux élu-e-s, une manifestation demandant la libération immédiate de Lorentxa Guimon aura lieu le samedi 20 février à Rennes. Le départ aura lieu à 14h30 place de la Mairie pour finir devant la prison des femmes.

Cette mobilisation est organisée de concert avec le collectif basque Bagoaz qui pour la manifestation organise un déplacement de plusieurs bus depuis le Pays Basque.

Soyons nombreux aussi en Bretagne à se mobiliser pour la libération de Lorentxa Guimon !

Gael Roblin (Gauche Indépendantiste-Breizhistance), Jean-François Lefort (Bagoaz), Valérie Fauchuex (conseillère municipale à Rennes-FDG), Jerom Bouthier (Skoazell Vreizh)
Conférence de presse à Rennes le 4 février devant la prison des femmes. De gauche à droite : Gael Roblin (Gauche Indépendantiste-Breizhistance), Jean-François Lefort (Bagoaz), Valérie Faucheux (conseillère municipale à Rennes-FDG), Jerom Bouthier (Skoazell Vreizh)

De plus, après la trêve décrétée par l’organisation basque ETA qui n’a commis aucune action armée depuis 2011 et  dans le cadre du processus de règlement du conflit basque, les 110 signataires de l’appel de Paris demandent quedans le cadre d’une processus de libération mis en oeuvre dans un délai raisonnable, il soit mis un terme dans l’intérêt des familles, à la dispersion des prisonnier-e-s basques par des mesures de rapprochement familial et regroupement, et que, dans le respect des droits fondamentaux, soient accordées des mesures d’aménagement de peine aux prisonnier-e-s pouvant légalement en bénéficier et de libération de ceux ou celles qui sont gravement maladies”. Retrouvez l’intégralité du texte d’appel et la liste des signataires en cliquant ici.

C’est dans ce cadre d’effort bilatéraux nécessaires à la résolution du conflit qu’a connu le Pays Basque que nous posons le processus de mobilisation en Bretagne pour la libération de Lorentxa.

Manifeste pour la libération de Lorentxa Guimon :

La prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes est gravement malade et libérable.

Arrêtée en 2003, elle a été condamnée à 20 ans de prison et peut bénéficier de la liberté conditionnelle depuis 2014. Le 24 novembre 2015, les juges lui ont accordé la liberté conditionnelle en faisant état notamment de son état de santé et elle aurait pu être libérée le 17 décembre suivant. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision comme il le fait systématiquement dans le cadre de procédures « antiterroristes ». Une nouvelle audience a eu lieu à la cour d’appel de Paris, le 14 janvier. Le rendu  de délibéré aura lieu le 25 février. 
La détenue basque est atteinte de la maladie de Crohn depuis 1991 et sa maladie a atteint un stade très avancé.
Cette maladie inflammatoire chronique du système digestif nécessite un suivi médical rigoureux incompatible avec sa situation de détenue. L’état de la jeune femme s’aggrave significativement depuis septembre 2014. Au vu de son état de santé « catastrophique », son avocate et sa famille ont demandé une expertise médicale.
Les conclusions sont sans appel : l’aggravation de son état et les difficultés quant à son suivi médical sont liés à sa détention. Le 24 novembre dernier, Lorentxa Guimon a été hospitalisée d’urgence, fait rare pour un détenu, puis réintégré sa cellule dans les mêmes conditions scandaleuses. A cette occasion, des rendez-vous médicaux ont été programmés. La plupart ont dû être annulés car « tout déplacement de la patiente implique l’intervention du GIGN ou du RAID, ce qui entraîne des annulations de dernière minute dans le cas où ces groupes policiers ne sont pas disponibles ». Ces retards et ce manque de suivi médical n’arrangent en rien son état déjà grave. Lorentxa Guimon et sans doute d’autres détenues voient donc leur santé mise en danger en raison de l’état d’urgence. Le 29 janvier dernier, Lorentxa  a de nouveau été hospitalisée d’urgence à l’hôpital de Rennes où elle se trouve toujours.

Les organisations syndicales et politiques et élu-e-s rennais-e-s et d’autres communes en Bretagne, les collectifs, exigent comme de nombreuses personnes et organisations au Pays Basque , la remise en liberté immédiate de Lorentxa Guimon.

Les signataires  de l’appel 

Elu-e-s et personnalitésValérie Faucheux (conseillère municipale et conseillère métropolitaine de Rennes, Ensemble-FdG), Jean Paul Tual (conseiller Municipal de Rennes, PG 35), Yannick Le Gargasson (conseiller municipal et conseiller métropolitain de Rennes PG35), Paul Molac (député régionaliste du Morbihan), Jean-Luc Bleunven (député Divers Gauche du Finistère), Lena Louarn (vice-présidente au Conseil Régional de Bretagne en charge la politique linguisitique), Christian Troadec (maire de Carhaix et conseiller départemental du Finistère, MBP), Ana Sohier (conseillère municipale de Rennes,UDB ), Pierre-Emmanuel Marais (conseiller municipal et conseiller métropolitain de Nantes, UDB), Christian Guyonvarc’h (adjoint au maire de Guipavas, vice-président de Brest Métropole, UDB), Patrick L’Hereec (maire de Plounerin, conseiller communautaire de Lannion-Trégor, UDB), Pierre Morvan (conseiller municipal de Paimpol, UDB), Philippe Coulau (conseiller municipal de Plouézec, 1er vice-président de la communauté de communes Paimpol-Goëlo, vice-Président du Pays de Guingamp, UDB), Martine Auffret (Maire-adjointe de Cléguérec, UDB), Naig Le Gars (ancienne conseillère régionale de Bretagne, 2004-2015), Jean-Marie Goater (adjoint au maire de Rennes et conseiller métropolitain, EELV), Laurent Hamon (conseiller municipal et conseiller métropolitain de Rennes, EELV ), Matthieu Theurier (conseiller municipal, vice-président Rennes Métropole,co-président du groupe des élus écologistes à la Ville de Rennes, EELV),  Gaëlle Rougier (conseillère municipale, vice-présidente Rennes Métropole, co-présidente du groupe des élus écologistes à la Ville de Rennes, EELV), Matthieu Guillemot (conseiller municipal de la ville de Carhaix et conseiller communautaire de Poher communauté, NPA), Primael Petit (conseiller municipal de Saint-Herblain, Gauche Indépendantiste-Breizhistance), Glen Jegou (conseiller municipal de Rennes, majorité municipale), Charlie Grall et Fabrice Cadou (président et membres du conseil d’adminstration de Skoazell Vreizh/Secours Breton), Gaël Briand (rédacteur en chef du Peuple Breton), Nil Caouissin (porte-parole de l’UDB), Gael Roblin (ex-détenu politique breton).

Partis politiques : Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance), UDB (Union Démocratique Bretonne), MBP (Mouvement Bretagne Progrès), NPA , Les Jeunes Ecologistes, PG, EELV, Alternative Libertaire, OCL, OCLVP.

Syndicats et collectifs : Skoazell Vreizh (antirépression), Gast (Collectif féministe), Sud Education Rennes, Sud Rail Rennes, UL CNT Rennes, Euskal Herriko Lagunak Breizh (comité de soutien breton au Pays Basque).

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La prison pour femmes de Rennes est un des rares centres de détention pour les détenues longues peines dans l’état français, c’est pourquoi s’y trouvent en permanence plusieurs militantes révolutionnaires souvent basques pour purger leurs condamnations loin de leur pays et de leurs familles.

L’une d’entre elles, Lorentxa Guimon (condamnée à 20 ans pour son appartenance à ETA), subit depuis plusieurs semaines un acharnement répressif malgré un état de santé non compatible avec la détention.

Le journal Media bask rappelle que « Lorentxa Guimon est hospitalisée à l’hôpital de Rennes depuis le 14 décembre dernier. La détenue basque est atteinte de la maladie de Crohn depuis 1991 et sa maladie a atteint un stade très avancé.

Cette maladie inflammatoire chronique du système digestif nécessite un suivi médical rigoureux incompatible avec sa situation de détenue. L’état de la jeune femme s’aggrave significativement depuis septembre 2014. Au vu de son état de santé “catastrophique”, son avocate et sa famille ont demandé une expertise médicale.

Les conclusions sont sans appel : l’aggravation de son état et les difficultés quant à son suivi médical sont liées à sa détention. Le 24 novembre dernier, L. Guimon a été hospitalisée d’urgence, fait rare pour un détenu. A cette occasion, des rendez-vous médicaux ont été programmés. La plupart ont dû être annulés car “tout déplacement de la patiente implique l’intervention du GIGN ou du RAID, ce qui entraîne des annulations de dernière minute dans le cas où ces groupes policiers ne sont pas disponibles”. Ces retards et ce manque de suivi médical n’arrangeraient en rien son état déjà grave. Pas facile non plus psychologiquement de combattre la maladie seule de sa cellule.

Liberté conditionnelle

Arrêtée en 2003, elle a été condamnée à 20 ans de prison et peut bénéficier de la liberté conditionnelle depuis 2014. Le 24 novembre 2015, les juges lui ont accordé la liberté conditionnelle et elle aurait pu être libérée le 17 décembre suivant. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision. Une nouvelle audience aura lieu à la cour d’appel de Paris, le 14 janvier prochain.

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Pour Bagoaz, le collectif de défense des détenus basques, la décision du parquet “montre un indéniable acharnement politique, l’État français est responsable de la dégradation de son état de santé et il devra rendre des comptes car [nous n’oublierons] pas”.

L’occasion pour le collectif de rappeler l’importance de manifester le 9 janvier prochain dans les rues de Bilbo et de Bayonne. “

De nombreux rennais souhaitent se mobiliser ce même jour pour exiger la mise en liberté de Lorentxa et organiser localement une campagne de solidarité, qui pourrait culminer ce même 9 janvier par une mobilisation. Cela sera l’occasion de faire connaître en Bretagne le sort fait aux prisonniers politiques basques de Rennes et à Lorentxa en particulier, mais aussi aux détenus malades en général, et l’occasion de mobiliser contre la logique antiterroriste qui tous les jours met nos libertés en danger. Une date de réunion devrait être vite fixée, pour s’associer à cette mobilisation en tant qu’organisation ou en tant qu’individu contactez le comité de Gauche Indépendantiste Bretonne à Rennes breizhistance.psb(at)gmail.com.

Communiqué Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne en réaction au procès des 5 internationalistes basques, Askapena et Elkartruke :

En Euskal Herria, le samedi 4 juillet, une conférence de presse a annoncé la dynamique populaire qui débutera en septembre pour faire face au procès politique contre les 5 camarades internationalistes basques, David, Aritz, Walter, Gabi et Unai, ainsi que contre les collectifs Askapena et Elkartruke.

Ainsi, pour répondre fortement à ce nouveau procès politique qui débutera le 19 octobre 2015 à l’Audience nationale espagnole, des centaines de militants internationalistes, de défenseurs des droits civils et politiques, de personnes engagées en soutien avec la lutte d’Euskal Herria, ont présenté la dynamique « Herriak Libre » (Peuples libres).

Cette dynamique ne reconnaît pas à l’État espagnol la légitimité pour juger à ces camarades et organisations internationalistes mais propose également de mettre en place des procès populaires dans tout Euskal Herria où le peuple basque jugera l’État espagnol pour son impérialisme passé et présent. Un impérialisme marqué par l’ingérence coloniale et postcoloniale en Amérique du Sud, au Sahara, par sa participation à l’OTAN et par l’oppression systématique qu’il exerce, comme en Euskal Herria, à l’encontre des peuples placés sous sa juridiction.

Depuis la dynamique Herriak Libre, un appel a été lancé aux secteurs populaires des différents peuples en lutte, solidaires avec Euskal Herria, pour se joindre à cette initiative et mettre l’État espagnol sur le banc des accusés. En tant que comités de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, nous faisons notre cet appel et le diffusons aux organisations et collectifs de notre territoire.

Dans ce sens, avec la même détermination qui nous anime depuis tant d’années pour démontrer notre solidarité avec la lutte du peuple basque, nous nous engageons à réaliser un procès populaire contre l’État espagnol que nous accuserons d’atteintes systématiques aux droits collectifs et individuels en Euskal Herria.

Nous vous donnons RDV le samedi 11/09 à 19h au Dibar à Plougonver (22) lors de l‘université d’été de la Gauche Indépendantiste afin de mettre l’État espagnol sur le banc des accusés et ainsi exprimer notre solidarité avec nos camarades basques.

Parce que la solidarité est la tendresse des peuples, jugeons l’État impérialiste espagnol !

Vive la solidarité entre les peuples !

Bevet Euskal Herria Dieub !
Gora Euskal Herria Askatuta !
Herriak Libre !

Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne / Euskal Herriaren Lagunak Breizh

Robert Neal Baxter est adhérent de l’Union du Peuple Galicien organisation communiste composante essentielle du Bloc Nationaliste Galicien, force de gauche luttant pour une république galicienne indépendante et ayant un large écho au sein du peuple Galicien. Il est également collaborateur de la revue “Terra e Tempo” , organe historique de l’indépendantisme de gauche en Galice.

C’est à notre demande qu’il nous fait part de ses réflexions de communiste et d’indépendantiste Galicien ( qui connait fort bien la Bretagne ) sur le phénomène “Podemos” dans l’état espagnol.

Nous l’en remercions vivement.

Il nous a semblé important après l’engouement médiatique pour Syryza en Grèce de donner la parole à ceux qui critiquent Podemos dans l’état espagnol alors que cette organisation est souvent présentée comme l’alternative devant inspirer les recompositions politiques des forces anticapitalistes dans l’hexagone.

La rédaction de Bretagne-info.org

Podemos : Il n’est pas de sauveurs suprêmes !

Par Robert Neal Baxter

Robert Neal Baxter communiste Galicien pour l'indépendance
Robert Neal Baxter communiste Galicien pour l’indépendance

Tout d’abord et avant tout, le phénomène Podemos devrait susciter chez toutE militantE de gauche ou progressiste une profonde sensation de méfiance, s’agissant d’un ‘mouvement’ qui surgit, pour ainsi dire, du néant, sans travail de base ou de masses solide (tout au moins en Galice). Sa montée vertigineuse se fait, au contraire, grâce à une très habile utilisation des moyens de communication, notamment la télévision ; l’équivalent politique, en quelque sorte, des vedettes créées dans la popularité artificielle et creuse des concours télévisés du type Star Ac. Peu importe ce qu’on fait : l’important c’est de gagner la sympathie des spectateurs et des spectatrices coûte que coûte. L’image est tout et, en l’occurrence, le message ne fait que partie de cette image : contre tout et contre tous.

Car il n’y a pas un seul jour sans que, d’une façon ou une autre, les dirigeants de Podemos, notamment le leur gourou messianique, n’apparaisse dans le salon des potentiels électeurs à travers le petit écran. Et pas seulement à l’heure des actualités politiques, mais aussi dans des talk-show, débats-spectacles et autres émissions people où la mise en scène est de rigueur. Le flambant-neuf secrétaire général du P‘S’ espagnol a, lui aussi, également tenté le coup, mais n’a réussi qu’à faire le pitre…

Il y a de quoi se demander quel profit en tirent les chaînes (parmi lesquelles certaines qui appartiennent à des groupes audiovisuels les plus réactionnaires et ultraconservateurs) à leur tenir grandes ouvertes les portes de leurs plateaux, créant ainsi presque de toute pièce un mouvement politique auparavant inexistant sous quelques mois seulement et en l’alimentant de façon continue. En Galice c’est du déjà vu après la ascension météorique de AGE (sans nom même jusqu’à la veille des élections) grâce, surtout, à la presse écrite hégémonique, ayant comme objectif de balayer le nationalisme contestataire dans l’attente que le projet se dégonfle et s’effrite, dégageant ainsi le terrain pour refaire place à l’espagnolisme ultralibérale. Les intérêts économiques qui s’agitent derrière ces groupes ne sont pas ingénus: ils savent pertinemment que la révolution ne sera pas télévisée et qu’à moyen ou long terme c’est eux qui cueilleront les fruits de ce petit jeu qui, pour l’instant, a l’apparence de bénéficier la contestation. Il n’y a de meilleure forme de vaincre l’adversaire qu’en se l’appropriant. Une fois que le mécontentement aurait été dûment canalisé, il ne suffira ensuite que de le démonter de la même façon qu’il avait été monté. On a déjà vu en Grèce comment la ‘gôche radicale’ a fini par passer un accord avec la droite la plus rance. Les promesses du populisme sont éphémères et, en attendant, les piliers du pouvoir restent intacts.

Le nom Podemos en dit long, ou plutôt n’en dit rien du tout… Calqué sur le flou du Yes we can d’Obama (Oui, nous pouvons occuper l’Afghanistan, bombarder l’Iraq, ou la Libye ; Oui, nous pouvons soutenir l’état sioniste terroriste…), de la même façon ce mouvement évite de définir ce qu’ils peuvent justement faire. On est tenté de penser qu’il s’agit d’un ‘nous pouvons gagner les élections’, sans plus… Et ensuite ? Cette indéfinition, non seulement dans le nom mais aussi dans la pratique, leur permet de se faufiler dans une ambiguïté permanente, afin de piocher à droite comme à gauche à la recherche d’une majorité électorale en surfant sur le légitime dégoût que ressent bonne partie du peuple face aux scandales de corruption qui ne cessent d’éclabousser la vie politique soutenue par le bipartisme de toujours.

Podemos se plaît à dénoncer la corruption de tous les partis traditionnels sans exception en répétant le mantra de la clique (ou ‘caste’ selon leur novlangue) de la ‘classe politique’ (concept postmoderne n’ayant pas grand-chose à voir avec la division du travail) et s’efforce à s’en démarquer comme porte-parole du mouvement des simples citoyens, oubliant très vite que bon nombre des membres de la direction sont profs universitaires… Le but est de rompre avec l’alternance P‘SO’E-PP mais tout en s’assurant que si tout change tout devra rester pareil, car la permanence de l’état espagnol n’est pas mise en cause. Là, Podemos rejoint dans leur stratégie les autres ‘nouvelles forces’ unionistes émergentes comme Ciudadanos ou UPyD. Cette facette ressort clairement en Galice où leur attitude belligérante contre la langue galicienne est hors pair, discutant dans leurs assemblées s’ils vont employer le galicien comme langue publique, débat insolite dans tout le panorama politique du pays, et en utilisant les formes déformées des toponymes qui rappelle, très tristement, une époque qu’on aurait dû souhaiter révolue.

Pablo Iglesias leader de Podemos
Pablo Iglesias leader de Podemos

Sous le placage d’un mouvement révolutionnaire qui voudrait déblayer un système pourri, Podemos ne fait qu’agiter le vieux torchon de l’unité ‘nationale’ : « Je suis un patriote, déclare Iglesias, et je n’aime pas qu’il y ait des militaires d’autres pays sur le territoire national (sic.). Je n’aime pas que l’OTAN soit dans notre pays». La république souveraine de la Galice romprait aussi avec l’OTAN, mais non pas pour ce genre de raisons chauvines, mais parce que, depuis toujours, le nationalisme galicien s’engage profondément avec le principe de l’anti-impérialisme. Mais l’anti-impérialisme serait, paraît-il, démodé. Pendant que le nationalisme galicien se range résolument aux côtés du peuple palestinien, dénonçant le génocide par tous les moyens, Podemos Science refuse d’adhérer au boycott académique international contre l’état sioniste en proclamant que «censurer scientifiquement des pays n’a pas de sens parce que la science est neutre et ne connaît ni frontières, ni langues, ni politique, ni guerres ». Et pourtant, tout indique que les institutions académiques de l’état sioniste sont complices de l’occupation des territoires palestiniens.

Aujourd’hui la question nationale de l’émancipation des peuples opprimés joue un rôle fondamental dans la vie politique de l’état espagnol. Et qu’on le veuille ou pas –qu’on soit nationaliste ou pas– la possibilité de l’indépendance de la Catalogne représente l’espoir d’un vrai changement profond de l’actuel état unitaire héritier du franquisme. Qu’en pense donc Podemos ? Difficile à dire, parce que, comme d’habitude, ils jouent à souffler le chaud et le froid. D’une part, leurs publications «reconnaissent le droit des différents peuple de l’UE à se constituer en tant que tels et à décider démocratiquement leur futur ». Mais le diable est dans le détail : à quel ‘peuple’ se réfèrent-ils ? Encore difficile à dire. Dans un meeting à Barcelone, leur chef suprême reconnaît que « la caste espagnole a insulté la Catalogne et a ignoré le fait que l’Espagne est un pays de nations », tout en refusant de se positionner clairement à faveur du référendum, mais en exhortant les indépendantistes à «ranger les drapeaux» et exprimant son vœu de ne pas voir ‘partir’ la Catalogne. Pourtant, le numéro trois, lui, n’a pas sa langue dans sa poche. Íñigo Errejón s’aligne complètement sur la position du PP en déclarant clairement que l’indépendance de la Catalogne doit être décidée par tous les espagnols. Et l’indépendance du Sahara para tous les marocains aussi, je suppose…

On est du côté des masses populaires ou on n’y est pas et quand des millions de personnes descendent dans les rues en Catalogne et ailleurs pour réclamer non pas l’indépendance mais le simple droit de décider de leur futur, la volonté populaire est assez claire en revendiquant le droit foncièrement démocratique du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Qu’y aurait-il de ‘plus démocratique, après tout, qu’un référendum populaire ? Mais Podemos reconnait que l’enjeu est majeur : «La Catalogne est une priorité pour nous. Il est clair qu’on ne peut pas gagner en Espagne sans gagner en Catalogne», déclare Marc Bartomeu, secrétaire général de Podemos Barcelona.

Le nationalisme galicien a toujours été aux côtés du peuple, des ouvriers, des paysans, des marins, et aussi de celles et ceux qui souffrent les conséquences de la crise du système capitaliste (fonctionnaires, retraitéEs escroquéEs para la fraude bancaire des actions de priorité…). Et nous y resteront, convaincuEs du besoin de maintenir des structures d’auto-organisation, sans soumissions à des centres de décisions externes qui vont à l’encontre des intérêts du peuple galicien.

Sauvons-nous nous-mêmes !

Dans le cadre de la 8e Semaine de Solidarité avec le Peuple Basque « Euskal Herriaren Lagunak Roazhon » organise deux projections au 1675 (44, rue Legraverend 35000 Rennes/Roazhon, Métro Anatole France)

- Le 8 avril « Tximeletak » sur l’évolution du mouvement de la jeunesse indépendantiste.

- Le 9 avril : « Itsasoaren alaba » (La fille de la mer) sur la vie d’une victime des GAL (Groupes Anti Terroriste de Libération)

 

8e semaine